Nouveaux lieux, nouveaux clans et nouvelles espèces. A vous de vivre ... Ou de survivre !

Meneldil était restée trop longtemps en compagnie de l'automnale et il se faisait maintenant tard. Elle devait rentrer à la tanière sinon elle allait se faire tirer les oreilles par Maman. Même si elle ne l'avait pas vue depuis deux ou trois jours. La jeune louve se demandait où elle était passée sans avoir la moindre réponse. Elle ne lui avait même pas dit qu'elle avait fini par découvrir son pouvoir. Qui était presque le même que le sien d'ailleurs. Elle avait autre chose que le petit bout du pouvoir à Papa. C'était quand même rudement bien parce que juste faire tomber la neige c'était pas grand chose comme pouvoir. Enfin, il y avait des loups qui faisaient des grandes tempêtes de neige mais elle c'était juste faire neiger quelques flocons. Juste pour dire qu'elle était hivernale en fait.
La petite arriva dans la tanière. Elle fit tout ce qu'on lui avait appris pour pouvoir accéder à la vraie tanière. Elle ne voulait pas rester dans les longs couloirs tous froids dans lesquels les intrus se perdaient. Mais, elle, elle ne se perdrait pas. Parce que se perdre chez sois ce serait tout de même un comble. Elle pénétra dans la grande tanière au sol tapissé de petites rigoles. Meneldil ouvrit grand la gueule en un baillement. La journée avait été assez longue. Le grotte semblait vide. La petite louve fut déçue elle pensait trouver ici un membre de sa famille. Que ce soit ses frères, sa soeur ou ses parents. Mais il n'y avait personne. Elle n'était pas faite pour la solitude. Cela l'ennuyait. L'ennuyait et lui faisait tout de même un peu peur. Enfin, pas maintenant alors qu'elle était chez elle, mais quand elle s'était trouvée dehors elle avait eu peur.
Le louve blanche et noire alla laper un peu d'eau dans l'une des rigoles. Elle avait un peu faim mais elle n'avait pas pris le temps de chasser. En plus qu'elle était encore un peu novice dans cet exercice. Elle savait se nourrir seule mais il ne fallait pas non plus qu'elle cherche à s'attaquer à de trop grosses proies sous peine de ne rien ramener du tout. Elle n'avait pas encore subit une poussée de croissance comme Melinya par exemple. Elle semblait encore petite et frêle. L'hivernale entendit un bruit qui venait dans sa direction et tourna la tête vers l'origine du bruit. Les oreilles pointées vers l'avant, attentive.

Je venais de faire un tour sur mon territoire. une petite ballade des plus banales.
Vérifier si l'hiver faisait des dégâts chez les autres autres et comment se comportait le clan des pâquerettes à la rudesse de cette saison.
Et je dois dire que je n'étais pas déçu !

Le clan des fleurs était un véritable distraction en hiver. J'aimais flâner sur leur territoire et les voir ridicule sur un lac gelé ou bien courir derrière un lièvre et juste avant de l’attraper s'enfoncer pitoyablement dans la poudreuse.

J'étais mort de rire dans ces moments là.
Ah un grand moment !

Après ce petit fort agréable, je décidais de rentrer un moment me poser et souffler.
Dormir aussi, j'étais un peu fatigué ces derniers temps.

Je rentrais donc dans la grotte aux cristaux.
Je m'arrêtai un instant sur le pas, me retournai et m'assurai de ne pas être suivi.
Je ne voulais pas qu'on découvre ma tanière et surtout l'arbre des hivernaux...
Je chassais cette pensée de mon esprit. Au cas ou quelqu'un tentait de lire mon esprit.
Puis je m'enfonçai tranquillement dans la grotte, choisissant d'un pas sûr, le bon itinéraire pour aller jusqu'à ma tanière.

En y entrant je fus surpris et ravie d'y voir Meneldil.

"Bonjour Meneldil" en venant vers elle.
Je m'assis et lampa quelques gorgées d'eau bien fraîche à la petite source.

"Où étais-tu ? tu m'as l'air d'avoir faim" Ajoutais-je en la regardant.

Spoiler:

La petite louve fut ravie de voir arriver l'Alpha Hivernal, son papa. Elle ne l'avait pas vu depuis longtemps lui aussi. Depuis peut-être plus longtemps que maman même. Alors du coup elle était contente. Elle arborait un sourire grimpant jusqu'à ses petites oreilles noires. Sa queue battait joyeusement l'air même si elle savait qu'elle ne devait pas faire ça parce que ça ne faisait pas "Grande louve respectable". Mais là c'était pas pareil, c'était juste avec papa. Ce dernier fit la même chose que sa fille. Il alla laper un peu d'eau. C'était vrai que marcher dans la neige c'était des fois un peu dur et ça donnait soif. La petite louve entendit son ventre grogner. Elle avait plus faim qu'elle ne le pensait. Elle qui se disait que prendre un en cas attendrait le lendemain et ben c'était un peu loupé. Elle se sentit rougir sous ses poils sombres. Vraiment, ça ne faisait pas sérieux. Avoir faim alors qu'on lui avait appris à chasser ... Et maintenant, voilà que papa avait entendu. C'était bien sa veine.

