Tu te retrouves dans un monde étrange, peuplé d'animaux désignés comme dangereux...Quel camp choisiras-tu ?
Mais ne t'inquiètes pas : ils sont civilisés et ne te mordront pas au moindre mouvement ! (encore que...)
Viens incarner TON personnage : loup ou chien pour les Survivants, et bien d’autres (félins, ours,...) pour les Insulaires et fais le vivre à travers des aventures nommées RP !
A très bientôt !
Four seasons
Tu as posé les pattes sur Four Seasons !
Tu te retrouves dans un monde étrange, peuplé d'animaux désignés comme dangereux...Quel camp choisiras-tu ?
Mais ne t'inquiètes pas : ils sont civilisés et ne te mordront pas au moindre mouvement ! (encore que...)
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Nouveaux lieux, nouveaux clans et nouvelles espèces. A vous de vivre ... Ou de survivre !
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Jeu 23 Avr 2020 - 14:06
Veillée sous la Lune
Herrade & Aranwë
Herrade revenait d'une pénible expédition dans la forêt du nord, qui en plus d'avoir été longue et contraignante s'était révélée vaine. Le moral du leader n'était donc pas au plus haut, mais elle tâchait de faire contre mauvaise fortune bon... enfin, elle faisait de son mieux.
Tout en cheminant vers le camp, ses pensées étaient partagées entre ce qu'il lui restait à faire pour boucler sa journée et les souvenirs remontés par sa dernière rencontre, avec la fille de Lathraíos. Plus elle progressait vers des territoires déjà parcourus, moins ses sens étaient en alerte, la zone lui devenant connue à force de la parcourir. La verte dut fournir un gros effort de volonté pour ne plus marcher seulement par automatisme, et retrouver un peu de contrôle ; elle se dirigeait déjà vers le château alors qu'elle voulait passer voir les postes de veilleurs. Pestant contre sa distraction, la louve bifurqua et s'enfonça dans les fourrés, tandis que la nuit s'accentuait autour d'elle.
Le ciel était noir d'encre quand enfin elle parvint à localiser la sentinelle en poste ; il s'agissait d'une jeune louve qu'elle ne connaissait pas - encore - mais qui appartenait vraisemblablement à la même génération qu'Achéran. Il était important pour Herrade de rencontrer chacun des survivants, sans chercher à copiner forcément, mais au moins pour connaître les têtes dont elle avait la responsabilité. Voir le clan foisonner de jeunes recrues lui faisait plaisir et la rassurait quant à l'avenir, même si elle ressentait parfois un douloureux sentiment au fond de ses entrailles. Elle en était arrivée à cette étape de sa vie où elle aurait déjà pu être mère, et se demandait si cette occasion lui arriverait un jour, ou si elle était condamnée à voir ceux qu'elle considérait comme sa famille disparaître les uns après les autres.
Mais bon, ce n'était pas du tout l'heure de déprimer, aussi noires que soient ces heures de la nuit ; l'ancien bourreau se redressa avant de héler la veilleuse d'une voix ferme, la prévenant de son arrivée.
« Bonsoir, Aranwë. » Elle s'était quand même brièvement renseignée sur la demoiselle, la première fois qu'elle l'avait vue. Franchissant les ombres, elle fit quelques pas vers la concernée. « Je viens voir si tout se passe bien par ici. Rien de spécial à signaler ? »
(c) R u n y
Aranwë
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Ven 24 Avr 2020 - 21:46
«Hello my old heart. How have you been? How is it, being locked away? Well don't you worry, in there, you're safe. And it's true, you'll never beat, but you'll never break. Nothing lasts forever : some things aren't meant to be. But you'll never find the answer until you set your old heart free»
Sous la Lune
C’était encore une longue nuit passée sous les étoiles. Aranwë commençait tout juste à apprécier - et elle entendait par là apprécier vraiment - la monotonie de ses soirées. Elle s’y pliait avec docilité; cette responsabilité devenait de plus en plus plaisante. Et pour le mieux : que son poste ait été un fardeau aurait sûrement achevé de la terrasser. Au plus profond d’elle-même, elle le sentait. D’une certaine manière, elle commençait à guérir. La jeune louve soupira longuement, avant de se redresser. Elle reprenait plus ou moins du poil de la bête. Les proies étaient rares, la fatigue harassante, les conflits agaçants, mais elle se satisfaisait de son sort. La perte de sa terre avait été douloureuse; celle de sa famille plus encore. Cependant, la survivante s’estimait heureuse d’être toujours en vie. Elle pesait avec respect ce pseudo cadeau que les dieux avaient accepté de lui faire. Il lui avait fallu plusieurs jours, plusieurs semaines, peut-être même plusieurs mois - elle en avait perdu le compte - pour abandonner l’idée que la mort lui aurait été plus favorable. Désormais, elle se reprochait presque d’avoir eu de telles pensées. Enfin, elle se reprenait; enfin, elle guérissait. Aranwë était plus ou moins satisfaite d’elle-même : il lui semblait qu’elle assurait de façon plutôt convaincante sa responsabilité de Veilleuse. Infatigable, les sens en alerte, elle faisait preuve d’une remarquable attention. Elle se révélait de plus imperturbable; l’ancienne hivernale avait progressivement appris à sélectionner toutes les informations qu’elle percevait. Elle avait déjà consigné, dans un recoin de son mémoire et dans les répertoires qu’elle réservait à son instinct, toutes les senteurs, tous les bruits associés à la végétation locale. Le parfum salé de la mer et le bruissement de la jungle luxurieuse ne l’affectaient plus vraiment. La jeune louve dressa les oreilles; malgré tout, elle n’avait pas encore recensé toutes les espèces d’oiseaux qui quadrillaient le petit archipel : aussi dut-elle étouffer un sursaut lorsque le volatile jaillit d’une cime, non loin de là. Aranwë se reprit rapidement. Cette veille là ne devait en principe pas s’avérer aussi longue que les précédentes. Un autre loup viendrait la relayer bien avant l’aube; ainsi, elle pourrait bénéficier d’une généreuse nuit de sommeil, qu’elle ne mettrait pourtant pas à profit. Cette nuit là, cette nuit précise, l’ancienne hivernale avait décidé de la livrer à sa réflexion. Elle avait tant à s’expliquer, à se dire à elle-même. Aujourd’hui, elle voulait vouer sa pensée aux siens : à sa famille. Cette simple pensée suffit à la perturber. Elle se crispa légèrement, le corps en alerte. Non; c’était définitivement une très mauvaise idée. Elle ne devait plus se concentrer sur la perte de ses parents mais sur ce qu’ils lui avaient permis d’obtenir : bien que leur perte l’ait profondément affectée, elle se sentait plus forte sachant qu’ils étaient derrière elle. Qu’il était derrière elle. Ses tergiversions l’empêchèrent d’entendre la silhouette qui se dessinait désormais devant elle. En reconnaissant le personnage, Aranwë se redressa immédiatement. Elle gratifia l’imposante meneuse d’un signe de tête respectueux; elle appréciait Herrade et lui vouait, foncièrement, une certaine admiration. C’était en partie pour cette raison que l’ancienne hivernale s’était efforcée de garder la tête hors de l’eau. Elle respectait le dévouement de l’ex-printanière et n’avait pu se résigner à laisser bêtement tomber; il fallait agir au mieux pour la survie de tous. - Bonsoir, Herrade - elle n’avait pas tenté d’être naturelle; c’était ici le naturel qui s’exprimait. Non, rien d'exceptionnel pour l'instant. En dehors de ces maudits oiseaux. Elle soutint vaguement le regard de sa supérieure avant de lever les yeux, désignant par ce biais les quelques corbeaux qui s’étaient rangés sur une branche.
