Four seasons
Tu as posé les pattes sur Four Seasons !

Tu te retrouves dans un monde étrange, peuplé d'animaux désignés comme dangereux...Quel camp choisiras-tu ?
Mais ne t'inquiètes pas : ils sont civilisés et ne te mordront pas au moindre mouvement ! (encore que...)
Viens incarner TON personnage : loup ou chien pour les Survivants, et bien d’autres (félins, ours,...) pour les Insulaires et fais le vivre à travers des aventures nommées RP !

A très bientôt !
Four seasons
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Mais ne t'inquiètes pas : ils sont civilisés et ne te mordront pas au moindre mouvement ! (encore que...)
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Nouveaux lieux, nouveaux clans et nouvelles espèces. A vous de vivre ... Ou de survivre !


 
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Roses sans épines • Artémis
Aranwë
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Aranwë
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Mer 6 Mai 2020 - 22:11

«Hello my old heart. How have you been? How is it, being locked away? Well don't you worry, in there, you're safe. And it's true, you'll never beat, but you'll never break. Nothing lasts forever : some things aren't meant to be. But you'll never find the answer until you set your old heart free»
Fleurs féroces
Depuis combien de temps étaient-ils là ? Depuis combien de temps leurs pattes rouillées par l’écume foulaient-elle le sol de l’île ? Depuis combien de temps leurs estomacs tailladés par la faim vrombissaient-ils ?
Les journées s’étiraient, les nuits se raccourcissaient. Un soleil rasant noyait chaque soir l’océan limpide qui cerclait l’archipel et les étoiles se multipliaient davantage chaque soir. Si Aranwë avait encore eu la moindre notion du temps, elle aurait supposé que l’été approchait. Il aurait été présomptueux pour une ancienne hivernale de prétendre qu’elle connaissait les temps estivaux, mais elle savait en reconnaître les signes. Les poignées de poil qui lui échappaient chaque jour semblaient d’ailleurs le confirmer; et au fond d’elle-même, la Veilleuse espérait. Les beaux jours seraient-ils annonciateurs de proies plus abondantes, de ventres moins affamés ? Rien n’était certain.
Pour sa part, la jeune louve avait cependant préféré dédaigner toute forme d’optimisme. La perspective de le voir gâché ne l’enchantait plus. Elle ne se prêtait plus à ce genre de paris; le destin était un tricheur trop expérimenté. C’était en songeant à ces dés truqués que la survivante s’était échappée de la forteresse, le pas trottinant et les sens alertes. Elle aurait bien évidemment pu s’accorder quelques instants de répit, mais son naturel intransigeant reprenait rapidement le dessus : il y avait encore trop à faire pour qu’elle ne puisse s’autoriser une pause. Son altruisme la surprenait presque; elle se reprenait souvent en s’avouant qu’il n’en s’agissait pas. Aranwë n’agissait pas par bienveillance. Elle agissait parce qu’il le fallait. Son ego lui dictait de s’évader et de se réserver toutes les proies qu’elle trouverait, mais le fantôme des normes claniques susurrait encore à son esprit. Malgré elle, elle n’aurait pu se résigner à condamner ses camarades pour son intérêt. A quoi bon survivre sur une île désertée ?
La Veilleuse admirait le chemin parcouru depuis le cataclysme : elle n’avait pas cessé de songer aux siens, mais la blessure semblait désormais moins vive. D’une certaine manière, elle appréciait la survie. L’angoisse de ne pas survivre au lendemain noyait assez rapidement les regrets. Quoiqu’ironique à cette pensée, la jeune louve n’en demeurait pas moins attristée; et c’était pour cela qu’elle s’évadait de temps à autre, fuyant la populace et ses inquiétudes. L’ex hivernale n’avait pas cessé de pourchasser les spectres de ses parents, errant dans la jungle luxuriante en quête d’une silhouette tremblotante. Chaque soir, la voûte céleste avait absorbé son attention. Ses yeux s’étaient portés sur les galaxies qui mouchetaient l’obscurité; et l’or de ses iris avait tracé constellations et constellations, arrachant une étoile au Verseau pour l’allier au Bélier, modelant à sa guise un ciel neuf et vierge de repères. C’était un monument qu’elle avait bâti, entre les nuages, pour ses astres disparus. Son esprit étroit avait dessiné un palais d’éternité et de silence pour ces rois et ces reines, désormais héritage du passé. Le réconfort était moindre, mais elle préférait savoir son père là où il avait toujours désiré être : le ciel offrait son lot d’étendues désertes et sauvages, sans trace de couronne ou de clan à régir. Il n’y avait là haut que le souffle des vents et les champs d’étoiles. Un infini dont Akasan avait probablement toujours rêvé. Et si Glycenne l’avait suivi, Aranwë n’en doutait pas, il était bien accompagné.
Ses doigts de neige heurtèrent une branche saillante. La Veilleuse se reprit tant bien que mal, jetant un œil alentour. Elle ne s’était pas véritablement éloignée du camp; en tournant la tête, elle s’aperçut qu’il était encore visible derrière elle. Elle se révélait pour l’instant relativement prudente. Son goût pour l’aventure avait rapidement été évasé par la rencontre de quelques créatures peu amicales - la survivante eut une petite grimace en se rappelant le grand babouin, croisé un soir aux alentours du château. Elle se restreignait à un petit périmètre, formant une ronde autour de la forteresse. Elle ne s’était pas encore aventurée plus loin; et pour le mieux. Qui savait ce que le reste de la jungle leur réservait encore ?
La jeune louve continua son épopée quelques mètres avant de s’interrompre. Elle n’était qu’à demi inquiète; les survivants étaient trop nombreux dans cette zone pour que les bêtes sauvages osent trop s’approcher, mais le craquement qu’elle venait de percevoir l’inquiétait. Elle s’arrêta brusquement, la nuque relevée, les muscles bandés. Ses yeux fouillèrent la végétation ambiante avant de repérer leur cible. La Veilleuse se détendit soudainement en apercevant la toison brune; elle ne connaissait pas particulièrement ce personnage, mais elle avait eu l’occasion de l’apercevoir au sein du camp. La survivante ne s’était pas vraiment renseignée sur l’autre, mais elle connaissant au moins son nom :
- Artémis ?