"Où étais-tu ? Tu m'as l'air d'avoir faim."

La petite louve se demanda si elle devait parler de la gentille louve automnale. Hummm ... Non, ce ne devait pas être une très bonne idée. En plus que la louve elle avait dit que si papa ou maman la trouvaient ils la tuerait et Meneldil ne voulait pas qu'elle meure. Parce qu'elle avait été gentille avec elle en lui expliquant comment c'était chez elle. Elle lui avait donné encore plus envie de voir les autres territoires de Four Seasons. Son ventre se manifesta une nouvelle fois, la rappelant à la réalité.

- J'ai été voir un truc bizarre en pierre sur notre territoire. C'était chouette mais j'ai eu peur qu'il y ai un monstre dedans.

Elle se mordit presque la langue pour ne pas parler de sa rencontre. Non non non, elle ne devait pas vendre la mèche. En plus que maman lui avait déjà dit qu'elle devait apprendre à ne pas tout dire. Elle ne faisait qu'appliquer ses indications non ? La jeune louve tentait de se persuader de son bon droit sans vraiment y arriver.

- Et puis, ben, j'ai oublié de chasser ...

Elle dit ça sur un ton penaud et baissa le regard vers le sol. C'était vrai en plus. Elle avait été tellement excitée parce qu'elle avait appris qu'elle n'avait plus penser à sa faim. Ca lui apprendrait à être aussi tête en l'air.

J'écoutais ma fille avec attention et tendresse.
Mais son ventre grogna.
J'eu un petit rire amusé et mais ne la coupa pas.
Elle poursuivit. Je trouvais qu'elle avait un air embarrassé.

- J'ai été voir un truc bizarre en pierre sur notre territoire. C'était chouette mais j'ai eu peur qu'il y ai un monstre dedans.

Elle se mordit la langue, affichant un gêne dans son regard.
Je la perçu et ne dis rien.
Etant ma fille, je percevais aisément ses doutes ou les choses qu'elle cachait.
Mais étant son père je ne la forcerais pas à me dévoiler se dont elle n'osait pas parler ou n'en avais pas envie.

- Et puis, ben, j'ai oublié de chasser ...

Finit-elle sur un ton penaud.

Ne t'inquiètes pas.
Elle releva la tête et me regarda.
Je lui fis un clin d'oeil, et m'éclipsai en quelques bonds.
Je pris une allée à droite, puis un tunnel à gauche et encore un tunnel sur ma gauche.
Je revins au bout de quelques minutes dans ma tanière et déposa aux pattes de Meneldil une petite caille bien grasse.

Tiens, attends quelques minutes pour qu'elle revienne à température. Les couloirs de la grottes sont vraiment froid.
Mais Meneldil n'attendit pas.
Je la regardai dévorer le met "congelé" avec voracité.

Je ne lui demandai point ce qu'elle me cachait mais le regardai intrigué.
Les ruines que tu as vu sont sans doute la tour de garde d'Amon Hen. Je ne connais que celle-là chez les hivernaux. A moins que tu n'en ai découverts d'autres.
Il n'y aucun monstre en ce lieu. Se sont de vieilles ruines abandonnées. Et le seul intérêt qu'elles offrent est la surveillance de mon territoire et celui des pâquerettes ou des autres clans. Mais de vieilles rumeurs témoigne de ce lieu notamment à propos des runes gravés sur les pierres.

J'avais piqué sa curiosité. Son regard pétillait.

Au clair de lune et grâce au pouvoir d'un loup puissant et au coeur pur, ces runes deviendraient lumineuses et étincelantes et donnerait à ce loup un immense pouvoir. Personne n'en a jamais été témoins. Et ce fait ne s'est jamais montré véridique....

Je laissai ma phrase en suspens, l'air rêveur, j'imaginai que ce loup, s'était moi...
Voilà tu connais tout. N'ai pas peur de ce lieu. Tu n'as rien à craindre. J'espère simplement que tu n'y a pas fait de mauvaises rencontres ou n'en fera pas si toutefois tu y retournes.
Sur ces dernières paroles, Meneldil se raidit...

Finalement, papa n'était pas fâché. Il semblait même plutôt amusée par son oublis. Cela rassura la petite Meneldil. Elle ne voulait pas décevoir papa. Parce qu'il était toujours gentil même si elle le voyait pas souvent souvent parce qu'il allait faire le tour du territoire. La louve le vit partir dans une galerie sur sa gauche. Elle se demandait bien ce qu'il était parti faire. Il n'allait tout de même pas ressortir chasser ?! Il fallait pas. Elle pouvait bien tenir jusqu'à demain tout de même. Elle était grande maintenant, elle pouvait se passer de son dîner de temps en temps. Quoique, ça devait pas être ça, parce qu'il n'y avait de sortie de ce côté ci. Enfin, pas à sa connaissance mais après tout peut-être qu'il y avait un passage qu'elle ne connaissait pas.
Finalement, elle se rendit compte qu'aucune de ses solutions n'était la bonne lorsque papa revint avec une belle caille. Belle mais bien glaçonnifiée. Meneldil savait que ce mot n'existait pas mais elle l'aimait bien alors elle le disait quand même. Enfin, que quand maman ne l'entendait pas parce qu'elle n'aimait pas qu'elle parle n'importe comment. Elle disait que ça faisait bébé.

