Nouveaux lieux, nouveaux clans et nouvelles espèces. A vous de vivre ... Ou de survivre !

Zeirop baissait les oreilles d'un air tout pitchoune pendant que le veilleur les engueulait. Il avait bien dit à Keri de ne pas jeter de la terre sur la tête du pauvre bougre, que c'était une mauvaise idée, mais rien à faire même une mule perdrait au concours d'entêtement face à sa meilleure amie.
Enfin il se l'avouera que parfois il n'est pas trop mal non plus. En attendant, ses oreilles n'appréciaient pas ces remontrances un peu trop vigoureuses à son goût, même si c'était peut-être justifié.
Mais, en même temps, comment veux-tu garder des tout jeunes ados enfermés au camp comme dans une prison ?! "Il y a forcément un moment où l'eau fuite du verrou", philosopha humblement Zeirop.
Malheureusement, si philosopher lui permet de s'évader du présent fort désagréable à ce moment, ce n'est pas ça qui lui épargnera leur corvée. Zut alors !

Il s'efforça de garder sa mine de chien battu trognon en espérant que ça suffirait à ce qu'on ne les consigne pas au camp.
À croire que sa bouille d'ange fit effet, puisqu'on les envoya en dehors du camp. Bon, certes pour ramasser les pommes de pin, mais bon, hein, on peut pas tout avoir enfin !
Ainsi, les deux petits garnements s'acquittaient de leur tâche. Zeirop songea qu'auparavant il se serait senti très honteux de s'être fait punir ; à croire que Keridwen lui permettait de devenir de plus en plus audacieux même s'il ne se départissait jamais de sa prudence innée. Moins timide, le voici plus ouvert encore, avec peut-être un tout petit début de désir d'indépendance.

Alors qu'il empilait les unes par-dessus les autres ses banales trouvailles, son amie parla, toujours espiègle, jamais en panne de malice.


,  s'offusqua faussement le bleu, retenant un léger sourire.

Il est vrai que quelques jours c'est peu, mais assez pour servir d'argument-réplique. Ce qui était agréable dans ce genre d'échanges, c'est que c'est toujours sans méchanceté.



Zeirop fit la moue et grogna un peu.



À croire qu'il s'agissait d'une malédiction familiale, le truc avec les racines toujours au bon moment. Après ça, Zeirop devint silencieux, laissant parler Keri, et esquivant de justesse son projectile.

Ça au niveau de l'ennui ainsi que de leur mauvaise organisation, il ne pouvait pas dire le contraire. Par contre...



... Avec un brin d'imagination on peut changer n'importe quelle situation. L'automnal sourit et finit sa pyramide de pommes de pin, puis il tourna la tête vers Keridwen, une étincelle brillant dans ses yeux, celle-là même qui montre quand il a une idée.



Voici quelque chose qui devrait réveiller la machine à vapeur qu'est son amie.

Sa réaction ne se fit pas tarder, et déjà les voici plongés avant même que l'histoire commence. Face à l'enthousiasme de Keridwen, Zeirop cligna des yeux et sourit, sentant rapidement le résultat énergique de leur motivation à eux deux monter dans ses tripes. L'éternelle impatience de son amie le fit rire un peu d'amusement.

, s'excitait-elle.

Le petit bleu laissa un léger moment de suspens une expression malicieuse sur le visage. Puis il dit assez calmement, et en même temps gardant involontairement une infime effluve de mystère :



Quand il avait découvert ce pouvoir, il n'a pas lésiné et a testé avec tous les objets, accessoires qui tombaient sous sa patte, pour être sûr qu'il n'est pas fou et qu'il s'agit bien d'une capacité personnelle au même titre que celle de sa mère avec la météo. Bon, au début il s'est dit qu'en cas de bagarre, ce serait peut-être pas l'arme la plus puissante, mais rapidement il en a vu tous les avantages, du moins ceux qu'il peut avoir pour l'instant. Il espère qu'avec l'âge et l'entrainement ses facultés se développeraient encore plus !



