Four seasons
Tu as posé les pattes sur Four Seasons !

Tu te retrouves dans un monde étrange, peuplé d'animaux désignés comme dangereux...Quel camp choisiras-tu ?
Mais ne t'inquiètes pas : ils sont civilisés et ne te mordront pas au moindre mouvement ! (encore que...)
Viens incarner TON personnage : loup ou chien pour les Survivants, et bien d’autres (félins, ours,...) pour les Insulaires et fais le vivre à travers des aventures nommées RP !

A très bientôt !
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Nouveaux lieux, nouveaux clans et nouvelles espèces. A vous de vivre ... Ou de survivre !


 
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Rien de mieux pour oublier son malheur que de remontrer le moral d'un autre. [pv Maeya] [Rp terminé]
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Lun 13 Juin 2016 - 17:22

Plaisanter comme ils le faisaient tout deux en l'instant était assez plaisant, il ne se rappelait d'ailleurs plus la dernière fois où il en avait eu l'occasion. Les uniques moment de détente dont il se souvenait étaient ceux passé avec avec la louve au pelage d'or. Se remémorer ses instants lui tira un sourire alors que son regard se perdait à fouiller le décors. Que cherchaient-t-ils ? Il n'en avait pas la moindre idée et ce fut Maeya qui le remmena une nouvelle fois au présent.

« Je n’aurai qu’à monter sur ton dos! Après tout le mal que je me suis donné pour toi, me porter sera la moindre des choses pour rembourser ta dette! »

Monter sur son dos ? En voilà une idée, et qui ne le dérangeait pas du tout, ce petit être ne devait pas peser bien lourd et puisqu'il arrivait à soutenir son propre poids alors pourquoi pas ? Un début pour remercier le guérisseur de lui avoir porté secours. Il n'eut pas le temps de dire quoi que ce soit car le-dit guérisseur s'était déjà lancer dans une petite course à laquelle il se sentit obligé de participer, avec modération bien sûre. Ce qu'il n'avait pas prévu s'était la réaction du chaton lorsqu'il avait évoqué l'écorce. Et c'est donc en le voyant baisser les oreilles que Blailu pencha la tête, avec une pointe d'inquiétude au fond du regard. Il n'aurait pas pu prévoir ce qui allait en découler mais il s'en sentit tout de même responsable.

« Oh zut! L’écorce! Je l’ai oubliée! »

Voir la peine que pouvait causer un tel oubli au guérisseur intrigua le veilleur. Personne ne pensait à tout et il trouvait déjà surprenant qu'un si petit être puisse se rappeler tant de chose. Élément qui le conforta un peu plus dans l'idée que celui-ci n'avait rien de semblable à un jeune de son age et sans expérience. Il voulut rassurer Maeya mais ce dernier avait déjà entreprit de se mettre à renifler, ce qui l'intrigua d'avantage et qui le poussa à faire de même sans rien trouver d'étrange. Ni odeur d'ours, ni de grands chat – et à cette pensée un frisson glacé le parcourut – ni même d'une nouvelle présence. Tout était calme et ni les insectes ni les oiseaux n'avaient cessé leurs train train quotidien ; tout allé bien. Alors le loup bicolore haussa les épaules et soupira un peu avant de le suivre, il n'allait tout de même pas le laisser se morfondre sur quelques morceaux d'écorces puisque ce n'était pas trop tard pour en récupérer ! Plutôt devenir aveugle que laisser cette boule de poil se ronger les sangs !

« Je… je suis désolé, Blailu… Merci de me l’avoir rappelé… »


En parvenant à la hauteur de petit, il le fit s'arrêter un instant le temps de poser une patte sur lui et de l'observer avec un regard calme et compréhensif. Mais il eut tout de même un sourire rassurant, il avait pris l'habitude d'aider et même loin du clan ce n'était pas quelque chose qu'il allait oublier facilement.

-Il n'y a pas besoin de t'affoler ainsi, à quoi sert d'être deux s'il n'y en a qu'un pour penser aux choses ? Ce ne serait pas juste surtout qu'un malade peut bien aider celui qui le soigne non ? Surtout que tu as bien des choses auxquelles penser. Deux têtes valent toujours mieux qu'une, c'est aussi comme cela dans un clan, l'entraide est primordiale.

