Four seasons
Tu as posé les pattes sur Four Seasons !

Tu te retrouves dans un monde étrange, peuplé d'animaux désignés comme dangereux...Quel camp choisiras-tu ?
Mais ne t'inquiètes pas : ils sont civilisés et ne te mordront pas au moindre mouvement ! (encore que...)
Viens incarner TON personnage : loup ou chien pour les Survivants, et bien d’autres (félins, ours,...) pour les Insulaires et fais le vivre à travers des aventures nommées RP !

A très bientôt !
Four seasons
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Que votre route soit longue...
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Dim 19 Fév 2012 - 14:16

Mes grandes ailes se replièrent sur mon pelage gris quand j'atterris sur le sol gelé. Quelques flocons tombaient, mes poils légèrement humides me refroidissaient malgré mon habitude à ces températures, j'étais malade et ça n'allait pas. Je ne pouvait pas rester comme ça, ça n'aurait servi à rien. Je fermais les yeux, ma décision était prise et même si cela me déchirait le cœur, il n'y avait que ça à faire pour abréger mes souffrances de ce mal incurable, qui me rongeait depuis trop longtemps.
Je m'approchais du gouffre insondable. Des larmes coulaient le long de mes joues, seul moyen extérieur de voir la souffrance que j'endurais. Cela me retournait le ventre, brûlait mon esprit, torturait mon corps. Chaque pas était un effort qui tuait mon énergie.
J'étais arrivée au bord. Dans ce lieu qui abrégerait mes souffrances. Un pauvre sourire s'imposa sur mon visage, reflet du bonheur que j'avais ressenti lors de la première fois ou j'étais arrivée ici, en Terre Hivernale. J'avais eu l'impression de renaître, de comprendre enfin le sens du mot "vivre".
Aujourd'hui, je n'avais plus goût à la vie, je n'aspirait qu'à mourir. Les odeurs et les saveurs avaient perdu leur intérêt, même l'éclat des Fureku que je créais avait perdu de leur éclat.
On ne prend conscience de l'importance des choses qu'une fois qu'on les a perdues. Je perdais la vie et je prenais conscience de tout ce que j'avais raté.
De nouvelles larmes envahirent mon visage, se mêlant aux flocons fondus. Je plaquais mes ailes contre mon corps, je ne voulais pas avoir la possibilité de faire demi tour.
Mais avant de faire ce que je devais faire, je reculai de quelques pas et invoquait des Fureku, qui vinrent exploser contre le sol. Une fois que le souffle du vent eut fini de disperser les éclats glaciaux, je contemplais mon œuvre.
Une merveilleuse rosace de glace était gravée sur le sol. J'étais fière de ma dernière œuvre, j'espérais qu'elle resta là longtemps.
Je me retournais et poussais un long hurlement, et cet adieu à la vie, mêlé à la douleur que je ressentais et au soulagement de pouvoir crier ma peine, retentit dans le lointain.

Je me rapprochais du gouffre une dernière fois, et chuchotais ces paroles au vent :

– Bonne chance, et que ta route soit longue...

Je fermais les yeux et basculais dans le vide...

Que votre route soit longue... 304613Piece2
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Lun 20 Fév 2012 - 11:13

J'étais rentrée après nos combats. J'étais fatiguée, mais contente. Je profitais du vent, mon ami de toujours et m'appretais à rentrer pour tout raconter à ma famille.
C'est alors que j'entendit une voix. La voix de maman. Elle avait l'air si triste que je fi à peine attention à ses paroles. Le vent avait fait parvenir à moi ses mots, je sentais comme un souffle glacé me parcourir. Je sentis mon coeur se serrer. Quelque chose n'allait pas. Je fit volte face et fonçai dans la direction indiquée par le vent. Les ailes repliées, je piquai vers le sol, évitant les pics rocheux recouverts de glace grace au vent. Maman était étendue sur le sol dans une position anormale, beignant dans une marre rouge de sang.
J'ouvrit mes ailes au dernier moment, sentant l'air me soulever et tirer atrocement sur mes articulations. La dernière fois que j'avais fait cela, j'en avais eu d'atroces courbatures, mais je ne m'en préoccupais pas le moins du monde.

