Four seasons
Tu as posé les pattes sur Four Seasons !

Tu te retrouves dans un monde étrange, peuplé d'animaux désignés comme dangereux...Quel camp choisiras-tu ?
Mais ne t'inquiètes pas : ils sont civilisés et ne te mordront pas au moindre mouvement ! (encore que...)
Viens incarner TON personnage : loup ou chien pour les Survivants, et bien d’autres (félins, ours,...) pour les Insulaires et fais le vivre à travers des aventures nommées RP !

A très bientôt !
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Mais ne t'inquiètes pas : ils sont civilisés et ne te mordront pas au moindre mouvement ! (encore que...)
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Nouveaux lieux, nouveaux clans et nouvelles espèces. A vous de vivre ... Ou de survivre !


 
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Like real people do • Achéran [TERMINÉ]
Aranwë
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Aranwë
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Mar 21 Avr 2020 - 22:56

«I had a thought, dear, however scary, about that night; Why were you digging ? What did you bury before those hands pulled me from the earth ?But I will not ask you where you came from; I will not ask and neither should you. Honey just put your sweet lips on my lips, we should just kiss like real people do.»
Fly away
La nuit était tombée.
C’était une chose à laquelle elle s’était enfin habituée : ne plus voir les étoiles à ciel ouvert. Elle les devinait vaguement, mouchetant derrière un mur en ruines ou une branche d’arbre un horizon dégagé. A ses pattes blanches, quelques minces rayons de lune filtraient doucement, s’infiltrant comme un voile de neige sur les pavés fissurés. Ils faisaient danser la poussière et semblaient projeter des myriades de petits astres, suspendus dans l’air tremblant, sur le sol lézardé. Abandonnée à ses pensées, c’était une véritable galaxie qu’Aranwë venait d’esquisser des yeux.
La jeune louve s’ébroua légèrement; la lune se levait à peine et elle devait encore veiller jusqu’à l’aube. Si l’on eut pu croire que cette tâche l’affligeait, il n’en était rien : l’ancienne hivernale n’avait jamais été plus heureuse, ces dernières semaines, qu’à la tombée de la nuit. Le vague brouhaha de l’endroit s’effaçait alors et laissait place à un silence confortable, propice aux réflexions et à la tranquillité. Et Aranwë appréciait particulièrement la tranquillité : l’afflux de pensées qui rongeaient un cerveau déjà trop rempli s’engluait progressivement, jusqu’à totalement s’arrêter. Ne subsistait alors aucune observation parasite, aucune remarque que la jeune louve devait immédiatement s’efforcer de chasser de sa tête; il n’y avait plus que les murmures de la nuit et du vent dans les branches, dans les failles des plafonds éventrés. C’était une atmosphère qui évoquait à la mémoire de la survivante un semblant de neige, de désert; un semblant d’Hiver. Bien que le souvenir soit encore amer, elle le retrouvait avec une certaine satisfaction. Tout ce qu’elle avait éprouvé, toute cette sécurité, ce confort dont elle avait tant bénéficié, se frayaient un frêle passage jusqu’au coeur; d’une certaine manière, Aranwë le sentait, elle retrouvait la maison.
Ce fut le passage d’un de ses compagnons qui ramena la jeune louve à la réalité. Extirpée de ses pensées, elle tâcha de retrouver au plus vite une attitude adéquate et le salua d’un vague hochement de tête. Son poste devait être tenu : elle le savait pertinemment. Le petit groupe était affaibli, encore tremblant, le coeur fendu, l’esprit ravagé, le corps en lambeaux. Il y avait à faire, tant à faire; et jamais, il ne lui semblait, l’ancienne hivernale n’avait été si inquiète. Il y avait eu des épreuves, de nombreuses épreuves, mais aucune d’entre elles ne lui avaient paru si redoutables.
Pour une raison; une unique raison.
Elle était seule.
Et ce constat n’avait jamais été aussi terrifiant, aussi tétanisant : seule. Terriblement seule. Ce mot sonnait creux à ses oreilles - et pourquoi ? Parce qu’il n’y avait plus… Quoi ? De terre, de clan, de maison ? Parce que quelques mètres d’eau avait englouti tout ce qu’elle avait toujours connu, sa terre natale, son histoire, ses racines ? Un petit rictus nerveux tordit ses babines à cette idée. Au fond, elle n’accusait pas la fatalité pour la destruction de son pays. L’amertume allait plus loin, plus profondément. Ses fondations pouvaient sembler simples; elles ne l’étaient peut-être pas vraiment.
Jamais ils ne lui avaient autant manqué. Partout où elle allait, dans tout ce qu’elle entreprenait, un regard croisé à la volée, une parole jetée à la légère, jusqu’aux symboles les plus minimes, lui rappelaient qu’ils n’étaient plus là. Dans son reflet, dans ce regard qu’elle se jetait en croisant une flaque, il y avait les yeux de Glycenne. Dans sa démarche, dans la teinte de ses coussinets, il y avait Akasan. Dans son rire, dans son sourire - de ceux qu’elle n’esquissait plus depuis longtemps, il y avait Eirlys, il y avait Shorkan. Aranwë ne blâmait pas les dieux mais, quelque part, elle s’en doutait, Outa-Ranos devait rire de son sort.
On le lui avait répété, pourtant; elle se l’était répété : il fallait avancer, il fallait continuer. Pour ceux qui ne reviendraient pas, pour ceux qui étaient toujours là. Il ne fallait pas pleurer, il ne fallait pas regretter; tout était terminé. Désormais, il fallait avancer. Il fallait avancer. Garder les yeux rivés sur l’horizon.
Sur l’horizon.
C’était ce qu’elle faisait.
Droite, le corps noblement dressé, l’échine hérissée, attentive, elle fixait l’horizon. Son rôle pouvait au moins se targuer d’être correctement assuré; la jeune louve le remplissait au mieux. C’est d’ailleurs pour cette raison que la Veilleuse perçut la silhouette de son - pardon, sa - compatriote avant même qu’elle ne se découpe dans l’embrasure du hall. Cette fois-ci, Aranwë préféra jouer la carte de la franchise; peut-être même de la sympathie.
- Oh, bonsoir… Achéran ?

