Four seasons
Tu as posé les pattes sur Four Seasons !

Tu te retrouves dans un monde étrange, peuplé d'animaux désignés comme dangereux...Quel camp choisiras-tu ?
Mais ne t'inquiètes pas : ils sont civilisés et ne te mordront pas au moindre mouvement ! (encore que...)
Viens incarner TON personnage : loup ou chien pour les Survivants, et bien d’autres (félins, ours,...) pour les Insulaires et fais le vivre à travers des aventures nommées RP !

A très bientôt !
Four seasons
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Mais ne t'inquiètes pas : ils sont civilisés et ne te mordront pas au moindre mouvement ! (encore que...)
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Nouveaux lieux, nouveaux clans et nouvelles espèces. A vous de vivre ... Ou de survivre !


 
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Oxymore
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Jeu 28 Mar 2013 - 15:38

Le grand loup noir sait qu'il est maintenant l'heure. L'heure de passer à l'action et de ne pas laisser ces faiblards le dominer. Ces pauvres printaniers qu'il a rejoint presque malgré lui et pour qui il n'a que dédain et pitié. Ils n'étaient pas du même monde que lui mais n'en semblaient pas particulièrement conscients. Après tout cela l'arrangeait bien. Il se contentait de semer la terreur dans les rangs de sa bien aimée et de s'attirer les foudres de tout un chacun. Il ne cherchait qu'une chose : une bonne raison de faire couler le sang avant la bataille. Cela faisait bien longtemps qu'il n'avait pu prendre part à une chasse au loup. Cela lui manquait. Les herbivores étaient des proies si bêtes et si faciles, sans intérêt. Un loup savait se servir de sa tête, de ses crocs, de ses griffes, de ses dons. Il sentait son sang bouillonner à ces pensées. Il avait hâte que tout démarre. Et cela n'allait pas tarder. Sa belle lui avait laissé carte blanche. Il s'était arrangé pour faire tourner une rumeur parmi les neutres. La rumeur d'une ère nouvelle, la promesse de nouveaux territoires et de vengeance. Il ne savait ce qui saurait les attirer. Peut-être ne serait-ce que la curiosité et non pas ses belles paroles mais peu lui importait. Seul le résultat comptait. Et il espérait bien que les résultats seraient au rendez-vous. Ses doutes se dissipèrent aussi vite qu'ils étaient venus, s'égarant dans une seule certitude. Il ne pouvait qu'y avoir un résultat positif. Parce que c'était son plan. Parce qu'ils le préparaient depuis presque un an déjà. Il était temps de passer à l'action. Sur ses babines s'étirait un sourire qui en disait long sur ses intentions tandis qu'il se dirigeait vers l'endroit où était retenue la prisonnière. Hope. La petite ne savait pas encore ce qui l'attendait mais elle saurait bien assez tôt. Ce n'était plus qu'une question d'heure. La terrible attente étaient enfin terminée. Pour son grand plaisir. Toute cette inaction ne lui convenait pas le moins du monde. Il s'était ennuyé. Il avait eu envie de tuer. Souvent. Sans qu'il n'y ait d'autres raisons que son bon plaisir. Et, pour lui, c'était déjà une raison plus que suffisante. Il ne se retenait que pour les deux yeux ambrés qui avaient capturé son cœur. Dire qu'il était maintenant papa. Une ombre à ce si joyeux tableau. Il n'aimait pas les enfants. Heureusement qu'ils étaient sa seule manière de perdurer sinon ils ne seraient déjà plus de ce monde. Il les écarta de son esprit. Des loupiots n'avaient pas leur place dans un tel plan. Pas alors que son avènement était si proche. Pas alors qu'il allait bientôt être reconnu pour ce qu'il était. Le Prince des Ténèbres allait devenir Roi. Lorka avait bien était nommé le Roi des Glaces. Pourquoi n'aurait-il pas droit lui aussi à la couronne ? Il avait toujours envié son défunt frère. Il arriva enfin auprès de la solitaire au pelage crème. Il lui sourit d'un air mauvais.

- Voilà l'heure de ta grande sortie. Tu vas enfin comprendre pourquoi est-ce que tu es là. Pourquoi est-ce que tu nous étais indispensable.

Sa voix coulait comme le miel. Douce mais si pleine de menaces sous-jacentes. Il ne savait pas si la petite comprenait. Et, à vrai dire, cela n'avait pas la moindre importance. Qu'elle comprenne ou non cela ne changeait rien. Elle ne pouvait que se plier à sa volonté. C'était tout ce qu'elle avait le droit et le pouvoir de faire. Oxymore se méfiait d'elle depuis qu'ils avaient appris quel don elle possédait. Il guettait, sans le laisser paraître, la moindre fleur suspecte qui croirait bon de surgir du sol.

- Et je te conseille vivement de ne pas trop essayer de m'agacer. La journée a été terriblement bonne et je goûterai bien à ton sang. Il ne tient qu'à toi de me donner l'excuse nécessaire.

Un sourire carnassier apparut, dévoilant ses crocs immaculés. Il était vrai qu'il se cherchait une petite proie. Mais il voulait surtout sentir sa peur. La peur embaumait si bien l'air et était un si beau présage de carnage.
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Orage
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Ven 29 Mar 2013 - 17:12

Le petit loup pelage châtain a peur. Maintenant qu'il connaît son nom, il ne maîtrise plus sa vie. Qui se cache derrière Kéro ? Qui est Kéro ? Orage et Kéro, chaque nuit il en rêvait, ou plutôt, il en faisait des cauchemars. Chaque nuit, son esprit faisait de nouvelles farces, imaginant de nouveaux physiques, de nouveaux corps à Orage. Chaque nuit, des loups dansaient autour de lui, chaque nuit, il revoyait la louve ailée au pelage de suie lui parler, mais il ne comprenait pas ses paroles, seulement son nom, Kéro. Parfois, Orage se réveillait en sueur, au milieu d'un sommeil perturbé par de mauvais rêves, se demandant où il était, quand était-on... Et il se souvenait. Kéro ! Que ce nom sonnait doux à ses oreilles, que ce nom le faisait frissonner ! Parfois, il se demandait s'il ne devenait pas fou, si un mal ne le rongeait pas. Quand ces questions lui venaient, il se sentait nauséeux. Son esprit était l'une des rares choses qu'il était sûr de posséder. S'il le perdait, que lui resterait-il ? Il préférait ne pas connaître la réponse – bien qu'il sache déjà quelle elle était...
Pour l'instant, Orage trottinait – j'aurais aimé ajouter "gaiment", malheureusement, ce n'était pas le cas – sur un chemin de terre, ou de petites pousses d'herbes pointaient le bout de leur nez. "Le printemps vient", songea le jeune – ou vieux, il ne savait même pas cela ! – loup solitaire. Il n'avait pas d'avis particulier quand aux saisons, se demandant même pourquoi – pourquoi ? – la guerre était-elle faite pour des saisons. Habituellement, il préférait ne pas s'avancer sur ce terrain de conversation, peut-être à cause de son amnésie, qui ne lui permettait pas de s'offrir une bonne raison pour préférer plus une saison qu'une autre. Bon, à bien y réfléchir, et puisqu'on est dans les confessions, je dois vous avouer qu'Orage avait un faible pour la fraicheur du printemps et la douceur de l'automne. C'était une intuition, mais Orage ne préférait pas s'y fier, rien n'étant plus sûr en lui. Son nom, rien que son nom, n'était pas le bon. Bien plus que l'on ne l'imagine, accepter une vérité comme celle ci est est très dur, comprendre que l'on n'est pas, ou plus, ce que l'on était...
Autour de lui, un paysage montagnard s'offrait à son regard, nature sauvage et fragile dans sa beauté. Les lacs, par dizaines, semblaient produire un murmure, comme un souffle de la nature sur ses enfants les animaux. Ce souffle semblait bienveillant, mais Orage savait que la nature était imprévisible et pouvait changer son visage aussi vite que l'éclair. Il aspira avec avidité l'air frais, et s'arrêta, essayant d'analyser les différentes odeurs emportées par le vent. Il en repéra deux, elles lui étaient inconnues, aussi décida-t-il de suivre cette trace.
D'aucun auraient jugé cela imprudent, mais Orage ne faisait pas partie du "peuple". Sans le savoir, son triste passé le marquerait à jamais, il aurait toujours cette trace. Il était curieux, il était ouvert d'esprit... Il était, un peu, nigot. Je sais que ce n'est pas agréable à dire ou a entendre, mais bon, a un certain stade il faut dire la vérité, Orage n'était pas le plus malin des loups. Ayant un esprit un peu simplet, il ne se posa donc pas la question de savoir à quoi cette piste le mènerait. En fait, avec les rumeurs qui couraient, il avait appris qu'un... Guerre ? Révolution ? Se préparait. Et que les neutres y participeraient... Le solitaire espérait donc trouver la source de cette émeute.
Bon, d'accord. Il ne voulait pas vraiment participer à la guerre. Il n'était pas favorable aux combats, en partie car il était mauvais combattant. S'il espérait trouver le Loup Noir - c'était comme cela qu'on avait surnommé le loup qui dominerait les combats (même s'il avait d'autres surnoms) et qui, disait-on, avait lancé les rumeurs - donc, s'il espérait trouver le Loup Noir, ce n'était pas pour se battre, même si Orage ferait a ce moment la comme s'il souhaitait s'engager dans les rangs, mais pour s'informer. Malgré son esprit simple, Orage avait appris que beaucoup de loups n'étaient pas comme lui, avec une âme réticente a la guerre. L'exemple parfait était son aimée, Ita. Superbe guerrière automnale, elle lui avait ravi son cœur dès leur rencontre. Mais si vous avez lu les précédentes aventures d'Orage, vous connaissez déjà Ita, je ne vais donc pas me pencher plus sur ce sujet, bien que c'eût été la volonté d'Orage...
Donc, tous les loups n'etaient pas comme Orage, et il le savait. Il savait également que beaucoup d'entre eux étaient attirés pas la guerre, le sang, le pouvoir... Et que l'appel du Loup Noir allait attirer masse de canidés. Et parmi eux, Orage espérait bien trouver quelqu'un qui connaîtrait Kéro.
Une dizaine de minutes plus tard, le solitaire sentait, très proches, les deux odeurs de loups qu'il suivait. Il finit par tomber sur, en faisant de l'humour, les deux proprios des odeurs. L'un des deux était une jeune louve beige, qui n'avait pas d'odeur appartenant a une saison particulière... Peut être un brin d'hiver, mais orage n'en aurait pas juré. Quant au deuxième loup.. C'était une bête au pelage sombre, parsemé d'une multitude de tâches, de presque toutes les couleurs. Orage sentit comme une pierre tomber dans son estomac. Ce loup était impressionnant. Il semblait avoir la force de 10 loups comme Orage, et pouvoir en vaincre autant en même temps. Il avait le physique d'un chef, d'un combattant... D'un guerrier. Malgré lui, Orage baissa les yeux : face a un tel être, qui semblait sortir tout droit d'un autre monde tant il était impressionnant, on ne pouvait que baisser les yeux, et s'incliner... Ce qu'Orage ne fit pas, pas fou au point de baisser sa garde face a un adversaire aussi redoutable que le Loup Noir. Car même un nigot comme Orage aurait tout de suite fait le rapprochement... La gorge serrée, ayant l'impression que la moindre parole de travers pourrait le condamner a mort, il tourna 7 fois la langue dans sa bouche et pris la parole d'une voix qu'il aurait aimé moins vacillante.