- Maman !

Mon cri déchira le silence. Quelques blocs de neige se détachèrent et tombèrent. Je ne comprenais pas. Pourquoi ses ailes étaient repliées ? Pourquoi n'avait-elle pas éviter la chute mortelle ?
Je fis le tour de son corps, cherchant désespérement le moindre signe de vie. Mais rien, elle était froide, gelée, immobile et commençait à devenir raide. Je ne savais pas quoi faire, j'étais completement perdue. Je voulais tellement qu'elle se réveille, mais les combats de ces dernières heures m'avaient bien appris qu'on ne se réveillait pas. Que personne ne le pouvait, aussi fort et puissant qu'on soit.
Sans que je ne m'en rende compte, des larmes coulaient le long de mes joues, mais j'étais trop choquée, il restait trop d'incompréhension en moi pour m'abandonner à la tristesse.
Puis, finalement, après de nombreux va et viens, l'atroce vérité me percuta de plein fouet et je m'écroulais dans la neige. Je ne sentais plus mon corps, je ne sentais plus mes larmes, je ne sentais rien. Rien d'autre que cette douleur atroce et confuse qui partait de mon coeur et se répendait comme du venin dans chaque parcelle de mon corps, m'imobilisant contre le sol froid et humide de neige. Je tremblais comme une feuille, secouée de spasme de sanglot si énorme que mon souffle en était coupé. Plus rien ne comptait, il ne restait que la douleur. Je me redressai soudain, relevant la tête et aspirant goulument l'air qui me manquait. Un soupir m'échapa et je m'allongeai, mysterieusement devenue calme.
Ma tête était vide, je ne pensais plus, je ne résonnais plus. Je plongeai mon regard dans le pelage gris de maman et sentit le sommeil perler sous mes paupières. J'avais envie de m'approcher, de m'enivrer de son odeur et de me blottir contre son ventre comme lorsque j'étais louveteau. Mais je me retenai. Il y avait du sang, trop de sang, je risquerait de souiller maman. Je ne voulais pas la salir. Je ne voulais pas la toucher, j'avais trop peur qu'elle se brise en mille morceaux de glace.

Je me redressai et lancait un appel, un long hurlement à la fois doux et déchirant. Le vent transporta mon message vers ceux à qui je le destinait. Qu'il appelle mon père, mon frère et mes soeurs. Qu'ils viennent ici. Papa saura quoi faire lui. Mais ils devaient tous savoir.

En les attendant, je repris mon envol et me dirigeai vers le bord d'où maman avait du sauter. Je trouvais sa dernière oeuvre sur le sol. Si seulement elle pouvait ne jamais fondre. Papa saurait comment la préserver.
Je redescendit voir maman. Je ne voulais pas la laisser seule. J'attendit qu'ils arrivent. S'il le fallait, je les aiderait à descendre avec l'aide du vent. Mais il fallait qu'ils sachent et qu'ensemble, on offre à maman se dernière tanière.
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Mer 22 Fév 2012 - 0:01