Et puis comme Maeya lui en avait donné l'idée plus tôt, Blailu se coucha et fit un signe de tête pour signifier à la boule de poil de monter sur son dos. Si cela pouvait le faire se détendre un peu pourquoi pas après tout. Il se sentait tout à fait apte à lui rendre ce service sachant qu'il finirait allongé sous le saule à leur retour.

-Allé, grimpes ! Tu n'auras qu'à me dire où aller et cela te changera un peu. Tu n'as pas l'air bien lourd donc ça ne posera pas de problème de t'avoir sur mon dos. Tu pourras mieux distinguer les choses de là-haut et puis, si tu refuses je t'attrape et je t'y met moi-même.

Les oreilles bien droites et un sourire engageant aux lèvres, il n'attendit plus que la décision du chaton qui d'ailleurs n'avait pas vraiment le choix. Il l'avait déjà laissé aller chercher par deux fois ou plus -il ne s'en souvenait pas- les ingrédients de ses remèdes, alors à son tour maintenant de mettre la main à la pâte.
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Lun 20 Juin 2016 - 16:40



Rien de mieux pour oublier son malheur que de remonter le moral d'un autre


Le petit félin marchait de façon un peu machinale. Il essayait de se remonter le moral, parce qu’il savait que Blailu ne voulait pas qu’il soit triste. Pour son patient, alors, il allait faire des efforts. Continuant de suivre l’odeur, il se dirigeait vers l’érable quand la patte se posa sur lui, entre ses ailes, pour l’arrêter. Comme le grand hivernal était pas mal plus lourd que lui, il n’avait même pas besoin d’y mettre de la force pour que le chaton ne puisse pas se dégager, mais il n’essaya même pas. Si son ami le voulait immobile, alors d’accord, il restait immobile. Mais pourquoi? Plus ils attendaient, et plus le grand loup s’affaiblirait. Il fallait qu’il prenne la dose suivante.


« Il n'y a pas besoin de t'affoler ainsi, à quoi sert d'être deux s'il n'y en a qu'un pour penser aux choses ? Ce ne serait pas juste surtout qu'un malade peut bien aider celui qui le soigne non ? Surtout que tu as bien des choses auxquelles penser. Deux têtes valent toujours mieux qu'une, c'est aussi comme cela dans un clan, l'entraide est primordiale. »


Peut-être… mais c’était lui le guérisseur. C’était lui qui devait savoir ce qu’il faisait. Il devait être capable de le faire même quand le patient n’est pas capable de l’aider. Faire ne serait-ce qu’une seule petite erreur peut être fatal pour le patient! Blailu ne comprenait-il donc pas que le chaton avait fait une erreur, et que dans son métier l’erreur n’est pas permise? Il était très gentil, le guérisseur était content d’avoir un patient si gentil, mais l’hivernal n’était pas guérisseur. Étant le seul guérisseur, Maeya était le seul responsable. C’était bien que son ami ait pu l’empêcher de faire une erreur, mais si le félin ne lui avait pas proposé de venir, en premier lieu, il n’aurait pas pu l’empêcher. Alors le petit aurait eu fait une erreur et il s’en serait voulu, encore plus que maintenant. Il était trop fatigué pour dire tout ça à voix haute, alors il se contenta de hocher la tête doucement pour dire qu’il comprenait son point de vue.


« Aller, grimpes ! Tu n'auras qu'à me dire où aller et cela te changera un peu. Tu n'as pas l'air bien lourd donc ça ne posera pas de problème de t'avoir sur mon dos. Tu pourras mieux distinguer les choses de là-haut et puis, si tu refuses je t'attrape et je t'y met moi-même. »