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Achéran
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Achéran
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Ven 24 Avr 2020 - 23:54


❧ Aranwë


Achéran n’était pas allée se coucher avec les autres cette nuit-là. Sa chasse vaguement fructueuse n’aurait pas été d’une grande aide au clan, donc elle s’était employée à distribuer les quelques moineaux et corneilles qu’elle avait attrapées avec Ario aux jeunes mères et aux malades, et le peu qui lui restait finit dans son estomac. Elle avait cependant gardé quelques beaux morceaux pour Aranwë, qu’elle avait soigneusement empaquetés dans une large feuille humide et glissés dans sa besace. En journée elle ne savait pas exactement où la trouver, mais de nuit elle connaissait son poste de veille. Elle s’était donc employée à la retrouver pour lui offrir son maigre présent. En temps normal de si petites prises l’auraient laissée penaude, mais dans le contexte actuel elle supposa que quelques bouchées de viande fraiche ne seraient pas de refus pour la veilleuse.
Elle ne se sentait pas quitte de cette journée quelques semaines en arrière où elle était sortie de sa torpeur migraineuse aux pattes de la louve lavande. Si elle n’avait pas été là ce qui restait de son corps aurait peut-être servi de nourriture à quelque loup affamé un peu en retrait et avec des petites mœurs. Elle avait bien essayé de la croiser pour lui toucher quelques mots ces derniers jours mais elle demeurait introuvable. A vrai dire, hormis pour ses victimes, Achéran n’avait jamais été douée pour nouer contact. Il était déjà improbable qu’elle désire lui parler.
L’aigle s’était éloigné. L’oiseau de proie la quittait souvent la nuit pour trouver sa propre pitance plus loin. Achéran ne s’en plaint pas pour cette fois. Avoir l’ombre d’Ario qui tournoyait frénétiquement autour d’elle quand elle discutait avec un autre loup n’était pas la situation la plus agréable. Et surtout cela avait tendance à la faire passer pour une sorte de sorcière étrange et associable qui communiquait plus aisément avec les oiseaux qu’avec les loups. Même si dans les faits ça n’était pas totalement inexact, elle préférait sembler relativement normale aux yeux de ses pairs.
Ses tripes se nouèrent alors qu’elle approchait de l’emplacement qu’elle cherchait. Et si elle ne voulait pas la voir ? Elle ne connaissait pas vraiment la violette mais elle n’était pas de prime abord l’individu le plus amical qu’elle connaisse. Elle craignait de tomber comme un cheveu sur la soupe. Un instant elle hésita à faire volte-face, mais la raison l’en empêcha. Elle n’avait rien à perdre. Si effectivement elle ne voulait pas être dérangée elle s’éloignerait rapidement et ne viendrait plus jamais l’importuner.
Elle l’aperçut et s’obligea à avancer le plus franchement possible pour ne pas la surprendre. Autant faire l’approche la plus normale possible.
- Oh, bonsoir… Achéran ?

Elle tressauta un peu, trop peu habituée à être remarquée.

- Bonsoir, Aranwë.

Son ton était calme, pas détendu, sans froideur. Simplement neutre.
Elle se rangea tranquillement à sa hauteur.

-J’espère que je ne te dérange pas trop dans ton travail. Elle soupira doucement, croisant enfin le regard de la veilleuse. Je me suis rendue compte que je n’avais pas eu l’occasion de te remercier pour la dernière fois alors je me suis permis de te ramener un petit quelque chose…
Elle tira délicatement le petit paquet et le déposa à ses pattes.
- Ca n’est pas grand-chose je le conçois mais c’est le mieux que je puisse trouver pour l’instant ; ils sont frais d’aujourd’hui.

Elle s’attendait à se faire repousser alors elle se redressa, prête à lui signifier qu’elle pouvait s’éloigner si l’autre le souhaitait.

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Aranwë
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Sam 25 Avr 2020 - 16:51