Meneldil était partie chercher maman. Elle voulait lui dire qu'elle avait trouvé son pouvoir. Qu'elle avait un pouvoir comme le sien. Un pouvoir qui était printanier, comme elle l'avait été avant. La jeune louve était contente et avançait donc à petits pas sautillant à travers le territoire hivernal. Ce n'était pas parce que papa n'avait pas vu maman depuis longtemps qu'elle n'était pas sur leur territoire. Maman lui avait dit qu'elle serait toujours là, toujours là quand elle aurait besoin d'elle. Alors la louve ne doutait pas qu'elle finirait par la trouver si elle cherchait assez vite et assez bien. Ceci dit, elle commençait à être fatiguée de chercher comme ça. Elle cherchait depuis le matin sans réussir à lui mettre la patte dessus. Où pouvait-elle bien être passée ? Ca disparaissait pas comme ça les maman. Et encore moins quand elles étaient Alpha. Mais bon, elle n'avait croisé personne depuis le matin. Elle ne voulait croiser personne en même temps. Elle était tout à fait satisfaite de se trouver un peu seule. Elle avait besoin de réfléchir à ce que papa lui avait demandé. Est-ce qu'elle voulait rester dans le clan de l'Hiver ou allait étudier son pouvoir chez les Printaniers ? Elle ne savait pas vraiment ce qu'elle voulait. De ça aussi il fallait qu'elle parle avec maman. Tandis qu'elle marchait quelque chose d'horrible lui parvint aux oreilles : un long hurlement de souffrance. Le hurlement d'un loup, d'une loup qu'elle connaissait. D'une louve, plutôt, Melinya, sa sœur. Il s'était passé quelque chose de grave la jeune louve en avait la certitude. Elle savait que Melinya était près de l'Abîme profonde même si elle ne savait pas encore pourquoi. Elle laissa ses pattes la porter dans cette direction aussi rapidement que possible. Elle devait aller voir ce qu'il se passait.

Lorsque la jeune louve parvint enfin à l'abîme, la première chose qu'elle vit fut une magnifique rosace de glace. Il n'y avait que maman pour faire des choses aussi jolies. Mais où était-elle ? Et où était Melinya ? Elle était sûre et certaine que son appel venait d'ici. Elle sentait son coeur battre fort dans sa poitrine, trop fort. Il lui faisait presque mal. Elle avait un terrible pressentiment. Il s'était passé quelque chose, quelque chose d'affreux. Elle en était certaine. Elle laissa échapper un petit jappement pour signaler sa présence mais il s'étouffa dans sa gorge et presque aucun son ne sortit. La jeune louve, toute tremblante, s'avança vers le bord, mue par un instinct qui lui venait d'elle ne savait où. Ce qu'elle vit lui glaça le sang. Et du sang il y en avait en bas. Et au milieu du sang il y avait .... Non, ça ne pouvait pas être ça. Elle devait se tromper. Ce n'était pas possible. Ce ne pouvait pas être elle... Elle avait promis. Elle avait promis qu'elle serait toujours là ! Elle avait menti elle était plus là alors que c'était maintenant qu'elle avait besoin d'elle. Un long hurlement sortit enfin de sa gorge après plusieurs secondes d'une parfaite immobilité. Ce hurlement reflétait toute l'étendue de sa souffrance. Sans vraiment savoir ce qu'elle faisait, elle laissa son don s'étendre comme elle ne lui avait jamais permis de le faire. Elle finit par trouver ce qu'elle cherchait inconsciemment. Il restait une graine enfouie dans le sol glacé. Elle laissa son pouvoir faire son oeuvre. Des craquements sinistres ne tardèrent pas à retentir au fond de l'abîme. Meneldil avait pris garde à ce que la plante pousse loin de maman et de Melinya. Elle était certaine d'avoir vue Melinya, en bas, avec maman. La jeune louve sauta dans le vide.

Au même instant, une grande tige aux couleurs glaciales sortit de la terre gelée. Meneldil savait qu'elle allait arriver. Elle sauta lestement dessus et ne courut comme elle put vers le corps de maman. Non, non elle ne pouvait pas ... elle ne pouvait pas être ... Le dernier mot ne parvenait pas à intégrer le cerveau de la louve. Elle chancelait tant de douleur que d'épuisement, changer ainsi le code génétique d'une plante enfouie dans le sol gelé de l'abîme depuis des centaines d'années requiérait un effort qu'elle avait mal évalué. Elle s'effondra en arrivant au niveau de sa soeur. Son corps secoué par de longs sanglots. Un seul mot parvint à franchir la barrière de ses lèvres.

