Four seasons
Tu as posé les pattes sur Four Seasons !

Tu te retrouves dans un monde étrange, peuplé d'animaux désignés comme dangereux...Quel camp choisiras-tu ?
Mais ne t'inquiètes pas : ils sont civilisés et ne te mordront pas au moindre mouvement ! (encore que...)
Viens incarner TON personnage : loup ou chien pour les Survivants, et bien d’autres (félins, ours,...) pour les Insulaires et fais le vivre à travers des aventures nommées RP !

A très bientôt !
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L'errance à peut être une fin. [pv Asha]
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Sam 11 Juin 2016 - 23:16

Noir, oui il faisait noir comme lorsque je me trouvais dans les grottes... sauf qu'il n'y avait plus de grotte. Rien qu'une étrange chose noire et illuminée de multiples points brillants. J'avais peur, encore. Je ne savais pas vraiment où aller et je sursautais au moindre bruits. Rien ici n'était normal. Je voulais des parois en pierre et des tunnels pour savoir où aller. Je m'étais égaré à plusieurs reprises car il n'y avait rien pour me guider. Je me pris soudain les pattes dans une pierre pour me retrouver à nouveau le museau dans l'herbe. Je voulais rentrer à la maison, je voulais... Un hululement retentit soudainement et me fit pousser un couinement peureux. Je ne savait pas ce qu'était ce bruit et je ne voulais pas le savoir non plus. Alors, je me remis debout pour filer, la queue entre les pattes au milieu des tiges sèches qui parsemaient le sol. Je n'aurais pas dû être seul, mais je ne savais pas où aller, ni même où j'aurais pu retrouver Mama. C'est donc en reniflant et en sursautant à chaque bruit que j'avançais devant moi ; mes ailes traînant derrière moi. Je n'avais pas la force de les garder contre moi et... j'avais faim...

Penser à ma faim ne m'aida pas, au contraire même car cela me rappela les repas que nous faisions, ma famille et moi. Je n'avais aucune idée de ce qu'il s'était passé ni de comment je pouvais les retrouver tous. Mais surtout, il y avait la faim. Avant je l'attendais impatiemment car je savais qu'il y aurait un festin mais plus maintenant car j'étais seul, petit et sans entraînement pour chasser. Enfin j'avais bien essayé mais j'avais préférer jouer avec l'étrange bête aux longues oreilles. Tout ceci était injuste, je voulais juste rentrer à la maison, je voulais juste jouer avec la zoreille et voir les lucioles, même si à présent elles me faisaient peur. Et qu'il n'y avait personne pour me protéger. Personne non plus pour me dire si les bruits que j'entendais étaient menaçant ou non. Et des bruits, il y en avait beaucoup. J'entendais des choses craquer et des stridulations qui après les premières notes n'étaient plus si effrayantes. Mais pour le reste, c'était autant de bruit que pouvaient faire les monstres.

A part la faim il y avait aussi la soif, je ne savais même pas ou chercher pour trouver de l'eau car on ne m'avais jamais dis où chercher puisque nous avions déjà tout chez nous. Mais ici, où allais-je bien trouver une source ? Tout ce que je voyais, c'était des butes d'herbe sèche avec d'étranges choses verticales et touffus regroupées ici ou là ; et quelques rochers aussi.

Mon regard s'illumina enfin en voyant ces dernières, il y avait peut être une source comme celle des cavernes au pied de l'un d'eux ! Un regain d'énergie envahit mon petit corps et lorsque j'entrepris de rejoindre le petit groupement, mes ailes traînaient un peu moins derrière moi. Mais en arrivant je n'entendis pas le bruit musical de l'eau, il n'y avait rien et je n'était pas préparé à ne rien trouver. « Peut être que la source est ensevelie et qu'il va falloir que je creuse pour que l'eau sorte ? » Il y avait bien une histoire dont je me rappelais et où de l'eau pouvait jaillir du sol.

J'étais entêté mais, après une trentaine de minutes passées à creuser et à me couvrir de terre je finis par tomber de fatigue. Il n'y avait pas d'eau, j'avais faim et je commençais à avoir froid, s'il y avait quelqu'un aux alentours je n'avais même plus la force de crier. Et puis, si quelqu'un avait posé les yeux sur moi il aurait sans doute rit de mon apparence. Des bandages crasseux, une fourrure pleine de terre, un regard angoissé et fatigué. Mais je m'en fichais, je ne voulais plus voir ce plafond étrange qui me donnait le vertige. Là, couché au fond de mon trou, je fis juste en sorte de placer mes ailes au dessus de ma tête, là où elles serviraient au moins à quelque chose et me permettrais de me croire en sécurité. Je pris entre mes crocs le brassard que je portais et posais mon museau dessus, il portait les souvenirs de mon chez moi et je fermais les yeux pour tenter d'oublier les bruits étranges. "Peut être que si je les ouvre à nouveau je verrais Mama..."
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Asha
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Dim 12 Juin 2016 - 15:40



L'errance a peut-être une fin...
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Les hautes herbes semblaient s'incliner sous le passage de la dame blanche, comme reconnaissantes de son statut, ou comme horrifiées de l'aura rouge qu'elle portait avec elle. Tâche blanche dans un monde verdoyant, Asha n'avait pas le plaisir de pouvoir admirer la beauté des lieux, car son regard maudit ne lui laissait aucun répit : le Monde Rouge semblait empoisonner les lieux avec une force terrifiante.

Les grands arbres étaient noirs et tordus, levant leurs immenses bras vers le ciel en une imploration muette. Les herbes au sol étaient rouges du gibier abattu en ces lieux, et une odeur acide flottait dans l'air. Les quelques cours d'eau qui tintaient d'un agréable bruit au passage des loups ordinaires, étaient à la vision de la dame écarlates et boueux, portant en leurs seins les vices et les pêchés de ceux étant venus s'y abreuver.

La lune était haute dans le ciel, et cela semblait exacerber le pouvoir du Monde Rouge. Asha leva les yeux vers le ciel, son chapeau rouge semblant rayonner sous la lueur lunaire. Sous son ventre, une flèche sombre se distinguait, tandis que des lambeaux de ténèbres suivaient ses traces, témoignant de sa greffe. La LibreLune songea que malgré son apparence avenante, la louve blanche devait sembler inquiétante dans ces terres abondantes, comme un cauchemar à l'apparence de rêve. Un sourire froid naquit sur ses lèvres à cette pensée.

"Si les loups voyaient la moitié des choses que je perçois..." songea-t-elle. "...Alors ils auraient raison de me craindre, comme ils craignent de voir leurs vices révélés."

Cette pensée la fit tiquer. La dame blanche ne se savait pas aussi cynique, bien que le sarcasme soit une de ses armes favorites. Elle frissonna malgré elle et reprit sa route.

"Ce doit être les rumeurs du retour de Sternenklarnacht -pardon, Nachtgewalt - qui m'inquiètent autant..." se dit-elle, ses yeux vairons brillant d'une étrange lueur derrière son voile. "Je me demande si elles sont fondées...Et si elle me réjouissent ou m'inquiètent."

Ses pas la conduisirent à une petite clairière où quelques rochers sortaient du sol comme les os d'un monstre enterré. Un grattement fit réagir la dame blanche. Elle s'arrêta, surprise, et écouta. Il lui semblait entendre quelque chose...Creuser ?

Intriguée, Asha se dirigea vers la source de ce son. Immédiatement, elle aperçut une immense silhouette qui surplombait quelques rochers. La LibreLune arqua un sourcil. C'était une ombre du Monde Rouge, elle en était certaine, mais était incapable d'en distinguer la forme. Cela ressemblait à...Un reptile ailé ? Non...Un loup ? Elle n'aurait su dire, elle n'avait jamais vu pareille créature. Tout ce qu'elle savait, c'est que celle-ci regardait les rochers où provenaient les bruits, et qu'une immense paire d'aile jaillissaient de son dos, tandis qu'une grande queue semblait protéger son butin.

S'approchant davantage, Asha put alors voir, seul au milieu d'une foule de spectres du Monde Rouge qui le regardaient tristement, un petit solitaire recroquevillé au fond du trou. Une grande paire d'ailes couvertes de plumes mauves lui recouvraient la tête, comme pour se protéger, et l'empêchait de l'identifier. La dame blanche s'arrêta, stupéfaite. Elle nota que les spectres qui observaient le solitaire portaient presque tous des ailes identiques.

Pendant quelques instants, la LibreLune ne sut que faire, peu habituée à ce genre de situation. Elle ouvrit la gueule pour parler, puis la referma, indécise. L'être qu'elle avait devant elle sortait de l'ordinaire, avec sa queue écailleuse et dotée d'une crête, et ses nombreux marquages, mais il n'en restait pas moins un louveteau sale, piteux, et surtout très seul.

-Petit...? commença-t-elle finalement. Qu'est-ce que vous...Enfin tu...

Elle hésita, habituée à vouvoyer, mais jugeant cela trop austère pour un enfant. Agacée par son indécision, elle se raffermit la voix et reprit son attitude aristocratique habituelle.

