Nouveaux lieux, nouveaux clans et nouvelles espèces. A vous de vivre ... Ou de survivre !

[Désolé, j'ai tout éffacé sans faire exprès... Je vais essayer de le réécrire]

J'entrais dans la Forêt orientale. J'étais mort de fatigue : j'avais rodé toute la semaine dans le territoire Printanier. Je m'approchais d'un grand arbre. D'un regard, il baissa sa grande branche. J'enfonçais mes griffes dans le bois, montais dessus et m'installais.

Quinze minutes plus tard, j'ai entendu des pas. J'ouvris un oeil, encore épuisé. Par ma plus grande surprise, j'apperçus une forme à la couleur du sable et aux yeux bleus, à cent mètres plus loin. Je me sursautais, effrayé. C'était la Printanière ! Mais comment m'avait-elle trouvé ?!

Je me levais de l'arbre, lui permettant de se remettre en place. Que faire ? Je ne pouvais pas fuir de nouveau. Ce serrait ridicule. Je cherchais, affolé, un endroit où me cacher. Mais pourquoi ?

Elle m'avait apperçu presque au même moment. Je ne pouvais plus faire autre chose. J'attendais qu'elle vienne ici. Je me redressais, les oreilles en avant, l'air sérieux, le dos et les pattes droits. Je devais avoir l'air d'un fier combattant.

La louve semblait térriffiée. Elle recula, puis fis quelques pas. La distance entre nous devait être dix ou douze mètres.

- Je... je voulais vous remerciez pour l'auter jour.

J'étais captivé par ses yeux bleus. Sans que je le sache, mon pendentif lunaire se mit à briller doucement. Nous étions connectés par mon cou. Il entra dans mon cerveau. Trois secondes plus tard, je n'apercevais plus les couleurs. Je sortis de ma rêverie.

- Je l'ai fait par instinct. Les chasseurs se battent entre eux depuis des éternités.

Oui, au début, c'était l'instinct. Mais je savais que je la sauverai de nouveau, même si elle tombait toute seule dans la dune.

La louve leva la tête... et sourit. Elle a fait encore un pas vers moi. Quel malheur que je ne pouvais pas voir le bleu profond de ses yeux.

- Il faut beaucoup de courage pour affronter un cougar, surtout pour sauver un loup d'un autre clan.

J'ai rougi. Je ne sais pas si elle en a fait autant. Elle a baissé le regard pour joueravec une feuille. Je m'assis. Que dire ? Il n'y avait rien à dire. Mais pourtant, il fallait lui parler, dire quelque chose.

Je regardais le soleil couchant au territoire de l'Eté.

- Certaines choses sont incompréhensibles.

La louve aroula sa queue autour de ses pattes et inclina la tête à gauche. J'ai remarqué une petite tache blue dérrière son oreille. Il s'agissait d'un flocon de neige. Bizarre pour une Printanière.

- Puis-je savoir par quel guerrier j'ai l'honneur d'avoir été sauvé.

Je tournais lentement la tête vers elle. J'ai écouté les bruits de la forêt dans laquelle nous étions.

- J'ai bien peur que ma présence ne soit pas un honeur pour vous, mademoiselle.

Je la regardais. Pourquoi est-ce que ma voix avait un ton agressif ? J'ai essayé de réparer cette bêtise.

- Je ne suis pas un Alpha. Seulement un Bêta en récompense. Rien de spécial, j'ai bien peur.

Je bougeais une oreille, puis l'autre.

- Je m'appelle Henneke.

Ce n'était pas le moment de demander pour le flocon.

La louve sourit. Nous nous regardâmes pendant quelques secondes. J'étais immobile, incapable de bouger d'un milimètre.

- Votre présence est pour moi honneur, quoique vous en pensiez.

Je baissais la tête pour cacher mon sourire bête.

- Pour ma part, je suis guérisseuse.

Je la regardais froidement, sans lever la tête. Guérisseuse ? Pas très excitant, comme métier. Et assez dangeureux de le réveler à l'ennemi.

- Je m'appelle Sheyla.

Mon regard s'adoucit. Son nom me rappelait ma mère, Sakka, tout comme son apparence.

Je voulais rester seul. Je voulais penser à Sakka. Pourquoi la vie est-elle si injuste ?

- Vous devez être très précieuse à votre clan. Ce serait dommage qu'il vous arrive quelque chose de grave.

Je la regardais tranquillement, pour ne pas l'effrayer.

- La nuit, cette forêt regorge de souris et d'oiseaux nocturnes.

Je me levais en continuant :

- Cependant, et de loups. Ce serait sage de rentrer chez vous.

