Four seasons
Tu as posé les pattes sur Four Seasons !

Tu te retrouves dans un monde étrange, peuplé d'animaux désignés comme dangereux...Quel camp choisiras-tu ?
Mais ne t'inquiètes pas : ils sont civilisés et ne te mordront pas au moindre mouvement ! (encore que...)
Viens incarner TON personnage : loup ou chien pour les Survivants, et bien d’autres (félins, ours,...) pour les Insulaires et fais le vivre à travers des aventures nommées RP !

A très bientôt !
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Rien de mieux pour oublier son malheur que de remontrer le moral d'un autre. [pv Maeya] [Rp terminé]
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Jeu 24 Sep 2015 - 2:17

Blailu avait remarqué un maigre sourire sur les babines du guérisseur, bien qu'il ne resta pas et le veilleur s'en sentit attristé. En l'instant il n'y pouvait peut être rien mais, s'il s'attaquait à terminer les remèdes, peut être parler allégerait-il le petit. Il pencha ensuite la tête devant l'air curieux de boule de poil, voyant de la surprise se peindre sur son visage. Ainsi il était tout de même parvenu à le surprendre à s’intéressant à une si petite chose. Il n'était pas versé dans les arts de la guérisons, ne connaissait rien à ce domaine mais il n'en était pas moins intrigué. Et plus encore quand un si jeune individu faisait montre de tels connaissances. « Tout cela est bien curieux. »


« J’ai choisi de l’érable, cette fois, j’en ai trouvé un et il y avait des morceaux d’écorce à ses pieds. Tu aimes bien cette odeur? Si oui, je reprendrai celle-là pour les prochains traitements aussi. »

L'hivernal acquiesça, le choix avait été bon et... Il ferma les yeux pour inspirer profondément l'odeur de ce nouveau composant. Un sourire se peignit su son visage, l'odeur lui plaisait effectivement et elle ne le fit pas tousser, elle l’incita à inspirer d'avantage, à s'ouvrir aux tourbillons lactés qui s'échappait du feu. De l'érable, son idée avait été la bonne, la fatigue se faisait sentir et, durant un instant il parti dans un paysage d'automne et de feuilles aux teintes chatoyante ; puis se fut de nouveau la réalité. Boule de poil le remmenait à l'instant présent.

« Tu devrais reculer un peu, et continuer de respirer la fumée. Le champignon est prêt, tu pourras le manger quand tu le voudras. Ensuite il faudra attendre un peu que la fumée s’éclaircisse, et on pourra tous les deux sortir dehors et marcher un peu. Tu m’as l’air plutôt en forme, là, une petite marche devrait te faire du bien. »

Il fit ce que le petit lui demandait et recula d'un pas avant de se rappeler qu'il restait les feuilles à mâcher. Il alla les récupérer, ne pouvant se tromper grâce à leur odeur reconnaissable. Ses hauts le cœur s'étaient changé en un simple malaise et lorsqu'il revint à sa place, il mâchait déjà les plantes de façon machinal tout en restant à distance respectable du feu, mais pas trop éloigner pour en sentir la fumée. Il allait d'abord mâcher activement les plantes, inspirer quelques goulées de fumée douce et apaisantes puis il avalerait ce nouveau remède. Il avait achevé la moitié de ses plante quand le petit lui apporta la chapeau garnit. Il cessa ses mastication, se débarrassa de ce qui encombrait sa gueule pour pouvoir ensuite mâcher lentement le champignon, ne l'avalant cette fois pas en entier mais en deux bouchée raisonnable en tentant de minimiser ses grimace. « Décidément ça ce n'est pas prêt de changer. » Près de lui, son étrange petit compagnon s'était assis et ne bougeait plus, semblant attendre quelque chose. « Il attend que tu aies finis cervelle de moineau, ou du moins que la fumée soit presque épuisée. » Il se remis donc à mastiquer les feuilles, le mouvement mécanique le gardant éveillé alors qu'il inspirait de nouveau les effluves.

-Pour l'écorce, L'odeur est agréable, elle me rappelle un peu l'ambiance d'une forêt en automne, douce et chaleureuse.

Un brève pause lui permis de terminer ce qu'il lui restait de feuille avant de se concentrer pour mâcher avec plus de lenteur, dans l'attente que la fumée se tarisse. Marcher, se dérouiller, il aurait tué pour cela... façon de parler bien sûr ! Mais, juste se tenir debout et être capable de marcher sans trop de difficultés, voilà ce qu'il lui fallait, pour son corps comme pour son moral.

-Oh oui, une pause dans tout ce tourbillon de plantes ne serait pas si mal. Je crois même que j'en ai perdu le goût, mes papilles sont pire que du coton.

Blailu se mit à rire mais il finit par se calmer lentement, il n'avait pas eu mal auparavant mais rire était peut être de trop pour l'instant. « Trop tard grand bêta ! » Il lâcha un profond soupir, tentant de chasser les pic de douleur par ce simple moyen, ce fut suffisant. Il contempla alors l'écorce, la fumée n'était plus aussi épaisse et semblait même en train de diminuer, se rapprochant lentement d'un mince filet blanc transparent.

-Je pense que nous allons pouvoir sortir un peu non ? Demanda-t-il avec un sourire dû à la pause évoquée plus tôt.

Revoir le ciel, sentir l'air jouer dans son pelage ; cela l'incitait d'avantage à agir sagement s'il voulait que cela puisse durer encore un moment.
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Ven 9 Oct 2015 - 13:54



Rien de mieux pour oublier son malheur que de remonter le moral d'un autre


« Pour l’écorce, l’odeur est agréable, elle me rappelle un peu l’ambiance d’une forêt en automne, douce et chaleureuse. »


La voix du loup ramena le chaton à la réalité. Il s’était tellement concentré qu’il en avait perdu conscience de ce qui l’entourait! Il hocha la tête sans vraiment s’en rendre compte en réponse. Les forêts de l’automne étaient bel et bien agréables, il aimait beaucoup s’y promener, et jouer dans les feuilles. Même quand il était triste, il aimait admirer les couleurs, et le paysage. Mais son patient était un hivernal… non…? Il était donc déjà allé en automne? Et il avait aimé ça? C’était vrai que l’automne et l’hiver étaient alliés, alors pourquoi pas?


« Oh oui! Une pause dans tout ce tourbillon de plantes ne serait pas si mal. Je crois même que j’ai perdu le goût : mes papilles sont pires que du coton. »


Il s’était encore écarté… *Concentration, Maeya. Concentration.* Une pause serait en effet la bienvenue, pour lui aussi. Même si cela voulait dire qu’il ne pouvait plus éviter de parler… Et ça le dérangeait… Pas à cause du loup. Même s’il ne connaissait pas son nom, il ressentait le besoin de se confier à lui. Il sentait qu’il pouvait lui faire confiance. Et s’il le faisait, c’était tout le traitement qu’il mettait en jeu… son patient serait assez stupide *Bienveillant, Maeya. On dit bienveillant, et attentionné, pas stupide…* pour le faire passer avant sa propre santé, et donc se nuire à lui-même! Le chaton ne savait pas comment il le savait, mais il le savait. Et ça lui donnait encore plus envie de se confier! Il perçu à peine le rire du loup, et dans son état mental éclaté, il ne fit même pas le lien entre le rire, ce qui avait été dit, ou même seulement la situation dans laquelle ils étaient. Ce fut simplement un son sans rapport et sans contexte qu’il ne remit pas en question.


« Je pense que nous allons pouvoir sortir un peu, non? »


Le guérisseur cligna des yeux. Sortir? Il regarda la fumée : presque éteinte. Il regarda aux pieds du loup : pas de champignon. Oui… oui, ils pouvaient sortir un peu. Ils devaient sortir un peu! L’air frais l’aiderait à se remettre les idées en place, à bien se réveiller. Et le loup devait dégourdir un peu ses muscles. Il lui fallut quelques secondes pour hocher la tête et répondre d’une voix un peu distraite :


« Oui, sortir… oui… »


Sans attendre, il se retourna et traversa le rideau de feuilles. Dès qu’il fut dehors, ses yeux se fermèrent et ses poumons se remplirent d’une grande inspiration d’air froid et vivifiant. Il se sentait déjà un peu plus réveillé, mais il redoutait toujours le moment où il devrait répondre aux questions de son patient… Cependant, pour le garder éveillé, il fallait le stimuler, le garder actif, parler… Il ne se déroberait donc pas. Il attendrait au moins, en tous cas, que le loup parle le premier. En silence, à un rythme assez lent pour que les muscles fatigués et endoloris de son patient puisse suivre, il entama de marcher dans une direction, au hasard, juste pour marcher.


© Maeya Fleur de Neige


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Mer 14 Oct 2015 - 18:47

A voir la tête du félin, il avait du le tirer d'une profonde réflexion car il n'avait rien dis durant de longues minutes et à présent, il semblait reprendre contact avec la réalité. « Tiens, donc, étrange » ; pensa-t-il pour lui même. Le guérisseur qui avait tout du long veillé à ce qu'il assimile les remèdes, veillant à leur bonne préparation, semblait soudainement ailleurs. L'hivernal retint un bâillement, le sommeil rodant encore et toujours aux frontières de sa conscience. Au moins la fièvre avait disparut et ce grâce à ce petit être étonnant, sans qui il n'aurait rien pu faire. Il fixa donc le guérisseur de ses pupilles d'or, il ne voulait pas le brusquer et le harceler de questions mais au fond de lui, la partie protectrice de son être lui indiquait qu'il devait être là pour lui.

« Oui, sortir… oui… »

Il ne s'était pas encore levé que déjà Boule de poil - non, cela ne convenait plus à cet instant pensa-t-il - disparaissait derrière le feuillage tombant de l'arbre. « Drôle de végétal n'empêche, des branches comme des brins d'herbe... Concentration mon grand, CON-CEN-TRA-TION. » Avec un soupir et craignant la douleur qui allait suivre, il banda ses muscles amoindris par les privations et se releva lentement. Outre les douleurs habituelles, ses anciennes cicatrices le tiraillèrent mais ça, s'était chose normal et rassurante. Dés qu'il fut sur ses pattes il constata un léger changement, ses tremblements semblaient s'être amoindris ce qui lui permis de marcher en direction du voile vert et mouvant qui lui masquait l'extérieur. Une baignade et un bon bain de soleil ne lui ferait pas de mal dans les prochains jours.

La brise fraîche qui agitait son épaisse fourrure fut une bénédiction pour le grand loup, elle le vivifia, lui emplit les poumons et lui fit fermer les yeux de plaisir sous le froid qu'elle apportait avec elle. C'était tout bonnement parfait, apaisant. Tout comme le ciel qui, lorsqu'il rouvrit les yeux, était constellé d'astres lumineux. Une nuit claire et parfaite pour une promenade lorsque l'on ne souhaitait pas se prendre les pattes n'importe où. Il vint près du petit, se maintenant à ses côtés lorsqu'il commença à marcher.

-Le ciel nocturne est propice au réflexion ne trouves-tu pas ? Je me dis que... si tu n'avais pas étais là j'aurais bien finis en squelette rachitique juste bon à nourrir les plantes. Un guérisseur doué comme toi devrais au moins connaître le nom de son patient, et j'aurais dû te le dire bien avant mais... mon esprit était trop embrumé je crois ; termina-t-il avec un petit sourire. Je me nome Blailu, veilleur hivernal, petit chat-loup. La personne qui t'a inculqué de telles connaissances devait être très douée, et sans elle je n'aurais jamais bénéficié de tes soins.

Faisant une petite pause, il mit une partie de ses forces à s'incliner devant le jeune guérisseur avant de se redresser par lui même bien qu'un peu difficilement et heureux de pouvoir effectuer ce geste. Il lui devait bien cela, si ce n'est plus pour l'aide qui lui avait été apporté. Puis il se remit lentement en route, testant ses pattes à chaque pas, profitant du contact de l'herbe sous ses coussinets. « Presque aussi agréable que la douceur de la neige, quoi que un peu chatouilleux comme contact. » Un sourire lui étira les babines, le souvenir d'années de printemps lointain venait de lui revenir. Tout comme le fait soudain qu'il était encore en vie, qu'il n'avait pas périt et fais plus étonnant...

-Je vais vraiment... survivre à cela... ? Je n'y aurais pas pensé. Ma mère, elle guérissait aussi les blessures tu sais, enfin, elle les endormait de sorte que l'on ne ne sentait plus la douleur. C'était très pratique aussi. Blailu marqua une pause en contemplant les astres, se demandant si quelqu'un d'autre les contemplait en l'instant. Elle m'a sauvé la vie elle aussi, tout comme tu viens de le faire, je pense, en me redonnant quelques forces et en chassant mes douleur et ma fièvre.

Maintenant qu'il en parlait, il se rappelait sa mésaventure quelques jours auparavant. Des frissons le parcoururent mais non à cause du froid. Les fantômes n'existaient pas n'est-ce pas ? Ses sens l'avaient trompé voilà tout, son odorat n'était pas exceptionnelle contrairement à sa vue et il fut convaincu de s'être réellement trompé alors. Il cligna finalement des yeux pour observer la plaine et les ondulations de l'herbes sous le vent. Les siens étaient ici à présent et il leur devait tout ce qu'il avait appris auprès d'eux. « Oui peut être mon grand, mais à elle tu lui dois bien plus encore... » Perdu dans ses pensées étrange qu'il n'aurait pas penser pouvoir formuler, il fixait le petits guérisseur sans trop sans rendre compte. Petit mais oh combien sage ! Il se demanda encore une fois comment celui-ci pouvait en savoir tant en étant si jeune.
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Mer 14 Oct 2015 - 19:33



Rien de mieux pour oublier son malheur que de remonter le moral d'un autre


« Le ciel nocturne est propice au réflexion ne trouves-tu pas ? Je me dis que... si tu n'avais pas étais là j'aurais bien finis en squelette rachitique juste bon à nourrir les plantes. Un guérisseur doué comme toi devrais au moins connaître le nom de son patient, et j'aurais dû te le dire bien avant mais... mon esprit était trop embrumé je crois. Je me nome Blailu, veilleur hivernal, petit chat-loup. La personne qui t'a inculqué de telles connaissances devait être très douée, et sans elle je n'aurais jamais bénéficié de tes soins. »


Encore une fois, le chaton s’était perdu dans ses pensées. Il ne s’était même pas rendu compte que son patient était maintenant à côté de lui, s’adressant à lui. Il n’avait pas non plus remarqué les étoiles avant la mention du mot « nocturne ». Ce devait être la fatigue qui lui faisait ça. Aussi, en bâillant, il s’assit sur le sol pour prendre un petit moment pour les regarder, reconstruisant avec clarté les propos du loup dans sa tête. Le compliment le gênait un peu, mais il n’avait pas trop de mal à faire avec. Il constatait surtout que Blailu s’exprimait plus clairement et plus… différemment. Sa façon de parler était plus… développée, un peu. Moins embrumée. Moins directe, aussi. Il en comprit pourtant toutes les subtilités. Ce qui le gêna vraiment, au point de détourner le regard, ce fut la révérence. Vraiment? Cela en valait-il tant la peine? Maeya n’avait fait que son travail, ce n’était rien d’exceptionnel ou qui vaille la peine qu’on s’incline. Quand l’hivernal se remit en route, le félin en fit de même, prenant bien soin de formuler clairement les idées qu’il allait inclure dans sa réponse calme mais néanmoins teintée de timidité.


« Oui, la nuit aide beaucoup à réfléchir, en tous cas pour moi. Et je ne vois pas en quoi nourrir les plantes est une mauvaise chose. Si ce n’était pas de ces plantes qui se trouvent partout autour de nous, tu ne te sentirais pas mieux. Il faut bien qu’elles survivent, elles aussi, si je veux continuer de sauver la vie de grand ours mal en point. Je te remercie de me faire part de ton nom, Blailu le veilleur hivernal, et ne t’en veux pas de ne pas l’avoir dit plus tôt. Si tu l’avais fait, nous aurions moins de sujets de discussion pour nous garder éveiller. Par ailleurs, je n’étais pas en état non plus de penser tout à fait clairement. Quant à moi, je suis Maeya, un herboriste guérisseur errant, mais Petit Chat-Loup, ou Boule-de-Poils, me vont tout aussi bien si tu préfères ces noms. C’est ma mère qui m’a tout appris… »


Beaucoup plus calme, plus concentré, maintenant, il continua de marcher. Il avait appris, quand il faisait son travail de guérisseur, à s’exprimer comme un adulte. Parce que les gens sont plus rassurés lorsque celui avec qui ils parlent se montre mature et intelligent. Dans son état, de toute façon, il n’était pas d’humeur à jouer, alors c’était parfait. Et il le fut encore moins en entendant la suite.


