Four seasons
Tu as posé les pattes sur Four Seasons !

Tu te retrouves dans un monde étrange, peuplé d'animaux désignés comme dangereux...Quel camp choisiras-tu ?
Mais ne t'inquiètes pas : ils sont civilisés et ne te mordront pas au moindre mouvement ! (encore que...)
Viens incarner TON personnage : loup ou chien pour les Survivants, et bien d’autres (félins, ours,...) pour les Insulaires et fais le vivre à travers des aventures nommées RP !

A très bientôt !
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Nouveaux lieux, nouveaux clans et nouvelles espèces. A vous de vivre ... Ou de survivre !


 
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Au détour de laaaa... plage. [Avy]
Herrade
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Au détour de la plage
ft. L'Aveugle

Une gerbe d'eau précéda de peu la boule de poils dégoulinante qui courait dans les vagues. C'était un exercice particulièrement difficile, puisqu'il fallait sans cesse lutter contre le courant et la force de l'eau, tout en maintenant son équilibre dans le sable. Mais Herrade ne se décourageait pas ; elle avait déjà effectué plusieurs allers-retours depuis que le soleil s'était levé, alors elle n'allait pas s'arrêter en si bon chemin ! Son parcours était simple en théorie : départ sur la plage, course droit sur la mer, patauger, nager jusqu'à un rocher un peu plus loin, puis revenir. Enfantin !

C'est ce qu'elle s'était dit en faisant son apparition sur une plage estivale, non loin d'une grande construction de pierre. Comme elle était incapable de dormir, la loupiote était partie en promenade très tôt, puis avait décidé de profiter de la fraîcheur matinale pour s'entraîner, chose qui lui arrivait souvent. On se moquait bien trop à son goût de sa petite taille - c'est vrai que pour son âge elle n'était pas bien haute - mais à tort. Il ne fallait pas la sous-estimer, sa plus grande force était sa volonté, qui la poussait à se démener dans des exercices loufoques, mais qui portaient leur fruits. La preuve, elle pouvait bien ronchonner d'être déjà essoufflée alors qu'elle n'était qu'au cinquième retour, en vérité peu de ses camarades pouvaient en faire autant !

La printanière avait sa fierté et un père aimant mais redoutable en tant que coach pour se renforcer, aussi elle faisait preuve d'une endurance étonnante, doublée d'un caractère pétaradant qui la rendait quasi inépuisable. Enfin presque, elle n'était pas invincible, contrairement à ce qu'elle aimait croire... Une fois revenue sur la plage, son allure était nettement moins soutenue qu'au départ. Ses réserves s'épuisaient fatalement. Elle allait se lancer dans la der-de-der, lorsqu'elle réalisa que ses pattes tremblaient. Hm, à la réflexion, il serait idiot de choper une crampe pendant qu'elle nageait, et de se noyer bêtement. Elle serait incapable d'aller raconter ses exploits à Vice et papa par la suite...

Choisissant pour une fois la voie de la raison, la petite s'ébroua, sa touffe de poils blancs plus ébouriffée que jamais sur son crâne. S'étirant avec délectation, Herrade se jeta ensuite dans le sable pour se rouler, affichant un air béat. Il n'y avait rien de mieux, après un bon bain à la fraîche ! Bien, à quoi s'occuper maintenant ? Couchée, elle scruta les environs de ses prunelles bicolores. Une motte de sable humide un peu plus loin attira son attention, et un sourire satisfait étira ses babines. Une forteresse !!

Et la voilà qui repartait en courant, se jetant sur la butte, roulant et tournant autour comme une dingue. Puis, calmant un peu ses ardeurs, elle entreprit de creuser un trou, expulsant des gerbes de sable dans tous les sens. Elle aurait bien aimé avoir quelqu'un pour jouer avec elle, mais c'était comme si ils étaient tous mous ou peureux au printemps... Ils se levaient tard et ne voulaient jamais trop s'éloigner des frontières. Quelle bande de minables ! Qu'importe, elle pouvait tout aussi bien s'amuser seule.

Herrade décida que sa forteresse serait immense, et qu'il y aurait de profonds fossés tout autour, aussi elle se mit à la tâche sans s'occuper davantage de ce qui l'entourait, creusant et creusant à la force de ses petites pattes. Si seulement elle avait les grosses griffes de Rage, ça irait quand même plus vite... Afin de se donner du courage, elle entreprit de chanter à tue-tête, ce qui lui ferait passer le temps.

- Au détour de la rivièèèèèèère, sera-t-il au détour de la rivièèèèèère, ce grand gigoooooot, juteux et saignant à souhaiiiiiiit...

On ne pouvait guère dire qu'elle était dotée d'une voix angélique - elle avait le même accent rauque que son papa quand elle poussait trop ou parlait fort, ce qui arrivait en fait tout le temps - mais au moins, elle chantait relativement juste...

