Nouveaux lieux, nouveaux clans et nouvelles espèces. A vous de vivre ... Ou de survivre !

Rag'valdsklag : 11 PV
Tigrou : 3 PV
Daenerys :15 PV

Le tigre était au bord de la mort. Daenerys allait l'achever mais il se montra plus coriace et têtu que le loup blanc l'aurait pensé. Le fauve infligea une belle blessure à la demoiselle qui recula, se mettant hors de portée des coups du mort en sursis. Le mâle imposant et ensanglanté la fixa puis hocha la tête en entendant les paroles sans appels de la louve. Il se tourna alors vers l'imposant félin qui titubait. Il devait l'achever. S'approchant d'un pas lent, il vit dans les yeux de l'animal blessé mortellement que ce dernier perdait espoir. Il avait compris que la mort était déjà là. Qu'il allait reposé auprès de ses ancêtres. Comme acceptant son sort, le fauve se coucha et attendit. La patte de Rag'valdsklag l'acheva. Ce fut rapide et sans douleur.

Regardant leur adversaire commun éteint, il le bénit, le remerciant de leur avoir offert un combat impressionnant. Le loup blanc reconnaissait cette âme éteinte comme un égal. Fermant un instant les yeux, il finit par se retourner et poser son regard brun ambré sur la louve. Ils étaient tous deux dans un sale état mais le mercenaire ne comptait pas s'en arrêter là. Il avait pu évaluer la puissance guerrière de la louve. maintenant, il voulait la tester. Dans un combat les opposant. Plus d'alliance, mais un combat de mercenaires.

« Daenerys, battons-nous. Si tu acceptes, je te laisse poser les règles.

Et il se campa fermement sur ses pattes, attendant la réponse de la louve. Il était déjà excité à l'idée de l'affronter. Enfin.

Ainsi donc ils avaient eu la même idée. Le sourire de Daenerys traduisait l'envie d'un combat qu'elle avait songé. Le mâle blanc n'avait fait que la prendre de court en le demandant avec elle mais cela le rassurait. Au moins, ils allaient enfin pouvoir s'affronter sans qu'un tierce personnage vienne les embêter. Il la détailla en silence. Elle était tout aussi amochée que lui. Ce combat allait être un nouveau bain de sang mais il ne comptait pas la tuer. Non loin de là. Il avait d'autres projets en tête pour elle qu'il pourrait accomplir que si elle demeurait en vie. Patientant, il écouta les règles fixées par la louve. S'il gagne, il pourrait se servir d'elle comme bon lui semblerait. Elle deviendrait donc un pion dans son échiquier. Mais s'il perdait, elle lui demanderait certaines choses et les rôles seraient inversés. Il se questionna quant à ce qu'elle pouvait bien lui quémander s'il se rendait le premier. Cela semblait équitable.

« Très bien. Les règles me conviennent.

Il se mit en position de défense. Quelques égratignures imposées par le félin commençaient à s'effacer. Lui, il ne se rendait pas compte de ce don de régénération, mais peut être que la louve si. Il la défiait du regard, tentant de l'analyser. Elle était plus petite, rapide et agile, contrairement à lui qui n'avait qu'une épaisse fourrure comme défense et des muscles pour attaques. Ils étaient différents, l'opposé mais ils étaient surtout complémentaire, bien que le combat contre le félin était un désastre. S'ils devaient à nouveau faire équipe, ils devraient s’entraîner pour s'entendre. Ils n'en étaient pas à là. Avant un combat était nécessaire.

« Je te laisse lancer l'attaque avec ton jouet.

Pour le fonctionnement du dé :
1 et 2 = - 0PV
3 et 4 = -2PV
5 et 6 = -4 PV

Tigrou : 0 PV
Rag'valdsklag : 7 PV
Daenerys : 15 PV

La louve tiqua au mot jouet, comme l'espérait le mâle. Elle fonça sur lui et il n'eut pas le temps de suivre ses mouvements des yeux, qu'elle lui infligeait déjà de belles blessures. Il ne couina pas et il gigota, tandis que la louve restait cramponnée, les crocs plantés dans sa nuque. Il sentit que sa prise n'était pas létale. Elle ne désirait donc pas le tuer. Ils étaient d'accords sur ce point. Ils avaient vraiment besoin de l'un et de l'autre. Cette pensée arracha un sourire au loup blanc malgré la situation qui semblait être critique.
Son sang coulait et il fit plusieurs pas avec la demoiselle sur son dos. Il la promena un instant. Rien à faire, elle restait bien accrochée. Il soupira puis grogna. Il devait se débarrasser de ce poids. Ses foulés s'allongèrent et il devint un véritable cheval de course avec son joker sur le dos. Il bondissait encore et encore, tentant de la déloger. Qu'elle était tenace cette teigne.