« Je vais vraiment... survivre à cela... ? Je n'y aurais pas pensé. Ma mère, elle guérissait aussi les blessures tu sais, enfin, elle les endormait de sorte que l'on ne ne sentait plus la douleur. C'était très pratique aussi. Elle m'a sauvé la vie elle aussi, tout comme tu viens de le faire, je pense, en me redonnant quelques forces et en chassant mes douleur et ma fièvre. »


Il entrait donc tout de suite dans le vif du sujet? Dans la question la plus difficile à répondre pour le petit chaton? Ce dernier allait briser ses illusions, doucher son enthousiasme et lui faire ravaler son compliment, réviser sa position quant à son sauveur, mais… il ne pouvait pas mentir. C’est mal, de mentir. Après avoir pris une grande inspiration, puis avoir émis un soupir attristé à l’idée du mal qu’il s’apprêtait à causer, le guérisseur répondit donc à la question.


« Je ne sais pas si tu vas survivre… En ce moment, je traite les symptômes, pas le mal… Parfois, c’est suffisant, car ce sont les symptômes qui sont mortels. Parfois, ce ne l’est pas. Je ne sais pas ce que tu as. Je me creuse la tête là-dessus depuis un moment, et je ne trouve pas. Et donc, je ne sais pas comment te guérir. Je traite tes symptômes avec l’espoir que ça marche, et ensuite je vais te donner quelque chose pour combattre les virus, avec ce même espoir. Je crois que tu as un virus. Si ton corps ne peut le vaincre seul, et que le remède que je te donnerai demain matin ne suffit pas, alors les symptômes reviendront, et je ne t’aurai que donné un peu plus de temps à souffrir… Si ta mère s’y connaissait vraiment un peu en guérison, et qu’elle pouvait endormir la douleur, elle a bien dû te prévenir de cela, n’est-ce pas…? »


Triste à nouveau, le chaton garda le regard vers le sol. Il ne voulait pas voir les yeux de Blailu. Il ne voulait pas voir la souffrance, la colère, le dégoût, la haine. Il était certain que l’hivernal ne lui ferait pas de mal, ce n’avait pas du tout l’air d’être son genre, mais le décevoir… déchirait tout autant le cœur du chaton, qui dut se retenir de verser une larme. La mère de Blailu avait semblé être comme la sienne, mais avec moins de connaissances en guérison. L’hivernal lui-même faisait beaucoup pensé à la mère de Maeya dans sa façon d’être. Tout cela lui donnait irrésistiblement envie de se blottir tout contre lui pour pleurer. Pour que sa voix douce le réconforte. Mais encore une fois, il n’en fit rien. Il ne voulait pas non plus se cacher, empêcher son patient de dire ce qu’il pensait. Il devait l’affronter. Alors il provoqua une réaction, avant que celle-ci ne viennent d’elle-même.


« Je ne t’obligerai pas à continuer de prendre ce traitement, ni à avoir foi en moi. Je ne suis pas aussi doué que tu le crois, je ne fais que tenter la seule chose à ma disposition, car je ne connais pas mieux. Je peux continuer, si tu le veux. Mais je vais arrêter si tu ne veux plus de mon aide. Je m’en irai, et je te laisserai tranquille… tu as peut-être assez de forces pour retourner à ton territoire, si tu le veux, même si le peux d’expertise que j’ai te le déconseille fortement… C’est ton choix… »


Il garda ensuite le silence, s’arrêtant pour attendre que son patient réfléchisse, prenne une décision et lui en fasse part. Il attendit, patiemment, un tas d’émotions complexes lui rongeant le cœur et le ventre : la peur, la honte, la tristesse, la compassion, la frustration, la révolte, l’angoisse, et plein d’autres encore. Cette fois, cependant, il n’essaya pas d’échapper au regard du loup. Il le fixa, mâchoires serrées, le laissant voir son ambigüité, et assistant au jeu d’émotions qui se produisait aussi en lui.


© Maeya Fleur de Neige

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Sam 17 Oct 2015 - 2:14

Blailu n'avait pas pris conscience que ses manières puisent être embarrassantes, il retrouvait simplement les manières que son corps malade lui avait interdit de mettre en œuvre. Des mouvements qu'il avait l'habitude de faire et qu'il retrouvait à présent, après plusieurs cycles solaire. Il retint un soupir pour péter attention au propos de la Boule de poil. Ainsi donc, ce petit ne voyait pas quel mal il y avait à nourrir la terre, lui même était de cette avis puisque selon lui, ce qu'il prenait au monde, il devrait le lui restituer plus tard. Ses oreilles se dressèrent tout de même devant le point de vue du petit. « Oui, il a bien raison, sans ces plantes pour soigner et adoucir nos vie nous serions bien mal, et leur devons bien l'apport de matière que nos corps leur apportent une fois le cycle achevé. Mère serait d'accord. »

Un sourire amusé joua sur ses babines à l'étrange appellation de « grand ours mal en point », il ne voyait vraiment où ce petit pouvait bien trouver une telle ressemblance mais bon, il y en avait au moins un qui ne dramatisait pas sur sa maigreur effroyable. Roulant des épaules pour détendre ses muscles il fut du même avis que le petit, qu'il pouvait d'ailleurs appeler Maeya maintenant. Le manque de paroles du début s'avérait à présent parfait pour combler le vide de la nuit. Dans le silence qui suivit les paroles du guérisseur, il perçut un vide bien plus grand à l'évocation de la mère du petit, puis plus rien à part un calme et une maturité déconcertante... quoi qu'un peu rassurante pour un si jeune guérisseur. Cela lui donnait un professionnalisme que nul n'aurait pu contredire et qui le déconcerta, lui faisant arquer un sourcil.

Il avait écouté tout ce que le petit lui avait dit mais à l'entendre soupirer comme il le fit, il fut soudain parcourut d'un frisson. Ce genre de chose ne présageait rien de bon en générale. Aussi fixa son petit soigneur avec calme, il tenait sur ses pattes et c'était déjà beaucoup pour lui.

« Je ne sais pas si tu vas survivre… En ce moment, je traite les symptômes, pas le mal… Parfois, c’est suffisant, car ce sont les symptômes qui sont mortels. Parfois, ce ne l’est pas. Je ne sais pas ce que tu as. Je me creuse la tête là-dessus depuis un moment, et je ne trouve pas. Et donc, je ne sais pas comment te guérir. Je traite tes symptômes avec l’espoir que ça marche, et ensuite je vais te donner quelque chose pour combattre les virus, avec ce même espoir. Je crois que tu as un virus. Si ton corps ne peut le vaincre seul, et que le remède que je te donnerai demain matin ne suffit pas, alors les symptômes reviendront, et je ne t’aurai que donné un peu plus de temps à souffrir… Si ta mère s’y connaissait vraiment un peu en guérison, et qu’elle pouvait endormir la douleur, elle a bien dû te prévenir de cela, n’est-ce pas…? »

Les symptômes et non le mal ? « Ah ! Oui, mais au moins il parvient à quelque chose. » Ce que d'autres n'avaient pas réellement réussis et dont les succès ne dépassaient guère ceux de ce jeune. L'entendre énoncer ce qu'il pensait suffit à apaiser son âme tourmenté. Le petit se faisait du mourront car il ne savait pas de quoi il souffrait et ne pouvait le soigner en conséquent. Pour lui, Blailu, le simple fait qu'il se soit essayé à l'aider lui suffisait. Peu importait les souffrances s'il pouvait encore observer le monde de ses yeux, et s'il rechutait plus tard et ne parvenait plus à se mouvoir... et bien c'est qu'il aurait dû en être ainsi. La seule chose qu'il souhaitait, c'était pouvoir se trouver à l'air libre, se retrouver parmi les siens. Aider autant qu'il le pourrais et ne pas être un poids, surtout pas.

Le grand hivernal n'en voulut à cet instant pas à Maeya, qui ne faisait que son possible et ne faisait que chasser les illusions qui auraient pu l'assaillir. Il comprenait tout à fait que son état pouvait empirer, stagner ou s'améliorer, il se trouvait à jouer à pile ou face avec le destin. Alors que le guérisseur fuyait son regard, il perçut la douleur que représentait pour lui un tel aveux mais mieux valait cela à de faux espoirs. Le loup eut un petit hochement de tête ainsi qu'un mince sourire. La dernière partie le rembrunit en peu et il s’assombrit. Non, elle ne le lui avait jamais dit bien qu'elle lui ait tant appris avant de disparaître de sa vie. Avant que sa tristesse ne l'accable, une autre pensée lui vint et le fit sourire un peu. « Tant de bonté en une si petite créature, je ne peux le détester pour cela, mère l'aurait apprécié je pense. »

« Je ne t’obligerai pas à continuer de prendre ce traitement, ni à avoir foi en moi. Je ne suis pas aussi doué que tu le crois, je ne fais que tenter la seule chose à ma disposition, car je ne connais pas mieux. Je peux continuer, si tu le veux. Mais je vais arrêter si tu ne veux plus de mon aide. Je m’en irai, et je te laisserai tranquille… tu as peut-être assez de forces pour retourner à ton territoire, si tu le veux, même si le peux d’expertise que j’ai te le déconseille fortement… C’est ton choix… »

Il ne put empêché d'avoir un sourire amusé aux premières paroles. Ainsi il croyait qu'il se sentait obligé de le faire ? En aucun moment cela n'avait été le cas, pas à un seul moment. Il l'avait fait par devoir car il se devait de rester aussi longtemps qu'il le pourrait parmi les siens. Qui plus est, il était bien plus apte à l'aider même s'il n'avait pas de réel pouvoir de guérison, ses connaissances lui étaient tout autant utiles pour améliorer son état. Et pour une fois, Boule de poile riva son regard au sien d'où ne transparaissait que compréhension, chaleur, confiance et tendresse pour le petit être qui avait consacré une part de son temps à soigner son corps. Ainsi donc, il secoua doucement la tête, faisant voleter la fourrure épaisse de son cou.

-On m'a appris à suivre l'avis d'un guérisseur et à se remettre à lui lorsque le corps ne suit plus. Je t'ai fais confiance lorsque tu as voulus me soigner et je ne te retirerais pas cette confiance suite à ce que tu viens de me révéler. Je devrais plutôt m'en prendre à moi-même pour avoir réagit avec autant d'espoir alors que ma maladie aurait dû s'imposer d'avantage à ma conscience. Au fond de moi je sais que le rétablissement pourrait se faire ; et je dis bien pourrais car je savais aussi que rien n'étais certain. Les guérisseurs du clan ne sont parvenus à rien avec moi à part de petites victoires... mais bien trop minimes. Ton aide m'est précieuse guérisseur Maeya ; ajouta-t-il avec sincérité.

Il se redressa sans détacher son regard de celui de son jeune interlocuteur, ses questions quand à son savoir étonnant attendraient encore un peu, bien au chaud dans un recoin de son esprit. Malgré son état morale pire que le sien, il lui avait montré qu'il était entièrement capable de faire ce pour quoi il était doué. D'ailleurs, l'entendre dire qu'il était moins doué que ce qu'il pensait l'avait peiné un peu. Tout un chacun était doué en une choses, certains avait la vitesse, d'autres la force ou l'intelligence, leur pouvoir ou encore leur vue. Et ceci formait un tout qu'il avait encore plus appris à déchiffrer au sein de la meute. « Et puis, il est plus compétent que certains autres guérisseurs, il y a des choses que même des pouvoirs ne peuvent guérir. » Il inspira doucement, il ne servait à rien de faire craquer le petit, il devait juste s'assurer qu'il ne se dévalorise pas, il faisait bien plus qu'il n'aurait pu lui même.

-Le monde nous à fait tel que nous sommes petit, et en l'instant, tu es le plus qualifié pour me venir en aide par conséquent, je ne bougerais pas d'ici avant que tu ne me donnes ton accords et je suivrais tes indications à la lettre. Revenir fort et vigoureux parmi les miens m'importe énormément... mais si tel n'est pas le cas, je devrais tout de même rentrer pour passer mes derniers instant auprès des miens.

Une petite pause lui fut obligatoire afin de retrouver son souffle, pause qu'il mit à profit pour s'étirer avec précaution, son ventre glougloutait un peu mais ses tremblements ne semblèrent pas s'amplifier pour l'instant. Un signe encourageant pour le veilleur qui voyait le temps s'accroître pour discuter sous le regard bienveillant des constellations. Il avait appris nombre de chose et certaines de ses formations lumineuse afin de s'orienter ; sa vue n'ayant pas changer, il pu même apercevoir la forme fugitive d'un rapace nocturne sur le fond obscure de la nuit. C'est avec cette vision qu'il poursuivit donc.

-Ma mère n'a pas eut le temps de m'en faire part, je grandissais trop vite et j'avais des choses plus importantes à apprendre ailleurs... Elle ne faisait que geler la douleur, ce n'était pas réellement de la guérison... Mais bon, je ne me sent pas obligé rassures-toi. Ce que je fais, je le fais car d'autres ont besoin de moi et que je ne veux pas perdre ce que j'ai acquis, ce serais être un échec pour ce qui fut fait. Bref... dit-il en posant son regard sur Maeya et changeant par la même occasion de sujet. Nous allons donc espérer que ce ne soit qu'un virus et que cela puisse être guéris.

Alors, il se rapprocha du guérisseur et posa doucement une patte sur les épaules du petit, bien conscient que sa vie reposait entre ses pattes et que ce dernier s'en voudrait assurément de ne pas parvenir à le soigner. C'était un bien lourd fardeau pour de si jeunes épaules, étonnant qu'il n'ait pas finis par dire non pour soigner autrui. Cela ne devait pas être facile. Dans un murmure doux, il poursuivit sans le lâcher du regard.

-Dans le cas inverse, je ne t'en voudrais pas et ne te haïrais pas car tu auras essayé ce qui était en ton pouvoir. La vie va et vient, mais je suis fort et je me battrais pour que tu n'es pas à avoir le poids de ma mort sur la conscience, ce n'est pas quelque chose d'enviable pour une jeune âme. Tu n'as pas à tout porter sur tes épaules mon jeune ami.

« Et voilà mon grand, tu reprends à nouveau tes airs de vieux loup alors que tu es encore jeune. » Blailu n'enleva pas sa patte des épaules du guérisseur. Ils faisaient une pause aussi pouvaient-ils se détendre et craquer un peu, pour l'instant il se sentait bien ou du moins mieux qu'avant et à présent, ce devait être à cette jeune âme de laisser sa peine transparaître, si elle le voulait bien. Il ne le forcerait pas.
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Lun 19 Oct 2015 - 15:35



Rien de mieux pour oublier son malheur que de remonter le moral d'un autre


Ce que le guérisseur vit dans les yeux de ce Blailu le fit figer, mais pas de peur. De confusion. Il y voyait… de la compassion? De la tendresse? Il pensait même voir un sourire sur ses lèvres! C’était… inattendu… Le chaton venait de lui annoncer qu’il allait peut-être mourir, et le loup souriait? Déstabilisé, le petit guérisseur masqua sa confusion. Il ne voulait pas mentir, mais un guérisseur qui se laisse déstabiliser, ça ne donne pas une belle image. Son réflexe fut donc de se détendre et d’afficher un infime soulagement. Le soulagement, ça il pouvait le montrer. Et il le ressentait pour de vrai, alors… La suite lui fit tout de même un peu baisser les oreilles. S’en prendre à lui-même? Non, non, jamais… il était malade! C’était normal de vouloir guérir, d’espérer qu’on s’en sorte. Surtout si on commençait à se sentir mieux. Maeya compris qu’il avait affaire à un être qui, tout comme lui, était incapable de blâmer les autres. Ça ne pouvait donner rien de bon s’ils poursuivaient dans ce sens. Aussi le Petit Chat-Loup décida de ne pas argumenter et de céder cette fausse victoire au loup.


