Nouveaux lieux, nouveaux clans et nouvelles espèces. A vous de vivre ... Ou de survivre !

Il marchait parmi les terres estivales sans plus se soucier de ce qui aurait pu lui arriver mais de toute manière il ne pensait pas qu'un autre de ses congénères l'aurait attaqué. Malgré cela il ne pouvait s'empêcher d'être aux aguets, bien que son esprit fusse ailleurs depuis déjà plusieurs lieux mais il s'agissait d'anciens fait qui n'avaient pas leur place en cet instant. S'il était ici s'était pour profiter et s'emplir des senteurs estivale. Quoi de meilleur que la chaleur que dispensait un soleil d'été ? Peut être avoir l'estomac plein ; pensa-t-il pour lui-même. Tandis qu'il marchait une brise presque imperceptible agitait sa fourrure, un air chaud et pourtant porteur d'une énergie qui lui était propre. Le loup ferma les yeux et, levant la tête vers la voûte des arbres il huma l'air, emplissant goulûment ses poumons des fragrances naturel proche de celle qu'il avait connu étant plus jeune. Des senteurs légères d'humus à celles plus légère d'une flaupé d'animaux, oiseaux et rongeurs, en passant par la profonde odeur de la terre elle-même. Son élément, ce qu'il parvenait le mieux à comprendre et à utiliser. Ses yeux se rouvrir lentement pour aller se poser là, sur une tache de soleil, ici sur un nid haut perché. La vie suivait son cours, un cycle sans fin et chargé de tournant inattendus. Sous ses pas, le sol semblait l'appeler, insistant et amicale, il semblait même à Blue White qu'il lui fournissait sa propre force, le forçant à accélérer pour le simple plaisir dans sentir le terre défiler sous lui. La sensation et la vitesse le grisait à tel point qu'il ne prenait plus garde au chemins qu'il empruntait. Il sentait par-dessus ses muscles tendus le léger tiraillement provoqué par d'anciennes blessures mais elles n'étaient rien et elles ne lui faisaient guère plus de mal que des piqûres de moucherons. Il slalomait entre les arbres, bondissait pour franchir arbres et buissons tout en restant sur des pistes inoccupées.

Sa course folle s'arrêta enfin auprès d'un étang et c'est la langue pendante que le loup blanc prit son temps pour récupérer avant de s'accroupir pour s’abreuver lentement de l'eau fraîche qu'il sentait délicieuse et pure le long de sa gorge. Voilà donc à quoi devait ressemblait la vie !

-Merveilleux ; finit-il par murmurer alors qu'il en profitait pour s'allonger de tout son long sur le sol légèrement humide.

Pour l'instant il pensait ainsi mais dans quelques temps il replongerait au fin fond de lui-même, avec ses regrets, sa douleur et sa solitude. Mais cela valait mieux, il en était convaincu ; après tout, plus on restait groupé et plus les risques étaient élevé... n'est-ce pas ? Un bâillement de contentement lui échappa et c'est avec un grognement bas de satisfaction qu’il roula sur le sol, imprégnant son être de l'odeur de la terre humide. Au même instant un craquement le fit sursauter et le solitaire sentit son cœur bondir dans sa poitrine et, en peu de temps qu'il n'en faut pour le dire il fut sur ses pattes, oreilles rabattus sur le crane et en position d'attaque. Son effarement fut donc total lorsqu'il vit émerger une bestiole haute sur pattes avec une tête fine, de grands yeux noirs et deux petites cornes pointés vers le ciel. La couleur de sa robe ne lui rappelait aucune des proies qu'il avait déjà chassé cependant dés qu'elle le vit la petite créature à l'allure gracile s'enfuit en courant et, en bon chasseur, Blue White lui emboîta le pas.