Non, ça non. Le chaton secoua la tête. Il ne pouvait pas laisser Blailu faire ça. Il était encore faible, il n’avait pas pris tout son traitement. Marcher, d’accord, ça lui faisait du bien, mais porter quelqu’un, c’était autre chose. Maeya avait blagué quand il avait dit ça! Non, il ne pouvait pas le laisser faire. Sans répondre, son hochement de tête négatif ayant été une réponde suffisante, selon lui, il se remit en route. La sentinelle malade n’allait quand même pas le forcer pour de vrai, ce ne serait pas raisonnable. Pourtant, il n’avait fait que deux pas quand il sentit les crocs qui, tendrement, se refermaient sur la peau de son cou pour le soulever… Sa mère le prenait souvent comme ça quand il ne voulait pas se mettre au lit, pour l’amener jusqu’à la tanière, sous l’arbre… Il avait toujours aimé quand elle faisait ça… même que parfois il faisait exprès de dire non juste pour qu’elle le fasse. Un petit frisson accompagné d’une petite larme fut la réaction du chaton quand Blailu le souleva de terre. Pourquoi l’hivernal faisait tout comme la mère du petit? Il chantait, il était gentil, il faisait des câlins et, maintenant, il faisait ça…


Quand son ami le relâcha, le guérisseur put constater qu’il était sur le dos du loup. Alors il était vraiment sérieux, hein…? Peu importe… le félin n’avait plus la force de gronder son patient. Il n’avait plus la force de se soucier de lui. Il avait juste envie qu’on se soucie de sa petite personne ronronnante dont les ronrons manquaient à l’appel. Dans cette optique, le chaton ne tenta pas de redescendre. Touché par ce que tout ce que son patient faisait pour lui malgré la maladie, il lui accorda la victoire et se blottit entre ses omoplates. Il faisait pareil avec sa mère… mais elle, elle avait de magnifique ailes… des ailes toutes douces au toucher… des ailes comme les siennes… à cette pensée, ses ailes remuèrent un peu, comme si elles se souvenaient qu’elles existaient après une longue hibernation, ensuite quoi le chaton murmura d’un ton bouleversé :


« Tout droit… Tu verras l’érable, tu le reconnaîtras à l’odeur… t’auras juste à prendre un morceau d’écorce dans ta gueule, délicatement, puis à rentrer au saule… »


Il espéra que le loup ne regarderait pas par-dessus son épaule, qu’il ne tenterait pas de voir le chaton. Parce que ledit chaton pleurait… Pour la première fois depuis très longtemps, une partie de lui se sentait à la maison. L’autre partie de lui ne pouvait s’empêcher de faire le lien entre la maison et la tragédie qui s’y était déroulée. Non, plus jamais… non, il ne voulait plus jamais que ça se reproduise. Il ne voulait plus perdre sa maison. Il ne voulait pas perdre Blailu… Une seconde, il eut un accès de lucidité et une pensée tourna en boucle dans son crâne : *Je ne veux pas encore tuer quelqu’un que j’aime… je t’en prie… me laisse pas te tuer…*


© Maeya Fleur de Neige


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Mer 29 Juin 2016 - 23:37

En voyant la réaction négative de la boule de poils l'hivernal fronça les sourcil avant de le voir se détourner pour poursuivre son chemin, ce à quoi il répondit en se levant, grognant et grommelant des propos en rapport avec les individus bornés. L'hivernal fit quelques pas en direction du guérisseur avant de l'attraper par la peau du coups en toute délicatesse. Ce petit être ne pouvait refuser sa proposition, ce n'était pas une option ! Quand il l'eut placé entre ses épaules il put à nouveau prendre la parole.

-Ce n'était pas une proposition, c'était un ordre et je ne t'aurais de toute manière pas laissé le choix Boule de poil, on ne contredit jamais un hivernal, au grand jamais.

Blailu avait pu constater une étrange immobilité chez le petit quand il l'avait soulevé mais il ne savait pas vraiment à cause de quoi cette inaction soudaine était dû. Il reprit la route en douceur, tâchant de ne pas faire chavirer son passager d'un instant. Passager qui en effet ne pesait guère pour sa grande carcasse même affaiblit. Au moins, à présent qu'il se trouvait là-haut, il ne bougeait plus et semblait quelque peu résigné, d'un calme étrange mais non gêné. Il s'accorda un petit sourire en se rappelant que ce qu'il venait de faire, et quoi qu'un peu gêné lui-même il fut ravis d'avoir agit ainsi. Lorsque l'on donnait il fallait aussi s'attendre à recevoir en retour et il n'avait jamais été de ce qui prenait sans donner. Il n'avait pas été élevé ainsi après tout.