Sur ces mots, il se mit à gratter la terre derrière un rocher pour décreuser ledit trésor et, les pattes toutes marron de terre, il fourra sa truffe pour attraper entre ses petits crocs un collier. Tous deux purent l'analyser de plus près lorsqu'il le déposa sur le sol, devant Keri.
Il s'agissait d'un collier tout ce qu'il y a de plus banal, avec une simple cordelette noire et un basique croc de...
...d'ours. Quelle que soit la personne à qui appartenait cet objet, ça devait être quelqu'un de franchement guerrier pour arracher un croc à un ours, et les deux automnaux avaient bien vu avec le Libre-lune Kuma quelle taille ça fait ces machins.



Une légère lueur complice dans le regard, Zeirop fit :



Mauvaise influence, dangereuse influence.
Influence complémentaire.

fit-elle en tirant la langue d'un air taquin, ce à quoi Zeirop répondit par la même mimique faciale malicieuse.

Il la laissa prendre le pendentif pour qu'elle puisse l'observer à souhait, lui faisant confiance  pour ne pas l'abîmer de quelque façon. Il observa son ami scruter les détails du croc, absolument pas déçu de sa réaction. Ce qui était bien, c'est qu'elle était toujours partante pour ce genre d'aventure, quelle que soit la situation! Zeirop se sentait lui-même avec elle, étant deux boules d'énergie toujours bouillantes d'idées. Comme on dit, les grands esprits se rencontrent.

 lança-t-elle en lui rendant le trésor avec sa grâce naturelle.

Si parfois elle pouvait avoir des airs de princesse, il ne faut pas s'y fier car c'est une véritable rebelle dans l'âme, et Zeirop apprécie voir respecte ce trait de caractère, lui-même étant un esprit libre et indépendant, comme il le découvre petit à petit. Et ils peuvent tous les deux compter l'un sur l'autre, que ce soit Keri pour dire à Zei qui c'est LE moment d'agir ou Zei qui lui signale que c'est une situation délicate ainsi qu'essayer de la canaliser pour qu'il n'y ait pas d'ennuis (tâche loin d'être aisée).
Le petit bleu sourit et saisit le collier pendant que Keridwen lui laissait entendre de prendre la tête de ce périple. À l'aventure !

Zeirop prit une légère inspiration et déposa l'objet sur le sol feuilleté. Il prit un temps pour laisser le silence retomber, et avec lui chercher une lumière sereine au fond de lui. Fixant le collier de ses yeux hétérochromes plissés de trois quarts, il se mit à respirer de plus en plus profondément, détendant ses muscles grisés par l'adrénaline de la jeunesse. Calquant enfin ses respirations sur le rythme de son coeur qui se fit de plus en plus calme, il ferma les yeux, et se concentra, faisant le vide dans sa tête. Il laissa s'évader les pensées parasites hors de sa tête, à chaque souffle expiré doucement, attendant le bon moment. Puis, tranquillement, se sentant prêt, il approcha sa patte bleue de l'item à sonder, et la stoppa à deux ou trois centimètres, cherchant l'aura, celle de son histoire. Un léger vent souleva les pelages des deux automnaux, laissant couler leurs cheveux sur le côté ; Zeirop restait imperturbable, plongé. Ses coussinets semblèrent résonner imperceptiblement, comme envoyant des questions à la légère aura qui se faisait de plus en plus palpable sous la patte de Zeirop bien qu'imperceptible à l'oeil nu. Les marques violettes du louveteau se mirent progressivement à briller, et il fit enfin entrer en contact sa patte avec le pendentif. Il expira tranquillement l'air, et une fois prêt, se laissa bercer par les ondes, laissant l'histoire lui parvenir. Petit à petit, il rouvrit les yeux, et ceux-ci avaient, outre l'habituelle étincelle de vie, une lueur un peu étrange; mystique.
Semblant comme revenir au monde réel il saisit de nouveau le collier entre ses crocs, et lança à Keridwen, la queue battante :