«I had a thought, dear, however scary, about that night; Why were you digging ? What did you bury before those hands pulled me from the earth ?But I will not ask you where you came from; I will not ask and neither should you. Honey just put your sweet lips on my lips, we should just kiss like real people do.»
Fly away
Elle eut presque besoin de plisser les yeux pour distinguer la silhouette de l’autre dans l’ombre : sa silhouette argentée se fondait parfaitement dans l’obscurité de la nuit. Un atout de taille quand on concevait qu’ils n’étaient pas seuls sur l’archipel; l’hivernale l’enviait presque.
Elle la laisse s’approcher sans ciller, conservant une posture droite, toujours attentive et concernée par son poste; elle pouvait parfaitement discuter sans se laisser distraire. Ses prunelles se contentèrent de glisser prudemment vers sa comparse. Elle la dévisageait à moitié; ignorant pourquoi cependant, la veilleuse ne souhaitait pas croiser son regard. Elle se remémorait vaguement leur première rencontre et elle sentait une sensation de malaise l’envahir peu à peu. Il était rare, désormais, que la jeune louve fasse preuve d’altruisme. Elle n’avait été que peu encline, depuis que tout s’était disloqué, à fournir son aide. Mais la situation, ici, n’était pas la même : Aranwë n’en était pas certaine, mais il lui semblait qu’elle avait sauvé la vie de l’exploratrice. L’idée même que celle-ci vienne la remercier - car il devait évidemment s’agir de cela -lui déplaisait presque. Elle ne se sentait pas en mesure d’être remerciée; n’importe qui aurait probablement fait la même chose. La veilleuse n’avait fait que son devoir.
« J’espère que je ne te dérange pas trop dans ton travail ». Elle fut tentée de lui répondre : le travail n’était pas difficile, en vérité. Contrairement à la majorité de ses comparses, Aranwë n’épuisait pas ses forces à combattre la jungle ou à nourrir le groupe. La plupart de son temps était occupé à surveiller… Quoi ? Les siens, la faune, les étoiles ? Elle guettait. C’était cela, son but. Tenter de prévenir d’un danger qu’elle ne connaissait pas encore, anticiper un incident qui ne s’était pas encore produit. D’une certaine manière, la Veilleuse se sentait valorisée : elle était garante de la vie de tous. A l’ordinaire, l’idée de servir un intérêt commun serait allé à l’encontre de ses principes, mais elle avait pris conscience qu’il était nécessaire de s’unir; Aranwë avait encore des proches à protéger.
Elle n’écouta qu’à moitié les premières paroles de la grise, bien que l’ancienne hivernale n’ait pas été accoutumée à tant de courtoisie et de générosité. Perdue dans ses pensées, ce furent cependant ses derniers mots qui la troublèrent. Sans même savoir ce que l’autre lui avait ramené, la survivante en fut touchée. Il avait été rare, jusque lors, que qui que ce soit en dehors de sa famille ait une pensée pour elle. Aranwë n’avait jamais établi de contact tangible jusqu’à présent; elle ne s’était que rarement prêtée aux jeux des louveteaux, enfant, et l’adolescence avait marqué sa rupture définitive avec les joies de la socialisation. L’ancienne hivernale n’était pas une ermite, mais elle s’en rapprochait. Et le simple fait que l’on ait pu - non, en vérité, tout allait plus loin que ça; c’était le fait qu’ elle - penser à elle séchait ses larmes. Elle ne savait pas ce qu’elle avait fait, de quelle générosité elle avait pu faire preuve pour mériter tant, mais la violette se sentait véritablement gratifiée.
Elle n’osa même pas soulever le paquet. L’angoisse lui nouait la gorge : comment aborder ce genre de situations ? Elle craignait de mal réagir, de manquer d’enthousiasme - cette fois, elle en avait pourtant à revendre. La jeune louve déglutit lentement. Il lui fallait du temps pour assimiler la situation dans laquelle elle s’était fourrée. Elle n’était pas prête à y faire face; elle pensait d’ailleurs ne jamais devoir y faire face un jour. Son caractère taciturne et égoïste avait du bon : Aranwë n’avait ainsi jamais attiré l’affection de personne, et soulever la générosité d’autrui lui semblait jusque lors impossible. Mais elle s’était apparemment trompée.
Du bout de la patte, elle caressa vaguement le paquet - non, il ne fallait pas paraître étrange. D’un geste rapide, presque précipité, elle le défit. La jeune louve fut encore davantage touchée en découvrant le contenu du présent; elle n’avait jamais été friande de volatiles, mais dans ces circonstances, le cadeau été tel qu’elle ne pouvait en être mécontente. Elle n’avait pas mangé depuis… Quand ? L’ancienne hivernale était parvenue à passer outre la faim, renonçant à la sécurité d’un repas chaque soir assuré. Elle mangeait quand cela devenait nécéssaire, quand se subsister devenait un besoin. Aranwë n’avait pas pu s’offrir le luxe d’une collation consistante depuis qu’elle avait quitté sa terre natale; ce que lui présentait Achéran était alors une véritable bénédiction.
Cependant, son esprit n’était dans l’instant présent pas focalisé sur les petits moineaux; sans qu’elle n’en prenne vraiment conscience, la jeune louve avait porté ses yeux sur l’autre. Elle la fixait pleinement désormais, de ses yeux dorés terriblement dévorants; mélange singulier d’ambre terni et d’or en fusion. Elle n’avait pas eu le temps d’observer sa comparse, d’intégrer un minimum de quelle personnalité elle se targuait. La rencontre était improbable et précipitée; elle n’avait alors que quelques secondes pour tenter d’en savoir le maximum : et dans le cas présent, il s’agissait des erreurs à ne pas commettre.
C’était un joli minois qui se présentait à l’ancienne hivernale. Achéran - elle osait enfin invoquer son nom - ne semblait pas avoir souffert de la disette, bien qu’elle paraissait amaigrie; ou peut-être Aranwë rejetait-elle le fait que l’autre ait pu sembler négligée. Une courte tignasse encadrait un museau fin, constellé de mouchetures plus sombres. Bien que la capuche de sa comparse soit rabattue, la jeune louve peinait cependant à distinguer ses yeux; d’un gris argenté, ils semblaient presque se mêler aux ombres environnantes.
Elle se reprit cependant rapidement; l’heure n’était plus à l’analyse.
- Oh c’est… Elle avait presque l’impression de transpirer. C’est vraiment très gentil.
Il lui semblait qu’elle suffoquait - ce n’était définitivement pas le genre de situation qu’elle appréciait. L’ancienne hivernale joua vaguement des pattes. Elle piétinait.
- Je crois que… Hm. On pourrait peut-être partager ? L’angoisse lui montait à la tête. Je n’ai pas fait grand chose, et puis… Je ne suis pas la seule à avoir faim…
Elle toussota; il valait peut-être mieux arrêter là le carnage. Aranwë se redressa, s’autorisant une large bouffée d’air avant d’expirer et de laisser échapper, dans un souffle brutal.
- Merci beaucoup.

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Achéran
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Achéran
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Jeu 30 Avr 2020 - 0:01


❧ Aranwë


- Oh c’est…  C’est vraiment très gentil.
Achéran ressentait son angoisse et son malaise, sans le partager réellement. Elle s’imposait naturellement une distance aux autres qui lui évitait ce genre de désagréments. Elle se houspilla cependant intérieurement. Elle n’avait pas prévu qu’elle serait si ébranlée, son attention n’était pas de gâcher sa soirée.
- Je crois que… Hm. On pourrait peut-être partager ?  Je n’ai pas fait grand-chose, et puis… Je ne suis pas la seule à avoir faim…
En temps normal elle aurait refusé mais elle se mit à la place de la Veilleuse. Elle ne comptait pas accentuer le malaise qu’elle pouvait ressentir. Même si son estomac habitué à des semaines de disette était repu par les quelques grammes de viande elle se redressa, hésitante. Il n’était pas socialement accepté qu’elle réponde oui, mais est ce qu’elle voulait réellement ruiner un moment pour des conventions ? Tant pis, au pire elle semblerait mal élevée, mais au fond Aranwë l’avait récupérée dans une position plus honteuse que celle qu’elle tenait actuellement.
- Merci beaucoup.
Elle lui sourit, lui adressant un sourire léger dans l’ombre du capuchon.
-C’est seulement normal, dans la situation actuelle il vaut mieux s’aider que faire preuve d’égoïsme. Et dans un certain sens ce cataclysme aura ramené la paix entre des individus aveuglés par de stupides querelles claniques, une paix bien nécessaire. Je n’irai pas jusqu’à dire que c’est une bonne chose mais nous avons au moins une chance dans notre malheur, nous sommes grégaires.
Ses babines dévoilèrent une rangée de crocs presque joviale avant de se reprendre et de lancer :
-J’en oublierais presque les bonnes manières ! En ôtant le capuchon. Il était admis que ce dernier ne facilitait pas le contact.
-Prends ce que tu veux pour te remplir l’estomac, j’ai déjà eu ma part. Mais je serais ravie de partager le fruit de cette chasse infructueuse avec toi si tu le souhaites.
Ses yeux gris se perdirent dans ses cheveux ondulés, détaillant les traits sévères de la veilleuse, sans s’apercevoir qu’elle s’attachait à chaque détail de son faciès. En général elle ne faisait pas attention au physique des autres, elle mettait des semaines à remarquer la couleur de leurs yeux ou des traits physiques notables. Elle se focalisait plus sur la personnalité et les potentielles faiblesses, mais désormais elle la dévisageait avec une certaine satisfaction. Heureusement pour elle se reprit avant que sa façon de la fixer ne devienne trop inquiétante. Ses yeux vaquèrent de nouveau vers la forêt obscure.