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L'Aveugle
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Sam 20 Aoû 2016 - 22:36



¨Pourquoi faut-il TOUJOURS que le printemps me dérange ?"
Avec Herrade
Il avait fait chaud ce jour-là, une journée qui incitait davantage à la nonchalance et à la lassitude qu'à l'énergie et à la fureur. Le soleil brûlait d'une ardeur renouvelée, si bien que l'Aveugle n'avait eu de cesse de chercher un peu d'ombre où s'abriter durant toute la journée, son épais pelage l'étouffant sous la chaleur de l'été.

Grommelant et pestant, l'estival - qui regrettait de plus en plus d'en être un - avait reconnu en soirée sous ses pattes le sable fin propre à la plage de coquillages, et il s'était rappelé que plus loin se dressait l'immense phare construit autrefois par les humains. L'Aveugle avait beau haïr cette espèce, il ne pouvait néanmoins pas nier leur talent en architecture, bien qu'il n'ait jamais pu admirer une de leurs œuvres de ses propres yeux.

Et c'était le cas de le dire.

Alors que la mer allait et venait sur la plage, léchant le sable avec avidité, l'Aveugle s'était donc couché sur la pierre sèche du phare, son odorat s'étant habitué à l'odeur de poussière et d'humidité. Le bois de l'étage grinçait sous la pression du temps ou sous les quelques souris qui fuyaient le loup venu les importuner. Des bruits étranges parvenaient également aux oreilles du chien-loup depuis le sous-sol, mais l'estival refusait de se risquer près de ce qu'il avait senti comme des marches, si dangereuses pour un Aveugle.

Mais ces bruits ne dérangeaient plus l'Aveugle, qui en était venu à somnoler, son souffle devenant de plus en plus profond tandis que son poitrail se soulevait régulièrement. Ses oreilles battaient l'air devant les quelques mouches qui voletaient, mais le calme était globalement bien implanté dans les lieux, et quand la nuit arriva, le chien-loup se laissa aller à un profond sommeil, bercé par le chuchotement des vagues et par les lointains grillons.

Jusqu'à ce qu'elle  arrive.

Elle, c'était cette voix stridente d'enfant qui vrilla l'ouïe fine de l'Aveugle malgré la distance, lequel redressa vivement la tête, alerté, ayant l'impression de n'avoir dormi que quelques minutes. Son poil au poitrail était aplati après toute une nuit sur la pierre, et ses yeux bleus pâles étaient rougis par le sommeil. Battant des cils, plein d'incompréhension, le mâle gris finit par comprendre que la voix venait d'une gamine qui riait plus loin sur la plage. Ses oreilles se rabattirent sur sa tête avec mécontentement et il renifla pour parvenir à se fixer dans le temps, et son agacement grandit quand il se rendit compte à l'odeur et aux bruits qu'il était probablement encore tôt. Un grondement lui monta à la gorge.

"On a pas idée de réveiller les gens de si bon matin !" grogna-t-il intérieurement, plissant les yeux.
Le chien-loup se leva, s'étirant mollement, l'expression figée en une moue de colère. Il fit claquer sa mâchoire et sortit de la construction, encore pataud d'avoir dormi. Les échos de la voix de la gamine lui parvinrent, tandis qu'elle chantait à tue-tête d'une voix fort désagréable, quoique familière au chien-loup. Une odeur de Printemps lui parvint, accentuant son ronchonnement.

-C'EST PAS BIENTOT FINI CE BOUCAN ? hurla-t-il avec toute la hargne dont il était capable, son ton étant de toute manière rarement chaleureux. NON MAIS OH ! T'AS PERSONNE D'AUTRE A FAIRE CH...A ENNUYER AU PRINTEMPS ?

Puis pour lui-même, il ajouta en grommelant :

-J'te jure, ces printaniers...

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Dim 21 Aoû 2016 - 15:15

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Au détour de la plage
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- Sur son traîneauuuuuu, glissant sur le sang fraiiiiiis, et j'ouvre ma...

- C'EST PAS BIENTOT FINI CE BOUCAN ? NON MAIS OH ! T'AS PERSONNE D'AUTRE A FAIRE CH...A ENNUYER AU PRINTEMPS ?

La chevelure hirsute et maculée de sable d'Herrade émergea du trou qu'elle creusait avec passion, sa petite tête affichant une expression éberluée. Avec toute cette plage autour d'elle sans obstacles pour son champ de vision, il ne lui était même pas venu à l'idée qu'il put se trouver quelqu'un dans les parages ! Surtout pas un gros ronchon de la pire espèce... Elle ne s'attendait pas à entendre un tel cri surgir, mais il en fallait plus pour l'effrayer ! Elle avait déjà essuyé des savons bien plus sonores.