Ensuite, il rougit timidement et détourna à nouveau le regard au nouveau compliment que lui fit son patient. Il n’était pas plus doué que les autres. Il avait juste des méthodes différentes. Tant mieux si ces méthodes donnaient plus de résultat pour son cas, mais ça ne voulait pas dire non plus que les guérisseurs de son clan n’étaient pas doués… Il accepta cependant le compliment, car de l’entendre lui fit du bien. Savoir que Blailu lui faisait confiance lui faisait du bien. Et ça faciliterait les choses. Il perdit sa rougeur et ramena son regard sur lui quand il prononça son nom. Cela lui fit si étrange… entendre son patient l’appeler par son nom était… dérangeant… Il ne savait pas vraiment pourquoi, mais il avait l’impression que ça ne s’adressait pas à lui. Peut-être parce qu’il ne voulait pas se rapprocher trop de ce Blailu… s’attacher… se confier… Ce devait être ça… mais il ne pouvait quand même pas lui demander de l’appeler Boule-de-Poils!


De se faire appeler « Petit » le calma. C’était mieux. Beaucoup mieux. Il se sentait bien plus à l’aise avec ce nom. Prenant un air plus sérieux et résolu, il hocha la tête pour montrer qu’il comprenait bien. Oui, il préférait lui aussi que le loup suive son traitement jusqu’à la fin. Ensuite il pourrait rentrer chez lui, en espérant guérir, et en étant au moins avec les siens si le pire survenait. Maeya fut tenté de lui demander s’il pouvait l’accompagner chez lui. Être là s’il devait en venir à rendre son dernier soupir. Mais une image s’imposa à son esprit, lui faisant fermer les yeux pour contenir ses larmes. Une situation… la chaleur, l’amour, le dernier soupir. De qui? Il ne pouvait le dire. Mais ça lui faisait mal. Non… mieux valait qu’il soit loin si l’hivernal poussait son dernier soupir. Il ne voulait pas pleurer. Il préférait espérer qu’il s’en sorte. Oui, il s’en sortirait. Il le fallait. Et si ce n’était pas grâce à l’herboriste, ce serait grâce à un autre. Mais il fallait qu’il vive.


Quand ce dernier recommença à parler, le chaton chassa l’eau de ses yeux et les rouvrit pour le regarder. Sa mère n’avait pas eu le temps de lui apprendre? Peut-être… après les loups vieillissent, non? Les loups normaux, en tous cas… Encore une fois, cependant, il lui rappelait qu’il lui faisait confiance. Ce loup tentait de rassurer le chaton, de lui donner espoir. Ça se voyait… Et malgré tout le rejet que voudrais lui opposer le guérisseur à ces deux émotions, il en était incapable. Il voulait espérer. Il avait besoin d’être rassurer. Ses défenses craquaient, lentement, et il comprenait qu’il ne pourrait pas tenir éternellement. Et son patient qui ne lâchait pas le morceau même s’il le lui avait clairement demandé! Non, il devait tenir. Au moins jusqu’à la fin du traitement.


Mais le temps se figea. À l’intérieur de lui, le chaton vit la trace que la patte faisait sur ses murs. La fissure qui se créait et qui lentement s’ouvrait, de plus en plus longues. De plus en plus large. Des mots traversaient cette fissure. Des mots qu’il ne comprenait pas, des sons confus que ses oreilles n’écoutaient pas. Des sons rassurants, réconfortants, qui tentaient de l’arracher à son cocon de solitude. Puis il y eut le regard. Les yeux dorés du grand hivernal dans les siens. Des yeux dorés comme ceux du chaton. Des yeux invitants. Un océan de tendresse et d’amour qui voulait l’envahir. Et ce fut trop. Les bonnes résolutions du chaton volèrent en éclat, avec ses murs. Vulnérable, nu, avec le gouffre le plus profond du monde à combler, il se pressa contre le puissant poitrail de son patient. Il se mit à pleurer, toutes ces larmes qu’il avait contenues si longtemps, qu’il ne pouvait plus contenir. Toutes ces larmes qui criaient à tue-tête le vide, le manque d’amour de Maeya qui avait besoin que tout cet océan doré de chaleur et de réconfort se déverse sur lui. Plus rien n’eut d’importance à ses yeux, à ce moment. Il était mal. Il avait besoin de sa mère. Et il s’accrochait à la fourrure chaude et épaisse contre laquelle il se trouvait comme à une bouée de sauvetage.


© Maeya Fleur de Neige


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Mer 28 Oct 2015 - 17:24

L'hivernal ne s'était pas attendu à ce que ces paroles fassent un tel effet, il ne s'était pas aperçu que cela pourrait peut-être mettre le petit dans une position si précaire. Il aurait sûrement du l'écouter et ne pas insister mais son cœur hivernal avait fondu depuis bien longtemps et il ne pouvait pas laisser cela ainsi. Cependant, les larmes qu'il pouvait à présent voir dans ce regard d'or ci semblable au sien l'empêcha de dire quoi que ce soit. Ce qu'il avait enclenché ne pouvait plus être stoppé semblait-il, et il vit l'effet se faire sur le petit visage face à lui. Le guérisseur semblait ailleurs, il ne l'écoutait sans doute plus ; Blailu allait retirer sa patte lorsque la petite boule de poils se retrouva soudainement contre lui, pleurant à chaudes larmes. Une telle tristesse tira un écho chez le grand loup noir et blanc alors qu'il se demandait pour lui même qu'elle pouvait en être la cause.

Baissant le museau, il aperçut la petit tête blanche rayé de mauve et il ne trouva qu'une chose à faire en l'instant, la patte qu'il avait voulu retirer revint pour se poser sur le dos de l'étrange chaton-louveteau. Il prit bien garde néanmoins d'éviter les ailes.

-Tout va bien petit ; tenta-t-il en un murmure apaisant. Ton cœur sera plus léger si tu laisses la peine s'écouler, le monde continuera peut-être de tourner mais nous pouvons nous permettre quelques instants de répit. Nous ne pouvons courir éternellement sans faiblir.

Ce petit corps chaud tout contre lui le laissait un peu perplexe, il n'aurait pas cru une telle réaction possible, même s'il avait outre passé la demande du guérisseur. Son mal semblait plus profond que le sien. Par réflexe, il enroula son plumeau de queue autour d'eux afin d'apporter un peu plus de chaleur à cette boule de poils ailée. Il était tout aussi déconcerté, ce petit avait tout l'aspect d'un louveteau, voir même en cet instant leur fragilité, il n'en était pas moins très étonnement mature pour un tel âge. L'instant était mal choisit pour aborder ce sujet aussi ferma-t-il un instant les yeux, acceptant de se fait le contact dont le jeune guérisseur avait besoin. Quand il releva ses paupières ce fut pour contempler la vaste étendu du ciel nocturne comme en quête de réponses ou d'une aide quelconque. Il avait brisé les défenses de celui qui avait bien voulut l'aider et à présent, il se sentait perdu, ne sachant trop ce qui l'avait poussé à cela. Les pleurs le mettaient un peu mal à l'aise cependant, il ne cessa de murmurer des propos rassurants et ne s'écarta pas.

-Il y a quelque chose que je puisse faire pour adoucir ton chagrin ? Demanda-t-il avec une infini douceur. Je... je suis désolé de t'avoir fait pleurer ainsi mais... et bien, c'est seulement que je ne trouvais pas cela bon de garder ainsi tes émotions emprisonnées.

Comment pouvait-il l'aider ? Une idée lui vint pourtant mais au souvenir des réactions que cela avait semblé déclencher, il préféra ne rien faire plutôt que d’aggraver la situation, à moins que cela ne puisse apaiser le chagrin du petit. Après tout se dit-il, cela fait parfois des miracles. Le grand loup préféra tout de même attendre la réponse du guérisseur et, s'il n'avait besoin de rien d'autre que du temps et une présence à ses côtés en l'instant et bien il serait là. Tout comme quelqu'un avait été là pour lui étant plus jeune. « Elle a bien déteint sur toi, mon grand, on dirait. » Un maigre sourire aux lèvres qui s’effaça bien vite laissa place à un aspect plus doux qu'il ne se connaissait pas.

-Tant de tristesse ne devrait pas être possible je trouve. Mais l'on dit souvent que les lendemains de la tristesse sont bien plus riches en force et en détermination. Allé, allé, tout ira bien, ici personne ne te fera souffrir jeune Maeya. Cet endroit semble être idéal pour soigner les blessures du corps et de l'esprit, notre rencontre n'est pas anodine j'en suis certain.

Précautionneusement, il approcha le museau de la petite forme recroquevillée contre lui, entreprenant de frotter son fin museau contre l'oreille qui ne lui était pas masquée. Il se doutait que l'instant ne serait pas facile pour cette petite créature et malgré une crainte bien enfouie des félins, Blailu ne pouvait résister à la détresse d'autrui, qu'il soit félin ou autre.
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Sam 31 Oct 2015 - 14:58



Rien de mieux pour oublier son malheur que de remonter le moral d'un autre


Le monde autour de lui s’écroulait, se délavait, fondait et glissait dans le néant, remplacé par le noir vorace des tristes ténèbres. Sans pouvoir empêcher son corps de pleurer, son esprit de se déchirer, sa gorge de sangloter, impuissant et vulnérable, Maeya s’accrocha plus fort à la seule chose qui restait dans ce monde en déclin : la sensation douce et chaude de la fourrure. Effrayé, craignant de perdre cette dernière et unique lueur d’espoir qui le maintenait à flot sur un océan infini de douleur, il se fondit un peu plus dans l’épaisse fourrure, comme pour s’assurer de rester sur son radeau. Jamais il ne s’était senti aussi mal. Jamais il n’avait été aussi seul, dans le vide, avec qu’un mince filet le retenant sous forme de sons qu’il n’arrivait pas à interpréter mais qui étaient rassurants. Des sons et des sensations qu’il n’avait pas eu depuis longtemps, si longtemps…


Il s’attendait à tout moment à ce que la douceur des plumes se referme autour de lui pour le protéger de la douleur, pour l’isoler dans un monde à part, un monde où un souffle chaud et tendre viendrait lui caresser les oreilles pour le rassurer, où le son calme et doux de l’amour le bercerait, mais… mais rien ne se passait! Pourquoi est-ce que sa mère ne faisait rien? Pourquoi était-elle revenue le blottir contre elle et qu’elle le laissait vulnérable? Avait-elle perdu ses ailes? Était-ce pour cela qu’elle était partie, tout ce temps, parce qu’elle avait peur qu’il ne l’aime plus si elle n’avait pas ses ailes? Non, non, ce n’était pas le cas! Il l’aimait, de tout son cœur! Il savait qu’elle faisait de son mieux! Mais elle semblait si différente! Pas d’ailes… pas de cocon, pas de souffle sur ses oreilles, ni de voix mélodieuse pour le bercer. Pourquoi?


Comme si elle avait réalisé que quelque chose clochait, elle fit de son mieux pour l’isoler, malgré le manque de ses ailes. Elle les avait remplacées par une longue queue, qu’elle venait d’ériger autour de lui comme un rempart. C’était pas aussi bien, mais c’était mieux que rien. Les sanglots, lentement, se calmèrent, dans l’attente tendue de la suite. Mais rien ne vint. Rien… les sons rassurants continuèrent de tenter de le calmer, mais ils s’éloignaient! En plus ce n’était pas les bons sons! Pourquoi sa mère faisait-elle cela? Avait-elle oublié ce qu’elle devait faire? Elle l’avait fait si souvent, pourtant! Le cœur du petit guérisseur se tordit, se déchira. Pourquoi est-ce qu’elle lui faisait ça…? Pourquoi…?


Il allait se remettre à pleurer, perdre espoir, lâcher sa mère qui ne comprenait plus, quand enfin elle sembla se souvenir. Le souffle chaud se fit sentir sur son oreille, même que quelque chose la caressa tendrement. À nouveau, la tension monta en lui, et il attendit. Attendit que les sons viennent. Attendit que l’amour le protège. Mais… rien… rien…! Une griffe s’enfonça dans son cœur et le déchira alors qu’il murmurait d’une voix emplie de détresse :


« Arrêtes… c’est pas drôle… Tu le sais ce qu’il faut faire… tu le sais, maman… arrêtes de faire semblant… Chantes… je t’en supplie… chantes… »


Il éclata en sanglots à nouveau, son cœur saignant abondamment. Pourquoi est-ce qu’elle lui faisait ça? Pourquoi est-ce qu’elle était si méchante? Il avait tellement mal, si mal! Et elle ne faisait rien… rien…


© Maeya Fleur de Neige


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Ven 6 Nov 2015 - 21:43

La pression sur sa fourrure s’accrut soudainement et il eut soudainement peur d'y perdre quelques poils. Les pleurs et les hoquets augmentèrent du même chef. Durant un instant, l'hivernal avait cru bien agir mais le mal être du petit, loin de diminuer semblait s'être décuplé, de même que sa tristesse. Il ne sut soudain pas comment réagir face à un si jeune individu. Il avait pensais que l'envelopper ainsi aiderait mais il réalisa soudain que ses attentions ne suffiraient pas. Les sanglots se calmèrent finalement un peu mais il sentit que cela n'allait pas durer. Le silence n'était pas pour le rassurer lui même et, comme pour confirmer, une petite voix déchirante lui parvint, un peu étouffée mais audible

« Arrêtes… c’est pas drôle… Tu le sais ce qu’il faut faire… tu le sais, maman… arrêtes de faire semblant… Chantes… je t’en supplie… chantes… »

La surprise de l'entendre l'appeler « maman » puis la compréhension que le petit était plongé ailleurs saisir Blailu et le laissèrent un court moment perplexe. De nouveaux sanglots déchirant le mirent au supplice, l'obligeant à fermer les yeux face à tant de détresse, désespérant de savoir que faire. « Je suis... je suis vraiment désolé, je ne sais pas... » Sa réflexion mental fut rapidement interrompu par une voix lui soufflant que pourtant si, il savait. Puis les paroles d'une chanson lui revinrent lentement, comme remuées par un chagrin qu'il parvint un peu à comprendre. Le manque d'un parent... Le mâle hivernal se racla discrètement la gorge pour ne pas briser l'instant, de peur que les émotions ne disparaissent encore chez le guérisseur. Il prit une voix aussi douce que possible et tenta d'atténuer la tonalité grave qui lui est propre.
Seconds, hours, so many days
You know what you want, but how long can you wait
Every moment lasts forever when you feel you’ve lost your way
What if my chances are already gone
Started believing that I could be wrong
But you give me one good reason
To fight and never walk away


Sa voix resta faible alors que le tourbillon de ses propres émotions trouvait un échappatoire dans ses paroles, son museau toujours contre l'oreille du petit cramponné à lui. Une chanson qui ne vient pas des loups et pourtant, elle insuffle un étrange force à l'âme. De vieux souvenirs affluèrent, les premiers temps passé dans une grotte, des instants bien sombre que cela lui avait pourtant permis de surmonter. Son museau s'éloigna alors et pointa vers le ciel étoilé ; ses yeux se fermèrent et la phrase suivante coula d'elle même hors de sa mémoire.
So here I am — still holding on!

« Donc je suis ici continuant à me battre... » Les mots se répétèrent en lui, lui faisant relever les paupière pour s'abreuver de l'éclat des étoiles et sentir son corps immobile souffler et regagner en solidité, ses membres ne tremblant plus que légèrement. Avec douceur, il continua de bercer la poule de poil accrocher à lui, Blailu percevait la tension qui parcourait ses membres aussi poursuivit-il la mélopée qu'il avait entreprit de chanter, du moins les morceaux qui lui revenaient. Un sourire parcourut ses babines, la maladie n'avait pas altéré sa voix, il prit un peu plus d'assurance pour la suite, jetant un coups d'oeil plus bas pour voir comment ce portait le guérisseur. Il lui sembla percevoir moins de sanglots, à moins qu'il n'est finis par s'y habituer.
With every step you climb another mountain
Every breath it's harder to believe
You’ll make it through the pain
Weather the hurricanes
To get to that one thing

Just when you think the road is going nowhere
Just when you’ve almost gave up on your dreams
Then take it by the hand and show you that you can
There are no boundaries
There are no boundaries

Les paroles suivantes ne lui revenaient pas cependant et il ne put alors que les fredonner, les notes les entourant pour dériver, peut être dans le but d'atteindre les étoiles. Cette chanson faisait parti des nombreux souvenir de l'hivernal, et il en avait encore beaucoup en sommeil au fond de lui, toutes avec leur propre sens. Comment pouvait-il avoir craint une si petite chose ? Si inoffensive, un être vivant comme tant d'autre. Il lui sembla soudain que cette crainte avait une origine bien ancienne. S'ébrouant doucement pour ne pas déranger la boule de poil, il sentit avec bonheur l'air passer dans sa fourrure épaisse avant de reprendre son chant où il l'avait laissé.
With every step you climb another mountain
Every breath it's harder to believe
You’ll make it through the pain
Weather the hurricanes
To get to that one thing

Just when you think the road is going nowhere
Just when you’ve almost gave up on your dreams
Then take it by the hand and show you that you can

You can go higher
You can go deeper
There are no boundaries
Above and beneath you
Break every rule cause there’s nothing between you and
your dreams

Les émotions finirent par avoir raison de lui et prirent le dessus pour les dernières paroles de son chant. Cela lui faisait du bien de laisser ainsi ses propres sentiments surgir, tenter d'apaiser autrui.
With every step you climb another mountain
Every breath it's harder to believe
You’ll make it through the pain
Weather the hurricanes

There are no boundaries
There are no boundaries
There are no boundaries....

