Four seasons
Tu as posé les pattes sur Four Seasons !

Tu te retrouves dans un monde étrange, peuplé d'animaux désignés comme dangereux...Quel camp choisiras-tu ?
Mais ne t'inquiètes pas : ils sont civilisés et ne te mordront pas au moindre mouvement ! (encore que...)
Viens incarner TON personnage : loup ou chien pour les Survivants, et bien d’autres (félins, ours,...) pour les Insulaires et fais le vivre à travers des aventures nommées RP !

A très bientôt !
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Mais ne t'inquiètes pas : ils sont civilisés et ne te mordront pas au moindre mouvement ! (encore que...)
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Nouveaux lieux, nouveaux clans et nouvelles espèces. A vous de vivre ... Ou de survivre !


 
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S'il vous plait, dites moi que ce n'est pas vrai. [PV Oxy']
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Sam 21 Avr 2012 - 1:08

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    Rahhh, me promener dans ces boit était déjà peu rassurant, alors savoir que je me rendais au château hanté, après qu'une attaque sanglante y est était signalée...

    ~ J'étais paisiblement endormis, après ma rude journée d'hier, j'avais bien mérité de dormir. Bizarrement, je n'avais fait aucun cauchemars, certainement que j'étais tombé dans un sacrément lourds sommeil. Le soleil - oui, ce soleil que j'avais eu si peur de ne jamais revoir - m'avait réveillé, non pas en sursaut, mais avec délicatesse. Je pouvais malheureusement constater les dégâts causé par la colère d'Oxymore. De grosses pierres étaient entassé par si par là, laissant aux murs et au plafonds de profonds creux. La soirée mouvementée de la veille me revenait peu à peu, la douleur dans ma patte aussi. Le loups avait complétement pété son câble, j'avais faillis mourir pour là cinquième ou sixième fois, ça en devenait presque banal. Il était ensuite partit, me laissant enfin tranquille, au moins mon " plan " avait marché, je m'en était débarrassé, mais je ne doutais pas sur le fait que je le reverrais , très très bientôt.
    Bien sûr, quand on parlait de problèmes, il fallait qu'ils viennent s'incruster dans la discussion. Une jeune louve - vu son odeur - printanière rentra, haletante, et pleine de sueur. Elle semblait avoir courut sur une assez longue distante. Je ne voyais pas bien de qu'il s'agissait, mais elle, me connaissait, d'un côté, j'étais l'Alpha, donc pas étonnant que l'on me connaisse ... Donc, elle avait l'air terrorisé, on aurait dit qu'elle avait vu... un monstre. D'ailleurs, elle s'empressa de dire tout ce qui confirmait à présents mes suggestions.

    -Au, au château hanté, un... un monmonstre, il-il a tué mon ami. J'ai à pepeine eu le temps de m'échappeper. Il est ré resté la bas. J'ai peupeur, aidez lele, je vous en susupplie

    Je la dévisageai, elle avait l'air de dire vrai, et même si j'aurais milles fois préféré rester là, je ne pouvais pas ignorer les appels à l'aide de mes sujets.

    " Rentre chez toi petite, je m'occupe de tout, ne t'inquiète pas. "

    Bien sûr que si elle devais s'inquiéter, un monstre tueur rodais dans le coin, et personne n'avais envie d'être le prochain, car oui, à mon avis, son ami, elle pouvait faire un trait dessus. S'il s'agissait du monstre auquel je pensais, il n'y avait plus d'espoir à avoir. ~


    Donc, voilà ce qui m'avait poussé à sortir de chez moi, voilà ce pourquoi j'étais là, à encore tomber dans la gueule du loup. Il faisait beau et la température était idéal, j'aurais voulu repartir en courant, pour profiter de cette magnifique journée, mais ça aurait été manqué de dignité. Et ça, non, pas après hier. Je devais me prouver à moi même que j'étais Moune, Alpha crainte de tous.

    Après quelques minutes de marche, à anticiper tout les plans possibles et inimaginables de fuites en tout genre, j'arrivais sur les lieux du dit crime. Je n'étais venue que très rarement ici, et l'ambiance macabre faisait des frissons dans le dos. En effet, un brouillard épais s'était installé tout autour de la maison. Je m'approchais doucement, tout doucement, prête à bondir sur quiconque. Une odeur toute aussi inquiétante vain me chatouiller le nez, la même odeur que ma plaie dégageait, celle du sang frais. J'aurais voulu prendre mes jambes à mon cou, et partir en hurlant, mais je ne pouvais pas, quelque chose m'attirais, je ne pouvais me détourner, je continuais donc à approcher, toujours aussi méfiante. Les marches en pierres étaient maculées de rouge écarlate. Je montais pourtant les marches, une à une.
    La grande porte était entrebâillé, et pour passer, je dut l'ouvrir un peu plus. Celle ci émit un atroce grincement, et si un quelconque être vivait en ces lieux, j'étais sûr qu'il était au courant de mon arrivé, je n'aurais pas le carte " surprise ". Tant pis. La première salle était gigantesque, le sol recouvert de tapis poussiéreux, et les plafonds de toiles d’araignées. Les frissons ne me quittaient, au contraire, ils s’amplifiaient.
    La porte claqua derrière moi, et je sursautais, me retrouvant enfermé ici, dans cet endroit sombre et lugubre. Je n'avais pas d'autres choix que d'avancer, et de trouver une autre sortie.

    L'odeur délicate du sang m'emplit de nouveau les narines, je décidais de la suivre. Grave erreur, après une dizaines de pas, je me retrouvais devant ce qui était certainement les restes d'un loup, mutilait jusqu'à l'os, il n'avais plus d'yeux, ni de truffe, à vrai dire, on ne savais pas trop où se trouvait la tête. Il semblait que le l'animal avait été complètement désarticulé, comment pouvais on infliger de tel chose. Son ventre était ouvert, et ses tripes s'étendaient sur le sol, ainsi qu'une énorme flaque de sang, mêlées avec un autre liquide... A quelques centimètre de là était posé son... son cœur. Une atroce envie de vomir me vain, j'avais de nouveau peur, et je voulu partir. C'est alors qu'en reculant, je heurtais quelque chose, non pas dur et froid, mais doux et chaud.

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Oxymore
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Sam 21 Avr 2012 - 13:03

    Oxymore avait trouvé l'endroit parfait. Caché, sombre, empli de brume, aussi sombre que son âme. Il avait trouvé son nouveau repaire et ne pensait pas en sortir avant un bon moment. Il avait besoin de réfléchir. Pourquoi ne l'avait-il pas tuer ? Il avait fait claquer sa mâchoire à quelques millimètres de sa gorge à deux reprises sans rien lui faire. Il faisait les cent pas dans l'étrange bâtisse. Pourquoi ne l'avait-il pas achevé alors qu'il aurait donné le coup de grâce à n'importe qui d'autre ? Il tournait donc en rond tant dans sa tête que physiquement. Il envoyait dans le vide des grondements de rage. Il aurait bien fait exploser quelques parties du bâtiment s'il n'avait pas craint qu'il s'effondre sur lui et de subir le contre coup de son pouvoir. Il avait maintenu trop longtemps la pression sur le corps de Moune. Alors il se contentait de grogner et de hurler. Sauf que, d'un coup, il entendit un bruit. Un porte qui grince et des rires. Qui osait pénétrer ici ?! Le Prince des Ténèbres se faufila vers le rez-de-chaussé. Un sourire mauvais étirait maintenant ses lèvres. Il allait jouer un peu. Il n'avait pu avoir sa belle louve mais eux n'y couperaient pas. Eux ne l'ensorcellerait pas. Il les regarda d'un oeil mauvais. Ils semblaient si bien ensemble, si heureux. Il vit rouge. Sang, sang, sang. Cette fois ci, il ne retiendrait pas ses coups.