Je balançais ma queue lentement. J'attendais voir sa réaction.

La louve se leva lentement, ses yeux brillaient. Elle leva la tête vers moi, me brisant le coeur.

- Si c'est votre désir.

J'essayais de ne pas montrer mes yeux tristes. Elle s'est retournée, prête à partir. Si elle était venue quelques heures avant... Mais je ne pouvais faire autre chose. Je voulais la protéger, c'est tout. Si un automnal la trouvait, il la tuerait.

Tout à coup, j'ai paniqué. Et si elle n'arrivait pas à temps ? Ce serrait horrible ! Mais que pouvais-je faire ? Je me tournais. Une centaine de pas nous séparaient. Je fis deux pas, je m'arrêtais, hésitant. Puis je me suis mis à sa poursuite. A dix mètres, je m'arrêtais.

- Attends !

Sheyla s'est tournée. Ses yeux semblaient heureux. Je continuais d'un ton plus sérieux :

- Vous n'arriverez pas à temps. Laissez-moi vous cacher...

La louve me suit sans trop hésiter. Tant mieux car le chemin était long et le temps très peu. Je marchais en avant, la laissant me suivre quelques mètres plus loin.

Le soleil se coucherait bientot. Le animaux nocturnes commencaient à sortir de leurs nids. Je commencais à trottiner, savant que nous avions encore un peu de chemin devant nous.

Le ciel commencait à devenir bleu. Nous marchions en silence depuis un quart d'heure. Je commençais à trotter de plus en plus vite. Je regardais dérrière moi, inquiet. Sheyla me suivait de près. Elle semblait tout autant inquiète que moi. Si quelqu'un nous trouvait ensemble, se serrait probable qu'ils nous tuerons les deux. Et se sera de ma faute...

Heureusement, j'ai vu notre destination à temps. Les derniers cent mètres, j'ai l'impression que je courais vers l'arbre. Cet arbre-ci était mon seul ami. La difference entre tous les autre, c'était qu'il parlait et qu'il bougeait tout seul, sans que je le contrôle, mais seulement sous ma présence.

- Alors, scarabée ? Tu as attrappé cette souris, l'aut' jour ? dit-il de sa voie basse et lourde qui resonnait dans toute la forêt.

J'ai fait la grimace. Quelle honte...!

- Chut, on se cache !

- Vous vous cachez ? De qui ?

Je lui ai fait signe de se taire. Il a comprit qu'il s'agissait de quelque chose de grave et il s'est penché. Je fis signe à la louve de monter dans ses branches. J'allais monter aussi quand j'ai entendu des pas, un peu plus loin. L'arbre se remit à sa place. Je me tournais, apercevant un loup de mon clan.

- Henneke, que fais-tu ici ? dit-il agressivement.

- Je chasse des oiseaux nocturnes, ai-je répondu.

- Je croyais que c'est une proie trop facile pour un grand guerrier comme toi.

Je n'appréciais pas son ton ironique.

- A qui parles-tu ?

- A l'arbre. Tu sais que je les contrôle.

Le loup m'a regardé lentement. J'en avais marre de lui. Il fallait soit le tuer, soit le faire fuir. Je n'avais pas envie du premier, mais j'avais peur de sa réaction au cas où il trouverait Sheyla.

- Vas chassez une souris à ta hauteur, grondai-je.

Il a obéit. Tout le monde a un peu peur de moi, de toute façon. Je grimpais dans l'arbre penché de nouveau. Je m'installais quelques branches plus loin de la louve.

Sheyla me sourit et m'a remercié. Pourquoi donc ? Je ne voyais pas pourquoi. Je lui rendais son sourire et m'endormit.



Je me suis réveillé le lendemain par le dernier chant des oiseaux nocturnes qui saluaient les premiers rayons du soleil. Je me levais, descendais agilement de l'arbre à l'aide de ses énormes branches et m'installai pour regarder le lever du soleil. La source la plus proche était loin, je nettoyais donc mon pelage seulement avec ma langue. Puis je vis un cheuvereuil à cent mètres de distance. C'était une bonne proie pour me réveiller. Je me levais, puis m'approchais doucement du chevereuil. J'ai choisi le meilleur moment et je l'ai tué.

Je commencais à déguster la viande quand j'ai vu l'arbre se pencher un peu et un loup descendre de ses branches. Je fis au début surpris, mais je me rappelais rapidement de Sheyla, la louve crême à la couleur du sable et aux yeux bleu océan. Je la salua en hochant la tête vers elle. Puis je lui ai offert un morceau de ma proie.