"Tiens, attends quelques minutes pour qu'elle revienne à température. Les couloirs de la grottes sont vraiment froid."

Meneldil l'entendit bien mais elle n'avait pas la patience. Finalement, elle n'était peut-être pas aussi forte qu'elle le pensait. Elle devrait encore attendre quelque temps si elle voulait pouvoir louper des repas sans en souffrir. Elle planta ses petites dents dans la viande. Elle sentit le froid lui picoter la gueule mais elle avait faim. Elle lécha soigneusement la viande afin de chasser un peu le froid. Elle pensait que ça allait être efficace. Papa commença à me raconter ce que c'était que l'étrange truc en pierre qu'elle avait été voir. Donc il n'y avait vraiment pas de monstre ? Elle était bien soulagée même si elle n'avait rien craint vu qu'elle n'était pas vraiment entrée. L'arrivée de la louve automnale l'en avait empêchée. Mais ça, elle ne devait pas en parler. Elle cessa de manger sa caille pour regarder papa tandis qu'il parlait.

"Au clair de lune et grâce au pouvoir d'un loup puissant et au coeur pur, ces runes deviendraient lumineuses et étincelantes et donnerait à ce loup un immense pouvoir. Personne n'en a jamais été témoins. Et ce fait ne s'est jamais montré véridique...."

Là, Meneldil avait les oreilles grandes ouvertes et la tête pleine de rêve. Et si c'était elle qui pouvait faire ça ? Ce serait trop bien ! Elle aimerait bien avoir un immense pouvoir pour protéger tout le clan de l'Hiver. Même si son pouvoir était quand même bien. On aurait presque pu voir briller de petites étoiles dans les prunelles de la petite louve. Elle aimait toutes ces légendes qui courraient sur Four Seasons. Elle espérait toujours qu'elles aient un fond de vérité. Papa continua de la rassurer. Cependant, ses paroles suivantes sonnaient moins bien à ses oreilles.

"- J'espère simplement que tu n'y a pas fait de mauvaises rencontres ou n'en fera pas si toutefois tu y retournes."

La petite louve se crispa un peu. Bon, à papa elle pouvait bien dire non ? En plus que lui il voyait bien Ypso des fois ... C'était pas pareil que si elle avait vu une estivale n'est-ce pas ? Elle se tortillait, gênée. Elle ne savait pas vraiment si elle pouvait lui dire sans se faire gronder. Et sans que l'automnale subisse le colère de ses parents. Quoique, elle ne connaissait même pas son nom alors bon. Elle ne craignait pas grand chose. Elle garda le museau braqué vers le sol.

- Ben c'était pas du danger ... Elle était pas méchante. Même si elle était pas vraiment vraiment hivernale. Enfin, elle était pas estivale ni printanière. Mais elle était vraiment gentille. J'ai cru que c'était elle le monstre mais en fait elle m'a juste racontée les autres territoires.

Les paroles de Meneldil étaient un peu anarchiques mais bon. Papa comprendrait bien non ? Il avait l'habitude normalement. Même s'ils ne s'étaient pas vus depuis un moment. Elle fit cependant les efforts que maman lui demandait d'habitude. Elle remit les idées en ordre dans son esprit afin que papa comprenne mieux ce qu'elle disait.

- J'ai vu une automnale mais elle était gentille. Je lui ai dit que je voulais voir tous les autres territoires alors elle m'en a parlé. Mais elle a aussi dit qu'elle devrait pas être là et qu'on lui ferait du mal si on la trouvait là. Est-ce que c'est vrai papa ? Les automnaux c'est pas nos amis ?

Elle demandait ça sans aucun a priori ou pour fâcher l'Alpha hivernal. Elle voulait vraiment savoir. Elle avait des fois un peu du mal à comprendre toutes les affaires entre les clans.

Menedil se tortillait gênée, je voyais bien qu'elle avait quelque chose à me dire et que cela lui pesait.
"Que craignait-elle ?" me demandai-je ? "Ma colère ? Un sermon ?"

"Ben c'était pas du danger ... Elle était pas méchante. Même si elle était pas vraiment vraiment hivernale. Enfin, elle était pas estivale ni printanière.

Mon regard se durcit au fur et à mesure qu'elle parlait.

"Mais elle était vraiment gentille. J'ai cru que c'était elle le monstre mais en fait elle m'a juste racontée les autres territoires." Finit-elle par m'avouer la tête basse et les oreilles couchées.

