Four seasons
Tu as posé les pattes sur Four Seasons !

Tu te retrouves dans un monde étrange, peuplé d'animaux désignés comme dangereux...Quel camp choisiras-tu ?
Mais ne t'inquiètes pas : ils sont civilisés et ne te mordront pas au moindre mouvement ! (encore que...)
Viens incarner TON personnage : loup ou chien pour les Survivants, et bien d’autres (félins, ours,...) pour les Insulaires et fais le vivre à travers des aventures nommées RP !

A très bientôt !
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Nouveaux lieux, nouveaux clans et nouvelles espèces. A vous de vivre ... Ou de survivre !


 
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Il pleut, il mouille...[Abasi et Barnabé]
Barnabé
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Sam 2 Mai 2020 - 15:59


Life's a bitch and then you die

Il pleut, il mouille...


"Foutue pluie et foutue boue, je t'en foutrais moi des averses en plein printemps..."

Barnabé maugréait sous l'averse qui aplatissait son pelage de sorte qu'il semblait brusquement avoir perdu une dizaine de centimètres de hauteur. La gueule trempée, l'ours semblait encore plus contrarié qu'à l'ordinaire, à se demander quel était son secret pour autant de bougonnerie en une seule personne, même de cette taille. De toute manière, la pluie formait un rideau si épais qu'il en devenait difficile de distinguer la silhouette sombre de Barnabé. Quel diable l'avait piqué pour aller se jeter sur cette île inhospitalière, en pleine nuit, sous d'épais nuages qui avaient eu vite fait de relâcher leurs vessies sur les Insulaires qu'ils surplombaient dédaigneusement ? Par la Grande-Ourse, Barnabé regrettait d'avoir décidé de mener cette expédition. Enfin, "mener", voilà un bien grand mot. C'était ce gamin là, Abasi, qui avait eu l'initiative de prendre une poignée de soldats et d'aller sécuriser l'Île Immergée pour éviter que les dénommés "Survivants" y découvrent les ressources et secrets...Bon, pas tant de secrets que ça, mais Barnabé avait apprécié cette initiative du gamin, et avait même décidé de l'accompagner. La Grotte Secrète, après tout, faisait partie de l'un des plus anciens lieux découverts par les Insulaires, contenant quelques reliques de leurs passés. Même si le Parlement refusait pour le moment de prendre une décision quant aux Survivants, cela n'empêchait pas les Insulaires de protéger les terres qu'on ne leur avait pas encore parasité. "Ce sera marrant" qu'il s'était dit, "Y'aura peut-être un peu d'action" qu'il avait pensé.

Maintenant, il le regrettait amèrement.

Il pleuvait tellement que Barnabé commençait à sentir l'humidité pointer son nez sur sa peau, malgré l'épaisseur de sa fourrure. Il n'osait pas imaginer comment se sentaient les quelques canidés qui avaient suivi cet escadron, la plupart étant plus adapté aux chaleurs qu'aux moussons, à commencer par Abasi lui-même. L'ours se sentait même mal pour eux, à vrai dire. Cette mission était un échec sur toute la ligne, autant se trouver un coin où se mettre au sec au lieu d'avancer à l'aveuglette, le flair aussi trempé que leurs yeux étaient noyés.

-Abasi, grogna-t-il à son attention, se rapprochant de celui qu'il devinait être le gamin. Nous de-...

Ce n'était pas Abasi, mais un soldat qui l'observa avec beaucoup de lassitude.

Merde.

Barnabé fit le tour des quelques silhouettes qu'il devinait sous ce rideau de pluie, avant d'enfin apercevoir le Gardien. Autant vous dire que cela lui prit bien quelques minutes, et que cela fut suffisant pour largement le mettre de plus mauvaise humeur.

-'Faut décamper, l'informa-t-il d'un ton sans appel. Il pleut trop, et la marée risque de remonter bientôt.

Cette idée ne lui plaisait pas plus que celle de rester sous ces trombes d'eau : le petit escadron avait mis une semaine à arriver sur cette île, en plus d'avoir dû esquiver soigneusement les Survivants. Mais ils ne pouvaient pas avancer à l'aveugle.

