Nouveaux lieux, nouveaux clans et nouvelles espèces. A vous de vivre ... Ou de survivre !

J'étais revenu arpenté les terres hivernales, seul cette fois. Je devais régler certaines choses, parler à certains loups... Malgré tout, Melinya me manquait, c'était pour elle que je fesait ca, c'est pour elle que je choisisais la part de mes origines que je souhaitai vivre. Je n'étais jamais venu ici avant, l'endroit était magnifique. Une succession de pic montagneux teinté d'orangé et couvert de neige. Je marchais tranquillement sur le haut d'une partie du canyon tout en observant l'horizon.

Le vent soufflait doucement contre ma fourure m'apportant calme et réconfort. J'aimais le territoire des hivernaux... je voulais y vivre, mais le vouloir n'était pas tout. Je devais parler à l'Alpha de ces terres, lui demander une place dans son clan et cela ne serait pas facile. Les Hivernaux détestes plus que tout les Printanniers. Mon sang mêlé fera peut-ête pencher la balance qui sait... La neige criait sous mes pattes, je m'étais rapidement adapté aux températures basses de cet partie du monde à force de venir mis promener. J'espèrais que l'Alpha hivernal, Kiba, le père de Melinya, passe par ici...

J'arpentais mes terres. D'étranges odeurs me parvenaient. Et une mauvaise impression. Serait-ce bientôt la fin de l'hiver ?

Plus qu'un petit mois et la saison de mes aïeux disparaîtrait.
Elle sera vite remplacée par cette texture verte, malodorante et humide, sans parler de toutes ces couleurs criardes... Ces senteurs nauséabondes.
La saison que je détestais le plus... Et elle approchait à grand pas.
Déjà, l'air se faisait plus doux et la couche de neige s'amenuisait.

Heureusement, ce n'était pas encore le cas, sur les hauteurs du canyon. L'atmosphère était si froid que la neige s'était transformée en glace. J'aimais cet endroit, sauvage ou le vent était roi. Aujourd'hui il soufflait doucement. Une petite brise rafraîchissante.

Le canyon était dangereux en hiver, la neige cachait les ravines. La glace pouvait céder sous le poids d'un loup et la chute serait fatale. Et bien sûr, elle pouvait vous entraîner dans une folle glissade pour vous précipiter au fond du canyon.

Ce lieu était mortel et faisait de nombreuses victimes. Des loups peut expérimenter ou d'autres animaux s'aventurant par mégarde.
C'était un lieu idéal pour un entraînement, renforcer mon agilité et exercer mon oeil à éviter les pièges...

Je sautais avec agilité, une petite glissade et hop j'évitais une petite ravine.
Je m'arrêtait un instant, haletant, pour reprendre mon souffle.
Le vent vint me rafraîchir, mais il m'apporta une odeur bien étrange... inconnue.
Je ne saurais dire ce que c'était exactement.
Hivernal, mais aussi.... un petit quelque chose en plus.

Je partis discrètement dans cette direction suivant le vent en contre-sens.
Je voulais "surprendre" la source d'où venait cette odeur particulière, nauséabonde et agréable à la fois.
Cependant mon odorat, ne me trompait pas. Cela sentait les fleurs...

Je ne mis pas longtemps à la découvrir... Je vis un loup un peu plus bas, sur un sentier qui parcourait le canyon et qui menait jusqu'à la vallée en contrebas.
Il ne me vit pas et j'eus tout le loisir de l'étudier.
Un loup brun, non hivernal. Une odeur printanière. Et une odeur... hivernale ?
Je devins suspicieux. Mais quoiqu'il en soit, un étranger était un étranger.
Printanier qui plus est, il devait apprendre les limites de son territoire....

Je le suivis discrètement sur mon promontoire.
Il ne m'entendit pas, ni ne me sentit, ni ne m'aperçut. Mes pattes s'enfonçaient doucement dans la neige.
Profitant d'une surface gelée, je me mis à glisser jusqu'au bord du canyon et au dernier instant, je pris mon impulsion pour me projeter sur le loup en contrebas.

J’atterris derrière lui et avant même qu'il ne puisse se retourner, je pris une seconde impulsion et lui sautai dessus. Je le mordis violemment à l'échine. Et le fis basculer à terre. Puis je m'écartai rapidement.

Je me redressai alors, faisant claquer ma longue queue panachée dans le vent tel un fouet et arborai un fier sourire.

Pars ! Avant que je n'en finisse avec toi ! Ma patience à des limites avec les intrus et tu n'as certainement pas ta place sur mon territoire. Lui dis-je froidement pendant qu'il se relevait.

