Four seasons
Tu as posé les pattes sur Four Seasons !

Tu te retrouves dans un monde étrange, peuplé d'animaux désignés comme dangereux...Quel camp choisiras-tu ?
Mais ne t'inquiètes pas : ils sont civilisés et ne te mordront pas au moindre mouvement ! (encore que...)
Viens incarner TON personnage : loup ou chien pour les Survivants, et bien d’autres (félins, ours,...) pour les Insulaires et fais le vivre à travers des aventures nommées RP !

A très bientôt !
Four seasons
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Nouveaux lieux, nouveaux clans et nouvelles espèces. A vous de vivre ... Ou de survivre !


 
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Quand je te vois je me sens l'âme d'un louveteau [EVENT Herenya]
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Mar 25 Fév 2014 - 10:36


Une trêve avait été ordonnée et, même si Meneldil était loin d'être ravie de se trouver ici en compagnie de ceux qu'elle considérait comme des ennemis elle ne pouvait qu'être heureuse. Elle avait eu peur de louper le rassemblement. Ils n'étaient pas certains à 100% que les âmes des défunts viendraient les visiter mais des légendes disaient qu'ils viendraient et ils avaient tous envie d'y croire. Il n'était jamais simple de se dire que l'on allait revoir, peut-être, un être aimé et trop tôt disparu. La louve tricolore se demandait qui viendrait à elle. Sa mère ? Sa sœur ? Elle l'espérait autant qu'elle le craignait. Une telle rencontre lui ferait certainement perdre toute cette belle contenance qu'elle gardait. Elle qui avait le regard si fièrement braqué vers le futur alors qu'elle ne cessait d'être tirée en arrière par son passé. Aujourd'hui elle allait peut-être enfin recevoir les réponses à ses questions. Les réponses à tous ces pourquoi qui la harcelaient sans cesse. Elle avisa une vieille louve au pelage de nuit, le cou orné d'un collier aux pics métalliques, qui s'avançait vers le lac. Elle avait l'air sereine, comme si elle ne craignait pas le moins du monde ces êtres venus de l'au-delà. Elle aussi devait montrer l'exemple. Elle était Alpha après tout. Elle était supposée n'avoir peur de rien ni personne.

Le cœur battant la chamade elle s'avança vers la rive du lac, les pattes tremblant légèrement. Elle n'avait pas peur des morts mais plutôt des révélations qu'ils pourraient lui faire. Elle déglutit avec difficulté. En fait, elle avait peut-être bien un peu peur des fantômes en eux mêmes aussi. Le vent souffla dans son pelage et elle sourit. Elle ne verrait pas Melinya ici. Sa sœur aux ailes bleues se trouvait dans le vent, pas dans le monde des morts. Meneldil puisa du courage dans ce souffle d'air, comme si la louve avec qui elle avait cherché sa tante la soutenait dans sa démarche. Alors qu'elle commençait à se calmer l'hivernale vit une forme descendre vers elle. Ses yeux s'écarquillèrent et elle dut faire appel à tout le contrôle qu'elle possédait sur elle même pour ne pas se retrouver la gueule bée. Ce pelage gris et ces ailes sombres. Elle sentit les larmes monter à ses paupières. Dans ses rêves les plus fous dans lesquels elle avait imaginé ce genre de scène elle s'énervait, vociférait, lui hurlait de lui donner des explications. Mais rien ne venait, absolument rien. Il n'y avait que cet espèce de soulagement et cette tristesse qui lui étreignait l'âme. Elle avait perdu tous ses mots. Elle ne put qu'en prononcer un dans un souffle.

- Maman...

Alors que le spectre se rapprochait on pouvait le reconnaître. Herenya, ancienne Alpha hivernale, mère de Meneldil, Midnight, Melinya et Maedhros, compagne de Kiba, venait rendre visite aux vivants. L'actuelle Alpha hivernale ne pouvait la quitter des yeux, envahie par l'émotion.
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Herenya
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Herenya
Espèce : Loup/louve
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Date d'inscription : 23/02/2014
Âge : 23
Mar 25 Fév 2014 - 18:27

Le vent qui souffle... C'est la première chose que l'on sent... Ce vent, qui ébouriffe les poils. Puis... un vertige. Un incroyable vertige, la tête qui tourne, les sens perdus... Alors je tombe, mais je me redresse, je ne peux pas tomber, je ne suis pas matérielle... Je sens seulement le vent, c'est la seule chose que j'arrive à sentir, ce vent qui m'a bercée dans ma jeunesse... Il me guide, me montre le bon chemin, la direction à suivre... Non... Je ne marcherai pas, je vais rester debout, je vais m'envoler...