- Bonjour. Je... Hem, je suis ici pour.. Pour rejoindre vos rangs. Je m'appelle Orage, je suis un solitaire et ma volonté... Heu, ma volonté... C'est de me battre pour vous et de me venger.



''Se venger'' ? Mais qu'est ce que c'était que ce délire ? Sous le coup de l'émotion, il avait complètement déraillé de son discours ! Et puis, se venger de quoi ? Vite, vite, vite, une idée ! Car a coup sur, le Loup Noir allait lui poser des questions ! Retenant un gémissement désespéré qui aurait un peu décrédibilisé l'image de vaillant soldat qu'il essayait de se donner, Orage releva ses yeux ambrés vers le loup qui le regardait. Et tâcha de ne pas paraître trop misérable...
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Hope
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Mar 14 Mai 2013 - 16:21

Captive. Un simple mot qui en contient tant d’autres. J’ai cessé de compter le temps il y a un moment déjà, après tout, à quoi cela pouvait-il bien saisir dans ma situation. Je n’avais nul endroit où aller, si ce n’était que pour tourner en rond dans la tanière qui me servait de prison. Mes gardiens veillaient nuits et jours à l’entrer, parfois, l’un d’entres eux me permettait de sortir un peu le museau dehors pour regarder les étoiles et sentir le vent sur ma fourrure. Dans ces courts instants, je sentais ma mère près de moi, elle me soutenait dans cette épreuve, veillant sur moi. Je ne pouvais dire exactement l’endroit où était située la tanière, je me souvenais avoir compté une quinzaine de pas vers l’est, puis presque tout autant vers le sud, mais rien de bien précis. La demeure des Alphas ne devait pas être très loin, je pouvais sentir leur odeur florale mêlée de sang quand la brise se levait, me donnant des hauts le cœur. J’avais du mal à concevoir qu’un clan entier se laisser dominer par de tels individus. Ils ne méritaient pas tous les honneurs qu’on leur faisait, la mort aurait dû être la seule avenue possible dans leur cas.

L’emprisonnement me brouillait les esprits, comment en étais-je venu à passer de telles choses. Souhaiter la mort d’un individu ne devait pas être une pensée légère qui effleure l’esprit. Il n’était pas question que je devienne un être sans cœur comme mes bourreaux. Je m’y refusais, mes parents m’avaient enseigné la droiture d’esprit et je me tenais à leur ligne de conduite. Je m’étais remise à tourner en rond, fâcheuse habitude, mais qu’y avait-il de mieux à faire hormis chasser les rares insectes qui se promenaient sur les parois de terre. Pas grand-chose. Si bien que j’avais fini par m’adonner à un étrange rituel étourdissant : trois tours dans un sens, puis cinq dans l’autre, ainsi de suite jusqu’à ce que je me tanne et m’allonge sur le sol. J’en étais à mon quatrième tour dans le sens antihoraire quand un de mes gardes m’a sèchement ordonné d’arrêter mon manège, semblerait que je lui donnais le tournis à celui là.

Mon réflexe fut de lui tirer la langue, telle une gamine, avant de me laisser tomber de tout mon long au sol soulevant un nuage de poussière tout autour de moi. Ce loup était un rabat-joie en chef, si on peut même plus passer le temps comme on veut en prison, aussi bien être mort! Je réfléchissais à ma réplique, tâchant de trouver les bons mots quand le monstre en personne apparu dans l’entrebâillement de l’entrée. Oh, joie, j’avais tellement envie de sa visite. À tout le monde, je risquais de pouvoir sortir me dégourdir les pattes, mais il provoquait en moi des élans de terreur. Je ne pouvais m’empêcher de revoir en boucle la scène ayant mené à ma capture dans le labyrinthe : mon frère étendu sur le sol alors que le monstre s’en prenait à lui, moi, prise au piège, incapable de réagir.

- Voilà l’heure de ta grande sortie. Tu vas enfin comprendre pourquoi est-ce que tu es là. Pourquoi est-ce que tu nous étais indispensable.

Sa voix, tout aussi horrible que dans mes souvenirs, me tira de mes pensées, me ramenant brutalement au moment présent. Mon regard devint froid comme la glace d’hiver dès que je posais les yeux sur lui. Détaillant à nouveau sa masse imposant de muscles, sa fourrure noire comme la nuit parsemée de motifs colorés. Son pelage me faisait penser à des aurores boréales, il aurait pu être beau s’il n’avait pas été ce monstre sanguinaire. Sa détestable personnalité lui retirait en une fraction de seconde tout ce qui aurait potentiellement pu plaire chez lui. Je redressais, prête à le suivre. À quoi bon lui résister après tout, il avait tenté de tuer mon frère et ma maigre implication n’avait servi à rien. J’avançais donc tête basse pour le rejoindre, lui jetant un regard haineux. Je pouvais bien le suivre gentiment pour sortir d’ici, mais rendu à l’extérieur nous verrons bien qui aura le dessus. Ce n’était pas cet ignoble personnage qui allait décider pour moi.

-Et je te conseille vivement de ne pas trop essayer de m’agacer. La journée a été terriblement bonne et je goûterai bien à ton sang. Il ne tient qu’à toi de me donner l’excuse nécessaire.

Comme s’il avait besoin d’une excuse pour s’en prendre aux autres. Un frisson me parcouru quand il parla de mon sang. Non pas de terreur, si un peu, mais de dégoût. Un être qui osait s’en prendre à la vie des autres d’une telle manière ne méritait pas de respect ni d’attention. Il aurait été préférable de l’éliminer rapidement et simplement. Je le suivais en silence, cherchant la meilleure manière de lui échapper sans tracas. Le monstre fixait presque constamment le sol près de moi, il guettait le moindre signe de mes fleurs. Il m’était impossible de faire quoi que ce soit, cette captivité me rongeait l’âme. Nulle échappatoire pour mon malheur. J’avais peur, mes dernières forces de résistances m’avaient abandonnées pour me laisser là avec la terreur au ventre et l’effroi dans les yeux.