« Tout droit… Tu verras l’érable, tu le reconnaîtras à l’odeur… t’auras juste à prendre un morceau d’écorce dans ta gueule, délicatement, puis à rentrer au saule… »

Les oreilles dressées, il suivit les indications du guérisseur, son regard fouillant les arbres alentours à la recherche de l'arbre tout en avançant droit devant lui comme on le lui avait indiqué. Il savait à peu près à quoi devait ressembler ce dernier, sa mère l'ayant au moins obligé à savoir différencier les différentes essences d'arbres. Son objectif de l'instant étant donc de simplement les mener tout deux à destination et donc de se déplacer prudemment et en douceur. Il tâchait ainsi d'éviter la moindre racine pointant du sol, la moindre bosse ou nid de poule qui aurait pu le faire trébucher. Ainsi, et après de longues minutes et nombreux détours, il sentit avant de le voir l'érable dont ils avaient besoin. « Comme le petit l'avait dit. » En pensant ainsi il avait tourné la tête de côté afin d'observer cet étrange petit loup ailé aux allures de chats, roulé en boule sur ses épaules. Le voyant ainsi il ne dit rien et décida plutôt de se mettre en quête d'un bout d'écorce. Maeya avait de la peine cela ne lui faisait plus aucun doute mais il ne savait pas vraiment comment le réconforter alors le laisser souffler un peu là-haut était le mieux qu'il puisse faire. En contournant le tronc il aperçut un bout d'écorce à moitié détaché du tronc, un morceau simple à décrocher et sur lequel il n'aurait pas besoin de tirer. Saisissant l'écorce il appliqua une légère torsion et avec un craquement celui-ci céda sans heurt. Durant l'opération la tête lui tourna un court instant puis le malaise passa, il n'avait cependant rien laissé voir de cela, faisant mine d'observer quelque chose.

Avec un soupir discret l'hivernal maigrichon entreprit de faire le long et lent chemin du retour, transformant chacun de ses mouvement en un doux bercement dont il espéra qu'il calmerait Maeya. Tout en marchant le loup profita de la brise qui se leva et qui parcourut les arbres, emplit d'énergie et de fraîcheur. « Je vivrais, c'est certain. »

-Et che chera grâche à toi ; poursuivit-il tout haut légèrement gêné par ce qu'il avait dans la gueule, chi je peux encore compter les jours après chette nuit magnifique... et puis che n'est pas l'endroit pour mourir !

Tournant à demi la tête il sourit en coin avant d'observer les étoiles puis le saule qu'il voyait au loin. Et l'étang dont les eaux scintillaient sous le clair de lune, un endroit comme celui-ci était fait pour le repos de l'esprit et non pour en faire sa dernière demeure. Puis il vit le cerf quand il arriva presque devant le rempart de branches tombantes ; une bête massive et majestueuse devant laquelle il fit profil bas, inclinant la tête et baissant les yeux avec néanmoins la crainte que ce dernier ne charge. Leur regard se croisèrent à nouveau et le cervidé s'en alla dans un bruit de sabot foulant l'herbe. Un instant il le regarda s'éloigner avant que son estomac ne grogne et que des sueurs froides ne le parcourt, outre cela tout allait pour le mieux. Il franchit le rideau, déposa l'écorce à côté de lui et s'allongea précautionneusement au pied de l'arbre dans un soupir qui n'avait rien de celui d'un être épuisé. Puis, tournant la tête.

-Nous sommes arrivés Maeya, murmura doucement l'hivernal en osant approcher le museau de la boule de poile sur son dos. J'aurais au moins pu faire cela pour t'aider. Un malade n'aurait peut être pas dû agir ainsi mais, et bien, je suis pas vraiment un patient très sage.

Il eut un sourire affectueux pour le petit avant qu'un bâillement ne le surprenne. Décidément cette nuit était bien longue pour un être déjà bien éprouvé et pour son petit ami à rayure. Mais au moins il avait pu être utile malgré son état. Et il avait à présent la conscience tranquille, il n'aurait pas à se dire qu'il avait mal agit mais il ne s’avouerait pas que cette marche l'avait tout de même épuisé.