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Aranwë
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Mar 5 Mai 2020 - 1:03

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C’est avec une certaine surprise que la jeune louve perçut les paroles de la grise. Elle ne s’était pas attendue à ce que cette dernière manifeste tant de véhémence envers les Clans; ni qu’elle ne fasse preuve d’autant de philosophie avec une pure inconnue. Un petit sourire léger étira ses babines. Le débat était tout à fait intéressant, et la Veilleuse s’y serait volontiers prêtée si sa gorge n’avait pas été si sèche. Une pointe d’amertume perça néanmoins dans son estomac; non, définitivement : Aranwë ne voyait pas en quoi la compagnie d’inconnus pouvait palier à ses malheurs. Aucun printanier - pardon, aucun survivant - ne pourrait jamais remplacer sa famille perdue. La jeune louve épargna cependant son point de vue à sa comparse. Elle n’était pas habituée aux lamentations; de plus, le peu d’intimité qu’elle partageait avec l’autre n’était pas propice aux confidences.
La survivante se détendit lorsque l’autre se débarrassa de son capuchon. Elle lui offrait par ce biais une vue d’ensemble plus globale et plus séduisante sur son visage. Aranwë avait déjà eu l’occasion de l’apercevoir pleinement, mais il était alors moucheté de poussière et de transpiration. Achéran était en bien meilleur état qu’à leur première rencontre. C’était effectivement une mince couronne de mèches grises qui découpait son visage, cernant deux iris luisants et étincelants de jeunesse. Ils découpaient une pupille aiguisée comme une lame, tranchante de vivacité et de fermeté. Ce court portrait amusa quelque peu la Veilleuse; elle se plaisait à observer ce curieux personnage. Il se détachait nettement de tous ceux qu’elle avait eu l’occasion de croiser jusque là.
La jeune louve opina vaguement à la proposition de sa compagne. Elle ne jugea pas nécessaire de lui répondre; les mots qui s’entassaient dans sa gorge auraient risqué de gâcher leur pseudo conversation. Elle se pencha et, du bout du museau, elle dégagea un moineau. Le saisissant par une aile, elle le déposa aux pattes de sa voisine, puis tâcha de repérer la proie qui satisferait son estomac. Elle s’efforça de choisir le plus petit; il demeurait néanmoins plus gros que toutes les créatures que la Veilleuse avait eu l’occasion de consommer à son arrivée sur l’île. Aranwë n’agissait pas uniquement par altruisme. Elle songeait aux mères et aux petits affamés, et sa reconnaissance envers Achéran ne la privait pas de respect. Elle ne désirait pas voler à la bonne samaritaine le fruit de sa chasse. Sélectionner la proie la moins nourrissante était un moyen de lui témoigner son appréciation, sans néanmoins profiter de sa bienveillance. La Veilleuse tâcha de dévorer l’oisillon à petites bouchées, retenant l’organe affamé qui lui hurlait de l’avaler d’un bref coup de mâchoire. La bienséance et le respect l’emportaient sur la faim; Aranwë se félicitait presque d’une telle maîtrise de soi. La chair du moineau lui aurait paru coriace et peu goûteuse dans d’autres circonstances, mais elle se révélait alors délicieuse. La Veilleuse la savoura longuement, tentant de conserver sur sa langue la sensation du sang frais et de la viande tendre. Elle se redressa assez rapidement, se pourléchant timidement les babines tandis que l’autre achevait son repas. Elle n’attendit pas qu’elle se fut relevée pour s’exprimer à son tour.
- C’était… C’était vraiment bon. Je crois que je n’ai pas autant mangé depuis mon arrivée sur l’île. Elle eut un petit rire gêné. Merci… Merci beaucoup, Achéran.
Elle jeta un petit regard aux proies restants, ravalant l’appétit qui tenaillait ses entrailles.
- Je pense que tout ça sera trop pour moi. D’autres Veilleurs ou les petits risquent d’en avoir plus besoin que moi.
La Veilleuse se redressa, se campant solidement sur ses pattes.
- Je pensais aller chasser; quelqu’un se chargera de transporter toutes ces proies à un endroit judicieux. Tu m’accompagnes ?
Aranwë s’était permis un peu de familiarité, sans vraiment savoir pourquoi. Bien sûr, elle désirait se faire de la grise une amie, mais il lui semblait que s’adresser ainsi à elle permettait de noyer la gêne qui s’était instaurée entre les deux comparses. Il ne lui sembla pas nécessaire d’attendre sa réponse, sachant au fond d’elle-même que l’autre emboiterait son pas.
Le poste des Veilleurs n’était pas situé à même le campement; rejoindre la jungle fut donc chose aisée. Les deux louves n’eurent qu’à dévaler le petit talus qui grimpait jusqu’au promontoire.
Cependant, à peine la survivante s’était-elle engagée dans la jungle profonde qu’un froissement dans les hautes herbes lui hérissa l’échine. Elle eut un petit sourire crispé, s’arrêtant net pour laisser à Achéran le temps de la rejoindre. Un petit soupir de lassitude la gagna; un certain souvenir des jours passés lui revenait en mémoire, et il avait l’allure d’un singe.
Quel genre de bestiole, cette fois-ci ?