-...Qu'est-ce que tu fais là, tout seul ? Où sont tes parents ?

Asha plissa les yeux. Elle n'était pas habituée à fréquenter des enfants, et elle n'appréciait pas énormément cela, mais jamais elle ne laisserait un louveteau seul dans la nuit. Elle était une LibreLune, après tout.

Et par-dessus tout, elle avait horreur de l'abandon.

HRP:


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Lun 13 Juin 2016 - 17:24

Là, roulé en boule dans mon trou et les yeux fermés j'avais l'impression de ne plus rien avoir à craindre à part les bruits lointain. Mais je me sentais mal, l'envie de pleurer revenait encore et garder les yeux fermés n'aidait pas vraiment comme je commençais à le constater. Car derrière mes paupières je ne revoyais plus que les visages horrifiés de mes parents. Mais j'étais loin de pouvoir deviner ce qui allé suivre... une voix toute proche transperçant les ténèbres. Moi qui me croyais en sûreté dans mon trou j’eus un sursaut et un couinement terrifié. Tout mon petit corps se mit à trembler et à ce crisper, un monstre m'avait trouvé et allé sans aucun doute me dévorer. Je pouvais presque entendre les plumes de mes ailes faire le même bruit que les étranges tiges touffus. Mais les minutes s'égrenèrent et je ne sentis ni crocs ni griffes me mettre en pièce ; mes tremblements finirent par se calmer. Enfin, quand je fus certain que j'étais toujours entier j'osais ouvrir les yeux avant de lever l'une de mes ailes pour jeter un coups d’œil.

J'avais devant moi des pattes fines et blanches puis, au fur et à mesure que je repliais mon aile, je distinguais d'avantage de choses. Une fourrure blanche et immaculée qui fit perler des larmes à mes yeux rubis. « Mama ! ». Mais quelque chose n'allait pas et c'est en levant les yeux vers le visage de l'inconnu que mon espoir naissant s'éteignit. Ce n'était pas elle, même si elle lui ressemblait mais avec une chose en moins Et avec une étrange chose sur la tête. Je m'étais redressé avec espoir cependant, à présent que l'illusion n'était plus mes épaules s'affaissèrent et ma tête comme mes oreilles firent de même.

-...Qu'est-ce que tu fais là, tout seul ? Où sont tes parents ?

Je ne pus retenir les larmes qui menaçaient depuis le début de mon arrivée ici et de grosses perles brillantes dégoulinèrent le long de mes joues. Je ne savais pas ce que je faisais là, enfin c'était plutôt un accident et je ne savais pas non plus où ils étaient ; tout ce dont j'étais certains c'était que je ne voulais qu'un chose. Les yeux humide, je n'osais pas regarder celle qui se trouvait face à moi mais j'essayais au moins de parler à travers mes hoquets.

-Je.. Je voudrais Mama... Mais je sais pas... où elle est. J'ai cherché mais.. je les trouve pas et... et je trouve plus la grotte, les bruits me font peur..

Je reniflais tout en tentant de me calmer mais j'avais l'impression que quelque chose refusais de se fermer en moi, que le peu d'eau qu'il restait en moi avait décidé de s'échapper par mes larmes. Puis je fus pris d'un éternuement qui me secoua tout entier. Je n'aimais pas être tout seul, je voulais juste rentrer.

-Veux rentrer à la maison mais... je sais pas comment... finis-je par dire en regardant finalement la Dame toute blanche.

Les larmes coulaient toujours mais mes hoquets avaient finis par se calmer, je n'étais plus tout seul et elle allait peut être pouvoir chasser les monstres que je croyais voir partout dans la grotte sans fin. Mon petit corps était sans doute douloureux il ne m'empêcherait pas de suivre la Dame blanche, je ne voulais plus être tout seul dans le noir, je ne voulais pas être tout seul tout court.
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Asha
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Mar 14 Juin 2016 - 13:54



L'errance a peut-être une fin...
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Asha se retrouva davantage dépaysée quand le louveteau devant elle releva la tête pour l'observer, puis se mit à pleurer à chaudes larmes. Il avait d'étranges marquages sur le museau, de très grandes oreilles, et surtout deux yeux rouges emplis de larmes. La dame blanche n'était pas le genre de personne impressionnée par les apparences hors du commun, puisque celles qu'elle voyait dans le Monde Rouge étaient mille fois pires, mais cette apparence, ajoutée aux chimères du Monde Rouge, donna une curieuse sensation à Asha, comme si elle manquait quelque chose.

Mais cette sensation s'évanouit très vite quand le louveteau, sanglotant pitoyablement, lui répondit :

-Je.. Je voudrais Mama... Mais je sais pas... où elle est. J'ai cherché mais.. je les trouve pas et... et je trouve plus la grotte, les bruits me font peur..

Le solitaire évitait le regard de la LibreLune, l'air misérable. Malgré elle, Asha se sentit apitoyée devant ce pauvre être isolé. En un sens, sa douleur lui rappelait celle qu'elle avait ressenti enfant, lorsque son oncle l'avait abandonné après l'avoir laissée pour morte.

Après avoir poussé un éternuement tonitruant, le petit continua :

-Veux rentrer à la maison mais... je sais pas comment...

La LibreLune le fixa quelques instants sans rien dire, se demandant depuis combien de temps le louveteau était dehors tout seul. Son pelage était sale et boueux, et il avait divers bandages sur lui. Il ne paraissait pas excessivement maigre, mais ses ailes repliées sur lui l'empêchaient d'en être sûre.

Il pleurait toujours, même s'il n'était plus secoué par des sanglots. Mal à l'aise, peu coutumière de ce genre de situation, Asha remua les oreilles avec gêne, remuant son chapeau du même coup.

-Allons allons, mon petit...dit-elle doucement de sa voix profonde. Ne te mets pas dans des états pareils enfin...Il faut prendre sur toi.

Asha réagissait de manière légèrement froide, mais c'est ainsi que son oncle l'avait élevée, et elle ignorait comment être autrement avec les enfants. Néanmoins, pour qu'il cesse de pleurer, elle lui décocha un sourire encourageant. Elle ne voulait pas l'approcher, de peur qu'il s'angoisse.

-Ce n'est pas en restant dans ce trou que tu vas les retrouver. Allons, mets-toi debout, il faut que tu te montres courageux, entendu ?

Ces mots sonnaient étrangement dans la gueule de la dame blanche, dénués de son panache habituel, mais toujours aussi distingués.

Asha releva la tête et observa quelques instants l'ombre du reptile ailé qui pesait sur l'enfant, songeuse, avant de balayer des yeux les lieux. Elle n'avait pas connaissance d'une grotte dans les alentours, et vu l'apparence du louveteau, il était fort probable que son foyer soit loin d'ici. La dame blanche réprima un grognement d'insatisfaction en plissant les yeux. Elle n'aimait pas la situation actuelle.

"Je ne peux pas le laisser là, mais j'ignore où est sa grotte. Peut-être que quelques confrères LibreLunes sauront d'où il vient...? Je pourrais contacter Oropher..."

Cette idée lui déplaisait, elle n'aimait pas dépendre des autres. Soupirant élégamment, elle reporta à nouveau son attention sur le solitaire, consciente de ne pas être la personne la plus appropriée pour lui apporter son aide.

Toujours songeuse, Asha eut à nouveau un léger sourire, et demanda de sa voix la plus douce :

-Par ailleurs, mon nom est Asha. Quel est ton nom, petit solitaire ?



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Jeu 16 Juin 2016 - 18:47

Je reniflais un peu avant que mon regard ne tombe sur le brassard que j'avais enlevé et qui traînait à présent dans la poussière. Si je ne voulais pas qu'il s’abîme mieux valait le remettre à sa place. Tandis que je peinais un peu à y glisser ma patte, je ne pris pas conscience que la Dame blanche m'observait des pieds à la tête. J'avais toujours les larmes aux yeux jusqu'à ce que je la regarde à nouveau et que les mouvements de la chose sur sa tête me captivent un instant. Le mouvement de ses oreilles faisait bouger la chose et lui donnait un aspect rassurant, je n'aurait pas su dire pourquoi. Puis mon regard redescendit vers son visage alors qu'elle reprenait la parole.

"Allons allons, mon petit... Ne te mets pas dans des états pareils enfin...Il faut prendre sur toi."

Cela avait quelque chose d'apaisant et ces mots ressemblaient un peu à ceux qu'utilisait Grand Pa'Nibal. Il avait toujours une mine bougonne et parlait toujours d'une façon qui obligeait toujours à obéir, mais après je me sentais tout le temps mieux car cela m'aider je pense. Sauf qu'elle ne lui ressemblait pas trop non plus, la dame blanche venait de me sourire. Cela m'intrigua et me fit oublier une part de mon chagrin et de mes angoisses ; la tête penché de côté et les oreilles un peu plus droite je l'observais d'en bas. Grand Pa' n'aurait jamais sourit et puis, il avait aussi une jambe de bois.