Bondissant avec souplesse hors de son amorce de douve, la printanière s'ébroua, chassant quelques mottes de sable humide de son pelage, sa chevelure plus ébouriffée encore que d'ordinaire, puis leva le museau vers le vieux grincheux. Fronçant les sourcils, la petite imita le loup, râlant et grimaçant, puis lui tira la langue.

- Qu'est-ce t'as le vioc, t'es jaloux de mes capacités vocales ?? Si t'es pas content t'as qu'à t'enterrer dans l'sable t'entendras plus rien et tu m'ficheras la paix !

S'il y a une chose qu'Herrade vivait très mal, c'est qu'on lui fasse des réflexions sur sa voix ou ses compétences de chant. Elle adorait la voix de Rage, tellement belle, grave et rocailleuse, et se trouvait charmée d'entendre parfois des accents râpeux à ses propres vocalises, allant jusqu'à forcer le trait à s'en faire mal à la gorge. Elle était par conséquent persuadée de chanter à merveille avec la voix d'une pro, sauf que d'après les autres, c'étaient surtout des cris assez désagréables... Ce qui la vexait fâcheusement et la poussait à bouder ou réclamer justice à grands coups de bélier dans les côtes.

Et c'est pas un estival râleur qui allait une fois de plus remettre en cause son talent ! Certes, il était bâti comme une armoire à glace et il avait un air belliqueux qui pouvait donner à réfléchir, mais Herrade s'était entraînée, elle n'avait peur de rien. Fièrement campée sur ses petites pattes, encore à bonne distance du loup, elle ne se gênait pas pour faire la fière et parader devant son adversaire.

- Pour la peine j'vais t'interpréter ma dernière chanson !

Avec un sourire crâneur jusqu'aux oreilles, la loupiote posa son fessier dans le sable et toussota pour se donner une contenance de cantatrice, ménageant son effet avant d'hurler à pleins poumons.

- Il est graaaaaaaand, il est vieux il est griiiiiiiiiiiis, c'est le roiiiiiiiii des abrutiiiiiiiis, le ronchon de la tour de briiiiiiiiiques...

Ce qui était une insulte délibérée envers le loup posté à côté du phare, mais elle s'en moquait bien. Le fait qu'elle était printanière, considérée comme hôte des terres estivales et donc soumise à un certain respect à propos des autochtones, ne semblait visiblement pas l'avoir traversée non plus...

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Lun 22 Aoû 2016 - 19:30



¨Pourquoi faut-il TOUJOURS que le printemps me dérange ?"
Avec Herrade

Si l'Aveugle s'attendait à une réponse, ce n'était surement pas à celle virulente de la printanière. Elle s'ébroua, puis il put l'entendre grimacer malgré la distance - preuve du coeur qu'elle y mettait - avant qu'elle ne s'exclame :

-Qu'est-ce t'as le vioc, t'es jaloux de mes capacités vocales ?? Si t'es pas content t'as qu'à t'enterrer dans l'sable t'entendras plus rien et tu m'ficheras la paix !

L'Aveugle tiqua, interloqué. Il resta quelques secondes immobiles, pétrifié dans une expression de pure surprise, trop stupéfait pour se mettre en colère. Mais déjà, la sale gamine continuait avec insolence :

- Pour la peine j'vais t'interpréter ma dernière chanson ! (elle toussota, visiblement fière d'elle) Il est graaaaaaaand, il est vieux il est griiiiiiiiiiiis, c'est le roiiiiiiiii des abrutiiiiiiiis, le ronchon de la tour de briiiiiiiiiques...

L'Aveugle cligna des yeux d'un air ébahi, comme s'il ne parvenait pas à concevoir qu'une enfant lui manque à ce point de respect. Puis la colère jaillit en lui comme un éclair suit le tonnerre, se rendant compte de l'impertinence de la printanière.

"Quelle effronterie !" glapit-il intérieurement, choqué.

Les oreilles de l'Aveugle se plaquèrent en arrière et ses yeux se rétrécirent en un regard purement vindicatif. Vexé, il l'était, mais pas par les mots de l'enfant, mais plutôt par son insubordination. Un grondement furieux monta à sa gorge.

-Le vioc ? Sale gosse ! Tu te crois où ? Fais-ce que tu veux au Printemps avec tes parents mal éduqués, mais ici tu es chez MÔA, avec MES règles. Alors en attendant, c'est toi que je vais enterrer dans le sable !

L'estival fit claquer ses dents, fulminant, purement réveillé. Il n'y avait rien de pire qu'un Aveugle de mauvaise humeur au réveil.

Se ressaisissant, le chien-loup bondit en quelques foulées vers la gamine qu'il percuta de plein fouet, utilisant sa rapidité et son expérience d'adulte pour prendre en vitesse l'enfant. Le choc n'était pas fait pour être blessant, mais simplement sonnant, puisque le sable pouvait amortir la chute. Néanmoins l'estival espérait que le sable emplirait la gueule de cette chanteuse du dimanche et la ferait taire. Il eut un sourire moqueur, se redressant après le choc.