-J'crois qu'il y a une grotte, par là-bas, continua-t-il dans un grognement maussade. Allons-y.

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Abasi
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Dim 3 Mai 2020 - 20:23


featuring.
Abasi & Barnabé


It rains, It pours...And it never stops.



Entre l'échec cuisant de la mission qu'il s'était proposé de mener, et l'averse qui glaçait ses os, Abasi était d'humeur...Particulière. Il parlait encore moins que d'habitude et n'émettait que des grognements sourds et menaçants lorsque les autres soldats lui adressaient la parole. Lui qui avait prit l'initiative, soucieux de bien se faire voir et de participer à la sécurisation de leur territoire face aux nouveaux arrivés sur l'Archipel, se voyait complètement rincé par l'échec, aussi littéralement que figurativement. Il prenait le leadership, et voilà comment ses efforts étaient récompensés ? Voilà qui avait de quoi le rendre complètement fou. D'autant plus qu'il n'était pas seul avec ses soldats, mais été accompagné par un membre du Parlement lui-même ! Lorsque l'ours au tempérament si mauvais qu'il en était légendaire, avait approuvé son entreprise et avait décidé de suivre sa petite troupe, les autres soldats avaient tout bonnement souhaité déguerpir et se désolidariser de cette entreprise. Un voyage dans l'archipel de plus d'une semaine coincé entre Abasi, le bipolaire imprévisible, et Barnabé, l'ours acariâtre ? Il y avait de quoi devenir déserteur.

On avait rarement vu une troupe plus sérieuse et fermée que celle-ci. Marchant tous d'un pas docile et à la limite d'être synchronisés entre eux, ne se parlant que par quelques regards et osant à peine échanger quelques rires, les soldats progressaient, coincés entre les rochers, Abasi à l'avant, et Barnabé qui fermait la marche. La tempête les avaient surpris en pleine exploration et s'était rapidement transformée d'un simple crachin en une véritable averse qui fouettait sa fourrure et sa peau. Peut-être qu'ils auraient pu éviter la pluie; vu leur nombre, l'un des soldats avait forcément dû remarquer les nuages qui s'amoncelaient, mais aucun n'avait osé sortir du rang et piper mot.  Abasi était présentement totalement indifférent à la morsure du froid et de la pluie, trop obnubilé par la mission et par l'importance du paraître pour s'intéresser à la gêne qu'il ressentait bel et bien.

Le petit groupe s'était arrêté sur un chemin rocailleux et glissant, trop aveuglés par le rideau de pluie pour continuer à avancer. Abasi était resté devant, scrutant l'horizon sans émotion dans le regard, cherchant une issue pour continuer à avancer, coûte que coûte. En plus du fait qu'il ne parlait pas, Abasi était rendu presque complètement sourd par le vacarme de la pluie contre les rochers. Lui qui connaissait cette île, n'avait aucun moyen de se repérer et cela l'agaçait, le torturait, le rongeait...Il se tenait droit et immobile, la queue et les oreilles dressées, obnubilé par ses pensées et refusant l'abandon; quand la voix maugréante et antipathique de Barnabé lui parvint, d'un ton qui n'engageait aucune discussion. Il se tourna lentement vers lui sans répondre, baissant légèrement les oreilles. Au milieu de la pluie, son unique oeil coloré brillait comme un phare au milieu des ténèbres. La décision du Parlementaire le mit encore plus en colère, mais il ne dit absolument rien, ne contesta pas, et se contenta d'hocher la tête d'un air neutre et fermé. Tandis que Barnabé tournait pour se diriger vers leur abri, Abasi se tourna vers ses troupes qu'il rassembla en haussant la voix si subitement si fort qu'ils sursautèrent tous comme si le tonnerre avait grondé. D'un beuglement ferme, il les invita à les suivre et à se mettre en route.