Pour la première fois depuis ce qu'il me semble une éternité, mon cœur est libre, mon corps aussi. Je suis aussi légère qu'un esprit, libérée à jamais d'un poids qui avait toujours oppressé ma poitrine. Je m'élève dans le ciel, je sens mes muscles immatériels rouler sous ma peau, l'air frais qui fait claquer mon poil long... Tant de sensations disparues avec la mort qui reviennent. Le ciel brille, l'air sent bon... Les oiseaux chantent... Tant de petites choses si insignifiantes aux yeux des vivants qui sont pourtant un trésor aux yeux des morts. Ces détails qui rendent la vie si attachante, si joyeuse. Ces détails qui m'avaient manqués pendant deux longues années. Les retrouver aujourd'hui est comme une renaissance. On nous a avertis, nous aurons une nuit seulement. Mais une nuit de bonheur...

C'est alors que je la vois... Parmi tant d'autres loups, je suis attirée par elle comme un aimant... Les yeux levés vers le ciel, fixés sur moi. Son pelage principalement noir, sa face violette... Et ses adorables petites fleurs... Des larmes me viennent aux yeux quand je vois des larmes dans les siens. Une peur certaine étreint mon cœur, je m'en veux tellement d'avoir dû la quitter trop tôt. Elle était la plus fragile, parmi son frère et ses sœurs. La petite dernière, non ailée, née sous le signe du printemps, était aujourd'hui devenue grande. J'étais bien plus fière que je n'aurais su le dire. Alors que j'approchai, je sentis le bonheur submerger la peur, la joie éteindre mes angoisses.

- Maman...

J’atterris doucement sur l'herbe, près de la rive du Lac des Murmures. Je m'approche le plus près possible d'elle, et reste quelques instants à la contempler ainsi, sans bouger, si fière de l'Alpha qu'elle est devenue. Puis, incapable de me retenir plus longtemps, je frotte ma tête contre la sienne, les larmes coulant sur sa fourrure douce.

- Tu m'as tellement manquée... Pourras-tu un jour me pardonner de vous avoir quittés si tôt ?

Plus rien autour de nous n'existe. Le monde est réduit à l'état de deux êtres qui se sont perdus et qui se retrouvent. Plus rien ne compte, seul l'instant présent a de l'importance. Le reste peut bien disparaître... Tant que je suis avec toi, Meneldil... Ma fille...
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Mar 25 Fév 2014 - 22:25

Spoiler:

Meneldil ne parvenait plus à faire le moindre mouvement. Des larmes de joie et de tristesse mêlées roulaient sur ses joues. Elle n'aurait pas songé un seul instant la revoir ni tous les sentiments contradictoires qu'elle pourrait ressentir lorsque ça se produirait. Elle ne savait que penser. La voir comme la mère qu'elle avait toujours aimé, qui lui avait toujours manqué depuis son acte inconsidéré ? Ou la voir comme un traitre qui l'a laissée se débattre avec le Clan et toutes ces histoires de guerre ? Elle ne savait pas encore. Alors que Maman venait coller sa tête contre la sienne, tout comme lorsqu'elle était petite, elle laissa le bonheur l'emporter et chasser les mauvaises pensées. Comme lorsqu'elle avait glissé sur la glace avec Opium. Plus rien ne comptait que ce précieux instant qu'elle pouvait voler à la mort.

- Tu m'as tellement manquée... Pourras-tu un jour me pardonner de vous avoir quittés si tôt ?

