Nouveaux lieux, nouveaux clans et nouvelles espèces. A vous de vivre ... Ou de survivre !

Je décidais d'emmener Sheyla au Temple de Bandï. Je la laissais roder un peu, pendant que je reniflais l'air, soucieux. Juste au moment ou elle retourna vers moi, j'ai reconnu l'odeur d'un loup.

- Henneke... dit la louve.

Je la repoussais brusquement, m'approchant de l'Automnal qui ne nous voyait heureusement pas encore.

- Cache-toi vite, ai-je murmuré, et ton odeur aussi.

Je m'approchais du loup et grondais :

- Encore toi ?

Il a sursauté. C'était le même loup qui nous menacait à la forêt. Il me jetta un mauvais regard et dit :

- Que fais-tu ici ?

Je grondais de nouveau :

- On ne peux plus se promener ? Et toi, que fais-tu ici ?

J'ai compris par ses yeux qu'il avait compris que la situation était grave.

- Je me promenais aussi... Mais puisque c'est interdit je pensais retourner chez moi... dit-il d'une voix mal assurée.

Il ne devait pas partir comme ca. Il allait dire à Ypso que je trainais avec un loup du Printemps et il perdrera sa confiance en moi.

- Tu n'iras nulle part, espèce de brute ! me suis-je jeté sur lui.

Je sautais sur son dos pendant que mes griffes déchiraient son dos. Il gronda, furieux, et planta ses longs crocs dans ma gorge. Je criais à mon tour. Nous nous sommes placés l'un en face de l'autre, saignants. Nous nous sommes de nouveau jetés l'un sur l'autre. Je griffais son ventre sans pitié, pendant qu'il mordait ma cuisse.

Je jettais un coup d'oeil autour de moi. Sheyla avait disparu.

~Elle a du se cacher~ me suis-je rassuré.

J'ai vu un arbre un peu plus loin que nous. Elles se dirigèrent sur l'Automnal et se plantèrent sur lui. Il hurla, puis, furieux, se jeta sur moi, mordit mon épaule et déchira mes côtes avec ses griffes. J'essayais de me dégager, mordant sa patte qui me tenait. J'avais mal, je devais l'arrêter ! Je me concentrais beaucoup et toutes les feuilles de l'arbre se plantèrent dans le dos de l'Automnal. Le reste des feuilles dorées s'écrasa sur les pierres du temple. Le loup hurla, j'en profitais pour me dégager et j'attrappais sa nuque avec ma gueule. Je le tirais en arrière, l'immobilisant par terre.

J'allais planter mes crocs plus profondément dans le cou du loup quand quelque chose bougea dérrière moi. Je dressais les oreilles. Je sentis Sheyla poser sa tête sur mon dos. Je baissais la mienne, lachant un peu l'Automnal. Celui-ci n'a pas bougé, il avait l'air épuisé.

J'ai senti quelque chose d'humide et de chaud tomber sur mon pelage. Je tournais la tête, appercevant la louve ...pleurer. J'allais me tourner vers elle quand je sentis mes blessures se guérrir. Je posais la nuque du loup par terre, le controlant plus. Je me relaxais, sentant mes forces revenir. Le ruisseau de sang qui coulait de ma gueule arrêta de couler.

Sheyla mis sa tête dans mon cou, je ne réagis pas tout de suite mais finit par laisser mes larmes couler et la serrer très fort. Je fermais les yeux de nouveau.

Un bruit brusque gacha ce moment de bonheur. J'ouvris mes yeux mouillés et apecut le loup qui ce levait avec peine. Il leva sa tête furieux, mais son regard s'adoucit quand il nous a vus.

- ...Désolé... je ne savais pas...

Je souris tristement.

- Ce n'est pas grave... comment pourrais-tu savoir...?

Sheyla s'approcha du loup blessé et versa quelques larmes sur ses blessures les plus graves. Elle s'assit de nouveau vers moi.

- Merci... dit le loup. Je pars alors... Je ne dirais rien à personne, promis.

Le loup tourna les talons et s'enfuit.

Henneke finit par se détendre totalement, je sentais des larmes couler sur mon pelage, mon guerrier si fort pleurait. Je me laissais bercer par le bruit de son coeur, par la chaleur de son corps contre le mien. Un bruit me tira de mes réveries, l'autre loup se levait péniblement.

- ...Désolé... je ne savais pas...

Je relevais la tête, observant les blessures du loup. Une large entaille sur l'épaule, de nombreuses griffures sur le ventre, il était mal en point.

- Ce n'est pas grave... comment pourrais-tu savoir...?