Une fois le lien établi avec l'objet, sa vision de ce qui l'entoure ne peut que s'améliorer au fil de leur poursuite de la vérité ! Zeirop jeta un regard presque de défi, avec un grand sourire, ses marques luminant encore, et trotta vers ledit signal, tout excité.
Une fois arrivés devant l'orée de la Forêt Orientale qui était juste à côté de leur lieu de punition. Tout content, il lança à sa coéquipière détective avec enthousiasme :



Il se concentra encore quelques secondes pendant que le collier se balançait entre ses crocs.



Il fouilla, cherchant cet élément de l'identité de cette louve. Il cligna des yeux, une étincelle surprise accompagna le léger écarquillement de ses yeux.



Des formes commencèrent à se superposer à sa vision. Mince, il aimerait bien partager cette vision avec Keri pour qu'elle voie !
Oh! Il a une idée.
Alors que la rencontre passée se mettait en place de plus en plus nettement, Zeirop lança à Keridwen, à la fois excité et sérieux :



Comme ça ils pourraient tous les deux ressentir l'histoire et en plus ça sera trop bien !! Reste à voir qui joue qui.
Sara était... Semblait ramasser quelque chose... Tiens... Des pommes de pin ? Elle paraît être adolescente alors, un peu comme eux! Et il sentait Lily arriver de l'autre côté de la rivière...  Alors asséchée: ça se passe donc en été ?
Il dira tout ça une fois les rôles attribués si son amie est partante.

Zeirop sourit de ravissement face à la réaction enthousiaste de sa camarade et se retint de battre de la queue comme il en avait follement envie. Il sentait qu'ils allaient bien s'amuser aujourd'hui, en dépit de tous les imprévus qui leur étaient tombés dessus. À défaut de parcourir vaillamment les terres du Solstice, ils se mettaient à l'assaut des landes du passé. Si c'était pas trop classe ça !
Le blondinet rit de bon coeur face aux mimiques charmeuses de Keridwen, qui, il faut se l'avouer, jouait des rôles à la perfection.  Aussi excitée que lui, elle choisit d'être Sara dans cette histoire ; il devra faire de son mieux pour représenter Lily. Comment joue-t-on un Libre-lune lorsqu'on est un automnal ? Est-ce qu'on peut assembler les deux ? Il va essayer.
Une expression malicieuse, avec une lueur presque goguenarde, Zeirop pouffa puis sourit doucement en réponse à son amie:



Tel un anti-prince charmant laissant la Cendrillon à sa situation de ménagère, Zeirop fit quelques bonds, s'éloignant de l'actrice pour lui-même se mettre en place.  Puis, il s'ébroua un peu et se racla la gorge. C'est parti !
Il observa la silhouette de plus en plus nette de Lily pour essayer de calquer sa manière d'avancer à la fois souple et discrète. Tiens, ça sera l'occasion pour lui de s'entraîner à ne pas faire le gros bourrin en marchant.  

{lancer de dé; EDIT: Ah j'avais jamais utilisé ce dé je ne pensais pas que ce serait comme ça :'D Interpréte ce résultat comme tu le sens !}

L'automnal s'approcha à... pas de loup tout en étant à l'écoute des fantômes du passé.  Lily s'arrêtant juste derrière Sara, Zeirop fit de même, même si un peu plus maladroit dans sa pose.

,  dit-il en parallèle à Lily.

C'était à la fois perturbant et génial de faire le pantomime. Aussi, il avait hâte de voir l'interprétation que jouerait Keridwen.



Zeirop se retint de pouffer tant la situation était cocasse. Si on leur avait dit qu'un jour ils s'amuseraient à rejouer le passé, il ne sait pas ce qu'il aurait dit, mais ça paraît tellement incongru !