"Ce n'est pas en restant dans ce trou que tu vas les retrouver. Allons, mets-toi debout, il faut que tu te montres courageux, entendu ?"

Honteux, je regardais autour de moi, dans la fausse absente d'eau et où seule la poussière et la terre semblaient se moquer de mes efforts. Mais je lui obéit sans vraiment m'en rendre compte et une fois debout j'entrepris de m'extirper de mon trou avec une énergie nouvelle... Et une faim tout aussi énorme qui fit gronder mon ventre. A plusieurs reprises j'avais manquais de regagner le fond de la fausse mais mes ailes avaient pour une fois servit à me faire garder mon équilibre et à me propulser un peu. Oubliées les larmes inondant précédemment mon visage, la première chose que je fit une fois en haut ce fut de me secouer pour déloger la poussière et de faire de même pour mes ailes. La Dame blanche semblait ailleurs, elle fixait quelque chose derrière moi mais en me retournant vivement je ne vis rien et faillis juste m'écrouler de nouveau par terre. Je l'observais un instant de mes grands yeux avant de remarquer que quelque chose bougeait non loin de là par petits bond. Il n'en fallait pas plus pour que j'oublie un instant ma tristesse et en je ne rampe vers la source du mouvement.

C'était petit, noir avec des antennes et ça faisait un drôle de bruits ; mais surtout c'était amusant à regarder bouger. L'arrière train dressé en l'air, je levais une patte pour barrer la route à la bestiole et la regardais faire demis-tour en sautillant. J'allais ouvrir la bouche pour demander ce que c'était quand la bestiole fit un bond malheureux... au fond de mon gosier et alors même que la gentille Dame m'observait et me souriait. Fallait-il que je l'avale ou devais-je la recracher ? Comme je ne savais pas si ça se mangeait je préférais la seconde option. Un sourire penaud aux lèvres, je me tassais un peu avant d'oser répondre.

-M... moi c'est Arck... Arcknologuïa, je... je voudrais être courageux mais... ici c'est grand et plein de bruits. C'est joli Asha.

Je baissais timidement les oreilles et pour une fois que je me trouvais ici, un maigre sourire parut sur mon visage avant que mon ventre ne vienne protester ; et que je ne croise les pattes devant moi en signe de gêne. « Tais-toi, tais-toi, tais-toi... » Je répétais cette litanie dans ma tête en espérant que la faim disparaisse aussi.

-J'aurais peut-être dû la manger la bestiole...

Puis en m'apercevant que j'avais parler tout haut mes yeux s'écarquillèrent et je partis dans un cafouillage de mots incompréhensible avant de soupirer et d'oser regarder Dame Asha. Béguayer ne m'étais jamais arrivais et c'était encore le fait de me sentir déboussoler. Je sentis les larmes revenir mais cette fois-ci j'essayais de ne pas les laisser couler pour plutôt m'excuser.

-J'suis désolé...
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Ven 24 Juin 2016 - 14:00



L'errance a peut-être une fin...
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Péniblement, le louveteau s'extirpa de son trou après avoir rapidement dévisagé Asha. Il eut du mal à se hisser hors du petit fossé, mais quand il y parvint, Asha entendit son ventre grogner douloureusement. La dame blanche arqua un sourcil.

"Un solitaire sale, abandonné et affamé...Quel triste spectacle..." songea-t-elle en soupirant discrètement.

Au moins, le solitaire ne pleurait plus, ce qui soulagea la LibreLune de son malaise. La présence d'un autre loup semblait le réconforter, ce qui était compréhensible, et la dame blanche trouvait déjà plus simple de s'adresser à lui maintenant qu'il était debout. Asha se demanda une nouvelle fois depuis combien de temps le louveteau était dehors, livré à lui même. Tandis qu'elle lui souriait, songeuse, le solitaire se mit alors à guetter un insecte plus loin, probablement un grillon, et à ramper vers lui. Avant qu'Asha ne puisse dire quoique ce soit, l'insecte, effrayé, bondit droit dans la gueule du louveteau qui jouait avec lui. La dame blanche eut une moue dégoutée, mais fort heureusement le solitaire recracha l'insecte avant de répondre timidement :

-M... moi c'est Arck... Arcknologuïa, je... je voudrais être courageux mais... ici c'est grand et plein de bruits. C'est joli Asha.

Un sourire gêné vint éclairer son visage encore humide de larmes et couvert de terre. Asha préférait le voir sourire que pleurer, et elle poussa un nouveau soupir, mais de soulagement cette fois.

"Arcknologuïa...Ce n'est pas commun comme nom..." se dit-elle en espérant retenir cette appellation.

La dame blanche n'aimait pas user de surnoms, bien que "Arck" serait plus facile à retenir que son nom complet.

-Merci, Arcknologuïa...Tu es fort aimable...dit-elle en réponse, tentant d'avoir une voix plus douce qu'à l'accoutumée. Je trouve quant à moi que ton nom te correspond bien, tes parents t'ont bien nommé.

"Un nom mystérieux pour un louveteau mystérieux..." songea-t-elle avec un léger sourire.

Mais le sourire du solitaire fut de courte durée, car celui-ci se plia en deux, son ventre grognant de plus belle. Les oreilles tombantes, le louveteau eut l'air davantage gêné, et lâcha :

-J'aurais peut-être dû la manger la bestiole...

Horrifiée, Asha réprima un frisson de dégout, restant impassible, mais ne répondit rien devant la confusion d'Arcknologuïa. Celui-ci bredouilla quelques mots, les yeux écarquillés et la mine défaite, tandis que de nouvelles larmes venaient teinter ses yeux.

-J'suis désolé...murmura-t-il avec honte.

Refusant de le voir à nouveau pleurer, Asha secoua la tête en tentant de se montrer la plus réconfortante possible.

-Allons allons, tu n'as pas à t'excuser. Avoir faim est naturel, je ne vais pas te le reprocher, mais je te déconseille de manger ces insectes : ce n'est pas recommandé.

Elle s'approcha de lui pour se mettre à ses côtés, et lui indiqua d'un signe de tête la forêt.

-Allons te chasser une proie, veux-tu ? dit-elle doucement. Nous nous occuperons de tes parents après. Si tu veux, tu peux rester ici et m'attendre. Je ne suis pas une très bonne chasseuse, mais je saurais te ramener ce qu'il faut pour te sustenter. Néanmoins, tu dois me promettre de ne pas pleurer, entendu Arcknologuïa ?

La dame blanche eut à nouveau un fin sourire, puis se détournant du solitaire, elle ôta son chapeau grâce à sa longue queue. Cet élégant couvre-chef était certes utile pour dissimuler le regard de sa porteuse au reste du monde, grâce au fin voile noir qui tombait devant ses yeux, mais pour la chasse il était loin d'être utile.

Demeurant tête nue, sa délicate chevelure blanche tombant le long de son encolure, Asha évita le regard d'Arcknologuïa pour lui éviter de faire une rencontre traumatisante avec le Monde Rouge. Aurait-il peur en voyant l'ombre du reptile ailé qui le suivait ? Ou tous les spectres de loups qui l'observaient ? Asha était habituée à ces chimères, mais le commun des mortels ne l'était pas. De plus, la dame blanche se sentait attendrie par le louveteau laissé à lui-même, ce qui n'était pas dans ses habitudes. Elle ne voulait pas l'effrayer.

Sa longue queue frôlant la tête du louveteau en un geste réconfortant, la dame blanche s'éloigna légèrement dans les bois et huma l'air. Un fumet de lapin lui parvenait déjà.

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Jeu 30 Juin 2016 - 1:52

En la voyant secouer la tête je sus que je ne devais pas pleurer, elle avait dit qu'il fallait être fort et ne pas pleurer, et puis elle était gentille. Je fis un effort et clignais des yeux pour en chasser les larmes. Être fort et pas pleurer pour pas embêter la Dame blanche Asha voilà ce que j'allais essayer de faire. Je me redressais du mieux que je pus pour paraître moins abattus maintenant que j'avais enfin croisé quelqu'un. J'écoutais ses paroles qui me réchauffèrent un peu, c'était étrange et apaisant à la fois. Et soudain je n'eus plus honte de mon estomac qui protestait bruyamment, je fus aussi plus rassuré de ne pas avoir mangé la chose sautillante. Quand elle approcha je ne m'écartais pas, je levais le regard vars elle, vers le voile qui cachait ses yeux avec uniquement de la curiosité pour ce qu'elle semblait savoir. Je suivis ensuite son signe de tête et observais les étranges choses touffus, la tête penchais avec d'avantage d'intérêt. Que pouvait-il bien y avoir là-bas ?

"Allons te chasser une proie, veux-tu ? dit-elle doucement. Nous nous occuperons de tes parents après. Si tu veux, tu peux rester ici et m'attendre. Je ne suis pas une très bonne chasseuse, mais je saurais te ramener ce qu'il faut pour te sustenter. Néanmoins, tu dois me promettre de ne pas pleurer, entendu Arcknologuïa ?"