Je mis quelques secondes avant de tout remettre dans l'ordre.
En fait j'avais compris ses paroles au moment ou elle me le reformulait toujours gênée. Mais la tournure avait pris une intonation anodine.
Cherchait-elle à se faire pardonner ?

Hum je n'étais pas fâché.
Je me faisais plus du soucis...
Je m'approchais de la petite louve et la léchouillais sur le museau pour lui enlever le sang de la caille qui commençait à cristalliser.

"Les automnaux ne sont pas tout à fait nos amis. Enfin en quelque sorte si..."
Je ne savais comment lui expliquer le plus précisément la situation entre nos deux clans.
Je réfléchis un instant pour réfléchir "sur le comment dois-je lui expliquer".

Ayant trouvé, je poursuivis :

"Disons que nous nous apprécions en tant que voisins et que les rapports sont plutôt bons" Ypso et moi nous nous apprécions, tolérons.
C'est plus de la tolérance que de l'amitié. Leur clan tout comme le nôtre, hait les printaniers et les estivaux. Et leur saison, prépare le monde à l'arrivée de la nôtre.
Notre but est plus ou moins commun.

Notre caractère est semblable. Nous n'avons pas le sang chaud des estivaux et de l'air dans le cerveau comme les membres du clan des pâquerettes.
Ypso tolère un étranger hivernal sur son territoire tout comme je tolère un automnal. Et ça s'arrête là."

Méneldil parut déçue. Je ne voulais pas lui faire de peine.
Je lui fis une léhouille entre les oreilles et me coucha près d'elle.

"Je ne suis pas mécontent que tu ai rencontré une amie de ton âge.
Tôt ou tard se serait arrivé. Je suis plutôt rassuré que se soit une automnal et non une estivale et encore moins une printanière. A ton âge, on a soif de découverte, on veut aller voir les autres territoires...
J'étais pareil à ton âge..."

Je me rapprochai d'elle et lui dis d'une voix douce et rassurante.

"Mais n'oublis jamais une chose : tous les automnaux ne sont pas aussi gentils ou tolérants qu'Ypso ou celle que tu as rencontré. Certains s'ils te voient, n'hésiteront pas à te tuer. Encore plus si tu vas sur leur territoire. Et cette mise en garde est d'autant plus vraie si tu rencontre un estival et encore plus un printanier.
Je ne t'empêcherais pas de faire tes propres expériences.
Je ne t'empêcherais pas d'aller explorer les autres territoires, ni même de rencontrer d'autres loups, de différentes saisons.
Mais sois prudente. Toujours."

C'est mon père qui m'avait donné ce conseil et je dois dire que lorsque j'étais plus jeune, il m'a bien servi.
Par de nombreuses fois, j'ai fais de mauvaises rencontres en explorant les territoires ennemis (automnal compris)
Je savais par expérience, que plusieurs loups gardaient et défendaient jalousement leur territoire et ne toléraient aucun ennemi. Et je savais que certain étaient automnaux.
J'espérais que Meneldil n'aurait jamais à faire à ce genre d'individu.

"Je serais toujours là, si un jour tu as un soucis. Je ne pourrais jamais te décrire avec exactitude la beauté ou la laideur de certains paysage des autres clans (à ce dernier, je pensais au printanier). C'est pour cela que je considère qu'y aller par toi même serait plus sage. A toi de faire tes propres expériences pour grandir et t'épanouir. Mais avec PRUDENCE. Ne pas trop loin pour les premières fois. Tu en tireras plus de plaisir et cela est moins risqué.

Saches aussi que je serais ravi de rencontrer cette amie si elle souhaite me voir bien entendu."

"Les automnaux ne sont pas tout à fait nos amis. Enfin en quelque sorte si..."

Bon, finalement, papa était pas fâché par sa question. Ca c'était bien et ça voulait surtout dire qu'elle allait avoir une réponse. Parce que, quand ses questions embêtaient les grands, ils lui répondaient pas. Par contre, il avait pas l'air de vraiment savoir quoi lui répondre. Alors la petite louve attendait, les yeux fixés sur lui et les oreilles toutes grandes ouvertes. L'explication ne tarda pas à venir. Papa avait trouvé comme expliquer. Meneldil espérait simplement que ce ne serait pas trop long et trop dur sinon, elle en était certaine, ça allait encore s'emmêler dans sa tête.
Finalement, ce n'était pas trop dur à comprendre mais ce n'était même pas drôle. Les automnaux n'étaient donc pas leurs amis ? La "tolérance" c'était beaucoup moins drôle. Ca voulait dire que l'automnale elle avait un peu raison quand elle disait qu'elle avait quand même pas le droit d'être sur son territoire. Mais papa c'était quand même un peu le copain à Ypso alors ça allait. La jeune louve fit en sorte d'ordonner les choses de manière simples et concises, presque de manière enfantine du coup. Elle pouvait aller presque comme elle voulait sur le territoire automnal parce que les automnaux étaient pareil qu'eux. Mais, par contre, elle pouvait pas du tout aller sans crainte sur les territoires printaniers et estivaux. Parce que eux étaient très différents des hivernaux. Meneldil avait un peu du mal à comprendre en quoi cette différence était très très gênante mais elle pensait qu'elle comprendrait plus tard. Maman lui disait souvent qu'elle comprendrait "Quand elle serait grande.". Du coup, elle avait hâte d'être grande, elle avait hâte de comprendre comme tous les autres loups ces choses si compliquées qui régissaient les clans.
Papa dut voir qu'elle n'était pas très contente de son explication parce qu'il vint faire une léchouille entre les oreilles. La petite louve se laissa aller à sourire et se frotta un peu contre le cou de papa.