Dans cette espace où les arbres régnaient en maître, un loup se déplaçait bien plus vite qu'un être qui risquait à tout moment de se brisait un membre surtout si celui-ci était trop fin. Durant un moment il put presque l'atteindre mais s'était avant que la végétation ne se raréfie pour disparaître purement et simplement. Bien trop occupé à suivre la cadence de plus en plus rapide, le loup blanc ne remarqua pas le changement qui venait de s’opérer autour de lui, le sable brun doré venait de remplacer la terre et la fraîcheur laissait lentement place à une chaleur désagréable. Sa proie retenait toute son attention alors qu'il tentait d'entraver sa route un usant de son pouvoir jusqu'au moment ou il eut plus de mal à maintenir ses création. Là où aurait dû apparaître un muret de terre ferme se tenait l’esquisse d'un mur à moitié détruit. Blue White abandonna pour maintenir la cadence impossible du petit coursier au pied fendus qui malgré tout ses efforts lui filait entre les pattes. Il ne pourrait pas maintenir la cadence tant l'animale faisait de virage serrés et d'accélération. Une pensée fugace lui effleura l'esprit, Pour parvenir à attraper cette créature il fallait s'y mettre à plusieurs, pour un seul loup la tâche était impossible, même son pouvoir ne l'aidait en rien. Il s'épuisait vainement derrière cette chose qu'il ne pouvait attraper aussi, après s'être prit les pattes dans un banc de sable et avoir roulé au bas d'une petite dune, finit-il par décrocher, à bout de souffle. Son corps tremblait alors qu'il restait encore interloqué par la vitesse de sa proie qu'il regardait à présent disparaître derrière une dune. Son instinct lui dictait de se ressaisir rapidement et d'analyser ce qui venait de se produire.

-Comment un être aussi chétif peut-il avoir réussit et échapper à mes crocs ? Et pourquoi mon pouvoir n'a-t-il pas...

Le trouble pouvait être perceptible dans sa voix mais ce n'est pas cela qui le fit taire, un frisson glacé le parcourut mais le solitaire empêcha résolument son corps d'y réagir. D'un regard circulaire il prit conscience de l'endroit ou il se trouvait. Des collines de sable, une étendue frappé par le soleil brûlant qui le malmenait lui aussi à présent qu'il n'était plus en mouvement et de rarissime buissons d’aspect sec et cassant mais nul trace de la forêt ni de quoi que ce soit d'autre d'accueillant. Les grains de sable qui aurait dut être agréable sous ses pattes n'était que feu cuisant ses coussinets pourtant peu sensible néanmoins, la douleur pouvait être surmonté d'une manière qu'il ne connaissait que trop bien. Se concentrant, il plongea sa conscience au plus profond du sable pour en faire remonter des grains plus frais qu'il essaya de maintenir sous l'une de ses pattes tel une seconde couche de peau. Le premier essaie fut une catastrophe car cet élément si ne se maintenait pas comme l'aurait fait de le terre. Il passa un peu plus de ses forces dans de vaines tentative avant de rendre momentanément les armes. Il s'ébroua afin de faire pénétrer un peu d'air dans sa fourrure puis tourna la tête vers la dune ou les traces de son passage était encore présentes. Blue White devait entreprendre le trajet de retour, il ne connaissait pas cette endroit et ce que l'on ne connais pas ne doit pas être prit à la légère. D'un autre côté, s'il regardait à l'opposé il pouvait voir une étendue profonde et mystérieuse qui le poussait à vouloir poursuivre dans cette direction. Folie ou curiosité, il ne le savait pas lui même mais cette endroit pouvait se révéler être une épreuve de plus à surmonter et de laquelle résulterait sans nul doute nombres de leçon que lui-même ne voulait pas laisser passer. Il remonta tout de même la dune et fut sidéré par ce qu'il découvrit. Sa chasse venait de l'entraînait bien plus loin qu'il ne l'aurais crut. Allons bon ! Voilà que je me suis perdu moi-même. Rester calme, la panique n'aide en rien. Il me faut tout d'abord parvenir à créer une protection contre cette fournaise si je veux pouvoir marcher encore ensuite... j'aviserais sur la manière dont je devrais agir.

Redescendant prudemment le chasseur égaré alla se placer dans la maigre ombre que lui fournissait la dune suivante. Le soleil serait bientôt à son zénith et il n'y aurait sans doute plus beaucoup d'endroit pour se protéger du soleil. Il entama donc la tâche ardue de convaincre le sable de se plier à sa volonté, se plongeant entièrement dans l'exercice que cela lui demandait. Une infime partie de son être était tourné vers son ancien élève et se demandait si celui-ci se portait bien.

