Four seasons
Tu as posé les pattes sur Four Seasons !

Tu te retrouves dans un monde étrange, peuplé d'animaux désignés comme dangereux...Quel camp choisiras-tu ?
Mais ne t'inquiètes pas : ils sont civilisés et ne te mordront pas au moindre mouvement ! (encore que...)
Viens incarner TON personnage : loup ou chien pour les Survivants, et bien d’autres (félins, ours,...) pour les Insulaires et fais le vivre à travers des aventures nommées RP !

A très bientôt !
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Mais ne t'inquiètes pas : ils sont civilisés et ne te mordront pas au moindre mouvement ! (encore que...)
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A très bientôt !


Nouveaux lieux, nouveaux clans et nouvelles espèces. A vous de vivre ... Ou de survivre !


 
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Sers toi, je ne te dirais rien [PV oxy/Keiro ]
Moune
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Mar 1 Mai 2012 - 17:36

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    J'étais venue en ces lieux pour me détendre. Ici, les oiseaux chantaient paisiblement, le vent m'apportais les senteurs des fleurs alentours. Le printemps était vraiment la plus belle des saisons, les autres étaient pales et amères. Comment pouvait on vivre dans le froid de l'Hiver ? Où dans la chaleurs de l’Été ? Où bien encore avec le mauvais temps de l'automne ? Oui, je printemps n'avait absolument aucuns défauts. Quelques nuages arrivaient à venir cacher le soleil de temps à autre, mais ce n'était que pendant des durées très courtes. D'ailleurs, il faisait magnifiquement beau aujourd'hui, les rayons se reflétaient sur les gouttes d'eaux présent sur les pétales de fleurs. La température n'était ni trop froide, ni trop chaude. C'était bien une journée parfaite, j’espérais seulement qu'aucun imbécile quel qu'il soit vienne m'embêter. Je savais qu'Oxymore finirait par pointer le bout de son nez, ça faisait une bonne semaine que je ne l'avais pas vu, et l'idée de le revoir m'effrayait quelque peu. Pourtant, la même sensation d'adrénaline ne me quittait pas, je savais que si je le revoyais de nouveau, il faudrait à tout prix que je le questionne, que je le défis. Au fond, il n'avait pas tord, le danger m'attirais. Je m’ennuyais cruellement, et il fallait que je trouve encore et toujours des façon de m'amuser. Quel qu'en soit le coût à payer. Ça m'excitais, je ressentais des sensations étranges, nouvelles, et d'autres que je n'avais pas sentit depuis si longtemps. C'était si bizarre, comment pouvait on trouver de la satisfaction à savoir sa vie pendre au bout d'un fil ? Je souriais bêtement, oui, il fallait absolument que je le revois, il fallait que notre jeu recommence, je désirais qu'il revienne, je ne voulait plus attendre ! De nouveaux gargouillis s'entendirent, je me grognais à moi même, idiot !

    Un craquement me tira de ma rêverie, si un souffle chaud glissait le long de ma nuque, et que des paroles effrayante atteignaient mes oreilles, c'était que mon beau loup ténébreux était dans mon dos. Il avait le don de me faire frémir à chaque fois qu'il faisait ça. Mais rien ne ce passait, était il énervé, au point de m'en vouloir ? Je me retournai, et découvrit un autre loup. Je me reculais un peu, surprise. Il pouvait s'estimer heureux, il avait faillit se recevoir un coup de griffe phénoménal qu'il n'aurait pas oublié de sitôt... Le dit loup était assez grand, mais peu musclé. La couleurs dominante était du vert, avec quelques touches de bleu et de jaune. Ses yeux étaient dorés, et une petite pupille noir trônait au centre. J'étais sûr de l'avoir déjà vu, et son odeur florale me rassurais, il était Printaniers, c'était déjà ça.
    Son sourire me troublait, qu'était il venu faire ici ? Et que lui avait il prit de se faufilait derrière moi de la sorte ? Voulait il mourir... Je grognais, au cas où il n'aurais pas compris que sa présence était indésirée.

    Son sourire s'effaça, bien, il avait vite compris. Je me retournais, m’apprêtant à partir, je n'avais pas la moindre envie de lui parler, pas après qu'il ait gâché ma journée qui avait pourtant si bien commençait. J’espérais qu'il ne me suivrais pas, autant pour moi, que pour lui, sinon, je n'hésiterais pas à bien lui faire comprendre qu'on ne surprenait pas l'Alpha... Je sifflais, il m'avait mis de mauvaise humeur.

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Mar 1 Mai 2012 - 18:11

    Keiro avait enfin prit sa décision. Il allait le faire. Il allait lui dire. Essayer de lui plaire. Mais ce ne serait pas facile, loin de là. Il devrait surmonter sa nervosité. Surtout avant de se lancer, car une fois lancée, ça allait souvent tout seul.
    Il profita donc de la relève pour chercher la piste de son Alpha. Sans se préoccuper du décors, il suivit sa trace, le museau au sol.
    Quand il se sentit assez pret, il releva la tête, nerveux. Il s'avança le coeur battant à tout rompre. Fut tenter de rebrousser chemin, d'inventer un prétexte de sa présence pour éviter le moment fatidique. Soudainement, il se demanda ce qu'il faisait là. C'était absurde de chercher à dissimuler sa présence, de l'espionner, il aurait l'air d'un ... d'un espéce d'obsédé !
    Et si elle pensait cela ? Oh non ! Il ne voulait pas qu'elle le déteste, cela le turait. Il serait si malheureux. Son coeur battait pour elle depuis si longtemps, il en avait tellement souffert. Si elle le repoussait, il n'aurait plus qu'à se laisser mourir.
    Il ne voulait pas passer pour un de ses prétendants dragueurs au possible estimant pouvoir devenir un bon Alpha. Non, ce n'était pas le rang qui le tentait, mais la louve. La merveilleuse louve aux formes si douces, au pelage flamboyant, au regard brillant comme deux soleils, à la grace si ... Si ... Mais lui ... Lui n'était qu'un simple sentinelle sans histoire, un misérable roturier, un banal loup, un simple valet, non un mendiant face à cette reine étincelante de milles feux.

    Comment avait-il put se mettre dans une telle situation ? Pourquoi ne pas s'être montré face à elle, fier et .... et fichtrement ***. Oui, il avait l'air d'un abrutis avec ses joues rouges et ses pattes tremblantes. De toute façon, c'était fait. Il était là maintenant. Il avançait vers elle, de dos, il admirait la courbe de son dos et de sa queue, lorgna inconsciemment sur ses cuisses avant de se rappeller à l'ordre et de redresser son regard vers ...

    Vers rien du tout, car tout occupé à admirer la louve de ses rêves, il n'avait pas preté à attention au sol sous ses pattes et le craquement d'une brindille la fit se retourner. Plutôt lentement d'ailleur, s'attendait-elle à quelqu'un d'autre ? Le coeur du printannier se serra.

    Elle parut surprise de le voir et recula, méfiante. Il tenta un large sourire, se montrant incroyablement plus confiant qu'il en l'était.
    Les oreilles plaquées, elle poussa un grognement. La dérangeait-il ? Son sourire s'effaça. Il ne savait pas quoi faire pour qu'elle se détende, qu'elle ne le rejette pas.
    Trop tard, elle se retourna, droite et fière. Elle avait bien plus d'allure que lui, bien plus de panache et de charisme. Un sifflement agressif s'échapa de ses babines qu'il n'osait éffleurer en rêve.

    Elle allait partir ! Vite ! Que faire pour la retenir ? Lui parler ? La rattraper ? Les deux ?

