Four seasons
Tu as posé les pattes sur Four Seasons !

Tu te retrouves dans un monde étrange, peuplé d'animaux désignés comme dangereux...Quel camp choisiras-tu ?
Mais ne t'inquiètes pas : ils sont civilisés et ne te mordront pas au moindre mouvement ! (encore que...)
Viens incarner TON personnage : loup ou chien pour les Survivants, et bien d’autres (félins, ours,...) pour les Insulaires et fais le vivre à travers des aventures nommées RP !

A très bientôt !
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Nouveaux lieux, nouveaux clans et nouvelles espèces. A vous de vivre ... Ou de survivre !


 
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La piste du cerf | PV Fjord
Nehalena
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Nehalena
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Mer 3 Avr 2019 - 10:40

 La piste du cerf | PV Fjord  200w
La piste du cerf

Levant les yeux vers le ciel, dont les couleurs oranges virait vers un bleu criard à mesure que le soleil s’élevait. De la buée, légère et transparente, s’échappait du museau de Nehalena qui savouraient l’air frais de cette matinée de fin d’hiver. Contemplant la plaine qui s’étendait en contrebas de la clairière qui servaient de jardin à leur nouvelle tanière, implanté en fond d’un tronc d’arbre géant, où une fine pellicule de givre reflétait les premiers rayons du soleil elle se pourlécha les babines en voyant les grandes oreilles des lapins qui sortaient tranquillement de leurs tanières. Ils devaient s’être tenu chaud toute la nuit, se blottissant les uns contre les autres, car de la fumée s’éleva de leur pelage épais.  

Un pelage que Nehalena enviait. Malgré qu’elle eut constaté récemment que son corps finissait par grandir, bien qu’il prit deux fois plus de temps que les autres pour arriver à quelque chose d’équivalent, elle portait le reste d’un duvet juvénile qui ne la protégeait pas plus du froid qu’une peau humaine. Autant dire que la présence du guerrier gris à ses côtés durant la nuit était une bénédiction. L’adolescente se leva et se détourna des lièvres de la plaine pour s’enfoncer dans la forêt où il lui était, désormais, facile d’évoluer avec ses grandes pattes fines. Courir de bon matin derrière les lapins n’était pas son hobbie favori, d’autant plus qu’elle avait déterminé avec Rag un petit territoire qu’elle comptait bien protéger.

Maintenant qu’elle était en capacité de faire quelque chose contre les loups indésirables qui se promenait librement dans les forêts qu’elle fréquentait, Nehalena n’allait pas se priver de distribuer les claques à tous ceux qui s’approchait trop prêt de sa tanière sur prétexte que « les territoires était libre ». Un frisson lui parcourt l’échine à cette pensé.  

Arrachant un morceau d’écores humide qu’elle mastiqua en attendant de trouver quelque chose de plus consistant pour son estomac, la louve bondit sur un tronc d’arbre qui lui barrait la route et ainsi s’offrir une vue d’ensemble de la clairière ensommeillé. Les oiseaux prenaient leurs envols, les pics s’étiraient avant d’aller se poser sur les arbres où ils se mettraient à picoté les vers et, un peu vers la droite, une odeur musqué et humide marquait le passage de gros gibier qui faisait salivé Nehalena. Elle ne pourrait pas le chasser seule, malheureusement, son corps était trop fragile pour une tel entreprise, mais elle pourrait suivre la piste et la remonté jusqu’à trouver où se rendait sa proie. La louve sauta de son piédestal et entrepris de suivre le chemin du cerf dans l’espoir de trouver, en chemin, de quoi apaisé sa faim dévorante.
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Fjörd
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Fjörd
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Mar 23 Avr 2019 - 17:25



La piste du cerf

w. la moche
Une fraîche matinée lumineuse où la vie semblait s’éveiller depuis un long sommeil. Les oiseaux chantaient tôt aux lueurs des rayons solaires, et les gazouillis aux aurores réveillaient les autres enfants de Mère Nature. Malgré ce triste printemps, l’aube était aux anges et plutôt vivace. Fjörd en avait profité pour filer en douce du territoire hivernal, dans un élan rebelle de curiosité. Le blanc aimait les terres froides, c’était son chez lui après tout, et il n’y avait pas bougé depuis sa naissance avec sa famille. Même si ils ne pouvaient pas vivre avec leurs papas, les 4 prodiges étaient quand même bien gâtés par leur entourage et les visites régulières de géniteurs.

Se pavanant jusqu’aux dernières couches de neige, l’immaculé avait prit sa route vers les terres que l’on disait « libres ». Ses parents l’avaient plusieurs fois mis en garde sur ces lieux, on a beau dire qu’ils n’appartiennent officiellement à personne, mais c’est surtout le terrain des loups solitaires. Ceux-là, Fjörd en avait déjà croisé. Des canins seuls, sans attachements claniques, comment peuvent-ils vivre ainsi ? Sans jamais être assurés d’un avenir ?