Les paroles résonnèrent encore quelques instant dans l'air et dans le chant stridulent des grillons. L'hivernal se sentait un peu essoufflé mais sans plus, il avait tout fait pour ne pas trop forcer et rendre son chant lent, doux et agréable. Cela afin d'apaiser les pleures de Maeya et de se rasséréner lui-même. Ce n'était qu'un instant parmi tant d'autre bien que le chagrin soit omniprésent. S'entendre appeler « maman » lui avait fait prendre conscience du vide qui l'habitait lui même. A présent, il se sentait un peu las et épuisé, son regard rivé sur une étoile en particulier, ses oreilles percevant une voix venu de son passé. L'instant passa et il retrouva un air attentif et bienveillant, cachant toujours son malaise au petit et guettant une amélioration. Pour finir, il frotta son museau contre l'une de ses oreilles.
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Sam 7 Nov 2015 - 21:38



Rien de mieux pour oublier son malheur que de remonter le moral d'un autre


Le petit félin ne porta pas attention au fait que la voix qu’il entendait était masculine, grave. Elle était harmonieuse, et elle était pleine d’amour, c’était tout ce dont il avait besoin. Arrêtant de pleurer pour mieux entendre la voix, il écouta. Ce n’était pas comme d’habitude… il ne comprenait pas les paroles, cette fois. Mais le ton en disait assez. Le ton disait « Je suis là, ne craint rien, je te protège. » C’était tout ce dont il avait besoin. Les yeux fermés, il n’y avait que la chaleur et la douceur de la fourrure, et le réconfort qu’apportait la voix. Et elle continuait, continuait. Et plus le grand loup chantait, plus le chaton se calmait, le tourbillon d’émotion en lui se réduisant, et le sommeil, si gentil et si doux, le tentant de plus en plus fortement.


Ce fut quand il se trouvait à la limite entre l’état éveillé et endormi, ce moment où toutes ses émotions négatives étaient parties, et qu’il de nouveau en possession de ses moyens, qu’il se rendit compte que quelque chose clochait. Ce n’était pas sa mère!! Cette seule pensée le réveilla soudainement, et il s’écarta de son patient, avec un air à la fois surpris et honteux. Il avait conscience d’avoir dérapé, d’avoir divagué… Il avait conscience aussi que ce ne pouvait pas avoir été sa mère, car elle n’était plus là. Et pourtant… en même temps… ce loup avait joué le rôle. Il avait fait ce qu’il pouvait pour le chaton, il avait réussi à lui faire croire qu’il était sa mère! À le réconforter… c’était si embarrassant! Et en même temps, si libérateur…


Le guérisseur détourna le regard, et il se tordit nerveusement les pattes. Ce qui venait de se passer… ce loup qui l’avait vu, si vulnérable, et lui avait témoigner le même amour inconditionnel qu’il aurait donné à son propre enfant… c’était déstabilisant… Maeya était confus, et reconnaissant… et maintenant il n’avait pas le choix. Il devait tout faire pour que l’Hivernal survive, ne serait-ce qu’en remerciement pour ce moment unique… Il n’y avait plus de traces du chaton quand le solitaire pris la parole sur le même ton mature qu’un adulte.


« Je te demande pardon, Blailu, pour cet égarement. Merci de m’avoir calmé, et de ne pas m’avoir repoussé. Ça… ça m’a fait du bien, je pense… »


Il n’en dit pas plus, au cas où toutes les émotions qu’il avait ressenties n’étaient pas réciproques, face à cet étrange rapprochement. Et puis ils avaient plus important à faire. Beaucoup de temps s’était écoulé… Il était déjà temps pour le traitement suivant… et ils n’avaient pas vraiment eu le temps de discuter… en même temps, il valait mieux couper la discussion avant que le loup ne comprenne qu’il avait maintenant un adulte face à lui. Autre problème : il devait arrêter d’être lucide s’il voulait tenir assez longtemps pour donner les traitements suivants à son patient.


« Il va falloir prendre la dose suivante… nous ferions mieux de rentrer. Nous aurons le temps de parler encore un peu après cette troisième dose… »


*Seulement la troisième… sur cinq…* Un petit soupire lui échappa alors qu’il se mettait en chemin, à la fois terriblement mal à l’aise, et bien plus à l’aise en même temps… cette étrange dualité rendit lui demanda des efforts supplémentaires pour « perdre sa lucidité », puisque pour ça il fallait la mettre de côté. Quand ils arrivèrent à l’arbre, cependant, sa queue s’était remise à remuer doucement et bien que très fatigué, ses pas étaient plus légers.


© Maeya Fleur de Neige

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Mer 11 Nov 2015 - 14:07

Il avait enfin pu le voir apaisé et assoupit, même si ce n'était que pour un laps de temps très court. Il ne fut néanmoins pas surprit de le voir s'écarter de lui, toutes larmes absentes de ses yeux d'or, ce qui le soulagea d'avantage. Ses réactions de désarrois furent compréhensible car même lui ne savait soudain plus comment réagir autrement quand reprenant une attitude un peu plus distante, un sourire doux aux lèvres. Les limites étaient à nouveau dressées et il y avait quelque chose de différent dans le regard du petit, quelque chose qui disait que celui-ci n'était pas si petit que ça en fin de compte. L'hivernal tint sa langue et ne chercha pas à combler l'espace entre eux, ce n'était plus le moment. Il entreprit de s'étirer pour soulager ses muscles endormis et fut stoppé dans son élan par une voix plus assurée, plus mature.

« Je te demande pardon, Blailu, pour cet égarement. Merci de m’avoir calmé, et de ne pas m’avoir repoussé. Ça… ça m’a fait du bien, je pense… »

« Un bon pas que celui de l'admettre petit être » ; pensa-t-il pour lui même alors qu'il ne pouvait contenir un bâillement. Il n'aurait jamais vécu une nuit aussi longue et harassante mais, que pouvait être quelques heures dans une vie ? Il aurait presque pu deviner les paroles suivante et son sourire n'en fut que plus large.

« Il va falloir prendre la dose suivante… nous ferions mieux de rentrer. Nous aurons le temps de parler encore un peu après cette troisième dose… »

Le grand loup prit un instant pour jauger son corps, son estomac était un peu plus léger ; il semblait prêt pour de nouvelles tortures végétale bien adoucis par les soins de cet étrange boule de poil. Il capta le soupir que poussa alors le guérisseur, comprenant qu'il leur tardait à tous deux que cela se termine enfin. Pouvoir se reposer jusqu'au levé du jour puis reprendre leur chemin, un peu plus serein de corps et d'esprit. Lorsqu'il se détourna pour entamer le chemin du retour l'hivernal se leva et suivit, quelques pas en arrière. Voir son assurance retrouver chez la boule de poils à rayures lui était suffisant et il ne s'inquiétait déjà plus, ou du moins beaucoup moins. Il fit une brève pause pour lever le museau vers le ciel, ses yeux d'or cherchant un point bien précis dans l'infini des constellations. Ses oreilles se dressèrent un peu plus et son sourire se fit reconnaissant. « Merci pour ton aide mère... » Puis, ne souhaitant pas faire attendre le petit, il pressa le pas pour le rattraper et franchir le rideau de feuilles à sa suite. Cette fois-ci, il ne demanderait pas une seule goûte d'eau de plus que ce que le traitement lui permettait. Il alla s'installer au pied de l'arbre, là où les racines étaient apparentes et formaient un nid naturel.

-Parfois il vaut mieux demander pardon que permission et, tu es tout pardonné. Plus longtemps on le garde et plus longtemps le mal fait effet alors il vaut mieux le chasser dés que l'on peut... ; son regard contemple ensuite le vide, devenant pensif. J'avais presque oublié cette chanson...

Blailu finit par cligner des yeux pour revenir à l'instant et contempler ce qu'il reste de l'écorce ayant brûlée précédemment. L'odeur imprégnait encore un peu les lieux et, dans quelques temps elle n'y serait plus, emporté par la brise qui jouait entre les branches du saule. Et lui qui pensait s'ennuyer et mourir dans son coin ! C'était raté, et c'était tant mieux. Un signe de plus que la chance lui souriait et que son destin ne s'arrêterait pas ici. Mais au fait.. cette petite chose, ce jeune guérisseur ne portait aucune odeur sur lui ! Ce détail le frappa soudain avant qu'il ne sourit et ne finisse par rire de sa bêtise. Cela n'importait pas vraiment mais, le fait qu'il se soit si peu inquiété de qui pouvait le trouver été bien cocasse.

-Humm, excuses moi, c'est juste que j'ai eu pas mal de chance de tomber sur toi et non un autre dont les intentions auraient pu être moins bienveillantes.

Blailu finit par retrouver son calme habituel et il patienta, haletant, langue pendant entre ses crocs. Il avait parfois des mimiques propres au chien, et non au loup ; héritage d'une mère adoptive qui n'avait rien d'une louve.
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Ven 13 Nov 2015 - 18:00



Rien de mieux pour oublier son malheur que de remonter le moral d'un autre


En entrant dans le petit antre qu’était ce gros saule pleureur, le guérisseur vérifia son sac. Pas assez de plantes pour une dose complète, il fallait qu’il aille en chercher un peu. Il ne lui faudrait que quelques minutes. Il étouffa un bâillement et se concentra sur la voix qui lui parvenait. Les paroles provoquaient des émotions mélangées dans son cœur, car il les comprenait bien, mais parfois, il est nécessaire de pouvoir se concentrer sur plus important, comme la vie d’un patient. Il se contenta donc de hocher doucement la tête. Ça lui avait fait du bien de se laisser aller un peu, et maintenant il savait que le loup le réconforterait s’il avait besoin. Il se sentait un peu plus près et il pouvait même penser à lui comme à un ami… *Qu’est-ce que maman a dit au sujet de s’attacher à ses patients? Qu’il faut pas. Mais… mais cette fois c’est différent… J’ai besoin de lui autant qu’il a besoin de moi… Une petite exception, c’est pas grave, hein…?* Il décida qu’il avait le droit, cette fois, mais qu’il faudrait explorer l’idée plus tard. Pour répondre au dernier commentaire fait, il regarda donc le grand loup et parla sincèrement, avec sa voix douce.


« Je suis content de t’avoir permis de te la rappeler, dans ce cas. »


Bâillant à nouveau, il décida de prendre un peu des plantes pour rester éveiller qu’il avait amenées pour Blailu et de les mâcher, pour se tenir lui-même éveiller. Être si petit avait ses désavantage, tel que tomber plus facilement de fatigue. Il fallait qu’il se concentre fort. Il prépara son sac pour une nouvelle excursion. Il perçu le rire et il s’arrêta pour regarder curieusement son patient. Qu’est-ce qu’il y avait de drôle? Est-ce la fièvre revenait, lui faisant perdre la tête? Il allait s’approcher pour poser la patte sur son front et vérifier quand ce dernier pris la parole pour expliquer.


« Humm, excuses moi, c’est juste que j’ai eu pas mal de chance de tomber sur toi et non sur un autre dont les intentions auraient pu être moins bienveillantes. »


Il lui répondit par un sourire réconfortant, et parla avec sincérité :


« En effet, mais tu n’as rien à craindre de moi. Et puis… même si ça fait un peu bizarre à dire, moi aussi je suis chanceux d’être tombé sur toi, mon gros. Je… je crois que j’avais besoin de m’occuper un peu de quelqu’un pour me changer les idées. Mais je n’ai pas envie d’en parler maintenant. Demain matin, quand tu auras pris tout le traitement et aussi le petit remède que je te ferai, on verra si j’ai envie d’en parler, mais pas avant. Le plus important, en ce moment, c’est ta santé. Je dois d’ailleurs retourner chercher des plantes, je vais faire vite. Reste éveillé en attendant, je ferai vite. »


N’ayant pas envie d’entendre la réponse, n’ayant même pas envie qu’il y ait une réponse, que le débat se lance ou que Blailu ne tente de le convaincre de parler, il partit sans attendre, se lançant à la course vers les bois. Comme prévu, il ne lui fallut que quelques minutes pour trouver ce dont il avait besoin et qu’il savait où trouver maintenant. Puis il revint et prépara le tonifiant à boire, l’écorce à brûler et le champignon à manger, tout en refournissant le stock de feuilles à mâcher pour rester éveillé, dans lequel il se permettait maintenant de piger. Restant calme, mais aussi silencieux pour ne pas inciter son patient à le questionner pendant la prise du traitement, il l’observa et le laissa prendre la troisième dose.


© Maeya Fleur de Neige

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Mar 24 Nov 2015 - 14:33

En l'instant, le réconfort du petit à rayure le toucha malgré son voile de fatigue, il était entre de bonne pattes et, le ventre lourd des remèdes déjà assimilés, il se cala un mieux au creux des racines du saule. Il tremblait un peu mais non plus sous l'effet de la fièvre cette fois. L'épuisement le rattrapait finalement plus vite qu'il ne l'aurait voulut et il se surprit à fixer un point devant lui, une touffe d'herbe dans laquelle s'agitait un insecte nocturne, un gros papillon velu, qui finit par s'envoler. « Voler... se doit être bien parfois... » Sa vue des plus aiguisait lui aurait peut être était plus utile s'il avait possédé des ailes. Puis la voix assurée le tira vers le présent une nouvelle fois.

« En effet, mais tu n’as rien à craindre de moi. Et puis… même si ça fait un peu bizarre à dire, moi aussi je suis chanceux d’être tombé sur toi, mon gros. Je… je crois que j’avais besoin de m’occuper un peu de quelqu’un pour me changer les idées. Mais je n’ai pas envie d’en parler maintenant. Demain matin, quand tu auras pris tout le traitement et aussi le petit remède que je te ferai, on verra si j’ai envie d’en parler, mais pas avant. Le plus important, en ce moment, c’est ta santé. Je dois d’ailleurs retourner chercher des plantes, je vais faire vite. Reste éveillé en attendant, je ferai vite. »

Posant le museau sur ses pattes, Blailu observa sans mots dire les préparations puis la disparition du guérisseur. « Je comprend, ne t'en fais pas » ; mais ses paroles ne franchirent pas ses lèvres, il se retrouvait à nouveau à fixer le mur de feuilles par lequel le petit avait disparut. Il devait bien s'avouer qu'il n'était pas en mesure de l'aider dans sa tache de cueillette. Une grimace se peignit sur son visage quand une crampe le rappela à son état et qu'il ne finisse par soupir doucement pour chasser la douleur, ou du moins par l'éloigner encore. Ses crises ne s'en irait pas facilement mais au moins le remède aidait-il un peu. Sa peau le démangeait et après à moment à chercher la source de ses mots et avoir envoyer voler quelques poils, il sentit un début de faim poindre en lui. Cela le stoppa et le fit regarder son ventre. Depuis quand n'avait-il pas manger ? Chaque fois il ne parvenait à ingérer que peu de viande alors, lorsque l'idée lui travers l'esprit de chasser plus tard, il balaya l'idée. Ses forces lui avait déjà manqué jusqu'ici, il ne pourrait pas compter sur lui même pour se nourrir en l'instant. Il devrait dépendre des siens, une légère appréhension montant en lui. L'hivernal habituellement positif reposa la tête au sol avec un soupir triste, le regard perdu dans le feuillage de l'arbre. Puis ses paupière se fermèrent lentement, mais avant qu'il ne puisse s'assoupir un bruissement le réveilla pleinement. Il venait de perdre le file du temps et observa le guérisseur préparer ses remèdes.