Plop, j'espère que ma réponse te va c': En revanche je ne sais pas quand est-ce que tu voulais faire le lancer de dés donc dans le doute je préfère attendre, voilà voilà
Herrade
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Ven 24 Avr 2020 - 22:14
Veillée sous la Lune
Herrade & Aranwë
La jeune sentinelle se redressa à l'arrivée du leader ; elle apparaissait assez clairement dans la pâle lueur de la lune, surtout ses cheveux. La verte inclina la tête en retour de son salut, et suivit le regard que la Gamma porta vers les cîmes. Un sourire ironique souleva un instant ses babines ; décidément, les oiseaux la poursuivaient aujourd'hui.
« C'est vrai qu'on jurerait qu'ils nous narguent. Mais il reste tellement rare d'apercevoir une autre forme de vie sur cette île que je pourrais presque apprécier leur présence. » Un croassement lugubre lui répondit, entraînant un changement radical dans l'expression d'Herrade ; non, décidément, les corbeaux lui faisaient horreur maintenant. « Ou pas. Ils ont sûrement raison de rester hors de portée. »
Si elle avait encore pu disposer de son pouvoir de printanière, coincer l'un de ces satanés volatiles n'aurait pas été un problème ; cette idée ramena à la surface de sa conscience une telle bouffée de nostalgie que la meneuse s'assit, se tournant vers le panorama tissé d'obscurité en face d'elles. Elle toussa pour s'éclaircir la voix, luttant contre les nœuds qui menaçaient d'enserrer sa gorge.
« Je suis en tout cas quelque peu rassurée du calme des nuits ; je me serais presque attendue à devoir affronter des dangers à longueur de temps, tant il semble évident que cette terre ne veut pas de nous. »
Comment expliquer sinon l'absence de gibier, le peu de ressources comestibles satisfaisantes, leurs explorations bloquées par la végétation ? Comme s'ils étaient au point mort depuis un mois, condamnés à tourner en rond pour survivre sur un espace qu'ils n'avaient pas choisi, et avec une compagnie qu'ils désiraient encore moins. Remarque, pour ça aussi elle s'était attendue à pire ; à part quelques disputes, ils n'avaient pas eu à déplorer un bain de sang entre les anciennes saisons. Elle espérait que ce statu quo se maintiendrait encore un peu, jusqu'à ce qu'ils percent enfin les secrets de l'île.
« Quand tout est silencieux comme ça, ça prête à l'introspection... tout le monde devrait y passer, ce ne serait peut-être pas un mal pour dépasser le stade des conflits saisonniers. » Son ton s'était fait plus lointain et discret, comme si elle se parlait surtout à elle-même, déjà en proie à une analyse intérieure. Elle eut pourtant un petit rire désabusé, réalisant qu'elle n'avait pas franchement envie de voir ce qui s'y trouvait. « Je crois que le bruit me manque un peu. »
(c) R u n y
HRP :
Top, tu pourras le lancer à ta prochaine rep pour voir si on a de la chance ou pas ! **
Aranwë
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Sam 25 Avr 2020 - 12:14
«Hello my old heart. How have you been? How is it, being locked away? Well don't you worry, in there, you're safe. And it's true, you'll never beat, but you'll never break. Nothing lasts forever : some things aren't meant to be. But you'll never find the answer until you set your old heart free»
Sous la Lune
En principe, Aranwë n’avait jamais détesté la compagnie. Bien sûr, elle ne se mêlait qu’à contre-coeur au groupe fraîchement reformé, mais l’idée, en elle-même, de ne pas se faire des ennemis lui paraissait plutôt agréable. Et le présence du leader à ses côtés ne la dérangeait pas le moins du monde. Elle faillit presque se sentir à l’aise. La remarque de la grande louve lui arracha un petit gloussement. Elle-même ne portait plus en son coeur les corbeaux - tout ce qui s’apparentait, de près ou de loin, à une carcasse ambulante suffisamment perverse pour corrompre des louveteaux. Ce souvenir ne lui était plus qu’à moitié douloureux; il y avait eu tellement plus, depuis, que la chute de son frère n’était pas le seul reproche que la Veilleuse pouvait adresser à Nachtgewalt. Et elle devinait que celle qui se tenait à ses côtés en souffrait plus encore. En vérité, Aranwë ne savait que peu de choses sur les événements qui l’avaient amenée ici; elle ignorait presque même la nature des querelles qui avaient secouées les clans. Elle n’avait gardé en tête qu’un aspect de la chose : le Corbeau avait brisé nombre de loups. D’une certaine manière, tout Four Seasons en avait été marqué. Elle n’était pas la seule à déplorer des pertes ou des trahisons. La survivante se décala légèrement lorsque son interlocutrice s’assit, tâchant de lui offrir la place nécessaire. C’était avec attention qu’elle écoutait ses paroles, sans y répondre néanmoins. Aranwë privilégiait le silence; lorsqu’elle n’avait rien à rajouter, il parlait mieux qu’elle-même. Mais son absence de réaction ne l’empêchait pas d’opiner; elle approuvait les constats de sa supérieure. Il y avait tant à faire, et si peu à donner. Le moral était au plus bas - enfin, de ce que la jeune louve avait pu observer -, les corps, épuisés et l’atmosphère semblait n’être