Four seasons
Tu as posé les pattes sur Four Seasons !

Tu te retrouves dans un monde étrange, peuplé d'animaux désignés comme dangereux...Quel camp choisiras-tu ?
Mais ne t'inquiètes pas : ils sont civilisés et ne te mordront pas au moindre mouvement ! (encore que...)
Viens incarner TON personnage : loup ou chien pour les Survivants, et bien d’autres (félins, ours,...) pour les Insulaires et fais le vivre à travers des aventures nommées RP !

A très bientôt !
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Nouveaux lieux, nouveaux clans et nouvelles espèces. A vous de vivre ... Ou de survivre !


 
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Viendra-t-elle? [PV Melinya]
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Lun 9 Avr 2012 - 16:55

Canyon de neige orangé

J'observais le territoire hivernale depuis un de ses points les plus élevés, je pouvais voir l'étendu d'un partie des terres du père de Melinya. Je restais en alerte, surveillant le moindre mouvement près de ma position. Je n'avais pas vraiment envie de retomber sur l'Alpha hivernal ou un de ses sujets aujourd'hui. La seule que je désirais tourver n'étais visiblement pas dans le canyon. J'entrepris de descendre la pente avec précaution, la dernière fois j'avais fait une chute vertigineuse et mes muscles me l'avait rappeller durant quelques jours. J'arrivais finalement en bas et mes pas me dirigèrent tout seul vers un endroit que je connaissais trop bien pour y être venu plusieurs fois...

Désert gelé

Bien entendu, le froid mordant de cet endroit glacé me fit d'abord frissoné. Je m'étais peu à peu habitué au froid mordant de l'hiver, mais je restais tout de même avec un pelage court quoique bien épais. Je marchais droit devant, mes pattes collaient au sol, comme lors de ma première visite en ce lieu, mais je me concentrais sur ma destination ou plutôt sur le but de ma venue ici et je continuais d'avancer droit devant moi.

J'avais beau avoir apprivoissé doucement le froid, je commencais sérieuse à me les geler ici. Le vent avait heureusement diminué d'intensité si bien que je pu m'arrêter un instant pour essayer de voir où j'étais rendu. Impossible à dire tant les paysages de cet endroit était identiques les uns aux autres. Je restais assis sur le sol glacé, la queue enroulé autour des pattes pour conserver un peu de chaleur. Je fis la seule chose qui me semblait logique pour réussir à faire venir Melinya ici. Je levais le nez au ciel et hurlais longuement, ma plainte empli l'air et fut rapidement emporter par le vent.

Je m'étendis sur le sol, enrouler sur moi-même avec la queue sur le nez. Cette scène me rappellait notre première rencontre à quelques détails près. Aujourd'hui je n'allais pas mourir de froid et je resterais là à l'attendre tant qu'elle ne viendrait pas.
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Lun 9 Avr 2012 - 22:30

J'errais. Je ne volais plus, je déambulais, je planais en me laissant mollement porter par le vent qui me promenais doucement. Je le sentais compatissant, mais je n'y pretais pas plus attention que cela. Je me sentais si vide.

La mort de maman et les révélations qui m'étaient apparues m'avaient plongé dans un profond état de confusion. Je sentais des questions se former et se mélanger avant d'avoir pu les saisir. Je ne savais plus comment me comporter. Je pensais que voler me réconforterait, mais ce n'était pas vraiment le cas. J'avais besoin de quelque chose pour me distraire, mais en même temps, je refusais d'oublier.

Un hurlement me parvint, porter par le vent qui se précipitait un peu trop d'ailleur. Il avait l'air d'en avoir marre de me voir dans cet état. Je lui adressais un petit grognement irrité, mais il me conduisit quand même là d'où venait le bruit. C'était la voix de Calion. A cette pensée, mon coeur s'emballa et la brume dans ma tête se dissipa, comme si j'émergeais au dessus des nuages. Quelque chose de plus clair se dessinait. Tout était tellement plus simple avec lui. Mes sentiments me rendaient légèrement fébrile, mais je n'étais plus perdue.