    -Moune ! Appela-t-il en désesproi de cause. Pardonne-moi de te déranger. Je ne voulais pas te ... déranger.

    Deux fois le même mot. Argh, sa rétorique s'emmelait avec les battements de son coeur. Elle était si forte, il aurait du mal à percer sa défense. Et ce n'était pas avec ses phrases minables et son allure de soumis qu'il y parviendrait.
    Il tenta de se redresser, de se tenir aussi droit qu'elle.

    -J'aimerais te parler, dit-il plus sur de lui.

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Moune
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Mar 1 Mai 2012 - 19:01

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    -Moune !

    Je n'aimais pas ne pas connaitre les personnes qui me connaissaient. D'un autre côté, je faisais si peu attention aux petites gens. Je ne savait même pas l'effectif du clan, ni les dernières naissances, je mettais très peu intéressé à tout cela dernièrement. Le loup semblait timide, très même. Je me savais effrayante, mais à un tel point ? Je m'en voulais quelque peu, après tout, il ne m'avait rien fait, et j'avais très mal réagit. Un peu de compagnie ne me ferait finalement pas de mal.

    Pardonne-moi de te déranger. Je ne voulais pas te ... déranger.

    Je l'avais donc intimidé, j'étais une idiote. J'en avais voulu à Oxymore d'être aussi monstrueux, mais je ne valait pas mieux que lui, même pire. Moi, je lui avait cherché des brouilles, et il avait sut rendre la pareille. Là, le loup ne m'avait strictement rien fait, et je faisait la vrai garce.

    -J'aimerais te parler

    Qu'avaient ils tous à vouloir me parler, ne pouvaient ils pas tout simplement agir ? Non, je devais me calmer, ne par m'énerver pour rien, il ne méritait pas ça. Je me retournais, me forçant à sourire. Il semblait tout d'un coup plus sûr de lui, je voulais le tester. Voir comment il pouvait réagir à ce genre de situations. Je l'aurais certainement fait à Oxymore, mais ça ne semblait pas lui plaire qu'une louve le défi à ce point.

    Je m'approchais donc du loup, me frottant contre son flanc, tournant encore autour de lui, passant ma queue dans son cou, je lui souriait, je ne savais pas vraiment comment il aller réagir, mais ça m'amusait, je voulais continuer. Mon loup ténébreux n'étant pas là, je devais trouver une autre occupation, toute aussi excitante. Son poils était doux, et je sentait son cœur battre la chamade, mon petit jeu fonctionnait. Je ne voulais pas que ça aille trop loin, je n'avais pas envie de me retrouver pleine, je voulais juste m'amuser, ressentir l'adrénaline qui me submergeait lorsque je tentais le diable. Bien sûr, ce n'était pas pareille qu'avec Oxymore, mais sa s'en rapprochais. Je poussais un petit soupir, satisfaite de mon coup.

    " Qu'à tu donc de si important à me dire ? Oh, j'oublie la politesse, met toi à ton aise, fait comme chez toi

    Je souriais de plus belle, je me moquais pertinemment de ce qu'il voulait me dire, tout ce que je voulais, c'est qu'il comprenne ce que je désirais.
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Mar 1 Mai 2012 - 20:21

    Elle se retourna, un sourire sur les babines. Finalement, sa technique payait ? Elle préférait les loups sur d'eux. Ragaillardit, Keiro respira ... quelques secondes.
    Car elle vint se frotter contre lui de manière tellement sensuelle qui sentit le désir étreindre son ventre. Il ne pouvait pas croire que ça avait si bien fonctionné.

    " Qu'à tu donc de si important à me dire ? Oh, j'oublie la politesse, met toi à ton aise, fait comme chez toi "

    Finalement, sa coquille n'était qu'une apparence. L’alpha était une louve comme les autres. Elle se montrait agréable, presque aguicheuse. Non ! La louve parfaite ne pouvait se montrer aussi dévergondée. Il se faisait des idées... Ou pas.
    S'il lui paraissait impossible que son propre charme ai pu avoir un quelconque effet sur les louves, celui de Moune lui faisait de l'effet. Beaucoup d'effet. Il lui aurait sauté dessus s'il ne l'avait pas autant respectée et idéalisée.

    Mais le comportement de la louve ne pouvait que signifier que tout se passait bien.

    - Je voulais, commença-t-il avec le même ton sur de lui. T'avouer mes plus sincères sentiments.

    Il ne savait pas trop d'où il sortait cette phrase hyper bien tournée, mais elle sonna bien à son oreille. Il accompagna ses paroles d'un mouvement, se rapprochant d'elle dans le but d'effleurer ses lèvres. Il y parvint presque, mais elle semblait se jouer de cette situation et se déroba. A moins que ce ne soit par timidité.
    Non. La fière Moune ne pouvait se montrer timide. Elle ne voulait juste pas presser les choses. Mais le feu de Keiro ne demandait qu'à réchauffer la belle louve. Tous ses beaux sentiments furent un peu trop vite balayés par ce désir incontrôlable.

    La réalité était que les phéromones des louves en période de chaleur avait pour but de faire justement perdre facilement la tête à n'importe quel loup. Et à cette distance, le pauvre Keiro était tombé dans le piège aussi facilement qu'un louveteau. Le peu de contenance qu'il lui restait l’empêchait juste de se jeter sur elle.

    Il se retourna avec un sourire charmeur, entrant dans le jeu de Moune. Pour lui, cet échange était totalement réciproque. Il se rapprocha d'elle, la frôlant dans une tentative de l'aguicher comme elle l'avait fait. C'était un peu maladroit, mais plein d'intentions facilement perceptible. Il voulait l'emmener à se coucher pour l'envelopper de son corps et fondre en elle. Jamais il ne s'était sentit aussi ... vivant !
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Moune
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Mar 1 Mai 2012 - 21:43

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    - Je voulais...

    Le loup semblait hésiter, ou peut être est il troublé.

    T'avouer mes plus sincères sentiments.

    Je ne comprenais pas ce qu'il avait voulu dire ? Ses plus sincères sentiments, mais qu'elle était ses sentiments, de la haine, de l'indifférence, du désir, ou ... de l'amour ? Je n'en pouvais plus, qu'avaient ils tous en ce moment, bien sûr, il y avait les chaleurs, mais on ne m'avait jamais autant embêté. Les mâles m'exaspéraient, mais je voulais bien lui pardonner, juste pour pouvoir continuer notre petit jeu. Je jouait de plus belle, délicate dans mes mouvements, et, je l’espérais, sensuelle et irrésistible. Je voyais dans son regard du désir, je voulais qu'il aille plus loin. Il rentra dans la danse, et tenta en vain de déposer un baiser sur mes lèvres, je n'y avait pas échappé avec Oxymore, mais pas question de me laisser faire avec lui, ça rendrait le jeu beaucoup plus excitant.

    Le loup vint alors ce coller contre moi, j'en voulais plus, tout de suite ! Je le regardais, son regard était emplit de vie, il semblait être prêt à me bondir dessus, je devais faire monter la température encore un peu plus haut, et ce serait parfait. Je m'approchai de nouveau vers lui, avec toujours le même sourire, celui qui voulait dire que j'étais à lui, qu'il pouvait faire ce qu'il désirait, que je me laisserais faire.