    Telle une ombre il passa derrière eux et leur susurra quelques mots. Des mots malfaisants. Des mots annonçant leur mort prochaine. Des mots qu'il aurait avait déjà prononcé à sa magnifique proie.

    - Le Monstre est éveillé et il a soif de sang.

    Sur ses mots il repassa devant eux en un éclair. Les deux loups cherchaient d'où était venue cette voix. La peur suintait de leurs deux corps. Cette odeur douçâtre qu'il aimait tant. Il l'inspira avec délectation. Les deux loups se retournèrent d'un bloc. Oxymore pouvait presque entendre leur deux cœurs battre la chamade. Il voyait leur pattes trembler. Il eut un sourire sardonique. Dans ses yeux d'obsidienne on pouvait voir toute l'étendue de son horreur. Il semblait habité par un feu noir et malsain. Ce sourire était une promesse de mort certaine et ne le rendait que plus terrifiant.

    - Oui, le Monstre, c'est moi, il braqua ses yeux sur la louve qui se ratatina, va chercher Moune.

    C'était un ordre, impérieux, mais la louve ne bougea pas, probablement paralysée par la peur. Le sourire du Prince des Ténèbres s'accentua encore. Elle allait bientôt partir en courant, il n'en doutait pas. Il bondit et fut bientôt sur l'amie de la louve. D'un puissant coup de crocs il sectionna le tendon d'une des pattes avant de sa victime. Il parlait bien de victime et pas d'adversaire. Le loup n'avait aucune chance. Son amie partit immédiatemment en courant. Oxymore éclata de rire. Déversant sa rage et sa frustration sur son innocente victime. Il labourait ses flancs et sa gorge à grands coups de griffes et de crocs. Même un fois que le loup fut mort il ne s'arrêta pas. Toute sa haine se transférait dans sa violence. Il ne s'arrêta qu'en entendant la porte grincer une nouvelle fois. Il fit volte face et ne chercha même pas à dissimuler le cadavre. Il se faufila vers le début de la pièce puis attendit.

    Il ne tarda pas à voir entrer Moune. Son cœur fit un bond. Encore le maudit sort qu'elle lui avait jeté. Il se retint de gronder de fureur. Il voulait savoir ce qu'elle lui avait fait. Il la vit avoir un haut de cœur en voyant la dépouille du loup tandis qu'il s'approchait doucement pas derrière. La belle louve le heurta en reculant. Il sourit. Cette dernière ne semblait même pas vraiment surprise de le voir ici. Il susurra quelques mots à son oreille avec cette voix sirupeuse qu'il affectionnait tant prendre lorsqu'il se trouvait ainsi dans son dos.

    - Je vois que tu as vu ma petite messagère. Mignonne n'est-ce pas ? Mais bien moins belle que toi.

    Il garda encore quelques temps le silence. Il profitais de son odeur presque plus enivrante que celle de la mort qui embaumait encore l'endroit. Il avait tué sa proie il y avait peu. Il gardait encore des tâches de sang sur son pelage et ses ses griffes. Il continua de distiller son venin dans l'oreille de la louve.

    - Tout cela c'est de ta faute. Quel est le sort que tu m'as jetée ? Répond moi !

    Il s'était reculé avant de crier il ne voulait pas abîmer ses oreilles. Mais il voulait savoir et la furie meurtrière ne lui avait pas totalement passée. Elle était toujours là, tapie juste à la lisière de sa conscience. Il ne fallait pas que Moune joue avec lui aujourd'hui. Même s'il se sentait incapable de la toucher il savait que l'impossible n'existait pas.
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Moune
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Sam 21 Avr 2012 - 17:17

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    - Je vois que tu as vu ma petite messagère. Mignonne n'est-ce pas ? Mais bien moins belle que toi.


    Il pouvait garder ses belles paroles pour lui, à présent que je connaissais là cause de cette atrocité, je voulais partir, pas besoin de m'éterniser. Seulement, est-ce que lui le voulais ? D'après ce qu'il venait de dire, la messagère m'avait été envoyé pour me faire venir ici. Et partir n'était certainement pas dans ses plans.

    - Tout cela c'est de ta faute. Quel est le sort que tu m'as jetée ? Répond moi !

    Lui répondre quoi ? Je n'étais pas fautive de quoi que ce soit, du moins, pas à ma connaissance. C'était lui le problème, je n'avais jamais rien demandé de tout cela. S'il avait trouvé quelqu'un d'autre à embêter, nous n'en serions pas là aujourd'hui, à s'accuser l'un l'autre.
    Je ne savais donc pas trop quoi lui répondre, même si je disais la vérité, il ne me croirais pas, et à mon avis, il n'était pas en état de se calmer pour parler comme des personnes " civilisées ". Lui mentir n'aurais aucun intérêt, il m'aurais demandé d'annuler le sort et.... Mais bien sûr, moi morte, le sort ne serais jamais annulé. Il suffisait de lui faire croire quelques autres âneries du genre. Je me concentrais, il ne fallait surtout pas qu'il remarque ma comédie.

    " Oui, je t'ai bien lancé un sort, il me permet toute sorte de choses sur ton corps et ton esprit. Bien sûr, je ne t'en dirais pas plus, juste que si je meurs, tu tombe avec moi. Inutile aussi de te dire que se sera dans d'atroces souffrances... "

    Je me retournais, la vue du cadavre me donnais la nausée. Oxymore était encore plus horrible que dans mes pensé, sa bouche et ses poils étaient recouverts de sang. Il avait de nouveau perdu son sourire, laissant cette fois si apparaître de l’énervement, ou peut être bien autre chose.

    " Donc, je te laisse le choix, à toi de voir. Mais n'oublie pas, nous mourrons ensembles.

    Lui n'avait pas l'air très content, mais moi si, enfin je reprenais le dessus. Ça avait duré un moment mais ma grandeur était revenu, du moins, au sens figuré, le loup était toujours aussi grand et aussi effrayant, mais c'était encore pire lorsque qu'il était entre sa phase " fin de saute d'humeur ", et sa phase " nouvelle saute d'humeur encore inconnue ". Je me mis alors à marcher, en direction de l'escalier. Rester ici, dans l'odeur étouffante devenais insupportable, il fallait que j'aille le plus loin possible. N'importe où ferait l'affaire, donc autant visiter les lieu maintenant que le seul monstre présent était " contrôlé . Du moins, pour l'instant.

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Sam 21 Avr 2012 - 18:39

    - Oui, je t'ai bien lancé un sort, il me permet toutes sortes de choses sur ton corps et ton esprit. Bien sûr, je ne t'en dirais pas plus, juste que si je meurs, tu tombes avec moi. Inutile aussi de te dire que ce sera dans d'atroces souffrances...