Je repris les rênes, pour le plus grand soulagement de mon ami qui me laissa me débrouiller seule pour attérir. Que faisait donc Calion ainsi allongé sur la neige ? Il n'avait pas l'air de souffrir du froid, mais il s'était mit dans la même position que ce jour là.
Prise au jeu, je me posais silencieusement derrière lui et poussais un cri féroce dans une colère feinte. Le vent comprit à quoi je jouais et tomba. Comme ce fameux jour où il était tombé pour permettre à un petit neutre frigorifié de se réchauffer.
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Mar 10 Avr 2012 - 3:03





Un bruissement d'aile se fit finalement entendre. Mon coeur commenca immédiatement à s'emballer, mais je m'efforcais de rester calme et si ce n'était pas elle... Mes soupçons s'envolèrent quand elle se posa sur le sol et d'un grognement fit tomber le vent. Comme ce jour là. Un frison me parcouru, non pas un de froid, plutôt de bonheur si cela est réellement possible. Je n'étais pas sur si elle viendrait et la voilà, poser tout près derrière moi.

La première fois, elle était venue à ma rencontre, moi pauvre petit louveteau glacé par le vent. Aujourd'hui, c'était mon tour d'aller à sa rencontre, mais pour dire quoi... pour faire quoi... Peu à peu, mes pensées s'embrouillaient c'était très fréquent quand elle était près de moi. Je resta là, immobile, comme tétanisé... mais par quoi... par elle? Par cette louve qui avait fait chaviré mon coeur.

Je me relevai avec souplesse, mon corps aujourd'hui adulte n'avait rien perdu de sa légéreté d'avant malgré le temps passé. Un pas, puis un autre et ainsi de suite jusqu'à me retrouver à quelques centimètres d'elle. Je pouvais entendre clairement sa respiration légère comme le vent et sentir son odeur qui me fesait perdre la tête.

Je portais la patte à mon cou pour sortir quelque chose de mon pelage, chose que nous étions les deux seuls à savoir. Une plume bleue comme la mer survit de mon pelage cuivré, suspendu à une fine corde. La plume, sa plume, celle qu'elle m'avait offerte le jour de notre rencontre.

-Tu me manques quand tu es loin de moi... Je voudrais rejoindre les hivernaux pour pouvoir rester avec toi...

La première fois que je lui avais dit cela, elle n'avait pas compris. Peut-être comprendrait-elle cette fois...
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Mar 10 Avr 2012 - 13:38

Le beau loup aux nuances cuivrées se releva avec souplesse et me fit face. Il s'avança vers moi et s'arrêta. Son regard trahissait une certaine anxiété qui m'attendrit. Il porta la patte à son coup et en extraya une plume que je reconnu aussitôt. Il l'avait gardée. Pour ma part, j'avais posé sa fleur dans le jardin de maman. La glace qui l'entourait avec fondu et elle s'était décomposée, melant son existence à la terre, servant désormais de fertilisant pour d'autres pousses. Disparaitre pour laisser sa place à d'autres et plus encore, devenir le tremplin de leurs vies. Comme maman. Bientôt, notre tour viendrait, ce serait à nous d'aider la future génération.

"Tu me manques quand tu es loin de moi... Je voudrais rejoindre les hivernaux pour pouvoir rester avec toi..."

Calion avait avancé dans le temps. Le jeu avait évolué, ces souvenirs là étaient plus proches. A présent que j'en comprenais le sens, je sentais mon coeur s'emballer. Comment avais-je pu être aussi naïve ? Qu'avais-je répondu déjà ? Surement une niaiserie. Dommage, le jeu des souvenirs s'arrêteraient là.