Voyant ses efforts vains, il tenta le tout pour le tout. Il s'arrêta net, se campa sur sa position. Il souffla un instant et puis il fit violemment volte-face, plaquant la louve sous lui. Il roula plus loin, désormais libre de ses mouvements. Il avait écrasé la louve et espérait que cela est fait des dégâts. Après tout, il n'était pas comme elle : un poids plume. Il lui refit face, tandis qu'elle restait au sol. Allait-elle se relever ou abandonner ?


Rag'valdsklag : 7 PV
Daenerys : 11 PV

La louve se releva avec peine tandis que le mâle reprenait son souffle. Il toussa, expulsant un peu de sang de sa gueule. Sa blessure à la gorge diminuait, cicatrisant lentement. Le regard mauve de la princesse se posa dessus et avant que le canin blanc ne puisse contrer son attaque, elle était déjà sur lui. Elle était vraiment rapide. Beaucoup même. Elle passa les pattes autour de son cou. Le mâle fut surpris. Il ne s'attendait pas à cela ! Mais la suite des opérations lui plaisèrent encore moins. Daenerys planta ses crocs dans sa chair, un peu plus haut que les traces laissées par le félin.

Le sang se remit à dégouliner. La fourrure épaisse du loup venait de le sauver une nouvelle fois. Son rempart naturel devenait de plus en plus écarlate. Rag'valdsklag grogna. Il ne pouvait se dégager de la prise de la mercenaire. Rien ne semblait pouvoir la déloger et forcer ne ferait que lui infliger des dégâts supplémentaires. Il était acculé. Il ne comptait pas abandonner le combat mais son corps était si faible ... Il tenta de lui porter des coups mais il manquait de puissance. Il toussota, crachotant du sang sur les cheveux blancs de la louve. Sa fierté ne le faisait pas abandonner et il continua de se débattre en grognant.


Rag'valdsklag : 5 PV
Daenerys : 9 PV

La fatigue du combat précédent commençait à se faire sentir ainsi que la perte de sang. Le mâle blanc tenait encore debout mais cela devenait complexe. Se débattre pour faire lâcher prise la louve avait demandé plus d'énergie qu'il ne l'aurait pensé. Il se sentais lessivé et las. Daenerys finit par desserrer sa prise et elle se recula, lui faisait de nouveau face. Avant de s'éloigner, l'une de ses griffes avaient caressé la joue du mercenaire, lui faisant plisser les yeux. Son attaque avait été bien pathétique mais ces derniers échange, il ne faisait guère mieux. Il soupira et il se remit bien sur ses pattes. Il ne regarda à aucun moment les gouttes de sang qui s'amassait au sol. Il ne perdait pas de vue son adversaire.

Les paroles de la louve suscitèrent une interrogation de sa part. Son pouvoir ? De quoi parlait-elle ? Son immortalité n'avait rien à voir dans ce combat, à moins qu'elle ne désire la posséder. Dans ce cas, elle devait ignorer que seul le Temps était bloqué, mais l'échos des gouttes de sang tombant sur le sol n'était en aucun cas arrêté. La Vie pouvait s'échapper par bien des moyens, le Temps n'était qu'un de ces moyens. Il rattrapait les plus chanceux d'une longue existence pour les envoyer dans l'Au-Delà. Il était un simple nettoyeur, permettant aux nouvelles générations de s'imposer. Rag'valdsklag n'était qu'un isolé du Temps mais pas de la Vie.

Le loup pivota légèrement. Il se rapprocha d'elle rapidement mais son coup de patte ne fit que manquer son adversaire.

« Aval Gudene ! pestiféra-t-il tandis qu'il reprit de la distance, se mettant loin d'une quelconque attaque subite de la demoiselle.

Il montra les crocs. Ils étaient semblables : rien ne les ferait s'arrêter. Ils étaient lancés dans un combat et étaient les machines de guerre qui ne s'arrêteraient que si une paix dérisoire était signée. Bizarrement, aucun des deux ne semblaient vouloir en provoquer une.



Rag'valdsklag : 5 PV
Daenerys : 9 PV

« Le combat contre le chat nous a ramollis... Il faut dire que certaines de nos blessures ne sont pas belles à voir. Ainsi, tu ne veux pas encore t'incliner ? Je dois bien te reconnaître cela, fier soldat qui ne se couche pas face à l'adversaire.