vouée qu’à la plainte ou au conflit. Tous les loups qui se massaient sur le petit îlot souffrait des mêmes plaies : les membres rongés par la disette et le coeur strié d’entailles. Aranwë avait fait de son mieux pour remonter la pente, mais elle savait pertinemment que tous n’y parviendraient pas. Elle peinait encore elle-même à outrepasser la disparition de sa mère; et elle regrettait davantage encore son père. La Veilleuse mit un certain temps à assimiler les derniers mots d’Herrade et à leur trouver une réponse convenable. Une telle conversation lui paraissait tellement improbable qu’elle peinait à savoir quoi dire, quoi penser. Sans qu’elle ne le regrette, bien sûr, les conventions semblaient avoir été englouties par les flots. Aranwë n’admettait plus vraiment de notion de supériorité : oméga ou bêta, pour elle, la conclusion était la même; il n’y avait sur ce territoire que des rescapés affligés et tremblant de peur - un rang ne changeait rien à tout cela. Si elle admettait l’imposante verte comme meneuse, c’était pour le respect qu’elle lui vouait; Herrade avait plus que mérité sa place. La survivante s’efforçait donc de lui témoigner le maximum de cordialité. - Le bruit se faisait déjà rare en Hiver… Je crois que c’est l’absence de neige qui me dépayse vraiment. La tentative d’humour aurait pu paraître ridicule, mais Aranwë ne plaisantait pas : elle était absolument sincère. Et c’est cette sincérité qui la conduisit finalement à se livrer, à relâcher quelques mots qu’elle gardait pour son propre coeur, pour ses réflexions nocturnes. - C’est… étrange, de se dire que tout est derrière nous. Qu’il ne nous reste plus qu’à avancer. Elle n’ajouta rien. Il n’y avait rien à dire de plus. Ses oreilles se redressèrent brutalement. Quelque chose avait changé; quelque chose était là. Et elle ne connaissait pas encore ce type de... Quoi ? Ce n'était pas une proie; pas un oiseau non plus - les oiseaux ne dégageaient pas une telle aura de dangerosité. Du moins, pas ceux qu'elle connaissait. La Veilleuse sentit sa nuque se hérisser. Elle en ignorait la nature, la forme, mais un danger se profilait. Se redressant brutalement, campée sur quatre pattes maigrichonnes, la jeune louve se tourna vers la meneuse. - Je crois que quelque chose nous a entendues. Et il ne doit pas aimer le calme.
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Herrade
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Sam 2 Mai 2020 - 15:00
Veillée sous la Lune
Herrade & Aranwë
Un silence doux et confortable entoura les deux louves pendant quelques instants, rendant à la nuit sa sérénité maîtresse. Herrade ne s'en formalisa pas ; au contraire, elle le goûta avec plaisir, laissant ses pensées s'effilocher dans l'obscurité, devinant la présence d'Aranwë à côté d'elle, qui devait méditer pareillement à leur situation.
« Le bruit se faisait déjà rare en Hiver… Je crois que c’est l’absence de neige qui me dépayse vraiment. »
Un sourire fin releva les babines de la verte ; elle n'avait jamais vraiment apprécié la neige, mais comprenait l'essence nostalgique des propos de sa jeune acolyte. Sans en être au point de regretter les prairies vertes, les fleurs et les forêts profondes du printemps, la meneuse manquait d'un espace où elle puisse se sentir chez elle, en sécurité. Un lieu qui n'existait absolument par sur l'île, pour le moment.
« C’est… étrange, de se dire que tout est derrière nous. Qu’il ne nous reste plus qu’à avancer. »
À son tour, la verte opina, exhalant un discret soupir. Avancer, c'était bien tout ce qui leur restait, quelles que soient les épreuves qui se dressaient face à eux. Et le plus oppressant était bien de ne jamais savoir quelle serait la nature de ces fameuses épreuves, ni même lorsqu'elles surgiraient.
Avant même qu'Herrade n'oralisât cette pensée, une nouvelle épreuve se matérialisa justement dans leur dos, qui devait se tapir au sein des ombres depuis quelques minutes. Comme hérissées par un même signal secret, les deux louves se tendirent ; la meneuse jeta un œil vers Aranwë et la vit agitée du même trouble qu'elle. Et tandis que sa comparse soufflait cette dangereuse réalité pour elles deux, la guerrière se redressa et se retourna à gestes lents et précautionneux.
« Je crois que notre épisode de calme est terminé... »
Autour d'elles se trouvait la vaste étendue de la forêt, une mer de troncs plus ou moins rapprochés les uns des autres qui encerclait la petite clairière où était installé le poste de veilleur. Un rocher épais juste à côté permettait de gagner un peu en hauteur au milieu des arbres, autrement le bois dominait.
La sensation de danger ne quittait pas Herrade, agitant son pouls et bandant ses muscles, mais elle avait beau guetter les fourrés, elle ne percevait aucun mouvement, aucune présence... et alors, une illumination traversa son esprit comme l'éclair déchire le ciel. Son escapade acrobatique avec Achéran lui revint précisément en tête, et elle releva le museau avec lenteur. Le danger venait-il de plus haut ? Les créatures se terraient-elles toutes dans la noirceur des branches ?
