Nouveaux lieux, nouveaux clans et nouvelles espèces. A vous de vivre ... Ou de survivre !

L’escalade n’avait pas été de tout repos pour la petite espionne. Loin des forêts et des cachettes multiples qu’elle trouvait d’ordinaire sur les terres printanières, cette excursion éprouvante à découvert l’avait non seulement épuisée, mais mise particulièrement mal à l’aise. Elle qui n’était pas habituée à se montrer avait subit la traversée comme passage horrible mais obligatoire.
Lorsqu’enfin le petit groupe eut atteint le sommet de l’île, elle ne put retenir un léger mouvement vers l’arrière, impressionnée par l’imposante structure de bois qui se tenait face à eux. Peu habituée à ce genre d’édifices, elle se demanda quel être avait bien put le construire, ou même à quoi il avait bien pu servir. Tournant la tête vers ses compagnons, comme pour demander la marche à suivre, elle n’eut pas à attendre longtemps avant que l’Alpha ne donne ses indications, invitant le petit groupe à commencer l’exploration du lieu.
La poussière et l’obscurité du lieu ne dérangeaient pas l’espionne, habituée aux endroit salissants de par son rang. Elle le trouvait même rassurant, offrant des cachette à profusion sous la forme d’assemblages de bois ronds ou de multiples buissons piquants. Ils progressaient ainsi, Seira ouvrant la marche devant eux. Hisui ne pouvait s’empêcher de penser cependant qu’elle même aurait du se trouver devant. Son pouvoir lui permettait en effet de prévenir ses alliés sans un bruit, et ses qualités d’espionne de mieux se fondre dans l’ombre. Elle n’osa cependant contredire l’Alpha et la suivit docilement, les sens aux aguets.

Se souvenant enfin de la date, leur épopée ayant ôté toute notion de temps chez elle, Hisui regarda cette ascension avec un œil nouveau. La conquête accomplie à l’apogée du printemps, un accomplissement dont son Alpha aurait sûrement été singulièrement fière si autant d’odeurs n’avaient pas déjà souillé le lieu. D’ordinaire, la jeune espionne s’isolait pendant cette journée. Honteuse de ne pouvoir mêler son chant à ceux des autres loups, elle préférait rester seule plutôt qu’idiote à côté d’eux. Cette fois-ci cependant, pas question de partir ou de se taire. Seira était à côté d’elle après tout, cela aurait fait mauvaise impression, et il lui semblait déjà entendre les chant de ceux restés sur le continent. Alors, silencieusement, elle éleva dans l’esprit de ses compagnon une douce mélodie, sorte de chant d’espoir en arrière plan pour se donner du courage et avancer dans les périples qui les attendaient.