-J'espère que ce morceau d'écorce suffira à produire la suite du remède. Humf et si au matin je me sent d'attaque peut être pourrais-je nous attraper un poisson dans ce petit plant d'eau. Mais il vaut mieux voir cela en son temps.
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Ven 1 Juil 2016 - 16:27



Rien de mieux pour oublier son malheur que de remonter le moral d'un autre


Maeya avait du mal à garder les yeux ouverts. Il avait du mal à se concentrer. Mais, encore pire : il n’arrivait pas à quitter son état de lucidité. Ce n’était pas le moment d’être lucide! Ce n’était pas le moment de perdre connaissance! Il était déjà si fatigué, chaque seconde était une lutte infernale pour rester conscient. Jamais il ne pourrait terminer de soigner son patient si ça continuait. Jamais il ne pourrait se rendre jusqu’à la dernière dose… Il allait échouer, encore, parce qu’il avait peur d’échouer! C’était stupide, c’était ridicule, c’était injuste!


Là-haut, sur le dos de l’hivernal, il ne sentait plus le temps qui passe, il n’était plus conscient du monde qui l’entourait, il n’y avait que lui, sa fatigue et sa lucidité, ainsi qu’un balancement régulier qui empirait encore plus son état! Si seulement il avait eu la force de dire à Blailu d’arrêter… mais il se sentait faible. Il se poussait à bout et il savait que ça pouvait avoir des conséquences, mais il refusait de perdre ce grand loup qui l’avait accepté malgré sa peur des félins! Dans la brume, et pas du tout la bonne sorte de brume, il entendit une voix qui s’adressait à lui, mais n’en comprit pas vraiment les mots ou le sens. Il ressentait de la gratitude dans le ton, alors il se dit qu’encore une fois son patient le remerciait de l’aider. Encore une fois il se dit pour lui-même : *Attends encore un peu, tu peux encore mourir si je me reprends pas…* Ses mâchoires se serrèrent un peu. Non, Blailu ne mourrait pas. Il savait comment préparer le traitement et il avait la force de le faire. Ils avaient ramené assez d’ingrédients pour deux doses, comme la première fois. Il devrait pouvoir s’en sortir seul… si cela devenait nécessaire…


Il était en train de sombrer dans le sommeil, de perdre tout état de conscience, quand il sentit quelque chose se poser sur lui et qu’il ouvrit les yeux en frémissant, surpris et alerte. Ce n’était que le gros museau du loup… posé sur son dos… de façon si protectrice…


« Nous sommes arrivés Maeya. J'aurais au moins pu faire cela pour t'aider. Un malade n'aurait peut-être pas dû agir ainsi mais, et bien, je suis pas vraiment un patient très sage. »


Ouais, bah le guérisseur n’était lui-même pas très sage et plutôt borné. Il n’était seulement pas en état de combattre son patient. De toute façon, il ne doutait pas que l’hivernal était encore plus borné que lui. Et puis… comment le félin pouvait-il seulement lui en vouloir alors qu’il était la réplique parfaite de sa mère, mais en mâle et sans ailes? *Tu me manques tellement, maman… pourquoi est-ce que c’est moi qui doit être immortel? Pourquoi est-ce que c’est moi qui aie dû prendre soin de toi? Pourquoi est-ce que tu m’as laissé te tuer…?* Une larme se profila au coin de son œil, mais il ferma ses paupières pour la chasser. Ce n’était pas le moment.