Ses pupilles s'écarquillèrent quand enfin elle perçut la silhouette du nouveau venu - quoi que parler de silhouette était un peu prétentieux, tout ce qu'elle voyait de lui se résumant à de petites taches bleues scintillant dans le noir. Un frisson parcourut son échine et elle serra les mâchoires ; étaient-ce des yeux ?
« Qu'est-ce que c'est que ça... »
La créature bougea et changea de branche, contournant les deux louves ; la théorie des yeux semblait à présent moins cohérente à Herrade, mais elle était malgré tout troublé par la lumière émise par la créature. Quelle état sa forme ? Et surtout... quelles étaient ses intentions..?
La meneuse se déplaça légèrement pour faire face à l'ombre tout en restant aux côtés d'Aranwë - une chose qu'elle ignorait sur la veilleuse, ses compétences au combat ; mais peut-être n'allait-elle pas tarder à être renseignée sur le sujet. Un instant passa sans que rien ne bouge, cependant la verte refusait de croire à un retour à la tranquillité.
« Si cette chose attaque- »
Elle n'eut pas le temps d'aller au bout de sa pensée qu'un cri strident retentissait dans le calme de la forêt, provoquant l'envol précipité des derniers corbeaux se trouvant dans les parages. Les tympans malmenés, Herrade n'eut que le temps, en redressant la tête, de voir une fourrure sombre lui fondre dessus à toute vitesse, précédée de ces fameux points lumineux. Sa dernière question s'étrangla dans sa tête - un singe ??
Tronche de la bestiole :
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Aranwë
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Sam 2 Mai 2020 - 23:34
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Sous la Lune
Le seul regret d’Aranwë avait été son manque de spontanéité. Elle avait été habituée à travailler ses réflexes pourtant; et rien n’aurait du pouvoir la déstabiliser en cet instant crucial. Elle l’avait senti bien avant qu’il ne se présente. Bien sûr, à l’instar de sa meneuse, elle n’avait pu l’identifier, ni même savoir à quoi il ressemblait. Il n’était qu’une masse mouvante dans les hauteurs de la canopée, une ombre parmi les ombres. Il est vrai que la jeune louve, en dépit de la bonne vision nocturne dont ses compagnons étaient tous dotés, n’excellait pas dans l’art de voir; le blanc de son pays natal ne l’avait pas éduquée à travailler ce sens là. Elle était accoutumée à tout percevoir, tout détecter : il est dur de se cacher dans un désert où tout, absolument tout, se découpe nettement. La veilleuse s’était campée aux côtés de sa meneuse, l’échine hérissée, les crocs à demi dévoilés. Elle n’était pas d’un naturel agressif; elle avait jusque lors tenté d’éviter l’affrontement, et ce, surtout face aux choses qu’elle ne percevait pas. Ses oreilles s’étaient néanmoins redressées en percevant les multiples auréoles bleutées que la silhouette découpait dans les feuillages. Aranwë se sentait scrutée; cette lumière là n’était pas naturelle. Elle se détachait trop, elle était trop voyante. Celui qui les arborait voulait se faire remarquer : il voulait être vu. Et le pari était pour le moins réussi; les deux louves l’avaient parfaitement distingué. La veilleuse avait eu un frisson : l’on aurait dit des yeux, arrachés à la nuit. Ils la fixaient, ils la scrutaient. La survivante s’était senti troublée. Elle ne pouvait pas fuir ce regard là, elle ne pouvait pas s’y dérober. D’une certaine manière, ils faisaient écho à l’île toute entière. L’archipel surveillait les rescapés. L’archipel les observait. Et l’archipel voulait leur faire peur, l’archipel voulait leur montrer qu’ils devaient fuir. Qu’ils n’avaient en aucun cas leur place en ces lieux. Aranwë avait su qu’il n’était pas nécessaire de répondre à sa meneuse. Elle n’en savait pas plus qu’elle et, à en juger par le parfum que l’autre dégageait, elle était tout aussi effrayée. Ses prunelles d’or braquées sur les yeux de saphir, elle se déplaçait en fonction d’eux, tâchant de se tenir toujours en barrière à la grande verte. Leurs souffles s’étaient faits plus courts, plus lourds. La tension grandissait, s’étendait à toute la zone. Il ne restait plus à attendre : qui des deux - loups ou… quoi ? - fermeraient les yeux le premier ? La Veilleuse s’était préparée à réagir. Cette précaution ne fut cependant pas nécessaire. Un battement de cils et le cri avait fusé, tout comme la forme. La survivante fut presque surprise de découvrir qu’elle n’avait pas été la première cible de l’agresseur. Elle avait légèrement chaviré, bousculée par la violence de l’assaut, mais il ne lui fallut que quelques instants pour reprendre ses esprits. Lorsque ses iris se posèrent sur l’autre, elle ne put discerner qu’une mêlée de poils; ce qu’il l’obsédait cependant se dévoilait de plus en plus net. Les yeux, ces yeux grand ouverts, ne l’étaient en fait plus tellement. Et c’est en se focalisant sur celui qu’Aranwë ne comprenait pas encore qu’elle put l’identifier. En vérité, elle fut surprise de la taille du singe. Elle n’en avait jamais vraiment rencontré, mais les légendes n’avaient jamais mentionné de bêtes de cette envergure. Il était imposant, tout en muscles et en poils. Son épaisse fourrure d’obsidienne tapissait une peau grise et vaguement fripée. Un museau rond, presque cylindrique, s’achevait sur une petite bouche sévère aux lèvres pinçantes qui, dans l’instant présent, cernait une gueule hérissée de crocs jaunâtres. Les yeux, quant à eux, se révélaient en petites rangées de ganglions que le babouin exhibait sur ses mâchoires et ses pattes, dont les doigts étroits peinaient à crocheter la fourrure d’Herrade. Aranwë ne s’offrit cependant pas le luxe de la contemplation bien longtemps; elle s’était habituée à réagir avec sang-froid, à intervenir immédiatement. Ses muscles se bandèrent, mais elle choisit d’agir sans précipitation. La vie de sa meneuse était en jeu; il n’était donc pas judicieux de se jeter dans la mêlée, au risque de plonger dans sa gorge au lieu de celle du babouin. La Survivante calcula donc son assaut. Elle avait été attentive, observatrice. Son saut s’était fait sans brutalité, avec force mais maîtrise. Aranwë n’était pas une excellente combattante, ni même un soldat assidu, mais elle avait jusque lors pu se targuer d’un corps bien entretenu et d’un contrôle plutôt respectable de son corps. D’une impulsion brutale, elle dégagea le mastodonte du corps de sa consoeur et, avant qu’il n’ait pu se relever, elle se précipita sur lui. Ses crocs plongèrent dans la chair coriace du singe, bravant son épaisse toison pour parvenir jusqu’à sa peau. La jeune louve perçut nettement la senteur métallique qui envahissait ses sens, et la sensation de lymphe et de sang qui noya sa langue lui fut plus que désagréable. Elle ne relâcha cependant pas sa prise et l’intensifia même, tâchant de creuser une entaille considérable dans l’échine de la bête. Ce fut par un bond leste qu’elle s’éloigna et battait en retraite, aux côtés de sa meneuse. Elle n’avait pas souhaité achever le singe - elle doutait d’ailleurs d’en être physiquement capable. Mais leur adversaire était cependant - et c’était indéniable - salement amoché. Il serait alors peut-être plus aisé pour les deux louves de l’effrayer, au moins suffisamment pour qu’il les épargnent. Maintenant, elles étaient les yeux.
