Four seasons
Tu as posé les pattes sur Four Seasons !

Tu te retrouves dans un monde étrange, peuplé d'animaux désignés comme dangereux...Quel camp choisiras-tu ?
Mais ne t'inquiètes pas : ils sont civilisés et ne te mordront pas au moindre mouvement ! (encore que...)
Viens incarner TON personnage : loup ou chien pour les Survivants, et bien d’autres (félins, ours,...) pour les Insulaires et fais le vivre à travers des aventures nommées RP !

A très bientôt !
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Nouveaux lieux, nouveaux clans et nouvelles espèces. A vous de vivre ... Ou de survivre !


 
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Pensées et soucis ❧ ft. Aranwë
Keridwen
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Keridwen
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Jeu 7 Mai 2020 - 14:26


Pensées & Soucis

Un jour nouveau s'était levé sur l'île Hypogéenne ; pleine d'une ambition elle aussi nouvelle, Keridwen s'était levé avec un objectif ferme en tête, et n'avait pas traîné avant de mettre son plan en branle. Moins de temps elle passerait à y réfléchir, plus vite elle pourrait avancer. Laissant donc de côté ses doutes et craintes, la jeune guérisseuse s'était apprêtée rapidement - surtout histoire de ne pas laisser ses cheveux l'encombrer - puis équipée, et avait filé dans le château à la recherche de Viehrs.

Il était heureusement encore assez tôt pour qu'elle trouve facilement l'élégant diplomate, occupé à distribuer les ordres de missions pour les différentes patrouilles. La blonde avait timidement signifié sa présence, et n'avait pas laissé son aîné l'enchanter de sa surprise et sa joie de la voir au milieu des autres. Très rapidement, elle avait lancé sa requête, comme pour s'en débarrasser.

« Je voudrais quelqu'un pour m'accompagner chercher des plantes à la clairière. »

Ç'avait été dit, et ç'avait été accepté, l'albinos répondant diligemment à sa demande en désignant une jeune louve au regard sévère et au port altier. Bientôt, sans qu'elle le réalise trop, Keridwen se retrouva donc en route vers la plaine fleurie en compagnie d'une demoiselle qu'elle ne connaissait ni d'Ève ni d'Adam - et qui l'impressionnait pas mal, il fallait le dire. Elles n'échangèrent pas beaucoup sur le chemin, la soigneuse se contentant d'épier sa comparse de temps à autres. Peut-être une ancienne hivernale ? Ou bien...

La blonde se morigéna intérieurement. Elle devait arrêter de raisonner en termes de saisons ; ils étaient un seul groupe à présent. D'ailleurs, ses pensées furent vite happées par ce qui l'entourait, l'immensité de la forêt et ses possibles dangers l'angoissant plus qu'elle ne l'aurait cru. Heureusement que sa guide connaissait mieux le terrain, seule elle se serait certainement perdue avant d'être attaquée par l'une ou l'autre créature hantant ces lieux...

Les yeux fuchsias de la guérisseuse se déportaient régulièrement de gauche à droite pour surveiller leurs flancs, et elle se retournait fréquemment aussi pour s'assurer que rien ne les attaquerait par derrière. Elle n'avait aucune expérience en combat et pas du tout l'étoffe d'une guerrière, et si elle avait peur d'être assaillie, elle craignait encore plus d'être un boulet en situation de crise. Dire qu'elle aurait pu rester tranquillement au château à veiller sur les petites familles... Elle avait peut-être visé un peu haut pour une première sortie..?

Le souvenir de Viehrs et de ses conseils résonnèrent dans sa mémoire, et Keridwen secoua légèrement la tête, agitant les deux mèches qui flottaient de part et d'autre de son visage - ses mèches de précision. Non, elle n'allait pas abandonner si vite ; si elle se déplaçait enfin à la clairière, c'était pour pouvoir être utile, et participer elle aussi activement au sauvetage de leur groupe et des plus jeunes. Même si sa gorge était nouée d'inquiétude, elle ne faiblirait pas.