Je souris à Calion. Mais pas de ce sourire innocent de louveteau qui ne comprenait pas le sens de ces mots. Je souris sereinement, avec toute la tendresse dont j'étais capable.
Je n'étais plus la même, j'avais grandi et m'étais calmée. Si je revivais mes joies passées avec nostalgie, je n'étais plus aussi insouciante, j'avais perdu cette folle liberté qui m'avait longtemps préservé des sentiments trop forts. Les chaines de l'amour me tenaient prisonnières, j'avais un peu peur. Je savais que nous partagions ces sentiments, mais j'avais peur de perdre à jamais cette liberté que j'aimais tant. Je voulais pouvoir la retrouver de temps en temps.
Mais notre relation en elle-même ne serait pas si simple.

-Papa n'est pas trop d'accord, je crois, dis-je avec une petite grimaçe en coin.

Ces histoires de clan m'enquiquinaient, s'il y avait une chose dont je ne voulais pas être prisonnière, c'était de ces conflits stupides.

-Mais ça m'est égal puisque maman était aussi une printannière, il n'a aucune raison de t'interdire de venir.

Ma gorge se serra et ma voix se perdit. J'avais évité d'y repenser, mais je l'avais évoquée sans trop m'en rendre compte. La douleur me serra l'estomac et j'eu un haut-le-coeur. Mon regard se détourna de Calion et je le plongeais dans la neige. Maman. Les questions qui étaient rester en suspens dans la brume de mon esprit se formulèrent toutes d'un coup. Qui étaient les parents de maman ? Comment avait-elle rencontré papa ? Avait-elle toujours de la famille printanière ? Pourquoi ne nous en avait-elle jamais parlé ? Et papa ? Qu'elle maladie la rongeait pour qu'elle choisisse de se suicider ? Mais la vrai question qui me taraudait et me déchira le coeur, je la formulais à voix haute, en suffocant presque:

-Qui était vraiment ma mère ? J'ai l'impression de ne l'avoir jamais vraiment connue.

Qu'elle fille indigne je faisais. J'avais eu tout le temps pour en parler avec elle, mais au lieu de cela, je passais ma vie dans les nuages, à voleter au gré du vent. L'espace d'un instant, j'eu envie de m'arracher les ailes dans cet accès de colère contre moi même. Mais finalement, je me laissais choir sur le ventre et enfoui mon museau entre mes pattes. Maman avait tout fait pour nous cacher son ancienne vie. Ce n'était pas de ma faute, peut-être pas de la sienne si celle de papa non plus. Après tout, printannier et hivernaux étaient ennemis depuis si longtemps. Ma révolte contre le système de clan se fit plus intense et je retournais toute ma colère contre eux. Je finis par relever la tête vers un Calion inquiet.

-J'aimerais retourner en terres printannière, dis-je. Je veux retrouver la famille d'Herenya.

Je l'avais appellée par son nom et non "maman", parce que maman était la louve qui m'avait élevée, Herenya était la printannière qui sommeillait en elle. Cette louve que je ne connassait pas, mais que je voulais apprendre à connaitre. Papa faisait son deuil et aurait surement du mal à se confier. La seule façon d'avoir le fin mot de l'histoire était de retrouver un membre de son ancienne famille sur les terres du printemps. Je comprenais soudain ce qui avait poussé Calion à visiter les terres hivernales du temps de son enfance, quand il cherchait ses origines. Maintenant, c'était moi qui cherchait les miennes. Alors que j'avais toujours cru être une hivernale pure sang, je me découvrais des origines printannières. Je voulais savoir.
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Mar 10 Avr 2012 - 14:54

Melinya me sourit tendrement donnant l'impression qu'elle comprennait cette fois. Je la fixais du regard et je pouvais voir les émotions qui s'enchaînaient dans ses yeux. Melinya était la seule louve dont je ne m'étais jamais permis de lire les pensées, cela aurait été bien trop facile.