-Bon retour petit, navré de te causer du soucis, tu vas manquer de sommeil par ma faute ; essaie de te reposer un peu et, je pourrais te réveiller une fois que j'aurais terminé cette nouvelle tournée ; dit-il en parvenant à sourire un peu.

Cette fois ci pourtant, lorsque le tout fut près, il ne put rester assis longtemps et se coucha donc pour boire la décoction. De temps à autre, il piochait quelques feuilles pour ne pas s'endormir dans le tas qui n'avais guère bougé. Il inhalait la fumée et sentait ses yeux le piquer un peu plus, parfois devenir humide mais sans que cela soit désagréable, l'odeur aurait imprégnée sa fourrure bien avant la fin du traitement. Le bol fut vite mis de côté et le chapeau de champignon lentement, mais sûrement, grignoté jusqu'au bout ; comblant en partie l'appétit du malade qui ne sentait plus le goût de ce qu'il ingérait. Quand tout fut finit, il mastiqua les plantes pour se maintenir éveillé, paupières lourde et corps tel la pierre.

-Enfin, une de moins, plus que deux si je ne me trompe pas n'est-ce pas ? J'ai l'impression de nager dans le brouillard, on doit vraiment faire peur à voir, mort de fatigue que nous sommes.

Se couchant sur le côté, il pointa le nez vers la voûte, tentant de voir à l'extérieur. Le silence ne lui semblant pas désagréable le moins du monde, il tenta de rester accrocher à l'instant, de ne pas retourner divaguer de-ci de-là.
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Sam 28 Nov 2015 - 2:45



Rien de mieux pour oublier son malheur que de remonter le moral d'un autre.


« Bon retour petit, navré de te causer du soucis, tu vas manquer de sommeil par ma faute ; essaie de te reposer un peu et, je pourrais te réveiller une fois que j'aurais terminé cette nouvelle tournée. »


Le chaton soupira et secoua la tête. Non. Non il ne pouvait pas dormir. Surtout pas! C’était des plans pour que l’hivernal s’endorme aussi, ne le réveille pas et manque son traitement, empêchant un effet optimal. Non. Il ne dormirait pas. Il ne le formula cependant pas à voix haute. Il n’avait pas besoin de le dire, il ne ferait que gaspiller de l’énergie… Il se prit d’ailleurs quelques feuilles à mâcher, comme un défi qu’il lançait au grand canidé. Comme s’il lui disait : « Ah ouais? Tu crois que je tiendrai pas, hein? Regardes bien! » Il le regarda attentivement ingérer les différents traitements, boire, manger, inhaler, tout ce qu’il fallait. Puis il le vit s’allonger. *Non, non, mon gros. Tu vas t’endormir! Reste pas couché, c’est la pire chose à faire… oh, mon gros… tu m’aimeras pas… pardonnes-moi… je t’en prie, pardonnes-moi de te donner la pire nuit de ta vie…*


« Enfin, une de moins, plus que deux si je ne me trompe pas n'est-ce pas ? J'ai l'impression de nager dans le brouillard, on doit vraiment faire peur à voir, mort de fatigue que nous sommes. »


Il eut un pâle sourire, que son interlocuteur pouvait certainement identifier à l’arrivé d’une réprimande, ou d’une désillusion, s’il l’avait bien observé depuis le début de leur entretien. C’était si étrange, de se dire qu’ils ne se connaissaient que depuis quelques heures et ils pouvaient déjà « connaître les petits signes personnels » de l’autre… Il eut aussi son petit soupir caractéristique qui voulait dire « je m’apprête à te briser le cœur, mon gros… désolé… » avant de prendre la parole.


« En effet, il ne reste que deux doses à prendre… malheureusement tu ne peux pas te reposer, mon gros… Lèves-toi, maintenant. Plus tu restes allongé, immobile, pire est la fatigue et plus difficile est la lutte pour rester éveillé. Debout. Viens avec moi. Nous retournons marcher. Il faut pas lâcher maintenant. Tu y es presque. Au matin. Promis, au matin, toi et moi dormirons ensemble. Nous profiterons d’un sommeil aussi réparateur que nécessaire. Mais pas maintenant. Viens, mon gros… »


Il attendit que l’hivernal se remette sur ses pattes et lui offrit un petit ronronnement encourageant et un petit sourire. Dès que son patient fut debout, il se retourna et, de nouveau, sortit dans l’air frais et stimulant. Ce ne pourrait pas fonctionner éternellement, mais ça marchait encore… pour l’instant… Quand il fut dehors, il réfléchit aussi bien qu’il le pouvait à un sujet. N’importe quoi…


« Dis-moi, mon gros… quel est ton pouvoir? »


Sa propre question le surpris. Il avait dit ce qui lui passait par la tête sans vraiment réfléchir. Il était vrai que parler de sujets qu’ils connaissaient, qui les concernaient, aidait parfois les patients, et plus d’une fois Maeya avait parlé de pouvoirs avec eux, pour les mettre à l’aise. Mais Blailu était déjà à l’aise… c’était de la pure curiosité, en fait… Baissant timidement les oreilles, il ajouta :


« Tu n’es pas obligé de me répondre, au fait… je sais bien que c’est un sujet un peu personnel, mais… mais j’ai l’impression qu’à la fin de cette nuit, nous serons assez intimes pour ce genre de choses. Que nous le sommes déjà un peu… Et puis… tu sais… j’aimerais parler de quelque chose qui ne soit pas trop déprimant. Je comprends bien que c’était important de parler de tes chances de crever horriblement dans d’atroces souffrances, mais… j’aimerais prendre une pause. »


Il fit un sourire timide par-dessus son épaule pour signaler la blague. Il préférait rire de ces moments que de pleurer. En fait, l’hivernal lui inspirait cela, lui donnait envie de rire, ou du moins d’essayer. Il ressentait un puissant lien entre eux, et pour être tout à fait honnête, il avait envie de se confier à lui. De lui dire… pour sa mère… pour son genre… pour son éternelle jeunesse… il avait l’impression de tout pouvoir lui confier… mais… mais il ne le voulait pas. Ce n’était pas le moment. Alors peut-être pouvait-il apprendre un peu au sujet de lui? Après tout, il allait se confier, plus tard. Oui, il le ferait, promis! Alors ce n’était pas grave si Blailu se confiait le premier, ce n’était pas comme si c’était à sens unique. Enfin… pas pour toujours. Juste pour le moment…


© Maeya Fleur de Neige


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Ven 4 Déc 2015 - 9:24

A voir le sourire du chaton, il lui réservait en petit sermon qui élargit un peu son maigre sourire avant qu'il ne baisse un peu les oreilles et ne pose la tête sur ses pattes en signe d'excuse. Il luttait autant qu'il le pouvait mais ce qu'il y avait dans son ventre semblait l’assommer d'avantage et le réchauffer lentement. Il se sentait sombrer lentement vers ce repos, cette obscurité qui lui promettait de longues heures de répit ; quelque chose lui soufflait que, s'il s'abandonnait, il risquait aussi de ne pas prendre le reste du traitement et, de ce fait, de réduit à néants les effort du guérisseur qui, comme s'il avait d'ailleurs prévus cela dit :

« En effet, il ne reste que deux doses à prendre… malheureusement tu ne peux pas te reposer, mon gros… Lèves-toi, maintenant. Plus tu restes allongé, immobile, pire est la fatigue et plus difficile est la lutte pour rester éveillé. Debout. Viens avec moi. Nous retournons marcher. Il faut pas lâcher maintenant. Tu y es presque. Au matin. Promis, au matin, toi et moi dormirons ensemble. Nous profiterons d’un sommeil aussi réparateur que nécessaire. Mais pas maintenant. Viens, mon gros… »

« Mon gros... » cela lui tira un sourire, lui qui n'avait pourtant pas beaucoup de chaire sur les os n'avait en l'instant rien de bien gros. Mais il était vrai aussi que le petit devait le trouvait énorme quand même, lui qui lui arrivait à peine à la poitrine. D'ailleurs, si lui arrivait à rester éveillé, il lui-même y parvenir, il lui suffisait juste de parvenir à se faire obéir de son corps engourdi. La petite voix se fit soudain autoritaire et, à cet ordre, l'hivernal trouva un regain de force, obéir ça il savait le faire. Il eut un bâillement qui dissipa un peu les tentacules assommantes qui voulaient se saisir de lui avant d'entreprendre de se redresser dans un grognement d'effort, canines dévoilées et mâchoire serrées. Enfin, il fut debout et bercé dans les encouragement du guérisseur. Il n'avait pas pensai y parvenir et à présent il se surprenait même à ne pas trembler, il y avait juste une étrange impression que de lourdes chaînes était attachées à ses pattes alors qu'il faisait quelques pas.

Il n'eut pas vraiment le temps de crier victoire que déjà le jeune repartait déjà hors de l'arbre. Il ne s'en formalisa pourtant pas, et pris le temps de voir comment son corps réagissait à chaque pas, des pas dont il retrouva lentement la légèreté. En passant le voile de branches et de feuilles, et en en sentant le contact sur sa fourrure il eut un frisson. Avec ses pas plus amples, il rattrapa sans mal le petit, ses oreilles dressé sur sa tête captant les moindres bruits alentour.

« Dis-moi, mon gros… quel est ton pouvoir? »

Aurait-il dû être surprit ? Si ce devait être le cas en revanche, il ne le fut pas et, bien qu'il eut le museau levé vers les étoiles et les yeux à demi fermés – paressant ailleurs – il n'en était rien. Un souvenir fugace venait du lui revenir, il sentait encore le contact anesthésiant de la neige sur ses pattes puis des brûlures douloureuse et son sang maculant un tapis de neige. Il se souvient aussi de la terreur incontrôlé qui lavait saisit et de l'étrange phénomène qui, des années auparavant lui avait permis de réapparaître plus loin du danger. Aujourd'hui, il savait. C'était son pouvoir qui l'avait aidé, un pouvoir qu'il contrôlait un peu mieux à présent et dont il ne s'était réellement servit qu'une fois. Quittant les souvenir, il jeta un regard en coin à Maeya, frottant sans trop les remarquer les marques rouge présentent sur sa patte gauche. Le petit semblait mal à l'aise et il en eut rapidement la confirmation.

Non il ne voyait pas cela comme une obligation mais ce n'était pas non plus un secret autrement gardé, ce n'était même pas un secret du tout. Il tourna entièrement sa tête au fin museau et aux grandes oreilles velus vars le petit avec un sourire rassurant et compréhensif. Ses paroles sonnaient juste et même lui se disait qu'après cela en effet, les choses seraient un peu différentes. Ils avaient partagés bien plus en cet instant qu'en tout autre. En un sens, leur malheur n'en était pas vraiment un.

Son sourire s'élargit en voyant le clin d'oeil et en même temps qu'il riait un peu à la blague. Pensait-il vraiment qu'il allait se laisser dépérir ? Non ! Il allait même courir après la douleur pour la chasser au loin, le poil hérissait et dans un concert de grondement. Mais ça c'était juste dans ses rêves. On abandonne jamais la lutte une fois que l'on à goutté à la vie.

-Mais qui a dit que j'allais mourir dans d'atroce souffrance ?! J'échappe toujours aux vilaines pattes griffus de Dame faucheuse voyons ! Je lui emporte même parfois un os ou deux, c'est pour dire. Ne jamais vendre a peau de l'ours avant de l'avoir tué ; et puis, je suis entre de bonnes pattes gamin ! Je vais tout de même répondre à ta question puisque je ne vois pas lieu de cacher cela.

Mais par ou commencer ? Il prit un instant pour y réfléchir. Comment décrire un pouvoir que l'on connaissait encore si peu et dont on ne maîtrisait pas encore très bien les ficelles ? Par quel bout devait-il commencer ? Son regard se replongea dans le ciel illuminé de nuées scintillantes, ses yeux se fermèrent et enfin, il trouva.

-Ce pouvoir est assez complexe vois-tu. J'en connais les bases car il agit dés que je suis victime d'une émotion forte, la peur, la joie... ou encore la colère. Qui est une émotion que je connais peu en l'instant. Il s'est manifesté une fois quand j'étais jeune, mère me l'a dit. J'avais pénétré le territoire d'un fauve des montagnes et il s'en est pris à moi, j'étais terrifié, je me rappelle encore la douleur et puis, j'ai littéralement disparut de sous ses griffes. Mon corps est entré en contact avec la neige et ce fut ma première utilisation de ce pouvoir. Mère ne pouvait pas m'aider à le contrôlé car elle n'en avait pas la capacité, mais je m'égare. En arrivant ici, je l'ai utilisé une seconde fois pour sauver quelqu'un de la noyade, et me sauver aussi car j'allais suivre le même chemin. C'est a que j'ai compris. Je ne peux en faire usage que si l'air autour de moi est froid, et ce froid, combiné à une émotion forte me fait m'évaporer dans l'air pour me retrouver un peu plus loin, en un seul morceau.

Blailu fit un pause, il venait de citer le premier qu'il considéré comme bien plus utile, et embêtant aussi, surtout quand on est sujet à la peur. Des picotement parcourait les anciennes plaie sous les marques rouge, il revoyait encore les griffes du fauve alors que l'eau avait coulait sous les pond depuis ce moment. Pour se changer les idée, il décida tout de même de parler au petit de l'autre pouvoir.

-Ca c'était le plus utile des deux, l'autre est plus... passif, je ne peu pas m'en servir pour blesser, seulement pour m'aider dans le poste que j'exerce. Il me permet de voir aussi loin et avec autant de précision que le regard d'un aigle ; ainsi, je ne peut manquer de voir les intrus. Voir même d'observer le lent vol d'un rapace on encore d'observer avec délice les déplacement d'un petit groupe de cerfs au bas d'une falaise, avec tout les détails, comme si je me trouvais à quelques pas d'eux.

Il évita de poser à son tour une question, peut être le lendemain serait-il plus propice à cela, et il ne voulait pas embêter le guérisseur, en l'instant il se plaisait à répondre à ses questions. Cela, ainsi que l'air frais le gardait bien éveillé, jusqu'à ce qu'il sente quelque chose grimper sur sa patte. Son regard d'or accrocha une aile poudreuse, un papillon velu de ceux qui ne sorte que la nuit. Encore une chose qui ne survivait pas sur les terres de l'hiver.
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Mar 8 Déc 2015 - 20:45



Rien de mieux pour oublier son malheur que de remonter le moral d'un autre


Maeya compris tout de suite que son patient embarquait dans le jeu de la plaisanterie et qu’il en rajoutait. Ça le soulagea. Il était content de rire. Il était content d’avoir un bon moment. Il était content de tisser un lien profond avec quelqu’un, plus profond qu’il n’en avait l’habitude. Oh, oui, c’était totalement déstabilisant. Ça faisait peur. Il avait surtout peur que l’Hivernal ne s’en sorte pas. Ce serait atroce et cruel, après cette nuit qu’ils auraient vécus ensemble, que Blailu le quitte pour toujours. Mais la plaisanterie du loup le rassura, le réconforta. Il en avait vu plusieurs, il était fort, et il allait s’en sortir. La comparaison avec un ours le fit rire. Oui, le grand malade avait l’air d’un ours. Un ours tout maigre, mais un ours! D’ailleurs, c’était pour ça que le petit félin l’appelait « mon gros », non? Quand le canidé confirma qu’il répondrait à la question, le chaton se senti étrangement touché. Plus ça allait, et plus il se sentait près de ce grand ours. Il était très certainement l’être qui en savait plus sur lui… et pourtant il ne savait rien! Mais Maeya lui dirait. Oui, le guérisseur lui dirait tout… plus tard… en espérant qu’il comprenne…


En attendant, il écouta attentivement. C’était très compliqué. Il y avait beaucoup de choses que le loup disait, et le petit félin fatigué avait du mal à suivre. Il se concentra fort, et il mémorisa autant qu’il pouvait, essayant de comprendre. Donc… s’il avait bien compris, Blailu se téléportait? Il disparaissait et réapparaissait plus loin. Ça avait l’air cool, quand même. C’était triste qu’il faille absolument qu’il ait peur, ou soi en colère. Mais après tout, il ne l’avait utilisé que deux fois. S’il s’entraînait assidûment, sûrement qu’il pourrait apprendre à s’en servir sur commande! Mais ce devait quand même être dangereux… Le guérisseur fut triste aussi d’apprendre l’origine des marques, sur la patte. Pour être restées après toute ces années, le méchant fauve avait dut lui faire très mal! Le chaton se figea d’un coup. Méchant fauve? Mais… les fauves sont… des félins…! Ses yeux s’écarquillèrent. Comment l’Hivernal avait-il put seulement lui faire confiance? N’avait-il pas peur des félins? Quel effort de détermination cela avait-il dû lui couter de mettre sa vie entre les mains d’un félin! Et d’un enfant en plus! Il était vraiment impressionnant… surprenant… et touchant. Une larme d’émotions contradictoires glissa sur sa joue. Quelle dure épreuve il avait vécue… et il avait mis ça de côté pour laisser Maeya le soigner? Puis en plus il s’était rapproché de lui et avait tissé avec lui un lien étroit, alors qu’il était, en théorie, l’un de ces méchants fauves? Comment ne pas être ému?