Le silence devenait pesant entre elles, mais la donzelle ne savait quoi dire pour le combler, d'autant que son mois de dépression n'avait pas été tendre avec sa constitution physique. Elle qui autrefois pouvait crapahuter sur plusieurs kilomètres avait déjà dû s'arrêter deux fois, pour souffler un peu et récupérer. Elle ignorait si c'était le fait de devoir progresser à travers la voie semée de lianes, de troncs ou de souches, ou si c'était sa peur qui l'empêchait de correctement respirer. Le combo des deux n'était en tout cas pas heureux, et à cela se rajoutait la pression de ralentir la louve bleue, qui elle ne semblait pas souffrir d'un manque d'endurance.

Tant bien que mal, la blonde parvint à suivre le rythme, mais c'est pantelante et la vision un peu trouble qu'elle arriva à la clairière ; dieux, c'est qu'il était temps qu'elle se bouge. Avec un peu de chance, le retour serait plus simple... Reprenant son souffle, Keri posa un instant ses yeux sur la veilleuse qui l'accompagnait ; elle l'avait rencontrée à peine quelques jours plus tôt à la suite d'Herrade, après leur rencontre houleuse avec un singe. Voilà qui pouvait toujours constituer un début de conversation...

« A- Aranwë, c'est ça ? » Elle dut prendre deux inspirations profondes avant de pouvoir continuer. « J'espère que l'irritation s'est calmée ? »

Après tout, si elle avait pu la mener jusqu'ici, c'est qu'elle devait être bien remise, mais la soigneuse essayait de suivre l'inspiration quand elle lui venait. Faisant face à la prairie qui s'étendait devant elle, son regard s'illumina quelque peu quand elle vit le nombre de plantes connues - et inconnues - qui la parcourait. Heureusement qu'elle s'était équipée de plusieurs sacoches, tissées de fibres végétales !

« Eh bien, avec tout ça on a de quoi s'équiper si les yeux follets reviennent. »

L'idée était terrifiante, surtout si on en croyait la description qu'en avaient fait les deux louves, mais Keridwen cacha bravement sa frayeur. En pleine journée, elles ne craignaient rien ! Contre les babouins, en tout cas...

Keridwen & Aranwë
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Aranwë
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Jeu 7 Mai 2020 - 23:15