"Papa n'est pas trop d'accord, je crois. Mais ça m'est égal puisque maman était aussi une printannière, il n'a aucune raison de t'interdire de venir. "

La louve accompagna ses paroles d'une légére grimace. En effet, son père ne m'aimait pas beaucoup, notre dernière rencontre ayant plutôt été conflictuelle. Peu importe, rien ne m'empêcherais de venir voir la louve sur son territoire. Je suis neutre après tout et les neutres ont le droit d'aller sur tous les territoires sans craintes. Le regard de Melinya se détourna de moi à l'évocation de sa mère, visiblement se souvenir la fesait terriblement souffrir.

"Qui était vraiment ma mère ? J'ai l'impression de ne l'avoir jamais vraiment connue."

Melinya se laissa tomber sur le sol et enfoui son museau sous ses pattes, elle avait l'air tellement vulnérable. Je repensais à sa remarque, je m'étais longtemps fait la même, sauf pour moi ce n'était pas qu'une impression... Il m'avait fallu du temps pour comprendre. L'Hivernale releva la tête et je restais là, immobile encore une fois à attendre la suite des choses.

"J'aimerais retourner en terres printannière. Je veux retrouver la famille d'Herenya."

Elle cherchait ses origines, du moins une partie d'entre elles, tout comme moi je l'avais fait étant plus jeune. Herenya. Ce nom me disait quelque chose, bien entendu c'était la mère de Melinya, mais elle avait aussi une importance dans mon clan de naissance. Je réfléchissais, cherchant la solution à cette égnime. Une seule chose était certaine, Melinya m'avait aidé à trouver à les réponses à mon tour de l'aider. Je me penchais sur elle et déposais mon museau sur sa tête.

- Viens, à mon tour de t'aider à trouver les réponses, murmurai-je à son oreille.
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Mar 10 Avr 2012 - 16:55

Calion se pencha vers moi, son museau se posa ma tête.

"Viens, à mon tour de t'aider à trouver les réponses"

L'idée de chercher aux côtés de Calion les origines de ma mère me remotiva. Je me redressa vivement. Un instant, nos museaux se frôlèrent. Surprise, je rougit et m'immobilisant. Le vent, qui nous avait laissé quelques instants, refit son apparition, m'ébourrifant les plumes avec impatience. Je me détournais donc de Calion et ouvrais docilement les ailes. Le vent me souleva sans que je n'ai rien à faire, il me fit pivoter, mais ce n'était pas dans la direction des terres printanières. Il m'indiquait la tannière de maman. Pourquoi donc ?
La réponse me vint assez vite. Je n'étais pas la seule à être concernée.

-Il faudrait que Men' nous accompagne, dis-je en repliant mes ailes et en me posant. Elle a un pouvoir printannier.

Je poussais donc mon long appel, que le vent porta vers celle que je lui avait désigné. C'était bien pratique d'avoir un tel messager.
Je me retournais vers Calion en attendant l'arrivée de Meneldil. Le loup cuivré continuait de me dévisager. Ca me genait un peu, mais ce n'était pas désagréable.
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Mar 10 Avr 2012 - 18:50

La louve était maintenant presque adulte. Presque adulte et terriblement triste. Elle avait l'impression qu'un immense trou se creusait petit à petit dans sa poitrine. Il se creusait douloureusement, la tristesse rongeant les bords de la plaie comme de l'acide sur une blessure physique. Elle avait mal, si mal. Pourquoi maman était-elle partie ? Pourquoi l'avait-elle abandonné ? POURQUOI ? Elle aurait voulu pouvoir le hurler à la face du monde, trouver une réponse à ses questions. Mais il n'y avait personne pour lui donner ce qu'elle voulait et, de toute façon, elle n'avait plus la force de faire quoique ce soit. Elle restait prostrée dans la tanière depuis plusieurs jours. Elle ne se nourrissait que si papa insistait pour qu'elle mange mais, sinon, même ça elle ne l'aurait pas fait. Elle restait simplement là, couchée sur la glace, cherchant désespérément comment elle aurait pu empêcher ce drame. Elle avait du faire quelque chose qui ne fallait pas, c'était obligé. Parce qu'elle était la seule de ses enfants à rester si souvent avec elle. Elle ne comprenait pas. Non, elle ne comprenait pas ...