C'était plus fort que moi, je m'approchais en douceur de l'autre loup soignant ses blessures les plus graves. Les autes marques lui serviraient de souvenirs. Je retournais près d'Henneke, m'assoyant près de lui. Je gardais néamois une distance, j'avais l'impression d'avoir franchi une limite avec lui.

- Merci... dit le loup. Je pars alors... Je ne dirais rien à personne, promis.

Le loup parti ensuite, j'espèrais ne plus le revoir. Je restais assise bêtement, je ne savais plus comment agir, on aurait dit que mes sens ne réagissaient plus. Je regardais tendrement Henneke, attendant un mouvement de sa part, une parole, un geste, n'importe quoi.

Sheyla me regardait tendrement. Je l'ignorai pendant un court instant, attendant que le loup disparaisse derrière les roches du temple. Je tournai alors la tête lentement vers elle et dis :

- C'est trop tard pour reculer.

La louve s'approcha lentement de moi. Nous nous sommes blottis l'un contre l'autre, fermant les yeux. Nous avons écouté les bruits de la nuit de la nuit qui tombait en somnolant. Une demi-heure plus tard, j'ouvris les yeux. La première chose que je vis était le flocon derrière l'oreille de Sheyla. Je me levai le plus discrètement possible, mais la louve s'éveilla.

- Rendors-toi, murmurai-je, Je vais t'apporter à manger. Je reviens dans quelques minutes.

Elle sourit, surement affamée, et referma les yeux. Je sortis du temple, à la recherche d'une proie qui ferait plaisir à Sheyla. Je repérai un gros lièvre, caché dans un buisson. Je n'avais pas vraiment envie de chasser, je préférais dormir et écouter battre le coeur de la louve, qui paraissait à mes yeux la mélodie la plus douce du monde... Les feuilles se dressèrent et attaquèrent le petit animal terrifié. Je m'approchai du petit cadavre et l'attrapai par la nuque. Je rapportai le lièvre à la louve endormie et m'installai en face d'elle, croquant la proie avec plaisir. Lorsque j'eu fini, je léchai mon pelage et me rendormis aussitot auprès de la jeune louve

Je dormais tranquilllement quand j'ai senti la respiration de Sheyla sur ma truffe. Surpris, je réalisais qu'elle y déposa un baiser. J'ouvris les yeux, tout ronds et j'entendis sa voix qui me disait de me lever, "gros paresseux". Je me levais maladroitement encore sous l'état de choc. La louve me regardait, elle avait l'air décue.

- Désolé, murmurai-je timidement, j'ai du mal à m'exprimer...

Je n'ai pas dis "mes sentiments. Je baissais le regard en me sentant rougir.

La louve s'approcha lentement de moi, puis s'arrêta un peu plus loin que moi et me regardait. Je ne pouvais m'empêcher de fixer ses yeux bleus magnifiques. Je baissais de nouveau mon regard, puis m'assis à coté de Sheyla. Celle-ci voyait mon profil.

J'essayais de changer de sujet.

- Je croyais que tu étais une Printanière... murmurais-je.

Celle-ci me regardait d'un air bizarre. Je fixais son flocon derrière son oreille.

- Je ne vois pas son raport avec ton clan...

J'écoutais la louve avec attention :

- Mon père était un Hivernal et ma mère une Printannière.

Une mouche se mit à voler autour de mon oreille à moi.

- Pendant longtemps, je n'ai pas su l'existence de mon père hivernal, je ne l'ai découvert qu'à sa mort. Mon sang-mélé m'a toujours causé des problèmes, disons que je ne suis pas dans les louves les plsua ccepter parmis le clan, j'ai souvent l'impression qu'on me garde seulement à cause de mes dons de guérisson.

Ses paroles firent des larmes me monter aux yeux.

- C'est vrai que tu es spécialement vulnérable aux clans ennemis...

Je regardais le soleil se lever.

- Je suis né dans une famille heureuse, j'avais une grande soeur et deux parents qui m'adoraient...

J'ai pris une grande respiration et continuais :

- lls sont tous morts avant mes dix mois.[/b

Je baissais le regard.

[b]- Une louve m'a adopté, j'avais quatre frères insupportables depuis...

J'enroulais ma queue autour des mes pattes et continuais :

- La louve s'appelait Sakka.

Je parlais très lentement, je n'avais pas l'habitude de raconter ma vie.

- Le pire de mes frères s'appelait Tigbarein... C'était le plus grand.

Je restais un moment immobile, pensant à mon frère.

- Mais bon... depuis que je suis venu ici, ça va mieux.

Sheyla écouta avec attention. Puis elle sourit, se blotissant dans mon cou.

- Heureusement que tu es là pour me protèger, sinon je ne donne pas cher de ma vie.