Il était vrai qu’il l’avait pris pour une hallucination. Cela l’avait sans doute aidé. Le fait qu’il soit un enfant aussi, et que lui soit un adulte. Tout a fait honnêtement, même s’il était malade, jamais le guérisseur n’aurait pu avoir le dessus. Il aurait pu l’empoisonner (si seulement il connaissait des poisons), mais peut-être Blailu s’était-il dit que si c’était le cas, au moins il arrêterait de souffrir. Le petit fut content que le sujet change. Maintenant son patient lui expliquait son deuxième pouvoir. Voir aussi bien qu’un aigle? Voilà qui était pratique. Maeya en tous cas pourrait très bien se servir d’un tel pouvoir, pour repérer les plantes. Le loup était-il donc guérisseur? Non, il avait dit ne rien y connaître. Une bonne vue pouvait donc l’aider à trouver des proies! Il devait être chasseur. Ou… peut-être qu’il était sentinelle…? Si oui, ce n’était jamais lui qui était en service quand Maeya allait faire son tour dans le territoire de l’Hiver, parce qu’il n’avait jamais été repéré par les sentinelles. Même s’il était petit, un regard d’aigle ça voit tout. Pourtant, il avait bel et bien dit « voir les intrus », ce qui laissait supposer qu’il était bel et bien sentinelle… Alors peut-être que le félin avait de la chance. Il était certain en tous cas que le canidé ne l’avait jamais vu, sinon, vu son passé, jamais il l’aurait simplement laissé passer. Et puis il ne le lui cacherait pas. Ils étaient proches, maintenant. Du moins… le félin le sentait comme ça. Et Blailu avait dit qu’il se sentait pareil, alors ce devait forcément être réciproque! L’Hivernal n’avait pas menti. On ment pas à son guérisseur!


Il prit le temps de bien intégrer toute cette information et d’essayer de trouver ce qu’il devait dire, ou pas. Mais rapidement il se dit qu’il pouvait et devait être sincère, avec Blailu, et que ce dernier n’y verrait rien de mal et apprécierait sa franchise. Alors il se remis en route, lentement, tout en parlant.


« Je… je sais pas trop quoi dire par rapport à ton premier pouvoir… et à… à ton histoire… Je comprends que me faire confiance a pas dû être facile, et qu’au-delà de ça, me voir comme un être amical avec qui tu as envie de tisser des liens… t’a probablement parut un peu contre nature… ça… ça me touche beaucoup que tu aies pu mettre de côté ton passé pour… pour me permettre de te soigner et de… de me rapprocher de toi. Je crois… que c’était la bonne décision. De vouloir me rapprocher de toi… Plus je te découvre… et plus j’ai envie d’en découvrir… de partager avec toi. Mais je… je ne suis pas tout à fait prêt… J’ai beaucoup de choses à dire, et nous manquons de temps… et puis je suis trop fatigué pour les expliquer de façon cohérente… Demain, d’accord? Promis, demain je te parlerai de moi. Je te rendrai la pareille. »


Au fond, il savait bien qu’il n’avait pas à le dire, que Blailu s’en doutait sûrement avant et qu’il comprenait. Mais il avait eu envie de le dire. Il avait eu besoin de le dire. De montrer à son patient qu’il comprenait qu’une relation se construit à deux, et de lui signifier qu’il en avait envie, de participer à cette construction, mais qu’il avait de bonnes raisons de ne pas le faire. Maintenant que c’était dit, il changea de sujet. Il ne voulait pas s’attarder. Pas ce soir-là. Le lendemain, oui… mais pas tout de suite.


« Et… et donc… tu es veilleur, c’est ça? Tu t’assures qu’aucun intrus ne visite votre territoire sans permission… »


Son cœur se mit à battre plus fort. Devait-il lui dire? Allait vraiment confier à une sentinelle que lui allait sur le territoire de l’Hiver, et ce sans permission? Sa mère avait eu une permission, mais lui… lui ne l’avait jamais obtenue… Était-ce réellement une bonne idée que de tout révéler à celui qui était justement chargé de punir les intrus? De le punir, lui…? Oh, bien entendu il ne le ferait pas tout de suite, mais rien ne l’empêchait, après avoir été traité, de s’en prendre à lui. En plus il aurait récupéré ses forces… Et… Le chaton arrêta à nouveau, en proie à un débat intérieur. Ce n’était pas à un veilleur qu’il parlait. Il parlait à Blailu. Et il faisait confiance à Blailu. N’était-ce pas une preuve qu’il s’investissait dans cette relation que de lui révéler ce secret, malgré le poste du canidé? De toute façon, vu l’état du félin, le loup avait sûrement compris où il allait en venir…


« J’ai… j’ai dû avoir beaucoup de chance… alors… que tu ne sois jamais de garde, ou du moins pas dans le coin où j’étais, quand je suis allé en Hiver… Tu… tu as un très beau territoire, tu sais… J’aime beaucoup y passer du temps… J’aime la neige… »


Il aurait bien voulu lui demander si c’était correct. Si, à l’avenir, il avait sa permission de venir. Mais il avait peur. Oh, oui, il faisait confiance à Blailu. Il ne voulait rien lui cacher. Mais pour être honnête, si le loup décidait de le punir, il ne lui en voudrait pas. Il comprendrait. Mais même s’il comprenait la loyauté que pouvait avoir le loup envers sa meute… il avait peur… il ne voulait pas qu’on lui fasse de mal. Il ne voulait pas perdre cette amitié qu’ils venaient de construire. Il avait l’impression qu’elle était plus forte que cela. Que l’Hivernal ne lui en voudrait pas. Qu’il lui dirait que ce serait avec plaisir qu’il l’accueillerait sur son territoire. Mais… Mais s’il se trompait? Il ne se connaissait que depuis quelques heures… Et si d’ordinaire le petit n’émettait pas ce genre de doutes, en ce moment il était encore déprimé. Et il était encore étrangement détaché de son lui habituel, même s’il ne comprenait pas qu’il restait à mi-chemin, en équilibre précaire, entre l’enfant et l’adulte qui vivaient en lui.


© Maeya Fleur de Neige


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Ven 18 Déc 2015 - 21:06

Du coin de l’œil l'hivernal n'avait rien raté, de la compréhension soudaine du guérisseur à la larmes qui en avait suivit. Il était aussi vrai que les circonstances aidaient et que, malgré l'apparence, il était parvenu à voir bien plus loin. Ce petit être ne lui avait aucunement était nuisible jusqu'à présent, il ne s'était même pas montré agressif. Cela chamboulait aussi l'expérience qu'il avait tiré de sa première rencontre et, à présent qu'il était redevenu quelque peu lucide il se demandait comment une telle chose était possible. C'est sur cette pensée qu'il en vint, tête penchée de côté, à appréhender lentement le fait que ce serait un félin qui lui redonnerait peut être ses forces. « Drôle de coïncidence tout de même. » Son regard se reporta sur les étoiles et leurs constellations alors même qu'un sourire étirait ses babines. Il laissa le temps qu'il fallait au jeune guérisseur pour assimiler les informations qu'il lui avait fournit ; tout en se promettant de se remettre à exercer son pouvoir dés que ses forces le lui permettrait. Il suivit les pas de la Boule de poils quand celle ci se remit en marche.

Cette déclaration le surprit mais il en fut heureux, il n'aurait su dire pourquoi mais ce petit être, cette étrange petit félin, lui inspirait un sentiment protecteur. Il l'avait vue brisé à l'intérieur et, même sans le voile de la maladie, il n'aurait pas pu agir autrement qu'en tentant une approche. Si la situation avait tourné autrement, nul doute qu'il serait mort de peur ou d'épuisement à cause de son pouvoir. Il resta cependant muet, ses pensées s'arrêtant elles même. C'était bien la première fois que l'on lui disait avoir envie de partager d'avantage avec lui, et cela le perturbait un peu. Il n'avait jamais eu beaucoup de contacts mais la possibilité qui s'ouvrait à lui ne lui déplaisait pas. Ce petit lui inspirait confiance et, quelque chose lui disait que le lien ainsi tissé allait encore s'accroitre. L'hivernal ne brusquerait pas les chose, ou du moins il ne les brusquerait plus à partir de la. Ce que devrait arriver arriverait. Ils auraient le temps de parler lorsque le soleil se lèverait à nouveau.

-Bien sur que je suis d'accord mon petit ami, ces choses là pourront attendre demain. Je ne me fais pas de soucis là dessus, je suis même ravis que tu trouves en moi la personne... comment dirions nous ? La personne adéquates ? Oui peut être. Donc, la personne adéquate pour écouter ce que tu auras à me dire ; car bien rare sont ceux qui rendent ainsi la pareil.

Blailu plongea un regard confiant et serein dans celui du guérisseur ; tout cela semblait prometteur. Cette rencontre était comme un baume pour le svelte canidé qui, lentement, retrouvait quelque force et en prodiguait aussi comme il le pouvait. Le monde recelait tout un tas de trésors et d'obstacles. Des paroles lui revinrent en mémoire et rendirent son cœur encore plus léger. « Même dans les ténèbres les plus sombre, une lueur finit toujours par percer... » Et l'on peut dire qu'en l'instant cela était tout à fait vrai. Quand le petit reprit la parole il fut tout ouïe à ses propos.

« Et… et donc… tu es veilleur, c’est ça? Tu t’assures qu’aucun intrus ne visite votre territoire sans permission… »

Cette question ne lui sembla pas anodine tout comme il parvint à percevoir un certain malaise chez son jeune ami et lui fit tourner le museau dans sa direction. Cela ne voulait signifier qu'une chose pour qu'il est autant hésité sur les premiers mots. Le guérisseur était donc déjà passer en hiver à plusieurs reprise sans y être réellement autorisé. Ils ne s'étaient pourtant jamais croisé et un sourire amusé naquit sur ses babines. Ses paires n'avaient donc pas dû le voir, ce qui n'était pas bien étonnant avec un tel pelage. Un autre aurait peut être réagit de façon agressive mais pour lui, cet acte n'avait rien de bien répréhensible surtout si cela avait était fait par un guérisseur, neutre qui plus est.

« J’ai… j’ai dû avoir beaucoup de chance… alors… que tu ne sois jamais de garde, ou du moins pas dans le coin où j’étais, quand je suis allé en Hiver… Tu… tu as un très beau territoire, tu sais… J’aime beaucoup y passer du temps… J’aime la neige… »

-Beaucoup de chance en effet mon petit ami, mais je suis peut être moins drastique que certain. J'aime aussi la neige tu sais, et les zones surélevé d'où l'on peut voir encore plus loin, où le monde nous semble plus grand encore. Les climats froids ont toujours étaient pour moi un endroit sécurisant, les montagnes et la neige me sont bien plus familiers que l'herbe ou le sable. Et puis, rien qu'observer la neige tomber vaut toute les merveilles du monde je trouve, cela donne l'impression que le monde est plus pur.

Blailu eut soudain envie de rentrer chez lui, auprès du clan. Parler de neige lui avait donné envie de la sentir sous ses pattes, sur son pelage, sentir à nouveau la froideur vivifiante de l'air lui emplir les poumons. Peut être... Ses yeux d'or prirent un air pensif alors qu'il contempler le guérisseur ; l'idée ne lui semblait pas si mal. A présent qu'il se sentait lentement revivre, il voulait a nouveau éprouver la joie de se sentir simplement vivant, courir et rire un peu, rien que cela serait bien.

-Tu sais, je ne vois aucun mal à ce que tu viennes sur nos terres, après tout, tu es un guérisseur ; et je suis plus pacifiste qu'agressif donc je ne sortirais pas les crocs promis juré. Et puis, si jamais nos chemin se recroise sur les frontières de l'hiver je n'aurais qu'à t'accompagner comme cela je me porterais garant de toi. Et puis, ta compagnie m'est agréable.

Il se sentait étrangement proche de cet étrange chaton en cet instant, d'une façon qu'il n'avait jamais encore éprouvé. C'était un lien qu'il avait entraperçut il y a fort longtemps mais qui n'avait jamais eu longtemps de se créer. C'était flou, tout comme ses propres souvenir mais c'était bel et bien là. Un sentiment curieux et pourtant, légèrement chaleureux. C'était un petit vide qui semblait lentement se combler.
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Mer 30 Déc 2015 - 20:15



Rien de mieux pour oublier son malheur que de remonter le moral d'un autre


Blailu était rassurant. Être prêt e lui semblait suffisant à calmer un peu le félin, qui se sentait plus confiant aussi aux paroles du canidé. Oui, il « avait fait le bon choix » en se rapprochant de lui. L’Hivernal semblait de plus en plus l’être idéal à qui se confier. Au point où en fait, après si peu de temps à le côtoyer, Maeya ne ressentait déjà presque plus de réticence à lui parler de toutes ces choses qu’il ne confiait jamais à personne. Il en avait envie. De se libérer d’un poids, de se délester de ce qui pouvait le rendre malheureux, d’avoir quelqu’un sur qui compter, quelqu’un qui savait à qui il s’adressait et qui l’acceptait comme tel. En plus, tous deux partageaient des attraits communs. Les deux aimaient la neige et les hauteurs, déjà. Et le veilleur ne le punirait pas.


Il avait en réalité une façon de penser qui plaisait beaucoup au félin. Ce dernier en avait une semblable, même s’il ne pouvait pas vraiment protéger les autres. Les soigner, ça oui. Les protéger contre les microbes, ou les virus, en somme. Ce n’était pas pareil, mais presque. L’Hivernal aurait sûrement fait un bon guérisseur aussi, même si c’était évident que le travail de veilleur lui allait mieux que tous les autres. Au-delà de la protection de son clan, il protégeait tous ceux qui en valaient la peine. Et ça incluait le petit guérisseur… C’était encore plus touchant de l’entendre dire qu’il lui donnait la permission d’aller ses terres, ce qui tira un petit sourire au guérisseur. Ce petit sourire qu’il avait vu plus d’une fois. Ce petit sourire qui venait toujours gâcher les élans de joie ou les tentatives de faire du bien. Ce petit sourire très caractéristique de celui qui ne supporte pas qu’on oublie ou qu’on omette une petite précision qui à ses yeux change tout.


« C’est à ton Alpha de décider si j’ai le droit ou non de venir sur vos terres, mais je te suis très reconnaissant de te porter garant de moi alors que je suis un solitaire, et que je ne suis même pas un loup. »


Le petit chaton porta son regard jusqu’aux étoiles. Il avait vu son patient le faire souvent, depuis le début de la nuit, et il en avait été curieux. Et pourtant, là, c’était lui qui le faisait. Regarder les étoiles donnait l’impression de regarder vers l’immensité des possibilités, vers le futur, vers le monde, vaste et ouvert à toutes sortes de choses. Il avait l’impression de prendre une certaine distance et de contempler le moment présent, satisfait, ainsi que les divers chemins à venir, différents mais tous lumineux. Il en eut presque le vertige, et ramena son regard vers le loup. *Je n’ai jamais eu d’ami comme toi, avant. Je n’ai jamais eu de famille. Que ma mère… Elle était ma famille, et mon amie. Maintenant elle n’est plus. Et j’ai l’impression que tu prends sa place. Mais je ne t’en veux pas. Bien au contraire, j’ai envie de te l’offrir. Promets-moi que tu survivras, toi… que tu resteras…*


Il prit une grande inspiration, et bâilla.