La route était dangereuse, instable et glissante, entre le sable et les rochers qui bordaient l'Île immergée. Abasi avait laissé Barnabé prendre la tête de leur groupe et cela se révéla une erreur monumentale. D'une part, à cause de sa taille, il était impossible de voir au delà de l'énorme ours, mais en plus, sa marche était si lourde que chacun de ses pas creusait dangereusement le sol ou le fragilisait. Et ses soldats la payèrent bien vite. Alors qu'ils s'engageaient sur un chemin plus rocailleux et qui dessinait une pente abrupte et glissante, pleine de trous, sur le flanc de l'île, Abasi entendit d'abord un craquement assourdissant dont il ne parvenait pas à cibler la provenance. Puis, le sol se mit à trembler sous ses pattes et à se faire moins stable. Dressant les oreilles, Abasi se reprit in extremis pour effectuer un grand bond en arrière. Le poids de tous les animaux, des roches qui tombaient, emportées par l'eau et la boue et le terrain poreux et instable, s'était comme dissout sous les pattes d'Abasi. Là où il se tenait quelques minutes avant, une large crevasse se dessinait désormais laissant voir que le sol qui la recouvrait jusque là n'était pas de la roche, mais un amas de sable et de graviers qui avait cédé, fragilisé par la pluie. La crevasse était bien assez large pour laisser passer un animal entier et on en voyait pas le fond. Sur quoi étaient-ils en train de marcher, bon sang ?

Abasi avait presque failli glisser dans la crevasse, ayant fait demi-tour de justesse, et se rattrapant avec ses antérieurs au terrain et pédalant des postérieurs comme un beau diable pour ne pas glisser. Les soldats et lui étaient restés de l'autre côté de la crevasse, lesdits soldats étaient terrifiés, ayant cru un instant assister à la mort d'Abasi en direct. Il n'exprima aucune peur mais plutôt, un agacement significatif. Lorsqu'il réussit enfin à se tirer de son pétrin, sans appeler à l'aide, il héla le grand ours, d'une voix puissante. Son regard bicolore était illuminé par la rage et la colère, écarquillé de toute part, mais le reste de son visage était fermé et simplement froid, comme s'il cherchait à dissimuler ses émotions.

« Messire Barnabé ! Ralentissez ! On va tous finir par y passer sinon !  »

De toute façon, avec les soldats et lui d'un côté de la crevasse, et l'ours de l'autre, ils étaient dans un beau pétrin. Pour trouver de quoi s'abriter, ils n'étaient pas encore sortis d'affaires. Et la pluie continuait de les battre, inlassablement...


css (c) s.remaud

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Barnabé
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Lun 4 Mai 2020 - 18:15


Life's a bitch and then you die

Il pleut, il mouille...


Barnabé se mit en route dans la tourmente, suivi de près par le reste de la troupe avec Abasi à leur tête. Son pas lourd le rendait instable sur le sol glissant et rocailleux, mais au moins le grand ours n'avait aucunement la crainte de s'envoler sous une bourrasque plus sévère que la précédente. La pluie l'aveuglait complètement, cependant, et l'eau ruisselait sur ses épais sourcils avant de couler sur son museau prognathe, l'obligeant de souffler du nez régulièrement pour chasser les gouttes qui s'y accumulaient. Alors que le chemin se rétrécissait en une pente brusque, Barnabé sentit quelque chose céder sous ses postérieurs. Il écarquilla les yeux et planta ses grosses griffes dans le sol, menaçant d'être emporté avec le pans de terrain qui s'écroulait derrière lui. Il se rattrapa, heureusement, et se retourna vers ses pairs avec effarement.

Une crevasse s'était creusée entre le reste du groupe et Barnabé.

Ce dernier fixa en contrebas un rocher qui se fracassa dans l'eau trouble, inquiet quelques instants à l'idée qu'il puisse s'agir d'un membre de cette expédition. Même s'il ne parvenait pas bien à distinguer tous les soldats, il comprit par leur immobilité qu'il se trompait et se rasséréna. Il jura violemment, le coeur encore battant.

-Messire Barnabé ! Ralentissez ! On va tous finir par y passer sinon !

Barnabé plissa les yeux pour distinguer son cadet, le cri de protestation de ce dernier le renfrognant légèrement. Il était lourd, d'accord, mais tout de même ! Cette stupide île pouvait bien le supporter encore un peu, non ?