Je me retirais discrètement, mais je me laissais faire finalement. J'ai fini par me relaxer sous le contact de la louve vers moi. Je posais ma tête sur la sienne. Je fermais les yeux, respirant doucement son parfum de fleurs.

- Tu es en sécurité avec moi, tu le sais... murmurai-je

Henneke posa sa tête sur la mienne, respirant profondément. J'étais bien avec lui, mieux qu'avec les autres... étais-je amoureuse?

- Tu es en sécurité avec moi, tu le sais...

Ses paroles étaient douces dans oreilles. Je souris, il m'avait déjà sauvé la vie deux fois. Je me relevais doucement, m'échappant à son étreinte. Je m'étirais, lui fesant dos. Je me secouais ensuite, ébourrifant mon pelage. Je me retournais pour m'asseoir devant lui, tout en gardant une certaine distance entre nous. Je levais les yeux pour croisé les siens, je restais captive de son regard, le fixant amoureusement.

Je me relevais, m'avancant vers lui. Je déposais un baiser sur son nez, frollant son pelage au passage.

- Je t'aime, lui murmurais-je à l'oreille.

Je continuais mon chemin, espérant au fond de moi que mes sentiments étaient partagés.

Sheyla a sourit, puis se releva doucement. Je regardais la louve s'étirer, puis s'assoir devant moi. Je sentais mon coeur battre fort, je me sentais captivé, où encore même... amoureux ?

La louve continua son charme, me regardant avec ses yeux bleus magnifiques. Elle se leva soudainement, s'approcha de moi, frotta son doux pelage contre le mien et déposa un baiser sur mon museau et murmura ensuite :

- Je t'aime

Sheyla continua son chemin. Je baissais la tête et les yeux, ne savant que faire. Je me tournais finalement, suivant la louve beige. Je la rattrapais et m'installais devant elle. Je la regardais lentement puis m'approchais d'elle et me collais contre elle. Je fermais les yeux, des larmes me montèrent aux yeux ; je me sentais mieux que jamais auparavant.

-Moi aussi, murmurai-je

Sheyla leva les yeux vers moi, j'ai vu que, comme les miens, ils étaient remplis de larmes qui coulaient sur son pelage. Elle lécha les miennes qui coulaient sur mon visage et s'est blottie contre moi et frissona tellement elle était heureuse, j'ai fait la même chose, je me sentais tellement bien, c'était fou, je ne pensais jamais que je me sentirais pareillement, un jour.

Tout à coup, j'ouvrais grand les yeux : je venais de comprendre... Tout sembalit si heureux autour de moi, tout était plus brillant !

- Sheyla... ? murmurai-je.

La louve leva les yeux et m'a regardé.

- Je crois que... J'ai enfin trouvé... la sortie... de ma tristesse... ai-je continué.

Je déposais un baiser sur le front de la louve et murmurais :

- C'est grace à toi...

J'étais heureux, aucune tristesse n'arrivait à toucher mon coeur, tout était parfait. Tout à coup, Sheyla m'enleva de mes pensées, frottant sa tête dans mon cou, puis elle se retourna vers moi. Je me sentais si heureux que je me laissais tomber sur le dos. La Guérisseuse se coucha à travers mon ventre et déposa sa tête contre mon cou. Je regardais les fleurs pousser au dessous et autour de nous... J'avais appris qu'il s'agissait d'un pouvoir de Sheyla.

- Tant que je serais là, nul tristesse ne t'atteindra...

Elle avait raison : je me sentais si heureux quand elle était près de moi.
Je déposais ma tête sur le tapis de fleurs et fermais les yeux. Je reniflais l'odeur des fleurs, me rapelant de mon enfance avec mes vrais parents et ma soeur, me demandant pourquoi ils sont tous morts...

- Tu as raison.

Sheyla se blotissa contre moi, j'étais si heureux. Je regardais ses yeux bleus pendant qu'elle regardait les miens. Je me demandais si j'avais revu quelque chose de plus beau auparavant.

- Un jour, je te ferai découvrir mon territoire de fleur

Non, en effet. Je n'avais revu quelque chose de plus beau.

- Je n'ai pas besoin que tu me montres les fleurs, car j'ai le coeur de la plus belle d'entres elles... murmurai-je dans l'oreille de ma douce en lui donnant un doux baiser sur le nez.

J'aurais tant aimé que se moment dure pour toujours, mais...