    " Dit moi, qu'elle est ce sentiment ? Que désire tu, que je te l'offre ? "

    Je n'avais pas réellement besoin de réponse, je savais ce qu'il désirait, et j'allais lui offrir à moitié. Je sentais cette sensation monter en moi, la même que lors-qu’Oxymore m'avait plaqué au sol, et que nos corps s'étaient trouvés si proche l'un de l'autre. La même sensation que lorsque je mettais couchée aux côtés d'Hige. Non, je devais arrêter de penser à lui, il m'avait brisé le cœur, me réduisant à l’état d'une simple garce, tentant un pauvre loup fou amoureux. Pourtant, je ne pouvais lui en vouloir, il m'avait appris à détester cette chose immonde qu'on appel l'amour, maintenant, je n'avais plus de problème avec ça. Et puis, être une garce n'avait pas que des mauvais côtés, je m'amusais tant avec lui, je pouvais enfin dominer l'autre, et non le contraire.

    Je lui adressai un dernier regard, celui qui annonçait que c'était bon. Je me retournais, laissant le loup face à mon dos. Je fermais les yeux, je voulais ressentir toute les sensations possible, je devais me concentrer. Je n'avais pas peur de l'acte en lui même, mais c'était si bizarre. Une minute passa, que faisait il, hésitait il ? Le lui avait pourtant bien fait comprendre que j'étais d'accord. Je soufflais,d'impatiente. Je sentis alors ses pattes se déposer avec délicatesse sur mes reins, un sourire nouveau s'afficha sur mes lèvre, enfin. Je n'avais pas joué la comédie vainement. Une explosion intérieur se fit en moi, c'était étrange, mais si excitant. Je n'avais jamais ressentit une chose pareille, bien sûr, nous n'irions pas au bout. J'inspirais fortement, attendant le bon moment pour stopper tout ça.

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Oxymore
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Mar 1 Mai 2012 - 22:30

    Oxymore suivait toujours sa belle louve à la trace. Il la suivait sans qu'elle ne se rende vraiment compte de sa présence. Elle ne cherchait à pas capter son regard alors qu'il se dissimulait dans des taillis peu fournis, elle ne cherchait pas non plus à capter son odeur alors qu'il changeait de côté parce qu'il ne se trouvait momentanément plus dans le vent. Non, elle ne le cherchait pas, jamais. Lui avait -il fait tant de mal que ça pour qu'elle ne veuille rien savoir de plus ? Apparemment oui. Il attendait un signe de sa part pour se montrer. Il ne céderait pas à la tentation comme la fois d'avant. Il lui avait proposé de s'en aller et elle était partie. Cela lui avait fait mal. Si mal ... Mais il ne voulait pas y penser. Il se contentait de la suivre comme son ombre. Entrant même parfois dans sa tanière lorsqu'il était certain qu'elle dormait.
    Cela faisait plus d'une semaine que ce manège durait. Cela mettait ses nerfs à rude épreuve mais il tint bon. Ou, tout du moins, il tenait bon. Il tenait bon avant que ce loup n'arrive. Ce loup aux teintes vertes qui sentait lui aussi les fleurs. Le Prince des Ténèbres plissa les yeux lorsqu'il le vit se rapprocher de sa louve. Il se glissa dans son dos sans qu'il ne remarque sa présence. Il le suivait maintenant plus lui que Moune. Mais il savait qu'il allait la reconduire vers sa belle. C'était sa trace que le printanier semblait traquer. Oxymore ne faisait aucun bruit même s'il sentait naître en lui un sentiment qu'il connaissait, un qu'il savait interpréter même s'il ne savait pas encore ce qu'il venait faire là. La jalousie. Il avait déjà bien des fois convoité ce que possédait autrui. Mais qu'avait ce loup que lui n'avait pas ? Il le jaugea d'un endroit sombre. Il était plus petit et moins musclé que lui. Ce n'était donc pas dans son physique que résidait son envie.
    Il le suivait toujours lorsqu'il le vit se faufiler derrière Moune. Que faisait-il ? Il n'y avait que lui qui ait le droit de faire de telles choses ! Le Monstre commençait à apparaitre, créant de petites ridules sur la surface lisse du calme qu'il conservait depuis quelques temps déjà. Il regarda, impuissant, ce étranger et sa louve se tourner autour. Il regarda sa louve céder aux avances de ce loup. De ce moins que rien. Il les vit et dans ses prunelles noires s'alluma un feu brûlant de rage. Il savait qu'il ne parviendrait pas à se contrôler beaucoup plus longtemps. En un bond puissant et silencieux il fut derrière l'impudent. Seul le bruit qu'il fit à atterrissage fut clairement audible. Il gronda sourdement. Toute son attitude exprimant son envie d'en découdre. Sa voix s'éleva, pas vraiment agressive mais plutôt venimeuse. On sentait toute les menaces qu'elle pouvait contenir alors même qu'il ne s'énervait pas.

    - Que crois-tu faire ? Elle est mienne donc ôte tes pattes de là.

    Il sentait qu'il ne se contrôlerait pas beaucoup plus longtemps. Il fallait que l'autre s'en aille. Qu'il s'en aille ou qu'il ne meure. C'était les deux seules options qui s'offraient à lui. En temps normal, Oxymore lui aurait déjà arraché la tête sans autre forme de procès mais il voulait se montrer un tant soit peu civilisé devant Moune à qui il adressa un petit sourire charmeur et vaguement cynique.

    - J'arrive au mauvais moment belle Moune ?

    Il craignait un peu sa réponse mais pas plus qu'il ne le fallait. Pour l'instant il ne ressentait qu'une chose et une seule. C'était cette sourde envie de meurtre. Cette adrénaline si reconnaissable qui courrait dans ses veines plus vite que jamais. Il était avide de sang et de vengeance. Ce que venait de faire ce printanier était un privilège qu'il se réservait.
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Moune
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Mer 2 Mai 2012 - 16:33

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    Je sentais que nous y étions presque, encore quelques petites secondes d'attente. Le même sourire continuait de s'étaler sur mes lèvres. C'était si, si bon de savoir qu'on était à la limite, que tout aller ce passer dans si peu de temps. Le loup semblait toujours aussi hésitant, il m'impatientait, ne pouvait il pas aller plus vite ?

    Un léger coup de vent m'apporta, comme une gifle, une odeur que je connaissais si bien depuis si peu. C'était celle de mon beau ténébreux, sauf que là, tout de suite, c'était une assez mauvaise idée de venir me rendre une petit visite. Bien sûr, il était trop tard, un grognement de rage retentit dans mon dos, et le printanier sauta de deux bons mètres. Je me retournais de même, affrontant le regard haineux d'Oxymore. Qu'avait il à la fin, me suivait il ? Ne pouvait il tout simplement pas me laisser seul, pourquoi m'embêter au moment où je pouvais enfin m'amuser, pourquoi ? Je grognais, j'avais retrouvé du plaisir et un peu de joie, et voilà qu'il venait de me retirer le tout en moins d'une minute. Son regard se déposa tout d'abord sur moi, je ne savais s'il était en colère, ou s'il me " pardonnait ", de toute façon, je n'avais rien à me reprocher, je vivais ma vie, point, je ne lui appartenait après tout. Ses pupilles noires se dirigèrent de nouveau vers mon compagnon de jeu, il avait l'air inquiet, et quelque. De quel droit Oxymore se permettait de menacer un des membres de mon clan.

    - Que crois-tu faire ? Elle est mienne donc ôte tes pattes de là.

    Non mais oh ! Il ne pouvait pas arrêter de me traiter comme un simple objet, il n'y avait pas d'étiquette accrochait à mon cou comportant le nom de mon propriétaire à ce que je sache. Ils ne pouvaient pas ce contenter de ce que je leur donnais, pourquoi toujours en vouloir plus ? Qu'y avait il de si bien à ce savoir proprio' de quelqu'un ? J'explosais intérieurement, je voulais lui sauter à la gorge, faire couler le sang de ce monstre. Je commençais à voir rouge, il avait réussi à réveiller un monstre enfuit en moi. Je respirais fortement, il fallait à tout prix que je me calme, très rapidement, sinon, et puis je n'en savais rien. Le monstre ténébreux semblait avoir lui aussi envoyé le ténébreux calme au fin fond de son être. Nous n'étions que deux bêtes, prêtes à sauter sur une proie, moi sur lui, lui sur le printanier.