Toboe menait à bien sa tâche de Veilleur, faisant sagement le tour des frontières. Sa nouvelle idylle ne devait tout de même pas le tenir trop éloigné de chez lui et de ses responsabilités. Non pas qu'il soit quelqu'un d'important dans la hiérarchie mais il pensait qu'il valait mieux que tout le monde fasse bien son travail, surtout ceux se trouvant à la base de la pyramide pour ne pas rajouter des inquiétudes à ceux se trouvant tout en haut. Alors le loup écarlate regardait, reniflait, furetait, envoyait parfois des émissaires d'énergie. Bref, il faisait son boulot aussi bien que d'habitude. Il connaissait son trajet par cœur même s'il tentait de le varier au cas où certains ennemis auraient voulu repérer une faille dans la surveillance du territoire. Mais, alors qu'il n'avait rien repéré d'anormal jusque là, une odeur lui fit dresser les poils. Un inconnu avait pénétré sur les terres estivales. Tous les sens aux aguets le loup écarlate tentait de déterminer ce que cette odeur pouvait bien lui rappeler. Elle lui disait quelque chose, c'était sûr et certain. Mais quoi ... C'était le nœuds du problème. Il était bien incapable de dire à qui appartenait cette senteur si particulière, matinée de tous les clans mais avec une forte note terreuse. C'était terrible. Enfin, que sa cervelle veuille fonctionner ou non il fallait qu'il aille voir de quoi il en retournait.
Toboe, toujours aussi mauvais en orientation, ne s'aventurait jamais ainsi dans le désert. Fidèle à ses habitudes il emmagasina de l'énergie qu'il rejetait petit à petit derrière lui en un long fil grâce auquel il n'aurait aucun mal à retrouver son chemin. Cependant, certaines mésaventures lui ayant appris la prudence il prit soin d'enfouir le fil sous le sable en même temps qu'il le créait. Un louveteau l'avait eu une fois en le suivant. Il ne tenait pas à ce qu'un ennemi plus dangereux que ça n'ait la même idée que le loupiot.
Le loup écarlate avançait avec précautions sur le sable brûlant du désert. Il sentait la chaleur ardente à travers ses coussinets qu'il avait recouverts d'une fine pellicule d'énergie qu'il avait remplie d'air, ainsi le sable lui paraissait un peu moins chaud. Il avançait donc pas à pas sous les rayons ardents du soleil. Il aurait presque souhaité se téléporter en Hiver tellement il avait chaud ! Mais sa bonne conscience lui intimait d'aller plus loin et de voir qui était l'inconscient qui s'était aventuré dans le désert d'Elessar à ce moment de la journée.
Alors qu'il s'apprêtait à rebrousser chemin, un de ses émissaires ailés revint vers lui à tire d'ailes, de précieuses images emmagasinées dans sa petite mémoire. Un grand sourire barra le visage de Toboe. Ce loup il le connaissait bel et bien ! Cela faisait rudement longtemps qu'il ne l'avait vu mais il le connaissait. C'était BlueWhite, son ancien mentor. Qui avait l'air de bien souffrir de la chaleur ainsi abrité sous une dune. Tsss ... Le solitaire était inconscient de venir ici sans préparation ! Le loup écarlate ne put résister à l'envie de narguer un peu son mentor. Il contourna dans un silence parfait la dune derrière laquelle il s'était abrité et apparu au sommet. Le solitaire serait incapable de le reconnaître à contre jour. Prenant une voix plus grave qu'elle ne l'était réellement le loup s'adressa à BlueWhite :

- Qui ose violer ainsi les frontières de l'été ? Celui qui ne respecte pas nos règles n'a droit qu'à un seul châtiment : la mort !

Sur ces mots Toboe bondit sur son ancien mentor, ne retenant pas un éclat de rire sonore. Il était certain de perdre s'il devait mener un combat au corps à corps contre le solitaire. Ce dernier en connaissait bien plus que lui en matière de duel il en était sûr et certain. Et cela ne manqua d'ailleurs pas d'arriver. A peine le loup écarlate avait-il atterrit sur le dos du loup blanc ce fut son tour de filer en direction du sol. Un air goguenard accroché aux babines il reprit la parole, sans contrefaire sa voix.

- Et ben, on dit plus bonjour ? Moi en tous cas je suis content de te revoir BlueWhite. T'as vu, j'ai fait des progrès n'empêche.