« J'espère que ce morceau d'écorce suffira à produire la suite du remède. Humf et si au matin je me sens d'attaque peut être pourrais-je nous attraper un poisson dans ce petit plan d'eau. Mais il vaut mieux voir cela en son temps. »


Oui, le morceau devrait suffire. Au pire, Blailu savait maintenant où trouver l’érable. Le reste, il y en aurait assez. C’était plutôt clair, maintenant, que l’hivernal allait devoir préparer la dernière dose lui-même. Même s’il le voulait, jamais le guérisseur ne pourrait rester éveiller assez longtemps. Il ferait de son mieux pour rester éveillé le plus longtemps possible. Pris d’un vertige, le félin voulut se dresser, descendre de sur son ami. Bien que le résultat fut le même, « chute » serait un mot plus approprié pour la façon dont il tomba au sol, sur le dos, avant de rouler un peu. Par chance, le grand loup était allongé, alors le chaton ne se fit pas mal, bien que sa patte l’élança un peu : celle qu’il s’était cognée plus tôt. Signe qu’il était vraiment très, très fatigué. Il se releva en tremblant et en versant une larme sous l’effort.


« Le morceau… devrait suffire… si tu le casse… en deux… Il était incapable de formuler des phrase complète, tant il haletait, luttant contre son esprit. Non, non, il ne devait pas s’évanouir maintenant. Du poisson… sera génial… facile à digérer… plein de protéine… parfait pour… un estomac… en rémission… »


Il se demanda si Blailu avait proposé plutôt le poisson à cause de la nature féline du guérisseur. Ce dernier avait entendu parler des préjugés selon lesquels les félins aiment le poisson, mais pour être tout à fait franc, s’il ne détestait pas ça, c’était loin d’être son met préféré. Après plusieurs longues inspirations, le chaton se mit en marche, commença à préparer la quatrième dose du remède. Beaucoup plus calme, avec des gestes plus délicats, plus calculés. Une partie de lui espérait que Blailu mette ça sur le compte de la fatigue, et pareil pour sa voix qui avait été plus mature que d’habitude. Il n’avait pas vraiment envie de se faire poser des questions en ce moment… L’autre partie de lui espérait qu’il se rende compte de quelque chose, qu’il comprenne quelque chose. Mais alors, peut-être qu’il lui en voudrait de lui avoir caché la vérité… mais Maeya lui expliquerait, le lendemain. Oui, après lui avoir dit la vérité, il lui dirait aussi pourquoi il le gardait secret. Sûrement l’hivernal comprendrait. Il le fallait…


© Maeya Fleur de Neige


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Mer 13 Juil 2016 - 21:16

Blailu n'eut pas le temps de faire le moindre geste avant que Maeya ne glisse de son dos pour rouler plus loin. Inquiet, il se redressa en position assise, les sourcils froncés. Un tel entêtement était plutôt inhabituel, surtout venant d'un louveteau. « Toi mon jeune ami, tu n'es pas réellement ce que tu sembles être n'est-ce pas ? » Néanmoins il ne dit rien, préférant garder pour lui ses réflexions. Il avait vue quelques jeunes au sein du clan, même une jeune estival, pour être certain qu'il n'avait jamais constaté une attention aussi grande de leur part. Il n'y avait toujours eut qu'une grande curiosité et une tendance très forte à la distraction.

« Le morceau… devrait suffire… si tu le casse… en deux… Du poisson… sera génial… facile à digérer… plein de protéine… parfait pour… un estomac… en rémission… »

Sans trop s'en rendre compte il acquiesça d'un signe de tête avant de replonger dans ses pensées. Chez un adulte la réaction tenace du jeune guérisseur aurait paru bien plus logique que pour un jeune ce qui confirma un peu plus à l'hivernal que quelque chose clochait. Et ses propos n'avaient plus rien à voir avec la façon dont s'exprimait les plus jeunes, ils semblaient plus emprunt d'une maturité étrange. Ces deux faits réunis s'ajoutèrent à ceux qu'il avait déjà pu constater avant. Et à présent, à cela venait s'ajouter les gestes bien trop sûres et appliqués, aucun jeune n'en aurait été capable à un tel stade de fatigue. Il y avait vraiment quelque chose qui n'allait pas en accord avec ce petit être et il faudrait qu'il le lui demande, afin de pouvoir comprendre pourquoi un si jeune être pouvait être si mature. Alors qu'il regardait le solitaire s'activer à préparer les remèdes sans vraiment s'en rendre compte, une idée lui traversa l'esprit.