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Artémis
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Ven 8 Mai 2020 - 14:02

Roses sans épines

[ Artémis & Aranwë ]

Malgré les différentes mésaventures qu’elle avait pu avoir jusqu’ici, depuis ce nouveau mois sur l’archipel, entre la découverte des premières proies, la rencontre avec le grand reptile aux spores hallucinogène qu’ils avaient pu rapporter avec Sköll et les fruits qu’elle avait trouvée avec Damoclès, les tâches continuait à s’accumuler. Il fallait sans cesse remplir les stocks de nourritures et continuer l’exploration. Surtout que les louveteaux n’étaient toujours pas tirés d’affaire.

Peu de temps, donc, pour se reposer pour la chasseresse. Elle s’octroyait tout de même quelques moments de repos, lorsqu’elle le pouvait. Profitant de chaque instant de répit pleinement. Elle allait toujours de temps en temps apporter quelques denrées au vieux Kuma, mais aussi aux deux mères qu’elle allait voir elle-même. Elle faisait soigner ses blessures lorsqu’elle en avait. En claire, elle s’occupait d’elle et des plus démunis.

Le soir, il lui arrivait de penser à sa famille disparue, laissant la mélancolie bercer ses nuits, mais elle n’aimait pas trop se morfondre et se motivait mentalement en accordant une prière aux cieux pour les êtres chers qu’elle avait aussi perdu. Elle leur rendait hommage et puisait la force dans leur souvenir pour continuer à survivre. Elle espérait parfois qu’ils n’aient pas trop souffert lors de leur mort et que, où qu’ils soient maintenant, ils aillent bien.