Chasser ? Intrigué, je regardais de nouveau la Dame, les grands allaient chasser mais je ne l'avais jamais fait parce qu'ils ne m'emmenaient jamais avec eux. Je crois que c'est parce qu'ils avaient peur que je mange le diner de tous le monde. Enfin c'est ce que P'pa avait dis une fois. En entendant le mot parents, je m'agitais avec enthousiasme, allant même jusqu'à me mettre debout et à sentir ma queue s'agiter en tout sens tant ma joie était grande. En jetant un coups d’œil à cette dernière j'eus envie de tenter de l'attraper quand ses paroles suivante me firent cesser mon manège. Rester seul à nouveau ? Non, non pas après tout ce temps passé dans le noir à attendre, à chercher et à sentir les monstres partout. La peur m’étreignit et je secouais vivement la tête de droite à gauche.

-Je promet de plus pleurer mais... mais s'il vous plaît me laissez pas tout seul encore une fois... y'a des monstres dans le noir.

Mes oreilles qui s'étaient baissées d'un coups finirent par se relever sous le sourire de la Dame et ce n'est que quand elle se tourna que je pris conscience d'une chose. Une chose qui ne m'avait jusqu'alors pas frappé et qui pourtant était flagrante. La bouche à demi ouverte je l'observais ôter l'étrange chose de sa tête et j'en oubliais ma question en m'ébrouant dans le tintement émis par le chapelet de perle en ivoire. En sentant la caresse qu'elle me prodigua ensuite en passant près de moi je fus rassuré plus que je ne l'avais été depuis ces quelques jours et je retrouvais enfin l'usage de la parole ; cependant la Dame était déjà parti vers les drôles de choses bruissantes. Je dû courir pour la rattraper de mes courtes enjambées tout en tachant d'éloigner mes ailes de mes pattes pour ne pas tomber.

-Les grands ils me laissaient pas aller avec eux chasser, ils disaient que si je les accompagnais y'aurait plus rien à manger après mais j'ai pas compris pourquoi ils disaient ça. Wouch...

J'avais oublié de surveiller mes ailes et je me retrouvais encore une fois le nez dans l'herbe. En me relevant je me secouais pour chasser les brins d'herbe avant de repartir sur les traces de la Dame, ayant plus peur d'être laissé derrière que de m'être fais mal. Puis, avec un regain d'énergie, je me pris au jeu de bondir là où elle avait posé les pattes jusqu'à ce que j'arrive à la rattraper et là je me souvins de la question que je voulais lui poser.

-Madame Asha, elles sont où vos ailes ?

Pour moi la question paraissait normale, puisque tous les loups que je connaissait, soit ma famille, avaient tous des ailes. Je n'avais jamais vue quelqu'un sans, les seuls dont j'avais entendu parler étaient les anciens, les ancêtres, ceux d'avant les seigneurs dragons. C'était l'histoire préférée de Mama, je me rappelais encore quand elle me la racontait le soir. C'était étrange et, alors que j'observais la Dame puis l'une de mes ailes que j'ouvris et agitais, je m'interrogeais plus encore.

-Tu es comme ceux que Mama elle disait qu'on était avant qu'ils arrivent. Tu es toutes seule toi aussi ?

Je me remis à sauter par-dessus les herbes puis, un brin fatigué, je la suivis plus calmement et les ailes maintenues contre mes flancs et qu'il me fallait sans cesse replacer pour ne pas trébucher une nouvelle fois. C'est que c'était pénible ces trucs et inutile en plus.
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Dim 3 Juil 2016 - 19:01



L'errance a peut-être une fin...
Avec Arcknologuïa

Asha guettait de ses yeux vairons la présence d'une proie, consciente toutefois que le boucan de son petit camarade devait avoir fait fuir les lapins qu'elle avait senti précédemment. Elle ne pouvait pas lui en vouloir, mais cela ne la réjouissait guère.

Le petit fit de grandes enjambées pour la rattraper, l'air plus enjoué que tantôt. La dame blanche comprenait qu'il ne souhaite pas rester seul, néanmoins elle doutait de pouvoir attraper quoique ce soit à manger s'il continuait ce boucan du diable.

-Les grands ils me laissaient pas aller avec eux chasser, s'exclama alors le louveteau. Ils disaient que si je les accompagnais y'aurait plus rien à manger après mais j'ai pas compris pourquoi ils disaient ça. Wouch...

Arcknologuïa trébucha et s'écroula lourdement. Soucieuse, Asha lui jeta un regard, mais voyant qu'il ne s'était pas blessé elle reporta son attention face à elle, refusant de plonger ses yeux par mégarde dans ceux du solitaire, et continua à avancer. Ses longues pattes lui faisaient faire de grands pas difficiles à rattraper pour l'enfant, mais celui-ci parvenait à garder le rythme. La LibreLune, rassurée, huma l'air sans rien dire. La fumet de lapin était ancien. Elle eut une moue irritée.

-Madame Asha, elles sont où vos ailes ?

Surprise, Asha reporta son attention à nouveau vers le solitaire. Elle plissa les yeux et un sourire amusé naquit sur ses lèvres.

-Mes ailes...? répéta-t-elle, intriguée.

Elle s'engouffra entre deux arbres étroits, s'étirant pour passer. Son chapeau l'aurait surement gêné pour continuer son avancée, mais son absence la troublait. La dame blanche ne voulait pas trop s'éloigner, de peur de le perdre.

-Tu es comme ceux que Mama elle disait qu'on était avant qu'ils arrivent, continua-t-il. Tu es toutes seule toi aussi ?

"Avant qu'ils arrivent...?" se dit Asha, davantage intriguée.

Arcknologuïa ne semblait pas issu de loups ordinaires. Asha ignorait qui était les "ils" dont il parlait, mais c'était probablement l'énorme reptile ailé qui le suivait comme son ombre dans le Monde Rouge. Du coin de l'oeil, elle observa les ailes du petit qui ignorait quoi en faire. Elles étaient belles, et seraient surement immense quand il sera adulte. La dame blanche se demanda d'où venait le petit solitaire, car il n'était surement pas né à Four Seasons pour tenir de tels propos. Cette constatation la rembrunit, consciente qu'elle n'avait aucun moyen de le ramener à ses parents. Ces derniers n'étaient peut-être même pas en ce monde. La LibreLune soupira.

Se rendant compte du silence qu'elle avait installé entre eux, la dame blanche répondit :

-Je n'ai jamais eu d'ailes, Arcknologuïa. Les loups n'en ont que très rarement, notre espèce n'en a pas besoin. J'ignore donc si je fais partie de ceux dont te parlais ta Mama, mais non, je ne suis pas seule. Il y a des centaines de loups comme moi à Four Seasons, et je suis certaine que si tu les rencontrais, tu ne te sentirais plus aussi seul. Et puis tu sais...

Alors qu'elle était en train de parler, un bruissement à sa droite lui fit dresser les oreilles. La belle louve blanche bondit et attrapa entre ses pattes une musaraigne qui tentait de s'enfuir. D'un coup de dent, elle fit claquer la nuque de l'animal qui cessa de s'agiter. Un très fin filet de sang coula, salissant à peine le pelage immaculé de la dame blanche. Celle-ci sourit, satisfaite.

-...Je suis là, moi.

Ces paroles étaient venues spontanément à Asha, bien que cette dernière ne soit pas habituée à être réconfortante. En un sens, ces mots étaient ceux qu'elle avait toujours rêvé qu'on lui dise étant petite, mais qu'aucune gueule n'avait prononcé pour elle.

La LibreLune lâcha distraitement la proie devant Arcknologuïa, un sourire doux sur les babines, puis avisa du coin de l'oeil un ruisseau non loin.

-Puisse cela soulager ta faim pour le moment, dit-elle de sa voix profonde. Tu as l'air fatigué. Je vais essayer de te débusquer une autre proie. Tu devrais aller boire puis t'allonger en attendant. N'ais crainte, Arcknologuïa, je ne t'abandonne pas, je reste dans les parages.

Puis, tandis qu'elle s'éloignait en quête d'une autre musaraigne, son amour de la vérité et des intrigues prit le dessus. S'affermissant la voix, elle demanda :

-Mais parle-moi un peu de ta famille, Arcknologuïa. Je serais ravie d'en apprendre plus sur eux.

En plus de satisfaire sa propre curiosité, Asha espérait également détourner l'attention du solitaire placée sur elle et la faire dériver vers sa famille.

Déjà, une nouvelle odeur de musaraigne titillait ses narines.

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Ven 8 Juil 2016 - 22:29

J'observais la Dame blanche que ma question semblait étonner tout en tâchant de la suivre et de ne pas être à la traîne. Et puis, vue que nous étions maintenant au milieu des tiges étranges, je ne voulais vraiment pas me retrouver tout seul. Cet endroit était... bizarre, tellement peu normal. Les odeurs étaient elles aussi si intense, si riche que je ne savais pas vraiment où tourner le museau. Ce qu'à vrai dire je n'essayais même pas de faire en l'instant, le sol sous mes pattes était étrange et accaparait toute mon attention ; ce n'était pas de la pierre ou du sable. Je ne m'aperçus pas réellement du silence qui s'était instauré mais mon attention fut bien vite détourné de mes pattes quand elle reprit la parole.