-Eh ben alors ? J'espère que le sable ne te gêne pas pour chanter ? Laisse-moi t'interpréter ma propre chanson à la place !

Il se racla la gorge, imitant l'attitude de tantôt de la printanière avec une grande satisfaction, puis se mit à parader comme un jeune chiot tout en chantant.

-Elle est petiiiiiiiiiiiiiiiite, elle est puériiiiiiiiiiiiiiiiiile, c'est la reine des emmerdeeeeeeuses, la gamine de la plaaaaaaaaaaaage-euh !!

La voix de l'Aveugle était rauque et abimée d'être si peu sollicitée, mais elle conservait un timbre profond qui n'était pas désagréable. Néanmoins, le chien-loup n'était pas un grand chanteur et ne cherchait pas à l'être.

De toute manière, si une chose était certaine, c'était que sa réaction avait été aussi infantile que celle de l'enfant.

Fier de sa petite prestation, l'estival lâcha un dernier regard narquois à la printanière de ses yeux vides, en profitant pour analyser son interlocutrice. C'était une très jeune printanière d'après son odeur, dotée d'un gabarit peu féminin mais guerrier d'après les sons qu'elle produisait sur le sable. Une flagrance de pourriture parvint au chien-loup, étrangement familière. Surpris, l'Aveugle renifla, sa colère retombant lentement. L'odeur le tourmentait par sa familiarité, mais il était incapable de se rappeler où il avait senti une odeur semblable la dernière fois. Après tout, il était encore tôt.

L'estival en oublia presque la gamine tant il se perdit dans ses souvenirs pour retrouver celui disparu.

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Herrade
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Mer 24 Aoû 2016 - 10:54

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Au détour de la plage
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Herrade était en train de chercher des paroles bien senties pour le second couplet, et s'apprêtait à le beugler lorsqu'elle se sentit décoller. Quelques secondes s'écoulèrent pendant qu'elle planait et que son cerveau cherchait une explication logique, puis elle tourneboula plusieurs fois dans le sable et se retrouva assise, légèrement sonnée. Un coup d’œil derrière son épaule lui apprit que l'estival l'avait percutée et envoyée baladée en lui fonçant dessus... Diable mais il était rapide ce vieux tocard !! Elle l'aurait jamais cru... Faudrait qu'à l'avenir elle se montre plus méfiante. A voir la stupeur se peindre sur son visage précédemment, elle le pensait trop choqué pour riposter immédiatement... Elle en payait maintenant les frais. Peut-être qu'elle aurait dû écouter les mots qu'il avait dit juste avant...

Crachant une gerbe de sable humide, toussant et frottant son museau, elle se redressa. Son poil collait de partout et ses cheveux étaient aplatis sur son front, oblitérant une bonne partie de sa vue. Elle s'ébroua, jetant des regards mauvais en direction du gris qui ne cachait pas sa joie de la voir ainsi rabaissée. Herrade lui aurait bien craché à la figure, si elle ne craignait pas de le louper, ou pire de l'atteindre et de se retrouver enfoncée dans le sable comme une autruche.

- Elle est petiiiiiiiiiiiiiiiite, elle est puériiiiiiiiiiiiiiiiiile, c'est la reine des emmerdeeeeeeuses, la gamine de la plaaaaaaaaaaaage-euh !!

Posant ses fesses sans aucune grâce, la petite afficha une mine boudeuse, fusillant le gris du regard. Mais quand elle l'eut écouté chanter, elle se redressa, arquant un sourcil et le fixant avec attention. Elle était toujours fâchée, mais sa voix lui rappelait tellement son papa qu'elle sentait qu'elle ne pourrait pas le rester bien longtemps.

- Pff elle est nulle ta chanson, y'a même pas d'rimes, t'y connais rien !!

La printanière se redressa et plongea ses prunelles bicolores dans les yeux de son adversaire... Qui ne la regardait pas vraiment. Était-ce un nouvel affront ?! Herrade allait s'en insurger et ouvrit la bouche, quand elle réalisa son erreur. Elle en resta sans voix, pour le coup ! Encore un aveugle ! Étonnée, elle jura tout bas.

- Ben merde alors, décidément j'les collectionne...

Ce qui rendait son roulé-boulé plus tôt encore un peu plus humiliant, mais bon, mieux valait qu'elle songe à s'entraîner une bonne fois pour toutes sur ce point, les bigleux avaient l'air bien forts même sans leur vue... Il fallait qu'elle y arrive aussi ! Penchant la tête de côté, elle détailla le vieil estival, perplexe. Il semblait perdu dans ses pensées et ne faisait même plus attention à elle ! Pas drôle... Désireuse de remettre de l'huile sur le feu - ou du moins de souffler sur les braises, elle toussota à nouveau, prenant une voix supérieure.

