Voisine des montagnes pourpres, cette petite vallée est entourée de quelques hauteurs et abrite un lac en son milieu, alimenté par une source souterraine jamais découverte. Et pour cause, personne ne semble jamais s’aventurer ici ! Seules y poussent des mauvaises herbes, rases et résistantes. Aucun animal terrestre, poisson ni oiseau ne s’y trouvent. Un silence pesant y règne, seulement rompu par quelques murmures du vent. Il semblerait que l’eau de la source soit empoisonnée, et que les vapeurs toxiques qui en émanent par temps de brouillard ont peu à peu vidé la vallée de ses occupants. Le reste du temps, si l’on reste éloigné de l’eau, il est possible d’y passer, mais il faut prendre garde à l’endroit où l’on pose les pattes. De nombreuses plantes vénéneuses poussent dans certains recoins ou entre deux rochers. Il est fortement déconseillé de s’y aventurer la nuit ou par temps brumeux, sous peine de perdre conscience et ne jamais reparaître dans le monde des vivants. Il paraît que le poison ne tue pas, mais plonge les victimes dans un profond coma. On n’a cependant jamais retrouvé les corps des disparus…

Situé sur les flancs écarlates des montagnes pourpres, nul n’ose vraiment approcher cette cabane abandonnée. Ou du moins, visiblement abandonnée. Car qui sait quel être s’y tapit vraiment ? Certains prétendent qu’une âme en peine s’y blottit, attendant patiemment que ses proies se jettent seules dans son piège, d’autres qu’un démon y a établit son fief, veillant tant qu’il le faudra pour le loup qui s’élancera dans les mailles de son filet. Des foutaises pour ceux qui méprisent et bannissent toute forme de superstition. Seuls les plus valeureux oseront cependant s’y aventurer, car même l’ombre projetée par la bâtisse semble menacer toute forme de vie lupin de s’en approcher. Quel être saura se montrer assez courage - ou trop fou - pour prétendre pouvoir braver la prétendue malédiction du refuge ? Écho aux nombreux bâtiments dispersés sur les terres Four-Seasonniennes, nul ne sait qui en fut un jour l’architecte. Probablement l’un de ces fantômes hantant ses œuvres de son ombre, qui sait ?