PV du Papio lumines : 25 pv Attaque d’Aranwë : -6 pv PV du Papio lumines restants : 19 pv
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'Attaque' :
Résultat :
Herrade
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Lun 4 Mai 2020 - 21:18
Veillée sous la Lune
Herrade & Aranwë
L'enchaînement fut tellement rapide qu'Herrade se trouva momentanément déstabilisée, percevant surtout sa propre déception et surprise de ne pas avoir prévu pareille attaque. Heureusement pour elle, son corps habitué au combat avait élevé une barrière pour repousser l'assaillant ; au-dessus des fortes pattes de la louve, la gueule béante du singe laissait entrevoir tous ses crocs jaunâtres et toute sa hargne - ainsi que ces étranges taches bleues, encore.
La meneuse n'eut pas plus le loisir de l'étudier ; Aranwë réagit promptement et avec efficacité, chassant l'ennemi et libérant la verte, qui put se redresser sans trop de dommages. La gamma fut rapidement de retour auprès d'elle, et les deux louves firent à nouveau face au singe. Il avait déjà été rare pour Herrade d'en apercevoir auparavant sur Four Seasons, et celui-ci était encore plus particulier. L'obsédante lueur bleue qui émanait de lui avait un côté hypnotisant, surtout lorsqu'il se déplaçait en chaloupant.
Furieux d'avoir été blessé, le babouin ne semblait pas décidé à en rester là, ni trop souffrir de son échine lacérée - peut-être la colère dopait-elle toujours ses muscles. Les survivantes avaient l'avantage du nombre, s'il tentait une attaque contre l'une d'elles, l'autre pourrait immédiatement riposter. Curieusement, leur adversaire en paraissait conscient, puisqu'il se contentait pour l'heure de les contourner dans un sens puis dans l'autre, sa fourrure s'imprégnant par moments d'ombres avant de jaillir de nouveau, plus bleutée que jamais - et poisseuse de sang. Alors que ces yeux follets dansaient plus loin devant elle, la combattante se dit qu'elle n'avait pas vraiment envie de s'y frotter.
L'attaque survint pourtant à nouveau sans crier gare ; d'une puissante poussée de ses antérieurs, le babouin chargea, se gardant bien cette fois d'émettre son cri strident. Alors qu'il arrivait droit sur Aranwë, la verte ne put que percevoir le son du grondement qui émanait de sa gorge.
C'était l'occasion de rendre la pareille à son exploratrice.
[Attaque 1 = Papio] [Attaque 2 = Herrade]
Cette fois, sa réaction fut vive, fruit des nombreuses heures d'entraînement et de concentration de son existence. En un seul mouvement, elle prenait le singe à revers, enfonçant son museau dans la toison épaisse pour dénicher la gorge et empêcher l'animal de nuire à nouveau. Le choc fut plus brutal que ce à quoi elle s'attendait, comme si elle n'avait pas intercepté un être vivant mais heurté un tronc - relativement jeune et souple, mais un tronc quand même. L'élan et le mouvement du babouin emportèrent les deux dans une roulade, dont le primate parvint à se dégager en premier, du moins suffisamment pour écorcher l'épaule d'Herrade d'un coup de crocs.
Tandis que celle-ci lâchait prise et reprenait de la distance, une grimace déforma ses traits, et elle jeta un œil à son épaule. Pourquoi la morsure brûlait-elle tant ?? Ce n'est que lorsqu'elle vit le singe s'ébrouer en jetant un regard menaçant vers Aranwë que la lumière se fit dans son esprit.