C'était comme si la louve grise avait lu dans son esprit. Ou alors peut-être se contentait-elle de l'observer d'où elle était, où que cet endroit ce trouve. Cette pensée l'avait souvent poussée à avancer, à se surpasser. Elle aimait à croire que Maman pouvait encore être fière d'elle où qu'elle fut. Elle n'avait jamais baissé les bras en grande partie grâce à elle et à toutes ces choses qu'elle lui avait enseigné de son vivant. L'actuelle Alpha hivernale s'écarta légèrement, plongeant ses prunelles de cristal dans celles d'Herenya. Elle ne parvenait pas à détacher son regard d'elle. Cette scène était parfaitement irréelle. Elle allait se réveiller et tomber de haut mais ça ne pouvait pas être vrai. Elle regarda rapidement autour d'elle, constatant que d'autres vivants se trouvaient avec des loups sans odeur. Des loups qui n'en étaient plus vraiment. Son regard se reporta rapidement sur sa mère, comme si elle avait pu disparaître durant les quelques secondes pendant lesquelles elle l'avait lâché des yeux.

- Je ne sais pas vraiment ... Je pensais bien ne jamais pouvoir mais il faut croire que les choses sont différentes lorsqu'on se trouve au pied du mur. Te voir là, devant moi, ça change la donne. Et puis, le temps est passé par là. Jamais je n'oublierai la douleur que m'a causé ta disparition mais pardonner .... je peux encore le faire.

Elle avait baissé la tête au milieu de son discours et elle la relevait maintenant. Un sourire timide étirait légèrement ses babines. Elle avait toujours grandement respecté la louve grise et sa mort ne changeait pas cela. Si elle avait sauté elle devait avoir une bonne raison même si elle ne l'avait jamais découverte ni même comprise. Son regard s'assombrit légèrement lorsqu'elle se souvint de la période qui avait suivi le décès d'Herenya. Elle s'était sentit perdre pattes. Elle avait sombré jusqu'à ne plus vraiment savoir comment remonter à la surface. Elle chasse ces pensées de son esprit. Il n'était pas temps de temps songer à des choses aussi néfastes. Elle l'avait pour elle pendant une soirée, elle ne laisserait pas perdre une seule seconde de ces retrouvailles.

- Ne t'en fait pas. Je t'aime Maman. Tout ce qu'il s'est passé entre nous ne compte pas vraiment maintenant. Tout ce qui compte c'est cet amour qu'on a à se donner mutuellement.

Parce que s'il y avait bien une chose dont la louve ne doutait pas c'était de l'amour que l'ancienne Alpha hivernale portait à ses enfants. Elle les avait toujours aimé et elle devait le faire par delà la mort. Le sourire de Meneldil était toujours timide, comme si elle était de nouveau louveteau et qu'elle avait peur d'être prise en faute. En faute de quoi ? De maturité ? En faute pour avoir grandi ? Pour être encore en vie ? Ses doutes étaient parfaitement idiots mais elle ne pouvait pas les empêcher de l'assaillir.
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Herenya
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Espèce : Loup/louve
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Dim 9 Mar 2014 - 21:32

[Désolée pour mon brusque passage à la narration avec la 3ème personne, je n'arrivais à rien avec la 1ère... ^^']

Herenya était pétrifiée devant sa fille, incapable du moindre mouvement. Elle sentait que Meneldil avait peur, l'instinct de mère prenant le dessus. Mais peur de quoi ? Herenya aurait tellement voulu pouvoir la prendre entre ses pattes, lui caresser la tête et lui chuchoter des paroles de réconfort. Malheureusement, bien que présente sur Four Seasons, Herenya n'était plus qu'un esprit ; aucune des caresses et des câlins qu'elle pourrait faire à sa fille ne serait comme avant. Herenya avait l'impression de voir Meneldil encore bébé face à elle, cette Meneldil si petite et si faible, la dernière la portée. Alors qu'elle avait séché ses larmes, Herenya sentit ses yeux se mouiller de nouveau. Si elle avait encore été Alpha, elle aurait tenté de cacher ses larmes ; mais aujourd'hui tout était différent. Aujourd'hui, elle pouvait pleurer sans avoir honte de montrer sa douleur et sa joie mêlées.

- Je ne sais pas vraiment... Je pensais bien ne jamais pouvoir mais il faut croire que les choses sont différentes lorsqu'on se trouve au pied du mur. Te voir là, devant moi, ça change la donne. Et puis, le temps est passé par là. Jamais je n'oublierai la douleur que m'a causé ta disparition mais pardonner... je peux encore le faire.