Le monstre s’arrêta finalement, jugeant surement l’endroit idéal pour son plan. Plan qui bien entendu m’impliquait contre ma volonté. Un loup se présenta à lui, demandant de rejoindre ses rangs. Pardon?!? Comment un individu sensé voudrait-il faire parti d’un quelconque groupe avec le monstre. Je regardais le nouveau venu avec un air de dégoût, surtout que sa fourrure me disait quelque chose, surement un neutre. C’était à ne plus rien y comprendre. J’étais là, prise au piège près du monstre à trembler de peur, et l’autre venait tout simplement comme si tout cela était normal. Je fis un pas, profitant que mon bourreau soit occupé à autre chose, je voulais lui sauter à la gorge, faire couler son sang avant qu’il fasse couler le mien, mais j’étais figée. Figée par une peur horrible qui me rongeait les os et par ma morale, je ne tuerai point de sang froid.
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Oxymore
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Dim 9 Juin 2013 - 16:07

Le Prince des Ténèbres regarda avec une moue dépréciatrice le loup qui venait d'apparaître. Qu'est-ce que cette chiffe-molle pouvait-elle bien vouloir ? Il n'avait pas le physique d'un combattant, ni la posture. Sa peur embaumait l'air, se mêlant agréablement à celle de sa petite proie captive. Un sourire s'étira sur les babines du carnassier, dévoilant des dents blanches et aiguisées.

- Bonjour. Je... Hem, je suis ici pour.. Pour rejoindre vos rangs. Je m'appelle Orage, je suis un solitaire et ma volonté... Heu, ma volonté... C'est de me battre pour vous et de me venger.

Orage ? Un nom sans intérêt mais, après tout, cela n'avait pas d'importance. Il pouvait bien s'appeler comme bon lui semblait. Ce qui comptait était qu'il veuille le rejoindre. Le grand loup sombre jeta un regard narquois à la petite solitaire, tellement ravie qu'elle voit son plan prendre forme. Elle allait bientôt mourir, elle devait le savoir. Un frisson de plaisir anticipé couru le long de l'échine d'Oxymore. Il devait se retenir de ne pas plonger ses crocs dans la gorge offerte. De toute manière, il devait la tuer à l'aide de son pouvoir, montrer à tous qu'il n'avait pas besoin d'être à leur côté pour les faire passer de vie à trépas. Les yeux d'obsidienne ne quittaient pas le loup au pelage moucheté de gris et de marron. Le solitaire, que certains nommaient Alpha printanier, prit la parole de sa voix la plus onctueuse, de sa voix que tout ceux qui le connaissaient avaient appris à craindre.

- Tu veux donc te joindre à nous ? Mais qui me dit que ta petite vendetta ne viendra pas interférer avec mes propres plans ? Il laissa passer un silence durant lequel il réduisit la distance qui le séparait du loup en quelques pas souples et emplis de menace. Si tu rejoins mes soldats je te prierai de ne pas oublier que sans moi tu ne seras rien. Que tu devras m'obéir aveuglément. Si tu comprends bien tout cela, et nous allons partir du principe que tu as compris, tu peux me suivre. Mais n'oublie pas, le seul prix acceptable pour la désobéissance est le sang.

Un dernier sourire vint se plaquer sur ses babines. Il fit volte face et enjoignit aux deux solitaire de le suivre. Il était temps, il était grand temps, cet Orage ferait le plus bel effet en s'avançant avec eux. C'était parfait, vraiment parfait. La journée ne pouvait mieux s'annoncer.

Parvenus au bout du fjord le Prince des Ténèbres se trouva un promontoire sur lequel il grimpa, accompagné de Hope. La petite solitaire allait bientôt mourir et l'appel du sang se faisait de plus en plus violent dans les veines du solitaire. Le Monstre était là, tout près. Il le sentait, il lui murmurait doucement à l'oreille qu'il pouvait bien la tuer tout de suite. Ce n'était pas si grave si tous n'assistaient pas à son exécution après tout. Dans les yeux noirs la folie dansait en compagnie de la mort. Le loup poussa un long hurlement, tranchant la douce torpeur de cette journée de printemps. Les loups ne tardèrent pas à affluer, certains semblaient apeurés, d'autres curieux ou en colère pour cette intrusion. Lorsqu'un bon nombre fut rassemblé le grand loup noir prit la parole :

- Je vous ai tous rassemblé ici pour vous apprendre qu'une nouvelle ère est née. Une ère où le Printemps deviendra tout puissant. Mais, pour cela, nous avons besoin de vous. Certains l'ont déjà bien compris et se sont dores et déjà placé du côté des conquérants, du côté des vainqueurs.

D'un signe de tête il désigna Orage qui se tenait au pied du promontoire. Sa voix était grave et résonnait sombrement. Il avait l'apparence d'un chef et un charisme que sa folie ne faisait qu'accroitre.

- Ceux s'opposant à moi n'auront qu'une seule destinée.

Ce disant un sourire mauvais étira ses babines tandis que son pouvoir fusait pour ouvrir une large plaie sur le corps de Hope. La blessure était sévère. Elle ne pourrait s'en remettre et, de toute manière, il ne voulait pas qu'elle s'en remette. Avant la fin de la journée elle ne serait plus.
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Hope
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Jeu 27 Juin 2013 - 21:04

Une assemblée se tenait tout en bas, Oxymore nous ayant fait monter sur un promontoire rocheux. D’ici, on pouvait voir tous les loups présents. Tous m’étaient inconnus à mon plus grand soulagement, malheur, j’hésitais entre le deux. J’aurais bien souhaité un certain réconfort d’un regard connu dans cette assemblée, visiblement réunie pour assistée à mon exécution. Il ne faisait aucun doute que c’était la seule raison pour laquelle Oxymore m’avait amené jusqu’ici. Depuis le début, il ne désirait que ma mort alors pourquoi m’aurait-il amené si ce n’était que pour me mettre à mort? Je laissais mon regard se perdre à l’horizon, je veillais à ne pas regarder mon tortionnaire, il ne méritait pas que je lui fasse l’honneur de mon attention. Soudain, mes yeux captèrent un pelage sombre aux reflets bleutés, était ce mon imagination ou était ce bien elle… Blue. Celle qui avait toujours été là pour mon frère et moi, celle qui avait surement promis de veiller sur nous. Une larme coula le long de ma joue, j’aurais préféré qu’elle n’assiste pas à cela, qu’elle ne me voit pas mourir, mais sa présence avait quelque chose de réconfortant. Je savais qu’elle veillerait sur moi jusqu’au dernier instant, comme ma mère dont je pouvais sentir la présence dans le vent qui m’entourait, jouant timidement dans ma fourrure rendue courte par la chaleur ambiante.

Je n’écoutais pas le discours du mâle sombre, ça ne m’intéressait pas. De toute manière, il m’était impossible de savoir à quel moment il laisserait fuser son pouvoir invisible. C’était là le caractère dangereux d’Oxymore, on pouvait bien jouer avec son esprit, mais il était pratiquement inévitable qu’il finirait toujours par gagner en une fraction de seconde. Il y avait bien entendu certains loups qui pourraient le vaincre, comme cet ancien alpha estival dont on m’avait compté l’histoire. Je n’avais pas cette étoffe, je n’étais que moi, simple petit neutre qui n’aura jamais eu la chance d’accomplir sa destinée. Je me laissais porter par la mélodie du vent, le regard fixé sur Blue, ne sachant même pas si elle me voyait faire.

La douleur vint en une fraction de seconde. Longeant mon flanc droit en une brûlure atroce. Je serais les mâchoires, me mordant une babine par inadvertance, pour contrôler un tant soit peu ma réaction à la souffrance à la déchirure de ma chair. La plaie devait être béante, du moins c’était le sentiment que j’avais. Je n’étais pas habitué à souffrir, pas de cette manière. Je pouvais endurer la souffrance psychologique assez aisément depuis que Mekki m’avait plaqué, mais la douleur physique… j’avais du mal. Je pris une grande inspiration avant de tourner la tête vers mon bourreau, vers cet Oxymore qui ne causait que destruction sur son passage. J’ouvrais la gueule avec difficulté pour articuler péniblement cette seule phrase :

- Souviens-toi meurtrier que l’espoir ne meurt jamais…

La tête me tournait et je commençais à voir trouble. Je me laissais tout bonnement tomber allongée sur le sol rocheux. Fermant les yeux de temps en temps pour diminuer la douleur, du moins, c’était ce que j’aurai bien aimé faire. Le sang coulant au sol de ma blessure se transformait au fur et à mesure en cœur saignant, mes fleurs au parfum mortel, comme si mon propre corps voulait accélérer ma fin. Mes larmes pour leur part devenait peu à peu de magnifique lys bleu, leur parfum m’apaisait, me transportant tranquillement vers le sommeil. Un sommeil qui allait être sans lendemain…
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Blue
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Mer 10 Juil 2013 - 19:07

http://mytheaerin.forumactif.org/
Un long hurlement traverse le ciel. Une louve couleur nuit interrompt sa chasse, de longs frissons glacés passant sur son échine. L'appel était impérieux, il sonnait comme un ordre que nul ne pouvait ignorer. Même la vieille bâtarde se rendit sur place, rangeant pour quelques instants sa liberté et sa fierté. Il fallait qu'elle sache de quoi il retournait. Avec tout ce qu'il s'était passé ces derniers temps un tel appel ne pouvait être porteur que de mauvaises nouvelles. Malgré tout un espoir, un fol espoir, habitait encore son vieux cœur fatigué. Peut-être pouvait-elle encore sauver Hope. Elle n'avait rien pu faire alors que cette dernière était sous bonne garde au sein même du territoire printanier. Mais si elle se trouvait elle aussi au rassemblement il serait possible qu'elle agisse. Peut-être. Elle l'espérait. Elle l'espérait de toutes ses forces. Lance était reparti pour les terres humaines. La bâtarde avait l'intime conviction que, même s'il ne trouvait pas la mort là bas, il ne reviendrait jamais ici. Il ne l'aurait pas chargée de faire passer un message à Meneldil dans le cas contraire. Ces pensées l'habitaient alors qu'elle courait à grandes foulées en direction du lieu de rassemblement.