    - J'arrive au mauvais moment belle Moune ?

    Oh que oui, il arrivait au mauvais moment, je ne pouvais plus avoir de vie privée ? C'était impossible de batifoler avec un loup, sans qu'un autre vienne péter son câble. Était il jaloux ?! Mes yeux s'écarquillèrent un instant, oui, c'était ça. Le grand et fière loup ténébreux ne pouvait être que jaloux pour agir de la sorte, ou complètement fou. La première option semblait la plus juste. Je n'arrivais pas à le comprendre, de quoi était il vraiment jaloux ? Du fait que je me laisse faire avec un petit printanier, alors que lui n'avais rien. Il me faisait tourner en bourrique, n'avait cas agir s'il me désirait. Ne pouvait il pas tout simplement faire les choses, au lieu de m'exaspérer à longueur de temps ?

    " Effectivement, tu dérange, ne puis-je pas faire mes petites affaires tranquilles ?

    L'adrénaline revint d'un seul coup, mon cœur battait à tout rompre, j'étais quasiment certaine qu'il s'énerverait, je le voulais plus que tout. Je voulais sentir ses pattes sur mes épaules, me murmurant des paroles effrayantes à l'oreille. Oui, je me droguais avec ce que je pouvais, là, il s'agissant sans nul doute de la peur, du danger. Je voulais me sentir propulsée au sol, puis me retrouvé par dessous le si beau corps d'Oxymore. Oui, j'avais complètement oublié mon petit jeu avec l'autre Printanier, maintenant, je voulais reprendre celui avec mon beau et puissant ténébreux. Je lui souriais, il allait certainement me prendre pour une folle, mais peut importait, je le désirais, je le voulais, immédiatement.

    Je m'approchai de lui, je savais qu'il aller avoir du mal, après tout, je l'avais fuit si violemment l'autre jour, peut être m'en voulait il encore ?

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Mer 2 Mai 2012 - 21:26

    Les minutes qui suivirent furent comme un rêve paradisiaque. Moune répondait à ses desirs et il se fit un plaisir de répondre aux siens.
    Mais la magie fut soudainement brisé par un bruit dans son dos, un grognement ... Mais surtout, surtout, par une sensation inattendue de peur sourde dans son ventre. Toute son ardeur s'éteignit. Non ! Se figea comme une flamme prise soudainement dans un bloc de glace.
    Il en oublia les dernières minutes et s'éloigna d'un bond du nouveau venu alors que ce dernier grondait:

    "Que crois-tu faire ? Elle est mienne donc ôte tes pattes de là."

    Keiro se vit devenir la proie d'un millier de sensations aussi désagréables que contradictoires. De la tristesse vis-à-vis de Moune, croyant un millième de seconde qu'elle avait joué de lui et trompé son loup. Puis de la colère envers ce loup qui prétendais posséder l'Alpha printannière, cette louve que Keiro idéalisait et respectait plus que tout, qu'il vénérait presque. Car il ne crut pas longtemps que la louve l'avait trompé, cette dernière semblait furieuse contre le nouveau venu.
    Mais au delà de tout cela, un instinct ancestral, le plus basique instinct de survie: la terreur. Tout son corps lui criait que ce loup était dangereux, son aura suintait la mort. Il était l'incarnation de la cruauté, le bras de la folie meutrière. Il le sentait au plus profond de lui comme si des centaines d'alarmes s'étaient mises à clignoter et à hurler: "Danger ! Danger ! Danger !"
    Puis, enfin, quelque chose de vain, mais qu'il accueillit comme une preuve de loyauté infini, le courage.

    Son Alpha était menacée, sa muse en danger, SA louve. Oui, la sienne ! Car c'était à lui qu'elle s'était offerte. Ce loup était solitaire, ça se sentait, aucun clan ne voudrait d'un danger pareil. Solitaire, dangereux et visiblement obsédée par Moune. La pauvre semblait l'avoir déjà croisé, elle était furieuse contre lui.
    L'espoir arriva aussi. Car elle était quand même l'Alpha. A eux deux, ils pourraient chasser cet intrus.

    Keiro s'avança alors que les deux autres échangeaient. Moune occupait ce goujat. Parfait !

    Le sentinelle rassembla tout son courage et sa force et bondit sur l'intrus avec un hurlement de guerre.
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Oxymore
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Mer 2 Mai 2012 - 21:54

    - Effectivement, tu dérange, ne puis-je pas faire mes petites affaires tranquilles ?

    Oxymore la regarda en plissant les yeux, mauvais. Ne lui avait-elle pas dit qu'elle ne se laisserait pas avoir par un mâle quelconque ? Si, bien sûr que si. Elle le lui avait dit lors de leur seconde rencontre. Juste après qu'il l'eut choisie. Et maintenant il la trouvait ainsi avec un loup de son clan qui était somme toute quelconque. Il sentit la morsure de la trahison dans son cœur. Il coucha les oreilles et découvrit ses crocs, plus agressif que jamais. Il ne s'occupait déjà plus de l'autre printanier. Il ne voulait pas le tuer devant sa belle. Ne pas lui montrer jusqu'où pouvait aller le Monstre. Mais il le traquerait. Il le traquerait et le retrouverai pour mettre fin à ses jours. Douloureusement de préférence. Quoique très douloureusement serait mieux. Un sourire mauvais se peignit sur son museau lorsqu'il vit la louve s'approcher. Oui, qu'elle s'approche, qu'elle vienne de nouveau coller son corps contre le sien. Mais qu'elle ne s'étonne pas s'il ne pouvait contrôler ses pulsions. Rêvait-il ou elle souriait ? Oui, elle souriait bel et bien, sa belle Moune. Le Prince des Ténèbres allait l'interroger sur la raison de cette joie lorsqu'il entendit un cris venant du petit printanier. Ce dernier arrivait vers lui, lancé à pleine vitesse, il cherchait apparemment à l'attaquer.

    Oxymore pivota souplement sur ses pattes, faisant face à son agresseur. Il lança un grondement préventif avant de laisser toute place au Monstre. Pour la première fois depuis des jours il lâchait prise. Le sang lui battait aux tempes. Son cœur résonnant à ses oreilles comme un tambour de guerre. Boum. Boum. Boum. C'était la douce musique annonçant la mort prochaine de son adversaire. Il ne possédait plus le moindre sentiment. Toute son attention focalisée sur le pauvre loup vert qu'il ne parvenait pas à plaindre. Il avait osé toucher à sa Moune.

    - Tu vas payer.