« Je n'ai jamais eu d'ailes, Arcknologuïa. Les loups n'en ont que très rarement, notre espèce n'en a pas besoin. J'ignore donc si je fais partie de ceux dont te parlais ta Mama, mais non, je ne suis pas seule. Il y a des centaines de loups comme moi à Four Seasons, et je suis certaine que si tu les rencontrais, tu ne te sentirais plus aussi seul. Et puis tu sais... »

J'avais du mal à concevoir que la Dame blanche avoue ne jamais en avoir eu, tout comme les mythes des êtres que me décrivait ma mère me semblaient tout aussi impossible. Je ne niais pas leur existence mais il m'était difficile de croire à quelque chose que je n'avais jamais vue. Je fus encore plus intrigué par la suite de ses propos avant qu'un frisson ne me parcourt. Il y en avait d'autre comme la Dame blanche ? Peut être que je pourrais en rencontrer d'autre alors, peut être quelqu'un saurait-il comment me faire rentrer à la maison. Four Seasons, cela ne me disait rien malgré tout ce que grand Pa'Nibal avait pu essayer de m'apprendre. J'aurais dû être plus attentif et l'écouter d'avantage mais maintenant c'était trop tard. La suite de sa phrase fut interrompu et je fus si surprit de la voir bondir en avant que j'eus un sursaut de recule involontaire ; je n'avais qu'à peine perçut le bruissement qui avait attiré son attention. Puis, attiré par l'odeur de sang que dégageait sa prise je m’avançais prudemment avant de m'arrêter pour la regarder, ses derniers mots me procurant une étrange chaleur. Mon regard se fit plus brillant et étincelant, je n'aurais su dire pourquoi mais c'était là les paroles qu'il me semblait attendre depuis que j'avais était lâché dans cet endroit étrange et si vaste.

Je rendis son sourire à Dame Asha avant de récupérer la proie tombée au sol, ce serait mon premier repas depuis une éternité et, à cette idée, je me dis qu'il allait me falloir manger lentement. Avec un remerciement à la louve et sur la promesse d'une autre proie ainsi que d'une présence bienveillante, je me dirigeais en trottinant vers le point d'eau qu'elle m'avait désigné non loin. J'allais enfin boire des litres et des litres d'eau pour faire disparaître la sensation de soif. Et, tandis que j'entendais les pas de la Dame blanche s'éloigner je plongeais le museau dans l'eau froide aux bruits chantant avant de laper énergiquement le liquide rafraîchissante. Sentir l'eau glisser le long de ma gorge était un réel plaisir, au point même ou j'en oubliais un instant ma faim et le rongeur à côté de moi. Enfin presque.

« Mais parle-moi un peu de ta famille, Arcknologuïa. Je serais ravie d'en apprendre plus sur eux. »

Relevant le museau, de l'eau gouttant sur mon pelage poussiéreux, et penchant la tête de côté je réfléchis par quel bout je pouvais bien commencer. Il y avait Mama', toujours souriante et prête à me consoler ou à me faire découvrir la moindre merveille de notre vie. Et elle avait toujours une histoire pour les soirs. Il y avait aussi Père que je ne voyais que rarement, mes deux tantes et Pa'Nibal. En pensant à grand père j'eus un sourire amusé. Alors, je m'allongeais près de l'eau et m'amusais un court instant avec mon repas ; le temps de trouver comment décrire ma famille.

-On est pas une grande famille mais on est très soudé. Y'a Mama qui est toujours là quand je fais des cauchemars et qui est toute blanche comme toi avec les même ailes que moi sauf qu'elle arrive à les utiliser et qu'elles sont toute douce. Elle m'a montré les lumières du plafond avant de partir et avant que je joue avec Squoueek...

Je fis une pause au souvenir de l'éclat de lumière qui avait suivit mon passage au milieu des grands puis, en secouant la tête je mordis dans la proie pour la sectionner en deux avant de me débattre pour manger l'une des moitié. Je pris mon temps pour permettre à la vague de tristesse de s'éloigner car j'avais fais une promesse et je voulais la tenir, donc ne pas pleurer. Me léchant les babines je repris avec un peu plus d'assurance.

-Puis y'a Papa, il était moins présent mais il ramenait toujours mes proie préférées ! Bon, par contre quand il était là il me quittait pas des yeux, je crois que je faisais trop de bêtises. Ensuite y'a mes Tantes, Tati Hivie elle raconte encore mieux les histoires que Mama, elle dessine sur le sol. Et puis, elle parle pas, enfin si mais par grognements, puis j’entends ses mots dans ma tête, elle est gentil et elle a toujours des friandises pour moi. Puis y'a Tante Sai', elle surveille toujours les objets que Tati Hivie et elle ont acquis au file des années...

Je fis une pause soudain, prenant conscience que leur cadeau avait du rester dans la grotte, à moins que je ne l'ai perdu ici, quelque part, je n'en avais aucune idées. Le fait d'avoir perdu un autre lien avec les miens me mina tandis que je tentais de refaire mon trajet dans ma tête. Le seul inconvénient, c'était que je n'y parvenais pas, cette objet serait sans doute perdu ou alors il serait resté là-bas. Frottant mon museau contre le brassard qui gardait encore quelques odeurs de mon foyer je retrouvais un peu de sérénité pour poursuivre ma description.

-Et y'a Grand Pa'Nibal, il fait peur au début mais en fait il est drôle, dis-je avec un sourire. Il a une fourrure courte et toute ébouriffée et une patte de bois ; mais il a plus d'aile. Mama dis qu'il les a perdu dans une bataille mais il en parle jamais. Moi j'aime bien sa jambe de bois, elle est drôle et même s'il semble toujours en colère je sais que s'est pas vrai. Puis je crois que ça l'ennuie d'avoir qu'un seule enfant dans la famille, Mama me dit que c'est pas ça mais moi je sais. Il dit toujours qu'avant y'avait plus de petit.

Il me semblait avoir tout dit, du moins je ne voyais pas vraiment quoi ajouter à tout ça. Et puis la soif était encore présente. Alors je me tournais vers l'eau pour boire jusqu'à plus soif. Raviver tant de souvenir m'avait un peu chamboulé mentalement mais je faisais fasse aux vagues avec courage. J'entrepris de manger le reste du petit corps sans rien en laisser tant ma faim était grande puis je me souvins d'un autre élément qui me fit dressé les oreilles.

-Il y avait aussi le Maître mais, je crois qu'il a disparut, les grands devaient faire quelque chose d'important pour le Maître mais ils me disaient rien, Mama a juste dit que je les rencontrerais peut être.

Au souvenir de cette perspective mes oreilles se baissèrent un peu, donnant un air ennuyé et un brin triste à mon visage. Durant tout ce temps je n'avais pas regardé Dame Asha, me remémorant des instants agréable où les rires et les sourire m'avaient entourés.

-Tante Sai' et Tati Hivie m'avaient offert l'une de leur merveille, une pierre bleue avec des plume mais je sais plus où elle est. Vous pensez que je les reverrais Madame Asha ? Demandais le regard vers le ciel et les lucioles qui me rappelaient l'instant passé avec Mama.
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Ven 29 Juil 2016 - 20:19



L'errance a peut-être une fin...
Avec Arcknologuïa

Tandis qu'Asha reniflait discrètement un buisson où une odeur de rongeurs se dégageait, Arcnologuïa prit la parole après avoir bu tout son saoul et avoir croqué avec délectation dans la proie. Il avait le regard songeur.

-On est pas une grande famille mais on est très soudé. Y'a Mama qui est toujours là quand je fais des cauchemars et qui est toute blanche comme toi avec les même ailes que moi sauf qu'elle arrive à les utiliser et qu'elles sont toute douce. Elle m'a montré les lumières du plafond avant de partir et avant que je joue avec Squoueek...

Asha releva la tête pour observer le petit, profitant du fait qu'il ne la regarde pas. Son discours était légèrement incohérent, comme cela est souvent le cas chez les enfants, mais elle s'imaginait facilement sa mère. Elle songea qu'elle semblait être une bonne mère, attentive, et se questionna sur la solitude actuelle d'Arcknologuïa. De toute manière, la mention de "Squoueek" restait encore très abstraite pour la dame blanche.

Le petit croqua à nouveau dans la musaraigne, puis une lueur de tristesse vint assombrir son regard. Asha n'ajouta rien, malgré sa consternation. Dans un buisson, non loin, elle aperçut le reflet blanc d'un lapin en train de filer, mais elle ne tenta pas de le pourchasser, craignant que le solitaire ne prenne peur si elle s'éloignait davantage.