Lorsqu'elle arriva enfin sur place elle put se rendre compte que nombre de solitaires avaient décidé de venir. Tous avaient les yeux braqués dans la même direction. La louve couleur nuit s'avança encore de quelques pas, restant malgré tout dans le dernier rang. Elle suivit leurs regards. Ce qu'elle vit lui glaça le sang dans les veines. Hope. Aux côtés d'Oxymore. Ce dernier s'était trouvé un point surélevé duquel il pouvait embrasser du regard toute la foule. Il arborait un sourire satisfait, persuadé d'avoir déjà gagné la guerre. Blue ne pouvait rien faire. Elle était comme figée, les yeux écarquilés. L'horreur qui l'envahissait peu à peu se fit encore plus grande lorsqu'elle avisa un autre neutre de sa connaissance. Comment Orage avait-il pu ?! L'horreur se transformait lentement en rage et la rage en haine. Elle qui l'avait sauvé. Elle qui avait cru en lui. La bâtarde se sentait trahie, salie même. Elle regretta le jour où elle lui était venu en aide. Sans elle et avec la blessure qu'il avait il serait certainement mort de faim, faute de pouvoir chasser convenablement. Au sein d'une meute le loup blessé peut se reposer sur les autres. Seul, le loupé blessé est un loup mort. Ni plus ni moins. La solitaire entendait sans écouter les mots du nouvel Alpha printanier.
Ses yeux azur étaient plongés dans ceux de Hope. Blue aurait voulu courir vers elle, la protéger de son corps. Mais elle n'en fit rien. Elle ne bougea pas d'un poil. Ses yeux étaient emplis d'une indescriptible douleur. La vieille comme la plus jeune savaient que c'était la dernière fois qu'elles se verraient. Un vent furieux traversa la foule. Blue y vit là un signe de Melinya. Sa douce Melinya qui s'en était retournée auprès du vent. La solitaire articula des mots à l'intention de sa nièce, sans émettre le moindre son.

"A jamais dans mon cœur."

Elle ne pouvait dire plus. C'était déjà, venant d'elle, une exceptionnelle preuve d'affection. Le pouvoir du grand loup noir fusa sans que quiconque ne puisse le prédire. Dire que personne ne s'y attendait aurait été un mensonge. Mais nul ne pouvait savoir avec exactitude quand est-ce qu'il allait réellement frapper. La bâtarde retint de justesse le hurlement qui lui brûlait les babines. Des larmes retenues tant bien que mal perlaient dans ses cils. Elle ne voulait pas que Hope emmène avec elle l'image d'une vieille chose triste. Mais ce n'était pas simple. Rien n'était jamais simple face à la mort. La seule chose qui lui venait à l'esprit était qu'elle avait une fois encore perdu un être cher ... Elle était maudite. Elle avait l'impression que la mort s'attachait à ses pas tout en refusant de l'accepter en son sein. La faucheuse préférait lui enlever un à un les êtres auxquels elle tenait
Dans la foule le calme s'en était allé.Beaucoup de cris. Certains d'horreur. D'autres de peur. Mais aussi des cris de rage. C'était à ceux-ci que la louve couleur nuit tentait de se raccrocher. La mort de sa nièce ne resterait pas impunie. Elle ne le laisserait pas étendre son noir pouvoir sur toutes les terres de Four Seasons. Si elle devait une nouvelle fois s'associer aux loups des clans pour vaincre elle le ferait. Mais si elle devait avoir des alliés elle voulait décider de leur identité. Sa liberté était tout ce qui lui restait, elle ne ferait pas la moindre concession. Restée en retrait elle n'eut pas de mal à repartir. Quelque pas en arrière et l'ombre des fourrés la dissimulait de nouveau. Une idée germa. Une idée alléchante.Elle recula encore et rampa sous un buisson aux branches basses et fournies. Son corps ne devrait pas être trop voyant ici. Il lui répugnait de laisser son enveloppe charnelle sans surveillance alors que tant de loups se tenaient à proximité mais si elle voulait mettre son "plan" en action elle devait s'y prendre maintenant.
Vous la trouverez sûrement insensible. Si elle ne pleurait pas Hope c'était qu'elle ne s'en donnait ni le temps ni le droit. La douleur lui broyait le cœur, lui tordait l'estomac. Elle agissait. L'action comme antidote contre la souffrance, comme rempart contre les pensées qu'elle s'efforçait de réprimer. Alors qu'elle fermait les yeux la scène de la mort de sa nièce se rejoua. La gorge de la bâtarde était serrée. Elle avait l'impression d'étouffer, de mourir. Elle aurait tant voulu prendre sa place. Pourquoi les Alphas avaient-ils eu besoin de choisir une louve si jeune ? Elle qui avait tout à vivre. Blue se serait volontiers faite enlevée. Personne ne l'aurait regrettée. Elle n'était jamais qu'une vieille solitaire acariâtre après tout. Elle se força au calme. Tentant de faire le vide dans son esprit elle se battait contre elle même. Un semblant de quiétude se fit au mieux de la tempête qui s'agitait sous son crâne. Une forme bleue s'avança alors, prenant l'air comme appuis. Cheminant sur un sol invisible elle s'élevait lentement dans le ciel.
Elle ne tarda pas à sortir des sous-bois. On ne la remarqua pas immédiatement, louve impalpable marchant dans le ciel, calme et posée. Son calme n'était qu'une façade. La douleur ne s'en était pas allée. D'ailleurs, heureusement pour elle qu'elle ne put pleurer sous sa forme astrale sinon elle aurait fondu en larmes devant le macabre spectacle qu'offrait le crops de Hope. Blue fit appel à toute sa volonté pour que sa voix ne tremble pas. Elle se tenait au dessus de la foule, face à Oxymore. Ce dernier semblait très mécontent de son arrivée. Elle lui volait la vedette et, ça, les gens narcissiques ça ne leur convint pas. Blue le haïssait de toute son âme. Sa voix d'outre tombe s'éleva, faisant taire les murmures :

- Ne soyez pas des traitres à votre conditions. Ne le laissez pas faire de vous des pantins à l'image du petit être pitoyable qui a déjà rejoint ses rang. Elle laissa planer un très léger silence, juste le temps de planter ses yeux entièrement blancs dans ceux d'Orage. N'oublie pas que, pour nous, tu n'es plus rien. Tu ne mérites plus que notre haine et notre mépris. Tu ne mérites que la mort si tu oses de nouveau te montrer sur nos terres.

Dans sa voix, même aussi grave et gutturale, on sentait la haine bouillir. Ils devaient la prendre pour un loup et non pas pour la simple demi louve qu'elle était. Tant mieux. Le pli de ses babines se relevait en une moue dégoutée. Blue n'avait jamais parlé de son don à Orage. Elle doutait fort qu'il puisse la reconnaître. Très peu de loups pouvaient affirmer l'avoir déjà vue sous cette forme. Du moins, très peu de neutres pouvaient le dire. Les âmes en peine venaient bien plus souvent des clans. Les solitaires restaient globalement des êtres sans attaches.
Elle s'adressa ensuite au grand loup noir duquel émanait une aura aussi sombre que le ciel d'une nuit sans lune. Une explosion retentit sans que rien ne se produise. Pas de gerbe de sang ni de hurlement de douleur. Les murmures reprirent de plus belle, chacun tournant la tête en direction de son voisin pour voir s'il tenait encore sur ses pattes. Au vu de la mine furibonde qu'arborait maintenant Oxymore la louve ne mit pas très longtemps à comprendre. Un sourire satisfait et moqueur s'étira sur ses babines spectrales.

- Oh, tes tours de passe-passe ne m'atteignent pas ? Dommage. Petit silence pour ménager son effet. Peut-être que cela t'apprendra à craindre les morts.