«Hello my old heart. How have you been? How is it, being locked away? Well don't you worry, in there, you're safe. And it's true, you'll never beat, but you'll never break. Nothing lasts forever : some things aren't meant to be. But you'll never find the answer until you set your old heart free»
A la cueillette des doutes
Les responsabilités; qu’étaient les responsabilités ? Elles semblaient aller à l’encontre des principes mêmes de la vie. L’individu ne devait-il pas se concentrer exclusivement sur sa personne, s’évertuer à cultiver le strict nécessaire pour sa survie ? S’embarrasser d’un autre que soi, se charger de toutes sortes de contraintes, n’était-ce pas se condamner ?
Aranwë avait longuement réfléchi à la question. Elle avait examiné, analysé le problème, envisageant toutes les réponses qu’elle pouvait lui apporter. Sa nouvelle solitude l’avait amenée à réfléchir sur elle-même : la disparition des Clans avait signifié la fin de leur conformisme, de leurs normes. Ici, livrés à eux mêmes, ce n’était plus la saison ou le nom qui importaient. Qu’était-ce alors ? Elle s’était véritablement torturé l’esprit. La force ? L’intelligence ? L’habilité ? Un expert en survie serait aisément parvenu à rebâtir en ces lieux une petite vie des plus agréables, mais la jeune louve avait rapidement réalisé que ce n’était pas ce qu’elle recherchait. A quoi bon survivre - et elle se l’avouait avec amertume - si elle était encore seule ?
C’était à cette question qu’elle apportait sa réponse : Aranwë s’était dénuée de l’altruisme inculqué par Glycenne et Akasan, mais elle n’avait pas cessé de se montrer dévouée. Elle accomplissait chaque tâche qui lui était confiée avec volonté, se pliant docilement aux ordres. Elle n’avait pas véritablement pris la peine d’évaluer le commandement de ses supérieurs; rares seraient sûrement les usurpateurs et les manipulateurs pour les jours à venir. Ils étaient encore tous trop épuisés pour songer à la conspiration. La Veilleuse ne doutait donc pas, en principe, de leur volonté de bien faire. On ne pouvait alors qu’agir dans l’intérêt de tous; s’ils se dispersaient et se divisaient, aucun d’entre eux ne survivrait.
La survivante avait donc accepté sans rechigner la tâche confiée par Viehrs. Elle ne communiquait pas spécialement avec le Conseil, mais elle s’évertuait à se rendre disponible. La mission en elle-même lui paraissait aujourd’hui des plus sympathiques : un regard sur la jeune Keridwen lui avait appris que la promenade, dont elle serait l’escorte, se révélerait probablement assez tranquille. Pas de babouin - elle l’espérait sincèrement -, pas de veille interminable; il ne s’agissait que de se dégourdir les pattes et de s’assurer que la guérisseuse ne craignait rien. Peut-être n’auraient-elles même pas besoin de communiquer.
Aranwë n’était pas foncièrement repoussée par les conversations : elle se l’était déjà prouvé auprès d’Herrade et d'Achéran. Cependant, elle peinait encore à s’adresser aux purs inconnus. Et Keridwen figurait presque parmi eux. Le cadre de leur rencontre, de plus, n’avait pas semblé particulièrement propice aux discussions. Cela faisait quelques jours que la Veilleuse l’avait visitée, le flanc légèrement enflé par la blessure des yeux follets, et elle n’en souffrait déjà absolument plus. La survivante ne connaissait pas vraiment la guérisseuse, mais elle pouvait déjà affirmer deux choses : elle lui était reconnaissante, et la petite semblait aussi peu loquace qu’elle. En somme, c’était un parfait duo qui traversait alors la jungle.
L’ancienne hivernale avait choisi d’adopter une allure plutôt rapide. Elle n’était pas pressée, mais elle ne tenait pas à s’attarder en terre inconnue. Un regard en arrière lui avait cependant rapidement appris que sa comparse ne tiendrait pas le rythme. La jeune louve avait songé que son jeune âge doperait ses muscles, mais elle réalisait désormais avec surprise qu’il n’en était rien. Sans dire un mot - elle n’avait absolument aucune notion de communication; du moins pas quand il s’agissait de bavasser sans raison -, la bleue avait ralenti l’allure. Elle se montrait compréhensive, et l’air terrifiée de la guérisseuse trahissait nettement son inquiétude. Aranwë respectait cette angoisse; elle l’avait aussi ressentie, elle pouvait la comprendre.
Elles arrivèrent en bordure de la clairière plus tôt que la Veilleuse ne l’avait songé. Elle s’arrêta quelques instants, offrant à sa comparse l’occasion de reprendre son souffle. Pour sa part, la survivante se sentait parfaitement bien. Son corps, bien qu’amaigri par la famine, avait recouvré sa tonicité. La jeune louve n’était pas naturellement athlétique, mais elle pouvait se targuer d’être souple. Elle s’avança légèrement tandis que la guérisseuse reprenait des forces, pantelante. Aranwë n’avait cessé de se questionner, depuis leur départ, mais une fierté mal placée lui interdisait de s’intéresser vraiment à sa comparse. Sa vie ne la regardait pas - mais quels sortes de trouble pouvaient précipiter une enfant dans un état pareil ? Le fait que cette dernière prenne la parole et ose établir le contact la surprit donc profondément. Son visage bascula vers sa comparse, tandis qu’elle dardait ses yeux dorés dans le fuchsia de ses prunelles. Ah; elle connaissait cette couleur. Mais ces iris là paraissaient beaucoup plus sympathiques que ceux de Liam.
- Aranwë, c’est ça. Elle osa un petit sourire. L’irritation va mieux, merci.
C’était une courte - trop courte - discussion, même la Veilleuse parvenait à se l’avouer. Un semblant de culpabilité lui mordit la gorge à cette pensée; la guérisseuse avait fait un effort, elle pouvait bien en faire un aussi.
- Keridwen, je me trompe ?
La question était réthorique, bien sûr. Aranwë avait cette fois fait l’effort de connaître son interlocutrice, et c’était la moindre des choses. On ne l’avait pas assignée à la guérisseuse sans prononcer son nom et, en dépit d’une mémoire peu effective, la Veilleuse était parvenue à s’en souvenir. L’enthousiasme de sa comparse face au champ la satisfit légèrement. Keridwen lui réservait visiblement de nombreuses surprises, et l’ex-hivernale avait encore de quoi s’interroger. Elle s’avança légèrement, encourageant la guérisseuse à en faire de même.
- Choisis ce que tu veux; je vais rester là pour surveiller les environs. Appelle moi si tu as besoin de quelque chose.
Et quel que soit le problème.