- Pourquoi Mel ... Pourquoi ...

Et elle se remit à pleurer. Elle pleurait sa mère perdue, son innocence, ses bonnes nouvelles. Elle pleurait tout cela à la fois. Son coeur lui faisait mal, si mal. Elle en oubliait presque la douleur de tous ses autres muscles à cause de l'utilisation de son don. Elle avait si mal qu'elle aurait voulu rejoindre maman de l'autre côté. Qu'est-ce qu'elle allait bien pouvoir faire sans elle ? Elle ne savait même pas que l'une de ses filles avait un pouvoir comme le sien. Les sanglots de Meneldil redoublèrent d'intensité. Elle était inconsolable.
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Ven 24 Fév 2012 - 19:30

Je marchais dans le désert, flânant comme à mon habitude lorsqu'un cri déchirant brisa mon coeur.

- Mélinya Murmurai-je.
Mon coeur se mit à battre à 100 à l'heure. Mes muscles se raidirent. Mon cerveau se mit à bouillir malgré le froid glacial.

Je me mis aussitôt à courir dans sa direction. Redoutant le pire tant le hurlement était sinistre. Je courrais sans même réfléchir.
Je courrais à en perdre haleine. Puisant dans toutes mes forces dont je disposais.
°L'abîme profonde... Mélinya...°

Je m'approchais du bord à bout de souffle. Une rosace. Je fus intrigué par le dessin...
J'entendis également des sanglot venir de plus bas.
Je m'approchai encore et encore et découvris un corps ensanglanté...
Mon coeur tambourina dans mon poitrail.

Je me précipitai vers le fond, un passage entre deux roches permettait de descendre.
Et je descendis à toute vitesse, manquant de glisser dans le gouffre plusieurs fois.
L'image d'Herenya... son corps... Je n'arrivais pas à la chasser... La rosace... son au-revoir...
°Non !° J'arrivai sur le lieu du drame. Elle était bien là, dormant profondément, maculée de sang. C'est alors seulement que j'aperçu la présence de Melinya et Meneldil. L'une était silencieuse et semblait méditer. Mais son regard fixe était des plus triste.
Meneldil sanglotait.

Des larmes me vinrent aux yeux et j'enfouis précipitamment mon museau dans la fourrure d'Herenya. Je restais un moment ainsi, pleurant secrètement la disparition incompréhensible de celle que j'avais aimé.

Puis je me redressais et silencieusement, les larmes aux yeux, je léchais les blessures de la belle endormie. Mes filles me laissèrent faire.
Je gela ses blessure par de petits cristaux pour que le sang cesse de couler.
Et j'entrepris de la hisser sur mon dos.

- Venez avec moi... Soufflai-je à demi mot à mes filles.
Nous devons lui offrir une sépulture digne. A la tanière...
Je ne la laisserais pas ici...
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Calion
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Mar 28 Fév 2012 - 19:19

Un long hurlement déchirant fendit le silence, une longue plainte empli de douleur... Melinya... Aussitôt, tout mes sens se mirent en alerte, cherchant l'origine de se hurlement morbide. Je courais à travers les terres enneigées de l'hiver, cherchant toujours la louve. Mon instinct me mena dans un endroit jusqu'à encore inconnu pour moi. Une longue fissure séparait les deux rives de ce qui m'apparaissait comme un énorme abîme sombre.

J'avancais en regardant dans l'abîme, cherchant une trace de Melinya... n'importe quoi. Mon regard se posa soudain sur une marque dans la pierre, une magnifique rosace. Des traces de pattes étaient visible tout près, elles se dirigeaient vers l'abîme... tombant soudain dans le vide. Mon coeur rata un battement tandis que je m'approchais du bord. J'appercus quatre loups en bas. Deux que je connaissais, mais les deux autres m'étaient inconnus.