    Oxymore grogna et manque lui sauter à la gorge. Il se retint de toutes ses forces. Il se fichait de souffrir. Celui qui n'était pas prêt à souffrir ne faisait pas souffrir les autres. S'il n'y avait bien qu'une phrase à laquelle il obéissait c'était "Ne fait pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu'ils te fassent". Il savait qu'en faisant souffrir les autres il s'exposait à des représailles. Il n'était tout de même pas idiot. Peut-être méchant et sanguinaire mais pas idiot. Ca non, il se targuait d'être plutôt malin même. Mais face à elle ... Elle le dépossédait de tous ses moyens sans qu'il ne comprenne pourquoi. Et bordel pourquoi son cœur battait comme ça ! Le Prince des Ténèbres ne comprenait vraiment pas ce qu'était l'étrange pouvoir de cette louve. Il se révélait peut-être encore plus dangereux que le sien. Peut-être. Parce qu'il pouvait la tuer en une seule pensée. Quitte à mourir avec elle. Il s'en fichait. Il la voulait et, surtout, il voulait comprendre ce qu'elle lui avait fait. Moune se retourna vers lui et planta ses prunelles dorés dans les siennes, abyssales. Il ne fallait pas qu'elle voit sa détresse. Il ne fallait pas qu'elle comprenne que lui n'y comprenait strictement rien. Il émit un son bas qui aurait pu être un grondement de rage.

    - Donc, je te laisse le choix, à toi de voir. Mais n'oublie pas, nous mourrons ensembles.

    Il la regarda monter avec agilité les quelques marches qu'il avait descendu il y avait si peu de temps. Il gronda réellement cette fois ci. Il était empli de tant de haine ! Il donna un grand coup de patte dans la carcasse toujours sanguinolente posée sur le sol. Cela créa un bruit mou et mat. Pour tenter de se calmer il donna un grand coup de crocs dans une des pattes du malheureux qui avait croisé sa route tantôt. L'ignoble mais délectable son de l'os se brisant sous la pression résonna fort dans le hall haut de plafond. Oxymore se précipita à la suite de la louve. Il bondit et la plaqua au sol, bandant ses muscles pour résister à toute tentative de fuite de sa part. Il recommença à lui parler juste au creux de l'oreille. Des mots qu'elle seule pouvait entendre même s'ils étaient seuls. Ses mots se répandaient dans l'air putride.

    - Crois-tu réellement que j'ai peur de la mort ? Crois-tu réellement que j'en ai peur alors qu'elle n'est rien d'autre que ma compagne depuis maintenant bien trop longtemps ? Non, je ne crains ni la souffrance ni la mort. Ce que je crains, c'est ce que tu m'as fait. Je veux comprendre et tu vas me donner une réponse plus satisfaisante. Sinon, soit, nous sombrerons tous deux dans la mort.

    Le Prince des Ténèbres eut un petit rire presque satisfait. Enfin, presque satisfait parce qu'il ne comprenait toujours pas. Mais il sentait qu'il reprenait le dessus et, ça, c'était tout simplement délectable. Il aimait tant dominer. Il rapprocha de nouveau sa gueule de l'oreille de Moune.

    - Et puis, si tu meurs pour moi c'est que je t'aurai gagné, douce Moune.
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Sam 21 Avr 2012 - 19:05

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    Je fut soudainement plaqué sur le sol. Cette situation ne me plaisait pas, elle me rappelais un souvenir, si atroce que j'avais fait la promesse de l'oublier à jamais. Mais là il ressurgissait, sans prévenir, et je n'aimais pas ça, mais alors pas du tout. Je détestais me sentir faible, soumise à autrui, alors que j'étais l'Alpha, celle que tout le monde respecté, et non pas le contraire. Le souffle chaud du loup me venait en pleine tête, il avait l'odeur du sang, encore et toujours.
    je tentais désespérément de m'échapper de son emprise, mais rien à faire, il était par dessus moi, et il ne semblait pas vouloir me laisser partir. Je grognais de mécontentement, j'aurais pourtant pensé que mes paroles le ferait se tenir tranquille pendant au moins un moment. Mais non. Il rapprocha dangereusement sa tête de la mienne, et alors que je sentait son halène fétide, de nouveaux mots parvinrent à mon oreille; des mots auxquels je ne m'attendais pas du tout.

    - Crois-tu réellement que j'ai peur de la mort ? Crois-tu réellement que j'en ai peur alors qu'elle n'est rien d'autre que ma compagne depuis maintenant bien trop longtemps ? Non, je ne crains ni la souffrance ni la mort. Ce que je crains, c'est ce que tu m'as fait. Je veux comprendre et tu vas me donner une réponse plus satisfaisante. Sinon, soit, nous sombrerons tous deux dans la mort.


    Sa rangé de dents s'éloigna de mes yeux, dévoilant se sourire, celui de la victoire. Je pensais tellement que mon idée aurais fonctionné, mais non, encore une fois, tout était à l'eau, le pire, c'est qu'il croyait vraiment à une emprise quelconque de ma part, et lui révéler la vérité était on ne peut plus risqué, même suicidaire. Je pouvais prévoir qu'il aller déverser sa haine sur moi, et je serais alors réduit au même état que le cadavre plus bas. Et ça, non merci, je préférais autant mourir avec dignité, mais pour cela, il fallait trouver un truc, et vite.
    Sa tête revint de nouveau vers moi, toujours pour parler, aller savoir pourquoi il avait besoin de murmurer de la sorte.

    - Et puis, si tu meurs pour moi c'est que je t'aurai gagné, douce Moune.

    Alors là, pas question, mon honneur était en jeu, pas question que je perde, pas de nouveau. Les mâles sont vraiment horribles, ils font tous souffrir, sans connaître les conséquence, et celui ci n'échappait pas à l'exception, c'était même pire. Trouver quelques chose, vite. Sa pression sur moi n'avais pas diminuer, je n'avais pas le choix, discuter, et faire attention à mes paroles. Sinon, aucunes fuites ne seraient possibles, se serait la mort assuré.
    J'avais beau me creuser les méninges, mais rien, je ne savais quoi dire. Il ne me restais plus qu'à lui dire la vérité, mais de façon intelligente.

    " Comment peut tu être certain que j'exerce un quelconque pouvoir ? Si au fond, il n'y avait rien, simplement une sensation inconnu ?

    Ma question était carrément nulle. Mais l'était elle assez pour qu'il ne devine rien, et ne me tue pas...

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Oxymore
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Sam 21 Avr 2012 - 20:05

    - Comment peut tu être certain que j'exerce un quelconque pouvoir ? Si au fond, il n'y avait rien, simplement une sensation inconnue ?

    Il ne sentait nulle duperie dans la voix de la louve. Il détendit tout simplement ses muscles et se détacha d'elle avant de se mettre à faire ses cent pas sur le pallier. Les paroles de la louve ne sonnaient pas totalement faux à ses oreilles sans qu'il ne sache pourquoi. Oreilles qui étaient maintenant aplaties sur son crâne, signe que la colère n'était pas bien loin et qu'elle pouvait ressurgir à tout moment. Il gronda et donna un coup de patte dans un mur ce qui n'eut pour effet que de faire tomber sur son museau un peu de poussière. Il détestait cette sensation d'impuissance féroce qui grimpait en lui. Il darda de nouveau ses yeux d'obsidienne sur elle. Si elle semblait si bien connaître les sentiments elle allait donc lui expliquer ce qu'il lui arriver. Sans cesse de marcher de long en large il prit la parole :

    - Tu sembles si bien connaître les sentiments et les sensations explique moi donc ce qu'il m'arrive. Pourquoi est-ce que je ne parviens pas à te faire du mal ? A vouloir te tuer comme je suis capable de le faire avec n'importe qui ?

    Il jeta un regard en contre bas à la pulpe sanglante qu'était devenu le loup qui avait eu le malheur de venir ici avant Moune. Il ne s'arrêta pas longtemps, juste le temps de sourire devant le massacre, puis il repartit. Enfin, il recommença à arpenter le sol poussiéreux de la grande bâtisse. Puis la colère revint. Elle revint comme elle était partie. Il ne cassa rien cette fois ci. Il se contenta de hurler un nouvelle fois sans pour autant se rapprocher de la louve.

