Nouveaux lieux, nouveaux clans et nouvelles espèces. A vous de vivre ... Ou de survivre !

La smilodon était irrité, au sens propre, comme au figuré. Alors qu’elle avait entrepris à faire un tour du clan et de ses environs, avec dans l’idée de se rendre au temple du Grand Cristal pour le consulter, elle était tomber sur deux petits qui jouait. D’abord attendrit de voir un petit tigre et un louveteau jouer ensemble, elle c’était vite repris en leur signalant qu’ils s’étaient trop éloignés du campement. Les enfants c’étaient excuser et tout se serait bien passé si, dans leur jeu ils n’avaient pas crié, grogner, et attirer une horde de Papio. S’ils étaient restés attentif, bien que prudent, en surveillant les deux petits, la présence de la femelle les avait rendus nerveux. Quelqu’un avait gonfler leur pelage anthracite en montrant les crocs, d’autres se rapprochait de manière audacieuse, ce qui avait inquiété Zhu Jiao qui avait ordonné aux petits de passer sous son ventre et de prendre doucement le chemin du campement.

Un Papio, le plus gros de la horde, pris l’initiative de grogner. Une sorte de cris suraiguë qui vrilla les tympans sensibles du félin et qui lui fit retrousser les babines, répondant à la menace du singe par la sienne, plus silencieuse. Une pierre jaillit de sa gauche et la percuta à la tempe, la surprenant la smilodon se tourna et rugit à l’adresse du jeune singe qui avait osé s’en prendre à elle, déchainant ainsi la fureur de la horde qui se mis à hurler et à jeter toute sorte d’objet, pierre, fruit, branche, sur le petit groupe d’insulaire.

Pendant que les petits s’enfuyaient, Zhu Jiao ralentie pour attirer l’attention des Papio sur elle en rugissant, fêlant, donnant des coups de pattes dans le vide ou pour repousser les projectiles qui lui était destinés. Et tout aurait put très bien aller. Vraiment. Si un papio juvénile ne ce n’était pas pris pour un héro à sauter de sa branche pour se laisser tomber sur le dos de Zhu Jiao et y planter ses crocs. Son dos se cambra sous le choc de l’impact, lui arrachant un rugissement de couleur, qui se répercuta tout le long de sa colonne vertébrale si bien que la morsure en fut presque moins douloureuse. Furieuse que ce stupide animal se prétende son égale en force, la smilodon se tordit, planta sa grosse patte griffue dans le dos du singe qui lâcha son épaule en couinant et l’envoya voler à travers un épais buisson aux longues feuilles grâces. Zhu Jiao rugit une dernière fois, la voix pleine de rage et de fureur, puis s’en retourna vers son campement en pressant le pas malgré la rivière de sang qui s’écoulait de son épaule meurtrie.

Autant dire que, même si la blessure de papio était bénigne, leurs fâcheuses tendances à rendre urticant tout ce qui touchait leurs foutus glandes lumineuses avaient le don pour la rendre de mauvaise humeur. Barnabé la charriait s’il entendait parler de cette mésaventure. Et elle savait qu’il en entendrait parler. La patte enfler, le coussinet douloureux et l’épaule crouté qui la démancherait horriblement, elle dut se résigner à aller se rendre voir un médecin avant même de se mettre en quête des deux morveux qui avait fait la bêtise de s’éloigner de son campement quand on lui percuta les flancs.

Immédiatement, elle tourna un visage menaçant vers l’idiote qui ne l’avait pas vu passer – n’était-elle pas assez imposante, bon sang ! – et souleva ses babines le menaçant de ses deux longs crocs nacrés quand elle reconnut la silhouette rabougris de Meto.

- Oh ! C’est toi Meto. Excuse-moi. – malgré que la smilodon se força à se radoucir, sa voix restait sourde et vibrante de colère. – J’aurai besoin des soins d’un médecin s’il te plait, j’ai la patte infecter par des glandes de papio et j’ai le coussinet tellement en feu que marcher me met de forte mauvaise humeur. Tu pourrais m’aider, s’il te plait ?

Fort heureusement que l’éducation strict des félins ne la privait pas de sa politesse, malgré sa mauvaise humeur, c’est ce qui la rendait plus apprécier et abordable que Barnabé sur ce plan.

Claudiquant à la suite de Meto en esquivant, tant bien que mal, les diverses flaques qui s’étaient former sur le sol de terre battue du campement. Les multiples déplacements des prédateurs, gros comme petits, avait tasser la terre et empêchait l’herbe de repousser à de multiples endroits. Si certains maugréait face au manque d’esthétique du lieu – Zhu Jiao songeait particulièrement aux grands félins qui trouvait important la présence de jardin à proximité de leurs cavernes – le smilodon accordait que cela avait un avantage considérable. Cela évitait au plus petits de se faire écrasser quand un ours passait sans regarder s’il y avait des enfants cacher dans les trouffes d’herbes, cela évitait la prolifération de tiques au sein même du campement et le principe même qu’il y est des chemins permettaient un déplacement facile. Même la tanière de Meto qui n’était pas la plus abordable de toute le devenait pour le grand félin qui le suivait.

Zhu Jiao était tellement déranger par la brûlure que lui causait son coussinet infecter que l’odeur âcre et épicé des produits du médecin chaman la dérangeait moins qu’à l’accoutumer. Il lui arrivait de se demander comment les loups et les chiens arrivaient à supporter ses odeurs s’ils avaient encore un temps soit peu d’odorat. Après tout, si pour elle c’était désagréable, pour eux qui avaient un odorat encore plus affuter que le sien cela devait être un supplice.

Elle alla s’assoir à l’endroit que lui indiquait Meto en prenant soin de ne rien bousculer accidentellement. La tanière était peut-être large, mais elle n’était pas adaptée à accueillir des personnes aussi imposantes qu’elle. Elle tendit la patte au médecin, le laissa nettoyer son coussinet enfler et étaler une pommade froide après que le loup eut observer son état.

- Ouf c’est pas très beau à voir… Mais tu as eu raison de venir immédiatement. Même si en général leurs glandes ne causes pas de gros soucis, il arrive dans quelques cas que la situation empire. Et c’est un coup à perdre toutes sensations à la patte… Ces sales bêtes ! – Elle inspira profondement avant de lui répondre, la pommade lui provoquait quelque éclair de douleur quand Meto passait sur les endroits les plus sensibles avec sa patte.
- Généralement ils évitent de s’en prendre à plus gros qu’eux, mais aujourd’hui ils étaient en groupe. Cela ne pardonne pas.

Zhu Jiao savait que si elle évoquait les enfants elle risquait de se laisser aller à sa colère et les accusés. Elle se ferait alors un avis sur ses deux petits et serait incapable de leur faire une leçon objective une fois qu’elle les aurait retrouvés. Bien que l’envie de les obliger à faire des travails d’intérêt généraux pour avoir mis en danger un adulte de leurs clans la chatouillait.

- Je n’ose pas bouger ma patte. Est-ce que cela te dérange de me donner les herbes directement dans la gueule, s’il te plait ? – dit-elle en soupirant.

Même si les poils de ses épaules et de sa croupe étaient toujours hérisser de colère, l’humeur houleuse de la smilodon était en train de se calmer au fur et à mesure que Meto, avec son calme remarquable, prenait soin d’elle.