Aujourd’hui annonçait une nouvelle journée d’exploration. Qu’allaient-ils découvrir cette fois-ci ? Seul le temps le leur dirait. La brune sortait du campement tranquillement lorsqu’une voix l’interpella. D’abord surprise, la chasseuse s’arrêta et chercha de ses prunelles péridot, qui lui avait parlé. Elle ne tarda pas à reconnaître le pelage lavande qu’elle avait sous les yeux. Elle aussi avait rencontré des créatures dangereuses sur la canopée avec Herrade si elle se souvenait bien des derniers rapports. Des singes mécontents. Songeant à cela, il lui sembla que l’île était d’avantage peuplée de créatures dangereuse que de proie commune, c’était étrange. Mais s’ils pouvaient se nourrir de ces créatures, ce n’était pas trop grave.

Bref. Artémis se dirigea vers son interlocutrice en levant un sourcil interrogateur.

« Oui ? Tu as besoin de quelque chose… euh… Aranwë c’est ça ? »

Repoussant une de ses mèches rebelles derrière une de ses douces oreilles, la survivante ajouta à son attention.

« J’allais retourner explorer, tu es la bienvenue si l’envie te prend de m’accompagner. »


Elle s’assit alors un instant, tranquillement, laissant à sa comparse le temps de répondre avant de reprendre le chemin de l’aventure.

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Aranwë
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Sam 9 Mai 2020 - 0:05

«Hello my old heart. How have you been? How is it, being locked away? Well don't you worry, in there, you're safe. And it's true, you'll never beat, but you'll never break. Nothing lasts forever : some things aren't meant to be. But you'll never find the answer until you set your old heart free»
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Elle ne faisait pas preuve d’un véritable talent pour l’éloquence, il était vrai. Le caractère solitaire dont elle avait fait preuve enfant la poursuivait encore aujourd’hui; sa volonté d’indépendance l’avait amenée à se couper du monde. Aranwë n’avait donc noué aucune relation avec ses comparses survivants - à quelques exceptions près - et tenait particulièrement à préserver son détachement. Leur situation était précaire. Elle ne se sentait pas prête à souffrir profondément de la disparition de l’un d’entre eux; dans le cas présent, l’attachement était un danger redoutable.
Le visage d’Artémis lui était alors tout au plus connu. La Veilleuse aurait pu même prétendre qu’il était amical, mais elle n’était pas certaine que la terme convienne à son interlocutrice. Après tout, elle se connaissait à peine : il était encore trop tôt pour faire preuve de familiarité. La survivante osa quelques pas, faisant face à la grande brune.
Elle s’autorisa quelques instants pour l’observer. Ce petit rituel était devenu une habitude. Il lui était devenu nécessaire de reconnaître ses semblables et de pouvoir les nommer; Aranwë n’écartait plus la possibilité de devoir converser avec tous ceux qu’elle croiserait, et elle préférait que la gêne ne l’envahisse pas à cet instant là. Il lui semblait donc judicieux de porter une attention particulière sur chaque lupin croisé et de lui attribuer un caractère, une unicité qui lui permettrait de le définir parfaitement. Pour sa part, la chasseresse se dessinait tout en élégance. Un charmant minois s’encadrait de boucles rebelles; la louve qui lui faisait face, la Veilleuse devait se l’avouer, se révélait assez jolie. Sa carrure athlétique révélait de plus des habitudes notoires : Artémis méritait son nom.
D’un hochement de tête, la survivante répondit à la première tirade de sa comparse. Elle ignorait que l’autre la connaissait, mais elle s’en satisfaisait; les présentations ne seraient donc pas nécessaires. La seconde question, en revanche, était des plus intéressantes, et il fallut un petit temps à la Veilleuse pour y réfléchir. Elle n’avait, à l’origine, pas envisagé de s’affubler d’un compagnon d’aventure. Aranwë devait se l’avouer : elle avait un faible pour la solitude. Mais la chasseresse ne semblait pas particulièrement bavarde, et l’idée de ne pas être seule si une créature la prenait en chasse - elle espérait sincèrement que non - ne lui déplaisait en définitive pas. Se positionnant à hauteur de sa camarade, elle la jaugea un instant. Inclinant légèrement la tête, elle lui adressa un petit sourire.
- Avec plaisir.
C’était une conversation des plus courtes et des plus cordiales, du genre qu’appréciait particulièrement la bleue. Il n’était pas nécessaire d’ajouter quoi que ce soit de plus; la tirade suffisait. Peut-être n’aurait-elle même pas besoin de converser : il suffisait d’avancer en silence, sans piper mot, sans s’inquiéter de sa propre sympathie. Le sourire aux babines, elle s’enfonça davantage dans la jungle épaisse, devançant sa compagne. Elle s’était habituée à devoir prendre des initiatives, et elle jugeait qu’elle pouvait se l’autoriser dans le cas présent.
C’est le pas tranquille qu’elle s’aventura dans les confins inexplorés de l’archipel. La végétation s’était ici densifiée, dressant autour des deux comparses d’immenses frondaisons; d’immenses arbres dressaient leurs troncs tortueux vers un ciel désormais à peine visible. Aranwë n’était pas véritablement sensible à la beauté, mais le caractère luxurieux du lieu forçait son admiration. Elle osa suivre des yeux la silhouette arquée d’un gigantesque palmier; ses oreilles perçurent trop tard le fouillis confus qui agitait les fourrés, et elle ne parvint à faire volte face que lorsque la créature se découpa nettement. Un soupir las, terriblement las, s’arracha de sa gorge.
Pas encore ?