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Keridwen
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Pensées & Soucis

Aranwë répondit par l'affirmative à la soigneuse, et lui accorda un léger sourire. Cette réaction positive mit un peu de baume au cœur de la jeune louve, qui se sentit quelque peu encouragée dans son effort de sociabilisation. Si en plus sa comparse s'était entièrement remise de son inflammation, la blonde était comblée, et n'avait plus qu'à se mettre au travail. Elle ne s'attendait cependant pas à ce que la bleue rebondisse, terminant leur rituel de présentations, et avec un sourire timide et un peu tremblant - l'effort et l'anxiété conjugués - elle hocha la tête.

« Nullement, c'est bien ça. Enchantée, alors. »

En soi, il était quand même assez fascinant de se dire qu'en d'autres circonstances, elles ne se seraient peut-être jamais croisées, alors enchantée, la guérisseuse l'était quand même un peu, oui. Ouvrant de nouveau la marche, la veilleuse assura de sa vigilance tant que Keri serait occupée, et cette simple attention soulagea la concernée. Elle allait pouvoir se livrer à son étude l'esprit un peu plus en paix.

« C'est d'accord, merci ! »

Au moins comme ça, elles pouvaient chacune suivre leur tâche respective sans s'encombrer d'une conversation qui tournerait vite court. Emboîtant le pas de la gamma, la blonde ne tarda pas à virer pour s'approcher d'un bouquet particulièrement odorant. Elle commençait à retrouver un peu de son entrain d'antan à la découverte de nouveaux spécimens, même si le poids de la responsabilité à déterminer les bons usages des plantes et l'absence de mentor expérimenté la stressaient toujours. Elle allait devoir progresser par étapes, à son rythme, et faire de son mieux !

Les sacoches se remplirent rapidement, Keridwen n'avait pas à marcher beaucoup avant de tomber sur des spécimens intéressants, qu'elle cueillait avec délicatesse, séparant et triant fleurs, feuilles et racines en fonction de ses besoins. Orties, pensées, soucis, pissenlits, bardane, cette clairière était aussi précieuse qu'une caverne d'Ali Baba à ses yeux ! Et pour tout ce qu'elle ramassait, il y avait autant de plantes inconnues à son répertoire, qui ne demandaient qu'à être expertisée. La perspective d'une telle masse de savoir dormant ici donnait presque le tournis à la jeune louve, mais elle ne se laissa pas déconcentrer bien longtemps. D'abord les réserves et s'assurer que tout le monde allait bien ; ensuite, les expérimentations.

À force de papillonner d'une fleur à l'autre, la guérisseuse se retrouva bientôt au pied du grand rocher dominant la prairie, et profita de son ombre pour prendre une petite pause, levant les yeux pour repérer Aranwë. Comme la silhouette bleue ne lui apparut pas immédiatement, la jeune louve se dressa en posant ses antérieurs sur la roche, interdisant à son cœur de paniquer - elle devait juste être hors de son champ de vision. Mais la panique ne vint pas là où elle l'attendait ! Alors qu'elle pensait se tenir sur un support stable et fiable, il suffit d'un léger déplacement de ses pattes pour qu'elles ne rencontrent plus que le vide, faisant basculer la donzelle en contrebas.