« Je crois qu’un peu d’aide pour ramasser les plantes nécessaires à la prochaine dose ne serait pas de trop. Tu veux bien venir avec moi? »


© Maeya Fleur de Neige


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Dim 10 Jan 2016 - 0:23

L'hivernal détourna son attention du papillon pour observer le guérisseur et, à voir ensuite le sourire que déclenchèrent ses paroles, il sut qu'il allait avoir droit à un petit sermon ou à quelque chose s'en rapprochant fortement. Cela lui tira un sourire. Il y avait quelque chose qui lui parlait chez ce petit aux si grandes connaissance, quelque chose qui lui plaisait. Un instant, il sentit un vide en lui qui fit se serrer son cœur ; il se sentait un peu plus seul. Sa seule famille était bien loin même s'il savait qu'elle n'avait eut d'autre choix. Cette unique personne qui pouvait encore représenter cela pour lui.

« C’est à ton Alpha de décider si j’ai le droit ou non de venir sur vos terres, mais je te suis très reconnaissant de te porter garant de moi alors que je suis un solitaire, et que je ne suis même pas un loup. »

Il avait presque pu deviner ces propos qui sonnaient avec tant de vérité à ses oreilles et qui, malgré tout, éveillait en lui un échos. L’écho des responsabilités et de la loyauté qu'il vouait à ce clan auquel il appartenait. Ce qu'il avait cherché durant si longtemps, cette attache qui le maintenait à flot. Pensif, il en avait oublié le temps qui défilait tant et si bien que se fut le bâillement du guérisseur qui lui fit baisser les yeux. Ah ! Il se faisait bien tard pour de jeunes yeux et il s'en voulut un peu. Il ne s'attendait cependant pas à ce qui suivit.

« Je crois qu’un peu d’aide pour ramasser les plantes nécessaires à la prochaine dose ne serait pas de trop. Tu veux bien venir avec moi? »


Il mit un instant à comprendre, clignant des yeux avant d’acquiescer calmement devant la proposition. Voilà qui suffirait à l’empêcher de dormir et qui fatiguerait un peu moins le petit. D'ailleurs, il se sentirait aussi un peu rasséréné de le savoir sans danger et proche. Surprotection ? Sans doute pas, il s'agissait plus là d'une attitude prudente du à certains dangers. Mais il n'y en avait pas eu jusque là et cela ne serait certainement pas le cas.

-C'est avec plaisir que je t'aiderais, ce sera moins fatiguant pour toi et tu m'apprendras certaines à reconnaître en parti certaines plantes. Bien qu'il est certain que cela est bien plus facile en plein jour. Je crois que mon corps est assez vigoureux pour te suivre et t'aider de quelque manière que ce soit.

Ce serait aussi une toute nouvelle expérience pour l'hivernal qui n'avait jamais eu de quelconques notions de médecine. Ni même de remèdes à base de plantes. Il aimait apprendre, engranger des connaissances utiles ; ceci était une chose qui attisait sa curiosité ; la boule de poil venait de trouver le plan parfait pour le tenir éveillé. « En douceur mon grand, il ne faudrait oublier ton état. » Faisant quelque pas en avant il s'arrêta pour tourner la tête vars Maeya, son habituel sourire aux lèvres avant de froncer les sourcil et de s'éclipser brièvement sous le feuillage du sol. Il venait tout juste de se souvenir que le guérisseur utilisait un semblant de sac pour mettre les herbes et, le trouvant sans difficulté, il s'en saisit précautionneusement avant de retourner auprès du petit.

-Alors, par où commençons nous ?
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Jeu 14 Jan 2016 - 19:20



Rien de mieux pour oublier son malheur que de remonter le moral d'un autre


« C'est avec plaisir que je t'aiderai, ce sera moins fatiguant pour toi et tu m'apprendras à reconnaître en parti certaines plantes. Bien qu'il est certain que cela est bien plus facile en plein jour. Je crois que mon corps est assez vigoureux pour te suivre et t'aider de quelque manière que ce soit. »


Il avait en effet l’air assez vigoureux, et recommencer à faire de l’exercice lui ferait du bien, ça aiderait les muscles à bien se reconstruire et à brûler un peu le surplus d’énergie que le traitement leur donnait. De plus, discuter un peu de plantes avec l’Hivernal aiderait le chaton non seulement à se changer les idées, à rester éveillé, mais aussi à réfléchir un peu sur ce qu’il devrait donner au loup à la toute fin de ce traitement. Il hocha la tête pour confirmer à son ami qu’il avait raison et aussi que le guérisseur prendrait la peine de répondre à ses questions, puis ce dernier se perdit un peu dans ses pensées. Il avait l’impression qu’il était en train d’oublier quelque chose, mais il n’arrivait pas à se souvenir quoi. Il était si fatigué… réfléchir commençait à lui être pénible… c’est quand Blailu se glissa entre les branches que le félin se souvint, en même temps qu’il comprenait ce qu’allait faire son patient près de l’arbre : le sac.


« Alors, par où commençons nous? »


En souriant et en joignant le geste à la parole, Maeya dit d’un ton sérieux, son sourire en coin trahissant le contraire :


« Eh bien tout d’abord je vais accrocher le sac à mon épaule, parce que je l’ai tressé pour ma taille et que la bandoulière est beaucoup trop petite pour toi, mon gros. »


En rigolant, il fit un clin d’œil. Il n’avait pas pu résister à la tentation d’appuyer le surnom affectif qu’il avait donné à Blailu. Après tout, il était si approprié à la situation! Le sac maintenant installé, il fit demi-tour en ronronnant et s’éloigna vers les bois. C’était si agréable d’avoir un ami qui soit là, avec lui, et avec qui il pouvait ainsi faire des blagues. Il en oubliait presque sa peine. *Presque… mais plus je te connais et plus j’ai envie de te la confier. Difficile de l’oublier dans ce cas… Et je ne suis pas certain de le vouloir… Mais temporairement, je veux bien la mettre de côté.*


Dès qu’il fut dans les bois, il se dirigea vers l’endroit où ils trouveraient les premières plantes, à la marche rapide (pour que Blailu puisse le suivre sans devoir marcher au ralenti). Ils avaient du temps, alors il n’était pas nécessaire de courir. Sur le chemin, Il commença à parler de la première plante qu’ils allaient chercher. Il cherchait ses mots et son discours était un peu confus, à cause de la fatigue, mais il fit de son mieux pour détailler de façon efficace la plante, afin que son ami Hivernal puisse la reconnaître. Il doutait fort que ce dernier, fatigué, se souvienne de ce qu’il lui disait, surtout qu’il avait du mal à vraiment expliquer clairement. Il essaya quand même un moment, avant d’abandonner, se rendant compte que plusieurs plantes correspondaient à la description brouillonne qu’il faisait. La discussion, ou plutôt le monologue, se finit donc par un « Oublies tout ça, ça va te nuire, je suis pas en état de te faire un rapport assez précis, désolé… » Il avait pourtant fait de gros efforts, et c’était un sujet qui l’intéressait et le passionnait en plus! Mais il était si fatigué… même ça, c’était au-delà de ses capacités de concentrations, qui étaient tournées complètement vers « rester éveillé ». Un nouveau bâillement lui échappa alors qu’il ramassait et mettait dans le sac quelques feuilles d’une plante.


« Je crois que nous ferions mieux de parler d’autre chose… de… quelque chose qui ne me demande pas de faire des efforts pour me souvenir et pour vulgariser les termes du jargon des herboristes… »


Il reprit la route, se sentant mal d’ainsi mettre un terme au sujet. Ce n’était pas faute d’avoir essayé. Ç’avait pourtant été une très bonne idée de l’aborder. En même temps, Blailu ne pouvait pas lui en vouloir d’être fatigué, n’est-ce pas? Maeya était content qu’il soit venu, parce que ça l’aidait à ne pas s’endormir. Se sentir ainsi protégé était aussi très agréable. Un sujet lui vint soudain.


« Dis-moi, Blailu (il était si fatigué qu’il ne pensa même pas au « mon gros » habituel), en tant que veilleur, tu n’as pas dû sortir souvent de ton territoire, n’est-ce pas? Tu aimerais voyager un peu? Aller visiter des lieux magnifiques, comme le saule, mais pour d’autres raisons que chercher de l’eau tiède. Le territoire de l’Automne, peut-être? Je sais que l’Automne et l’Hiver sont des alliés, en ce moment. »


Parler de voyage ça lui semblait bien. Il pouvait aisément décrire des lieux magnifiques, ça ne lui demandait pas d’efforts et il aimait bien s’évader en pensant aux merveilles que recelaient les territoires. Et puis cela leur permettrait d’en apprendre un peu l’un sur l’autre tout en ayant une discussion légère mais intéressante.


© Maeya Fleur de Neige


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Mar 9 Fév 2016 - 2:27

« Eh bien tout d’abord je vais accrocher le sac à mon épaule, parce que je l’ai tressé pour ma taille et que la bandoulière est beaucoup trop petite pour toi, mon gros. »

L'hivernal ne put s'empêcher de rire à son tour, sa poitrine se soulevant et s'abaissant plus légèrement. Voilà bien quelque chose d'agréable pour le veilleur qui n'était guère habitué à avoir un contact aussi prolongé avec les autre. En observant le guérisseur se mettre en route il se rendit soudainement compte à quel point il avait manqué nombre de chose. Avec combien d'individus aurait-il pu se lier d'amitié ? Hochant la tête pour lui même, il se dit que cela changerait avant d’emboîter le pas à son petit guide. « Bêta ! Et ce n'est qu'à présent que tu t'en rend compte ? Le plus tôt sera le mieux ! »

La marche rapide adopté par la boule de poil était parfaite pour son corps convalescent, il était bien plus facile pour lui d'avancer sans se fatiguer. Il était un guérisseur bien prévenant pour forcer ainsi sa propre allure afin de se maintenir à ses propre foulée. Puis il cessa de se concentrer sur sa marche pour fixer son attention sur les descriptions que tentait de lui fournir le petit. Lui qui n'avait jamais vue les plantes d'une autre manière que par leur beauté, il écoutait à présent le discourt, sans doute rendu malhabile par la fatigue, dont lui faisait par le guérisseur. Malgré ses explications difficiles il perçut que cet élément était important pour son petit ami à rayures et il finit par sourire d'un air compatissant en entendant la fin de son discours d'herboriste. Il faut dire que dans le noir, tout se ressemblait d'avantage qu'en plein jour ; et il aurait sûrement peiné à trouver les bonnes herbes même sous la lumière éclatante du soleil. Non, mieux valait en effet reporter le tout à un jour prochain.

-Tu n'as pas besoin de t'excuser voyons, tu pourras toujours m'instruire plus tard, sous un nouveau jour. L'obscurité n'aide pas non plus, même au plus parfait des professeurs pour instruire un élève ; acheva-t-il avec un sourire à la fois rassurant et compréhensif.

A quoi, un bâillement vint s'ajouter. Ce fut son ouïe qui le lui indiqua tandis que son regard, lui, parcourait les alentours verdoyant. Ici la vie ne se cachait pas sous un mur d’écorce, elle semblait même étrangement plus vulnérable, plus fragile que sur les terres hivernales. Ici tout semblait un peu moins rude, un peu moins vivifiant mais le monde venait encore de lui offrir un beau spectacle qu'il n'était pas prêt d'oublier. Et en parlant d'oublier, il s'était encore égaré dans ses pensées. Il avait à peine remarqué qu'il s'était arrêté au même instant que son guide et ce dernier s'était d'ailleurs remis en route. Se ressaisissant, Blailu lui emboîta le pas et le rattrapa sans mal tout en se promettant de ne plus aborder de sujet qui aurait pu fatiguer d'avantage un si jeune esprit... bien qu'il ne soit peut être pas aussi jeune.

« Dis-moi, Blailu, en tant que veilleur, tu n’as pas dû sortir souvent de ton territoire, n’est-ce pas? Tu aimerais voyager un peu? Aller visiter des lieux magnifiques, comme le saule, mais pour d’autres raisons que chercher de l’eau tiède. Le territoire de l’Automne, peut-être? Je sais que l’Automne et l’Hiver sont des alliés, en ce moment. »

Le loup bicolore eut un sourire face aux propos qui avait en effet touché juste, mais en même temps, les autres veilleurs non plus ne devait pas avoir cette possibilité. Mais c'était un devoir, une mission qu'il accomplissait pour se sentir utile, ainsi, il se sentait appartenir à un tout. Il y avait des désavantage certes et l'idée de voir d'autres endroit lui était tentante, réellement tentante. Il y pensait même parfois mais un remords l'empêchait toujours de bouger. Peut être... qu'avec cette alliance, il y aurait en effet une bonne raison. Cela le changerait grandement. Et l'Automne, se n'était sans doute pas si différent de l'Hiver, juste de la neige en moins, et des feuilles en plus ; exactement comme les paysage qu'il découvrait avec sa mère lorsque cette saison arrivée quand ils vivaient dans leur grotte. Son regard se fit nostalgique et son sourire un peu triste, puis ses yeux s'éclairèrent quand il les posa sur la boule de poils.

-Oui, se serait une excellente idée de voyage, bien sûre ce ne pourrait pas être fait durant mes périodes de ronde. Je n'ai jamais vue les terres automnales mais je suppose qu'elles sont aussi belles qu'on le dit toujours n'est-ce pas ? Et je me doute que tu as déjà eu l'occasion de voir ces endroit là  n'est-ce pas ? Si je devais en voir un, lequel me conseillerais-tu ? Et lequel serait le plus beau de tous ? Ou le plus mystérieux ?

Soudain il se tut, il venait de se laisser emporter par son élan, il rit doucement de lui même et de cette soudain excitation qui s'était saisit de lui. Il devait vraiment avoir besoin de changer d'air, surtout après tout cela, ce serait parfait.
HRP :
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Sam 26 Mar 2016 - 17:43



Rien de mieux pour oublier son malheur que de remonter le moral d'un autre


Le petit guérisseur continuait sa marche de façon machinale. Il ne se concentrait plus sur ce qu’il allait chercher, il le faisait, tout simplement. C’était un peu comme ça tout le temps quand il faisait son travail. Il se sentait bien, parmi les plantes, il se sentait chez lui. Il avait bien grandit sous les racines d’un chêne, alors la nature était sa maison, partout. Il savait l’écouter, et il savait la reconnaître même sans y porter attention. Ce qui lui laissait tout le loisir de repenser aux magnifiques territoires de l’automne, à sa chasse de la plus belle feuille qui s’était terminée de façon un peu étrange… Sa visite du temple…


« Oui, ce serait une excellente idée de voyage, bien sûre ce ne pourrait pas être fait durant mes périodes de ronde. Je n'ai jamais vue les terres automnales mais je suppose qu'elles sont aussi belles qu'on le dit toujours n'est-ce pas? Et je me doute que tu as déjà eu l'occasion de voir ces endroit là n'est-ce pas? Si je devais en voir un, lequel me conseillerais-tu? Et lequel serait le plus beau de tous? Ou le plus mystérieux? »


Un ronronnement fatigué échappa au chaton. L’idée d’amener ce gros ours de Blailu en voyage lui plaisait bien. Ça lui ferait un peu plus de temps à partager. Maeya était vraiment content d’avoir quelqu’un qu’il puisse considérer comme un proche. Quelqu’un à qui il ait envie de confier la vérité, car il savait qu’il le comprendrait et que ça les rapprocherait davantage. De plus, la question lui faisait visiter de nouveau le territoire de l’Automne, si joli, plein de couleur. C’était une bonne question… tout était beau, sur tous les territoires! Lequel était le plus beau? Très dur à dire. Il hésitait beaucoup. Il décida de ne pas le cacher.