Elle lâcha prise, laissant son âme rejoindre son corps. Le visage ruisselant de larmes elle fila à toute allure en direction de sa tanière. Elle ne savait pas si son intervention avait servi à quelque chose. Et, à vrai dire, ça n'avait pas grande importance pour le moment.

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Orage
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Mer 10 Juil 2013 - 21:29


Orage regarde, épouvanté, le corps gisant au sol, reposant dans une marre de sang. Il ne connaît pas la petite louve désormais morte. Qui est-elle ? A-t-elle une famille ? Non... avait-elle une famille ? Il a envie de pleurer. L'horreur se lit sur son visage. Il ne comprend pas. On ne peut pas faire ça. Une cruauté pareille ne peut pas exister. Des envies de meurtres s'éveillent en lui. Il rage. Son cœur déborde d'une colère que même le sang ne pourrait pas tarir. Non, maintenant, il veut voir le meurtrier souffrir. Le voir au sol, dans la même position que la louve, se tordre de douleur. Orage ne peut pas empêcher ses muscles de se tendre. Il n'est pas fort, il n'a aucune chance face à celui qu'il considère désormais comme son pire ennemi, mais il le tuera. Il se le jure.

Oh, qu'elle serait douce, cette vengeance ! Il se voit déjà planter ses crocs dans la gorge de l'assassin. Il aimerait tant venger cette louve. Il ne la connaît pas, ne l'avait jamais vue auparavant, mais un sentiment étrange est né en lui. Celui de la meute. La condition de solitaire n'est plus pour lui. Il a besoin d'une famille, d'un clan, d'amis à protéger. Il se sent rebelle, il se sent vivre. Il se sent fort.

Un murmure s'élève de la foule présente. Un peu en contrebas, on se pousse, on s'écarte, on se marche sur les pattes, pour voir quelqu'un. Orage a la vague impression d'avoir déjà vu ce "quelqu'un", mais l'idée s'en va aussi vite qu'elle est venue. D'ailleurs, ce n'est pas un loup... Plutôt un esprit, puisque "ça" marche dans le ciel. Comme si les airs étaient consistants, l'esprit s'élève, gracieux, élégant, vers le promontoire. L'esprit ne daigne même pas venir poser les pattes sur la terre ferme, et se contente de rester en l'air, suspendu au dessus du Maître, méprisant. C'est toutefois ce qu'Orage en déduit puisque les expressions de l'esprit ne sont pas très claires, étant donné qu'il est assez... transparent ?

Soudain, l'esprit tourne la tête. Il ne fixe plus le Maître mais Orage. Il se sent rapetisser. Ce regard, méprisant, hautain, est insoutenable. Il baisse les yeux, incapables de regarder en face cet être qui, d'un simple regard, le soumet. Des murmures s'élèvent de la foule. Ils semblent surpris. Mais qui ne le serait pas, face à une pareille créature ?

Sa voix d'outre-tombe retentit alors, sonnant comme une menace aux oreilles de tous les solitaires rassemblés.

- Ne soyez pas des traitres à votre condition. Ne le laissez pas faire de vous des pantins à l'image du petit être pitoyable qui a déjà rejoint ses rang.


Un frisson le parcourt. Il se sent visé, il est visé. Il a honte, les remords le prennent et refusent de le lâcher. Alors qu'il avait levé les yeux vers l'esprit, il les baisse de nouveau. Mortifié.
Mais l'esprit n'a pas fini. Alors qu'il est déjà près à mourir de honte, la créature l'achève d'une voix glaçante.

 -
N'oublie pas que, pour nous, tu n'es plus rien. Tu ne mérites plus que notre haine et notre mépris. Tu ne mérites que la mort si tu oses de nouveau te montrer sur nos terres.

C'en est plus qu'il ne peut en supporter. L'adrénaline monte en lui, lui soufflant d'agir. Pas contre l'esprit, non, contre celui qu'il a failli suivre. Contre ce fou, qui contemple, apparemment vexé, le loup suspendu dans les airs. Mais Orage se retient. Non, le moment n'est pas encore venu. Tout vient à point à qui sait attendre...

L'esprit s'est tourné vers le meurtrier. Orage sent ce qu'il va se passer avant même que l'idée ne germe chez le loup noir.

"Nooonnn !!"


Il n'a pas crié. La gorge noué, son appel est resté coincé en lui. Il s'attend à ce que du sang pleuve sur lui, même si l'esprit n'est pas consistant ; il ne sait que faire, il voudrait arrêter le temps, il voudrait que l'esprit se sauve...

Malgré lui, il a fermé les yeux. Il les ouvre. L'esprit est toujours devant lui, un sourire narquois sur les lèvres. Il semble absolument enchanté que le pouvoir de l'assassin n'ait eût aucun effet sur lui, comme si c'était une revanche. Orage sent la joie déborder de sont cœur. La tête déconfite du loup couleur ténèbre est un baume à son âme meurtrie. Comme si le voir en échec lui redonnait espoir.

- Oh, tes tours de passe-passe ne m'atteignent pas ? Dommage. Peut-être que cela t'apprendra à craindre les morts.


Orage ne saisit pas entièrement le sens de ces paroles. Les morts ne peuvent pas revenir de là où ils sont partis. Mais... cela veut dire que l'esprit est celui d'un loup mort ? Pourtant il a l'air bien réel !

L'esprit fait demi tour. Il paraît las, soudain. Comme si un poids invisible était tombé sur ses épaules. Puis, il disparaît.

Le regard du jeune solitaire, après avoir quitté l'endroit où s'était tenu l'esprit un instant plus tôt, se pose sur le corps sanglant de la louve. Il sent les larmes lui monter aux yeux. La vie est injuste. Elle paraissait jeune, et pourtant, c'était elle que les Alphas avaient décidé de tuer.

La rage monte en lui. Une rage plus forte que la précédente, accentuée par les propos de l'esprit. Ses paroles avaient eu l'effet d'un coup de fouet sur Orage ; non, de 30 coups de fouets. Il se redresse, et lâche un grognement puissant, pour que son ennemi se tourne vers lui. Ce qu'il voulait se produit. Le tueur fixe avec dédain le frêle solitaire qui ose se soulever contre lui, alors qu'il lui a juré de le suivre quelques minutes plus tôt.

La fureur flambe dans les yeux d'Orage ; et il ne réfléchit même pas, les paroles coulent de son cœur comme l'eau fraîche d'un ruisseau. Naturellement.

- Tu l'as tuée alors qu'elle était innocente. Tu l'as tuée alors qu'elle avait la vie devant elle. Voler la vie des autres est un crime ; tu en paieras le prix. Je te tuerai, je te le jure, même si je dois tâcher la terre de mon sang.

Ce qui avait été une phrase haute et clair s'est terminée en grondement dur, grave. Cela ne paraît toutefois pas impressionner le tueur car il continue à le fixer sans sciller. Peu importe pour Orage, tout ce qui compte désormais, c'est de dresser le maximum de neutres contre cet être abominable.

- Solitaires ! Regardez-moi, regardez l'imbécile que je suis. J'ai voulu rejoindre ce criminel. Mais il a devant mes yeux tué une innocente qui ne demandait qu'à vivre. Ç'aurait pu être votre sœur, votre fille, votre nièce, votre amie, votre aimée. Songez aux abîmes de tristesse dans lesquelles doivent être plongés sa famille. Songez-y, et si vous n'êtes pas convaincus, venez voir de plus près. Venez admirer l'œuvre d'un fou.

Il fait une pause. Il contemple devant lui la foule. Il se sent fort mais il est faible, il se sent courageux alors qu'Oxymore pourrait le tuer d'une simple pensée. Mais cette résistance fasse à ce tueur lui donne la force de poursuivre son discours :

- Je ne sais pas qui vous êtes. Nous avons tous choisi la voix de la solitude, nous éloigner des meutes pour préférer l'isolement. Peut-être est-il temps aujourd'hui de faire un choix. Ne rejoignez pas ce chacal, dressez-vous contre lui. J'ai fait l'erreur de tomber dans son piège, celui de gloire et de liberté. Ses paroles ne sont que mensonges !

Lentement, il se retourne vers Oxymore, qui a attendu patiemment. Il lui fera à coup sûr payer son insolence. Mais il s'en fiche ; il a dit ce qu'il avait à dire. Peut-être a-t-il été fou de parler, mais son âme est en paix ; si l'autre décide de le tuer, il accueillera la mort sans résister... Enfin, peut-être connaîtra-t-il le repos éternel...
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Mer 21 Aoû 2013 - 12:11

Je marchais paisiblement, avec toute ma splendeur et ma nonchalance, vers cette meute de solitaires se réunissant dieu sait pourquoi.... Même malgré ma perfection permanente, il m'arrivais d'être curieux. Alors j'avais bien envie de savoir ce qu'il se passait pour que tout les snobes du coin se réunissent sur une terre si désolée. Ils auraient pu trouver un meilleur endroit. Je sais pas, les terres abondantes, par exemple, il y avait bien plus de loups qui s'y trouvaient grâce à sa masse de gibier. Mais non. Les snobes avaient trouvé un endroit qui leur allait bien.
En écoutant les murmures - et en disposant d'une vue magnifiquement perçante- Je pus constater que le fouteur de trouble était ce perroquet noir arborant des couleurs vraiment spé', qui nous avait réunit ici même. Comment avait-il fait ? J'aurais bien voulu connaître son secret, ainsi j'aurais fais pareil avant qu'il ne commence. Un de ces quatre il faudra que je lui demande. J'avais du arrivé en retard, car une tafiole marron clair- un marron bien moins soigné que le mien en passant- avait rejoint le perroquet. J'entendis ces mots de la bouche de ce dernier.