[Je crois que je vais officiellement porter plainte contre les dés, merci le karma]

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Outa-Ranos
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Sam 9 Mai 2020 - 0:05

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'Exploration' :
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Jeu 14 Mai 2020 - 17:35

Roses sans épines

[ Artémis & Aranwë ]

Elles ne se connaissaient pas vraiment, mais elles faisaient partie du même camp maintenant. Artémis n’avait plus beaucoup d’à priori sur les loups des autres clans. Il fallait faire avec et ça lui convenait très bien. Ils étaient tous dans le même sac finalement. Non ?

Le mutisme de sa comparse lui plut tout de suite en tout cas. Comme elle, elle parlait peu. Elle avait un joli visage et des yeux d’or qui donnaient envie de plonger dedans ; ses couleurs bleues et lavandes étaient tout aussi plaisantes à l’œil. Le visage d’abord neutre la chasseuse lui adressa un sourire en coin presque imperceptible, mais qui se voulait encourageant.

La brune laissa un moment de flottement passer tandis que sa longue queue touffue ondulait doucement derrière elle. Elle opina doucement de la tête face à l’acquiescement de son vis-à-vis, répondant par mimétisme à son sourire, puis ne tarda plus à se remettre en marche d’un pas déterminé, ni trop rapide, ni trop lent. Il n’était plus vraiment question de se balader seul depuis que différents loups, elle comprit, avaient rencontrés différentes créatures dangereuses. Du coup, c’était une chance que la veilleuse veuille bien l’accompagner.

La bleue la dépassa tandis que la survivante se perdait un instant dans ses pensées. Mais la réalité, la rappela bien vite sur terre. Secouant légèrement son museau, elle se reprit et rattrapa sa camarade à présent immobile. Le regard  interrogateur, elle de demanda ce qu’il y avait. Elle n’eut cependant pas besoin de poser la question qui lui brûlait alors les lèvres. Sous ses perles de jade perçantes, entre les troncs, se découpa une silhouette claire et longiligne. Elle approcha des deux loups à grande vitesse et s’arrêta sous leur museau incrédule. Secouant sa queue, le drôle de reptile cornu se dressa devant-elles, menaçant, et secoua sa queue, provoquant un bruit strident qui fit reculer la chasseresse d’un pas.

Voici la bête qui leur fait face

Méfiante, elle décida d’aborder cette créature-là avec plus de délicatesse que l’espèce de dragon qu’elle avait rapporté avec Sköll. Elle se souvenait de l’épisode des spores pendant lequel elle avait vécu un bon bad trip et supposa que comme beaucoup de créatures ici, l’écailleux devait, peut-être, lui aussi, posséder un genre de venin. En tous les cas, sans savoir si sa morsure pouvait s’avérer mortelle, il valait mieux faire attention et être prudent. Le serpent représentait aussi une proie beaucoup moins intéressante que le gros lézard, si bien que l’attaquer n’était peut-être pas la meilleure chose à faire.