« Ce serait difficile de dire quel endroit est le plus beau, mais moi personnellement j’ai toujours eu un petit faible pour la frontière, là où les feuilles sont toujours colorés de feu, d’or et de miel. Elles sont si joli, et quand elles pleuvent, tombant tout autour de moi, c’est… c’est comme une pluie de lumière enflammée, qui rayonne, tantôt dorée comme le matin, tantôt orangée comme le soir. C’est tout simplement magique… »


Perdu dans son souvenir, il s’arrêta un moment pour ramasser un des ingrédients dont ils avaient besoin. Pendant une seconde, c’était comme s’il y était de nouveau, avec les feuilles qui tombaient autour de lui, en tourbillonnant. Son ronronnement s’intensifia, et il se remit en route en même temps que la vision s’évanouissait. Il y avait un autre endroit dont il souhaitait parler, mais il n’était pas certain que ce soit une bonne idée. Blailu semblait… enfin, protecteur… Il connaissait à peine le félin et déjà il avait envie de le protéger de ses propres émotions! S’il savait que le petit avait exploré un endroit dangereux… Mais qu’est-ce qui lui prenait? Blailu n’était pas sa mère! Ni son frère! Bien que cette idée-là ne soit pas déplaisante à l’esprit de Maeya. Il se lança donc après un petit moment de silence.


« L’endroit le plus mystérieux est sans conteste le temple. C’est un vieil endroit en ruines qui était occupé par d’étranges créatures bipèdes. Il y a des pièges, c’est dangereux, mais j’y suis allé avec Hiji. Elle vit près du temple, et elle m’a aidé. On a passé les pièges ensemble, et puis on a trouvé une pièce secrète, très mystérieuse. Je me souviens qu’il y avait de la cannelle dans cette pièce… »


À la mention de sa friandise favorite, il se lécha les lèvres et ronronna un peu plus fort, fermant les yeux pour quelques secondes et s’arrêtant. Dommage qu’il n’ait pas de cannelle à portée, ça lui donnerait de l’énergie. Oui… mais… ça… il n’était pas vraiment prêt à ce que Blailu le sache. Du coup c’était bien qu’il y en ait pas. Il se remit en route.


« En tous cas, c’est pas là que je t’emmènerait. T’es trop gros, ça irait mal pour se faufiler. Et puis j’ai eu de la chance de trouver ce qu’il fallait pour faire une lampe, mais… je sais pas si j’aurais cette chance une deuxième fois. Hiji avait beaucoup aidé aussi. Donc non, pas là. Une pluie de feuille, ce sera très bien comme premier voyage, pour toi. »


Il fit un petit sourire par-dessus son épaule et continua la route. Ils avaient bientôt la totalité des ingrédients. C’était passé si rapidement! Parler de voyage avait définitivement été une bonne idée. D’ailleurs, il sentait son humeur remonter. Il se permit donc de faire une petit blague.


« Dans tous les cas, tu promets de m’attendre avant de partir explorer? Ce serait dommage que tu te perdes, sans ton petit guide à rayures pour te montrer le chemin du retour! »


Un large sourire éclaira son visage et un léger rire. De nouveau, il fit une petite pause, pour que Blailu le rattrape, et il se frotta contre la patte antérieur du gros ours. Il ne pensa pas au fait que ce geste était très félin et que peut-être ça ferait peur à son ami, mais le ronronnement sonore qui accompagna aiderait sans doute à le calmer et le rassurer. Et puis, il n’avait pas eu peur un seul instant de ce pauvre petit félin qui s’était proposé de lui venir en aide alors qu’il était visiblement détruit de l’intérieur, pourquoi est-ce qu’il commencerait maintenant?


© Maeya Fleur de Neige


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Mer 4 Mai 2016 - 23:04

La fatigue et sans doute aussi le fait d'avoir une nouvelle occasion de parler avec un autre lui rappelèrent toutes les fois ou il avait quitté le territoire qui était le sien. Elles étaient certes rare mais à chaque fois il avait eu quelqu'un à retrouver sans trop le savoir. Cette nouvelle perspective le ravissait donc et lui laissait apercevoir une nouvelle facette de cette carte étrange qu'était le vie. Lui qui avait crut un instant qu'il allait passer ses prochains jours cloîtré à se reposer, il se retrouvait à présent avec des fourmis dans les pattes. Il avait déjà envie de se retrouver à nouveau à fouler un sol qui lui serait en partie inconnu. L'hivernal écouta avec une pointe de nostalgie le petit solitaire lui dépeindre brièvement ce tableau de feuilles tourbillonnante. Les images qui défilaient dans son esprit venait d'un autre temps, avec un autre lui plus jeune observant les plaines se parer de leur manteau de feu. Il fit une pause quand son jeune guide en eut besoin pour prélever ses plantes et alors, il l'écouta à nouveau lui détailler les endroits qu'il avait explorer.

« L’endroit le plus mystérieux est sans conteste le temple. C’est un vieil endroit en ruines qui était occupé par d’étranges créatures bipèdes. Il y a des pièges, c’est dangereux, mais j’y suis allé avec Hiji. Elle vit près du temple, et elle m’a aidé. On a passé les pièges ensemble, et puis on a trouvé une pièce secrète, très mystérieuse. Je me souviens qu’il y avait de la cannelle dans cette pièce… »

Des ruines ? Les yeux de l'hivernal brillèrent de curiosité et un sourire lui étira les babines au rappel de sa taille de géant. De cela, il ne pouvait rien nier, il n'aurait pas été capable de se faufiler dans d'étroit passage même aujourd'hui où il pesait encore moins qu'avant. Il n'avait jamais vue de structure de pierres agencés, il avait seulement entendu les histoires. La dernière remarque ne tomba pourtant pas dans l'oreille d'un sourd et il n'en sourit que d'avantage, soit c'était quelque chose de bien soit ce devait être un souvenir désagréable. Mais quelque chose lui disait qu'il s'agissait là de la première idée. Blailu prit ensuite l'air indigné et, fermant les yeux, il bomba un peu le torse tout en prenant une voix légèrement outré.

-Gros ? Moi ? Je ne suis pas gros voyons, c'est juste que j'ai le poil bouffant, rien de plus. Mais je n'ai pas non plus envie de finir coincé dans le noir et les fesses en l'air ; ajouta-t-il avec un rire amusé. Dis-moi, ce Hiji m'a l'air tout aussi astucieux que toi, vous êtes bien courageux d'avoir tenter d'explorer un tel endroit. Pour ma part, je ne sais pas si je me serais aventuré dans un tel endroit, du coups cette pluie de feuilles me semble des plus appréciable.

Le chant du vent dans les arbres ne lui était plus aussi désagréable, mieux encore, il se sentait apaisé à présent. Plus serein à l'intérieur de lui, plus vivant surtout. Leur récolte paraissait tout aussi prometteuse et il ne tarderait sans doute plus à effectuer le chemin du retour... Ce chemin qui maintenant lui paraissait faisable malgré l'épuisement de son corps. « Mais j'y arriverais ! » Un sourire et un rire vinrent ponctuer les propos du petit être ; rien de moqueur, juste un peu d'amusement et une douce chaleur que de pouvoir se projeter et de se sentir taquiner ainsi. Ce qui lui permit aussi de s’apercevoir qu'il avait légèrement traîner la patte. S'ébrouant, il rappela son esprit à l'ordre et rattrapa le guérisseur. Lorsqu'il sentit que le petit se frottait à sa patte, il eu un instant de surprise avant de se sentir quelque peu touché de ce geste. De la surprise... et non l'anxiété qu'il aurait dû éprouver. L'instant passa mais il avait étrangement fait sentir un manque à l'hivernal qui, une fois ses esprit retrouvé finit par regagner l'usage de sa langue.

-Je n'ai pourtant pas le souvenir de m'être déjà perdu, mais je n'ai qu'une parole mon jeune ami. Ainsi, lorsque nous nous y rendrons, j'attendrais que tu me montres toi-même le chemin. Cependant, j'espère que tu arriveras à suivre le rythme du géant que je suis car j'ai bien l’intention d'avoir reprit un peu du poil de la bête quand nous nous reverrons !

Son regard parcourut l'endroit où ils se trouvaient, un lieu calme et apaisant, mais moins que ce saule... Il ne manquait peut-être qu'une pointe de neige à cela. Cette pensée lui valut un sourire avant qu'il ne baisse de nouveau le regard sur son minuscule guide.

-Avons-nous besoin d'autre chose ? Je n'ai pas fais attention à l'écorce... Je peux sans doute te donner un coups de patte pour en récupérer au cas où.


HRP :

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Lu Shan
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Dim 22 Mai 2016 - 13:05

Petit up !
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Jeu 9 Juin 2016 - 14:34



Rien de mieux pour oublier son malheur que de remonter le moral d'un autre


D’entendre l’hivernal blaguer avec lui, de le sentir plus joyeux malgré sa fatigue, fit un grand bien au chaton. Il s’était fait un ami qu’il savait qu’il garderait longtemps. Cette idée le réjouissait beaucoup, autant que celle ridicule de Blailu coincé les fesses en l’air qui le fit éclater de rire. Sur le coup, il eut même envie de faire un câlin au grand loup, mais il se retint de faire ça. Il ne savait pas comment la sentinelle réagirait à ça, et même s’il réagissait bien, le guérisseur ne savait comment lui allait réagir. Il se souvenait encore de la dernière fois qu’il avait fait un câlin… c’était à Bigby, le printanier sur lequel il était malencontreusement et plutôt littéralement tombé. Ce dernier l’avait repoussé, comme si le petit félin l’avait agressé… Bien entendu, il avait aussi clairement besoin qu’on lui apprenne comment établir des bonnes relations sociales, ce que clairement le gros hivernal n’avait pas besoin d’apprendre. Sa réaction serait sans doute très différente. Peut-être plus tard? Quand il seraient revenus à l’arbre vers lequel ils étaient en route.


« Je n'ai pourtant pas le souvenir de m'être déjà perdu, mais je n'ai qu'une parole mon jeune ami. Ainsi, lorsque nous nous y rendrons, j'attendrais que tu me montres toi-même le chemin. Cependant, j'espère que tu arriveras à suivre le rythme du géant que je suis car j'ai bien l’intention d'avoir repris un peu du poil de la bête quand nous nous reverrons! »


La pensée de Blailu en santé qui gambade ou qui coure fit naître un sourire sincère et chaleureux sur le visage du petit chaton. Oui, il se remettrait, il fallait l’espérer. Et Maeya serait content, et fier, de voir son ami de nouveau sur pieds et pétillant d’énergie. Lui-même serait très certainement plus pétillant qu’il ne l’avait été jusqu’à maintenant… si l’hivernal croyait un instant qu’il était un petit être sage et posé… Nah mais oh! Qu’il attende juste un peu que la fatigue ne quitte son petit corps et des bêtises, il en verrait! En rigolant, le félin lança donc d’un ton plus léger :


« Je n’aurai qu’à monter sur ton dos! Après tout le mal que je me suis donné pour toi, me porter sera la moindre des choses pour rembourser ta dette! »


Un autre éclat de rire lui échappa et il se permit même de courir un peu, pour forcer le grand loup à accélérer. Il était plus en forme? Qu’il le prouve! Il s’arrêta quand même plutôt tout de suite, en entendant la question que lui posait son ami. Ses oreilles se baissèrent et s’il avait été en état de le faire sans se faire lui-même tomber par terre, il se serait tapé le front!


« Oh zut! L’écorce! Je l’ai oubliée! »


Se sentant sincèrement mal, le petit essaya de se souvenir où il avait bien pu voir l’érable. Il était si fatigué qu’il commençait à avoir un peu de mal. Fermant les yeux, il huma l’air, au cas où. Oui, une petite touche d’érable. Il pouvait retrouver d’où venait l’odeur. Les oreilles basses et l’air tout penaud, il se dirigea vers la source de l’odeur agréable que son patient aimait bien.


« Je… je suis désolé, Blailu… Merci de me l’avoir rappelé… »


Il savait bien que l’hivernal ne lui en voulait pas… mais lui il s’en voulait… Comment est-ce qu’il avait pu oublier la seule petite accommodation que lui avait demandée son ami? Son ami qu’il appréciait et dont le confort lui était réellement important… Et voilà, son humeur était à nouveau gâchée… Il ne lui en fallait pas beaucoup, ce soir-là…


© Maeya Fleur de Neige


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Lun 13 Juin 2016 - 17:22

Plaisanter comme ils le faisaient tout deux en l'instant était assez plaisant, il ne se rappelait d'ailleurs plus la dernière fois où il en avait eu l'occasion. Les uniques moment de détente dont il se souvenait étaient ceux passé avec avec la louve au pelage d'or. Se remémorer ses instants lui tira un sourire alors que son regard se perdait à fouiller le décors. Que cherchaient-t-ils ? Il n'en avait pas la moindre idée et ce fut Maeya qui le remmena une nouvelle fois au présent.

« Je n’aurai qu’à monter sur ton dos! Après tout le mal que je me suis donné pour toi, me porter sera la moindre des choses pour rembourser ta dette! »

Monter sur son dos ? En voilà une idée, et qui ne le dérangeait pas du tout, ce petit être ne devait pas peser bien lourd et puisqu'il arrivait à soutenir son propre poids alors pourquoi pas ? Un début pour remercier le guérisseur de lui avoir porté secours. Il n'eut pas le temps de dire quoi que ce soit car le-dit guérisseur s'était déjà lancer dans une petite course à laquelle il se sentit obligé de participer, avec modération bien sûre. Ce qu'il n'avait pas prévu s'était la réaction du chaton lorsqu'il avait évoqué l'écorce. Et c'est donc en le voyant baisser les oreilles que Blailu pencha la tête, avec une pointe d'inquiétude au fond du regard. Il n'aurait pas pu prévoir ce qui allait en découler mais il s'en sentit tout de même responsable.

« Oh zut! L’écorce! Je l’ai oubliée! »

Voir la peine que pouvait causer un tel oubli au guérisseur intrigua le veilleur. Personne ne pensait à tout et il trouvait déjà surprenant qu'un si petit être puisse se rappeler tant de chose. Élément qui le conforta un peu plus dans l'idée que celui-ci n'avait rien de semblable à un jeune de son age et sans expérience. Il voulut rassurer Maeya mais ce dernier avait déjà entreprit de se mettre à renifler, ce qui l'intrigua d'avantage et qui le poussa à faire de même sans rien trouver d'étrange. Ni odeur d'ours, ni de grands chat – et à cette pensée un frisson glacé le parcourut – ni même d'une nouvelle présence. Tout était calme et ni les insectes ni les oiseaux n'avaient cessé leurs train train quotidien ; tout allé bien. Alors le loup bicolore haussa les épaules et soupira un peu avant de le suivre, il n'allait tout de même pas le laisser se morfondre sur quelques morceaux d'écorces puisque ce n'était pas trop tard pour en récupérer ! Plutôt devenir aveugle que laisser cette boule de poil se ronger les sangs !

« Je… je suis désolé, Blailu… Merci de me l’avoir rappelé… »


En parvenant à la hauteur de petit, il le fit s'arrêter un instant le temps de poser une patte sur lui et de l'observer avec un regard calme et compréhensif. Mais il eut tout de même un sourire rassurant, il avait pris l'habitude d'aider et même loin du clan ce n'était pas quelque chose qu'il allait oublier facilement.

-Il n'y a pas besoin de t'affoler ainsi, à quoi sert d'être deux s'il n'y en a qu'un pour penser aux choses ? Ce ne serait pas juste surtout qu'un malade peut bien aider celui qui le soigne non ? Surtout que tu as bien des choses auxquelles penser. Deux têtes valent toujours mieux qu'une, c'est aussi comme cela dans un clan, l'entraide est primordiale.

Et puis comme Maeya lui en avait donné l'idée plus tôt, Blailu se coucha et fit un signe de tête pour signifier à la boule de poil de monter sur son dos. Si cela pouvait le faire se détendre un peu pourquoi pas après tout. Il se sentait tout à fait apte à lui rendre ce service sachant qu'il finirait allongé sous le saule à leur retour.

-Allé, grimpes ! Tu n'auras qu'à me dire où aller et cela te changera un peu. Tu n'as pas l'air bien lourd donc ça ne posera pas de problème de t'avoir sur mon dos. Tu pourras mieux distinguer les choses de là-haut et puis, si tu refuses je t'attrape et je t'y met moi-même.

Les oreilles bien droites et un sourire engageant aux lèvres, il n'attendit plus que la décision du chaton qui d'ailleurs n'avait pas vraiment le choix. Il l'avait déjà laissé aller chercher par deux fois ou plus -il ne s'en souvenait pas- les ingrédients de ses remèdes, alors à son tour maintenant de mettre la main à la pâte.
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