-Et y'a Grand Pa'Nibal, il fait peur au début mais en fait il est drôle, continua le louveteau en souriant. Il a une fourrure courte et toute ébouriffée et une patte de bois ; mais il a plus d'aile. Mama dis qu'il les a perdu dans une bataille mais il en parle jamais. Moi j'aime bien sa jambe de bois, elle est drôle et même s'il semble toujours en colère je sais que s'est pas vrai. Puis je crois que ça l'ennuie d'avoir qu'un seule enfant dans la famille, Mama me dit que c'est pas ça mais moi je sais. Il dit toujours qu'avant y'avait plus de petit.

"Plus de petits ?" répéta intérieurement la dame blanche, interloquée.

Toujours silencieuse, elle plissa les yeux en réfléchissant. Un mulot pensa profiter de sa distraction pour s'enfuir du buisson qu'elle cernait, mais la LibreLune l'attrapa entre ses crocs avec vivacité et le jeta violemment sur le sol où il se brisa la nuque. Asha l'observa sans pitié. Elle était une prédatrice, après tout, et de toute manière, l'Enfant des Pêchés était familière de la mort.

Songeant à ce que racontait Arcknologuïa, la LibreLune saisit délicatement le petit corps et l'apporta vers le solitaire. Ce n'était pas grand chose, mais Asha n'avait jamais été une grande chasseuse, car malgré sa greffe qui lui apportait discrétion, elle n'en restait pas moins une mauvaise traqueuse.
Pour elle, le louveteau ailé appartenait à une très ancienne lignées de loups particuliers, ce qui expliquait son histoire et les spectres qui le suivaient. Asha sentait qu'elle tenait quelque chose, et cela la rasséréna. Elle n'aimait pas douter.

-Il y avait aussi le Maître mais, je crois qu'il a disparut, précisa le solitaire. Les grands devaient faire quelque chose d'important pour le Maître mais ils me disaient rien, Mama a juste dit que je les rencontrerais peut être.

"Le Maitre ?"

Une nouvelle fois, Arcknologuïa parlait d'un personnage dont Asha ignorait tout. Ce n'était pas sa culture, ce n'était pas ses origines. En réalité, jamais Asha n'avait entendu parler d'une telle famille, et cela la surprenait. Tandis qu'elle déposait la proie près du petit, elle leva les yeux vers le reptile ailé derrière lui, se demandant ce qu'il était. Le solitaire leva également le regard, mais il le tourna vers les cieux, où le ciel brillait d'une multitude d'étoiles.

-Tante Sai' et Tati Hivie m'avaient offert l'une de leur merveille, une pierre bleue avec des plume mais je sais plus où elle est, continua-t-il alors. Vous pensez que je les reverrais Madame Asha ?

La dame blanche leva à son tour son regard vers le ciel, observant les constellations quelques instants. L'eau coulait doucement près d'eux, brisant le silence qui lentement s'installait.

-Je l'ignore, Arcknologuïa...répondit finalement Asha d'une voix très douce. Je ne veux pas te donner de faux espoirs ou te mentir. Mais tu sais, vu cette belle famille que tu me comptes là, je suis certaines qu'ils sont à ta recherche en ce moment. Alors peut-être finirez-vous par vous retrouver.

Elle sourit délicatement, ses cheveux secoués par une douce brise. L'absence de son couvre-chef était encore difficile pour elle, et elle souhaitait le retrouver, mais elle tut ce besoin.

-La famille, on ne s'en sépare jamais vraiment. On peut la haïr, on peut la détester, on peut porter son fardeau sur nos épaules, mais on est toujours lié à elle. C'est dans notre sang, dans notre âme. Crois-moi, Arcknologuïa, je vois des choses que d'autres sont incapables de voir, et je peux te promettre que ta famille est toujours près de toi, même si tu ne la vois pas. Et tant que tu penseras à eux, ce lien sera toujours là.

Se secouant, Asha finit par se détourner du ciel étoilé, retrouvant son habituelle attitude froide. Montrant du museau le reste de la proie précédente ainsi que la nouvelle, elle demanda :

-As-tu encore faim ? Souhaites-tu encore boire ? Je suis navrée de te presser, mais tu me sembles fatigué. Si tu as terminé, j'aimerais retourner récupérer mon couvre-chef, ainsi que trouver un endroit où dormir. Cela te convient-il ?

"Et en chemin, peut-être m'en diras-tu plus sur ce Maitre..." songea-t-elle en écho.

HRP:

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Dim 28 Aoû 2016 - 12:51

En contemplant la voûte étrange au-dessus de ma tête je repensais à l'instant que j'avais passer avec Mama, assis sous le plafond sans fin qu'elle avait appelé ciel. La présence de la louve près de moi m'avait suffisamment rassuré pour que je finisse par regarder d'un autre œil l'environnement qui m'entourait. Les bruits effrayants me paressaient un peu moins terrifiants et les bras menaçants des choses verticales semblaient aussi différents. Pire encore, je ne savais même pas quel nom portait toute ces choses. Mais tous les souvenirs de ma famille qui me revenaient en l'instant étaient amusants et joyeux. Je n'avais personne pour m'apprendre qu'elles étaient toutes ces choses, de quoi n'avais-je rien à craindre et de quoi devais-je me méfier. Pour faire disparaître la nouvelle vague de tristesse j'allais m'emparer du second petit cadavre que Dame Asha avait déposer devant moi. Peut être cela me réconforterait-il de me concentrer à manger. Je chassais cette idée, car étrangement mon estomac ne semblait plus si enclin à ingurgité quelque forme de nourriture que ce soit. En tournant la tête je vis que Dame Asha observait aussi les petits points lumineux.

« Je l'ignore, Arcknologuïa... Je ne veux pas te donner de faux espoirs ou te mentir. Mais tu sais, vu cette belle famille que tu me comptes là, je suis certaines qu'ils sont à ta recherche en ce moment. Alors peut-être finirez-vous par vous retrouver. »

Mon cœur se mit à battre plus fort à ses paroles. Oui, ils devaient déjà être à ma recherche et si je ne pouvais pas les trouver moi-même eux le pourraient sans doute. Je devais juste attendre qu'ils me trouvent... et livré à moi-même sans avoir jamais rien connu de tel, cela me parut une idée folle. Puis mon inquiétude s'en alla comme elle était arrivé, pour l'instant je n'étais pas seul, c’était le plus important.

« La famille, on ne s'en sépare jamais vraiment. On peut la haïr, on peut la détester, on peut porter son fardeau sur nos épaules, mais on est toujours lié à elle. C'est dans notre sang, dans notre âme. Crois-moi, Arcknologuïa, je vois des choses que d'autres sont incapables de voir, et je peux te promettre que ta famille est toujours près de toi, même si tu ne la vois pas. Et tant que tu penseras à eux, ce lien sera toujours là. »

Les haïr et les détester ? Comment pouvait-on arriver à cela ? Je penchais la tête, intrigué par le fait que l'on puisse en venir à ce genre de chose, ses propos suivant m'intriguèrent aussi ; que pouvait-elle bien voir que l'on ne voyait pas ? Quelque chose au fond de moi me disait de croire en cette promesse, de ne pas cesser de penser aux miens. Personne ne m'avait abandonné, car tout ceci n'était que de ma faute. Une nouvelle ombre passa avant que je ne pense à autre chose.

« As-tu encore faim ? Souhaites-tu encore boire ? Je suis navrée de te presser, mais tu me sembles fatigué. Si tu as terminé, j'aimerais retourner récupérer mon couvre-chef, ainsi que trouver un endroit où dormir. Cela te convient-il ? »

Regardant mes pattes je pris un air pensif, je tentais de discerner ce dont mon corps avait besoin. La faim était encore là, tenace mais avec un poids dans l'estomac je ne me sentais pas l'envie de manger ; tout du moins pas d'avantage que les deux prises de la louve. Je savais toutefois que ma faim reviendrait au galop plus tard, par contre j'avais en effet encore soif.

-Je n'ai plus vraiment faim, mais merci d'avoir trouver à manger pour moi Madame Asha. Je crois que je vais boire un peu avant que l'on reparte et je.. je suis désolé que vous soyez obligé de vous occuper de moi.

Puis, ni une ni deux j'avalais le reste des deux proies avant de boire jusqu'à sentir mon ventre plein pour ensuite entamer le chemin du retour en tentant de garder mes ailes contre moi. La perspective de dormir en sécurité auprès d'un adulte me rasséréna. Je sentais mes pattes me faire mal, le sol sur lequel je marchais n'était pas aussi lisse que celui dont j'avais l'habitude. Mes ailes traînèrent de nouveau avant que je ne les remmène contre mes flancs. « Si seulement elles étaient plus utile... » Je trébuchais alors sur une branche pour m'écrouler lourdement. Quand je me relevais avec un soupir frustré, je grimaçais un peu sans toutefois me plaindre ; un souvenir me revenant.

-Mama me disais toujours que ma maladresse passerais. Elle disait que les Maîtres aussi ils étaient pas bien au sol et que les voir dans les airs était comme de voir des papillons voler. C'est quoi des papillons au fait Madame Asha ? Elle m'a dit qu'ils nous avaient aussi donner un peu de leur grâce, que nos ancêtres leur ont prêté allégeance et que les Maîtres les ont récompensé en leur donnant un peu de leur pouvoir. Mais qu'il y avait certains loups opposé à ça, ils avaient commencé à nous décimer. Ça c'est les adultes qui le disaient quand ils pensaient que je les entendais pas.