Un long soupire s'échappa de la gueule de Rag'valdsklag. Il se redressa, abandonnant toutes postures combatives. Il plongea son regard dans celui mauve de la louve. Elle avait raison, leur précédent avait détruit pas mal de leur énergie. Ils ne faisaient que se livrer à une grotesque mascarade depuis quelques coups. Il soupira de nouveau. La princesse souriait malgré le sang qui tombait de toutes ses plaies ouvertes. Elle aussi avait de la ressource. Elle était comme lui, refusant de se courber l'échine devant l'adversité. Elle l'intéressait, sa curiosité était piquée.

« Tu m'as conquis, Daenerys.

Il marqua une pause. Likevelt chantait dans son esprit des contines pour enfant de leurs mondes. Elle ignorait ce que le mâle comptait faire mais elle jubilait de la tournure des événements. Elle ne manqua pas de le railler de moquerie pour les mots qu'il avait employé pour la discuter avec la demoiselle. Soupirant et roulant des yeux, il finit par river de nouveaux son regard brun ambré sur Daenerys. Il ne venait pas de lui faire une déclaration malgré les mots employés. Il espérait que la louve comprendrait. Il n'avait nullement envie d'expliquer le choix de ces termes.

« J'abandonne ce combat.

Oh il ne courbait pas l'échine pour autant. Leur combat n'était que partie remise. Il ne manquerait pas de la défier de nouveau pour tester véritablement sa force. Ils étaient faibles, leurs véritables puissances n'étaient pour le moment pas révéler entièrement.

« Je deviens donc une des pièces de ton échiquier.

Il devenait un nouveau Pantin. Non pas que celui des Dieux, mais désormais aussi celui de la louve beige. Il sentait qu'il n'allait pas s'ennuyer avec elle. Les ressources qu'elle avait pourrait le conduire dans des dédales inaccessibles actuellement.

Sous ses yeux la louve changea régulièrement de visage, comme si les mots du mal puis ses pensées animaient son esprit, changeant son masque facial à de nombreuses reprises. Rag'valdsklag regarda ce carnaval d'expression, impressionné car lui n'arrivait qu'à afficher de petits sourires, un air sérieux et un peu de colère. Même son arrogance n'avait pas de visage. Il appartenait à la caste des peu expressifs, le rendant curieux mais l'isolant aussi. D'ailleurs, ses sourcils se froncèrent, affichant son air contrarier. Ainsi donc elle ne désirait pas lui dire à quoi il servirait. Il ne serait sans doute qu'un fou ou une tour dans son échiquier. Quoiqu'il en soit, cela ne le dérangeait pas plus que cela. Non ce qui le frustrait était l'absence de réponse. A quoi Diable pourrait-il servir à la mercenaire ? Désirait-elle provoquer une guerre ? Il n'en avait aucune idée, ne la connaissait que trop peu. Il ne pouvait que constater de sa soif insatiable de se battre, de connaître la sensation du danger.

Le mâle blanc voulut formuler sa désapprobation mais elle ne lui laissa guère le temps, disparaissant bien vite entre les ruines et l'épaisse végétation de la Forêt Primitive. Il devrait donc patienter pour obtenir toutes les pièces du puzzle que Daenerys était en train de créer. Il lâcha un soupire, bruyant. Il pestiféra un instant, tapant de sa patte un caillou qui roula plus loin sans grande conviction. Le loup constata que sa force commençait à le quitter. Il devait rallier un endroit sûr pour s'y reposer. Il fixa la carcasse du tigre. L'animal devenait un trophée que lui avait cédé la princesse ou désormais la reine de l’échiquier. Elle aurait pu se faire un beau manteau mais elle avait sans doute autre chose à faire. Attrapant l'animal par la peau du cou, il se mit à le traîner.

Des heures passèrent. Rag'valdsklag continuait d'avancer lentement dans la Forêt primitive, le tigre pendant dans sa gueule. Il venait seulement de rallier la frontière et il fila sur les terres inoccupées. Il savait précisément où aller mais il n'avait pas remarqué de la majorité de ses blessures s'étaient déjà refermées. Seules les plus vilaines continuaient de le lancer et de saigner. Les autres étaient déjà dans l'oubli. Il disparut de la forêt primitive, ne laissant qu'une trace de sang comme témoin de son passage, mais la météo, capricieuse, balaya bien vite ces traînées d'une pluie diluvienne.

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