    - Explique moi !

    Il ne parvenait plus à se contenir. Il ne parvenait plus à faire abstraction de tout ce qu'il se passait. Il n'en était plus capable. Il devait comprendre ce qu'il se passait là, dans son cœur. Cet organe qu'il pensait totalement atrophié.
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Moune
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Sam 21 Avr 2012 - 21:53

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    Le loup s’enleva enfin de par-dessus moi, je poussai un soupir de soulagement. Je restais assise, tournant la tête de façon à ne voir ni la bouilli rouge, ni le loup. Un silence de plomb s’installa, seulement brisé par les grognement et les différentes façon qu’avait l'animal de se défouler. Je ne savais pas trop comment Oxymore allait réagir.

    - Tu sembles si bien connaître les sentiments et les sensations explique moi donc ce qu'il m'arrive. Pourquoi est-ce que je ne parviens pas à te faire du mal ? A vouloir te tuer comme je suis capable de le faire avec n'importe qui ?

    C'était une assez bonne question, a vrai dire, je n'en avais pas la moindre idée. Si je l'avais sut, ça aurait été une bonne chose, j'aurais eu un peu d'avance, et de quoi le déstabiliser de nouveau. Peut être que quelqu'un d'autre exerçait cette soit disant emprise sur lui, mais peut être pas. Il devait sur ment y avoir quelque chose. Je ne voyait vraiment pas. Et je ne connaissais pas les sentiments si bien, je me foutais un peu d'eux en fait. Il n'y avait aucun plaisir à ressentir quoi que se soit. L'amour par exemple, ça ne servait strictement à rien, mise à part faire souffrir. La haine aussi, on avait beau en avoir, ça ne menait à rien d'autre qu'encore plus de haine et de souffrance.
    Je ne pouvais donc pas le renseigner.

    - Explique moi !

    Lui expliquer quoi bon sang, qu'il changeait, que quelques chose changeait en lui ?! Ce n'était pas ma faute s'il ne pouvait pas me tuer comme tout les autres. Ce n'était pas ma faute s'il avait des problèmes mentaux. Je voulais hurlais, je grognais à la place.

    " Je ne sais pas, Ok ?! Les sentiments, c'est bon pour les autres, mais pas pour moi! De plus, je ne connais que les sensations de douleurs, rien d'autre ! "


    Il fallait aussi que je me défoule, sur n'importe quoi. Je me relevais donc, et continuais ma visite, montant marche après marche. Il fallait que je fasse un truc, très rapidement, avant que j'en pâtisse encore. Là une nouvelle pièce se présentais à moi, celle ci était très peu éclairée, fermée, il y ferait sur ment noir. Plusieurs meubles ce présentaient ça et là. Une commode, un très grand lit, un miroir à pieds, et des tapis sur tout le sol. Je m’ennuyais, je voulais rentrer chez moi, et dormir. Je sautais sur le lit, et me couchais, espérant que le loup veuille bien discuter convenablement.

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Oxymore
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Dim 22 Avr 2012 - 16:59

    Moune lui répondit dans un grognement, évitant soigneusement son regard de même que le cadavre en contre bas qu'Oxymore avait contemplé encore quelques secondes plus tôt. Lui voyait une certaine beauté dans la mort elle pas apparemment.

    - Je ne sais pas, Ok ?! Les sentiments, c'est bon pour les autres, mais pas pour moi! De plus, je ne connais que les sensations de douleurs, rien d'autre !

    Le Prince des Ténèbres arrêta de faire les cent pas pour la regarder gravir les derniers degrés et passer devant lui. Il ne chercha rien à lui faire. Son cœur bondit encore une fois et grogna en sentant cette sensation. Comment ça elle ne pouvait pas lui répondre ? Mais il fallait qu'elle lui réponde. Il ne lui laissait même pas le choix. Auprès de qui pourrait-il se renseigner sinon ? Il ne savait pas. Et puis, à vrai dire, il n'avait pas envie de se lier à un autre loup de ce territoire. Moune était tout ce qu'il voulait obtenir. A cette pensée, des papillons se mirent à voleter dans son ventre, le chatouillant de l'intérieur. La sensation n'était pas désagréable mais il ne la comprenait pas plus que la précédente. Et il détestait que son corps le trahisse. Parce qu'il le trahissait en ayant toutes ces réactions totalement inconnues. Inconnues et vraiment étranges. Il gronda tout doucement. La louve ne l'avait probablement même pas entendu. Il regarda ses traces maintenant imprimées dans la poussière.Il suivit ces traces sans faire de difficultés et sans tenter quoi que ce soit. Le désespoir avait pris le dessus sur la colère. Maintenant, il voulait comprendre simplement parce qu'il était perdu. Pour la première fois de sa vie il allait demander de l'aide à quelqu'un. Enfin, il espérait ne pas avoir besoin de s'abaisser à un tel niveau mais bon ...
    Lorsqu'il pénétra dans la pièce il trouva Moune couchée sur une étrange chose qui semblait molle. Il ne savait pas ce que c'était. Pour lui les humains n'étaient que des proies un peu plus coriaces que les autres. Il n'entraient jamais chez eux. Il regarda la louve et s'assit à quelque distance. Le calme après la tempête. Mais il savait pertinemment que la colère n'était pas bien loin.

    - Pour moi les sentiments ne sont rien non plus. Je ne connais que la souffrance des autres et le plaisir que me procure leur traque et leur mort. C'est un plaisir à nul autre pareil, merveilleux.

    Il inspira à plein poumons l'odeur de renfermé qui flottait dans l'air. Il sentit quelques effluves de mort mais plus atténuées qu'en bas. Il était persuadé que c'était à cause de cette senteur qui lui plaisait tant que la louve était montée. Il l'avait vu, cette lueur de dégoût passer dans ses yeux lorsqu'elle avait observé son pelage maculé du sang de sa victime.

    - Tu dois m'expliquer. Qui le fera si tu ne le fais pas ?

    On sentait une petite pointe de désespoir dans cette phrase même si Oxymore était tout de même loin de se répandre en lamentations. Il était fort mais confronté à une situation trop inconnue pour lui.
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Dim 22 Avr 2012 - 18:02

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    Le loup apparut enfin, il semblait de nouveau calmé, du moins, pour le moment. Je ne savais plus vraiment comment le prendre avec lui, je ne savais pas s'il aller de nouveau s'énerver pour X ou Y raisons. Il était bien capable de péter un câble subitement, sans que rien ne soit dit. Oxymore s'assit à une dizaines de mettre, pensif.

    - Pour moi les sentiments ne sont rien non plus. Je ne connais que la souffrance des autres et le plaisir que me procure leur traque et leur mort. C'est un plaisir à nul autre pareil, merveilleux.

    Peut être bien, j'avais souvent ressentis cette sensation de plaisir intense, lorsque les petites proies savaient pertinemment qu'elles ne réchapperaient pas à leur mort certaine, et que, pourtant, continuais à sauver leur peau.
    Je fermais les yeux, puis les rouvraient, le sommeil me guettait, et il n'hésiterais pas à m'emporter à la moindres occasions. L'animal à côté respirait, tout en regardant la pièce. S'il n'avais pas tenté de me tuer, et s'il était agréable, ce loup m'aurait vraiment plut, beaucoup même. Mais se n'était pas le cas, et ne le serait certainement jamais. Je ne pourrais vivre éternellement avec un monstre comme lui, je ne voulais pas souffrir chaque secondes de mon existence.