"- Je vous ai tous rassemblé ici pour vous apprendre qu'une nouvelle ère est née. Une ère où le Printemps deviendra tout puissant. Mais, pour cela, nous avons besoin de vous. Certains l'ont déjà bien compris et se sont dores et déjà placé du côté des conquérants, du côté des vainqueurs."


Le Printemps ? Je n'aimais pas trop cela... Cependant, me placer du coter des vainqueurs me plaisais bien. Mais bien sûr, caniche perroquet avait sans doute quelque chose derrière la tête. Qui serait le chef ?

"- Ceux s'opposant à moi n'auront qu'une seule destinée."

Ahrum... Bon cela signifiait clairement que ce serait lui qui dirigerait les opérations. J'allais utiliser mon pouvoir " d'invisibilité" et me diriger vers la sortie lorsqu'un crie me fit tourner la tête. Oh une morte par terre. Bon finalement j'allais peut-être rester là, mais en tant qu'observateur. J'utilisais mon camouflage et regardais attentivement la scène. Le corps gisait par Terre. C'était une neutre qu'il avait zigouillé parce qu'elle s'était sans doute opposée à lui. Il avait très bien réagit. J'aurais fais la même chose.
Un fou me bouscule. Hey un peu de respect tout de même ! Tout le monde semble se pousser pour laisser passer une cinglée développant une aura très zarbi. Je clignais des yeux. Voilà qu'elle vole maintenant. Aurait-elle subit une transformation des martiens ? Ou alors c'était un fantôme qui n'avait plus toute sa tête qui cherchait à se rendre visible et qui avait très bien réussit.

"- Ne soyez pas des traitres à votre condition. Ne le laissez pas faire de vous des pantins à l'image du petit être pitoyable qui a déjà rejoint ses rang."

Depuis quand les fantômes parlent ? Peut-être depuis qu'ils ont appris à se rendre visible... Mouais, tout cela n'était pas clair. Elle fixe la tafiole marron et le rabroue. Et ce crétin se laisse engueuler comme ça sans rien dire ?! Par un fantôme visible ? Et voilà qu'il change d'avis et se tourne vers le perroquet noir en grognant. Si les chaussettes mangeaient des escargots, je vous jure, il ne changerait pas d'opinion en permanence !

"- Solitaires ! Regardez-moi, regardez l'imbécile que je suis. J'ai voulu rejoindre ce criminel. Mais il a devant mes yeux tué une innocente qui ne demandait qu'à vivre. Ç'aurait pu être votre sœur, votre fille, votre nièce, votre amie, votre aimée. Songez aux abîmes de tristesse dans lesquelles doivent être plongés sa famille. Songez-y, et si vous n'êtes pas convaincus, venez voir de plus près. Venez admirer l'œuvre d'un fou."

Le fou continuait d'hurler sur le chef de l'organisation et se permet de nous donner des ordres ? Autant écouter le perroquet plutôt que cet tafiole et l'extraterrestre !

"- Je ne sais pas qui vous êtes. Nous avons tous choisi la voix de la solitude, nous éloigner des meutes pour préférer l'isolement. Peut-être est-il temps aujourd'hui de faire un choix. Ne rejoignez pas ce chacal, dressez-vous contre lui. J'ai fait l'erreur de tomber dans son piège, celui de gloire et de liberté. Ses paroles ne sont que mensonges !"

Et le voilà qu'il continue. Blabla. S'en est trop, je me rendis visible puis m'avançait vers le promontoire. Tout les regards passèrent de la tafiole à moi. Je souris, dévoilant mes canines supérieurs. J'aimais que tout le monde me regarde ainsi. Comme si mes paroles changeraient le cours du temps. Hihihi.

- Moi , commençais-je en jetant un coup d'oeil à la tafiole, Je me fiche des conseilles d'une moitier morte et de ce sombre crétin. Je suis des vivants et autant en profiter.  Si je dois suivre quelqu'un. Ce sera les vainqueurs. Je n'en est que faire des faibles que vous êtes.

Sur ce, je montais me placer derrière le perroquet noir. Attendant la réaction des autres solitaires. Je n'en avais cure de leur décision. J'avais trouvé la mienne, et seul moi comptait. Ils pouvaient tous crever, cela ne me ferait rien, comme pour cette mioche gisant au pied du haras sombre. De tout façon, si les choses se passaient mal pour les " conquérants" je m'échapperais comme à chaque situation compliqué et retrouverais ma vie paisible avec mon petit papillon.
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Ita
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Une erreur. Voilà ce que j’avais commis en décidant de me joindre à Oxymore. Ce loup à la fois puissant et dangereux, mais aussi si attirant. Un peu comme une fleur aux couleurs chatoyantes qui se révélait être mortelle si on s’en approchait de trop près. J’étais tombée dans le piège. Avide de pouvoir et peut-être aussi un peu de sang, je m’étais jointe à lui pour son grand projet. Projet qui s’était révélé être un plan complètement fourbe puisqu’il comportait aussi d’éliminer les miens. Je l’ai découvert en assistant à la grande réunion qu’il avait convoqué en territoire neutre.  Je m’y étais rendue sans réel intérêt, croyant déjà tout connaître de ses intentions. Il faut croire que je m’étais royalement trompé. Quand je suis arrivée au lieu de rendez-vous, j’ai trouvé une foule rassemblé en contrebas, ils observaient tous un seul et même individu, Oxymore. Ce dernier se tenait en haut d’un petit bord rocheux, il surplombait l’assemblée. Il se dégageait de sa présence une aura d’autorité, mais surtout de peur. Je dois reconnaître quand ce moment précis, il m’avait donné froid dans le dos.

À ces côtés, se tenait une louve d’environ mon âge au pelage clair. Son apparence me rappelait Melda et j’eus un instant le haut de cœur avant de réaliser que ce n’était pas elle. Néanmoins, cette ressemblance physique ne devait pas être due au hasard total. Je réfléchissais à Melda et à tout ce que je savais sur ses réelles origines, parce que je savais très bien qu’elle n’était pas de mon sang. Je me souvenais vaguement avoir entendu qu’elle avait des frères et sœurs, en dehors de nous, donc peut-être cette jeune louve était-elle une descendante de cette partie de la famille. J’étais encore plongé dans mes réflexions quand la voix d’Oxymore retenti. Un instant avant qu’il laisse éclater son pouvoir sur la petite à ses côtés. Elle s’effondra en un bruit sourd et je distinguais des fleurs magnifiques poussant sur la terre au contact de son corps.

Je ne pu retenir une larme qui glissa sur mon museau avant de s’écraser au sol. Le Seigneur des Ombres venait de tuer une jeune qui faisait fort probablement parti de ma famille, c’était douloureux à regarder et malgré mon cœur endurci j’avais du mal à rester sans émotion. Plusieurs voix s’élevèrent pour protester, mais je n’y portais pas attention vraiment. Seule la voix d’Orage me fit lever les yeux, il se tenait tout juste derrière Oxymore. S’en était trop. Je ne pouvais rester ici.

Sans réfléchir, j’ai tourné le dos à la scène. Il y avait longtemps que je ne m’étais détournée d’un meurtre, que je m’opposais à un meurtre. C’était aller à l’encontre de l’image que je me devais de projeter en tant qu’assassin automnal. Je me devais d’être froid et impitoyable, une ombre meurtrière qui fait trembler les plus faibles. La tête basse, j’ai fixé l’herbe verte sous mes pattes claire. Le contraste était joli et je me surpris à penser à quel point tout cela me manquait. La joie de vivre, le calme, les jeux avec les autres et surtout la douceur. C’était la première fois que je songeais à ces choses depuis des années, le sentiment était étrange.

Je tournais la tête une dernière fois, fixant un instant Orage qui s’opposait à Oxymore, puis fixant le corps inerte de celle qui avait dû être ma nièce éloignée par Melda. Les larmes, que je ne retenais plus, coulèrent une à une sur mon museau, créant des marques humides sur mon pelage. Une âme brisée. Sans réfléchir, encore une fois, je me mis à courir, droit devant moi. Je prenais la fuite de cette vie. Pour aller où? Je l’ignore, mes pattes décideraient de la destination, mais pour sûr, je ne restais pas ici. Tout cela m’avait brisé bien plus que nécessaire, je voulais retrouver la douce Ita qui dormait en moi.