Meneldil dressa une oreille. Il lui avait semblé entendre un appel au loin. Un appel qu'elle ne pouvait pas ignorer. Une chose qui la poussait à se lever malgré son dégout de la vie et son envie de tout laisser tomber. Melinya l'appelait. Sa soeur était partie se noyer dans le ciel tandis qu'elle même restait ici. Elle devait avoir vraiment besoin d'elle pour l'appeler ainsi. Alors elle se leva, elle se leva et partit en traînant les pattes vers l'origine du bruit. Le vent froid de l'hiver faisait bouffer son pelage. Elle gardait les yeux rivés sur le sol. Elle n'avait plus la force de se tenir droite et fière comme maman lui demandait de le faire. Maman n'était plus là alors à quoi bon ?
Lorsqu'elle arriva à l'endroit indiqué par le vent, ami de sa soeur, elle la trouva en compagnie d'un loup cuivré qu'elle ne connaissait pas. Son regard était vide mais elle remarqua qu'il se passait quelque chose entre les deux. Mais peu lui importait. Plus rien n'avait d'importance de toute manière. Elle s'adressa à Melinya avec une voix sans émotions :

- C'est bien toi qui m'a appelé Mel ?

Elle connaissait déjà la réponse. Il n'y avait qu'elle pour lui envoyer des messages via le vent mais c'était pour dire quelque chose. Pour briser ce silence dans lequel elle s'enfermait.
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Mar 10 Avr 2012 - 19:06

Ma petite soeur ne tarda pas à faire son apparition. Elle avait l'air terriblement déprimée. Ce qui n'avait pas changé depuis que je l'avait quittée quelques heures plus tôt. Elle fixait le sol et avancait sans se presser. Mais elle était sortie de la tanière de papa, ce qui était déjà un gros effort.

"C'est bien toi qui m'a appelé Mel ?"

Aie aie aie, elle n'allait vraiment pas mieux du tout. Pour ma part, l'idée de chercher les origines de maman, d'être dans le faire, m'apportait comme l'assurance d'un deuil futur. Je me sentais un peu moins triste.

-Je pars pour les terres printannières, expliquais-je à ma soeur. Chercher les origines de maman. Calion a grandit là bas, il va me guider. Veux-tu venir avec nous ?

Je sentais que ma soeur avait besoin d'explications simples et concretes, c'était ce que je lui avais donné. Un objectif, des réponses aux questions qu'on partageait surement. Elle était plus concernée que moi, elle avait des pouvoirs qui étaient, déjà avant la mort de maman, une bonne raison pour elle de faire ce pélerinage. L'idée qu'elle refusa me semblait absurde, inconcevable.
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Mar 10 Avr 2012 - 19:18

-Je pars pour les terres printanières. Chercher les origines de maman. Calion a grandi là bas, il va me guider. Veux-tu venir avec nous ?

La voix de Melinya sonnait aux oreilles de la louve même si elle ne comprit pas tout de suite ce qu'elle venait dire dire. Elle parlait des terres printanières, des terres sur lesquelles elle n'avait jamais posé une patte. Elle ne voulait pas vraiment y aller. Papa n'aimait pas les printaniers. Il n'aimait pas les autres clans tout court en fait mais ça non plus ce n'était pas important.
La phrase se frayait doucement un chemin jusqu'à sa conscience à demi éteinte. Aller chercher des réponses. Elle allaient chercher les réponses qu'elle appelait silencieusement de ses voeux depuis plusieurs jours ? Elle releva la tête pour planter ses yeux dans ceux de Melinya. C'était bien cela qu'elle lui proposait ? Elle sentit que oui, même si ni l'une ni l'autre ne prononça un mot. Elle allait enfin savoir. Et peut-être pourrait-elle apprendre comment se servir convenablement de son pouvoir. Elle ne s'en était toujours pas resservi depuis le jour où elle avait fait pousser la grande plante pour descendre au fond du canyon. Elle ne voulait pas s'en servir pour l'instant. Cela lui faisait trop penser à maman. Mais, maintenant, elle avait un but. Cela dissipait un tant soit peu les nuages qui flottaient toujours nombreux dans son esprit.