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Outa-Ranos
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Mar 5 Mai 2020 - 1:03

Le membre 'Aranwë' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


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Achéran
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Jeu 7 Mai 2020 - 23:30


❧ Aranwë


L’Assassin eut un sourire tranquille, sans pour autant la fixer pendant qu’elle se restaurait, elle prit sa part sans rechigner et se délecta de nouveau de la chair fraiche qui lui était offerte par la petite partie de chasse avec Herrade. Il en aurait fallu tellement plus pour plomber totalement son estomac, mais la cendrée préféra ne pas y penser. Demain était un nouveau jour et elles auraient surement plus de chance à ce moment-là. Elle s’empressa de finir son dîner afin d’écouter la lapis-lazuli de ses deux oreilles. Elle lui adressa un nouveau sourire calme, s’apprêtant à lui répondre que tout le plaisir était pour elle ; mais l’autre la devança.
L’assassin avait beau être physiquement apte, la privation de nourriture et la fatigue de la journée pesaient sur ses épaules. Cependant la perspective de passer quelques heures avec un visage sympathique lui était agréable. De plus la fraicheur nocturne la revivifiait et elle n’avait pas spécialement sommeil. Après tout, la nuit leur porterait peut-être chance ? Elle bondit à sa suite, trottant à un bon pas à ses côtés pour gravir le raidillon.
Elle fixait les cimes d’un œil distrait, envisageant son expédition du matin. Cependant dans cette partie de l’île, les arbres n’étaient pas assez rapprochés pour leur offrir une route facile. Pour l’instant mieux valait s’en tenir au bon vieux sol. Le bruissement dans les feuilles la fit cependant bondir. Elle avait perdu l’habitude des craquements dans les feuilles autres que ceux des pattes de loups, ce pas lourd mais précipité en revanche était inhabituel. Elle se concentra davantage. Elle distinguait très bien les bruits de pattes et celui-ci était un pas d’animal ongulé. Elle ne se tourna pas comme l’autre l’avait fait. Le crissement des poils et du tissu près de ses oreilles risquait de lui faire perdre sa piste. Elle supposa ; une biche ? Vu le poids ça devait plutôt être un cerf ; et depuis le temps ils auraient dû entendre des brâmes ou voir des bois sur le sol. Ses méninges se remuèrent violemment alors qu’elle commençait à relier des points.
Elle pivota lentement vers une souche où un souffle profond se fit entendre entre les arbres. Elle plissa les yeux et vit une ombre massive s’agiter au milieu des troncs. Elle se concentra, agrandissant ses pupilles au maximum. Elle n’eut toutefois pas besoin de se concentrer longtemps car la créature s’approchait, menaçant. Dans un rayon de lune elle le vit. Une pointe d’émerveillement souleva son cœur. « Le roi de la forêt » Elle le fixa droit dans les yeux, sondant ses prunelles entres ses nombreuses défenses, cornes et plaques. « Et dire que je ne croyais pas aux dragons » Murmura t’elle avec un grand respect.
Elle laissa la créature écumante s’approcher encore et eu un léger sourire.
« Que la chasse commence. » 
Elle eut à peine le temps de se déporter alors que la bête portait son attaque. la violence de la charge la souffla sur le côté tandis qu'une des cornes de la bête avait laissé une trace dans le pelage de la louve. La brûlure causée par la large égratignure la fit grogner. Un hématome important se formait contre ses côtes. Elle ne se laissa cependant pas déstabiliser et rendit à la bête une riposte à la hauteur de son attaque. Elle se jucha dans son dos, plongeant ses crocs le long de sa colonne vertébrale,entre d'épaisses plaques osseuses. La violence de la décharge le fit fortement ployer.
Finalement elles auraient peut-être un bon repas ce soir.

dé 1 : Attaque du sanglier
dé 2 : Attaque Aché

PV's du dragsan : 15
Attaque d'Achéran : -4
PV's du Dragsan : 11

/!\Le Dragsan doit être combattu jusqu'à la mort.



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#2
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«I had a thought, dear, however scary, about that night; Why were you digging ? What did you bury before those hands pulled me from the earth ?But I will not ask you where you came from; I will not ask and neither should you. Honey just put your sweet lips on my lips, we should just kiss like real people do.»
Fly away
A vrai dire, quand Aranwë avait perçu la bête, elle s’était figurée une créature des plus communes. Elle avait redouté les yeux follets, mais c’était avec une certaine rapidité qu’elle avait réalisé qu’il ne s’agissait pas d’eux.
Paradoxalement, alors que son pouls accélérait rapidement - trop rapidement -, elle s’était paralysée. Ses griffes fermement ancrées dans le sol, une stupeur incontrôlable avait gagné ses muscles. C’était à peine si elle parvenait à suffoquer. Son souffle se heurtait à sa gorge nouée, tentant désespérément de s’échapper de ses poumons. Elle avait envisagé un singe; jamais elle n’aurait songé que les figures étroites des arbres puissent accueillir un tel mastodonte. Et encore une fois, indépendamment de ce corps devenu trop lourd, elle se maudissait. Ses membres frémissaient, son instinct lui hurlait de fuir, de faire volte-face, de s’arracher au regard de la bête. C’était impossible. C’était purement impossible. Son coeur tambourinait si fort dans sa poitrine qu’elle ne parvenait même plus à garder la tête haute. Les percussions se multipliaient; l’orchestre grossissait dans sa tête, crachotant des croches douloureuses, expectorant un ostinato trop bruyant. Son sang lui faisait mal : elle rencontrait la peur, la vraie peur, celle de la mort. Et elle avait un visage de cochon.
Son souffle s’étouffa dans sa gorge tandis que la bête chargeait. Enfin, la bleue se réveilla. Ses pattes la propulsèrent sur le côté, instinctivement. Ses prunelles pivotèrent brusquement pour suivre le monstre; le cri fusa entre ses crocs sans qu’elle n’ait songé à le retenir.
- Achéran !
Un instant, elle fut tentée de se jeter sur le mastodonte, mais elle réalisa assez rapidement que l’assassin s’était mieux débrouillée qu’elle. Le coeur de la Veilleuse se serra néanmoins quand elle vit rouler le corps de sa comparse; une bouffée de colère lui vrilla la poitrine. Elle connaissait ce sentiment là, et elle ne le craignait pas. Ses babines se retroussèrent et elle bascula en avant, lançant des pattes désormais plus vigoureuses vers une extrémité de la clairière. Ses prunelles suivirent le geste de la grise, s’accordant quelques secondes d’admiration pour la férocité dont la louve faisait preuve. Son assurance et sa rapidité témoignaient d’aptitudes guerrières plus que respectables; son habileté forçait l’admiration. Aranwë fut alors saisie d’un doute : ne serait-elle pas un boulet ? Ne risquait-elle pas d’handicaper sa camarade ? Que pouvaient ses pattes frêles contre un tel monstre ? Et que valait son courage lorsque la simple vue de l’animal la paralysait ? La Veilleuse crut sentir la honte infiltrer ses pensées, mais elle la refoula suffisamment vite pour l’étouffer. Elle ne pouvait pas se permettre de douter. Pas dans ces instants là. Elle avait des crocs, elle avait des griffes; si elle prenait soin de ne pas se ruer sur la mauvaise cible, elle ne pouvait être qu’un avantage - deux mâchoires valaient mieux qu’une.
[Lancer 1 : Riposte d’Aranwë]
[Lancer 2 : Riposte du Dragsan]
La survivante entreprit de contourner le mastodonte, se permettant cette fois de déployer pleinement ses longues pattes. Elle cherchait désespérément une faille; il était ridicule de songer à imiter Achéran. Aranwë ne possédait ni sa force ni son agilité, et elle ne souhaitait absolument pas risquer de bousculer sa comparse en la rejoignant sur la bête. Il fallut quelques instants à la Veilleuse pour repérer une ouverture sur le flanc de la bête. Elle était certes minime, enclavée entre deux larges plaques osseuses, mais la jeune louve la jugea convaincante. Prenant appui sur ses pattes, elle pivota brusquement et s’élança vers leur ennemi. Ses mâchoires s’ouvrirent sur les flancs de l’animal; ses crocs pénétrèrent sa chair sans réelle difficulté. Et de nouveau, l’odeur délicieuse du sang - c’était la faim qui l’appelait - noyait ses sens. Il y avait quelque chose, dans son ses muscles, dans ses veines, dans ses os, qui lui hurlaient de taillader cette chair tendre jusqu’à ce que la bête ploie, s’effondre, et leur offre le contenu de sa carcasse. Cette pensée surprit quelque peu l’ancienne hivernale; elle ne s’était pas habituée à une telle bestialité, habituée à refouler la plupart de ses instincts pour paraître cordiale et respecter sa sécheresse habituelle. Il n’en était cette fois rien. Elle mordit de plus belle, tentant d’arracher au monstre une part de la graisse qui tapissait son flanc. Ses pattes rejoignirent ses mâchoires, prenant appui sur son exosquelette, l’encourageant à forcer davantage.
Ses doigts purent distinguer le mouvement des plaques, mais ils ne parvinrent pas à l’empêcher. La Veilleuse tenta de dégager son museau de la chair sanguinolente, mais son geste fut trop lent; un jappement strident lui échappa tandis que le sanglier refermait les deux pans de sa cuirasse sur ses mâchoires. Elle n’entendit pas le craquement, mais elle fut presque certaine qu’il tonna. Le sang qu’elle sentit perler sur ses lèvres, elle le savait, n’était plus seulement celui de la bête. Elle fut tentée de hurler à nouveau, mais le geste était inutile : il ne noierait pas la douleur. A mesure que la pression grandissait, elle tentait de se libérer; peine perdue, cependant. Cette fois-ci, le monstre la tenait.