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Ita n'est plus.
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Mar 29 Oct 2013 - 11:18

Oxymore contemplait avec un plaisir non dissimulé la vie qui s'enfuyait lentement du corps de la louve par la plaie béante. Dommage qu'elle meurt aussi vite il y avait peut-être été un peu fort. Enfin, cela rendait tout de même l'effet escompté. Il entendit la phrase de la petite et un sourire narquois étira ses babines. Il lui répondit dans un souffle sans savoir si elle était encore en mesure de l'entendre.

- Peut-être que l'espoir ne meurt jamais mais toi, petite chose, je crois bien que tu vas rejoindre les cieux.

Le grand loup noir ne craignait rien ni personne. Et certainement pas l'espoir. L'espoir était une chose tellement abstraite et futile. Il rendait souvent les chasses beaucoup plus drôles qu'il ne l'aurait pensé au départ mais c'était bien tout. L'espoir les faisait courir encore et encore, même alors que la mort soufflait son haleine fétide dans leur dos. Oui, cette chose avait parfois du bon mais il ne l'avait jamais vue sauver un loup. Contre les crocs, les griffes et les dons la seule réponse possible était les crocs, les griffes et les dons. On ne se battait pas avec de l'espoir. Oxymore ne disait rien tandis que les neutres, ces êtres à la fois faibles et forts qu'il désirait auprès de lui, s'agitaient. Tous n'avaient pas l'air ravi de ce qu'il venait de faire. Il en vit qui s'égaillaient déjà dans les fourrés, pensant qu'il ne les voyait pas. Grossière erreur. Si le Prince des Ténèbres pouvait passer pour une brute sans cervelle il était stupide de penser que la nature ne l'avait pas pourvu d'un cerveau. Violent et retors était sûrement la pire combinaison possible. Il se souviendrait de chacun de ces loups. Il les tuerait de ses propres pattes le moment venu. Il ne doutait plus que la guerre était imminente. Il venait d'en lancer la première offensive.
Alors qu'il regardait un loup s'enfuir loin de lui et de sa future armée, le grand loup noir entendit des murmures. Des murmures emplis de curiosité et d'une sorte de crainte respectueuse. Il reporta son regard sur la foule, mécontent qu'on tente de lui voler la vedette. L'odeur de la peur s'était un peu atténuée. Le Monstre était à l'affût, prêt à bondir, prêt à tuer encore une fois. La senteur métallique du sang emplissait les narines d'Oxymore, l'enivrant comme l'eut fait du vin. Odeur de mort et de carnage. Bientôt les rivières seraient rouges. Bientôt ils règneraient sur le monde avec sa belle. Penser à Moune l'aidait toujours à repousser le Monstre, à se battre contre lui même. Revenant difficilement à la réalité il se rendit compte que ce qui venait perturber ses plans n'était autre qu'un espèce de loup à demi translucide flottant au dessus de la foule. Il fallait bien avouer que ça rendait bien. Le Prince des Ténèbres voulu proposer à l'entité de le rejoindre mais cette dernière lui coupa l'herbe sous la patte, sa voix guttural s'élevant dans l'air comme un coup de tonnerre.

- Ne soyez pas des traitres à votre conditions. Ne le laissez pas faire de vous des pantins à l'image du petit être pitoyable qui a déjà rejoint ses rang. N'oublie pas que, pour nous, tu n'es plus rien. Tu ne mérites plus que notre haine et notre mépris. Tu ne mérites que la mort si tu oses de nouveau te montrer sur nos terres.

Oxymore laissa un grondement sourd monter dans sa gorge. Qui était cet espèce d'hurluberlu qui croyait pouvoir s'élever ainsi contre lui ?! Les loups de nos jours se prenaient vraiment pour les rois du monde, oubliant que le seul et unique roi c'était lui. Le grondement s'échappa de sa gueule tandis qu'il jetait un rapide coup d’œil à Orage. Il voyait le visage de ce dernier se décomposer et ses yeux s'emplir de remords au fur et à mesure que la voix gutturale assenait ses mots. Le Monstre prit le contrôle une fraction de seconde, juste le temps qu'il fallait pour que fuse son Don. Le grand loup noir entendit une forte détonation. Il comprit à ce son, avant les autres, qu'il n'avait pas fait mouche. Il avait eu dans l'idée de faire exploser le corps de l'importun mais n'avait atteint que de l'air. Il dissimula rapidement la surprise qui s'était peinte sur ses traits. Il ne devait laisser paraître la moindre faiblesse. Cependant, les mots du mort, puisque c'était apparemment ce qu'il était, l'atteignirent comme un coup de fouet, puissant et dévastateur.
Alors qu'il allait répliquer il vit son tout nouveau disciple faire un pas et prendre la parole. Il parlait avec emphase, la rage au cœur. Il semblait vouloir se racheter auprès des siens. Le Prince sentait sa colère dévastatrice se muer en une rage froide qui n'attendait plus que de se déclarer. Il le laissait parler, l'insulter même, sans faire le moindre geste. Malgré tout, on pouvait voir ses muscles se tendre et ses yeux d'obsidienne s'assombrir encore si cela était possible. Un fin sourire commençait à fleurir sur ses babines. Un sourire satisfait. Orage lui offrait la possibilité de démontrer qu'il ne dépendait pas uniquement de son Don pour attaquer. Oui, il le laissait parler. La parole d'un avorton comme lui ne faisait pas le poids contre la sienne. Il était vingt fois plus puissant que lui. Autant l'apparition bleuté lui avait donné un coup au cœur que, lui, il ne l'inquiétait pas outre mesure. A peine Orage eut-il fini de parler qu'une nouvelle voix entra dans la danse, laissant s'élargir encore davantage le sourire d'Oxymore. Enfin un loup censé au milieu de cette foule de chiffes molles.

- Moi, je me fiche des conseils d'une moitié morte et de ce sombre crétin. Je suis des vivants et autant en profiter. Si je dois suivre quelqu'un, ce sera les vainqueurs. Je n'en ai que faire des faibles que vous êtes.

Parfait, ce loup était tout simplement parfait. Le Prince des Ténèbres l'entendit gravir le promontoire sur lequel il s'était installé. Il ne prit même pas la peine de tourner la tête vers lui. Ce n'était pas le moment de se laisser distraire. Ses muscles étaient si tendus qu'ils lui faisaient presque mal. Pas la peine de s'infliger cela n'est-ce pas ? Il bondit sur Orage, le percutant de toute sa masse et l'envoyant à terre. Le grand loup noir laissa ses griffes tracer un chemin sanguinolent le long du flanc offert avant de refermer sa mâchoire sur la nuque du faiblard. Ainsi il ne pouvait plus l'atteindre. Il laissa son Don enserrer le cœur du solitaire, lui laissant tout le temps de sentir sa puissance, de sentir qu'il tenait sa vie entre ses pattes. Le sang coulait dans sa gueule, oh douceur et raffinement. La peur de sa victime embaumait l'air. Il aimait de goût de son sang mais fini tout de même par le relâché, envoyant sa tête cogner contre le roc. Il se pourlécha les babines avant de se tourner de nouveau en direction de la foule.

- Voyez à quoi conduit la résistance. Celui qui m'obéit ne craint rien, celui qui me craint ne souffrira pas davantage. Par contre, le loup s'élevant contre la puissance du Printemps fini tel ce sombre idiot, dit-il en désignant le corps d'Orage.

Oxymore savait que le solitaire ne mourait pas. Du moins, s'il trouvait quelqu'un qui daignait s'occuper de lui. Parce qu'avec les blessures qu'il venait de lui infliger il ne fallait pas rêver : il serait dans l'incapacité de chasser voir même de marcher pendant plusieurs jours. Il laissa son regard courir sur les loups assemblés là. Certains vinrent se poster au bas du promontoire, d'autres étaient encore indécis. Les résultats n'étaient pas aussi bons qu'il l'avait escompté mais ce n'était déjà pas mal au vu des troubles faits qui avaient cru bon d'intervenir.

- Bien, que ceux qui sont prêts à remporter la victoire me suivent. Quant aux autres ils ont trois jours pour rejoindre nos rangs sinon ils seront considérés comme des ennemis. Et il va de soit que les ennemis sont tués ...

Sa voix avait de nouveau pris cette douceur de miel. Ces quelques mots décidèrent d'autres loups. Oxymore sourit et descendit de son perchoir. Il était grand temps de former son armée, de lancer les entraînements, et de se mettre en marche.
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Orage
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Orage
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Mar 29 Oct 2013 - 21:58

- Je me fiche des conseils d'une moitié morte et de ce sombre crétin. Je suis des vivants et autant en profiter.  Si je dois suivre quelqu'un, ce sera les vainqueurs. Je n'en ai que faire des faibles que vous êtes.