"Je ne suis pas mécontent que tu ai rencontré une amie de ton âge.
Tôt ou tard se serait arrivé. Je suis plutôt rassuré que se soit une automnale et non une estivale et encore moins une printanière. A ton âge, on a soif de découverte, on veut aller voir les autres territoires...
J'étais pareil à ton âge..."

Meneldil lui sourit. Elle était contente de savoir qu'elle était un peu comme papa. Parce qu'elle avait pas mal de maman tout de même. Ne serait ce que parce qu'elle avait un pouvoir de printanière. D'ailleurs, elle n'avait toujours pas osé à en parler à papa. Elle savait qu'il serait déçu quand elle lui dirait. Son enthousiasme retomba tandis qu'il continuait de lui parler des précautions à prendre si jamais elle venait à quitter leur territoire. Ce qu'il lui disait lui faisait un peu peur mais elle était préoccupée par le problème de son pouvoir qui venait de lui revenir. Peut-être que cette histoire de se faire tuer si on allait sur les autres territoires lui reviendrait plus tard mais ce n'était pas le problème du moment. Enfin, pas pour elle.

"Je serais toujours là, si un jour tu as un soucis. Saches aussi que je serais ravi de rencontrer cette amie si elle souhaite me voir bien entendu."

La jeune louve regarda son père une lueur d'espoir au fond des yeux. C'était vrai ça ? Elle méditait ses futures paroles quelques secondes avant de les prononcer. Elle ne voulait pas encore dire des bêtises et des choses désordonnées. Elle allait répondre par la fin mais ce n'était pas grave.

- Ben je sais pas trop si elle voudrait. Et puis, elle a pas vraiment mon âge mais ça c'est pas important. Je verrai si on se croise une autre fois.

Mais ce n'était pas de sa rencontre avec l'automnale dont elle voulait parler. Elle allait enfin aborder le problème de son pouvoir. Elle était un peu hésitante et cela se ressentit dans sa voix.

- Est-ce que je peux te parler de quelque chose de plus grave sans que tu te fâches ?

Papa ne répondit pas. Meneldil ne savait pas s'il comptait le faire ou non. Elle ne le saurait d'ailleurs probablement jamais vu qu'elle ne resta pas silencieuse plus de quelques secondes, partant du principe que c'était oui. Il fallait qu'elle parle maintenant qu'elle en avait le courage sinon il allait s'envoler et elle ne le ferait jamais.

- Ben, en fait, j'ai découvert mon vrai pouvoir depuis pas longtemps. Tu sais que je peux faire des flocons et ben je peux toujours mais c'est pas ça mon vrai don. Je l'ai trouvé il y a pas longtemps et finalement, je peux faire comme maman. Changer les gênes. Sauf que je peux pas le faire sur les loups. Je peux le faire que sur les plantes comme ça après elle m'obéissent et peuvent attaquer pour moi. C'est pas un pouvoir d'hivernale ça ...

C'était bien à cause de ce point ci qu'elle craignait une mauvaise réaction de la part de papa. Parce qu'il aimait pas les printaniers et qu'elle avait un pouvoir de printanière. Parce que maman avait été printanière avant même si ce n'était plus le cas. La louve garda les yeux baissés vers le sol, la queue entre les pattes, craignant que papa ne la gronde. Elle, elle aurait voulu avoir un vrai pouvoir de vrai hivernal. Ca aurait été mieux ...

Meneldil semblait satisfaite de mon explication.

Pourtant...

"Est-ce que je peux te parler de quelque chose de plus grave sans que tu te fâches ?"

Je ne répondis pas. Mon regard clair la fixai sans ciller. Je ne savais absolument pas ce qu'elle voulait me dire.... Alors promettre de ne pas me fâcher.... ce n'était pas mon genre.

Cependant ma fille poursuivis aussitôt.

Ben, en fait, j'ai découvert mon vrai pouvoir depuis pas longtemps. Tu sais que je peux faire des flocons et ben je peux toujours mais c'est pas ça mon vrai don. Je l'ai trouvé il y a pas longtemps et finalement, je peux faire comme maman. Changer les gênes. Sauf que je peux pas le faire sur les loups. Je peux le faire que sur les plantes comme ça après elle m'obéissent et peuvent attaquer pour moi. C'est pas un pouvoir d'hivernale ça ...