    Il laissa ces mots franchir la barrière de ses lèvres avec un calme qu'il ne ressentait pas. Il se sentait bouillonnant, écumant de rage contre l'impudent qui osait le défier. Tout cela n'avait pris que quelques secondes, à peine un battement de cils. Son adversaire fut sur lui. Le Monstre se décala à l'ultime moment. Il ne craignait pas la souffrance. Etre blessé lui importait peu, lui permettait de laisser l'adversaire s'approcher au plus près avant qu'il n'esquive. Il riposta en un éclair. Détendant simplement le cou il mordit férocement dans le flanc du printanier. Il n'avait visé aucun organe vital. Il voulait jouer un peu avec lui. Il avait voulu se battre ? Bien, combat il y aurait. Il aimait le sang. Oxymore s'éloigna d'un bon mètre du printanier. Ce dernier lui fit de nouveau face. Le Monstre se lécha les babines avec ostentation. Son corps frémissant de ce plaisir malsain. Dans ses prunelles noires dansait une lueur de folie. Une promesse pour le loup dont il ne connaissait pas même le nom. Une promesse de mort. Il avait voulu goûter à sa louve il allait en payer le prix. Il était prévenu. Oxymore lui adressa un sourire carnassier. Il attendait qu'il attaque. Mais qu'il ne tarde pas trop ou il prendrait l'initiative. Il ne savait pas ce qui serait le mieux pour sa pauvre victime.
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Jeu 3 Mai 2012 - 12:13

    L'autre esquiva au dernier moment. Avant que Keiro ai put se rendre compte de ce qu'il se passait, une douleur aigue lui traversa le flanc, bientôt suivit d'une chaleur étrange.
    Le printannier regarda le sang dégouliner des babines du meurtrier sans comprendre tout de suite qu'il s'agissait de son propre sang. C'est alors qu'il réalisa que son poil dégoulinait à la fois de sang et de sueur froide. La peur s'insinua de nouveau sournoisement dans son estomac. Il déglutit pour reprendre courage. S'il n'avait aucune chance, peu importe. C'était trop tard, il le voyait au regard de son adversaire, même s'il s'enfuyait, il le retrouverait et le turais. Alors autant continuer à se battre, puisque sa vie ne pourrait plus être sauvée, autant mourir dignement pour son Alpha ... pour la louve qu'il aimait.
    Son pouvoir neve ? serait absolument d'aucune utilité. Alors autant se jeter corps et âme dans la gueule du loup, dans tous les sens du therme.

    -Je défendrais le printemps, cria Keiro avec une pointe de fierté. Mon clan et mon Alpha. Les choses comme toi n'ont pas leur place ici. Tu es trop dangereux pour le printemps et si je dois mourir peu importe, d'autres te chasseront.

    Sur ces mots, il se jeta sur le loup étranger. Sa peur s'était envolée, remplacée par une détermination sans faille qui le surpris surement autant que les deux autres. Oui, ce n'était plus de lui ou de Moune qu'il s'agissait, mais du clan. Maintenant tout était clair, les mystérieuses disparitions de loups. Il en avait entendu parler, une louve avait perdu son compagnon dans le chateau hanté. C'était lui !

    "Keiro, simple sentinelle peu talentueux, fit preuve d'un courage sans faille et mourut pour le clan." Ca sonnait bien.
    Cette détermination, cet esprit indestructible que ni la peur ni la mort ne pouvait atteindre, cette force qui faisait se relever même les blessés les plus grâves et leur délivrait une énergie insoupçonnée, il y avait un mot pour le désigner: kamikaze. Mourir pour le clan. Le clan avant l'individu. Ce sens à la fois digne et stupide avait pris possession du loup lambda dans sa recherche de fierté mortuaire. Cette notion avait flatté son orgueil de mâle et le réconfortait malgré sa mort imminente dans d'atroces souffrances. Mais c'était comme si il avait été anesthésié, il ne sentait plus rien. L'autre pouvait lui faire ce qu'il veut, ça n'avait pas d'importance.

    Sortons de l'esprit de Keiro, voulez-vous ? En réalité, il avait l'air d'un suicidaire abruti par une doctrine nationaliste inculquée dans sa petite tête depuis son enfance. Le systèmes des clans faisait une énième victime. Surtout qu'il n'avait pas remarqué le comportement de Moune envers ce loup dont elle recherchait indéniablement la présence.
    Mais cette dernière remarquerait peut-être qu'un dilemne allait se présenter à elle. Car Oxymore représentait un véritable danger de part son manque de controle envers les autres loups. S'il faisait un effort pour elle, pourrait-il se retenir auprès des autres loups du clan printannier ? Choisirait-elle entre son clan et ce loup ? Alpha ou louve ?
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Jeu 3 Mai 2012 - 13:22

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    Oxymore semblait mal prendre mes avances, pas étonnant d'un côté, je lui avait accordé si peu d'attention, et puis, je mettais donné à un loup presque inconnu, et que lui n'avais tiré de moi qu'un baiser volé.
    Puis, sans que je comprenne vraiment ce qu'il c'était produit, Oxymore se retourna aussi rapidement que l'éclair, de nouveau face au Printanier, qui semblait prêt à lui sauter à la gorge. Mon sourire disparut encore, je ne savais que faire, défendre mon beau ténébreux, ou mon petit joué du moment. Des grognements suivirent, puis des coups de griffes, et de crocs. L'éclat dans les yeux du solitaire avait disparut, ainsi que toutes formes d'humanités, le Monstre semblait avoir reprit le dessus, pour de bon.

    - Tu vas payer.

    Alors, le Printanier sauta sur l'adversaire, qui esquiva aussi rapidement. Il était si beau dans ses mouvements, comment pouvait on avoir une telle grâce à combattre ? Il était si fort, si musclé, si.... Je ne pouvais plus supportait cette attente, je voulais qu'il fasse de nouveau attention à moi, qu'il oublie sa colère, et que nous partions tout les deux loin, du moins, à un endroit où nous serions seuls. Une atroce déchirure ses fit entendre, un liquide rouge coula sur le poils vert du loup.Il ratérit avec beaucoup de mal, une grimace de douleur s'afficha sur son visage, alors qu'un sourire remplit de dents rougeâtre apparut sur celui d'Oxymore. Il semblait heureux, pourtant, je n'arrivais pas à lui en vouloir, j'avais fait la même chose les trente dernières minutes, peut être pas sous la même forme de souffrance, mais je lui avait donné de l'espoir. Mon prince m'avait presque offert une échappatoire finalement, ce loup allait mourir en pensant que je l'avais aimé. Tant mieux pour lui, j'aurais au moins donné du bonheur à quelqu'un.

    La petite victime sembla hésiter pendant un instant, il me lança un regard, que je n'avais su interprété, m'en voulait il ? Était il inquiet pour moi, ou pour le clan ? J'étais une si mauvaise Alpha, je n'agissais pas, alors qu'il le fallait, immédiatement. Je ne pouvais laisser mourir un membre de mon clan, pas de la sorte. Personne ne méritait de finir comme ça, même pas moi, même pas la bête qui se tenait prête à attaquer de nouveau.

    - Je défendrais le printemps

    Il se détourna de moi, affrontant le regard sadique de son ennemi.

    -Mon clan et mon Alpha. Les choses comme toi n'ont pas leur place ici. Tu es trop dangereux pour le printemps et si je dois mourir peu importe, d'autres te chasseront.

    Puis il se rua sur le Monstre, visant la gorge. Que cherchait il vraiment à faire, il ne semblait pourtant pas idiot... Ahh, voilà pourquoi j'avais renoncé à l'amour, il faisait faire des choses si bête, il nous rendait naïf, aveugle. Il remplissait le monde de papillons et d'arc-en-ciel, rendait le monde en guimauve.