Il y avait là Kiba, l'Alpha hivernal, avec sur son dos une louve aux traitx fins. Au côté de Kiba, se tenait Melinya. Elle avait l'air si triste, j'essayais de comprendre... la louve était-elle sa mère? L'autre louve était plus petite que Melinya, surment sa soeur. Mon cerveau finit par comprendre...

Je m'assis sur le bord de la falaise et levais le nez au sol. Une longue plainte mélancolique franchi la barrière de mes lévres et je la laissais emplir le silence. Quand l'écho de ma plainte eu fini de résonner dans l'abîme, je me relevais et regardais en bas. Les trois loups avaient levé la tête vers moi. Kiba était tout aussi glacial que l'autre jour, décidément il ne m'aimait vraiment pas. Je fixais Melinya. Je ne pouvais rester... ce moment était celui de sa famille et je n'en fesais pas parti...

" Je suis désolé "

Le message était adressé à Melinya seulement. Je tournais ensuite les pattes pour partir d'ici et les laisser en famille.
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Mer 29 Fév 2012 - 0:43

J'attendai au côtés de maman. Le vent m'apporta alors le son de quelqu'un approchant. Je ne relevais même pas la tête. Mon regard fixai le visage de maman. Elle avait une expression si triste.

Enfin, je tournais la tête. Meneldil était la première a m'avoir rejointe. Elle avait l'air aussi secouée que moi quelques minutes plutôt. Moi qui stagnait à cet instant dans un état d'esprit flou. J'avais la tête vide. Je raisonnais, mais semblait étrangère aux sentiments. Je remarquais donc distraitement que ma petite soeur avait enfin trouvé son pouvoir et que ce dernier n'avait rien d'hivernal. J'en faisais le simple constat, cela ne me semblait plus aussi important qu'avant. Plus rien n'avait d'importance.

Meneldil s'écroula à côté de moi. Son chagrin ramena le mien et ses sanglots provoquèrent mes larmes. Quelque part au fond de moi, je me sentais moins triste de savoir ma soeur arrivée, de la savoir partager ma détresse. Comme en échos à mon second accès de tristesse, elle pleura plus fort encore.

Je ne me souviens plus à quel moment papa nous avait rejoint. Mais il était là et il osa ce que je n'avais envisagé. Il toucha maman. Il gela ses blessures pour arrêter le flot du sang. Puis il la prit sur son dos.

"Venez avec moi...
Nous devons lui offrir une sépulture digne. A la tanière...
Je ne la laisserais pas ici..."


La tanière. Soudain, la vérité m'apparut clairement. La vérité sur maman. Sa tanière, cette antre dans laquelle nous avions grandit, bien gardée, ce lieu secret où en plein hiver poussaient plantes et fleurs. Jusqu'à présent, je ne m'étais jamais posé la question. Mais à présent qu'elle était morte, à présent que papa choisissait cette tanière pour lieu de sa sépulture. Cette tanière que maman avait choisit pour sienne. Et le pouvoir de ma soeur, le pouvoir de Meneldil. Tout me paraissait clair. Maman avait du sang printannier. Et Men' aussi. Moi aussi.

Au moment où je formulais cette pensée, je reçu un message téléphatique à l'origine bien connut. Je n'avais pas remarqué sa présence. Le vent lui avait aussi porté mon message. Sans me le demander. A moins que je le lui ai envoyé inconsciemment.
Calion. Son sang printannier ... et hivernal. J'aurais put être heureuse de me découvrir un nouveau point commun avec lui. Mais je ne pouvais pas être heureuse. Le bonheur n'existait plus. Comment pouvait-il exister sans maman ? Comment pouvions nous être tous là sans elle ?
Calion se retourna, s'appretant à partir. Je sentit mon coeur se serrer. Non ! Ne pars pas ! Reste avec moi !
Le regard que me lança papa me dissuada de rattraper Calion. J'avais tellement envie pourtant, de le retenir, de ressentir son soutient. De laisser derferler toute ma tristesse dans ses pattes.
Je prenais finalement sur moi. Cet instant attendrait.