J'en avais oublié ma chute et mes nouvelles écorchures, repensant à un souvenir graver en moi depuis ma naissance et mon arrivée en ce monde. Il avait frôler ma conscience à cet instant précis, la voix dont je me souvenais n'avait rien a voir avec celle de grand 'Pa ou de Père. Le ton était caverneux, profond et rassurant. Je savait qu'Il m'avait touché une seconde fois mais je ne me rappelais pas ce qu'il avait dit.

-Je n'ai jamais vue le Maître, Mama me disait qu'il était très grand, qu'il touchait presque le plafond de la grotte, que ses écailles étaient aussi noire que la nuit et ses yeux aussi rouge que le feu qu'il crachait. Mais j'ai jamais vue de feu, ça ressemble à quoi? Et puis ses ailes, elles pouvaient cacher le soleil. Je l'ai entendu deux fois, dans ma tête. Je me rappelle pas de ce qu'il a dit quand je me suis retrouvé dans la bulle. Les grands devaient sauver ce qu'il restait du Maître qui nous protégeait, je sais pas ce qu'il faisait, mais je devais pas être là à ce moment. Je me souvient que je voulais attraper la bestiole, elle ressemblait un peu à celles que tu as trouvé d’ailleurs. Donc je voulais l’attraper et elle est allée dans la salle, avec les grands ; sauf que je suis tomber au milieu d'une sphère... et il y avait quelque chose avec eux.

Mon pas avait ralentit et mes yeux s'était écarquillée au souvenir de ce que j’avais vue ensuite, une chose griffue et malveillante derrière eux. Alors, ma voix se tut et je me forçait à suivre la Dame Blanche là où elle m'avait trouvé. Tout seul je n'aurais pas réussis à revenir sur mes pas.
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L'errance a peut-être une fin...
Avec Arcknologuïa

Asha avait continué de fixer Arcknologuïa jusqu'à ce que celui-ci lui réponde. Il avait l'air songeur, mais la dame blanche ne lui en tenait pas rigueur.

-Je n'ai plus vraiment faim, mais merci d'avoir trouver à manger pour moi Madame Asha. Je crois que je vais boire un peu avant que l'on reparte et je.. je suis désolé que vous soyez obligé de vous occuper de moi.

Asha eut un doux sourire, attendrie malgré elle. Elle était satisfaite par la politesse de l'enfant : il avait été bien élevé.

-Ne sois pas désolé, Arcknologuïa...répondit-elle doucement. Tu n'as pas à l'être.

Déjà, le petit solitaire achevait de dévorer ses proies, puis il retourna boire de grandes lampées d'eau. Asha l'observa faire sans rien dire, songeuse. Elle se questionnait sur le passé de l'enfant, mais également sur son présent. Qu'allait-elle faire de lui ? Elle ne pouvait pas le laisser seul, ce serait irresponsable, mais la LibreLune n'avait personne à qui le confier...Peut-être à la guilde ? Non, Asha n'était pas suffisamment proche d'un membre en particuliers pour lui confier le petit, et puis, la vie d'errance des Libres-Lunes semblait bien dure à vivre pour un louveteau.

"Peut-être devrais-je le garder avec moi...? "se dit-t-elle alors.

L'idée semblait bien étrange pour la dame blanche. Elle-même vivait une vie d'errance, et ne s'était jamais imaginé s'occuper de quelqu'un d'autre qu'elle-même. Oh, pour-sûr, Asha envisageait un jour d'avoir des enfants...Mais n'était-elle pas encore trop "immature" en matière de relations ? Après tout, sa première histoire d'amour était avec un printanier, Darksky, et ce dernier n'avait rien d'un bon père.

Plongée dans ses pensées, la dame blanche se vit dépasser par Arcknologuïa, qui entama le chemin du retour. Asha se reprit, confuse, et suivit l'enfant avant de vite le dépasser grâce à sa grande foulée. Elle entendit alors derrière elle le louveteau trébucher à nouveau et s'écrouler, avant de se lever en soupirant. Asha dressa les oreilles vers lui, puis reprit son chemin, toujours méditative.
Arcknologuïa prit alors la parole, comme pour combler le silence :

-Mama me disais toujours que ma maladresse passerait. Elle disait que les Maîtres aussi ils étaient pas bien au sol et que les voir dans les airs était comme de voir des papillons voler. C'est quoi des papillons au fait Madame Asha ? demanda-t-il innocemment avant de poursuivre. Elle m'a dit qu'ils nous avaient aussi donner un peu de leur grâce, que nos ancêtres leur ont prêté allégeance et que les Maîtres les ont récompensé en leur donnant un peu de leur pouvoir. Mais qu'il y avait certains loups opposé à ça, ils avaient commencé à nous décimer. Ça c'est les adultes qui le disaient quand ils pensaient que je les entendais pas.

Malgré ses préoccupations, Asha écouta attentivement les paroles de l'enfant, toujours avide d'en apprendre plus sur lui et sur son étrange famille. Sa réflexion sur les papillons lui arracha un regard surpris, mais comme à son habitude elle se reprit vide et conserva une attitude princière. Ses longs cheveux blancs tirèrent sur une ronce par inattention, si bien qu'elle fixa son regard droit devant elle, quoiqu'écoutant toujours son cadet, consciente que malgré sa question, il n'avait pas fini de parler.

-Je n'ai jamais vue le Maître, continua Arcknologuïa, comme s'il avait perçu la curiosité de la dame blanche à ce sujet. Mama me disait qu'il était très grand, qu'il touchait presque le plafond de la grotte, que ses écailles étaient aussi noire que la nuit et ses yeux aussi rouge que le feu qu'il crachait. Mais j'ai jamais vue de feu, ça ressemble à quoi? Et puis ses ailes, elles pouvaient cacher le soleil. Je l'ai entendu deux fois, dans ma tête. Je me rappelle pas de ce qu'il a dit quand je me suis retrouvé dans la bulle. Les grands devaient sauver ce qu'il restait du Maître qui nous protégeait, je sais pas ce qu'il faisait, mais je devais pas être là à ce moment. Je me souvient que je voulais attraper la bestiole, elle ressemblait un peu à celles que tu as trouvé d’ailleurs. Donc je voulais l’attraper et elle est allée dans la salle, avec les grands ; sauf que je suis tomber au milieu d'une sphère... et il y avait quelque chose avec eux.

Soudain, une expression effrayée passa devant les yeux du louveteau qui ralentit, sa voix s'assourdissant jusqu'à se taire complètement. Asha s'arrêta à son tour, surprise à nouveau par ce changement d'attitude, mais le solitaire reprit vite son chemin et rattrapa la LibreLune. Ils étaient arrivés à la clairière où Asha avait trouvé Arcknologuïa, et son couvre-chef écarlate trainait encore sous les grands arbres noircis du Monde Rouge. La dame blanche s'empressa de le récupérer, et elle lâcha un léger soupir de soulagement quand le voile noir vint couvrir ses yeux, comme à l'accoutumée. Elle se tourna alors vers Arcknologuïa et le fixa calmement :

-Tu n'es pas obligé d'en parler si tu ne le veux pas, dit-elle alors. Tu as l'air d'avoir vécu quelque chose que tu ne comprends pas bien, mais c'est normal. Les souvenirs se préciseront avec le temps, et les mots que tu mets sur ces évènements aussi. Mais prends ton temps, ne te force pas. Tu es en sécurité, maintenant.

Asha s'aperçut en prononçant ces mots qu'elle n'en était pas si sûre, finalement, car elle ignorait qui étaient ces "loups opposés". Elle eut une légère moue contrariée qui froissa son joli minois. Tant de mystères et d'incompréhension flottait dans le discours et le passé du solitaire, mais la dame blanche ne voulait pas le brusquer, cela serait contraire à ses méthodes et à son éducation. Elle était toutefois satisfaite d'en avoir appris plus sur le Maitre, et en vue de la description du petit, elle se demandait si l'ombre du Monde Rouge qui surplombait le solitaire ne représentait pas cet être presque divin.

"Le Maitre serait donc un reptile ailé...Un dragon ? N'Est-ce pas le nom de ces créatures de légende ?" songea-t-elle avec circonspection. "Il devait être immense. Je me demande quelle culture vénère ces créatures et les protège, autant que ces loups sont protégés par elles..."

Songeant à la peur de l'enfant précédemment, un sourire apaisant, rare sur ses lèvres, vint alors se déposer et remplaça cette expression.

-Je te montrerais ce qu'est un papillon demain, si tu le souhaites, dit-elle doucement. Il y a une plaine, non-loin, la Plaine d'Idromède, qui est couverte de fleurs. Les fleurs attirent les papillons, alors nous devrions en voir quelques uns. J'essaierai également de t'expliquer ce qu'est du "feu", mais je pense que ce soir tu devrais surtout te reposer. Tu es fatigué, et plein de mauvais souvenirs. La nuit te portera conseil.