Artémis resta parfaitement immobile, un peu indécise quant à la marche à suivre. Elle coula un regard vers la bleue et lui demanda le plus doucement possible, pour ne pas énerver la créature.

« Est-ce qu’on prend le risque de l’attaquer ? Il a l’air assez mécontent, mais il n’a pas l’air de vouloir attaquer. Il pourrait être venimeux aussi… On pourrait simplement l’esquiver peut-être qu’il nous laissera tranquille ? »


La brune esquissa un mouvement pour commencer à contourner la bête qui la suivit avec attention. Elle s’arrêta à nouveau de peu de provoquer un mouvement non désiré, et attendit également de voir ce qu’en dirait son acolyte. Les prédateurs continuaient à se jauger l’un et l’autre sans pour autant se décider pour l’instant.

HRP:

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Aranwë
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Dim 21 Juin 2020 - 23:09

Spoiler:

[Dé de chance :
- 1 à 3 : L’animal est trop dangereux et trop charnu. Il vaut mieux abandonner et s'enfuir.
- 4 à 6 : Le serpent attaque : Nul autre choix que l'attaque.]

La vie de rescapée avait impliqué l’apprentissage de nombreuses leçons qu’Aranwë pouvait se targuer d’avoir rapidement étudiées. La rudesse de l’hiver avait été un argument fondamental à sa robustesse naturelle, mais l’environnement de l’île exigeait une autre forme de témérité : la force, la résistance n’était ici que des atouts mineurs. L’ingéniosité, en revanche, se révélait nécessaire; il fallait transformer cette terre hostile en terrain de jeu, s’accoutumer des branches et des troncs glissants, se mêler aux lianes et aux feuilles pour devenir soi-même un élément indiscernable du décor. Le pari avait à première vue sembler difficile à soutenir, mais la Veilleuse se félicitait du chemin que la tribu avait jusque lors parcouru. Ils luttaient encore durement - très durement -, mais ils semblaient avoir prouvé à l’archipel que les Saisons n’étaient pas encore totalement mortes.
Il y avait cependant un élément que la bleue peinait encore à intégrer, et il se tenait présentement devant elle. Le regard médusé, elle avait suivit des yeux les anneaux mordorés de la créature. Ce genre de menaces était, encore aujourd’hui, et en dépit de son expérience récemment acquises, totalement inconnu à l’ancienne hivernale. Il était en effet difficile aux serpents et autres reptiles de s’enterrer sous les congères de son royaume natal; Aranwë ignorait tout de ces monstres mais un simple coup d’oeil sur la langue fourchue qui serpentait dans la gueule béante de l’animal hérissait sur son échine un collier de poils indigo. Et la jeune louve maudissait alors son arrogance : la satisfaction d’avoir enfin vaincu l’île lui avait ôté l’idée qu’une victoire ne signait pas l’armistice; elle s’était trop largement reposée sur ses acquis, et c’était avec amertume qu’elle s’apprêtait à en payer le prix.
La bleue tâcha de s’immobiliser complètement, tandis que sa comparse tâchait de contourner la créature. Le calme apparent de la bête semblait suggérer un potentiel échappatoire que la bleue ne souhaitait pas négliger. A vue d’oeil, la carcasse du reptile ne prodiguerait qu’un maigre butin, qui lui-même ne devait pas valoir la possibilité d’écoper d’une morsure; si les survivantes pouvaient l’esquiver, la vie des trois adversaires serait épargnée - et jouer avec la Mort n’était actuellement pas une priorité de la Veilleuse. Cette dernière s’évertua à apaiser le grondement qui gonflait sa gorge, laissant progressivement retomber sa coiffe de poils. Son sang-froid naturel imposa rapidement à son palpitant affolé un rythme plus tranquille, dégorgeant finalement son cerveau du sang qui l’embrumait.