Pourquoi fallait-il que maman meure pour que je réalise tout cela ? Pourquoi fallait-il que je ne grandisse que sous les coups de la douleur indescriptible de perdre celle qui m'était la plus chère ? Ses origines printannières, mes origines et ... mon amour pour Calion. Car je le savais à présent. Je l'aimais.

Je suivit papa et Meneldil. Nous remontâmes par la branche créé par Meneldil. J'aidai papa à garder maman sur son dos en voletant autour de lui. Le vent me transmettait son "affection" via une brise fraiche et légère. Une brise aux senteurs mélangées des fleurs et de la neige.
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Dim 1 Avr 2012 - 13:09

Spoiler:

Papa arriva. La petite aurait aimé qu'il vienne tout près d'elle. Qu'il lui dise que tout allait s'arranger et que ce n'était qu'un horrible cauchemar. Que maman n'était pas vraiment morte. Qu'elle allait revenir une fois que Meneldil serait réveillée. La jeune louve pleurait encore et toujours, couchée sur le sol là où elle s'était écroulée de chagrin.
Elle regarda papa geler les blessures de maman, pour qu'elle ait l'air un peu moins amochée. Pour que l'on remarque moins les plaies béantes courant sur son corps. Mais ses pattes formaient toujours des angles étranges avec son corps. Nombre de ses os n'avaient pas résisté à sa chute. Cette constatation ne fit que faire redoubler les larmes de la louve. Elle sanglotait toujours lorsque papa mit maman sur son dos.
Il lui sembla entendre un long hurlement. Quelqu'un partageait leur peine. Elle ne prit pas la peine de lever la tête pour voir de qui il s'agissait. Elle s'en fichait. Plus rien n'avait d'importance. Maman n'était plus.C'était tout ce qu'il y avait à savoir. La seule chose importante. La seule qui occupe entièrement son esprit, qui l'emplisse de tristesse. Mais elle se doutait que c'était quelqu'un que Mel connaissait. Parce qu'elle voulut rejoindre cette personne. Mais papa n'était pas d'accord alors elle resta là. Meneldil était contente que papa ne l'ai pas laissée faire. Elle ne voulait pas que sa sœur la laisse tomber maintenant. Elle avait besoin d'elle. Elle ne devait pas l'abandonner maintenant. La voix de papa était pleine de tristesse.

- Venez avec moi... Nous devons lui offrir une sépulture digne. A la tanière... Je ne la laisserais pas ici...

Elle entendait ses mots sans vraiment en comprendre toute l'importance. Ce n'était pas un cauchemar. Ce n'était pas qu'un rêve. Cette vérité la frappa en plein cœur. Comme une surprise. Son cœur et son esprit ne voulaient toujours pas comprendre ce que leurs disait sa raison. Elle avait compris que maman n'était plus. Qu'elle ne serait plus jamais.
Les larmes roulaient toujours sur son pelage même alors qu'elle se redressait. Meneldil ne pouvait pas s'en empêcher. Et puis, elle ne voulait pas vraiment s'arrêter. Elle n'en avait pas le courage. Elle n'avait plus le courage de rien. Elle voulait simplement aller se cacher dans un trou et attendre que la mort vienne la prendre elle aussi. Peut-être que, comme ça, elle rejoindrai maman. Qu'elle se retrouverait près d'elle. Elle suivit papa et Mel lentement. Ils ressortirent par la plante qu'elle avait fait pousser et qui montait toujours jusqu'au bord de la crevasse. Meneldil se demandait si elle ne devait pas elle aussi se laisser tomber. Pour que sa peine cesse. Pour qu'elle ne ressente plus cette douleur lancinante qui l'habitait depuis qu'elle avait vu le corps de maman.
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