Un bruit de pas nous a réveillés de ce moment magique. Je me levais brusquement et me plaçais devant Sheyla pour la protéger

Léynéa guettait.
Quoi?
Peut importe.
Quelque chose d'intéressant.
En réalité, elle était surtout en quête de nourriture, pour donner à une louve trouvée peu loin de chez elle...
Elle trottinait donc, l'air à la fois gai et inquièté.
L'ironie, c'est que dans cet instant, qui devait meilleur vécu ces derniers jours, le territoire d'Automne allait vivre la plus grande guerre de son histoire.
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Dans les ruines, ou plutôt dans les murs de l'ancien temple Bandï, se cachait des oiseaux.
Les biens nourrisants, les succulents oiseaux, qui se conservent et s'engraisse à manger les insectes et autres bestioles trainant ici.
Léynéa ne tarderait pas à en trouver.
Le Temple n'avait plus de sol.
Les feuilles le remplaçaient à présent, jonchaient l'ancienne terre sacrée.
Elle s'amusait, La Bêta Automnale, à faire sa chasse.
Cet endroit était magnifique, le bout des hautes colonnes d'ivoire reflétant au soleil.
Tiens, ily avait du soleil? En Automne ..?
Intriguée, Léynéa marcha doucement vers cet astre splendide et chaud.
Et là, elle vit.
Un rayon.
Jaune.
Le signe des Printanniers quand ceux-ci sont amoureux.
Cela marche surtout pour les femelles, qui sont un peu plus dans le genre "histoires romantiques".
Bref, Léynéa, déjà stressée, s'avança.
Et là, elle s'étrangla pour ne pas hurler.
Henneke.
Avec une louve.
SA louve.
Aucun problème?
Si.
La louve a des couleurs clairs, chaudes, et enfin, et surtout, une origine.
Une Estivale.
Henneke était en train de câliner une Estivale.
De lui faire des baisers, de lui glisser des mots doux.
Léynéa gonfla son poil, montra les dents.
Elle avait envie de la déchiqueter, cette trainée de loup.
Elle osait rompre le contrat d'Henneke avec les Automnales à coups de charme et bisous.
Léynéa se mit dans une colère noire.
Elle écouta la très courte discussion qu'ils avaient, ces traîtres, en train de salir la réputation du Clan de l'Automne.
"- Un jour, je te ferai découvrir mon territoire de fleurs"
Sheyla.
Léynéa avait entendu qu'elle s'appelait Sheyla.
Elle voulait lui faire découvrir son territoire de fleurs...?
Si Moune l'apprenait, elle serait encore plus dévastée que l'était Léynéa en ce moment même.
Henneke ne tarda pas à répondre :
"- Je n'ai pas besoin que tu me montres les fleurs, car j'ai le coeur de la plus belle d'entres elles... "
Puis il embrassa "Sheyla" sur le nez, affectueusement.
Rien d'autre.
Ils se calinaient, s'embrassa de tous côtés, et pas une seule allusion aux conséquences de cet amour interdit.
Léynéa s'étourdi, et involontairement marcha sur une feuille, qui s'empressa de craquer.
Léynéa ferma les yeux, comme si cela pouvait la rendre invisible.
Elle les rouvrit.
Les deux traîtres regardait dans sa direction.
Elle était derrière un mur du temple, les deux tourtereaux étaient en dehors, maintenant.
Elle sortit brusquement de sa cache, elle ne voulait pas qu'Henneke et que Sheyla s'aperçoivent qu'elle les épiait depuis un bout de temps.
-Bravo.
Vraiment, bravo.
Chacun de vous deux aviez le choix.
1/ Rester seul(e)
2/ Etre avec des loups de vos clans
3/ Etre coupable de trahison, et risquer l'exil.
Vous avez fait fort.
Bravo.
Les deux loups la fixaient, hagards, supris.
Léynéa attendait une réaction.

La louve fut surprise, quand Henneke bondit devant elle pour la protéger.
Ce qui mit Léynéa hors d'elle, c'est que ce fut la louve quui répondit en premier :
"- Et tu crois que le coeur obéit à ses régles?"
Léynéa, déjà en rage, accentua ce sentiment avec cette réponse.
Le coeur vaudrait plus que son clan?
Que sa vie?
Que ses amis?
...Que son honneur?
Léynéa sentit une grande forme de colère chez Sheyla, et ses larmes n'étaient là que pour calmer sa rage.
Oui, elle devait les séparer.
Coûte que coûte.
Pour eux.
Pour leur survie dans les clans.
-Je vous laisse le choix.
Soit vous partez en exil, seuls, loin de tout, ayant interdiction de revenir, mais au moins votre amour vous nourrira...dit la Bêta Automnale en regardant Sheyla, qui eu un grognement et transperça Léynéa du regard.
Soit vous vous quittez.
Henneke sembla anéanti de la dernière proposition.
Sheyla, voyant son âme-soeur s'auto-détruire, grogna vers Léynéa, qui elle, ne laissait passer aucune émotion.
S'ils ne se décidaient pas, Léynéa devrait demander un Conseil auprès d'Ypso et de Moune, afin de les avertir de la situation.