La dame blanche s'avança légèrement de son pas élégant, puis se positionna sous un arbre aux pieds couverts d'une mousse souple. Elle s'y coucha indolemment et désigna un peu de mousse près d'elle d'un regard, son voile s'agitant doucement sous ce mouvement.

-Viens...l'incita-t-elle toujours doucement. N'ais crainte, je resterais avec toi. Tu n'as plus à avoir peur.

Asha s'étonna d'être si douce et réconfortante, elle qui était d'ordinaire si sibylline et imperturbable. Mais elle ne passait ordinairement peu de temps en compagnie d'enfants, et Arcknologuïa avait quelque chose de touchant, un sentiment d'abandon et de solitude qui se rapprochait de ce que la dame blanche avait elle-même ressentit. Cela pouvait expliquer son attendrissement.

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Lun 5 Sep 2016 - 22:04

J'étais si fatigué que j'aurais pu m'écrouler avant même d'être arrivé à destination ; chaque petite égratignure sur mon corps me piquait comme autant de petits parasites suceur de sang. Et puis, tout ces souvenirs me faisaient me sentir mal, extrêmement bizarre. S'était comme s'il y avait un vide en moi, un trou béant cerné par la noirceur. Même épuisé, je levais les yeux vers la Dame Blanche, hochant un peu a tête à ses paroles.

« Tu n'es pas obligé d'en parler si tu ne le veux pas. Tu as l'air d'avoir vécu quelque chose que tu ne comprends pas bien, mais c'est normal. Les souvenirs se préciseront avec le temps, et les mots que tu mets sur ces évènements aussi. Mais prends ton temps, ne te force pas. Tu es en sécurité, maintenant. »

Les mots était pleines de sagesse, un peu comme ceux de Grand Pa'Nibal, je me sentis rassuré qu'elle ne cherche pas à me poser tout un tas de question car je ne savais même pas si j'aurais pu y répondre. Je parvenais déjà difficilement à ne penser qu'à une chose, et cette ombre, cette ombre me glaçait un peu. Peut-être que la jolie Dame avait raison, peut-être qu'il vallait mieux que je n'essaie pas de chercher à trouver ce qui m'étais arrivé. Le nouveau sourire qu'elle m'offrit m'apaisa et étira timidement mes babines en réponse ; cette promesse de sécurité fut ce qui calma le plus mes angoisses et qui chassa l'ombre de mes souvenirs. A cet instant précis, je ne voulais plus penser à cela, j'étais trop épuisé.


« Je te montrerais ce qu'est un papillon demain, si tu le souhaites. Il y a une plaine, non-loin, la Plaine d'Idromède, qui est couverte de fleurs. Les fleurs attirent les papillons, alors nous devrions en voir quelques uns. J'essaierai également de t'expliquer ce qu'est du "feu", mais je pense que ce soir tu devrais surtout te reposer. Tu es fatigué, et plein de mauvais souvenirs. La nuit te portera conseil. »

Malgré ma fatigue, un regain de curiosité me gagna, ranimant une lueur joyeuse dans mon regard rougeoyant. Des fleurs, j'en avais rarement vue car elles ne poussaient pas sous terre ; je ne savais pas qu'elles attiraient les papillons. Quelqu'un allait me montrer ces choses que je ne connaissais pas. Toutefois, le rappel que je devais dormir jeta une petite déception à mes projets. Je ne voulais pas attendre demain, je voulais y aller maintenant. Mais en la voyant s'avancer et s'installer sous l'une des tiges géantes, sur une couche qui sembla douce et moelleuse à mon regard. Je me vis soudain m'y rouler en boule pour laisser le sommeil m'emporter mais, j'avais peur de finir par me réveiller tout seul. « Mais non, Dame Asha elle a dit qu'elle me montrerais les papillons demains. » Puis, comme pour me rassurer, ces paroles vint caresser mon esprit, apaisantes.


« Viens... N'ais crainte, je resterais avec toi. Tu n'as plus à avoir peur. »

Mes pattes bougèrent pour moi, me conduisant à la couche de mousse, agréablement douce pour mes coussinets meurtris. Je fis un petit tour maladroit sur moi-même avant de m'installer, me collant inconsciemment au corps chaud de la Dame Blanche. Ainsi, je ne craignais rien, je n'avais plus peur. Il y avait quelqu'un pour veiller sur mon sommeil et chasser les monstres qui auraient voulut me faire du mal.

-Je voudrais déjà être demain, je veux voir toutes ces jolies choses Madame Asha. Et.. et je n'ai plus vraiment peur car vous êtes là pour chasser les monstres ; déclarais-je d'une petite voix à moitié endormi. Ils pourront pas me faire peur maintenant.

La chaleur du corps contre le mien aida mon corps à se détendre, à s’engourdir tandis que je captais l'odeur de la louve, rassurante et apaisante. Je fermais les yeux, écoutant les stridulations qui, à présent, tendaient plus à me bercer qu'à m'effrayer. Mon ventre remplis lui aussi était agréable, je n'avais plus faim, plus soif et mes écorchures avaient cessés de me lancer. Je me blottis un peu plus contre le corps de l'adulte, peinant à garder les yeux ouverts.

-Bonne nuit Madame Asha ; murmurais-je alors que ma vois faiblissait.

Le sommeil m’entraîna tandis que l'une de mes ailes venait recouvrir mon museau. Mes pensées dérivant au loin, dans un vaste tourbillon d'image et de visage avant que les ténèbres ne m'emmène avec elles.
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L'errance a peut-être une fin...
Avec Arcknologuïa

Même si Asha avait invité Arcknologuïa à venir près d'elle, elle ne put s'empêcher de se tendre au contact physique, avant de se forcer à se détendre. Elle réprima un soupir, agacée devant son asociabilité qu'elle considérait comme handicapante dans ce genre de situation. Certes, elle trouvait l'affection tactile de certains loups très désagréable et impolie, mais Arcknologuïa était un louveteau, et il était normal pour un enfant d'avoir besoin d'affection.

"J'aurais été comme lui, moi aussi, si j'avais été élevée différemment..." songea-t-elle simplement.

Son oncle Silgias, qui l'avait élevé, n'avait rien en commun avec la famille que lui contait plus tôt le solitaire. C'était un être froid, attaché aux apparences et à l'étiquette, qui refusait toute marque d'affection, à condition même qu'il ait été capable de ressentir un tel sentiment...Nachtgewalt, son mentor, avait été moins placide, mais il avait été très professionnel dans son rôle, et malgré sa douceur, il préférait garder son amour pour sa fille, sa seule et unique étincelle de lumière dans sa vie de LibreLune.

Comment Asha aurait-elle pu être différente de ce qu'elle était à présent, à savoir en cruel manque d'amour et en difficulté d'attachement, avec une telle éducation ?

Prise dans cette pensée philosophique, la dame blanche avait fini par s'habituer au contact chaud et doux du corps d'Arcknologuïa contre elle, et lorsqu'il prit la parole, elle en fut presque surprise :

-Je voudrais déjà être demain, je veux voir toutes ces jolies choses Madame Asha. Et.. et je n'ai plus vraiment peur car vous êtes là pour chasser les monstres. Ils pourront pas me faire peur maintenant.

Asha tourna la tête en direction de l'enfant, le fixant derrière son voile. Sa respiration prenait un rythme régulier tandis que ses petits yeux emplis de fatigue se fermaient à moitié. Ce spectacle était attendrissant, mais c'était surtout la confiance aveugle du solitaire à l'égard de la LibreLune qui la toucha. Elle n'était pas habituée à ce genre d'émotion à son égard, du moins pas de cette manière et aussi rapidement.

-Bonne nuit Madame Asha...acheva-t-il en se laissant aller au sommeil.

Asha eut un sourire doux, empli de charme et pimenté de délicieuses fossettes, celui qu'elle réservait à ses plus tendres moments, quand elle laissait tomber son apparence de dame pour devenir la louve qu'elle devrait être. Ce sourire était rare, car Asha choisissait de le donner à ceux avec qui elle se sentait bien. Et avec Arcknologuïa, malgré la responsabilité que sa présence faisait tomber sur ses épaules, la dame blanche se sentait bien.

Peut-être justement de savoir qu'elle donnait la chance de sortir de sa solitude à un être qu'elle-même n'avait jamais reçue.

-Bonne nuit à toi, Arcknologuïa...répondit-elle, consciente que l'enfant était déjà au pays des songes. Et puisse la Lune veiller sur nous car cette nuit, ni Monstre ni Monde Rouge ne nous fera de mal...

Et sur ces curieuses paroles, la dame blanche posa sa tête sur ses pattes et laissa ses paupières retomber sur ses yeux au si sombre pouvoir. Un doux soupir s'échappa de sa gueule tandis qu'elle se laissait aller entre les bras de Morphée, s'endormant pour la première fois depuis longtemps en compagnie d'un autre être que sa solitude.

...Et peut-être ne rêvera-t-elle pas de noir et de rouge, pour une fois.

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