« Ne touche pas les yeux ! Ne touche pas les taches bleues ! »
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#1 'Attaque' :
#1 Résultat :
--------------------------------
#2 'Attaque' :
#2 Résultat :
Aranwë
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Identité du personnage Spécialité: Veilleuse Total des PNs: 12 PN
Mar 5 Mai 2020 - 0:10
«Hello my old heart. How have you been? How is it, being locked away? Well don't you worry, in there, you're safe. And it's true, you'll never beat, but you'll never break. Nothing lasts forever : some things aren't meant to be. But you'll never find the answer until you set your old heart free»
Sous la Lune
La Veilleuse n’avait jamais été particulièrement sujette à l’appréhension; du moins, c’est ce qu’elle avait cru. Il est vrai qu’Aranwë avait toujours su faire d’un sang-froid remarquable. Elle n’était pas une incroyable guerrière, mais elle se défendait assez bien. « L’assez bien » avait suffit jusque là. Ça n’allait pas durer, et la jeune louve en était clairement consciente. Elle avait eu de la chance, voilà tout; il allait désormais falloir faire d’un peu plus d’inventivité si elle tenait à rester en vie. Elle n’osait pas s’avouer que la scène était un peu trop rapide pour elle. La survivante réalisait avec un semblant d’amertume que son manque de repos se manifestait à cet instant précis. Son crâne bourdonnait. Elle n’avait ressenti tant d’adrénaline depuis longtemps, et la vivacité de l’action avait achevé de la surprendre. Son souffle s’était fait court, rauque. Depuis qu’elle était arrivée sur l’île, c’était la première fois qu’Aranwë déployait autant d’énergie. Elle avait tâché de forger son corps au cours de l’adolescence, mais les derniers événements avaient fait de sa musculature une priorité négligeable. Elle s’était en partie ramollie, à son plus grand regret. Elle avait gagné en droiture, en endurance; les longues nuits de veille forçaient aussi bien le corps que l’esprit à la patience. Mais rien de toutes ces nouvelles expériences n’auraient pu se révéler utile dans l’instant présent. C’était aussi pour cette raison que la Survivante se félicitait d’épauler Herrade, bien meilleure combattante qu’elle - à ce qu’on disait. Sa supposition se confirma bientôt; le singe semblait s’être tranquillisé, allant et venant à une distance raisonnable des deux louves. Ses petites yeux jaunes, enfoncés dans leurs orbites, jonglaient d’une silhouette à l’autre. Aranwë ne parvenait pas à le fixer pleinement, trop absorbée par les boursouflures cyan qui mouchetaient les doigts de la bête. Cette dernière se fondait régulièrement dans les ombres; ses marquages devenaient alors un véritable atout pour les deux comparses. La Veilleuse avait cessé d’observer son visage. Désormais, elle ne regardait plus que les yeux. Elle ne put donc pas réaliser que ceux ci s’étaient déplacés, ondulant avec le corps du babouin. Lorsque la survivante cligna des yeux, c’était une rangée de crocs jaunâtre qui lui faisait face. Son souffle s’étouffa dans sa gorge, tandis qu’elle s’apprêtait à recevoir le coup. Qui ne vint… pas ? Ses iris peinèrent à suivre le mouvement de la meneuse, qui venait de percuter le singe de plein fouet. Aranwë fit volte face précipitamment, se positionnant face aux deux adversaires; elle ne se pardonnerait pas son inattention. La jeune louve s’apprêtait à riposter dès qu'Herrade aurait porté son coup. Elle sentit cependant ses pattes défaillir lorsque le mastodonte propulsa ses larges crocs dans l’épaisse musculature de l’ancienne printanière. Il y laissa un vague sillon; la jeune louve ne put s’empêcher de remarquer qu’il luisait étrangement. Elle n’eut cependant pas l’occasion de réfléchir plus longtemps : à peine le babouin se relevait-il qu’il lui faisait déjà face, ses mâchoires suintantes de sang entrouvertes sur un long râle. La Veilleuse se reprit; elle ne pouvait plus se permettre aucune erreur. Elle était tentée de se positionner devant la verte, afin de stopper l’offensive du singe s’il tentait de l’attaquer; elle réalisa bien vite que ce geste ne serait pas nécessaire. Elle avait toute l’attention du babouin. Quelques pas lui suffirent pour contourner le monstre et darder ses yeux mordorés sur sa masse sombre. Aranwë n’était pas coutumière à ce genre de danse, mais elle se rendait compte, à mesure que l’adrénaline grandissait, qu’elle l’appréciait vaguement. Mais peut-être n’était-ce lié qu’au fait qu’elles étaient deux; seule, la Veilleuse aurait sûrement fini en charpie depuis longtemps. Ses réflexions furent interrompues par le claquement sourd d’une mâchoire, à quelques centimètres de son oreille. Encore une fois, encore une fois, elle avait manqué de concentration. Ses réflexes s’étaient cependant révélés suffisants pour lui permettre d’esquiver, échappant de justesse aux crocs de son adversaire. [Attaque 1 : Papio] [Attaque 2 : Aranwë] La Veilleuse saisit l’occasion pour fondre sur le singe. Ses mâchoires plongèrent de nouveau dans sa chair rugueuse; elle peina à plonger ses crocs dans son épiderme, bataillant avec son épaisse fourrure pour parvenir à blesser son épaule. Aranwë repéra assez rapidement la faille. La gorge suintante du babouin devenait, par ce biais, totalement accessible. Se propulsant contre lui, la louve parvint à labourer son poitrail de coups, creusant les blessures de son adversaire à l’aide de ses pattes avant. La force formidable de l’animal l’obligea néanmoins à lâcher prise. Ses mâchoires relâchèrent rapidement l’échine du mastodonte et, alors qu’elle se dégageait, la Veilleuse sentit un picotement percer son flanc. Un regard vers ses côtes lui apprirent que le babouin, dans un ultime effort pour le repousser, avait apposé sur sa chair l’une des multiples glandes qui tapissaient son corps. Ce fut alors seulement que la Survivante prit conscience des conseils de sa meneuse. Un petit glapissement s’étouffa dans sa gorge; elle battit en retrait, voltigeant à quelques mètres pour rétablir une distance raisonnable entre elle et le monstre. Elle tâcha bien vite de regagner sa compagne. La bête semblait avoir abandonné son attitude belliqueuse. La gorge sanguinolente, il boitillait désormais, le regard plus terne. Aranwë fut saisie de soulagement en réalisant qu’il ne paraissait pas apte à les attaquer de nouveau; il lui fut agréable de songer qu’elles étaient peut-être sorties d’affaire. Une petite grimace de douleur lui rappela néanmoins que l’affrontement n’avait pas été aussi simple que prévu : la Veilleuse désirait sincèrement que le singe batte en retraite.
PV du Papio lumines : 14 PV Attaque d’Aranwë : -5 PV PV restants : 9 PV - A partir de 10 PV, le singe bat en retraite : Victoire !