Un glapissement de terreur mêlée de surprise lui échappa, et elle sentit son corps s'enfoncer à moitié dans une cavité humide, cognant au passage sa tête sur la roche. Décidément, les cailloux de cette île ne lui voulaient pas du bien... Grimaçante, Keridwen analysa la situation. Ses pattes arrières devaient encore dépasser à la surface, tandis que la moitié supérieure de son corps se trouvait... où ?

Difficile à dire avec l'obscurité, d'autant que l'entrée étaient obstruée par de nombreuses graminées. L'intrusion de la blonde amena un peu de lumière, suffisamment pour que ses yeux s'accoutument à la pénombre, et elle put distinguer une sorte de couloir assez bas mais large, qui s'enfonçait sur quelques mètres sous terre. Une grotte ? Un terrier ? ... Habité ? La panique insuffla une décharge d'adrénaline dans les veines de la guérisseuse, qui se mit à se tortiller pour se dégager du conduit.

« ARANWË AU SECOURS ! AU SEC- »

Aussi rapidement que la peur l'avait saisie, un élément nouveau la fit stopper, et la blonde tenta de se servir à nouveau de son cerveau. Sur son visage, une brise ténue se faisait sentir, amenant une douce fraîcheur par-dessus la transpiration qui commençait à s'évacuer par tous ses pores. Un... passage ?

« Attends attends, on a trouvé quelque chose ! »

L'excitation avait remplacé la peur dans sa voix. Elle sentait la présence de la gamma derrière elle, et cette proximité acheva de lui donner un peu de courage. Au délicat courant d'air qu'elle percevait un peu mieux, à présent qu'elle en avait conscience, se mêlait une délicate odeur iodée, qui fit tambouriner encore un peu plus vite le pouls de la blonde.

« Dieux, c'est un tunnel !! »

Et alors que la perspective d'être au seuil d'une incroyable trouvaille emballait tous ses sens, Keridwen sentit revivre au fond d'elle la flamme de sa précieuse jeunesse, celle qui la faisait sourire et croquer la vie à plein crocs en tous temps - celle qui était prête à ramper dans ce conduit terreux pour voir ce qui se trouvait au bout.