Un sourd se répercuta en écho dans le canyon, le bruit venait de derrière moi, mais je n'eus pas le temps de me retourner que déjà l'intrus ou plutôt était ce moi l'intrus, me bondit dessus et me fesant tomber au sol. JE me relevais en fixant le loup qui m'avait ainsi agressé. Il était là, ce tenant droit et fier, la queue claquant dans le vent. Sa fourrure blanche comme la neige possèdait aussi des reflets bleus, magnifique. Ce loup devait être Kiba, l'Alpha et protecteur de ses terre.

"Pars ! Avant que je n'en finisse avec toi ! Ma patience à des limites avec les intrus et tu n'as certainement pas ta place sur mon territoire."

J'aurais aimé que notre relation démarre de meilleure manière. Pas ma place ici... j'aurais espérer le contraire... peut-être changerait-il d'avis en reconnaissant mes origines... Je me redressais à mon tour et pris un air fier, mais loin d'être autoritaire, je tâchais de lui montrer que je ne contestais pas son autorité en ses terres.

- Depuis quand les hivernaux de sang n'ont plus le droit d'errer en ses terres...

Le loup se redressa à son tour. Je lui en laissai le temps.

- Depuis quand les hivernaux de sang n'ont plus le droit d'errer en ses terres...

"Depuis qu'Herenya n'est plus de cette saison" Formulai-je en tête. mais je gardai ceci pour moi et lui répondit sur un ton glacial.

- Seule Herenya et Meneldil... pensai-je. (Pour le moment je préférais garder le secret sur son pouvoir printanier. Je n'avais pas confiance en les autres surtout en Calion qui n'était pas de mon clan.) ... est autorisée à venir et résider sur mes terres hivernales.
Herenya est venue il y a longtemps, elle a été acceptée par le clan.
Toi, bien que tu as des origines hivernales, tu n'en fais pas parti.

Vas t'en !

En réalité, son côté hivernal, ne me dérangeait pas et je l'aurais laisser aller librement sur mon territoire en d'autres occasions. Mais les choses avaient changé depuis un moment... Par la disparition d'Herenya... repartie sans doute chez les printaniers. Depuis son départ, je me suis rendu compte que les liens du sang étaient fragiles en particulier chez les sang-mêlés. J'avais peur pour l'avenir de Menedil ou quand elle grandira, que ne réagisse comme sa mère.

Je n'avais pour le moment aucune confiance en Calion. Je ne souhaitais pas le lui accordé.

Je m'approchai menaçant pour qu'il lâche l'affaire et déguerpisse.

Le ton de l'Alpha était glacial comme sa saison, ma présence n'était visiblement pas la bienvenu.

"Seule Herenya... est autorisée à venir et résider sur mes terres hivernales. Herenya est venue il y a longtemps, elle a été acceptée par le clan. Toi, bien que tu as des origines hivernales, tu n'en fais pas parti. "

J'étais au courant de cela, c'est bien pour cette raison que je voulais lui demander de me laisser venir parmi les siens.

"Vas t'en !"

Le ton était devenu carrément aggressif et Kiba s'avanca menacant vers moi, mais je n'allais pas céder. C'est ici que je souhaitais passer le reste de mes jours... pour Melinya... Je restais immobile, fixant l'Alpha du regard. Non, je n'allais pas partir.

- Dois-je être jugé pour les choix de mes ancêtres? Ils sont choisi leur clan... tout comme moi je choisi le mien...

J'inspirais profondément avant de continuer, décidément ce n'était pas gagné.

- J'ai abandonné ma famille, abandonné mon clan pour choisir les hivernaux. Soit, je peux partir ici et maintenant et ne plus jamais mettre les pattes sur votre territoire, mais comment expliquerez-vous mon absence à votre fille?
Mon don est hivernal et mon coeur l'ai aussi, seul mon pelage me distingue de vous... pourquoi n'aurais-je pas droit de faire mes preuves à mon tour...

Bien que je me montrai dissuasif, Calion restait immobile et téméraire.
Je devais bien reconnaître cette qualité mais il m'exaspérait et m'énervait encore plus par cette attitude.

- Dois-je être jugé pour les choix de mes ancêtres? Ils sont choisi leur clan... tout comme moi je choisi le mien...

Sa parole me fit sourire. Avec ironie.
Il inspira profondément et poursuivit.