Blue White venait presque de parvenir à solidifier le matériau fuyant quand un crissement soudain du sable lui fit lever la tête vers le haut de son abris, ce geste fut une erreur car le soleil l'aveugla et permit à son adversaire de prendre momentanément l'avantage. La voix qui retentit au-dessus de lui possédait une note familière mais la tonalité grave n'avait elle rien de connue. La mort ? Si ce loup pensait pouvoir le vaincre aussi facilement alors il devait compter un peu trop sur sa chance. En un instant il fut sur ses pattes pour recevoir l'assaut du loup, la rapidité avec laquelle ce dernier avait agit le surprit brièvement avant que la fragrance familière de son assaillant ne vienne lui chatouiller le museau. Voilà une surprise qui lui fit oublier la chaleur torride de l'endroit. Quelques instant plus tard, un forme rouge reconnaissable entre mille se tenait sur le sable devant lui.

-Après de telles salutations je ne sais guère si je dois réellement t'offrir les miennes... Mais je serais un bien piètre professeur si je ne le faisait pas, te revoir me fait le plus grand plaisir Toboe.

Et ce n'était pas peu dire car, avec le fait qu'il fut passé temporairement au statut de mentor pour l'estival, l solitaire avait entrevue un autre aspect offert par ses territoires. Un sourire espiègle étira les lèvres de Blue White qui, s'asseyant , se mit à observer son élève avec une lueur de fierté au fond des yeux. Le travail avait porté ses fruits mais quelque chose lui disait que cela venait d'avantage de l'élève que du maître, après tout il n'avait eu que peu de temps pour entraîner le loup écarlate. Ce fait n'entrait cependant plus en compte à présent.

-Il est vrai que nos efforts commun semblent réellement avoir eut un quelconque bénéfice même si je dois dire que nos début ont été plutôt... quel est donc le mot... hasardeux et mouvementé. Si j'avais su que le jeune loupiot maladroit deviendrait aussi discret je me serais creuser d'avantage la tête afin de trouver des exercices plus complexes.

Un lueur furtive passa dans les yeux du loup blanc qui posa une patte sur la tête de son acolyte, ébouriffant sa fourrure alors que son rire s'élevait au-dessus d'eux, vif et chaleureux. Depuis quand n'avait-il plus eut de tel contact avec ses semblable ? Trop longtemps assurément. Il reposa sa patte sur le sable chaud, prit quelques minutes durant lesquels un silence paisible s’installa ; puis, après avoir reformé ses protection contre la fournaise du sol qui, soit dit en passant s'étaient désintégrées lors de l'assaut amicale de son élève, il reporta son attention sur les vastes étendus dorés. Beauté mortel et fascinante à la fois. Peut être s'était-il égaré lui même mais dans ce cas, qu'en était-il de Toboe ? Le jeune estival vivait sur ses terres alors sans doute connaissait-il cette zone-ci et pourrait-il la lui détailler ou l'éclairer. Sans doute était-il quelque peu fou mais l'idée insolite qui l'avait saisit ne pouvait être chassé aussi facilement qu'il le pensait. Le connaissance, voilà ce en quoi il venait de décider de se perdre afin d'oublier, de fuir une haine ancienne et pourtant encore vive.

-Au fait, rassures moi, tu n'est pas perdu ? Parce que si tel est le cas... Héhéhé... moi je ne le suis pas et je crois même avoir trouvé là matière à travailler !

Et oui même le maître ne pouvait, par pure fierté, s'avouer être lui-même perdu. Une chose tout à fait impensable, aussi Blue White afficha-t-il un air serein et un sourire qui en disait long sur ses intention. Son attitude digne reprit rapidement le dessus et il se tint bien droit face à son élève, s'amusant à faire courir les grain d'or en cercle autour de lui afin d'ajouter un petit effet supplémentaire, mais aussi afin de tester ses pouvoir sur cette matière encore inconnu pour ses sens. Son corps connaissait uniquement la fermeté et la fraîcheur de la terre noir qu'il parcourrait habituellement, seul de vieux souvenir lui parler d'étendus brûlant, de terre éclatante comme le soleil. Il s'agissait là d'histoires, de très vielles légendes que seul se rappelait une partie de lui-même, profondément enfouit quelque part en lui. Après cet instant d'absence il reporta son attention sur le loup écarlate.

Devant les salutations de son mentor Toboe s'agita, heureux comme un louveteau. Il aurait presque battu l'air de sa queue s'il n'avait pas tant craint de paraître ridicule. Quoique, au vu du sourire niais qui s'étalait sur ses babines on se demandait si cela pouvait réellement être pire. Il y avait peu de chances en tous cas.