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Outa-Ranos
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A la cueillette des doutes
La perspective de demeurer seule avec ses pensées l’avait vaguement effrayée, mais la Veilleuse était désormais pleinement rassurée. Elle ne fuyait plus ses réflexions; elle préférait les affronter, les modeler comme elle le souhaitait. Il était plus que temps qu’elle se relève, qu’elle progresse. Le temps n’était plus aux lamentations, et Aranwë craignait que le chagrin ne noie le respect qu’elle vouait à ses êtres perdus. Elle avait asséché ses yeux et pris conscience, progressivement, que les larmes n’étaient pas le présent qu’elle souhaitait offrir aux défunts. La survivante envisageait pour leurs tombeaux de bien plus jolies fleurs : les tristes chrysanthèmes de ses pensées s’étaient fanés. C’était un jardin de timides perces-neiges, de juvéniles primevères qui refleurissait son coeur endeuillé. Des bouquets de fleurs, simples et discrètes, qui émergeaient peu à peu des neiges de l’hiver. L’analogie n’avait jamais été aussi parfaite : pour la première fois, Aranwë quittait son domaine de givre. Elle délaissait ses déserts et ses montagnes. Elle abandonnait la pseudo froideur d’un clan solitaire. Et l’espoir du renouveau n’avait jamais été aussi sincère. Elle se l’était promis - et la jeune louve ne promettait jamais sans certitude. Viendrait un jour où les caveaux d’Akasan, de Glycenne, peut-être même des frères et soeurs disparus, se chargeraient de pétales flamboyants; c’était le meilleur présent que la Veilleuse pouvait leur faire. Elle parvenait à se persuader que son père, son cher père, sa tendre mère, auraient préféré son épanouissement à un renfermement définitif. Alors Aranwë s’était promis : elle ne croyait pas aux fantômes, mais la mort oblige; elle percevait la présence de ses proches en chaque instant et tentait de cultiver ce sentiment indescriptible. Elle allait refleurir. Elle allait refleurir et soigner ce jeune et fragile jardin.
Ses yeux suivirent la petite quelques temps, voltigeant d’une fleur à l’autre, avant de se reposer sur la forêt. Elle ne craignait pas vraiment pour l’enfant; la clairière semblait être un lieu plutôt sûr. La supposition était cependant importante à souligner : que savaient-ils de l’île ? Le plus clair des ruisseaux, tranquille en apparence, pouvait abriter les pires créatures qu’ils n’aient jamais croisées. Il suffisait de lever les yeux au ciel pour se le prouver. Il faisait encore jour, mais il était plus que probable que les yeux follets rôdent déjà. La Veilleuse sentit son poil se hérisser à cette idée; non, définitivement, elle ne souhait pas en recroiser un seul.
Un court soupir filtra entre ses crocs, tandis qu’elle se relevait, osant quelques pas dans la clairière. Nombre d’insectes bourdonnants s’emmêlaient de temps à autre dans la fourrure épaisse de l’ancienne hivernale; elle les chassait avec un grognement. Ses pattes foulaient maladroitement les multiples fleurs qui tapissaient le lieu. Leur parfum entêtant avait représenté une véritable épreuve pour la jeune louve, mais elle parvenait désormais à s’y accoutumer. Le défi était réel, pour elle; elle n’avait jamais connu de tel paysage. Les teintes flamboyantes des végétaux vrillaient ses rétines, sans qu’elle ne parvienne à distinguer chaque fleur, chaque couleur; elles étaient trop nombreuses, elle sentait trop fort. Aranwë aurait été tentée de prétendre que le lieu empestait le printemps, mais son manque de véhémence pour les autres clans l’avait toujours empêchée de pester contre ses compatriotes. Elle se contentait donc de s’habituer, progressivement, à ce nouveau climat; elle parvenait même à oublier sa chère neige.
Ses tergiversions furent brusquement troublées, et la Veilleuse se redressa violemment. Elle fusa aussi vite que le cri, ne s’autorisant pas la moindre réflexion. Pour une fois, son corps devançait ses pensées, et elle ne se laissa envahir par l’angoisse seulement lorsqu’elle fut lancée à pleine vitesse. Où était la petite ? Ses yeux fouillaient la clairière, sans qu’elle ne parvienne à retrouver la silhouette caractéristique de la guérisseuse. Les oreilles tendues, le museau relevé, elle tâcha d’apaiser ses respirations saccadées pour localiser l’enfant perdue.
Il lui fallut quelques secondes pour repérer l’immense rocher qui trônait au centre de la clairière. La Veilleuse était relativement perspicace : ses suppositions se révélèrent avérées lorsqu’elle s’approcha du colosse de pierre et, se hissant lestement sur le promontoire, repéra le tunnel dans lequel Keridwen avait du disparaître. Elle se pencha à moitié, n’osant pas encore se laisser tomber à terre.
- Keridwen ? Elle marqua une pause, laissant le temps à l’écho de ricocher dans la crevasse. Tout va bien ?
Ce fut une voix enthousiaste qui lui répondit. La bleue descendit prudemment, osant une patte après l’autre. Il ne lui fut pas aisé de se glisser dans la cavité; sa silhouette fine s’extirpa avec difficulté de l’entrée.
La Veilleuse cligna longuement des yeux. Elle distinguait vaguement sa comparse, mais l’obscurité était telle qu’elle ne pouvait plus se fier qu’à ses autres sens. Avec prudence, la survivante s’avança. La roche était humide, constellée de gouttelettes tremblotantes. En se penchant, la jeune louve put distinguer l’odeur salée qui s’en dégageait. Un frisson parcourut son échine à l’idée qui venait de germer : ce parfum là était lointain, enfoui avec les cauchemars et les angoisses. Elle revoyait encore l’eau s’abattre sur son foyer, au loin. Les vagues se multipliaient dans son esprit, engloutissant dans une écume vorace un pays trop exposé, trop fragile pour lui résister; et le tableau avait une écoeurante odeur d’iode.
Elle dut batailler pour suivre Keridwen. La soigneuse était plus jeune, plus petite, plus leste. La carrure d’Aranwë l’empêchait de progresser rapidement, et elle devait ramper à moitié, le ventre raclant l’humidité de la grotte, pour suivre le rythme. Les rôles s’inversaient : la Veilleuse se surprenait du brusque changement d’attitude chez l’enfant, mais elle l’appréciait. L’autre semblait avoir recouvré l’enthousiasme que la survivante associait à sa tranche d’âge.
Un certain soulagement gagna cette dernière lorsqu’elle aperçut la lumière; elle filtrait délicatement, transperçant les gouttelettes que l’humidité suspendait dans la cavité. La Veilleuse n’eut même pas besoin de patienter pour s’arracher au tunnel. Keridwen l’avait largement devancée.
Le spectacle qui s’offrit à elle quand, enfin, elle émergea, ravit ses prunelles. Elle n’avait que trop vu la mer, mais celle là; celle-là, était un bijou des plus uniques. Un ciel dégagé laissait miroiter dans une eau turquoise ses nuages paresseux, tandis qu’une plage déserte déroulait son manteau rocailleux vers une berge tranquille. Aranwë crut distinguer quelques petites bestioles entre les rochers, mais elle ne s’attarda pas sur ces détails. Le tableau était somptueux, elle devait se l’avouer. Pour la première fois, il lui semblait que l’île avait quelque chose à leur offrir; et quelque chose de remarquable.
Le devoir la rattrapa néanmoins lorsqu’elle aperçut sa compagne, légèrement en contrebas. Elle l’a héla, faute de pouvoir la rejoindre rapidement : Aranwë hésitait encore, perchée à l’extrémité du tunnel.
- Keridwen ! Attends moi !