L’interrogation de la brune la laissa quelques instants sceptique, pesant une dernière fois le pour et le contre de cet affrontement, mais la raison finit par l’emporter : il valait mieux s’esquiver; après tout, les rescapés avaient déjà fait leurs preuves. Se concentrant davantage sur son irréprochable immobilité, Aranwë retint quelques instants son souffle. Les lèvres serrées, elle entama un semblant de réponse, s’apprêtant à approuver les précautions d’Artémis. Ses mâchoires s’entrouvrirent vaguement, avant qu’un bref sursaut d’instinct ne vienne les refermer immédiatement.
Ses yeux suivirent brusquement  le mouvement de la vipère, et, alors que les crocs chatoyants de la bête se projetaient vers la chasseresse, la bleue s’élança d’un bond puissant. Elle s’interposa brutalement, bousculant presque sa comparse et tentant de l’écarter d’un coup d’épaule; au diable les conventions : la survie lui avait appris à dédaigner la politesse. Son acte de bravoure ne freina cependant pas le serpent, et c’est avec une grimace que la Veilleuse sentit les petites pointes frôler son épaule. Un coup de patte soigneusement calculé - quoique désespérément spontané - renversa le crâne de l’animal contre sa nuque, arrachant la chair de la survivante à son étreinte. Aranwë se déplaça rapidement, s’assurant d’un vague coup d’œil que la chasseresse avait fait de même. La jeune louve ne se priva cette fois pas de la tension qui gagnait ses membres, dressant sur son échine une masse monstrueuse de poils hérissés. Ses babines s’étaient retroussés, dévoilant une rangée de crocs légèrement jaunis; la Veilleuse s’épuisait de cette colère qu’elle devait en permanence maintenir, constamment sur ses gardes et nourrissant sans répit cette rage, seule conviction qui parvenait à la faire combattre encore. Se déportant encore un peu plus loin, s’efforçant de maintenir une distance suffisante avec l’animal sans néanmoins se mouvoir trop brutalement, la bleue se tourna brièvement vers sa comparse.
- Je crois qu’il est un peu trop tard pour l’esquiver.
Et c’était un pessimisme trop profondément ancré dans sa mentalité qui refit surface, bafouant tout l’optimisme qu’elle s’était jusque lors forcée d’alimenter.
- En espérant que son supposé venin ne soit pas mortel…
Elle souffla longuement - et elle ignorait si cette pénible expiration provenait de sa tension ou de sa lassitude. Elles allaient devoir rivaliser de stratégie pour se tirer de cet affrontement sans la moindre plaie; tout en sachant pertinemment que l’ingéniosité ne se conjuguait pas avec la chance. Réunissant quelques bribes de concentration, la bleue s’efforça de joindre ses cellules grises, espérant que de ces unions jaillirait une formidable idée. Ses neurones ne fécondèrent néanmoins qu’une manoeuvre qui lui paraissait des plus évidentes :
- Il va falloir faire diversion si l’on veut s’en tirer correctement. Je vais l’occuper pendant que tu l’attaques, d’accord ?
C’était une question rhétorique car, déjà, la Veilleuse s’élançait à nouveau, fondant sur son adversaire avant de se dérober brutalement, tentant d’occuper ses yeux et son petit cerveau probablement trop occupé à suivre son instinct qu’à réagir rationnellement.
- Maintenant !

- PV d'Aranwë : 15
- Attaque du Para Fulgaris : -2
- PV d'Aranwë : 13

- PV du Para Fulgaris : 15
- Attaque d'Aranwë : - 3
-  PV du Para Fulgaris : 12
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Outa-Ranos
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'Chance' :
Roses sans épines • Artémis 180911111803957094
Résultat :
Roses sans épines • Artémis 180911112704834119
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Dim 21 Juin 2020 - 23:48

Pouf, j'attaque du coup o/
[Dé #1 : Para Fulgaris
Dé #2 : Aranwë]
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Outa-Ranos
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Dim 21 Juin 2020 - 23:48