    - Tu dois m'expliquer. Qui le fera si tu ne le fais pas ?

    Je me tournais de nouveau vers Oxymore, peinant à distinguer ses yeux dans la pénombre. Aucune rangé de dents ne brillaient dans le noir, il ne souriait donc pas.
    Cet nouvelle facettes du Monstre était étrange, je ne pensais pas qu'il était capable d'être désorienté, et perdu à ce point. Malgré la douleur qu'il m'avait infligé, une voix intérieur me chuchotait doucement qu'il était en mon devoir de l'aider. Peut être qu'ensuite, je pourrais rentrer.... et dormir. Je m'allongeai sur le dos, bizarrement, cette position me détendais, et m'aidait à réfléchir. * Pense pense pense *, peut être que quelque chose l’inquiétait inconsciemment. Ou que quelque chose d'inconnu le perturbait.

    " J'ai beau y réfléchir, je ne vois pas. Peut être que pour la première fois de ta vie, tu n'arrive pas à obtenir quelque chose. "


    Je ne savais pas vraiment pourquoi j'avais dit ça, mais maintenant que j'y pensais, c'était tout à fait plausible, il me répétait depuis le début qu'il me désirait, mais moi, je n'en avait pas envie.
    De petites particules de poussières vinrent me chatouiller le nez. J’éternuais bruillament.

    " Ou peut être bien que l'obtention de cette chose met beaucoup trop de temps, contrairement à d'habitude. Tu sait, on change tous de l'intérieur un jour ou l'autre, il faut simplement savoir l'accepter... "

    Je restais couché là, attendant la réaction du loup au caractère si étrange.

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Lun 23 Avr 2012 - 0:27

    Oxymore regarda avec attention la louve se mettre sur le dos sur le drôle de truc mou. Il craignait toujours un coup fourré de sa part, ses yeux d'obsidienne ne la quittait donc pas une seule seconde tandis qu'elle semblait enfin encline à lui répondre. Le Prince des Ténèbres craignait autant qu'il attendait la réponse de Moune. Peut-être ne parviendrait-elle pas plus que lui à comprendre ce qu'il se passait. Non, elle trouverait. Il fallait qu'elle trouve.

    - J'ai beau y réfléchir, je ne vois pas. Peut être que pour la première fois de ta vie, tu n'arrives pas à obtenir quelque chose.

    Le sourire lui revint, sarcastique. Que croyait-elle, que sa vie avait été un long fleuve tranquille et qu'il lui suffisait de montrer un peu les crocs pour obtenir ce qu'il voulait ? Ah, la bonne blague. Non, le monde ne tournait pas ainsi. On n'obtenait pas toujours ce que l'on voulait. Même si on le désirait plus que tout au monde. Il l'avait appris à ses dépends mais ça, elle ne pouvait pas le savoir et ne le saurait jamais. Il y avait des choses qui n'avaient pas à être dites, des parties de passé qui ne devaient pas être dévoilées. Tout à ses pensées, Oxymore en avait oublié de continuer de sourire ou même de d'énerver après Moune pour sa réponse qui mettait trop de temps à venir.

    - Ou peut être bien que l'obtention de cette chose met beaucoup trop de temps, contrairement à d'habitude. Tu sais, on change tous de l'intérieur un jour ou l'autre, il faut simplement savoir l'accepter...

    Le loup noir se releva et se remit à faire les cents pas. Il savait que ce n'était pas ça. Que c'était autre chose. Il avait des preuves bien simples à opposer à la louve. Dont une qui se trouvait juste l'étage en dessous. Morte. Non, ce n'était pas lui le problème. Le problème c'était elle. Elle lui avait fait quelque chose et il ne savait pas ce que c'était. Il sentait la colère monter de nouveau en lui. Il la jugula tant qu'il put afin de ne pas faire fuir sa précieuse source de renseignements. D'autant plus qu'il voulait la garder avec lui. Elle serait sienne. Il la voulait. Cela devenait une idée fixe. Toute la colère qu'il tentait de contenir ressortie dans sa voix, rude, amère et agressive.

    - Non, ce n'est pas ça. Si j'avais changé je ne t'aurai pas envoyé une louve certaine de la mort de son ami pour messagère. Si j'avais changer ce loup serait encore vivant et non pas réduit à l'état de cadavre. Mais je n'ai pas pu m'en empêcher. Ils étaient si heureux. Dégoulinants d'un bonheur qui m'était inaccessible.

    Il grogna et envoya bouler d'un violent coup de patte un objet quelconque auquel il ne sut pas associer un nom. Il ne comprenait pas, il ne comprenait pas. Il ne savait pas ce qu'il se passait. Ca allait le rendre fou. Il était celui que l'on surnommait le Prince des Ténèbres, il ne pouvait pas être aussi impuissant ! Il cessa son va et vient et regarda de nouveau Moune dans les yeux. Ces yeux qui luisaient doucement dans la pénombre ambiante.

    - Pourquoi mon cœur s'emballe et pourquoi j'ai l'impression que des papillons aux ailes infiniment douces sont logées dans mon estomac. Explique moi ce que c'est que ce cirque !

    Il avait de nouveau hurlé. La folie meurtrière était cachée, juste là, juste derrière cette petite voix qui lui disait qu'il ne pouvait pas lui faire de mal. Pas à elle. Qu'elle était trop importante pour qu'il se laisse aller à la tuer. Finalement, il n'était pas le Prince des Ténèbres, juste le Roi des Imbéciles. Depuis quand entendait-il des voix ...
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Mer 25 Avr 2012 - 18:13

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    La tête tournée vers le haut, j'avais encore plus de mal à le voir. Juste que du coin de l’œil, je pouvais distinguer une massa bouger dans tout les sens. Il me faisait légèrement mal au crâne. De petits grognements brisait le long silence, irrégulièrement.

    - Non, ce n'est pas ça. Si j'avais changé je ne t'aurai pas envoyé une louve certaine de la mort de son ami pour messagère. Si j'avais changer ce loup serait encore vivant et non pas réduit à l'état de cadavre. Mais je n'ai pas pu m'en empêcher. Ils étaient si heureux. Dégoulinants d'un bonheur qui m'était inaccessible.

    Le loup était il jaloux ? Était-ce possible que même les monstres ait un tant soit peu besoin d'amour et de tendresse ? Je me remis sur le ventre, face à Oxymore, je regardais son visage plein de haine, non, à bien y réfléchir, se n'était pas ça, impossible qu'il puisse avoir besoin d'une quelconque douceur de la part de quelqu'un d'autre, quelqu'un qui l'aime pour ce qu'il est... Un objet vola, et vint atterrir juste à côté du lit. Le loup grogna de plus belle, l'orage n'était pas loin, et mieux valait pour moi que je ne soit pas là à ce moment là.

    - Pourquoi mon cœur s'emballe et pourquoi j'ai l'impression que des papillons aux ailes infiniment douces sont logées dans mon estomac. Explique moi ce que c'est que ce cirque !