    Je me grognais à moi même, - idiote, débile - Il fallait que j'agisse, pourquoi restais-je ici, à regarder le combat ce dérouler, sans rien y faire. Il ce finirait dans un bain de sang, dans le sang du printanier. NON, non ! Il fallait que je fasse quelque chose, même si ça ne changerait rien. Je ne pouvais pas me comporter de la sorte. Je ne voulais pas qu'on me traite de lâche, d'incapable. Je lâchais un sifflement aigu, autant contre moi même, que contre les deux autres. Ils devaient stopper tout ça, et rapidement. Mes pouvoirs ne serviraient à rien, j'avais déjà eu l'occasion de les tester contre le colère d'Oxymore, et ils n'avaient pas tenu un dixième de seconde

    N'importe qui ce serait interposé entre les deux, au risque d'en perdre la vie, mais pas moi, j'étais beaucoup trop égoïste, je me conduisais si mal, alors que le Printanier risquait sa vie pour moi, pour son clan. Je désirais pouvoir faire la même chose, mais mes jambes refusaient de bouger, pourtant, ça semblait si facile. Je ne valais vraiment rien, je ne méritais pas d'être Alpha, je méritais seulement de me faire tuer, un point c'est tout. De toute façon, lui mort, plus personne ne m'accorderait d'importance. Je n'avais jamais fait le bien autour de moi, et ça n'arriverais certainement jamais. Au fond, je détestais rendre service, je n'aimais pas voir les gens être heureux. Et pourtant, cette sensation de voir quelqu'un sourire grâce à soit était si agréable.

    Alors qu’Oxymore s'apprêtait à riposter sur le loup qui lui sautait dessus, je respirai un grand coup, et bondis, ne sachant pas vraiment ce qui aller ce passer, ne sachant pas qu'elle douleur je pourrais ressentir, regrettant déjà ce que je venais de faire. Je fermais, les yeux, prête à affronter la réalité.

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Ven 4 Mai 2012 - 22:47

    -Je défendrais le printemps. Mon clan et mon Alpha. Les choses comme toi n'ont pas leur place ici. Tu es trop dangereux pour le printemps et si je dois mourir peu importe, d'autres te chasseront.

    Oxymore eut un rictus dédaigneux. Qui croyait-il impressionner en bombant ainsi fièrement le torse ? Pas lui en tout cas. Ce pauvre petit loup ne lui faisait absolument pas peur. Ce n'était pas son sang à lui qui gouttait maintenant sur le sol mais bien celui de sa victime. Il ne le considérait même plus comme un adversaire, juste comme une simple proie. Une proie un peu plus coriace que les herbivores mais guère plus. Ce loup ne savait pas vraiment se battre. Enfin, il avait appris mais que faire contre le Monstre ? Rien, absolument rien. Pas alors que seule la folie meurtrière l'habitait. Entièrement. Moune n'occupait plus ses pensées pour la première fois depuis les semaines qu'il avait mis les pattes sur ces terres.
    Les secondes qui suivirent passèrent vite, très bite, trop vite. Il vit Moune bondir quelques centièmes de secondes avant l'autre printanier. Le cerveau du Prince des Ténèbres fonctionna au quart de seconde, sans prévenir. Ce n'était pas vraiment calculé. Il n'était que froide concentration. Il analyserait tout ça plus tard. Il s'interposa entre sa louve et le printanier qui n'avait pas vu qu'elle était passée devant sa cible initiale. Oxymore envoya la louve bouler au sol d'un grand coup d'épaule tandis que les crocs de son adversaire se plantaient dans sa chaire. Il étouffa un grognement de douleur. Il ne devait pas montrer sa souffrance. C'était tout ce à quoi il pouvait penser, son entraînement, ses réactions, l'attaque et la riposte. Riposte. Il mordit férocement l'oreille de sa victime, sectionnant la partie haute. L'autre relâcha son étreinte en couinant de douleur. Le loup noir sauta souplement vers l'arrière. Il s'appuyait indifféremment sur sa patte saine et sur sa patte à l'épaule maintenant blessée. Ignorant les signaux de souffrance que lui envoyait son corps il s'adressa à la louve qu'il avait envoyé au sol sans ménagement. Sa voix était froide, insensible, ce qui allait parfaitement avec son stoïcisme présent.

    - Ne te mêle pas de ça. Je préférerai que tu ne sois pas blessée. Et que je garde tous mes membres, accessoirement.

    Il se détourna aussi rapidement d'elle qu'il avait repris la parole. Son regard de nouveau braqué sur sa victime qui avait pourtant réussi à l'atteindre. Il passa à son tour à l'attaque. Il en avait assez de jouer. Il voulait de la souffrance et du sang. Il rugit de rage et se jeta sur son adversaire. Il feinta à droite avant d'aller griffer férocement le flanc encore non atteint du printanier. Il rit, d'un rire démentiel. Il faisait souffrir autrui. Il aimait tant ça. Il dérapa, se freinant brutalement dans sa course pour pouvoir faire un demi tour tout en grâce et en puissance. Il avait déjà fait ça tant de fois. Aujourd'hui n'était qu'une fois de plus.
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Ven 4 Mai 2012 - 23:43

    Un éclair coloré. Apperçut du coin de l'oeil. Quoi que c'était, il était lancé, trop tard pour s'arrêter. L'Autre se jeta sur lui dans un mouvement bizarre. Keiro fut le premier surpris à sentir les poils et la chaire de son adversaire sous ses crocs. Un petit sentiment de victoire l'effleura, jusqu'à ce qu'une douleur lui traverse le crâne. Non l'oreille. C'était si douloureux qu'il ne parvenait pas à la localiser précisement.
    Lui qui croyait que plus aucune douleur ne l'atteindrait, il s'était trompé. Douloureusement. Se reculant, il réalisa alors que Moune s'était approchée. Malgré son oreille attrofiée rempli de sang, il parvint à entendre de son oreille valide les mots qui lui adressa l'Autre.

    "Ne te mêle pas de ça. Je préférerai que tu ne sois pas blessée. Et que je garde tous mes membres, accessoirement."

    Quoi ? De quoi parlait-il ?
    Le printannier était perdu. C'était Moune qui s'était jetée entre eux ? Pourquoi ? Qui cherchait-elle a protéger ? Keiro, membre de son clan ou ... l'Autre. Peut-être les deux.
    Et l'Autre, il avait cherché à protéger Moune, s'était sacrifié pour elle. Alors il était vraiment son loup. Elle s'était jouée de lui.
    Bien sur. Quel idiot il avait été de croire qu'elle l'aimait. Quel imbécile fini avait-il été de vouloir s'en prendre à son loup. Mais il était vraiment dangereux, cela se voyait dans son regard. Keiro ou un autre, tant que ce n'était pas Moune, la Chose frapperait, tuerait. Et Moune avait tenté de l'en empêcher. Finalement, l'Autre était son loup, mais Moune ne le controlait pas. Il était incontrolable. Et lui, l'ignorant, allait en payer les frais.

    Ce combat n'avait plus de sens. Plus aucun. Sa vie serait perdue de toute façon. A quoi bon continuer de se débattre ? Puisque personne ne pourrait plus le sauver, puisqu'il n'avait plus aucune raison...
    Plus aucune raison ? Pas si sur. Après tout, le clan était d'autant plus en danger que Moune ne pouvait arrêter ce monstre. Mais grace à elle, il avait pu porter un coup au monstre. Donc ... Que Moune lui pardonne son affront, mais il lui faudrait l'utiliser elle pour échapper à cette chose.
    Non ! Il ne pourrait pas ! Malgré son chagrin et sa déception, il aimait toujours l'Alpha. Il refusait de l'utiliser comme un vulgaire bouclier.
    L'aimait-il plus que le clan lui même ? Oui. Sans aucune hésitation.

    Le monstre se jeta sur lui. Tout se passait trop vite, Keiro n'avait pas le temps d'analyser quoi que ce soit. Il sentait juste de nouvelle douleur. Celle-ci sur l'autre flanc. Il n'était plus qu'un pantin dégoulinant de sang. Dans tous les sens du therme. Il ne réagissait même plus. Il avait cessé de se battre. Moune voulait qu'ils s'arrêtent tous les deux. Si l'Autre en était un incapable, lui le pouvait.