- J'ai abandonné ma famille, abandonné mon clan pour choisir les hivernaux. Soit, je peux partir ici et maintenant et ne plus jamais mettre les pattes sur votre territoire, mais comment expliquerez-vous mon absence à votre fille?
Mon don est hivernal et mon coeur l'ai aussi, seul mon pelage me distingue de vous... pourquoi n'aurais-je pas droit de faire mes preuves à mon tour...

- Si tu as tout quitté pour venir ici, alors tu es stupide. Tu n'a rien à faire avec ma fille. Je regrette qu'elle t'est choisi mais je ne peux que l'accepter. Saches d'ailleurs puisque tu es venu à parler d'elle, que si jamais tu lui fais du mal ou qu'il lui arrive quelque chose par ta faute, je te tuerais.

Je m'arrêtai un instant pour qu'il mesure mes paroles et m'écoute attentivement.

Je sais bien que si je te bannis de mon territoire, Melinya et toi trouverez toujours un moyen de vous revoir.
Je pourrais te tuer mais je n'ai pas envie que ma fille me haïsse par la suite...

Je réfléchis un instant et poursuivis froidement.

Je ne t'intégrerais pas dans mon clan ni ne te présenterais aux autres membres tant que tu n'aura pas fait tes preuves. A toi de me prouver que je peux te faire confiance et que ton coeur est dévoué à cette saison et que jamais tu n'iras à l'encontre de mon clan. C'est la seule condition.

Un sourire ironique s'esquissa sur mon visage.

Entre nous, j'espère bien que les autres membres de mon clan ne te prendront pas par pitié comme moi. J'espère qu'il te tueront.

Je pris alors une impulsion et avant qu'il ne réponde quoi que se soit, je bondis et atteignis la corniche derrière et au dessus de lui. Je m'apprêtai à le laisser mais j'avais omis quelque chose avant. Je me retournais et lui lançai :

Ah au fait, tu peux toujours changer d'avis et repartir chez les tiens. Rien ne t'en empêche mais comme ta débilité l'emporte semble t-il sur ta raison, je pense que tu poursuivra dans ta démarche.
Je te garde donc à l'oeil Calion, ne l'oublis pas.

Et je partis tranquillement sur les hauteurs du canyon en espérant que l'entrevue s'arrêterait là et qu'il devienne raisonnable.

"Si tu as tout quitté pour venir ici, alors tu es stupide. Tu n'a rien à faire avec ma fille. Je regrette qu'elle t'est choisi mais je ne peux que l'accepter. Saches d'ailleurs puisque tu es venu à parler d'elle, que si jamais tu lui fais du mal ou qu'il lui arrive quelque chose par ta faute, je te tuerais. "

Dit donc, il n'y allait pas de patte morte celui là. Chose certaine, nous étions tout deux d'accord sur un point, nous voulons tout deux le bien-être de Melinya.

"Je sais bien que si je te bannis de mon territoire, Melinya et toi trouverez toujours un moyen de vous revoir.
Je pourrais te tuer mais je n'ai pas envie que ma fille me haïsse par la suite..."

Décidément, il ne m'aimait pas vraiment du moins il n'avait aucune confiance en moi, ce qui était compréhensible.

"Je ne t'intégrerais pas dans mon clan ni ne te présenterais aux autres membres tant que tu n'aura pas fait tes preuves. A toi de me prouver que je peux te faire confiance et que ton coeur est dévoué à cette saison et que jamais tu n'iras à l'encontre de mon clan. C'est la seule condition."

Son ton était littéralement glacial et un sourire narquois se dessina sur son visage.

"Entre nous, j'espère bien que les autres membres de mon clan ne te prendront pas par pitié comme moi. J'espère qu'il te tueront."

Quoi? Il voulait ma mort... Je soupirai alors que de son côté l'Alpha prit son élan pour sauter sur la corniche derière moi. Je tournais la tête pour entendre ses dernières paroles.

"Ah au fait, tu peux toujours changer d'avis et repartir chez les tiens. Rien ne t'en empêche mais comme ta débilité l'emporte semble t-il sur ta raison, je pense que tu poursuivra dans ta démarche.
Je te garde donc à l'oeil Calion, ne l'oublis pas."

Ben, voilà qu'un Alpha me traite de débile. Très sympathique celui là. Kiba ne resta pas bien longtmemps et s'éloigna tranquillement dans la neige. J'avais de la rattrapé pour le conforonté, ma je me devais de ne pas le faire. L'Alpha avait rendu un jugment, à mon de respecter celui-ci. Je me réveillais en me secouant. Un dernier regard vers l'endroit où était disparu l'Alpha et je me mis en chemin. Je devais prouver ma valeur, ainsi en sera-t-il.