Je fus irrité d'apprendre cette nouvelle mais ne lui montra point.
Je contins mon énervement et ma déception surtout.

Mon regard se détourna d'elle et je fixai le vide, ou plutôt l'eau miroitante mais sans fixer de point particulier.

"Meneldil................................
Ton pouvoir n'est assurément pas hivernal...................................
Et................... ce pouvoir ne peut être utilisé en cette saison. Donc il ne t'ai d'aucune utilité."

Mes paroles étaient entrecoupées. Je baissais la tête.
Et poursuivis.

La seule utilité que j'entrevois en ton pouvoir est que tu modifies les gênes des plantes pour leur permettre de pousser en hiver. Si cela est possible bien évidemment. Mais ce n'est pas hivernal....

Je fis de nouveau une pause.

Je comprends donc mieux cette soif de découverte....

Je me couchais sur la mousse et roulais sur le dos. Jouant avec de petites gouttelettes qui suintaient de la roche au dessus de moi.
Elle tombait sur mes pattes et je tentai vainement de contrôler leur descente.
L'une d'elle tomba sur mon museau. J'éternuai et roulai sur le côté pour regarder Meneldil, toujours gênée, se balançant d'une patte à l'autre.

Mon ton devint formel et ferme. l'acceptation d'une vérité dure mais juste que je ne pourrais changer.
Je n'avais pas l'intention de la bannir. C'était quand même ma fille.
En même temps, j'en voulais à sa mère pour avoir déserté le clan au profit des pâquerettes....

"Si tu veux apprendre à le maîtriser à la perfection et à l'accroître, tu ne peux, le faire ici. Tu dois quitter le clan. T'entraîner chez les printaniers. Mais ils ne t'accepteront pas dans le clan, Moune peut être, ta tante... Tu devrais la voir, la revoir plutôt..."

Je fis une pause de nouveau.

Je ne peux qu'accepter ton pouvoir. J'ai aimé, j'ai ta mère.
Me repris aussitôt.
J'accepte le tien mais si tu t'en doute bien, je suis un peu déçu. Quelque part je devais m'y attendre avec les origines d'Herenya.
Va, ce n'est pas si grave que ça.
J'espère simplement que tu ne renieras jamais tes origines hivernales en tout cas... et que tu en sera tout aussi fière que d'avoir ce côté printanier. c'est ce qui fera ta force plus tard...

"Meneldil... Ton pouvoir n'est assurément pas hivernal... Et... ce pouvoir ne peut être utilisé en cette saison. Donc il ne t'ai d'aucune utilité."

Papa n'arrivait pas bien à parler. La petite releva la tête et vit avec horreur qu'il ne la regardait même plus. Elle le décevait à ce point ? Elle sentit une boule de peur se former au creux de son estomac. Papa allait-il la jeter dehors ? Comme on faisait avec les loups qui ne respectaient pas les règles du clan ? Elle ne voulait pas partir et quitter son clan. Même si elle avait envie de voir les autres clans elle ne voulait pas partir de chez elle. Elle en avait peur. Peur de l'inconnu, peur des autres loups qu'elle ne connaissait pas et qui pourraient lui faire de mal. Même que papa lui avait dit il y avait pas longtemps qu'ils tuaient les étrangers. Elle voulait pas mourir comme ça et surtout pas loin de chez elle et des siens. Pourquoi est-ce qu'elle était la seule de tous ses frères et soeurs à avoir un pouvoir pas hivernal ? Pourquoi elle ? C'était la seule question qu'elle parvenait à former dans son esprit un peu ankylosé par la peur.

"La seule utilité que j'entrevois en ton pouvoir est que tu modifies les gênes des plantes pour leur permettre de pousser en hiver. Si cela est possible bien évidemment. Mais ce n'est pas hivernal.... Je comprends donc mieux cette soif de découverte...."

Meneldil regarda avec surprise l'Alpha hivernal. Il venait de lui montrer un nouveau probable aspect de son don auquel elle n'avait pas pensé. Il se mit à faire des choses bizarres toujours sans regarder sa fille. Cette dernière était au bord des larmes, persuadée qu'elle allait devoir quitter son clan. Elle se dandinait d'une patte sur l'autre, attendant l'annonce de la sentence. Elle s'en voulait de lui en avoir parler finalement. Si elle n'avait rien dit elle aurait pu continuer de faire croire qu'elle n'avait pas de vrai don. Comme ça elle n'aurait pas eu à être ainsi, face à son père comme si elle était un membre fautif. Papa se retourna vers elle. La petite louve sentait que les larmes étaient de plus en plus proches et qu'elle ne pourrait sûrement pas les retenir beaucoup plus longtemps. Le ton de sa voix n'était pas celui qu'il prenait d'habitude pour parler avec lui. C'était le même que celui qu'il prenait avec les membres du clan ou quand ils n'étaient pas seuls, en famille. Cela ne fit que renforcer les certitudes de Meneldil.