    -J'aime Moune, parvint à articuler Keiro. Si elle ne veut pas que je me batte alors j'arrêterais de me battre par amour pour elle. Même si je dois en mourir... Je sais bien que je suis un idiot d'avoir cru un seul instant l'interesser ne serait-ce qu'un peu. Mais je ne peux pas lui en vouloir, je lui pardonnerais tout.

    Oui, pour lui, c'était ça l'amour. Quelque chose d'inconditionel, d'indestructible, qu'on ne pouvait souiller avec des actes ou des paroles et que même la mort ne pouvait détruire. C'était à la fois grisant et douloureux, mais tellement précieux que cela en valait tous les sacrifices du monde. S'il ne pouvait vivre avec elle, s'il ne pouvait être aimé d'elle, il continurait à l'aimer, personne ne pouvait l'en empecher et il deviendrait son serviteur le plus dévoué, le plus aveugle. Tout ce qui comptait était son bonheur à elle, le sien en dépendait. Ce serait son ultime plaisir que de répondre à ses désirs.

    Keiro détourna son regard du monstre pour admirer Moune, peut-être une dernière fois. Il lui sourit gentiment, il l'espérait tendrement. Il voulais lui montrer sa sincérité, son dévoument aussi stupide soit-il.

    -Dans cette affaire, c'est moi l'imbécile, pardon.
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Sam 5 Mai 2012 - 1:25

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    Je me sentis violemment propulsé, j'ouvrais les yeux, me rendant compte d'où je me trouvait. Encore plus loin que lorsque j'avais bondi, Oxymore était tourné face à moi, et le Printanier en avait profité pour le mordre à l'épaule. Du sang coulait à présent de sa blessure, son rictus de victoire avait lui, disparut de nouveau, laissant apparaitre une bouche pleine de dents rougeâtres, prêtent à faire souffrir de nouveau.

    - Ne te mêle pas de ça. Je préférerai que tu ne sois pas blessée. Et que je garde tous mes membres, accessoirement.

    Je grognais, Non, pas question, je ne pouvais les laisser ce battre. Je n'avais envie de voir aucun des deux mourir. Ça n'était pas possible, pas aujourd'hui, ni demain, ni jamais non plus. J'aurais voulu effacer la journée, oublié tout cela, n'avoir jamais rencontré Oxymore. Je souffrais, partagé pour deux personnes. L'amour m'avait de nouveau rattrapé, j'avais beau courir le plus vite possible, il me retrouvé toujours. Il n'abandonnait pas, toujours prêt à bondir au mauvais moment. Pourquoi l'amour n'arrivait il pas à me rendre heureux, alors que beaucoup l'acceptait avec joie. Pourquoi n'arrivais-je pas à accepter de pouvoir aimer de nouveau. Sa semblait si simple , si facile à obtenir. Si proche et pourtant, si loin.

    Oxymore cessa de me regardais, et se tourna de nouveau vers son adversaire. Il lui lassera le flanc, le pauvre printanier était dans une si mauvaise posture, du sang coulait de partout, le sol n'était plus vert, mais rouge. Cette scène me rappelai atrocement celle dans le château hanté, cette chose étendue sur le sol, ne ressemblant plus à grand chose. Je savais qu'à la fin de ce combat, la pauvre petite proie finirait dans le même état, voir pire. Le monstre semblait y prendre tant de plaisir, que je ne savais exactement comment les choses allaient se finir. Je devais intervenir, mais tout mes plans, idiots, échouaient.

    -J'aime Moune.

    Pourquoi, pourquoi me disait il ça maintenant. N'avait il pas compris que ses paroles allaient causer sa mort ? Ne comprenait il pas qu'Oxymore était un fou sanguinaire, avide de sang, jaloux, sadique, et tout ce qui s'en suivait ? Ne comprenait il pas que le Monstre en face de lui ce ferait un plaisir, un pur bonheur de l'achever, là, maintenant ? Oui, je pensais qu'au fond, il avait comprit tout ça. Mais comment pouvait on être aussi honnête, lorsque l'on savait que la vérité nous tuerait ? Ce loup était si... Bon, si différent de moi, j'étais une lâche, et lui il était si courageux. Nous étions complètement opposés, je n'étais pas à sa hauteur, je n'étais à la hauteur de personne. J'étais si... Imparfaite.

    - Si elle ne veut pas que je me batte alors j'arrêterais de me battre par amour pour elle. Même si je dois en mourir... Je sais bien que je suis un idiot d'avoir cru un seul instant l’intéresser ne serait-ce qu'un peu. Mais je ne peux pas lui en vouloir, je lui pardonnerais tout.

    Une sorte de sourire se peint sur sa face, le même genre que lorsqu'on veut ce faire pardonner... Oui, il voulait s'excuser, mais je n'arrivais pas à comprendre de quoi, ses paroles tambourinaient dans ma tête, repassant en boucle encore et encore. Je savais que je devais me reprocher quelque chose, je savais que j'avais fait quelque chose de mal, je voyais tout ça dans son regard. Pourtant, mon cerveau n'arrivait pas à analyser quoi.

    Soudain, un tilt traversa mon esprit. Le loup ce redressa, et la Bête retrouva son sourire, celui qui annonçait que le jeu allait reprendre, ou peut être qu'il allait prendre fin. Oui, c'était ça, le printanier s'excusait de ne pouvoir continuer à vivre pour m'aimer, pourtant, il semblait... heureux... Encore quelque chose que je ne captais pas, encore un des mystères de l'amour. Comment pouvait on trouver du bonheur à mourir pour quelqu'un qu'on aimait, surtout quand on était au courant que cet amour n'était pas partagé, car oui, il l'avait certainement compris, du moins, deviné. Pourtant, je voulais qu'il le soit, je devais faire des efforts, tout le monde en faisait autour de moi, alors pourquoi ne pas m'y mettre moi même ? Je devais trouver la force en moi de ne pas être lâche, de ne pas fuir devant le danger. Je l'avais fait quelques minutes avant, je pouvais le refaire, quitte à encore me faire envoyer valser dans les roses.

    Je prit de nouveau une grande inspiration, cette fois, je savais que sa fonctionnerait. Oxymore était trop concentré dans le combat. Je ne fermais pas les yeux, pas cette fois si. Je devais affronter les choses telles qu'elles étaient. Je devais me racheter pour le mal que j'avais fait à ce pauvre loup. Je n'étais pas capable de lui offrir mon amour, mais je pouvais au moins l'empêchais de mourir, même si je doutais que mon acte le sauverais du petit jeu dans lequel il avait prit part.

    Je bondis de nouveau dans l'affrontement, alors que le Monstre s’apprêtait à donner le coup fatale. Je ressentis une atroce douleur me prendre dans le flanc droit. Un beuglement s'échappa de ma bouche déformé par la souffrance.Ma vue se flouta, puis une étrange chaleur me prit, je ne ressentait presque plus la douleur. Pourtant, je savais qu'elle était toujours là. Qu'elle ne me quitterait pas, pas tant que je serais en vie. Je priait pour mourir, pour payer du mal que j'avais causé tout autour de moi. Que m'était il arrivé, comment avais-je pu me retrouver dans une telle situation, ça me ressemblais si peu. Au fond, je savais ce qui m'avais réellement poignardé; l'amour.