Herenya vit alors sa fille baisser la tête, sans comprendre pourquoi. Alors que des larmes coulaient encore sur ses joues, elle sentit un sourire triste étirer ses lèvres. Elle non plus n'oublierait jamais la douleur qu'elle avait ressentie après s'être suicidée. Mourir n'avait été qu'une petite épreuve parmi celles qui étaient arrivées ensuite. Elle avait dû faire face à des remords qui avaient assailli son esprit nuit et jour. Et voir ses enfants grandir seuls et perdus, sans parents, avait été une torture monstrueuse. La maladie qui l'avait conduite au suicide n'était rien comparée aux souffrances qu'elle avait endurées, et ces souffrances-là n'étaient sans doute rien comparées à ce que Meneldil avait vécu. Une fois de plus, les remords rongèrent le cœur d'Herenya.

- Ne t'en fait pas. Je t'aime Maman. Tout ce qu'il s'est passé entre nous ne compte pas vraiment maintenant. Tout ce qui compte c'est cet amour qu'on a à se donner mutuellement.

De l'amour... Ah çà oui, de l'amour, elle en avait à donner. Lorsqu'elle contemplait sa fille, Herenya sentait son cœur se gonfler de fierté et de joie. Rien ne serait plus comme avant mais l'Alpha que Meneldil était devenue n'avait rien à envier à l'ancienne. Herenya sourit et murmura :

- Je t'aime. Tu me rends tellement fière. Malgré tout ce que je t'ai fait traverser, tu arrives encore à me pardonner. Tu es si courageuse.

Alors qu'elle sentait ses yeux la picoter de nouveau, Herenya se tut le temps de se reprendre. Pas question de se laisser aller de nouveaux aux larmes. Elles avaient mieux à faire. Devoir rattraper en une nuit le temps perdu en deux années était une raison suffisante pour ne pas se laisser aller aux effusions. Herenya sourit à sa fille et l'invita à la suivre vers une place surélevée, de manière à s'éloigner des autres loups qui retrouvaient eux aussi leur famille et leurs amis. Ainsi, elles auraient plus d'intimité. Herenya s'assit en face de Meneldil et la regarda dans les yeux.

- Alors, dis-moi, raconte-moi. Sis-moi tout ce qui te passe par la tête. Lorsque j'étais seulement un esprit, j'ai cherché à me tenir loin des clans, je venais seulement vous voir, toi, Melinya, Maedhros et Midnight. Je sais donc ce qui leur est arrivé mais...

Sa gorge se noua et elle ne put finir sa phrase. Elle avait effectivement vu Melinya se fondre avec le vent après avoir connu le bonheur de la famille, elle avait vu Meneldil devenir Alpha à sa suite, mais elle avait aussi vu Maedhros et Midnight disparaître. L'évènement qui lui avait le plus fendu le cœur avait été le retour de Midnight possédée par un esprit maléfique. La voir mourir avait été un soulagement pour Herenya car elle savait que Midnight serait désormais libre. Elle avait eu la possibilité de discuter avec Midnight une fois qu'elle fut devenue un esprit mais cet évènement était resté à jamais gravé dans sa mémoire, ainsi que la douleur qui en avait résulté.

- Et donc... Je... Midnight étant morte, j'ai pu parler avec elle. Elle va bien. Je sais que Melinya est heureuse en compagnie du vent. Maedhros n'est pas mort, son esprit n'est nul part. Mais toi... Je ne sais rien de ta vie d'aujourd'hui, alors raconte moi tout, tout ce que tu veux.
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Mar 11 Mar 2014 - 13:03

Meneldil reçut les félicitations de sa mère avec autant de retenue que possible. Elle se sentait tellement fière de savoir que sa mère était heureuse de ce qu'elle était devenue et qu'elle pensait qu'elle dirigeait le Clan comme il fallait. Elle doutait tellement de ça ces derniers temps … Elle en doutait toujours et en douterait certainement à jamais. Être un bon dirigeant était savoir se remettre en question elle s'en était rendu compte plus d'une fois. La louve tricolore n'osa pas interrompre Herenya alors que cette dernière faisait une pause dans son discourt. La jeune louve était pendue à ses babines, comme si elle allait lui révéler quelque terrible secret. Il n'en fut rien. Les deux louves s'écartèrent pour aller parler dans un coin un peu plus au calme. Meneldil n'opposa aucun résistance et suivit Maman en souriant. Elle avait l'impression de vivre un rêve. Ses pensées furent plus sombres lorsque l'ailée poursuivit. Se souvenir de ses deux sœurs était une douleur constante pour la louve tricolore. Elle ne savait pas vraiment ce qui était arrivé à Midnight au final. Melinya s'en était retournée dans le vent, ça Lance le lui avait dit. Elle sentit des larmes piquer ses yeux. Elle ne voulait pas songer à ces tragédies alors qu'elle pouvait enfin profiter de sa mère. Cette dernière semblait d'ailleurs être aussi affectée qu'elle l'était pas la mort de ses enfants.