- T'façon mon papa il chante bien mieux que toi, sa voix elle est plus belle et plus grave, et il est plus grand que toi, na !

Ce qui ne changeait rien à la situation présente, et n'arrêterait pas le loup d'en face s'il décidait de la réduire en charpie, mais elle-même se sentait mieux. D'attaque, elle se remit sur ses petites pattes, prête à esquiver la moindre menace.

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Jeu 25 Aoû 2016 - 13:14



¨Pourquoi faut-il TOUJOURS que le printemps me dérange ?"
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L'Aveugle, malgré sa réflexion, perçut le changement d'attitude de l'enfant et il s'en satisfit. Boudeuse, probablement vexée, elle s'assit tout en crachant du sable, et l'Aveugle put sentir l'ardeur de son regard sur lui. Elle grommela :

-Pff elle est nulle ta chanson, y'a même pas d'rimes, t'y connais rien !!

L'estival tiqua et grogna brièvement. Décidemment, la printanière avait le don de le rendre furieux. Il leva les yeux au ciel, tout en continuant de chercher dans ses souvenirs d'où il connaissait cette odeur. Il songea avec mépris :

"Parce que pour toi, "abrutis" ça rime avec "brique" ?"

Une voix mauvaise ricana en lui :

"Oh, voilà notre aveugle vexé à cause d'une gamine ! Dis-moi, tu devrais appeler un adulte, parce que moi je n'en vois aucun dans les environs.

"La ferme..." répliqua le chien-loup intérieurement.

"Quelle maturité ! Tu as d'autres réparties comme ça ?"

La printanière, inconsciente du conflit intérieur du mâle gris, fit une réflexion à laquelle ce dernier ne fit pas attention. Puis, toussotant, elle continua d'un ton empli de défi et d'arrogance :

-T'façon mon papa il chante bien mieux que toi, sa voix elle est plus belle et plus grave, et il est plus grand que toi, na !

L'Aveugle reporta son attention sur elle, sortant de sa rêverie. Il arqua un sourcil et la fixa de son regard voilé, tandis qu'un sourire moqueur naissait sur ses babines.

-Ben tiens. Voilà qui serait presque blessant. Alors comme ça tu as un papa qui chante bien et qui est grand ? Bonne fifille à son pépère, va ! Je me demande comment il vivrait le fait que sa fille chérie soit mal éduquée, insolente, mais surtout, ait mordue la poussière à cause d'un "vioc" ?

L'estival ricana d'un air moqueur, narguant visiblement la printanière.

-Ben alors ? Va donc pleurer au Printemps dans les jupes de ton père chéri ! Je suis sur qu'il viendra ici tenter de venger sa petite fifille, mais crois-moi, ce n'est pas le premier printanier à essayer !

L'Aveugle avait ajouté ses derniers mots d'un ton beaucoup plus froid, quittant son attitude puérile précédente. La printanière avait le don de l'infantiliser et de l'agacer au plus haut point ! Cela lui rappelait pourquoi il évitait les enfants d'ordinaire.

"Elle n'a rien à voir avec Aydahven ou Arwen !" se dit-il en plissant les yeux. "C'est juste une chieuse avec une odeur de pourritu-..."

L'Aveugle écarquilla les yeux tandis que le souvenir lui revenait en plein visage. Un mâle à la voix dotée des mêmes intonations rocailleuses que la petite, et d'une même odeur de pourriture..."Plus grand que toi", avait-elle dit ? Oui, grand, il l'était. Franc, il l'était également, comme la petite.

L'estival perdit son animosité au profit d'une curiosité mêlée de méfiance. Il se pencha pour fixer son visage en face de celui de la gamine, comme s'il pouvait l'observer, en un instinct qu'il n'avait jamais vraiment perdu.

-Dis-moi, gamine, ce cher papa dont tu es si fière, il ne s'appellerait pas Rage, par hasard ?


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Visiblement, l'ennemi n'avait pas décidé d'attaquer immédiatement ; d'abord perdu dans ses pensées, il lui baragouina une suite de paroles vexantes et humiliantes, qui firent grincer les petites dents blanches d'Herrade. Sous son masque foncé, ses yeux lançaient des éclairs à la montagne de poil grise et informe qui lui faisait face. Elle avait envie de se jeter sur lui pour le déchiqueter, mais savait bien qu'une telle manœuvre ne la mènerait nulle part, sinon à sa perte. Son cher papa avait déjà remarqué le caractère explosif de sa fille, aussi pour son plus grand bien lui avait-il appris à ne pas toujours foncer dans le tas. Cet enseignement semblait aujourd'hui crucial à la petite, qui s'efforçait de le respecter de son mieux. Ce vieux grincheux d'estival ne perdait rien pour attendre, elle lui ferait payer ses paroles absurdes par n'importe quel moyen !

- Il en faudrait bien plus que des mots d'vioc pour qu'j'aille pleurer chez mon père...