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Sam 5 Mai 2012 - 2:39

    Le Monstre n'écouta pas vraiment ce que disait le printanier. Sa première phrase lui avait fait perdre la totalité de ses moyens. Il n'y avait plus qu'un seul mot qui résonnait dans sa tête. Un seul but à sa vie. Un seul moyen de faire taire la rage qui grondait en lui, puissante et dévastatrice. Mort. Mort. Mort. Il voulait la mort de ce printanier qui voulait la lui prendre. Sang. Sang. Sang. Il voulait pouvoir s'abreuver de son sang. Réduire son corps en une bouillie sanglante que nul ne pourrait reconnaître après. Il fit claquer sa mâchoire dans l'air, ultime avertissement. Ultime fois qu'il verrait ses crocs avant qu'il ne se plantent dans sa gorge et qu'il ne meure. Il n'avait plus aucun intérêt à s'amuser avec lui. Il était résigné, prêt à mourir. Il n'avait plus envie de jouer. La mort prenait toute la place dans sa tête. Il ne rêvait que de carnage. Dans sa tête passait les diverses manières de mourir pour sa victime. Douleur. Il ressentait la brûlure de la morsure à son épaule. Douleur. Il se nourrissait de celle de son ennemi. Il souffrait plus que lui. Cela lui donnait de la force, encore plus de force. Il ferma les yeux quelques seconde. Boum. Boum. Boum. Le rythme de son sang battant ses tempes. Le même devait résonner dans le cœur du printanier. Cœur qui bientôt ne battrait plus. Il allait y veiller. Plus jamais il ne verrait la lueur du jour. A jamais plongé dans l'obscurité de la mort. Il ouvrit les yeux.
    Une seconde plus tard il se jetait toutes griffes dehors sur son immobile victime. Il restait là, un vague sourire aux babines tandis que la mort fondait sur lui. Sang. Sang. Sang. Toujours aussi avide le Monstre allait bientôt être rassasié. Il le savait. Il le savait et le rythme se faisait plus pressant. Plus rien ne comptait. Plus rien hormis cette gorge offerte dans laquelle il allait bientôt plonger ses crocs. Il allait sentir le liquide chaud au goût métallique emplir sa gueule et sa gorge. Sa victime mourait en quelques secondes, presque sans avoir le temps de souffrir.
    Un éclair de poils clairs passa juste devant lui au tout dernier moment. Aveuglé par son désir de sang il ne vit pas. Il ne comprit pas. Il comprit une fraction de seconde trop tard. Alors qu'il ne pouvait plus se détourner. Alors que même en bandant tous ses muscles il ne pouvait plus s'arrêter. C'était une voie sans issue. Pas d'échappatoire. Crainte. Pour la première fois il ressentait cela pour quelqu'un. Le Monstre aima tant le goût du sang. Le Prince se demandait lui ce qu'il venait de faire. La corps s'écroula à ses pattes. Les paupières de Moune papillotant comme si elle ne parvenait déjà plus à voir. Elle avait hurlé. Enfin, il lui semblait. Il n'en était pas certain. Une plaie béante barrait le flanc de la louve. Celle qu'il songeait aimer. Celle pour qui il avait subit sa première blessure depuis bien longtemps. Le Monstre repartit se tapir dans sa tanière, non loin. Pas même endormi, juste tapis, attentif. Le loup noir se pencha à l'oreille de la louve. Il lui murmura quelques paroles. Quelques paroles bien simples et qui pourtant revêtaient un sens tout nouveau pour lui.

    - Je crois que je t'aime.

    Il se redressa lentement. Il avait peur qu'elle ne meurt. Peur qu'elle ne le laisse seul encore une fois. Mais de manière plus définitive que lors de sa fuite. Lorsqu'elle l'avait jugé indigne d'elle. Lorsqu'elle l'avait jugé trop dangereux. Il ne parvenait même plus à lui en vouloir. Il fallait qu'il fasse quelque chose. Quelque chose qu'il savait faire et qui le calmerait. Il braqua ses yeux couleur obsidienne sur le printanier qui se faisait tout petit. Le Monstre avait repris le dessus. De nouveau seule sa mort le hantait.

    - Tu vas payer.

    C'était la deuxième fois qu'il prononçait ces paroles. Mais c'était aussi la dernière fois que l'autre les entendait. C'était la dernière fois qu'il entendait les paroles de qui que ce soit. Il ne verrait pas de nouveau matin. Il n'aurait plus l'occasion d'aimer qui que ce soit. Moune avait voulu le protéger. Elle l'avait préféré à lui. Rien que pour cela il fallait qu'il périsse. Qu'il ne se trouve plus jamais sur son chemin. Oxymore ne pouvait le supporter.
    De nouveau il exécuta une attaque éclair.
    De nouveau il visa directement la gorge.
    De nouveau seule sa soif de sang eu son importance.
    De nouveau ses crocs se plantèrent dans la chaire.
    De nouveau le sang de sa victime l'inonda, liquide chaud et délectable.
    Ses crocs refermés sur la gorge de sa victime il continua de serrer jusqu'à sentir la trachée se sectionner net. Jusqu'à ne plus entendre le moindre gargouillement de sang. Jusqu'à être sûr qu'il n'était plus. Jusqu'à ce que le monstre soit satisfait. Le Monstre était repu. Il avait semé la mort et en était parfaitement ravi.

    La Prince des Ténèbres retourna vers sa belle louve qui n'avait toujours pas bougé. Tout s'était passé si vite. Il n'avait pas vraiment eu le temps de comprendre ce qu'il s'était passé. Il se coucha tout contre Moune, léchant le sang qui perlait de sa plaie afin de la nettoyer. Il ne savait que faire. Il blessait, ne soignait jamais. Il s'en voulait mais ne pouvait énoncer ce fait à voix haute. S'excuser c'était être faible. Il n'était pas faible. Amoureux mais pas faible. Jamais il ne serait faible.
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Sam 5 Mai 2012 - 19:07

    La suite se déroula rapidement. Le monstre se jeta sur lui. Il apperçut Moune qui tenta de l'arrêter. Il la mordit, mais pas mortellement. Keiro ne s'inquiétait plus pour elle. Il savait que le monstre ne lui ferait rien intentionellement. Il le laissa le détruire. Car il ne le tuait pas, il le détruisait, le réduisait à l'état de rien. La mort arriva si vite, il eu à peine le temps de souffrir.

    Il se sentit alors si léger, plus aucune douleur ne le lancinait. Il était à nouveau entier. Et son corps, en dessous de lui, était étalé comme un pantin. Il apperçut une chaine accroché à ce qu'il restait de sa poitrine. Un bout de chaine brisée. La chaine qui liait l'âme au corps.
    Il vit ensuite l'autre, calmé, s'approcher de Moune et se coucher à ses cotés en murmurant doucement.

    Il ne pouvait ni le voir ni l'entendre. Keiro se demanda si son don fonctionnait encore. Il voulait épargner la vue de son corps à Moune. Il ne voulait pas que ce soit l'autre qui l'emporte pour l'abandonner il ne savait où.
    Keiro descendit en flottant au niveau de son bout d'oreille ensanglanter et tenta d'user de son pouvoir. Il y parvint miraculeusement. Les fleurs recouvrirent le bout d'oreille, le cachant, l'ensevelissant sous leur masse.
    Il retourna auprès de son corps et recommenca. Cela lui prenait moins d'énergie que de son vivant. Qu'il était bête, sans corps, l'énergie venait de l'environnement. Il en avait donc à foison. En quelques secondes, non seulement des fleurs, mais aussi des plantes et un arbre poussèrent en lieu et place de son cadavre. Un arbre qui atteint vite sa taille adulte et qui garderait jusqu'à la fin des temps le corps de Keiro. Les feuilles de l'arbres prirent une teinte vert foncé, trop foncé pour être naturelles. Certaines portaient d'étranges formes géométriques bleues et jaunes, comme celles qu'il avait sur son pelage.

    Après un dernier regard vers Moune et son loup, Keiro se laissa emporter toujours plus haut. Il ne savait pas ce qu'il y avait tout là haut, mais c'était là qu'il devait aller.
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