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Sam 9 Mai 2020 - 12:42


Pensées & Soucis

Si Keridwen se remit rapidement de son émotion première, il fallut encore moins de temps à la dévouée veilleuse pour apparaître sur ses talons, à l'entrée du tunnel. La blonde ne se doutait pas que son changement de tempérament devait être bien surprenant, mais tout ce qui l'intéressait, c'était la perspective de trouver enfin quelque chose d'intéressant au bout du sombre passage ; quelque chose de positif, qui les ferait avancer au lieu de les attaquer. Se déchargeant tant bien que mal de ses sacoches pleines, elle n'en conserva qu'une petite, qui ne gênerait pas sa progression. Même l'oppressante proximité des parois et l'obscurité du lieu ne parvenaient pas à entamer son enthousiasme, et tandis qu'elle commençait à ramper dans le conduit, elle jeta un sourire ravi à Aranwë, qui s'engageait derrière elle.

« N'est-ce pas excitant ?? Je me demande ce qu'on va trouver de l'autre côté, même si j'ai déjà ma petite idée... »

La pénombre et le mutisme de sa comparse ne pouvaient lui indiquer si cette dernière partageait sa joie, et tout à son aventure, Keri ne s'y arrêta pas vraiment. Déjà, elle progressait rapidement, ne gardant en tête que cette sortie qui pourrait leur offrir de nouvelles promesses d'avenir ; l'idée que quelque chose pouvait se trouver au fond ou sur son passage fut balayée au loin, repoussée de la tête de la jeune louve, tout comme ses cheveux dégageaient habilement la voie en écartant fermement racines et petits obstacles. Seule l'arrivée comptait !!

« Je vois de la lumière..! »

Elle souffla ces mots, yeux grands ouverts vers la petite tache lumineuse qui apparaissait au loin. Elle accéléra encore, griffant la terre meuble pour s'arracher à son ventre, sa respiration s'accélérant à mesure que l'air libre caressait de plus en plus fort son visage.

Et enfin, l'extérieur ! Et enfin, la plage.

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