- Il est vrai que nos efforts commun semblent réellement avoir eut un quelconque bénéfice même si je dois dire que nos début ont été plutôt... quel est donc le mot... hasardeux et mouvementé. Si j'avais su que le jeune loupiot maladroit deviendrait aussi discret je me serais creuser d'avantage la tête afin de trouver des exercices plus complexes.

Hasardeux et complexes ? Lui aurait plutôt qualifié ses début de catastrophiques et désespérant mais bon, il n'allait pas contredire son mentor. Il s'était toujours montré un élève obéissant et à l'écoute. Il ne songeait pas que cela put changer maintenant. Qu'ils ne se soient pas vus depuis longtemps ne changeait absolument rien. Il avait toujours beaucoup d'affection pour le solitaire qui l'avait pris sous son aile. Solitaire qui semblait partager son sentiment. Ou, tout du moins, c'est ainsi que Toboe décida d'interpréter cette patte ébouriffant les quelques poils qu'il avait au dessus du crâne. Il ne s'offusqua pas. Ce n'était là qu'un geste parfaitement amical. Le loup écarlate rit de concert avec BlueWhite. Il était vraiment content de le revoir. Et de le revoir de bonne humeur. Lui qui s'était montré assez morose lors de leur première rencontre avait plutôt bien changé. L'estival pencha quelques instants la tête sur le côté, ses yeux de sang scrutant le loup qui lui faisait face. Que venait-il faire dans le désert d'Elessar ? Il se le demandait bien. Personne ne s'aventurait aussi loin normalement. Et sûrement pas un non-estival. Aucun étranger, ou presque, ne parvenait à sortir d'ici une fois qu'il y entrait.

- Au fait, rassures moi, tu n'est pas perdu ? Parce que si tel est le cas... Héhéhé... moi je ne le suis pas et je crois même avoir trouvé là matière à travailler !

Il était venu ici pour travailler le sable ? En effet il lui semblait avoir aperçu ce dernier bouger sous les pattes de son mentor. Mais il n'en aurait pas mis sa patte à couper. Il se retint donc de faire tout commentaire avant d'avoir pensé un peu plus longtemps à la réponse qu'il pouvait faire. Ben quoi ? On pouvait garder une âme relativement enfantine et se rendre compte qu'il fallait tout de même réfléchir de temps en temps. Il était peut-être un peu trop insouciant mais pas totalement idiot non plus.

- Tu sais que y'a du sable sur la plage. C'est quand même vachement moins loin et vachement moins dangereux que le désert.

Oui bon, les mots lui échappaient encore parfois. Il ne voulait pas traiter son maître d'idiot, loin s'en faut mais bon ... Parfois il ne pensait pas assez longuement à ce qu'il voulait ou devait répondre. Ce n'était pas pour rien qu'il ne disait jamais rien pour les rares fois où il se trouvait en présence de leur Alpha. Non pas qu'il pensa qu'Akisa, qui avait succédé à son père, put décider de lui faire du mal mais on ne savait jamais. Et puis, s'il pouvait s'éviter d'avoir l'air ridicule ... Si la honte ne tuait pas elle pouvait sacrément amocher.

- Et ne t'en fais pas pour moi. Je sais parfaitement comment sortir d'ici. Je suis estival après tout. Et Veilleur de surcroit. C'est mon rôle de connaître parfaitement mon territoire pour pouvoir le surveiller et repérer le moindre mouvement suspect.

Il était fier d'annoncer à son mentor qu'il avait enfin un rôle à jouer dans le clan. Il était resté si longtemps persuadé qu'il ne ferait jamais rien ... Mais BlueWhite avait cru en lui. Et avec raisons apparemment. Le loup écarlate lui adressa un grand sourire. L'un de ces sourires dans lequel il mettait toute sa bonne humeur, toute sa joie de vivre et tout son optimisme. Parce que ça, ça n'avait pas changé. Sa persévérance n'avait pas tué ce qui faisait de lui un loup gentil et serviable. Il n'avait même plus honte de préférer les loups aux louves. Il n'en avait plus honte depuis qu'il avait Haru. Haru qu'il aimait et qui le comprenait.