La louve accepta la viande, j'étais sur qu'elle avait faim, de toute façon. Elle a fini son repas rapidement, puis elle s'éloigna de moi. Je fait semblant de ne pas le remarquer. Elle était nerveuse, ce qui me rendait aussi nerveux. Je n'avais pas peur d'elle, c'était une simple guérisseuse inoffensive. Au moins c'était comme ça que je la voyais. Mais elle avait raison d'avoir peur de moi : j'étais un ennemi, un etranger qui pouvait la tuer quand cela lui faisait envie.

Je me tournais vers elle avec mon air tranquille et lui dit :

- Avez-vous bien mangé ?

Je m'assis lentement sur les feuilles automnales, enroulant ma queue autour de mes pattes.

La louve a souri.

- C'était délicieux, merci d'avoir partagé avec moi.

Du coin de l'oeil, je l'ai vue avancer vers moi. Je me levais brusquement, mais ne fit rien dautre que de la regarder. Je me sentais capturé par ces yeux bleus. Je ne me reconnais pas.

Pourquoi tout cela m'arrivait-il ? J'ai senti mes yeux se mouiller. Je tournais la tête, gêné.

- Désolé, je reviens..., murmurai-je d'une voix tremblante.

Je ne voulais pas faire cela, mais je suis parti de nouveau.

Le guerrier se leva brusquement, il me fixait du regard. Puis il détourna la tête et murmura qu'il était désolé. Il parti encore une fois, m'abandonnant ici en terrain inconnu. Je m'assis l'air bête sur le sol humide, les feuilles séches craquant sous mon poids. J'étais totalement perdue ici et s'il décidait de ne pas revenir. J'essayais de m'imaginer devoir rentrer chez moi seule, sans savoir ce qu'il pensait de moi.

J'explorais un peu les alentours, l'arbre sur lequel j'avais dormi était immense, ses branches semblaient s'élevé à l'infini vers le ciel. L'arbre ne bougea pas pendant que je l'inspectais, il devait être lié à Henneke, encore un mystère qu'il me faudrait éclaircir.

Je reviens m'asseoir devant l'arbre, là où m'avait lâchement abandonné le Béta Automnal. Je m'assis dans les feuilles, fessant pousser de petites fleùrs à travers le tapis de l'automne. C'était étrange, le mélange de l'automne et du printemps était si jolie, un doux mélange de couleur flamboyantes. Je relevais la tête en sentant son odeur, il était revenu. Je gardais ma joie pour moi-même évitant d'être trop expressive en sa présence.

L'Automnal vient se planter devant moi, je pouvais sentir son souffle dans mon pelage. C'était agréable, je pouvais enfin voir clairement les marques sous ses yeux.

- Désolé d'avoir fui comme ca.

Il pouvais bien être désolé de m'avoir abandonné ici toute seule. J'allais lui répondre, mais il prit la parole avant moi.

- Vous devez voir quelque chose. Venez vite.

Qu'est ce qu'il pouvait bien vouoir me montrrer de si important. Il se retourna et je le suivit lentement. Nous fûmes vite à la frontière de l'été. Il fesait très sombre alors que nous étions en plein jour. Je levais le nez vers le ciel pour appercevoir un immense nuage noir cachant le soleil. Je frissonnais cela n'étais surment pas bon signe. Je me retournais vers Henneke qui se tenait près de moi.

- Que cela veut-il dire?

Henneke ne répondit pas tout de suite, au bout de moment il prit la parole.

- Il faut prévenir Yp-

Le guerrier ne fini pas sa phrase, j'étais sure qu'il voulait parler d'Ypso l'Alpha Automnal. J'avais déjà entendu parler de lui, on disait qu'il était un chef juste, mais il détestait les Printanniers au plus haut point. Henneke s'étira longument, fesant jouer ses muscles sous son court pelage.

- Attendons un peu. C'est peut-être un simple nuage de pluie.

Un nuage de pluie, il en avait des idées celui là. Je ne le croyais pas du tout, mais je m'en fichais peut-être cherchait-il un moyen de rester avec moi ou peut-être que je me fesais des idées. Je vis Henneke rougir et détourner la tête. Le loup aux reflets cuivrés se releva et m'invita à le suivre. J'aurais du aller voir Moune, lui dire pour le nuage... mais je n'en fis rien préférant la compagnie de l'Automnal.

- Partons d'ici.

Sa voix n'était qu'un murmure, si doux à mes oreilles. Je le suivis lentment, nous retournions à l'arbre, son arbre. Je remarquais le carré de fleur que j'avais fait poussé parmis les feuilles flamboyantes et je souris. C'était ridicule, mais je me sentais vulnérable et en sécurité à la fois avec lui.