    Hum, absolument impossible, je connaissais cette sensation, à vrai dire, je l'avais découvert il y a peu, avec.... Hige, le loup qui m'avait momentanément sauvé, puis qui m'avait poussé au naufrage. Jamais je n'aurais pensé que la souffrance me collais tant à la peau, Jamais.
    Ces petits papillons venaient comme ils partaient, nous caressant de l'intérieur, remontant vers le cœur, pour nous y injecter un désir si intense. C'était ça, qu'Oxymore ressentait à l'instant ? Pour moi ? Pensait il donc que c'était moi qui lui infligeait cette sensation de chatouillement ? J'aurai voulu lui dire la vérité, pour qu'il me laisse ensuite partir, mais je l'avais bien assez fréquenté pour savoir qu'en lui disant l'origine de ses picotements, il ne me croirais pas et la rage qu'il tentait désespérément de garder au plus profond de lui risquait alors de surgir d'un seul coup. La bête avait cessé de remuer. Après tout, peut être serait il capable de m'écouter et d'accepter ce que je lui disais, mais d'un autre, il n'avait aucune raison de croire celle qui lui avait jeté un sort, celle qui lui avait tendu pièges après pièges, celle qui ne cessait de lui mentir, puis juste après, de dire la vérité vrai. Je pouvais le lui dire, tout en lui disant que pour un " prince des ténèbres " qui tue avec plaisir, c'était improbable.

    " Et, je ne saurais dire ce qui t'arrive vraiment, avec tes 'symptômes', je pourrais en déduire que tu es... amoureux.... Mais toi, comment pourrait tu tomber dans le piège que nous réserve la vie. Un piège qui nous affaiblit, nous fatigue, et ne nous laisse jamais en paix ? Un loup si fort et si féroce ne peux pas ce laisser berner aussi facilement, n'est-ce pas ? "

    Je le regardais, un sourire au coin des lèvres, comment aller t-il réagir...
    Et puis, cette vérité n’arranger vraiment personne, je n'avais aucunement envie d'être aimé par un quelconque loup, d'autant plus si ce loup, c'est lui. Pourtant, plus je passe du ' temps ' avec lui, et plus j'ai envie d'en savoir plus sur cet inconnu qui se dit rois de la mort. Il y a quelque chose chez lui de désirable, et je veux le savoir, coûte que coûte...

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Ven 27 Avr 2012 - 23:22

    - Et, je ne saurais dire ce qui t'arrive vraiment, avec tes 'symptômes', je pourrais en déduire que tu es... amoureux....

    Oxymore se retourna prestement vers elle, une lueur de rage mauvaise dansait dans ses yeux. On pouvait sentir qu'il se retenait encore mais que son self-control ne tenait plus qu'à un fil. Il lui avait dit ne pas vouloir la toucher mais il sentait que son semblant de calme lui échappait. Il n'allait pas tarder à ne plus pouvoir se contrôler. Il sentait ses muscles tressauter sans qu'il n'y puisse rien faire. Il sentait simplement que la fureur était imminente, qu'il n'allait pas tarder à exploser littéralement.

    -Mais toi, comment pourrais tu tomber dans le piège que nous réserve la vie. Un piège qui nous affaiblit, nous fatigue, et ne nous laisse jamais en paix ? Un loup si fort et si féroce ne peut pas ce laisser berner aussi facilement, n'est-ce pas ?

    Il poussa un grondement de fureur pure. Il ne se contrôlait plus. Le sang battait à ses tempes une nouvelle fois. Il savait que cet état ne présageait rien de bon. Il laissa voler son pouvoir par la fenêtre à la vitre cassée. Il ne savait pas vraiment pourquoi mais il ne voulait pas briser cet endroit. Il lui plaisait bien. Il comptait rester là aussi longtemps qu'il serait sur Four Seasons. L'endroit était sombre, tout comme son âme. Il entendit quelque chose se briser au dehors. Il ne savait pas ce qu'il avait atteint mais ladite chose ne devait plus exister maintenant. Les mâchoires serrées pour ne pas faire quoique ce soit qu'il regrettait par la suite, il s'adressa à Moune. Il ne savait pas si elle lui avait donné cette réponse simplement pour l'énerver ou si elle ne faisait que répondre sagement à sa question. Il dé-sera les dents juste assez pour pouvoir parler. Rendant, de ce fait, sa voix plus malveillante et emplie de haine. Ce qui n'était pas totalement faux vu la rage qu'il couvait en cet instant.

    - Tu vois, je suis les conseils que tu me donnes. Je fais en sorte d'être moins violent. De ne pas t'agresser une fois de plus.

    Il ne savait pas quoi ajouter. Il avait envie de fuir loin, très loin. Il savait que sa rage allait devoir sortir et qu'elle serait dévastatrice. Moune l'avait déjà vu agir comme un monstre mais, il ne savait pourquoi, il ne voulait pas qu'il la voit de nouveau ainsi. Le Prince des Ténèbres semblait bel et bien englué dans la toile de la belle louve. Sa rage retomba aussi vite qu'elle était venue. Il ne savait pas vraiment pourquoi. Il s'assit. Ses membres ne tremblaient plus et sa voix redevint normale. Il laissa même un sourire vaguement charmeur se peindre sur ses lèvres. Il le dédia, aussi lumineux que son âme était sombre, à la belle louve qui s'était redressée.

    - Prends donc en compte mes efforts. Je ne sais pas encore si je dois percevoir comme une faiblesse le fait de même emmêlé dans tes filets, magnifique Moune. Je ne sais pas ce qu'est l'amour mais, avec toi, j'aurai bien envie d'apprendre. Qu'en penses-tu ? Parviendrais-tu à oublier le Monstre pour ne garder que l'image du Prince des Ténèbres ?

    Il ne savait pas pourquoi il proposait ça. Il commençait à se dire qu'elle avait peut-être raison. Ou peut-être pas. Le seul et unique moyen de le savoir était de voir ce que cela donnait. De faire des tests afin de tout comprendre. Il n'aimait pas ne pas comprendre et là il ne comprenait pas. Il voulait apprendre, apprendre à la connaître mais, surtout, apprendre à savoir ce qu'étaient ses étranges sensations.
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Sam 28 Avr 2012 - 0:20

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    La colère du loup revint comme elle était partit, en moins d'une journée, il avait eu le temps de s'énerver et de se calmer au moins cinq fois, si ce n'est pas plus, j'étais vraiment fatigué de son caractère aussi changeant. Le visage du monstre avait lui aussi de nouveau changeait, je n'aurais su dire de qu'elle expression il s'agissait, en faite, je ne savais pas vraiment pourquoi il c'était subitement mit rogne, était ce parce que pour lui " être amoureux " était complètement impossible, ou parce qu'il savait au plus profond que c'était bien ce qui le hantait, mais qu'il ne voulait pas voir la vérité en face ? Il exprima sa colère de façon toujours aussi théâtrale qu'était de ne pas ce jeter sur moi, mais sur quelque chose d'autre, d'ailleurs, pourquoi ne recommençait il pas, qu'est ce qui l’empêchait de me faire souffrir comme dans ma grotte. Je regardais ma cicatrice du coin de l’œil, je n'avais pas eu le temps d'appliquer des herbes, et la plaie était horriblement laide. De petites croûtes couleur cuivre s'étaient formées, et les poils alentours étaient collés entre eux par du sang, et du put. Beurk, je me dégoutais moi même. Je me retournais vers le loup, lui lançant un regard mauvais, il avait réussit à bien m’amocher, et ça, je lui en voudrait pendant un moment. De nouvelles paroles malveillantes s’échappèrent de sa bouche, sa voix me faisait mal à la tête à la longue, je voulais dormir, le ciel s'assombrissait de minutes en minutes.

    - Tu vois, je suis les conseils que tu me donnes. Je fais en sorte d'être moins violent. De ne pas t'agresser une fois de plus.