Zeirop se retint de pouffer pendant leur jeu étrange. Aussi c'était l'une des rares fois où il voyait sa partenaire déstabilisée! Faut dire que lui aussi n'en menait pas franchement large, et encore il pouvait voir la scène à l'instar de Keridwen/Sara. Toutefois, il fut sincèrement époustouflé par sa prestance d'actrice, pendant laquelle elle retomba aisément sur ses pattes. Elle est vraiment douée ! Il aimerait bien savoir jouer des rôles comme on enfile des pelages, quand il sera grand ; sans nul doute que ça pourrait lui être utile, et il n'en doutait pas.

, fit son amie avec la malice de ceux qui se prennent à un jeu.  Ce à quoi fit en léger décalé la voix du fantôme Sara :



Zeirop mit un petit coup de patte/poing amical à Keri.



Il devait avouer qu'il était lui-même en train de découvrir l'histoire, et que ça devait peut-être paraître un peu désorganisé même si plusieurs informations lui arrivaient simultanément à travers le voile mystérieux qui s'était couché sur son regard.

, informa Zeirop.

Maintenant que son esprit prenait mieux sa place parmi les fantômes du passé, il pouvait mieux raconter et ainsi épicer leur jeu !

, disait en même temps Lily à côté des deux loupiots bien présents.



Lily s'empara tranquillement des pommes de pin ramassées par Sara et les empila en pyramide.

, gueula Lily en foutant un coup de patte guerrier dans sa sculpture, envoyer voler dans tous les sens les pommes de pin.

, fit innocemment Lily avec un grand sourire amusé.
-
, dit Zeirop après s'être raclé la gorge pour faire signe qu'il reprenait son rôle, une étincelle espiègle dans les yeux.

Le blondinet répéta les gestes de Lily et forma une pyramide tout comme elle.

, lança l'adolescent en jetant sa patte dans le tas., la queue battante, dans une position joueuse.

Ils étaient en train de s'écarter des lignes originales, mais après tout, l'improvisation est aussi fun pour ça non?

, narra Zeirop.

Il fit quelques pas-bonds, se recouvrant du manteau de conteur et des lueurs énigmatiques imprégnant ses prunelles de jade.


-


La Bête approchait.

Leur excitation était commune et ne semblait pas vouloir cesser d'augmenter en pique. C'était simple: plus l'un était motivé, et plus l'autre était déterminé. Alors quand c'est les deux en même temps, vous voyez le schéma.
Zeirop trouva les hypothèses et l'interprétation de Keridwen particulièrement justes et intéressantes ; il n'en attendait pas moins de sa camarade à l'imagination aussi débordante que la sienne. Petit à petit, ils traçaient l'histoire, s'emparaient des empreintes du passé pour faire un tableau ; une vraie oeuvre-d'art de son point de vue. Duo d'acteurs, les voici à l'enquête et la découverte d'une aventure autre que la leur.

Les yeux souriant avec malice et mystère, il faisait traîner l'apparition de ce qui rapprocherait plus que jamais les deux louves. Il n'eut pas besoin d'aller plus loin: Keridwen, déjà dans l'essence du récit le compléta à la perfection.



Zeirop hocha vigoureusement de la tête, au comble de la joie. C'était tellement entraînant !
Quelle fut d'abord sa surprise cependant, face à la réaction suivante de sa partenaire :

, lança-t-elle, les cheveux faisant la samba autour de sa bouille adorable aux yeux ronds et pétillant plus que jamais.

Quelle idée de génie !!
Zeirop pense qu'il n'a jamais vu un niveau d'enthousiasme aussi élevé chez Keridwen, et pourtant avec toutes les bêtises et le temps qu'ils passent à monter des plans, leurs ébullitions de créativité ont déjà été intenses. Il se dit qu'au final ce n'était pas plus mal qu'il n'ait pas pu utiliser son pouvoir natif sur son amie, car sinon jamais ils ne seraient en train de créer cette aventure qu'ils vivaient ! Aucun regret, tout son élan allait à leur jeu à la fois terriblement sérieux et amusant.
Il observa les yeux fuschia de Keridwen turbiner ici et là, comme à la recherche d'une arme secrète.