-Ouais ouais. Tout le monde va bien ? cria-t-il à son tour pour se faire entendre malgré la tempête.

Son rugissement rencontra celui du vent et de la pluie. A travers le rideau gris, il parvenait à peu près à discerner l'or du collier du jeune chien - pour une fois, cette chose oiseuse n'était pas si inutile.

Si on lui répondit, il l'entendit pas. Peut-être que même sa voix puissante ne parvenait à passer à travers le rideau de pluie. Barnabé baissa les yeux vers la crevasse, la bouche sèche et le regard noir. C'était un vrai puits vers les enfers, creusé dans la boue et la caillasse, et si la chute ne tuait pas l'infortuné qui s'y jetterait, les eaux noires et agitées s'en chargeraient. Soudain pris de vertige, Barnabé fit un pas en arrière et jura de nouveau. "Bordel de bordel de bordel de merde." Il était en mauvaise posture, et tout ça à cause de son satané poids !

Il soupira, faisant travailler ses méninges aussi vite qu'il en était capable. Ses yeux d'or obscurcis par le ciel fixèrent le groupe avec intensité. Abasi était le plus proche de lui, il pouvait sauter par dessus la crevasse sans risquer d'y plonger malgré la fragilisation du sol. Mais si d'autres faisaient de même, il ne donnait pas cher de leur peau. De son côté de la crevasse, Barnabé pouvait se diriger vers la petite caverne qu'il avait en tête. Et de l'autre côté, en faisant demi-tour...

-Agrab, prends les commandes du groupe et dirigez-vous vers la Grotte Secrète ! ordonna-t-il alors dans un hurlement. Attendez-moi là bas. Abasi, viens avec moi, au cas où je...

Sa voix mourut, il se rembrunit. Avec une masse comme la sienne, il risquait fort d'y passer. Mais il ne pouvait pas prendre le risque d’entraîner le reste du groupe dans les profondeurs, ni de les retarder pour emprunter la Grotte Secrète et se barrer quand l'eau remonterait du tunnel. Agrab était un jeune renard fiable, Barnabé avait confiance en lui. Il fallait donc que quelqu'un d'autre de rapide, de léger, et de déterminé accompagne Barnabé pour prévenir le reste de la troupe de ne pas l'attendre s'il sombrait.

Cela valait mieux pour tout le monde, aussi sombre cette perspective apparaissait-elle.

Malgré la tourmente, Barnabé entendit des protestations parmi les soldats. Ils avaient peut-être un peu peur de l'ours, mais ce dernier avait su gagner leur loyauté et leur respect au fil des années. Mais la Tête-Dure n'avait pas de temps à perdre.

-LA FERME ! gueula-t-il, pour taire les doutes des soldats ou d'Abasi lui-même. Si tout va bien, nous nous rejoindrons après la tempête ! Abasi, saute, je te rattraperais.

Et tout en disant ces mots, il se campa fermement sur ses pattes arrières, prêt à enfoncer ses griffes s'il le fallait dans les antérieurs de son cadet pour éviter une chute éventuelle, si le sol se dérobait à son atterrissage.

Sous eux, les vagues se fracassaient avec colère et furie contre l'île que la mer léchait goulûment.

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Abasi
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Ven 8 Mai 2020 - 17:44


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Abasi & Barnabé


It rains, It pours...And it never stops.