    C'était déjà un bon début, j'aurais voulut lui répondre que c'était bien, qu'il fallait continuer ainsi, comme un grand garçon, mais quelque chose me disait que ce n'était pas vraiment un excellente idée...
    Le loup se rassit, et se remit à sourire, de nouveau calme. J'allais devenir folle, vraiment, en faite, c'était lui qui jouait avec l'esprit, il tentait de m'achever mentalement, je serais bonne pour aller chez les fous ensuite.

    - Prends donc en compte mes efforts. Je ne sais pas encore si je dois percevoir comme une faiblesse le fait de m'être emmêlé dans tes filets, magnifique Moune. Je ne sais pas ce qu'est l'amour mais, avec toi, j'aurai bien envie d'apprendre. Qu'en penses-tu ? Parviendrais-tu à oublier le Monstre pour ne garder que l'image du Prince des Ténèbres ?

    Ouah, c'était quoi cette question, pourquoi me demandait il ça, du moins, pour lui, c'était certainement un ordre, mais pourquoi ? A vrai dire, être seule m'attristais, je devais sur ment sembler pitoyable comme Alpha ° Regardez les enfants, une alpha sans compagnon, quelle honte pour nous, si son père voyez ça... °. Mais je ne pouvais pas, ce ne serait qu'un bête idée, je n'en souffrirais que plus encore, et ça, il n'en était pas question, jamais !
    Sauf qu'au fond, j'en avait envie, énormément, être au côté d'un loup comme lui pouvait être assez trépidant, et excitant.

    " Voit tu, j'ai répondu à une de tes questions quelques jours auparavant, et tu sait donc que les mâles sont pour moi, peu fiables, ils passent leur temps à se jouer de nous. Et ils sont encore pire en cette saison, lorsqu'ils sont chargé à bloque de testostérones, et que la seule chose qu'ils sont capable de voir c'est... "Je me tus, je détestais parler de ça, alors avec lui...
    " Je ne sais pas vraiment dans quoi je me laisse embarquer. "

    Je me levai du lit, mes pattes étaient toutes engourdies, et je manquai de tomber à chaque pas. Je passai devant Oxymore, grand et beau, son odeur vint me titiller les narines, toujours cette atroce arôme, celui du sang sec. Je me souvint alors du cadavre en bas, il faudrait que je pense à trouver une autre sortie, si possible, le plus loin de l'entrée. Donc, j'arrivai de nouveau dans le couloir, longeant les mur poussiéreux, pour débouchai sur une pièce, assez étroite, des toiles d'araignées embellissais les meubles présents. Quelques trous dans le plafond laissaient filtrer les quelques derniers rayons de lumière. Un vent frais soufflait par le carreau cassé. Il faisait vraiment froid, et tout ce que je désirais, c'était en finir le plus vite possible avec ce loup, quitte à devoir me le coltiner jusqu'à ma tanière.

    Je m'assit là. Oxymore ne tarda pas à me rejoindre, toujours aussi silencieux dans ses mouvements. Je levais la tête vers le haut, fermant les yeux, fatiguée.
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Oxymore
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Sam 28 Avr 2012 - 2:09

    - Vois tu, j'ai répondu à une de tes questions quelques jours auparavant, et tu sait donc que les mâles sont pour moi, peu fiables, ils passent leur temps à se jouer de nous. Et ils sont encore pire en cette saison, lorsqu'ils sont chargé à bloque de testostérones, et que la seule chose qu'ils sont capable de voir c'est...

    Le loup noir ne comprenait pas ce qu'elle voulait dire. Enfin, si, il comprenait mais faisait comme s'il était un parfait idiot. Il ne voulait pas qu'elle s'en aille et le laisse ici. Il appréciait cet endroit mais il était tellement plus beau alors qu'elle était là. Il voulait la retenir. Elle embaumait toujours les fleurs même si elle sentait aussi la maladie. Sa plaie avait l'air de commencer à s'infecter. Oxymore n'y prêta pas attention plus longtemps que nécessaire. Il savait pertinemment que c'était de sa faute mais partait du principe que si elle voulait guérir elle n'avait qu'à se soigner. Il voulait peut-être apprendre à aimer mais il n'était pas un tendre. Il n'avait jamais été tendre et ne pensait pas commencer maintenant. Même si un jour peut-être, avec elle, il saurait être doux. Il secoua violemment la tête. Non mais à quoi il pensait ! N'importe quoi. Vraiment du grand n'importe quoi. Il devenait grave. Cette louve lui faisait vraiment tourner la tête. Il avait du mal à croire à cette histoire "d'amour". Peut-être l'avait-elle vraiment ensorcelé finalement ...

    - Je ne sais pas vraiment dans quoi je me laisse embarquer.

    Le Prince des Ténèbres plissa les yeux. Que voulait-elle dire par là ? Acceptait-elle le marché ? Voulait-elle bien de lui finalement ? Il ne parvenait pas à déchiffrer ce qu'elle lui disait. Sa belle louve se mit debout et, en la voyant tanguer dangereusement, Oxymore se dit que jamais il ne poserait une patte sur ce truc. Elle passa devant lui, presque hautaine. Il aimait cette attitude, c'était celle d'une reine. Sa Reine des Ténèbres. Il était certain qu'elle endosserait ce rôle à la perfection. Elle était si forte. Enfin, elle devait l'être face à des adversaires autres que lui. Oxymore la suivit, ombre silencieuse se glissant derrière elle. Ils parvinrent dans une nouvelle salle, plus délabrée que la précédente. Le loup noir repassa devant Moune, lui effleurant doucement l'épaule de la sienne. Il se positionna de nouveau face à elle et entreprit de ses débarrasser d'un peu du sang qui maculait toujours ses pattes. Il savait que cela dégoutait sa jolie louve. Il l'avait vu dans le retroussement qu'avait eu son museau lorsqu'elle était passée tout près de lui.

    - Bon, par où commencer ? Moi je n'en sais absolument rien. C'est toi qui sait ce qu'est l'amour.

    Il lança un nouveau sourire charmeur à sa belle louve. Non, il ne savait absolument pas quoi faire pour qu'elle daigne lui parler. Et .... pourquoi pas .... l'aimer à son tour ? Il empêcha son sourire de se transformer en rictus. Il devait bêtement mielleux. Il le savait bien, que l'amour ce n'était pas fait pour lui. Il ne voulait pas finir avec la cervelle en marmelade ! Il laissa un tout petit grognement s'échapper de sa poitrine. Rien de menaçant. La pièce était fronde. Le Prince des Ténèbres tourna la tête à droite et à gauche et finit par trouver ce qu'il voulait. Dans un coin de la pièce traînait un tapis. Il avait très vite compris qu'en se couchant ici il avait moins froid qu'en s'étalant à même le sol. Il tourna le dos à Moune ne temps d'aller jusque là bas. Il pensait pouvoir se le permettre. Elle l'avait bien fait il y avait à peine quelques minutes. Il se coucha sur le tapis mangé par les mites, de nouveau tourné en direction de sa belle louve. Il sourit encore une fois.

    - Le froid se fait mordant. Ne veux-tu pas venir près de moi ma belle louve ?

    Lui, suggestif ? Bien sûr que non. Ou peut-être que si. Il voulait sentir la louve venir se lover contre lui. Il ne savait pas vraiment pourquoi. Tout ce qu'il savait c'était qu'il le voulait. Il fallait qu'elle obéisse.
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Sam 28 Avr 2012 - 2:33

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    - Bon, par où commencer ? Moi je n'en sais absolument rien. C'est toi qui sait ce qu'est l'amour.