- PV du Dragsan : 11
- Attaque d’Aranwë : - 4
—> PV du Dragsan : 7

- PV d’Aranwë : 12
- Attaque du Dragsan : - 3
—> PV d’Aranwë : 9

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❧ Aranwë


L’assassin eut l’impression qu’elle effleurait des vertèbres, au fur et à mesure que ses crocs se resserraient. Malgré son équilibre habituel elle peinait à s’adapter aux mouvements violents de l’animal qui à l’évidence cherchait à se débarrasser du parasite qu’elle constituait. La faim ne jouait pas en sa faveur, parfois elle aurait aimé être comme ce sanglier, pouvoir se contenter de racines et de baies et être en pleine forme. Un éclat fou avait illuminé ses yeux gris, comme ravivé par le goût du sang dont elle se privait depuis si longtemps. Malgré tout son respect pour ce noble animal, elle voulait tuer, arracher chaque morceau de chair de sa carcasse et s’en repaître. Son instinct hurlait dans ses oreilles pointées, envahissait son crâne comme le sang qui coulait dans sa gorge.
Elle avait aperçu Aranwë charger et apprécia son aide, espérant qu’elle ferait vaciller le monstre et stopper ses mouvements incessants. En effet ce dernier avait fortement faibli lors de la seconde attaque et de violents mouvements de tête avaient remplacé ses sauts fous. La position d’Achéran lui permettait de ne pas être à la merci des plaques qui auraient pu broyer sa gueule, mais elle ne pouvait pas en dire autant de sa comparse qu’elle entendit grogner. Un éclair de lucidité la saisit, il fallait l’aider ; un loup sans truffe et sans dents était un loup condamné. Elle avait pour habitude de garder un sang froid sans égal dans ce genre de situations, mais cette fois ce fût la panique qui la propulsa au sol, cherchant le meilleur angle d’attaque pour faire tomber la bête et écarter assez la carapace.

Malheureusement pour elle, agir sous la panique ne lui réussissait que rarement et Outa-Ranos ne la portait pas dans son coeur pour cette fois. Elle avait bien repéré le petit espace entre les plaques, découvrant parfaitement sa jugulaire gonflée. Elle s'était élancée, stupidement, sur son point faible, pressée de libérer Aranwë de sa prison d'os; mais la bête semblait avoir anticipé son geste et son immense tête pourvue de 4 défenses battit l'air avec une force inouïe dans la direction de l'Assassin, entraînée par son inertie Achéran reçut le coup de plein fouet, s'enfonçant dans la chair veloutée de son épaule et y laissant un large sillon pourpre.
Un cri étouffé lui échappa alors qu'elle roulait sur le côté, la douleur déchirant son épaule. Elle n'osa pas regarder la plaie, son souffle entrecoupé et lourd filtrant à peine entre ses crocs. Il lui fallait se reprendre et attaquer. Elle s'approcha en boitant bas le plus près possible et profitant d'une fenêtre, happa la gorge de l'animal qu'elle transperça d'un geste précis. Celui-ci céda rapidement au plus grand bonheur de l'assassin qui s'était progressivement laissée glisser alors que la bête s'écrasait au sol. Elle relâcha sa gorge, crachotant quelques gouttes de sang brun de son adversaire. La douleur embrumait son esprit, elle tremblait de partout encore sous le choc.
Achéran se redressa vaguement, contemplant la flaque de sang au sol. Ce liquide corporel était déjà perdu, en faire un poignard ne serait donc pas du gâchis. Elle tremblait énormément donc se concentrer sur la fabrication de l'arme ne fût pas chose aisée mais elle s'en chargea suffisamment rapidement pour ne pas laisser souffrir l'animal encore trop longtemps.
Elle leva les yeux vers Aranwë et fit glisser la lame vers elle, lui faisant comprendre d'un geste du menton qu'il fallait en finir proprement. Elle n'avait plus l'énergie pour paraître sympathique, elle s'était donc ramassée sur elle même, grelottant légèrement et la tête dans les épaules.