Dans l'obscurité de l'averse, Abasi peinait presque à discerner la silhouette massive de Barnabé, posté au bord de la crevasse. Le grand mâle stoïque regarda un instant en bas, où il avait failli chuter, où il aurait été emporté entre les gravas, la boue et l'eau...Et ne ressentit rien de particulier. Il remarqua juste froidement qu'il n'aurait eu aucune chance de survie. On aurait sûrement même pas pu retrouver son corps, qui aurait dérivé jusqu'à la mer pour se faire bouffer par les poissons. Une fin bien indigne, pour le jeune Abasi... Malgré le rideau assourdissant de la pluie qui rendait la communication difficile, la voix tonitruante de Barnabé parvint aux oreilles d'Abasi et de ses soldats. Abasi n'apprécia pas particulièrement que son supérieur donne directement des ordres à son groupe sans passer par son intermédiaire, mais il tût son mécontentement et se contenta de se retourner vers son groupe pour capter leur attention. Tous les jeunes canins s'agitaient, oreilles couchées et air affolé. Ils étaient formés à la guerre, mais ils étaient sortis pour une patrouille de routine, pas pour une expédition périlleuse dans des conditions de tempêtes. Abasi les fixaient en émettant un grognement sourd, l'agacement montant en lui. Il s'apprêtait à pousser une sacré gueulante, quand il fut devancé par Barnabé qui fit, d'un hurlement, taire l'ensemble de l'assemblée. Les soldats s'étaient immédiatement dressés comme des piquets, droits et silencieux, prêts à recevoir leurs ordres. Abasi lui-même fit taire ses grognements, préoccupé par une toute autre chose.

Barnabé voulait confier le commandement de sa troupe à un de ses soldats et..Voulait qu'Abasi le rejoigne en sautant. Le jeune ne savait s'il se sentait honoré ou maudit par ce choix. Cela prouvait une certaine estime envers sa personne, bien qu'actuellement il n'avait pas le temps de s'épandre à ce propos. Cependant, cela demandait de lui qu'il se risque à un tel saut...Abasi n'avait pas intérêt à se rater s'il ne voulait pas s'humilier lamentablement et s'échouer en bas contre les rochers. Il savait que Barnabé n'accepterait pas de lui qu'il doute et tergiverse trop longtemps avant d'agir. Il tourna son regard vairon sur Agrab, le renard choisi par Barnabé pour mener le reste des soldats et lui lança un regard glacial et terrifiant, particulièrement éloquent qui signifiait : "si je ne les retrouve pas tous sain, saufs et à l'abris après la tempête, c'est moi qui finirait de te faire la peau.". Il regarda ensuite le reste de ses soldats, qui lui rendirent un regard aussi sérieux et fermé que le sien, concentrés et prêts à partir. C'était exactement ce qu'il appréciait et attendait d'eux. Abasi ne s'exprima à aucun moment et se contenta d'un grand signe de la tête, leur intimant de se mettre en route; et presque aussitôt, tous les soldats pivotèrent et se mirent en route, dirigés par le jeune et rapide renard.

Désormais seul face à la crevasse et Barnabé, Abasi prit une grande inspiration pour se débarrasser un peu de sa nervosité. Maintenant qu'il n'avait plus toute une audience pour le regarder, il n'avait plus qu'à sauter et espérer ne pas se rater. Le vent se faisait de plus en plus violent et son corps ,peu protégé par sa fourrure courte, tressaillait par instants, dérangé par le mauvais temps. Le jeune mâle se ramassa sur lui-même, banda ses muscles, concentré sur sa tâche. Prenant appui sur ses grandes pattes, il s'élança de toute ses forces et sauta par dessus la crevasse...Si bien et si puissamment, que plutôt que de frôler le bord de la crevasse à la réception, il n'eut aucun mal à dépasser le précipice mais vint plutôt se heurter de plein fouet contre le corps massif de Barnabé. La masse de Barnabé l'arrêta net dans sa course, aussi efficacement qu'un mur de briques. Une exclamation étouffée de surprise lui échappa, n'ayant absolument pas prévu ce cas de figure.

Retombé au sol, sonné mais au moins sain et sauf du bon côté de la crevasse, Abasi resta un moment prostré comme un tapis mal roulé, reprenant ses esprits. Il releva la tête vers Barnabé, les oreilles légèrement en arrière et ne montrant plus désormais aucun signe de dominance, puisque ses soldats n'étaient plus là. Le soldat parlait peu, mais il s'exprima quand même à l'attention de son supérieur, qu'il venait de cogner sans beaucoup d'élégance...Son ton était froid et mécanique, bien que sans l'hostilité qui l'habitait usuellement :


« Pardonnez moi, Barnabé...Tout va bien pour vous ?!  »

Le tonnerre faisait trembler le sol sous leurs pattes, la tempête battait et l'accalmie était bien lointaine...Ils auraient bien fait de ne pas s'éterniser trop longtemps si près de la crevasse, qui avait probablement fragilisé le reste du chemin.