"Si tu veux apprendre à le maîtriser à la perfection et à l'accroître, tu ne peux, le faire ici. Tu dois quitter le clan. T'entraîner chez les printaniers. Mais ils ne t'accepteront pas dans le clan, Moune peut être, ta tante... Tu devrais la voir, la revoir plutôt..."

L'Alpha hivernal cessa de parler et la petite se mit à trembler. Elle, elle ne voulait pas voir cette Moune. Elle ne voulait pas même si c'était la soeur de maman. Elle voulait rester ici. C'était ici qu'était sa famille et son avenir. Pas chez les printaniers. En plus que là bas il y avait pas de la neige. Et comment elle pourrait vivre sans la neige ? C'était impossible. De la même manière qu'elle ne pourrais pas vivre sans sa famille et son clan.

"- Je ne peux qu'accepter ton pouvoir. J'ai aimé, j'aime ta mère."

Ce lapsus fit légèrement tressaillir la jeune louve. Maman était vraiment partie ? Elle était repartie chez les printaniers ? Chez les siens du début ? Là, la crise de larmes n'était plus qu'à un poil. Meneldil se demandait même comme cela se faisait qu'elle ne pleura pas encore à chaudes larmes.

"- J'accepte le tien mais si tu t'en doute bien, je suis un peu déçu. Quelque part je devais m'y attendre avec les origines d'Herenya.
Va, ce n'est pas si grave que ça. J'espère simplement que tu ne renieras jamais tes origines hivernales en tout cas... et que tu en sera tout aussi fière que d'avoir ce côté printanier. C'est ce qui fera ta force plus tard..."

Les petites gouttes salées commencèrent alors à mouiller le pelage noir et blanc de la jeune louve. Lorsqu'elle parla, sa voix était hachée et légèrement hoquetante.

- Mais ... mais ... je veux pas partir moi. Je m'en fiche que j'apprenne pas avec mon pouvoir. Je veux juste pas partir. Je veux pas aller dans le Printemps. Je suis hivernale moi. Comme maman, comme Melinya comme Maedhros, comme Midnight et ... comme toi.

A cet instant, elle releva ses yeux embués de larmes vers Kiba. Elle ne voulait vraiment pas partir. Vraiment vraiment pas. Ou pas avant longtemps en tout cas. Pas avant qu'elle soit un peu plus grande et qu'elle ait pu apprendre un peu la vie.

- Tu vas pas m'obliger à partir hein ...

Elle n'avait qu'une crainte : être chassée. Si elle devait partir elle voulait le faire d'elle même. Pas que papa l'envoie loin alors qu'elle ne voulait pas ... Des larmes roulaient toujours sur ses joues. Elle était indécise. Elle aurait voulu aller se blottir contre papa mais elle ne savait pas trop comment il réagirait. Il n'était vraiment pas content et il le lui avait dit : elle l'avait déçu.

Meneldil se mit à pleurer, silencieusement au début.

- Mais ... mais ... je veux pas partir moi. Je m'en fiche que j'apprenne pas avec mon pouvoir. Je veux juste pas partir. Je veux pas aller dans le Printemps. Je suis hivernale moi. Comme maman, comme Melinya comme Maedhros, comme Midnight et ... comme toi. Me répondit-elle d'une petite voix plaintive et toute triste.

- Tu vas pas m'obliger à partir hein ... Des larmes coulèrent sur ses joues.
Je m'approchais d'elle et la léchouilla pour la réconforter. Puis l'attira contre moi et soufflai doucement sur son museau pour sécher ses larmes.

"- Mais d'où t'es venue cette idée ?!" M'offusquais-je gentiment.
Jamais je ne t'obligerais à partir et tu seras toujours ma fille. Je lui déposais un autre petit coup de langue sur le museau, ses sanglots se calmaient.

"- Ton pouvoir n'est peut être pas hivernale mais je sais que tu l'es. Saches aussi que je pense que se serait dommage de ne pas t'entraîner à l'exercer. mais tu peux toujours le faire ici. Jamais je ne t'obligerais à aller spécialement chez les printaniers pour le faire. Libre à toi ma puce."

Papa s'approcha de la petite Meneldil. Cette dernière ne savait plus où se mettre. Elle se retint de s'aplatir tout contre le sol, soumise, attendant la sentence. Mais, finalement, papa ne vint pas pour la chasser. Il fit exactement ce qu'elle rêvait il vint se mettre tout contre elle et souffla doucement sur son museau, chassant les dernières traces de pleurs. La jeune louve cacha son museau dans le long pelage blanc de papa. C'était tout doux. Le tout doux de la réconciliation et du pardon. Il ne devait pas tant lui en vouloir que ça ...

"- Mais d'où t'es venue cette idée ?! Jamais je ne t'obligerais à partir et tu seras toujours ma fille."