- Ca fait longtemps qu'on ne s'était pas croisé. Je reconnais que je sors peu des terres estivales mais tout de même. Tu t'étais trouvé un nouvel élève ? Ou alors tu était parti explorer de lointaine contrées ?

Enthousiasme enfantin devant une future histoire. Histoire qu'il espérait palpitante. Un petit coin de son esprit espérait ne pas être indiscret. Mais tout petit le coin.

Son sourire ne fit que s’élargir au fil des minute qu'il laissait s'égrainer en restant d'une immobilité parfaite, gueule entrouverte. En cet instant il ne pensait à rien, ayant même oublié les circonstances qui l'avaient poussés à poser les pattes en ce lieu. Le loup blanc jeta un regard au ciel et au soleil dont il ressentait toute la chaleur malgrès la dune masquant l'astre de feu. Quel endroit aride. Peut-être exactement ce qu'il lui fallait. Mais pour quoi faire ? Voilà là une question bien permtinante. Ne le sachant pas lui même il délaissa ce problème dont la réponse lui parviendrait assurément plus tard. Le solitaire plissa ses yeux d'amusement et sourit aux paroles de son apprentit.

"- Tu sais que y'a du sable sur la plage. C'est quand même vachement moins loin et vachement moins dangereux que le désert."

Une idée intéressante et assurément moins dangereuse que de se lancer vers l'inconnu comme il allait le faire. Se faisant il réalisa son erreur ainsi que la démence de l'entreprise qu'il avait voulut entreprendre mais... il n'en subsista pas moins des brumes à la périphérie de sa conscience, son âme d'explorateur le pousserait à nouveau dans cette direction. Il n'en doutait pas. Ses yeux parcoururent les étendues d'or ardentes avec une pointe de regret mais la raison primant il se plia à la véracité des propos du loup écarlate.

-Hum... Des paroles sage, heureusement que nous nous sommes croisé sinon, et bien, je crois que je me serais déjà enfoncé parmi ses dunes. Ce qui ne me ressemble guère. Etant le dernier de ma famille je ne peux me permettre de partir dans l'exploration de terres que je ne connais pas, ni même de disparaître si je veux perpétuer ma lignée et mon sang.

Blue White venait de prendre une décision et de faire un pas en direction de son objectif prochain ; sachant ce que cela signifiait il sourit d'avance. Des nouvelles techniques en perspective mais aussi des rappels à son ancienne vie. Il chassa l'ombre naissante d'un bâillement à la fois dû à la chaleur assommante, au poids de son épaisse fourrure blanche qui n’arrangeait rien et à un début de fatigue. Son esprit se tourna vers des plages de sables blanc léchées par une eau abondante, un paradis pourvu d'ombres apportaient par des arbres massifs et nom une étendue désertique où régnait chaleur et, assurément, famine. Sauf pour celui qui savait où chercher. Néanmoins, dans une terre hospitalière le risque de trouver des humains restait présent. Les siens n'étaient plus et voilà qu'il agissait comme un vieux loup, un ermite. Serais-ce le début de la fin ? Un faible rire lui échappa pour glisser dans l'air pesant peu avant que Toboe ne se remette à parler. Ce qu'il apprit alors l'emplit de fierté pour le jeune loup qu'il avait entraîné. Un Veilleur, il avait donc atteint un poste d'une importance non négligeable car sans de tels membre, nul clan organisé ne pouvait survivre.

-Fantastique, je suis fière de toi, je n'en espérais pas moins d'un élève si travailleur. Je sais bien que je ne suis pas le meilleur des professeur qui soit mais je suis heureux que soit parvenus à gravir les échelons. Je présume aussi que tu as reçut de l'aide par d'autre personne puisque les membres d'un clan s'entraide pour la plupart. Bien entendu ce n'est qu'une supposition puisque, n'ayant pas réellement vécu bien longtemps au sein d'un groupe organisé je suis mal placé pour dire ce genre de chose. Ce n'est plus un monde pour moi, du moins pas pour l'instant ; il revint bien vite au sujet précédent. Tu feras un excellent Veilleur et cela aiguisera tes sens bien plus que je ne l'ai fais.