Le membre 'Aranwë' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


#1 'Attaque' :
Roses sans épines • Artémis 180911105648764237
#1 Résultat :
Roses sans épines • Artémis 180911110009309712

--------------------------------

#2 'Attaque' :
Roses sans épines • Artémis 180911105648764237
#2 Résultat :
Roses sans épines • Artémis 180911110009568188
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Dim 28 Juin 2020 - 18:17

[ Roses sans épines ]

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[ Artémis & Aranwë ]

La tension était à son comble. La bleue tentait tant bien que mal de rester maîtresse d’elle-même et de rester parfaitement immobile, tandis que le serpent les observait sans bouger pour le moment. Mais la crainte était présente et palpable autour des trois animaux médusés qui se défiaient du regard. Ce serait à qui clignerai de l’œil en premier.

Les trois adversaires se jaugèrent pendant encore quelques longues minutes pourtant . Dans un premier temps, Artémis surveilla l’attitude du reptile et elle prit l’initiative de se déplacer tout doucement. Mais, malheureusement pour elle, c’est ce mouvement qui déclencha tout. Elle s’en mordit d’ailleurs bien les babines en voyant l’éclair d’écaille mordoré s’élancer elle dans un grand sifflement menaçant.

Tout se passa alors très vite à partir de là. Alors qu’elle essayait de contourner la créature pleine d’écaille. La créature réagit brusquement et secoua vivement sa queue provoquant un bruit tonitruant. Ce qui devait être un avertissement se mua pourtant en quelques secondes en une menace bien réelle. Le para Fulgaris attaqua. Sa suggestion, de l’éviter, tombait à l’eau, pour le coup. Elle n’eut pas le temps d’esquisser un mouvement que sa comparse s’interposer pour la protéger. La bousculant au passage, la brune roula sure le sol, mais se remit aussitôt sur ses pattes. Elle entendit les mots de sa camarade au passage et ne pus que lui donner raison d’un bref hochement de tête avant de s’élancer à son tour sur la bête écailleuse.

Tandis que le serpent semblait s’intéresser d’avantage à Aranwë, elle bondit toutes griffes et crocs dehors sur la liane glissante qui ondulais avec férocité sur le sol et attaquait impunément la survivante bleue. Elle aussi espérait que le venin de cette chose ne soit pas mortel. Il fallait qu’elles agissent et vite !

[attaque d'Arté]

[attaque Para fulgaris]


Elle atteignit le ruban écailleux sans peine et lui fit une belle estafilade sur le flanc faisant couler de son corps un liquide poisseux. Mais aussitôt, le serpent se retourna de façon fulgurante pour lui planter ses crochets dans la patte avant droite sans qu'elle puisse l'éviter. Laissant un couinement s'échapper de sa gueule. La brune s'affola un instant et d'un mouvement brusque, elle envoya le serpent voler au loin. Elle fit un bond en arrière pour se mettre à l'abri et hors de portée du vilain reptile. Et soupira.


Et alors qu'elle voulait se remettre en garde, elle sentit sa patte la picoter et devenir lourde comme si elle s'engourdissait. Ah, il semblerai bien que le serpent soit venimeux finalement, mais peut-être pas mortel. Elle l’espérait ardemment en tout cas. Son cœur s'affolait, elle ne bougea pas par peur d'activer davantage le liquide qui s'insinuait dans ses veines, mais se concentra pour avertir son acolyte, et se tenir prête pour une éventuelle prochaine attaque.

"Fait attention!!! Ne le laisse pas te mordre!!! Il est bien venimeux"

Elle ne put rien faire d'autre que la sensation d’engourdissement commençait à se rependre dans son corps. Est-ce qu'elle pourrait réagir ?! Rien n'était moins sûre.

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Outa-Ranos
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Outa-Ranos
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Dim 28 Juin 2020 - 18:17

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Roses sans épines • Artémis 180911110009568188

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Roses sans épines • Artémis 180911105648764237
#2 Résultat :
Roses sans épines • Artémis 18091111103596067
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