Si elle pensait chacun de ces mots, elle évita cependant de les dire trop fort, se contentant de marmonner entre ses dents, son regard toujours fulminant. De les prononcer lui fit tout de même du bien, et elle redressa la tête, se montrant très droite, et prouvant par là que de simples mots ne pouvaient la blesser. Même les froides menaces du gris ne la firent pas tressaillir, elle osa même lui jeter un regard de défi. Elle n'était ni couarde ni pleurnicheuse, qu'il se le tienne pour dit !

Elle en était à accompagner son regard d'une réplique cinglante, cherchant les termes les plus appropriés, lorsqu'elle remarqua le changement d'attitude du vieux schnock. Lorsqu'il tendit son vieux visage moche vers elle, la petite eut un vif mouvement de recul pour se mettre hors de portée. La vision de ces deux yeux bleutés et laiteux lui donnait la nausée, et elle n'avait aucune envie de rester à proximité, sachant d'expérience que les aveugles n'avaient nul besoin d'y voir pour toucher leur victime. Par contre, elle pourrait en profiter pour lui jeter du sable à la tronche, il ne s'y attendrait sûrement pas...

-Dis-moi, gamine, ce cher papa dont tu es si fière, il ne s'appellerait pas Rage, par hasard ?

Interloquée, Herrade immobilisa son geste - elle avait finalement prévu de lui envoyer une gerbe de sable dans la gueule - puis fronça les sourcils. Elle ne s'attendait pas à cette réplique, et ne savait trop comment réagir ; en aucun cas elle ne devait baisser sa garde, aussi opta-t-elle pour un ton acerbe teinté de méfiance. Il n'y avait qu'un seul Rage de tout Four Seasons, et c'était bien son papa.

- Vous vous êtes déjà rencontrés ?

Le fait qu'ils se soient possiblement déjà croisés ne faisait pas de l'estival un ami - loin de là. Elle l'avait déjà en horreur de toute façon. Son seul regret était que lors de leur rencontre, son papa ne l'ait pas bousillé. Au moins elle aurait pu construire sa forteresse tranquillement aujourd'hui ! D'un mouvement leste, elle poursuivit sa manœuvre de repli, histoire de remettre une distance convenable entre elle et l'aveugle.

- T'étais déjà aussi vieux et chiant ?

C'était plus fort qu'elle, maintenant qu'elle s'était confectionné une petite marge de sécurité, elle avait de nouveau envie de le provoquer. En même temps, c'était aussi lui rendre la monnaie de sa pièce pour son bavardage désagréable un peu plus tôt ! Mais cette fois, elle devait être prête à réagir immédiatement, parce que le vieux schnock n'allait certainement pas apprécier sa dernière question...

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¨Pourquoi faut-il TOUJOURS que le printemps me dérange ?"
Avec Herrade

-Vous vous êtes déjà rencontré ?

La confirmation de la sale gamine - qui avait la voix de celle qui préparait un mauvais coup - stupéfia l'Aveugle. Il ne s'était certes pas attendu à cela. Ou plutôt si. Mais cela ne rendait pas cette constatation plus joyeuse pour autant.

L'Aveugle plissa les yeux et recula légèrement, comme s'il cherchait à avoir une "vue" d'ensemble. Son irritation se confondait avec sa confusion en un très désagréable mélange.

-J'y crois pas. Rage a une gamine. Et n'importe quelle gamine. Toi.

L'estival réfléchit avec une véritable consternation.

-Comment un vétéran comme lui peut avoir comme gosse une sale gamine comme toi ? Ca me dépasse.

Comme pour confirmer ses propos, la printanière - qui s'était reculée - asséna violemment :

-T'étais déjà aussi vieux et chiant ?

Piqué au vif, l'estival jura, se demandant comment la gamine faisait pour être aussi insupportable à la seconde.

"Ca en deviendrait presque un talent !" songea-t-il, presque admiratif devant une telle insolence.
Malgré tout, l'Aveugle réprima son furieux instinct de répondre et choisit de royalement ignorer la pique avec un mépris tangible, pour au contraire répondre à la question précédente :

-Oui j'ai connu ton père. On s'est affronté autrefois, mais le combat n'a pas vraiment eu de vainqueur. C'est un bon combattant et un brave gars.

Un petit sourire naquit à la commissure des lèvres du chien-loup en songeant au combat. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas eu une aussi bonne bataille, et cela lui manquait. Il vieillissait, et son caractère belliqueux se faisait plus faible, mais il n'en restait pas moins un animal entrainé à tuer et à détruire, et cette vie de paresse se faisait lourde et ennuyeuse.

"Est-ce que verser le sang d'une sale gamine la rendrait moins fatigante ?" ricana une voix mauvaise en l'estival.

L'Aveugle gloussa intérieurement puis se reprit, perdant son sourire et reportant son regard vers la printanière.