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Barnabé
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Jeu 28 Mai 2020 - 20:36


Life's a bitch and then you die

Il pleut, il mouille...


Barnabé s'était attendu à réceptionner son cadet, mais pas aussi littéralement : Abasi lui rentra dedans avec force, son crâne rencontrant le menton de l'ours qui jura en reculant vivement sa tête. Bien qu'il soit bien plus grand que le chien du désert, il n'en fut pas moins déséquilibré et fit un pas en arrière pour retrouver sa stabilité. Barnabé lui jeta un regard à travers le rideau de pluie, inquiet quelques instants à ce que son rebond ne fasse dégringoler Abasi, mais ce dernier était sain et sauf. Leurs deux regards se croisèrent.

-Pardonnez moi, Barnabé...lui déclara le soldat. Tout va bien pour vous ?!

Un coup de tonnerre vint percuter ses paroles, obligeant le grand ours à tendre l'oreille pour mieux entendre ses mots. Barnabé grogna.

-Ouais ouais. Ne perdons pas de temps.

Il sentait l'eau ruisseler sous ses pattes et la boue glisser entre ses griffes épaisses, les gravillons roulant à chacun de ses mouvements en de minces avalanches de mauvais augure. Barnabé fit volte face, invitant Abasi à le précéder pour éviter un accident comme celui de tantôt. Les oreilles rabattues vers l'arrière, le menton encore plus proéminent qu'à l'ordinaire tant son expression était maussade, Barnabé avança prudemment sur le sentier, ses yeux d'or fixant son cadet pour s'assurer de ne pas le perdre malgré la pluie qui l'aveuglait partiellement. Il n'entendait rien d'autre que le souffle du vent qui se fracassait contre son corps imposant, que l'averse qui obscurcissait le paysage, et que le tonnerre qui n'attendait que la foudre pour ponctuer sa lumière d'un grondement menaçant. Tout à sa prudence, Barnabé tourna la tête vers la mer, dont la surface grise et agitée couvrait l'horizon et bordait le sentier. Elle se confondait avec le ciel et le déluge, impossible de la distinguer. Barnabé n'aurait même pas su retrouver son propre cul dans cette purée de poix.

Le sol était toujours aussi fragile. Une véritable rivière s'était formée sur le chemin que les deux Insulaires empruntaient, noyant la terre, s'infiltrant dans la roche, gonflant l'argile. Le tout était instable, et Barnabé dut plusieurs fois contourner certains terrains qu'il devinait dangereux. Abasi était bien plus rapide que lui, Barnabé n'aimait pas avoir à se faire attendre, mais il préférait cela plutôt que de causer un nouveau glissement de terrain. Maudissant intérieurement les éléments qui s'acharnaient contre eux autant qu'il maudissait son propre poids, il s'inquiétait également du devenir des autres soldats.

Barnabé n'aimait pas s'inquiéter. Cela le mettait de mauvaise humeur.

Il dut soudain freiner, manquant de rentrer dans Abasi qui s'était arrêté. Il jura, puis tourna la tête en direction de ce que son cadet observait.


[LANCER DE DE :
1 à 3 : oh non...
4 à 6 : un peu d'espoir dans ce monde de merde ?]

A une dizaine de mètres devant eux, la pente devenait plus abrupte, mais Barnabé et Abasi savaient que cela était bon signe : la grotte se trouvait dans ce flanc de falaise. Le terrain était peut-être toujours aussi boueux, mais c'était déjà bon signe. D'un coup d'épaule, Barnabé encouragea le soldat à reprendre la route : il avait hâte de se mettre au sec, d'autant qu'il savait que le pire restait à venir, car il lui semblait à travers la pluie que le sentier se rétrécissait, frôlant le vide avec une intensité menaçante...


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Outa-Ranos
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Jeu 28 Mai 2020 - 20:36

Le membre 'Barnabé' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


'Chance' :
Il pleut, il mouille...[Abasi et Barnabé] 180911111803957094
Résultat :
Il pleut, il mouille...[Abasi et Barnabé] 180911112704569208
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