- Et donc... Je... Midnight étant morte, j'ai pu parler avec elle. Elle va bien. Je sais que Melinya est heureuse en compagnie du vent. Maedhros n'est pas mort, son esprit n'est nul part. Mais toi... Je ne sais rien de ta vie d'aujourd'hui, alors raconte moi tout, tout ce que tu veux.

Oh, Midnight l'avait dont rejointe … Mais, dans ce cas, pourquoi n'était-elle pas descendue elle aussi ? Était-ce qu'elle n'en avait pas le droit ou une autre raison quelconque ? Elle laissa là ces réflexions, se demandant bien ce qu'elle pouvait avoir d'intéressant à raconter à sa mère. Des histoires de cœur ? Elle n'en avait pas. Peut-être pourrait-elle l'aider au sujet de décisions délicates ? Non, elles ne se retrouvaient pas pour parler stratégie et puis, elle était morte depuis un certain temps. Le Clan avait continué de croître et de prospérer. Il n'était plus ce qu'il était et ses conseils ne seraient peut-être pas des plus appropriés. Non pas qu'elle ne sache pas ce qu'elle faisait seulement on ne pouvait prendre les mêmes décisions qu'avant. Alors quoi ? Elle ne savait pas trop. On ne pouvait pas se laisser aller à parler de la pluie et du beau temps alors qu'elles ne pouvaient rester ensemble tant qu'elles l'auraient souhaité.

- Je ne sais pas trop par quoi je pourrais commencer ... Elle fit une petite pause durant laquelle un sourire se dessina sur ses babines. C'est un peu irréel de pouvoir te parler. Très agréable mais irréel. Après ta mort je me suis renfermée sur moi même et sur les tâches que j'avais à accomplir en temps qu'Alpha mais, finalement, j'ai réussi à voir qu'on ne pouvait pas vivre seul. Ça je l'ai appris grâce à mes amis. Je ne sais pas si tu as rencontré des membres de leurs familles respectives mais Adagio et Opium sont les deux loups qui m'ont redonné le sourire.

Et c'était vrai. C'était grâce à eux qu'elle ne voyait plus le monde comme une éternelle malédiction mais comme une immensité remplie de choses à découvrir. Elle était plus en paix avec elle même dorénavant bien qu'elle n'oublie pas ce que l'avait fait souffrir par le passé. Une nouvelle pensée la traversa. Peut-être que Maman n'avait pas eu vent de cette nouvelle ! Le plus simple était de lui demander. C'était étrange de songer ainsi mais ça lui devenait de plus en plus naturel.

- Au fait ! Est-ce que tu sais que Melinya avait des enfants ? Leur père était Calion. Ils ont dû s'exiler quand Kiba a refusé que le solitaire rejoigne nos rangs.

On sentait à travers sa voix toute l'amertume qu'elle ressentait envers son géniteur. Autant pensait-elle toujours à Herenya comme Maman autant le loup blanc n'était plus que Kiba dans son esprit. C'était à cause de ses pensées obtuses que la jeune Hope avait trouvé la mort. Si elle avait eu le statut d'hivernale jamais ce chien d'Oxymore n'aurait osé s'en prendre à elle. Meneldil préféra laisser le sujet dévier quelque peu, ne voulant pas que la haine qu'elle ressentait pour celui qui avait été son père chagrine Maman.

- Est-ce que tu sais si Lance est mort ? Il était le fils de Melinya et avait rejoint le Clan. Il est parti sans même me dire au revoir et j'aimerai beaucoup savoir ce qu'il est devenu. Je dois avouer qu'il me manque.

La nouvelle Alpha ne précisa pas que c'était grâce à lui qu'elle avait retrouvé le sens du mot famille. Son départ n'avait été qu'un déchirement de plus mais qu'importe. Il lui fallait profiter du moment présent. C'était tout ce qui comptait.
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