-C'est inconcevable qu'il ait eu une gamine comme toi : faible et stupide, continua-t-il avec amertume et moquerie. Ou alors tu tiens plus de ta mère que de lui, je l'ignore.

L'estival ricana, puis soudain cette conversation commença à le déprimer, lui rappelant ses combats passés et le temps qui glissait sur son poil. Grondant, l'Aveugle eut alors une attitude plus agressive et montra les crocs.

-Peu importe. Tu lui passeras le bonjour, très chère !
gronda-t-il avec un sourire moqueur. Mais maintenant barre-toi. Ta présence m'insupporte. La seule raison pour laquelle je ne t'étripe pas est que ton cher Rage risque de me le reprocher - ce qui serait plutôt logique en soi.

Comme pour appuyer ses propos, il grogna à nouveau et s'avança avec la vivacité que son expérience lui procurait.

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Herrade
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Au détour de la plage
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Herrade était sur le qui-vive après son ultime bravade, prête à riposter, ou plutôt prendre la poudre d'escampette si l'adversaire venait à s'énerver trop fort. Très concentrée, elle se contenta de grimacer en singeant le vieux schnock lorsqu'il lui répondit, vexée de recevoir de telles paroles. "Sale gamine", non mais il se prenait pour qui ?? Déjà, elle avait que du sable sur elle, pas de quoi en faire un drame, et s'il faisait référence à la couleur de son pelage, et ben c'était naturel et elle en était très fière, parce que c'était la même couleur que celui de son papa, na ! La gamine tira la langue, fusillant son vis-à-vis du regard, avant de reculer d'un nouveau bond lorsqu'il jura. Fort heureusement, rien d'autre ne suivi qu'une réponse glaciale - elle en était presque déçue.

- Oui j'ai connu ton père. On s'est affronté autrefois, mais le combat n'a pas vraiment eu de vainqueur. C'est un bon combattant et un brave gars.

Oh la la, mais attendez, est-ce que ce vieux grincheux mal-léché venait de complimenter Rage ?? Perplexe, Herrade le fixa quelques instants avant de plisser les yeux. Qu'est-ce que ça cachait ?? Essayait-il de l'amadouer en reconnaissant les indéniables qualités de son père ? Elle ne tomberait pas dans le panneau ! Et pour faire bonne mesure, elle choisit sagement de garder le silence, posant des yeux circonspects sur le gris. Cette attitude un poil nostalgique et sénile qu'il prit ne l'avait pas préparée à ce qu'il balança par la suite, reprenant cette affreuse bobine condescendante.

- C'est inconcevable qu'il ait eu une gamine comme toi : faible et stupide. Ou alors tu tiens plus de ta mère que de lui, je l'ignore.

Sous le choc, la printanière se retrouva la mâchoire béante, les yeux écarquillés - et s'il faut le préciser, légèrement embués, mauvais signe. On pouvait se moquer d'elle et l'insulter, elle s'en fichait et cognait dans le tas. On pouvait cracher dans le dos de Rage, elle cognait encore mais elle pouvait s'en remettre. Mais sa MÈRE ! Non ! Sa mère était sacrée, une image sainte dans l'imaginaire d'Herrade, et elle était proprement intouchable, surtout par la langue venimeuse d'un stupide estival ! Sentant les larmes monter, la petite dut serrer bien fort les crocs pour se contenir, les membres tremblants de rage.

- Peu importe. Tu lui passeras le bonjour, très chère ! Mais maintenant barre-toi. Ta présence m'insupporte. La seule raison pour laquelle je ne t'étripe pas est que ton cher Rage risque de me le reprocher - ce qui serait plutôt logique en soi.

Totalement insensible à l'attitude agressive du vieux schnock, la printanière fit elle aussi un pas vif en avant, se mettant volontairement sous le nez de son interlocuteur. Comme si elle avait besoin de vivre dans les pattes de son père ! Comme si elle ne pouvait pas se débrouiller sans son frère ! Tout ça pour quoi, parce qu'elle était une fille ?? Qu'elle ressemblait à sa maman ?? Mais qui était cet abruti pour dire de pareilles choses !! Survoltée par une colère qui la dépassait complètement, Herrade ne ressentait aucune peur, juste une féroce envie d'en découdre, qui lui donna un timbre de voix plus grave et plus rauque, loin de sa voix nasillarde de tout à l'heure. Bien qu'elle ne puisse même pas chatouiller le menton du gris avec sa tignasse, elle se planta devant lui, les pupilles rétrécies, ses petites dents blanches dévoilées et une fureur véritable dans le regard.

- Je t'interdis de me parler comme ça, t'as compris ?? Tu sais rien de moi ! Tu sais rien de Rage ! C'pas parce que tu t'es battu une fois contre lui que tu connais sa vie ! Tu sais pas quel papa génial il est ! Et tu sais rien de ma mère, alors je T'INTERDIS DE DIRE DU MAL D'ELLE !!