Un sourire accompagna ses propos, masquant par la même occasion la crainte de perdre son premier et peut-être dernier élève. Ses yeux par contre traduisait toute sa fierté sans que de tels émotions indigne de lui ne transparaissent car après tout, il se débrouillait mieux seul. Lui même doutait à présent, des doutes qu'il n'aurait pas du avoir en temps normale. Le sable étant redevenu inerte il se concentra pour créer un loup miniature qui eut à peine le temps de s'incliner face à Toboe qu'il se désagrégeait déjà.

-En signe de gratitude pour m'avoir accepté en temps que mentor. Même si ce n'est qu'une bien piètre image que je t'offre là.

L'estivale parut un instant ailleurs puis lui fit par de son désir d'apprendre ce qu'il était advenu de lui durant tout ce temps, s'il avait eut un autre apprenti, chose qui le fit à nouveau sourire, mais cette fois ce fut un sourire franc. Comment aurait-il pu prendre un autre élève ? Le loup blanc ne le pouvait pas, il se jugeait déjà peu capable avec un seul alors, deux... C'était demander l'impossible, quoi que, rien n'était impossible si l'on ne s'y essayait pas.

-Oui, cela fait même bien trop longtemps mais contrairement à ce que tu penses, je n'ai reprit aucun autre élève. De plus, qui voudrait des conseils ou des enseignement d'un loup sans clan et dont les meurs sont différentes de celles d'un clan ? Mais bon, je te l'accorde, je n'ai pas vraiment tentais de chercher ou même de m'enfoncer parmi les territoires de l'un des quatre clans. Sans doute aurais-je du si je n'avais étais appelé ailleurs, vers d'anciennes terres que j'ai parcourut il y a de cela plusieurs années.

Le solitaire, dont la houppette bleu venait de se rabattre sur le front, marqua une pose afin de la déloger et de voir à nouveau. Dans un même temps il rassembla ses souvenirs épars, respirant profondément tout en fixant le Nord-Est, lieu de son ancienne patrie. Nostalgie, regret, haine, terreur. Tant d'émotion qui enchaînaient son être mais qui, jugea-t-il en regardant Toboe, pouvaient sans doute se dire, pour certains du moins. Il n'était pas certain que raviver le passé soit une excellente idée mais nul ne lui avait jamais dit que parler pouvait aider. Tout d'abord, il lui fallait raconter son retour au source.

-Cela risque d'être long, nous devrons quitter cet endroit mais un peu plus tard, j'ai envie de profiter de ce soleil encore un peu. Mais je te rassure, ce n'est pas quelque degré qui vont m'empêcher de débité ce qui c'est passé durant mon voyage. Voyons...

Se relevant, le solitaire alla s'allonger à quelque pas de là, anticipant du mieux qu'il put le déplacement qu'aurait l'astre durant son récit. Une fois installé sur le sable tiède il patienta le tant que le loup écarlate prenne lui aussi ses aises puis il se lança.

-Cela faisait déjà plusieurs jours que je ne me sentais plus moi-même aussi, après une nouvelle nuit éprouvante me suis lancé sans réfléchir dans une fuite que je savais pourtant vouée à l'échec. On ne peut fuir ce qui n'est plus mais, m'étant échiné à combattre mes fantômes depuis bien longtemps déjà je me suis rabattus sur la facilité, une faiblesse qui me cause bien des mots. J'ai donc quitté mon refuge au beau milieu de la nuit, ne sachant où aller et ne voulant pas non plus avoir à penser. Je me contentais de regarder les terres que mes pattes foulée et, ce n'est que maintenant que je me rends compte que je devais plus avoir l'air d'une âme errante que d'un loup de chair et de sang. Je ne revois que maintenant la beauté sans âges de ces terres sauvages, la couleur vive des plantes, la senteur pénétrante et les vibrations puissante du sol peu avant que je ne passe la limite, que je ne retombe dans l'ancien monde...

Le solitaire fit une pause, son attention toujours tourné dans la même direction que précédemment, attendant de voir la réaction de son élève, tâchant de savoir ce que cet aveux allait lui valoir de la part d'un loup qui ne connaissait pas le monde hors de cet espace-ci. Répulsion pour ce que le solitaire avait fait, réprobation ou alors le prendrait-il simplement pour un fou et le fuirait-il ? Dans un cas comme dans l'autre il s'en retournerait à son ancienne vie et laisserait le temps effacer cela car, après tout, c'était lui qui l'avait demandé.


[dis le moi si j'en écris trop ou si ce que j'écris part trop dans tous les sens ^^']

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