dé 1 : Attaque du Dragsan
dé 2 : Attaque d'Achéran

PV's du dragsan : 7
Attaque d'Achéran : -6
PV's du Dragsan : 1


PV's d'Achéran : 9
Attaque du Dragsan : -5
PV's d'Achéran : 4

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La pression sur son museau était telle qu’elle parvenait à peine à gémir. Ses mâchoires lui faisaient exagérément mal et elle ne parvenait pas à deviner si le sang qui perlait entre ses crocs provenait directement de son corps ou de celui de la bête. Ses pattes s’étaient vainement équilibrés sur les côtes de l’animal, prenant appui sur les larges plaques qui les encadraient; elle avait forcé, désespérément forcé, usant ses forces et la vigueur de ses muscles, mais la tentative était inutile. La bête bougeait et chaque mouvement, chaque nouveau geste, emprisonnait davantage encore son visage. Dans une autre situation, la Veilleuse aurait affronté la douleur avec retenue et aurait pris son mal en patience : elle ne le pouvait cette fois-ci pas. La souffrance était trop intense, trop insupportable. Elle ne laissait aucune place à sa réflexion; seul l’instant primait, et il lui hurlait de se dégager, de fuir loin, très loin, et de ne plus jamais - au grand jamais - remettre sa vie en danger.
Aranwë avait par ailleurs perdu toute notion d’environnement. Elle ignorait tout : ce qu’elle faisait là, où elle était. Elle était presque parvenue à oublier Achéran, mais les mouvements de la grise juste au dessus d’elle lui indiquaient vaguement sa présence. Un instant, la gamma cessa de se tortiller, trop épuisée pour se débattre davantage. Son museau lui faisait terriblement mal, jusques aux larmes, mais elle peinait trop pour hurler davantage. Le corps tremblant sous la douleur, elle se contenta de suivre les mouvements de la bête, limitait la pression qu’il pouvait encore exercer sur son visage prisonnier. Du coin de l’oeil, elle put voir sa comparse bondir à ses côtés, sans néanmoins pouvoir deviner son action future. Aranwë ne désirait pas réfléchir; il fallait souffrir, avant ça. Désespérément souffrir, sans choix, sans échappatoire. Sans volonté.
La bête se déplaça brusquement; la jeune louve s’attendit à entendre un second craquement sinistre, achevant ainsi de fissurer ses mâchoires, mais seul un demi-cri vrilla ses tympans. Elle voulut faire volte-face, mais la douleur la rappela à l’ordre. Le désir de s’échapper se faisait plus fort, désormais : elle avait reconnu Achéran, et quelque chose de dangereux, quelque chose de grave lui était arrivé. Un grondement sourd monta dans sa gorge tandis qu’elle forçait davantage, luttant pour se dégager. Il ne s’agissait plus seulement de sa vie : peu importait son museau, une gueule balafrée n’avait jamais tué personne. Et dans l’instant présent, Aranwë réalisait un fait essentiel; elle aurait brisé ses mâchoires mille fois s’il lui avait été possible de s’échapper de cette terrible étreinte et de se ruer vers l’autre. Ses crocs claquaient dans le vide, mordant férocement les rares poils qu’ils parvenaient à happer. Elle tremblait de rage, oubliant la douleur, oubliant la peine. L’odeur du sang avait envahi ses sens; s’y mêlaient celui de la bête et le sien mais, plus intimement encore, c’était le détestable parfum d’un autre lymphe qui brouillait son odorat : l’horrible fumet qui émanait des plaies de l’assassin - et elle n’avait pu la voir. La bleue sentit son poil se hérisser; elle était prête à rompre son museau pour faire volte face et empêcher le monstre de frapper encore.
Un tel sacrifice ne fut cependant pas nécessaire. Elle crut ressentir l’assaut de sa comparse et, brusquement, son visage fut libre. Elle se libéra aussi rapidement que possible, appréciant le relâchement de la pression sur ses mâchoires. Elle fit claquer précipitamment ses crocs pour s’assurer qu’ils étaient toujours là, qu’ils ne s’étaient pas fissurés. Une vague de soulagement l’apaisa, tandis qu’elle réalisait que son museau semblait intact. La douleur n’avait pas disparu - elle semblait même plus intense - mais la Veilleuse s’estimait heureuse de n’avoir rien perdu. Le coeur bouillonnant, le corps grondant, elle pivota alors vers la bête.
Achéran se tenait à proximité du mastodonte, ses crocs sanguinolents émergeant à peine de la gorge de leur ennemi. Ce dernier s’était écrasé, abattu, le souffle rauque et une plaie béante entrouvrant sa gorge épaisse. Il respirait par à coups, et Aranwë devina qu’il appréciait ses derniers instants. Ses iris ne s’attardèrent cependant pas sur la bête, et une bouffée d’angoisse la saisit lorsqu’elle aperçut l’ampleur de la blessure qui labourait l’épaule de sa comparse. Un instant, elle désira l’approcher, s’enquérir de son état, mais la retenue l’en empêcha; il y avait plus important à faire - et ce n’était pas elle qui parlait, mais bien les normes.
Médusée, la Veilleuse contempla la dague que l’autre avait esquissé dans son propre sang. La gamma s’approcha lentement, se pourléchant les babines pour rétablir une circulation adéquate dans son museau supplicié. Elle ne désirait pas toucher l’arme; elle était trop pleine de ce sang qu’elle n’avait pas souhaité voir couler. La lame reflétait son échec, et elle ne pouvait que s’en vouloir : si elle avait été plus efficace, plus rapide, peut-être la bête n’aurait-elle jamais pu atteindre la grise. Ce fut cependant sur un regard entendu que la survivante étreignit le petit poignard et s’approcha du monstre. Si elle avait pu lui valoir le moindre respect, il n’en était désormais plus rien. Elle ne souhaitait plus que sa mort, pure et simple; elle ne voulait pas le voir souffrir, mais elle désirait plus que tout qu’il s’éteigne et emporte avec lui les atrocités qu’il venait de commettre. Les yeux brûlants, elle s’approcha de la bête. Ses crocs tremblants et encore suintants de sang se serraient fermement sur la lame. Elle le toisa quelques instants, plongeant son regard féroce dans les deux petites orbites qui roulaient vers elle, étincelantes de haine. Aranwë se plaça à hauteur de sa gorge, et, levant la lame…
Le monstre eut un ultime sursaut. Un vif geste de son crâne devenu trop pesant, et l’une de ses défenses plongea dans la patte de la Veilleuse. Celle-ci ne put étouffer le cri; elle s’écarta précipitamment, arrachant son membre à la pointe. La douleur ne la transperça qu’à moitié : celle qui pulsait dans son museau étouffait la souffrance propagée par la profonde entaille qui entrouvrait son poignet. Grondante et écumante, la survivante ne s’approcha même pas pour achever le seigneur des bois. Un vif coup de crâne, et elle envoya la lame se ficher dans sa jugulaire saillante.
Le monstre retombait à peine lorsqu’elle pivota vers sa comparse, claudiquant jusqu’à elle. La grise semblait véritablement mal en point; la plaie qui rongeait son épaule suintait d’un sang bien trop rouge au goût de la Veilleuse. Elle se positionna à son niveau et, ignorant les spasmes qui envahissaient sa patte, elle entreprit de lécher l’entaille.
Aranwë était étrangère à ce genre de familiarités; bien sûr, Glycenne, comme toute mère respectable, avait toiletté ses enfants, mais la Veilleuse elle-même n’avait jamais fait preuve d’une telle tendresse. La situation participait à cet élan de bienveillance, c’était évident, mais elle parvenait à se surprendre elle-même. Elle avait désiré se faire pardonner, en vérité; et plus intimement, elle sentait l’inquiétude la gagner. Elle la ressentait pour la première fois, et elle était tenaillante. Son coeur s’affolait à l’idée qu’Achéran puisse s’effondrer aux côtés de la bête. Elle redoubla d’ardeur, achevant de nettoyer grossièrement la plaie. Elle se recula par la suite, tentant de simuler un professionnalisme qui n’était pas le sien : on ne s’improvise pas guérisseur. Le geste d’Aranwë semblait bien plus ambigu qu’elle ne l’avait souhaité.
- Il faut absolument que l’on te ramène au camp. Son ton était tremblant, en proie à une angoisse quelque peu envahissante. La plaie risque de s’aggraver; on ne peut pas se permettre de te laisser dans cet état.
Elle jeta un bref coup d’oeil à l’imposant cadavre qui trônait derrière elle et, déjà, elle tendit une épaule amicale.
- Et ça nous permettra de prévenir les chasseurs. Il faudra bien plusieurs loups pour ramener ce monstre.