Se redressant, il s’avança à coté du guérisseur et d'une voix qu'il rendit volontairement plus autoritaire, il interrompit le travail de ce-dernier :

-Maeya, laisses donc cela, tu en as bien assez fait pour ce soir et ton corps réclame du repos ; déclara-t-il avant d'ajouter avec plus de douceur dans le ton. Et puis, je t'ai observé préparer chaque remède, j'ai vue chaque ingrédients de chacun d'eux alors je vais pouvoir te remplacer pour cela. Ma mémoire ne me fera pas défaut quant à toi tu pourras dormir et ainsi être en forme pour juger de mon état demain.

Le veilleur le poussa gentiment vert l'arbre avec un sourire rassurant avant de parcourir du regard les herbes dans la besace et devant lui. Les plantes pour l'infusion, celles qui devaient être mâcher et celles qui serviraient à garnir le chapeau du champignon. D'un hochement de tête il se leva, prit le bol de bois pour aller le remplir d'eau et s'appliqua à son retour, vérifiant que les odeurs correspondaient bien à son souvenir ; achevant sans mal l'infusion pour la mettre sur les pierres chauffantes et jetant un regard en coin à la Boule de poil.

-Fais moi confiance d'accord ? J'ai eu tout le loisir d’observer tes gestes et tes préparations alors tu as amplement mérité de dormir ; je vais veiller sur nous deux pendant ce temps.

Puis il reprit sa tache sans attendre d'être contredit, s'occupant de préparer le champignon sans le massacrer, ce qui ne fut pas facile car ses pattes étaient bien moins petites et précises. Il y parvint toutefois, obtenant un aliment quelque peu amoché mais sans grande perte. Vint ensuite la tâche peu appréciable qui lui laissa un nœud dans l'estomac, allumer le morceau d'écorce. Blailu le coupa en deux et en plaça une moitié face à lui avant de tâcher de reproduire la manière dont le guérisseur avait allumer le précédant. Il avait horreur des flammes cependant il avait donné sa parole qu'il irait jusqu'au bout. Chaque étincelle produite le faisait tressaillir tout comme chaque frottement entre les deux pierres le faisait crisser des dents. Enfin vint l'étincelle qui embrasa plantes et écorce, le faisant lâcher les cailloux et faire un pas involontaire en arrière. Se souvenant du bol qu'il avait délaissé, l'hivernal alla le retirer de la pierre pour le poser au sol à ses côtés. Il avait survécu au feu et pouvait maintenant boire le liquide chaud au goût quelque peu déplaisant. « Les meilleurs remèdes sont souvent les plus déplaisant. » Ainsi, il se répéta cette phrase jusqu'à ce que le récipient fut vide. Alors, et alors seulement il s'appliqua à inspirer la fumée et à mâcher les plantes. Il resta ainsi éveillé, s'appliquant consciencieusement à prendre les remèdes. Cela lui parut durer longtemps dans le silence de la nuit et quand enfin le champignon garnit lui-même eut disparut, il était épuisé. Le silence régnait et son regard emprunt de fatigue se posa sur l'arbre, au pied même de celui-ci. Une forme blanche y était roulé en boule, assoupit. Un sourire doux transparut sur son visage lupin avant qu'il ne jette un coups d’œil vers les braises qui, lentement s'éteignaient. Le malade se leva lentement avant d'aller prudemment se lover à côté du guérisseur, le sommeil l'appelant et lui ouvrant grand les bras. Demain serait un autre jour, peut-être chargé de promesses et d'explications.

Puis avec un sursaut de conscience le veilleur se réveilla il manquait quelque chose, il manquait l'ultime et dernier traitement. Obligeant son corps fatigué à répondre à ses ordres mentaux, le veilleur se releva et réussit péniblement à s'installer devant le reste d'herbe et d'écorce. Les même gestes furent répétait avec plus de lenteur et les minutes s’égrenèrent plus longue encore qu’auparavant. Quand il en eut finis il se sentait au bout de ses forces et bien plus épuisé encore. Il sentait son ventre protester tout en sachant pertinemment que son contenu ne s'en échapperait pas. Les dernières volutes de fumée inspirée l'hivernal eut un dernier bâillement avant de retourner à sa couche précédemment quitté pour s'y étendre et plonger dans le sommeil.

Rp terminé
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