Je voudrais grogner, mais – heureusement ? – le grognement reste coincé dans ma gorge. Elle est sèche, et une petite horloge fait tic, tac dans ma tête. Combien de temps avant qu'Oxymore ne cède à ses pulsions meurtrières et ne me saute à la gorge ?
Tic, tac.
Tic, tac.
Boum.
Un énorme crac retentit. Suis-je le seul à l'entendre ? Moi-même, je n'entends plus rien. Je suis par terre, affalé sur un sol terreux, le monstre pesant de tout son poids sur moi. D'un coup de patte, il ouvre de profondes griffures dans mon flanc. Grâce à ses griffes parfaitement effilées, la douleur ne survient pas tout de suite. C'est seulement au bout de quelques instants que la douleur, aiguë, surgit. Je voudrais hurler, le sang emplit ma gorge et c'est un râle étouffé qui sort. Je n'ai même plus la force de me débattre. En cet instant, c'est comme si toute ma tristesse m'aidait à accepter mes actes. Il referme sa mâchoire puissante sur ma nuque. Il va me tuer, c'est certain. Ne suis-je âs déjà mort ? D'une pression, il peut ôter une nouvelle vie. Sans avoir à rendre de comptes à quiconque. Il est maître d'un loup qui, privé de tout mouvement, est juste bon à attendre la mort. Moi.
J'aurais eu envie d'en faire plus, de hurler, hurler ma rage au monde entier, montrer à l'autre idiot qu'il ne faut pas toujours se mettre du côté des vainqueurs. Mais je n'essaie même pas de bouger. Ça ne servirait à rien. C'est fini. L'horloge, dans ma tête, a arrêté de tourner. C'est comme si le temps s'était arrêté.
Ma vision se brouille. Je sens à peine ses crocs se desserrer. La douleur est trop vive, trop forte. Elle est mon unique pensée. Peu importe ce qui viendra ensuite, je souffre et c'est tout ce qui compte. Je m'en veux, je me hais de ma faiblesse. Si j'étais plus fort, je combattrais cette douleur. Mais je suis tout juste bon à lancer quelques phrases à un groupe de loups qui, eux, se rangeront du côté du plus fort... ou mourront. Comme moi.
Cette fin est pathétique. C'est pathétique et c'est ma fin. Mais que voulez-vous que j'y fasse ?
C'est comme si un voile noir, légèrement opaque, s’abattait devant mes yeux. Tandis qu'ils papillonnent, le monde commence à vaciller. Ne pourraient-ils pas empêcher la terre de pencher le temps que je meure ? J'ai envie de vomir. Je crachote du sang, et cette action minime me vide de mes forces.
Que quelqu'un vienne... Qu'il abrège mes souffrances. Oxymore ne m'a pas achevé. Il veut me laisser souffrir. Me... faire... comprendre. Je le hais. Non, je n'ai même plus la force de haïr. Je sens mes dernières forces me quitter mais aucun tunnel noir n'apparaît. Je ne sens pas la douleur s'envoler.
Combien faut-il être doué pour infliger une telle souffrance à un être qu'il ne souhaite plus que mourir, sans que ce privilège lui soit donné ? Oxymore est fou mais Oxymore est doué. Il connaît les limites de mon corps et je sais que je ne mourrai pas. Pas tout de suite...
Alors je reste là, contre mon rocher, le corps meurtri. Quelqu'un se préoccupe-t-il encore de moi ? Je pense à Ita. Je pense qu'elle aussi se doute que c'est la fin. J'espère qu'elle va bien, que rien ne lui est arrivé. Je m'en voudrais tellement si elle subissait le courroux du fou. J'essaie d'ouvrir les yeux. J'y parviens à peine et ce que je vois ne fais que me plonger un peu plus encore dans les abîmes de l’abattement.
Le monde n'est plus que noir.
Noir.
Noir comme mon désespoir.
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Sam 30 Nov 2013 - 15:28


Ambre était assise non loin de tout cette attroupement. Elle savait ce qu'il se passer. A entendre les loups crier, elle savait que quelque chose de grave et malsain se passer. Elle hésitait à aller voir. Si il le fallait, elle se ferait tuer dans la seconde ou elle rentrerait dans la foule. Mais peut-être y avait-il des blesser à sauver ? Et peut-être y avait-il des informations à recueillir. Elle se leva et inspira profondément. Oui, elle devait aller voir se qu'il se passer là-bas, il y avait des choses pas net et elle devait absolument savoir si elle était utile là-dedans ou pas. Elle se frait un passage entre les loups apeurés. Déjà, elle aurait du savoir, elle aurait du s'arrêter là. Quand elle arriva enfin "devant la scène", Ambre cru que son coeur aller s'arrêter. Un énorme loup noir de jais, des yeux noirs brillants de méchanceté, avec des marquages colorés sur le corps. Et juste à ses côtés, une louve, plus petite que lui. Enfin... A côté d'Oxymore, tout paraît petit. Elle avait le pelage crème, avec quelques marques rose sur les poils. Ses yeux océans étaient diriger vers une louve bleu nuit qu'elle n'avait jamais vu auparavant. Toutes deux semblait lier part un lien invisible, comme si la télépathie faisait partit d'elles. Puis soudainement, Oxymore tue la louve juste à ses côtés. Sans qu'elle n'ai eu le temps de réagir, la petite tombe raide morte sur le côté. Ambre ouvre de grands yeux horrifiée. Qui était donc ce grand malade ? Pourquoi l'avait-il tuée ? Elle lui avait fait quelques choses ? Puis Oxymore parle. Ambre ne comprend pas tout, elle est perdue, toujours avec cette image de la petite louve. Elle se met à trembler comme une feuille. Elle ne devait pas rester ici, elle devait aider la petite. Mais elle savait que c'était trop tard pour elle. La phrase du loup gris la réveilla soudainement :

- Tu l'as tuée alors qu'elle était innocente. Tu l'as tuée alors qu'elle avait la vie devant elle. Voler la vie des autres est un crime ; tu en paieras le prix. Je te tuerai, je te le jure, même si je dois tâcher la terre de mon sang.

Ambre sent un bourdonnement sourd dans les oreilles. Elle se sent horriblement mal. Elle ne comprend pas pourquoi il lui a fait ça. Elle est parfaitement d'accord avec le loup. Lui, continue dans son monologue, il monte se met face à l'assemblée:

- Solitaires ! Regardez-moi, regardez l'imbécile que je suis. J'ai voulu rejoindre ce criminel. Mais il a devant mes yeux tué une innocente qui ne demandait qu'à vivre. Ç'aurait pu être votre sœur, votre fille, votre nièce, votre amie, votre aimée. Songez aux abîmes de tristesse dans lesquelles doivent être plongés sa famille. Songez-y, et si vous n'êtes pas convaincus, venez voir de plus près. Venez admirer l'œuvre d'un fou.

Le loup lui-même était devenu fou. Fou de rage contre le loup noir au marques colorés. Elle le comprenait et si jamais il se mettait à attaquer le grand loup noir, elle irait l'aider. On ne tuait pas une personne de la sorte. Cette petite avait surement toute la vie devant elle. Et sa famille ? Que faisait-il de sa famille ? De ses frères, soeurs, parents ? Elle allait se mettre avec lui quand il continua :

- Je ne sais pas qui vous êtes. Nous avons tous choisi la voix de la solitude, nous éloigner des meutes pour préférer l'isolement. Peut-être est-il temps aujourd'hui de faire un choix. Ne rejoignez pas ce chacal, dressez-vous contre lui. J'ai fait l'erreur de tomber dans son piège, celui de gloire et de liberté. Ses paroles ne sont que mensonges !

Ambre reste sans rien faire. Elle est pétrifiée, devait-il l'affronter comme-ça ? Elle n'était pas sûr que cela était une bonne idée. Soudain, un jeune loup marron s'avance vers eux et grimpe sur la promontoire, prêt du loup noire. Elle l'observe longuement. Qu'il est moche, mon Dieu, comment fait-il pour être si laid ? Il laid. Laid à l'intérieur parce qu'il rejoins ce monstre sanguinaire, mais aussi physiquement. Son expression entière lui donne envie de vomir. Puis Oxymore fixa intensément  le loup dénommé Orage. Directement, le loup gris tomba à la renverse et s’assomma. Oxymore fit comme si de rien n'était et reprit sa place. Ambre se dirigea vers le loup gris, part terre. Elle tourna autours pour venir poser sa tête sur sa son torse. Il respirait encore. Avec énormément de mal, elle le hissa sur son dos et le traîna loin d'Oxymore. Elle devait absolument le sauver, une personne de plus devait rester en vie. Oxymore avait déjà fait trop de dégâts. Elle déposa Orage sur le sol et lui lâcha le visage. En espérant qu'il n'était pas mort en route.
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