, commença Zeirop, plus malicieux, joueur, tactique et taquin que jamais.

Levant la patte assez haut, il se tapota du bout de sa patte repliée le crâne, tirant sa langue violette avec espièglerie.

, finit-il en désignant de toute évidence par ce geste tout simple leur intelligence et leur créativité commune.

Il tourna la tête, déjà à la recherche des ustensiles qui mettront à réalisation le plan dans sa tête qui s'échafaudait de plus précisément.
À l'évidence, avec leur âge, leur taille et leur poids, il n'était même pas envisageable de foncer tête baissée à l'attaque, de front. Non non non. Ils vont fatiguer l'ennemi, le paralyser, puis obtenir leur victoire héroïque et triomphante, à coup de pommes de pin et de cailloux s'il le faut.
{lancer de dé CHANCE}
Son oeil accrocha immédiatement une corde assez longue et tachée par la terre dans laquelle elle traînait depuis qui sait quand; elle servirait à la démonstration de son plan. Il tira dessus avec ses crocs pour s'en saisir ; toutefois elle était bien ensevelie ! Il usa de toute sa force enfantine, qui serait sans nul doute plus qu'efficace ajoutée à celle de son amie.
{lancer de dé ATTAQUE (force)}--> si Keridwen aide, il faudra lancer un dé d'attaque pour complèter le résultat déjà obtenu !

Bon sang, elle était coriace cette corde ! Il la tenait par sa moitié, l'autre extrémité libre traînant derrière lui. Avec ça, si tous les deux prennent une extrémité, ils pourront faire trébucher quiconque viendra les attaquer, et lui emprisonner solidement les pattes !
Zeirop redoubla d'ardeur ; l'entêtement à parfois de bons côtés, car il sentait qu'il avait déchaussé en bonne partie la terre... Mais ce n'était pas suffisant.

À côté, il pouvait sentir Lily et Sara guetter les bruits tandis que leur terrible ennemi approchait petit à petit. Peut-être elles aussi pensaient déjà à un plan d'attaque ou de défense, qui sait ?

Zeirop sentit alors une force d'attraction s'ajouter à celle qu'il exerçait déjà, tirant si soudainement, et avec tant de puissance, sur la corde à demi dégagée, que le robuste objet sortit de terre dans une explosion de poussière; tant et si bien que les deux louveteaux s'écrasèrent au sol, le blond s'affalant droit sur Keridwen. Pris de surprise, l'automnal laissa s'échapper une exclamation de surprise de sa gueule; de façon franchement comique, malgré lui. Leur chute imprévue ne l'empêcha pas néanmoins de pouffer, amusé au plus haut point par leur jeu, et content qu'ils aient réussi à sortir leur arme du ventre de la terre. Yes, ils y sont parvenus!
Zeirop observa Keridwen révéler la véritable identité de leur trouvaille, l'air à la fois intrigué et circonspect, puis les yeux s'écarquillant d'émerveillement en avisant la paire de statuettes qui ornaient la corde. Tous sourires, il échangea un regard entendu avec Keridwen, lorsqu'elle prononça ces paroles:

Non seulement ils avaient un outil indispensable à leur plan d'attaque, mais en plus il déterminait l'une de leurs futures aventures!! Que demander de plus?!
En un battement de queue, chacun des deux loustics se plaça derrière une cachette de prédilection; Keridwen à l'ombre d'un arbre, et Zeirop se camouflant à l'aide de denses broussailles, tout frétillant.
Puis, il remarqua que quelque chose semblait avoir accroché le regard de son amie, qui s'éloigna vers... des pierres? Oh! C'est une bonne idée ça! Zeirop devina qu'elle comptait certainement en faire des projectiles.
Mais, tandis que l'attention de l'automnale était focalisée sur les pierres, les yeux hétérochromes de son allié se portèrent petit à petit sur un petit détail, et...
, commença à alarmer Zeirop, le poil dressé sur la nuque.
... Trop tard.
Zeirop, en alerte, espéra qu'il s'agissait de fourmis noires (moins agressives), mais, voyant des petites et vicieuses taches rouges remonter sur la patte de sa partenaire pour l'attaquer. Ni une, ni deux, il gronda puis lâcha le bout de corde qu'il tenait en ignorant la terre qui restait sur un côté de ses babines, oublia un moment Sara et Lily, et bondit à la rescousse pour aider son amie qui commençait à être envahie.
Il essaya de donner des coups de patte pour écraser les bestioles enragées (leur maison est en effet bien endommagée), et tenta de débarrasser Keridwen de celles qui lui mordaient la peau. Il étouffa quelques couinements lorsqu'il sentit à son tour des mandibules affûtées comme des aiguilles lui érafler les pattes, et se mit à gigoter dans tous les sens.
, lança-t-il, sentant que la situation leur échapperait définitivement des mains s'ils restaient à l'entrée du QG de l'ennemi.
Il bondit pour s'éloigner et fit comme des figures de rodéo (ma foi assez convaincantes), se roulant par terre, tout en pestant face à son impuissance.
Leçon de vie: NE JAMAIS ALLER EMMERDER PLUS PETIT QUE SOI.

Après cette scène peu glorieuse, Zeirop se releva, complètement ébouriffé, échevelé, et j'en passe, essoufflé, regardant avec méfiance les monstres miniatures qui retournaient à leur camp, l'air de dire "On se reverra, mon p'tit bonhomme, et crois-moi qu'à ce moment-là, tu périras dans d'atroces souffrances." Il se secoua la tête, et regarda Keridwen. Il eut beau essayer, mais ne put s'empêcher de partir dans un incontrôlable fou rire. Il avait les larmes aux yeux, le Zeirop, et des spasmes frénétiques soulevaient sa poitrine!
Il aurait pu continuer longtemps encore, mais... Un double bruissement retentit soudainement; dans le présent, et dans le passé. Il releva brusquement la tête, et se figea, baissant petit à petit l'oreille droite.
Sara et Lily s'étaient aussi raidies depuis belle lurette, grondant presque, les oreilles si applaties qu'on aurait dit qu'elles n'existaient pas.
En parallèle, les buissons s'agitèrent de plus en plus régulièrement, laissant entendre des bruits de pas qui s'approchaient de l'imbattable duo, qui, peut-être, commençait à ne pas en mener large, malgré toutes les cordes, les pierres et les pommes du pin du monde.

[LANCER DE DÉ DE CHANCE]:

(passé)
Menaçantes, maintenant les feuilles des arbres, l'herbe, tremblaient sans jamais sembler vouloir se taire. Sara et Lily tremblaient, elles aussi, même si elles essayaient de le cacher, se montrant braves face au danger.
FRSH FRSH FRSHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH
L'ennemi se montra au grand jour, sur ses deux épaisses pattes griffues et poilues, sa gueule grande ouverte découvrant ses crocs puissants et aiguisés, son torse élargit par ses deux pattes avant dressées de façon menaçante devant lui, sa taille gigantesque...
... euh... peinait à dépasser les petits buissons dont il sortait.
, s'exclamèrent l'automnale et la Libre-Lune.
L'intéressé geint légèrement, et tomba maladroitement en avant, faisant une petite roulade, semblant complètement paumé. Avisant les deux louves qui le fixaient d'un air ahuri, sa face dodue commença à se plisser d'anxiété, et ses yeux bruns, à briller d'inquiétude. Il recula maladroitement de quelques pas... euh, ou plutôt se traîna sur le derrière en sens inverse, sa tête se rentrant dans ses épaules.
Sara et Lily semblèrent soulagées. Lily lança, s'avançant prudemment du bébé ours, sûre d'elle-même:

Sara ne semblait pas particulièrement convaincue, et observa d'un oeil méfiant cette étrange louve se baisser vers le petit pour essayer de lui parler. Mais c'est pas un loup, il comprendra rien à ce qu'elle lui dit! Pire, elle risque de lui faire faire une crise cardiaque!
Figé comme une statue, l'ourson semblait avoir coupé sa respiration tandis que ses yeux s'arrondissaient. Sara soupira et, fixant d'abord ses pattes, elle reposa de nouveau son regard sur Lily et le bébé, à la fois exaspérée et intriguée. Elle s'apprêta à lancer qu'il vaudrait mieux s'en aller et le laisser se débrouiller, mais... Une ombre gigantesque couvrit petit à petit le bébé et Lily, plus terrifiante que n'importe quoi dans Four-Seasons; des yeux brillants de colère fixaient la louve altruiste, la gueule dégoulinant de bave enragée et s'ouvrant petit à petit sur des crocs RÉELLEMENT acérés.
, parvint à dire Sara d'une petite voix.
L'intéressée releva enfin la tête, semblant se rendre compte de la chape d'ombre qui les couvait maintenant.
.... AH. AH. AHAHA. AHA.
On dirait qu'il n'y a plus besoin de chercher la mère: la voici!
HHHHHHGRRRRRRRAHHHOUUUUUUUUUUUUHHHHHH , gronda-t-elle d'ailleurs avec une puissance phénoménale, envoyant des glaviots dans cette exclamation plus proche d'une tornade que d'une expiration.
Leçon de vie (ou de mort): NE JAMAIS S'APPROCHER D'UN OURSON SANS S'ASSURER QU'IL N'Y A PAS SA MÈRE DANS LE COIN.

(présent)
FRSH FRSH FRSHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH
Des ricanements sournois montèrent des buissons, et en sortit un sacrément drôle de personnage!! Il ne ressemblait à rien de tout ce que Zeirop avait pu voir jusqu'à présent!! Le petit bleu peinait même à coller des mots sur son apparence! C'était une sorte de bipède avec des yeux jaunes luisants... ET SURTOUT il n'avait RIEN à voir avec un loup, alors là c'est sûr!!
Zeirop sentit son pelage se gonfler. Oh non, s'il ne faisait rien, il risquait fort de ressembler bientôt à une boule de poils... Attend, quoi qu'il se passe, il en est déjà une non?
Il se ressaisit, et se campa sur ses pattes, grondant légèrement.
, lança-t-il en prenant son courage à deux mains (il se rendait compte que la créature faisait plus rire que peur à voir), sincèrement curieux.
, s'excita l'autre bestiole de sa voix trop aiguë et de son débit de paroles trop rapide pour être supportable.

En un pouf de fumée, le drôle de bonhomme se retrouva à ausculter les deux louveteaux, insaisissable comme une anguille, et beaucoup trop rapide; il s'amusa à leur tirer consécutivement les oreilles, puis les moustaches, puis à soulever leurs pattes pour tapoter leurs coussinets et leurs griffes, puis à ouvrir en grand leurs gueules pour tâter les crocs (Zeirop faillit lui arracher un bout de tissu ou de doigt en refermant brusquement ses mâchoires, s'énervant de façon justifiée, les sourcils froncés), et ENFIN il se posta entre les deux zigotos et partit dans un fou rire inexplicable. Zeirop aplatit ses oreilles sur sa tête et jeta un regard perplexe à Keridwen, se secouant la tête pour se remettre les poils en place (bon, sa queue de cheval était un peu fichue mais passons).

[HRP: Tu peux jouer le farfadet comme tu le sens! J'espère que cette réponse te va e,___e]