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'Attaque' :
Résultat :
Herrade
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Mar 5 Mai 2020 - 13:56
Veillée sous la Lune
Herrade & Aranwë
Malgré les propos éructés par la meneuse, Aranwë et le babouin finirent par entrer en collision après plusieurs passades, et Herrade ne put intervenir avant de voir la patte - et les yeux - se poser sur le flanc de la veilleuse. Le singe s'éloigna une fois la pression relâchée sur sa gorge, poussant cette fois des cris de douleur. Debout aux côtés de sa comparse, la verte gronda en dénudant ses crocs.
L'adversaire abandonna la partie, poussant toutefois un dernier rugissement furieux dans leur direction. Alors qu'elle voyait sa silhouette littéralement s'évanouir dans les fourrés - sans les taches bleues, il était impossible de le repérer - la verte réalisa d'une part qu'elle était essoufflée, mais aussi que son épaule lui faisait très mal. Une fois certaine que l'ennemi avait vraiment mis les voiles, la meneuse se redressa, pivotant quelques instants la tête pour détendre sa nuque. Sa blessure brûlait et lui donnait une furieuse envie de se gratter, mais elle tint bon, espérant seulement que leur guérisseuse pourrait y remédier facilement.
« Voilà un invité sacrément surprenant... Je suppose qu'il va falloir modifier l'emplacement du poste de veille, sans quoi je crains qu'il ne revienne. »
Elles avaient dû, d'une manière ou d'une autre, déranger le primate dans sa ronde ou à proximité de son antre, d'où son attaque furieuse. Peut-être même y avait-il des femelles ou des petits non loin, redoublant la menace. Quoi qu'il en soit, elles étaient tranquilles pour le moment... si on oubliait la puissante envie de se gratter.
« J'imagine que même mort, il n'aurait pas été très comestible. »
Le leader grimaça à nouveau et marcha nerveusement, tâchant d'oublier le feu qui dévorait son épaule et engourdissait toute sa patte. Cherchant à penser à autre chose, la combattante avisa sa partenaire et l'étudia un peu mieux. Mise à part l'attaque urticante au flanc, elle ne semblait pas mal en point.
« Tout va bien pour toi ? »
(c) R u n y
Aranwë
Gamma
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Ta localisation réelle : Quelque part o/
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Mer 6 Mai 2020 - 1:05
«Hello my old heart. How have you been? How is it, being locked away? Well don't you worry, in there, you're safe. And it's true, you'll never beat, but you'll never break. Nothing lasts forever : some things aren't meant to be. But you'll never find the answer until you set your old heart free»
Sous la Lune
Le long soupir qu’elle exhala lui brûla presque la gorge. Ses pattes tremblotaient encore lorsque le grand singe tourna les talons, émettant un dernier grognement avant de s’enfoncer dans les broussailles. Aranwë ne le distingua rapidement plus; ses yeux s’étaient vaguement habitués à l’obscurité ambiante, mais le mastodonte semblait générer de lui-même une certaine nébulosité : il était invisible. La veilleuse dut se contenir pour ne pas se laisser aller et s’effondrer totalement. Le manque d’exercice et d’entraînement se montrait effectivement redoutable. Une musculature plus développée et des sens aiguisés à l’art de la lutte auraient probablement fait déguerpir le babouin plus rapidement, la survivante n’en doutait pas. Mais l’heure n’était plus aux lamentations; elles l’avaient chassé, elles avaient vaincu, elles avaient prouvé qu’elles avaient encore leur place ici - pour le moment. C’était tout ce qui importait. La jeune louve se rangea prudemment aux côtés d’Herrade, les sens néanmoins en alerte : le monstre pouvait revenir à tout instant. Il pouvait même se présenter accompagné. Elle ignorait encore quel mode de vie avait adopté leur adversaire, mais il était fort probable qu’il appartienne à une importante communauté; petits, femelles, et bien plus encore. La perspective de devoir faire face à une harde entière ne réjouissait pas la survivante, mais elle s’efforçait d’assurer au mieux son devoir. Ses muscles se détendirent néanmoins lorsque les cris du macaque s’effacèrent au loin, emportant avec eux toute trace de potentielle menace. Il fallut quelques minutes à Aranwë pour qu’elle ne parvienne à reprendre correctement son souffle; il ne lui fallut en revanche que quelques secondes pour prendre conscience des picotements qui vrillaient son flanc. La trace était à peine visible, en vérité, mais l’on pouvait vaguement percevoir quelques petites mouchetures bleues. La survivante n’en souffrait pas franchement; la tentation de se gratter, néanmoins, devenait de plus en plus forte. Elle leva finalement les yeux sur sa meneuse. Si la Veilleuse s’en sortait bien, on ne pouvait pas en dire autant de la grande verte. La blessure qui cisaillait son épaule paraissait profonde; Aranwë n’osa s’en inquiéter qu’à moitié. Elle se doutait, foncièrement, que la meneuse devait en pâtir, mais elle lui vouait trop de respect pour la prendre en pitié. La survivante demeura à distance, mélangeant à sa comparse un espace suffisant pour marcher et tenter de détendre ses pattes endormies. De son côté, la Veilleuse avait entrepris de lécher vaguement ses plaies; elle profita de cet instant de répit pour répondre à Herrade. - Tout va bien pour moi. En revanche, et elle tâchait de ne pas faire preuve de trop d’insolence en l’affirmant, je pense qu’il serait judicieux de consulter un guérisseur. Elle jeta un regard en biais à la meneuse, laissant glisser ses pupilles jusqu’à la plaie suintante. - Je ne sais pas quelles… propriétés possèdent ces yeux, mais je pense qu’il vaudrait mieux s’en méfier. J’espère que leur effet se limite seulement aux démangeaisons. Et la survivante était sincère; elle ne craignait pas pour sa propre intégrité. Sa blessure était bénigne, insignifiante. Si elle parvenait à outrepasser la sensation désagréable de démangeaison, elle ne ressentait quasiment rien. Son inquiétude s’adressait davantage à la meneuse. Si la morsure du babouin s’infectait - ou si les glandes se révélaient plus vicieuses qu’elles ne l’étaient déjà -, Aranwë craignait que sa comparse ne s’en relève difficilement. Et que feraient-ils sans cette parfaite meneuse de troupes ? La Veilleuse tâcha de chasser bien vite ses doutes; son pessimisme ne les aideraient pas à guérir. Levant les yeux au ciel, elle parcourut les quelques branches visibles de la canopée des pupilles. - Il y a peut-être d’autres choses là haut. Des choses… Bien pires; elle marmonna. Déplacer le poste des veilleurs serait effectivement une bonne initiative. Elle n’osait pas affirmer quoi que ce soit; ce n’était pas à elle de prendre ce genre de décisions. La survivante se releva finalement, s’approchant de la meneuse. Elle fut tentée d’humer ses plaies, afin de s’enquérir de la gravité des blessures, mais elle se ravisa. Elle n’était pas guérisseuse. Sa voix fut plus droite lorsqu’elle fit face à la grande meneuse. - Je vais te raccompagner. Il ne vaut mieux pas que tu rentres seule avec une blessure pareille.
