Nouveaux lieux, nouveaux clans et nouvelles espèces. A vous de vivre ... Ou de survivre !

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« Mon ange, pourquoi cette mine terne sur ton si beau visage ? »

Léynéa eut un sourire triste à la remarque de Zayt. Elle venait de rentrer à la tanière, et lui de lui embrasser le front. Ce qu'avait fait cet estival... L'instant où elle devait mettre bas arriverait vite. Elle le sentait ; il l'avait réellement mise enceinte. Et ce ne serait pas facile de gérer cette future naissance. Surtout qu'elle était totalement involontaire. Mais tandis qu'elle songeait à l'avenir, la remarque de son doux compagnon lui revint. Comment allait-il prendre une telle annonce ? Heureusement, s'il l'aimait, il comprendrait qu'elle n'y était pour rien et que le seul loup à blâmer serait cet intrus estival à la libido incontrôlable.

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Je t'aime Zayt. Je ne peux pas te mentir, même si ce serait plus facile, alors... J'attends des louveteaux.

S'il n'était pas complètement dans la Lune, le chasseur automnal comprendrait assez rapidement qu'il ne pouvait être la "cause" de cet évènement. Léynéa ferma les yeux quelques secondes, réfléchissant une fois de plus à la suite de ces mésaventures. Elle les rouvrit pour regarder Zayt, priant pour qu'il lui fasse assez confiance pour croire en sa non-culpabilité. S'il savait comme elle regrettait de ne pas avoir pu faire le poids contre l'estival qu'elle avait croisé...

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« Ahhh, cela veux dire que ... tu aimes aussi un autre loup ? »

La louve brune releva la tête vers lui avec un regard presque ahuri. Comment Zayt pouvait-il penser une chose pareille ? D'un autre côté, c'était ce qui arrivait la plupart du temps lors de ce genre de situation ; mais là, elle n'en était pas responsable. Elle sentit les larmes lui monter aux yeux, mais se retint de pleurer, elle n'avait aucune envie de récupérer cet air faible que lui donnaient les pleurs.

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Non, noon, mon coeur, je ne peux aimer aucun autre loup.

Léynéa laissa un temps un Zayt pour bien enregistrer cette information. On ne fondait pas une famille avec quelqu'un si on ne l'aimait pas plus que soi-même. Elle entendait les oiseaux chanter comme si le monde tournait normalement, comme si tout allait bien et qu'elle ne dirait pas ce qu'elle devait dire. Mais peu importe les oiseaux, pensa-t-elle.

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Ce n'est pas moi qui aie souhaité ça.

Ses yeux devinrent une nouvelle fois humide ; encore une fois, elle chassa l'eau qui arrivait et qui lui brouillerait la vue si elle la laissait faire. Mais elle craignait la réaction de son compagnon. Et s'il partait ? Qu'il la laissait seule avec tous les louveteaux ? Elle ne parvenait pas à s'empêcher de trembler intérieurement, se demandant comment elle se débrouillerait sans lui.

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« Je ne t'abandonnerais pas. Je sais que c'est dur autant pour toi que pour moi. Je resterais avec toi et je les élèverais avec toi comme si ils étaient mes enfants... ET après on fera en sorte que ce loup étant la cause de tout ça paie les conséquences de ses actes. »

Zayt prit sa compagne entre ses pattes et lui dit tout ça d'une seule traite, avec un petite pincement dans la voix tout de même. Elle fut rassurée de ne pas être seule dans cette histoire. Elle redoutait malgré tout la future-apparence des louveteaux qui devraient lui rappeler sans cesse celle de l'estival. Bon, autant ne pas y penser pour le moment. Léynéa se serra davantage contre son Zayt, comme pour se protéger de l'avenir.

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Merci Zayt... Il paiera. Je te le jure.

Toujours accrochée à lui, elle se laissa cette fois-ci aller en permettant à quelques larmes chaudes de couler le long de son museau. Elle ferait ravaler ses manies à cet estival. Un jour ou l'autre, mais ça arriverait. Et si elle n'avait pas été capable de le faire avant... Ce ne serait pas le cas maintenant.