- Oui.

La réponse était simple et claire. Elle ne savait pas ce qu'elle pouvait ajouter. Ah si, quand même. Elle pouvait remercier le loup qu'elle ne connaissait pas et dont elle n'avait pas retenu le nom de les guider jusque là bas.

- Merci de nous montrer le chemin.
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Mar 10 Avr 2012 - 19:45

Melinya se redressa rapidement, et durant un instant, nos museaux se touchèrent. La louve s'immobilisa et rougit, je restai aussi immobile de mon côté. Le vent se remit à souffler sur nous, rappelant à l'Hivernale à la raison. C'est ainsi qu'elle se détourna et ouvrit les ailes. Pour la première fois, je l'observais prendre son envol. Elle était si gracieuse et si agile dans le vent. À ma grande surprise, le vent la fit changer de direction contre son gré.

La louve parla d'une certaine Men' j'ignorais totalement de qui il s’agissait, reste que je devinais facilement que ça devait être une soeur de Melinya. L'Hivernal se posa et poussa une longue plainte, comme moi plus tôt, plainte qui fut rapidement emporter par le vent vers son destinataire. Je fixais toujours la louve qui, je crois, fini par le remarquer, mais ne se détourna pas cette fois.

Il fallut peu de temps à l'autre louve pour arriver. Les deux soeurs se ressemblaient très peu, seul le noir de leur pelage pouvait prouver leur sang commun. Melinya s’adressa à sa soeur qui lui répondit aussi tôt. Je restai silencieux attendant qu'on me parle, ce qui ne fut pas très long à arriver. La dernière venue me remercia de leur servir de guide.

- Avec plaisir. Allez venez mesdemoiselles. La route est longue et il ne faut pas tarder.

J'accompagnais mes paroles en me retournant et me mis à marcher dans la direction de mon territoire natal. Quand je fus certain que les louves me suivaient, je me mis à trotter histoire d'aller un peu plus vite. Melinya voleter au-dessus de nous tandis que sa soeur marchait à mes côtés. J'entrepris de faire sa connaissance.

- Enchantée de te rencontrer.
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Mar 10 Avr 2012 - 20:52

- Avec plaisir. Allez venez mesdemoiselles. La route est longue et il ne faut pas tarder.

Meneldil baissa de nouveau les yeux vers le sol. Finalement était-ce vraiment une bonne idée de partir ainsi vers le territoire de leur pires ennemis ? Elle ne savait pas et commençait même à en douter. Si aller là bas n'avait pas aussi voulu dire trouver des réponses sur maman elle n'aurait pas accepté d'aller poser ne serait-ce qu'une griffe dans cet endroit. Il devait y avoir un paquet de fleurs et d'arbres pour tester son pouvoir par contre. Mais, même ça, n'arrivait pas vraiment à la motiver. Elle finit par relever un peu la tête mais c'était bien parce qu'elle devait courir qu'elle le faisait. Elle ne voulait pas que l'on puisse voir l'étendue de sa souffrance. Il paraissait que les yeux étaient le miroir de l'âme. Elle ne voulait pas que quiconque puisse lire le désordre et le désespoir qui régnait en elle en ce moments funestes. Mais l'étrange loup cuivré ne sembla pas comprendre le message et commença à lui parler une fois que Mel se fut mise à voleter au dessus de leur tête.

- Enchanté de te rencontrer.