- PV d'Aranwë : 9
- Attaque du Dragsan : - 2
—> PV d'Aranwë : 7

- PV du Dragsan : 1
- Attaque d'Aranwë : - 6
—> PV du Dragsan : 0

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#1 Résultat :
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#2 'Attaque' :
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#2 Résultat :
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❧ Aranwë


L’assassin n’en menait pas large, enfin moins qu’elle ne voulait le montrer. Elle n’avait pas l’habitude de se plaindre pour rien mais cette fois elle se savait amochée. Elle n’avait toujours pas osé regarder la plaie béante, de peur d’y voir ses muscles et ses tendons ; ou pire : son omoplate. Sa raison reprenait le dessus cependant, soulignant qu’elle pouvait bouger sa patte, bien que cela fût douloureux.
Elle s’était recroquevillée les yeux mi-clos, tentant de faire abstraction de la sensation de chair arrachée. Le geste de l’autre cependant, la fit presque sursauter.
Jusqu’alors, presqu’aucun loup n’avait eut cette attention à son égard. Elle n’osa cependant pas se dégager, appréciant la douceur de sa langue sur la chair arrachée. Étrangement il lui semblait que la douleur s’apaisait. Elle l’écouta d’une oreille distraite avant de déglutir « merci, mais ça va aller. J’ai juste une chose à régler avant qu’on se mette en route» Elle se leva doucement, sans oser bousculer l’Autre et s’approcha de la carcasse.

Elle esquissa quelques pas vers la créature affaissée. Elle n’éprouvait pas d’affection pour lui mais le simple respect qu’a un prédateur pour un de ses égaux. Intimement, elle était convaincue que la noble bête était une sorte de seigneur de la forêt, et que les autres animaux avaient un profond respect pour lui. Elle jeta un œil à son corps affalé sur lequel une sorte de mousse croissait entre les plaques osseuses. Elle ignorait combien de temps ces sangliers vivaient mais celui-là, bien que jeune semblait avoir vécu cent vies ; sur son dos un écosystème à part prospérait. Bien des oiseaux avaient dû trouver refuge sur l’échine du géant. Peut être que des fleurs répandaient leurs spores sur sa carapace et poussaient à la belle saison. A vrai dire l’assassin regrettait presque d’avoir pris sa vie. Elle croisa encore une fois ses yeux vitreux, réprimant un haut le cœur lorsqu’elle aperçut un morceau de chair pendre d’une de ses défenses. Elle s’interrogeait ; leur venue semblait avoir fait fuir tous les animaux de l’île et ce sanglier, ce gardien de l’île, cherchait-il à les défendre ? La fuite de cette horde de loups sauvages chassés de leur maison avait bouleversé un écosystème fragile, vidé des tanières et fait fuir les habitants farouches, comme les insectes quittaient la carapace de leur hôte hâtivement. Elle ressentait pourtant, près de ce géant endormi, une sensation de calme et de sérénité. Il avait dû passer sa vie à protéger les siens, sur cette île morte. Comme un soldat monte la garde auprès du gisant de ses maitres, il était le roi d’un monde vide et oublié. Lentement, elle posa une patte sur le flanc du Dragsan et déclara :

« Vas en paix seigneur de la forêt ; ta garde est terminée. Les petits que tu sauves ne sont pas ceux que tu aurais voulu mais nous mangerons ta chair avec le plus grand respect. »

Elle se retourna vers Aranwë, la mine mélancolique mais un sourire calme sur les babines, et l’invita à la rejoindre alors qu’elle s’éloignait en claudiquant..


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[RP fini --> à archiver s'il vous plait c:]
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