    C'est ce qu'il croyait, à vrai dire, je n'avais qu'un infime connaissance de l'amour, de ses sensations, de son plaisir, je ne connaissais que la douleur qui résultait de celui-ci, voilà tout. Ma tête tournais, je n'arrivais plus vraiment à réfléchir, et ses paroles sonnaient bizarrement dans mon crâne, comme si ce n'était qu'un rêve, après tout, peut être allais-je me réveiller. Un nouveau coup de vent vint secouer mes poils, non, même dans les cauchemars, il ne fait pas aussi froid. Je grelotais à présent. Les traces de l'Hiver si rude persistaient encore.
    Le loup recommença à bouger, encore une crise ? Non, je ne pensai pas, pour qu'elles raisons ? Il s'énervait pour rien, certes, mais là... Il stoppa alors sont regard vers la gauche, et marcha dans la même direction. Je tournai de même la tête, vérifiant qu'il ne s'agissait pas encore d'un de ses coups foireux. Il s'allongea avec délicatesse sur un vieux morceau de tissu. Pour la première fois, le Monstre semblait... normal, étrangement normal, j’eus une soudaine envie de m'allonger sur le sol, mais ma fatigue l'aurait alors emporté, laissant mon corps seul et sans défenses.

    - Le froid se fait mordant. Ne veux-tu pas venir près de moi ma belle louve ?

    Était-ce moi ou il avait carrément oublié mes paroles précédentes? Je ne voulais pas l'approchais, j'avais déjà tenté, et j'en avais alors subit les conséquences. Je jetai de nouveau un coup d’œil à ma blessure, puis je me retournais vers le loup, méfiante, on ne sait jamais qu'elle piège il avait encore en tête.
    Son regard était le même que celui lorsqu'il m'avait proposé ce défi stupide, avec les questions/réponses. Impérieux. Ce n'était en rien une question, c'était un ordre. Mon cerveau me hurlait non, qu'il ne fallait pas que je fasse ça. Mais mon corps me disait carrément le contraire, j'avais froid, je grelotais, et l’évanouissement n'était certainement pas loin. Mon souffle ce glaçait au contacte de l'air. Je fit un pas, puis deux en direction du tapis, encore un. J'étais sûr qu'Oxymore y était pour quelque chose, il était absolument impossible que je ne puisse plus me contrôler de la sorte. A moins qu'au fond de moi, je désirais aller avec lui, me blottir contre son ventre, sentir la chaleur des ses poils, et son souffle chaud me chuchotant que j'étais belle. Je me trouvais à présent à à peine trois mètres de lui. Son sourire s'étalant sur tout son visage, laissant apparaitre ses dents si menaçantes, celles qui avaient bien faillis me tuer à plusieurs reprises, mais aussi celles qui s'étaient stoppées au bon moment.
    Tout ce bousculaient dans mon esprit, je ne savais pas du tout quoi faire. Partir en courant, ou rester. Mes maux de tête m'oppressait intérieurement, un sifflement atroce tournait en boucle dans mon crâne. Je me couchai alors sur la paillasse, au côté de la Bête, certainement heureuse d'avoir gagné, encore une fois. Mes yeux se fermèrent pour de bon, me laissant enfin me reposer. J'étais si confortablement installé ici, je repensais à Hige, j'aurais pensé qu'après lui, plus aucun mâles ne seraient rentrés dans ma petite vie. Je m'étais trompé, encore une fois.

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Oxymore
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Sam 28 Avr 2012 - 10:52

    Moune semblait très hésitante. Oxymore ne pouvait pas lui en vouloir même si, intérieurement, il lui en voulait quand même. Il lui en voulait d'avoir si peur de lui. D'avoir peur du Monstre. Il lui avait pourtant intimer de cesser de ne voir que le Monstre. De voir plus loin que le bout de sa truffe. Il força le début de colère qui montait en lui à se taire. Ce n'était pas le moment d'exploser. Pas après tous les efforts qu'il avait fait pour elle. Il se contenta de laisser son sourire se faner. Seul signe de sa colère tuée dans l’œuf.
    Il le vit finalement esquisser un pas vers lui. Puis un autre. Son sourire revint lorsqu'il la vit s'avancer encore. De plus en plus près de lui. Il pouvait voir de la détresse danser dans ses yeux. N'avait-elle pas compris que, pour une fois, ce n'était pas un ordre mais une réelle proposition ? Peu importe. Seul le résultat comptait. Et le résultat était qu'elle allait bientôt être près de lui. Il allait pouvoir se perdre au milieu de son odeur florale, il la sentait qui se rapprochait près de son museau, petit à petit. Ses pas étaient raides, comme si elle était en proie à un combat intérieur. Il aurait voulu dire qu'il s'en fichait aussi éperdument que de sa première proie, mais il savait que ce n'était qu'un mensonge. Il voulait savoir pourquoi elle ne pouvait voir que le Monstre.
    Elle finit par être enfin tout à côté de lui. Il inspira avec délectation sa douce odeur. Un sourire heureux et victorieux s'étalait maintenant sur ses lèvres. Mais la louve s'endormit immédiatemment. Il grogna de dépit. Lui qui voulait lui poser des questions. Tsss .... Mauvaise pioche.
    Elle ne s'était pas couchée du côté de sa plaie et le Prince des Ténèbres pouvait voir qu'elle était bien vilaine. C'était l'inconvénient de son pouvoir. Il faisait vraiment des plaies bien promptes à s'infecter. La respiration de Moune était calme et soulevait régulièrement ses flancs. Elle dormait bien profondément, son visage exempt de toute émotion. Il avait envie de faire quelque chose mais sentait qu'il allait ensuite le regretter. Ou peut-être pas. Il agissait si étrangement ces derniers temps. Il n'avait tué qu'un seul loup depuis qu'il était là. Oui, étrange vraiment. Oxymore finit par suivre son instinct et lécha doucement la plaie de sa belle louve. Parce qu'elle était bien la sienne maintenant. Il l'avait pour lui, dans cette grande bâtisse noire et froide. Il sentait le goût du pus dans sa bouche, âcre, mauvais. Mais il ne pouvait la laisser ainsi. Il sentait aussi le goût métallique et vaguement passé du sang séché. Il n'aimait pas sentir le sang sur sa langue. C'était quelque chose de bien inconnu pour lui. Il aimait tant le sang et la souffrance d'habitude. Il fronça les sourcils. Non, tout cela était parfaitement anormal. Il finit de nettoyer la plaie. La nuit tombait vite et le froid se faisait plus intense. Il savait qu'elle aurait du retourner dans sa tanière. Elle aurait plus chaud même si lui préférait l'avoir tout contre son corps. Il sentait une sensation plus familière monter en lui jusqu'à son bas ventre. Non, ce n'était pas le moment de tout gâcher. Il l'avait attrapé. Elle était à lui et il ne voulait pas la voir s'en aller. Pas maintenant. Il se pencha une nouvelle fois et lui mordilla doucement l'oreille avant de lui murmurer quelques mots :

    - Il est temps pour toi de partir. Je ne voudrais pas que tu meures de froid. Ma belle, ma magnifique louve.

    Sur ce, il se leva sans un mot ni un geste tendre de plus. Il partir, de nouveau transformé en une simple ombre. Ombre parmi les ombres il guettait son départ. Dissimulant sa blancheur de ses dents et baissant à demi ses paupières pour cacher la lueur de ses yeux. Il ne pouvait pas la quitter maintenant. Il resterait son ombre à jamais.
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Moune
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