Au final, elle même n'en savait pas plus que ça sur sa génitrice, mais il lui était impossible de penser, d'après ce que son père lui avait dit, qu'elle puisse être faible ou stupide. Elle était sa maman, et il n'y avait rien de plus important, ça lui conférait un statut supérieur à tous sur cette terre. Un sanglot de rage la secoua et elle baissa la tête, fermant les yeux en laissant échapper quelques larmes, qui tombèrent silencieusement sur le sable. Elle se sentit honteuse de faire preuve de faiblesse devant ce loup qui avait eu la force d'égaler son père, et serra à nouveau les dents, avant d'ajouter à voix basse :

- T'es vraiment un gros débile...

Puis elle se retourna et détala avec une vigueur nouvelle. Ce n'était pas tant la fuite d'une riposte qu'elle craignait, elle ne pouvait juste plus soutenir un nouveau regard méprisant ou une tirade blessante de la part de l'estival. Elle avait honte d'elle-même, de son manque de force physique et morale, et se fit la promesse de changer tout ça avant leur prochaine rencontre - si le vieux schnock crevait pas avant ça.

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L'Aveugle
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Jeu 27 Oct 2016 - 23:16



¨Pourquoi faut-il TOUJOURS que le printemps me dérange ?"
Avec Herrade

Malgré son agressivité visible, l'Aveugle ne put s'étonner de sentir le comportement de la printanière - dont il ne connaissait toujours pas le nom - changer aussi rapidement que ses insultes lui montaient aux babines. Tout d'abord, ce fut le choc qui l'immobilisa, accélérant sa respiration. De légers reniflements et une odeur...Salée ? lui indiquèrent que des larmes se versèrent. Malgré une partie de l'Aveugle qui se réjouit intensément de voir la sale gamine fermer son clapet, une autre se questionna sur ses raisons. Mais majoritairement, l'Aveugle eut une légère confusion qui se mua en incompréhension quand le pouls de la gamine s'accéléra et que d'un pas rageur elle se plaça devant le museau de l'estival pour le défier de sa petite taille. L'Aveugle en oublia son agressivité, sentant devant lui une concentration de fureur qu'il avait du mal à expliquer. Il arqua un sourcil et l'observa sans la voir.

"Eh bien quoi ?" songea-t-il. "La gosse est susceptible ? Elle n'aime pas qu'on touche à ses "merveilleux" parents ?"

Comme réponse, la printanière s'écria en un grognement rauque qui ressemblait beaucoup à la voix de son père :

- Je t'interdis de me parler comme ça, t'as compris ?? Tu sais rien de moi ! Tu sais rien de Rage ! C'pas parce que tu t'es battu une fois contre lui que tu connais sa vie ! Tu sais pas quel papa génial il est ! Et tu sais rien de ma mère, alors je T'INTERDIS DE DIRE DU MAL D'ELLE !!!

La fureur contenue dans sa voix fit arquer davantage le sourcil de l'Aveugle. La petite semblait littéralement vibrer de colère, secouée de toute part par ses sentiments. L'Aveugle eut un sourire moqueur, satisfait d'avoir atteint la prétentieuse gamine, même si au fond il était plus dépassé par la situation qu'autre chose. Il songea qu'il était pathétique de se réjouir de la faiblesse d'un être naturellement faible - et se dit que d'un point de vue extérieur, il devait ressembler à un psychopathe en puissance - et cela lui fit perdre son sourire au profit d'un air plus froid qu'autre chose.

La gosse renifla et finit par lâcher un "T'es vraiment un gros débile" avant de détaler sans prévenir avec une vitesse soudaine. L'Aveugle écarquilla les yeux, écoutant sans réagir la printanière s'enfuir, et son étrange odeur s'enfuir avec elle. Très vite, il ne resta de sa présence que les restes de son étrange amas de sable, et les restes de ses flagrances.

L'Aveugle était encore légèrement confus de ce qui venait de se produire, mais préféra mettre cela sous le coup de sa fatigue. La dernière réplique de la gamine ne l'avait même pas atteint, et son agacement précédent lui sembla presque exagéré. Son regard surpris devint las et il haussa nonchalamment les épaules.

La gamine n'en valait pas la peine.

Fatigué, le chien-loup se dirigea vers la construction en pierre de tantôt, et s'allongea sur le sol avec un petit bâillement. Posant sa tête sur ses antérieurs, il se remémora son combat avec Rage, et cela le fit nostalgiquement sourire.

"N'empêche...se dit-il avant de fermer les yeux...Elle a un sacré caractère cette gamine...Insupportable et prétentieuse oui...Mais un sacré caractère."

Et curieusement, il ne put s'empêcher de ressentir une pointe douloureuse dans son cœur, avant que son habituelle impassibilité reprenne le dessus.


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