Le sourire affleura aux babines de la louve. Elle sortit sa tête du pelage de papa. Parce qu'il fallait bien qu'elle le regarde. Parce qu'elle devait assumer ce qu'elle avait dit et, surtout, ce qu'elle était. Elle était la seule à avoir un peu du clan de maman. Elle devait en être fière, papa avait raison.

"- Ton pouvoir n'est peut être pas hivernal mais je sais que tu l'es. Saches aussi que je pense que ce serait dommage de ne pas t'entraîner à l'exercer. Mais tu peux toujours le faire ici. Jamais je ne t'obligerais à aller spécialement chez les printaniers pour le faire. Libre à toi ma puce."

Meneldil sourit et agita doucement la queue. Elle était contente. Pour plusieurs raisons, parce qu'elle avait découvert son pouvoir et aussi parce qu'elle n'était pas obligée de partir. Elle avait vraiment cru qu'elle allait devoir le faire. Elle se blottit une nouvelle fois contre papa. Parce qu'elle était vraiment contente qu'il ne lui en veuille pas trop de ne pas avoir un vrai pouvoir d'hivernale.

- Je l'ai pas encore dit à maman. Tu penses qu'elle sera contente que je sois un peu pareille qu'elle ? Parce que les autres ils ont tous un vrai pouvoir d'hivernal.

Meneldil prit un air plein de réflexion. Oui, vraiment, elle se demandait si maman serait contente. Peut-être que oui ou peut-être que non. Mais elle espérait quand même que oui.

- Moi je pense que oui, finit-elle par conclure un joli sourire aux babines.

Meneldil se blottit contre moi, elle avait retrouvé le sourire.

- Je l'ai pas encore dit à maman. Tu penses qu'elle sera contente que je sois un peu pareille qu'elle ? Parce que les autres ils ont tous un vrai pouvoir d'hivernal.

- Moi je pense que oui Finit-elle par conclure rayonnante.

Je pense aussi que oui. Lui répondis-je avec une sourire.
En même temps, mon regard se voila.
"Herenya, où étais-tu ? Pourquoi es-tu partie ?"
J'espère que tu la reverras bientôt, je ne sais pas où elle se trouve.
Cela était à moitié vrai, mais je n'étais pas prêt à avouer mes craintes à ma fille.
Elle pourra sûrement aider à développer ton pouvoir.

Ajoutai-je souriant pour qu'elle ne remarque pas mon malaise et ma tristesse.

Et je baillais. Je ne pu le contenir. Je me couchais dans un des coins de ma tanière, sur la mousse duveteuse.
Que comptes-tu faire Meneldil maintenant ? Repartir en vadrouille ?
Je couchais ma tête sur mes pattes et attendis patiemment sa réponse.

"- Je pense aussi que oui."

Papa avait dit ça en souriant alors Menldil était vraiment rassurée. Si lui aussi pensait que maman serait contente alors c'était qu'elle le serait pour de vrai. Parce que c'était quand même papa qui la connaissait le mieux. Meneldil la connaissait bien mais c'était par pareil. Parce qu'elle était juste sa fille, pas son compagnon. Le jeune louve savait qu'on ne disait pas exactement les mêmes choses à sa fille et à son compagnon.

"- J'espère que tu la reverras bientôt, je ne sais pas où elle se trouve."

Là, la petite louve fronça les sourcils. Comment ça papa ne savait pas où était passée maman ? Elle non plus elle ne savait pas. Elle espérait qu'il ne lui était rien arrivé de grave. Parce qu'elle l'aimait sa maman. C'était tout ce qu'elle avait de mieux. Elle l'aimait trop fort pour qu'il lui soit arrivé malheur. Papa continua, ne voyant apparemment pas l'inquiétude que ses paroles avaient suscitée.

"- Elle pourra sûrement aider à développer ton pouvoir."

Papa sourit encore. Peut-être qu'il n'était rien arrivé finalement n'est-ce pas ? Si papa souriait encore c'était que maman allait bien ? En tout cas, c'était ce que la petite louve essayait de se dire pour se convaincre. De toute manière, elle n'en saurait pas plus ce soir. Elle devrait vivre avec cette incertitude au moins jusqu'au lendemain. Papa bailla puis alla se coucher dans de la mousse verte tout douce qu'il y avait dans un coin de la tanière.

"- Que comptes-tu faire Meneldil maintenant ? Repartir en vadrouille ?"

La petite louve secoua la tête, légèrement amusée puis bailla à son tour. Entre la fatigue de la journée et son ventre maintenant plein, tout concourait à la faire dormir du sommeil du juste dans les minutes qui allaient suivre. Pour cela elle alla se mettre juste à côté de papa. Comme ça elle serait un peu plus rassurée sur le sort de maman. Parce que papa la protégerait de tout, même des cauchemars.

- Non, je vais dormir je crois que ... elle baya à s'en décrocher la mâchoireje crois que je vais dormir.

La petite Meneldil posa se roula en boule et ne tarda pas à être entrainée dans le pays des songes.

[H.RP : si tu réponds pas le RP est fini je pense =) ]