La louve ne comprenait pas qu'on puisse encore tenir des propos aussi anodins. Comment le monde pouvait-il encore continuer de tourner ? Il ne pouvait pas. Pas sans maman. Sans maman le monde ne pouvait plus aller droit, Four Seasons ne pouvait pas continuer de vivre comme si de rien n'était après ça. Mais apparemment si. Lui le pouvait alors pourquoi pas les autres ? Mais elle n'était pas les autres. Elle était Meneldil, la fille de l'Alpha hivernale. Elle avait été trop proche d'elle pour que sa mort s'efface ainsi de sa mémoire. C'était impossible. Elle ne l'oublierait jamais.

- De même. Même si j'aurai aimé que ce soit en d'autres circonstances ...

La tristesse perçait dans chacun de ses propos mais pourquoi aurai-elle du la maquer ? Elle n'avait pas le courage de le masquer. Elle n'avait rien le courage de faire même si elle était maintenant debout, en train de suivre un inconnu.
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Mar 10 Avr 2012 - 21:15

La louve hivernale ne cessait de tenir des pensées moroses, elle allait même presque penser que je me fichais de la mort de sa mère! Certaines fois savoir ce que pense les autres de soi est bien pire que de l'ignorer. Je restais de marbre et continuais à marcher.

"De même. Même si j'aurai aimé que ce soit en d'autres circonstances ..."

La louve avait une telle tristesse dans la voie qu'il me fallut un instant avant d'ajouter quelque chose.

- Aucun de nous n'est responsable des circonstances.

Je voulais rassurer la louve, au moins lui montrer que je n'étais pas aussi insensible qu'elle pouvait le croire. C'est télépathiquement que je continuai ma réflexion, m'adressant uniquement à la jeune louve.

- Tu sais, je ne suis pas insensible à ce qui t'arrive bien que tu le crois visiblement... j'ai aussi perdu ma mère... je tâche uniquement de rester fort pour ta soeur...
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Jeu 12 Avr 2012 - 18:10

- Aucun de nous n'est responsable des circonstances.

Meneldil eut un sourire sans joie, empli d'amertume. Non, ils n'étaient pas responsables, son œil. Ils auraient du voir, ils auraient du comprendre, ils auraient du se douter que ça pouvait arriver ! Ils vivaient quotidiennement avec elle bon sang ! Elle au moins aurait du voir ... Personne n'était responsable des circonstances mais elle était coupable de ne pas avoir su ouvrir assez grands ses yeux, son cœur et ses oreilles. Pourquoi maman ne lui avait-elle rien dit ? Pourquoi avoir gardé pour eux des secrets pendant si longtemps ? Elle ne comprenait pas et ne comprendrait probablement jamais. Une voix retentit dans son esprit, la même que celle de celui qu'elle suivait. Que Melinya ne tende pas l'oreille vers eux lui fit comprendre que tout se passait sous sa boîte crânienne. Sa sœur ne pouvait pas les entendre.

- Tu sais, je ne suis pas insensible à ce qui t'arrive bien que tu le crois visiblement... j'ai aussi perdu ma mère... je tâche uniquement de rester fort pour ta sœur...

Elle se demanda fugacement si il l'entendrait si elle lui répondait par le même biais. Probablement alors c'est ce qu'elle fit pour que Melinya ne l'entende pas. Elle ne savait pas vraiment pourquoi est-ce qu'elle voulait qu'elle ne sache pas qu'elle parlait avec ce loup mais c'était ainsi.

- Elle en a besoin. Moi j'ai pas encore le courage.

Elle en resta là. De toute façon, elle ne pourrait rien dire de plus sans fondre en larmes. Même si elle ne parlait que mentalement à celui qu'elle supposait solitaire quoiqu'il portait une assez forte odeur hivernale sur lui. Elle reprit la parole à voix haute. Quelque chose venait de lui revenir en mémoire. Quelque chose que papa lui avait dit il y avait quelques temps déjà. Dommage qu'elle n'y ait pas repensé avant. Quoique, est-ce que cela aurait vraiment changé quelque chose ? Elle ne pensait pas.

- Papa a dit que maman avait un soeur. Et que c'était ... Moune. L'Alpha printanière est notre tante. Et papa savait pertinemment qu'elle était printanière.