[Du coup je pense qu’on peut s’en tenir là, j’espère que ma réponse te va - et autrement je peux modifier si quelque chose cloche -, mais si tu préfères qu’on continue un peu jusqu’au retour au camp ça me va aussi c:]
Identité du personnage Spécialité: Membre du conseil Total des PNs: 32 PN
Jeu 7 Mai 2020 - 11:37
Veillée sous la Lune
Herrade & Aranwë
Un fin sourire aux babines, Herrade accueillit le conseil de la gamma en hochant brièvement la tête.
« C'est dans mes intentions. »
Si elle avait déjà dû faire face à des plaies plus graves, elle souhaitait cependant que Keridwen analyse les propriétés urticantes du singe, histoire qu'ils récoltent le plus d'information possible dessus. Si ça pouvait éviter aux survivants de se gratter jusqu'au sang à leur prochaine rencontre avec le babouin, ce serait une bonne chose... Il était également mieux, comme le soulignait Aranwë, de s'assurer qu'il n'y avait rien de néfaste dans cette blessure. La verte ne sentait pas de brûlure venimeuse parcourir ses veines, ni une chaleur inconfortable autour de sa chair abîmée - juste cette irrépressible envie de découper son épaule pour chasser le besoin de se gratter. Fort heureusement pour la meneuse, c'était un endroit assez inaccessible pour la souplesse de ses pattes arrière, mais elle devait continuer à marcher vivement pour tâcher d'oublier les démangeaisons. La nouvelle prise de parole de la veilleuse lui offrit une heureuse distraction, à laquelle elle fut soulagée de prendre part.
« Peut-être, oui. Mais peut-être y a-t-il aussi toutes les réserves de fruits et de graines de ces bestioles... Quoi qu'il en soit, il va falloir se pencher un peu mieux sur la topographie du coin avant de fixer notre choix. »
La verte leva les yeux, n'interrompant pas ses déplacements pour autant. Les arbres toisaient les deux louves en silence, et il était insupportable au leader d'être exclu de leurs secrets. Elle aurait tôt fait de tout organiser, avec les bêtas, pour que les survivants partent à la conquête des hauteurs et fassent de la forêt leur alliée.
« Je vais te raccompagner. Il ne vaut mieux pas que tu rentres seule avec une blessure pareille. - Non. »
Aranwë s'était approchée, et Herrade s'arrêta, dardant sur elle ses prunelles bicolores. Son ton n'avait pas été brusque, mais ferme ; un ton qui ne souffrait pas de contradiction. Contrebalançant la rudesse de sa réponse, la verte enchaîna rapidement, calme en apparence - mais les nerfs à vifs intérieurement, de plus en plus torturée par sa plaie.
« Je préfère que tu restes à ton poste pour le moment ; je vais rentrer et t'envoyer la relève rapidement. Je lui ferai un rapide briefing, mais je compte sur toi pour compléter les quelques informations que nous avons déjà sur notre visiteur du soir. » Elle ne voulait pas que le coin soit vidé de présence lupine le temps que le changement de veilleurs se fasse ; ils devaient affirmer leur main-mise sur cette terre face aux créatures qui la peuplaient. « Une fois la relève assurée, fais ausculter ta plaie également. Nous devons en savoir le plus possible sur cet animal et ses capacités. »
Un frisson parcourut la meneuse, qui roula vivement la tête sur ses épaules pour chasser l'inconfort qui grignotait sa patience. Redevenue sereine, elle offrit un mince sourire à la jeune louve.
« Je suis fière de voir que notre groupe hétéroclite devient plus soudé et plus fort à chaque jour qui passe. Bravo pour ton efficacité de cette nuit, Aranwë ; pouvoir compter sur des veilleurs comme toi me donne plus d'espoir pour l'avenir. »
Si Herrade n'était pas réputée pour prendre soin du moral de ses troupes, participant rarement au discours d'encouragement du matin, elle savait féliciter les bons éléments quand ceux-ci se démarquaient. Ce n'était même pas une manœuvre de flatterie pour assurer sa réputation ; elle avait le besoin de donner des encouragements à sa manière pour que le groupe prospère dans la confiance.
Les derniers propos échangés, la verte ne tarda pas à prendre le chemin du camp, les mâchoires serrées pour avancer sans frotter son épaule à chaque tronc qu'elle croisait, malgré l'envie pressante qui s'en faisait sentir. Les jurons lui chatouillaient la langue, mais elle attendit d'être hors de portée de voix pour les éructer dans un grondement, apaisant comme elle le pouvait la gêne de sa blessure ; si elle retombait sur ce maudit macaque un jour, elle s'assurerait d'en faire un tapis.
(c) R u n y
HRP :
J'espère que ma rep te convient, du coup c'est bon pour moi avec ce rp ! Et j'ouvre celui avec Keri dans la continuité cet aprem