Elle avait laissé tomber ces informations d'une voix monocorde. Elle regarda Melinya avec un peu d'anxiété. Elle ne savait pas tout ça. Enfin, elle ne pensait pas qu'elle soit au courant. Elle ajouta donc quelque chose, comme un justification.

- Il me l'a dit lorsque j'ai découvert mon pouvoir.
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Jeu 12 Avr 2012 - 19:18

J'écoutais Calion et Meneldil échanger quelques propos polis. Men' avait l'air de vivre la mort de maman presque plus mal que moi. Moi j'avais mon exutoire: le vol. Elle ne connaissait pas cette sensation grisante d'être porté par le vent. Tandis qu'un silence s'installait, je réfléchissais à un moyen de la faire voler sans aile. Après tout, je n'était pas l'amie du vent pour rien.
La voix de Men' m'arracha à mes rêveries:

"Papa a dit que maman avait un soeur. Et que c'était ... Moune. L'Alpha printanière est notre tante. Et papa savait pertinemment qu'elle était printanière."

Je fis une embardée pour me rattraper. le choc de ma nouvelle m'avait immobilisé les ailes. Comment ça l'Apha printannière était la soeur de maman ? Et c'était quoi ce ton désinvolte ? On avait plus besoin de se demander où chercher, il suffisait que Calion nous guide jusqu'à cette Moune. Notre tante ! Nous avions une tante ! Et au sang bleu en plus, nous étions vraiment le fruit d'une union incroyable.
Je me posais entre eux pour entrer dans la conversation.

-Mais c'est super ! M'exclamais-je. On sait directement qui aller voir alors ! Et elle va pouvoir nous raconter comment était maman !

Je m'interrompit en réalisant que mon enthousiasme était vraiment déplacé. Quelle idiote je faisais ! Notre tante n'avait surement plus vue maman depuis des années et elle ne savait sans doute pas ce qu'il lui était arrivée. Comment annoncer à une tante que nous ne connaissons pas la mort de notre mère, sa soeur ?
Je baissais la tête piteusement. Mon enthousiasme enterré six pieds sous terre. Finalement je repris mon envol, m'élevant un peu plus haut et les laissait passer devant. Je n'avais pas envie qu'ils me voient pleurer.
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Dim 22 Avr 2012 - 23:12

La jeune soeur de Melinya pensa sa réponse et je la captais facilement. J'aurai eu envie de lui expliquer que la force de caractère, celle qui nous permet de rester fort pour un autre, de garder la tête droite en toute circonstance, n'est pas une question de courage. La voix de Meneldil s'éleva et elle nous parla de leur tante... Moune... mon ancien Alpha. Melinya s'était posé entre nous et elle s'exclama joyeusement. La belle hivernale reprit son envol et nous laissa passer devant, elle semblait penser avoir commis un erreur.

Marché ansi avec les deux louves à l'âme en peine, sans pouvoir faire quoique se soit pour elles si ce n'est de les mener à l'Alpha allait me rendre fou. Bien sûr que je pouvais les mener à Moune, je pourrais facilement passer sur le territoire printannier, après c'était là que j'étais né. Je marchais toujours la tête basse, je n'arrivais plus à penser calmement avec les pensées sombres de Meneldil qui résonnaient dans ma tête, je décidais de me couper d'elle et de m'ouvrir pour la première fois à Melinya. Les pensées de l'hivernale me renseignèrent rapidement sur son état et je fermais mon esprit au sien. Je n'étais pas à l'aise d'entrer comme ca dans la tête de la belle fille du vent.

La frontière du territoire printannier se dessinait devant nous, rien de bien précis si ce n'est la douce transitions entre le froid de l'hiver pour les plaines fleuris du printemps. Je m'arrêtais un instant puis traversais la frontière sans craintes pour moi-même, mais empli d'inquiètudes pour les deux louves.

- Venez, rester près de moi et ne trainons pas.
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