Au moins, ce qu’on pouvait leur accorder à ces loups neutres, c’est que le terrain qu’ils squattaient étaient à couper le souffle. La terre étaient encore glacée des fines particules de givre, témoignage d’un printemps encore trop frais pour déposer ses larmes matinales sur l’herbe fraîche. Mais la plaine escarpée dans laquelle déambulait l’hivernal changeait radicalement de là où il avait grandit durant tant de mois. À présent, le louveteau entamait sa dernière phase de l’enfance. Proche de sa puberté, le gâté grandissait à vive allure, et ses traits s’affinaient plus rapidement que pour sa fratrie. Heureux comme tout de ces heureux changements, il attendait avec hâte la venue de ses grands jours, où il pourra enfin partir en missions.

Le gibier était abondant en ces terres, bien étonnant pour Fjörd qui était habitué aux rares troupeaux de rennes dans son chez-lui. Il ne savait pas encore très bien chasser, il avait surtout appris à reconnaître quelques différentes odeurs ce qui était déjà bien utile pour savoir à quel danger il pourrait avoir affaire. Mais l’immaculé savait qu’il excellerait en la matière, surtout grâce à sa capacité de se déplacer silencieusement. Du bout de ses coussinets, l’hivernal se laissa glisser le loup de l’herbe foisonnante du lieu. Beaucoup de baies et de végétaux intéressants bordaient son chemin, mais le jeune ne savait pas encore très bien faire la différence entre ce qui était comestible et ce qui était nocif pour les loups. Ainsi, il ne tenta pas le diable et resta sage à continuer sa ballade de curiosité.

Allait-il croiser des solitaires ? Ce n’est que lorsqu’il se posa cette question que sa truffe croisa l’effluve maintenant familière entre deux lapins en cavale devant ses pattes. Fjörd sourit, ne sachant pas à quoi s’attendre. Peut-être allait-il croiser cette louve à l’apparence hideuse qu’il avait croisé sur son terrain de jeux, il y a un moment de cela ? Ou peut-être…

Nehalena ! Encore elle ! L’hivernal avait remonté la piste jusqu’aux arbres surplombant la plaine, reconnaissant le physique disgracieux de la cornue. Par chance, il arrivait dans son dos, ce qui minimisait ses chances d’être repéré. Par ce temps froid, ses légers coussinets ne prononçaient toujours aucun bruits sur les feuilles jonchant le sol humide. La louve avait prit de la hauteur depuis leur dernière rencontre, qui fut bien spéciale. Elle n’avait pas l’air en forme, et Fjörd, sans sa naïve innocence, crut que cela était dû à son poste de solitaire et que sa vie ne devait pas être simple. Mais depuis qu’elle avait expliqué quelques éléments de ses origines, cela ne demandait pas grande réflexion pour savoir que la louve savait se débrouiller, malgré son jeune âge apparent.

L’enfant de lune suivit la chevelure d’onyx en catimini. La solitaire semblait être sur une bonne piste, vu sa posture concentrée. Mais l’apollon ne l’entendait pas de la même oreille. S’approchant de quelques mètres d’elle, il se tenait à présent à la bonne portée pour qu’elle puisse entendre ces paroles :

- Qui voilà ! Mon acolyte hasardeuse préférée. Dit-il sur un ton narquois, maintenant habitué aux jeux entre les deux.


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Nehalena
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Nehalena
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Jeu 25 Avr 2019 - 22:26


Le regard du démon alterna entre la piste fraiche, joncher de plante rampante piétinés et de boue par endroit, et l’horizon boisée qui se noyait dans une brume opaque quand elle eut soudain un mauvais pressentiment. Elle s’arrêta, regarda derrière elle en fronçant ses fins sourcils noirs, mais ne distingua rien de suspens. Cela devait surement être son imagination, la louve étant devenu paranoïaque en grandissant en solitaire, elle resta cependant sur ses gardes.
Cela ne l’empêcha cependant pas de se faire surprendre.

- Qui voilà ! Mon acolyte hasardeuse préférée.

Le démon crissa des dents, écarquilla des yeux, resserra ses épaules alors que son échine se gonflait de poils hérissé en tous sens, pour quand elle se retourna en direction de cette face narquoise de louveteau poilu elle se mit à hurler si fort que les oiseaux encore endormi s’envolèrent à tire d’elle.

- KYAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA !!!

La louve recula promptement sans faire attention aux pierres ou végétaux qui se trouvait sur son chemin. Elle finit par se prendre les pattes dans une racine et basculer, fesses les premières, entre les jambes d’un pin qui vibrait encore de l’effarement des volatiles. Nehalena cligna plusieurs fois des yeux, le souffle court, à se demander si elle ne rêvait pas et que cet être blanchâtre sorti de la brume était bien ce sacré fils de lune qu’elle croisait bien trop souvent à son goût. Son odeur piquante, son sourire satisfait et son regard pénétrant lui confirmèrent que ses craintes étaient bien réalité.

- Mais ça va pas de surgir comme ça ?! On t’as jamais appris la politesse, bordel de merde !

Sa mine déformer par la peur (ainsi que son incroyable gueule qu’elle ne pouvait, décidément, pas cacher à Fjörd dont chaque apparition la traumatisait un peu plus), fit place à une bouille contrarier. Ses traits se tordaient dans une exagération presque grotesque d’un enfant vexé de cette faite avoir aussi facilement. La louve se frotta l’arrière trait, au lieu de se secouer comme son sigisbée lui avait appris, avant de tourner son regard furieux sur le petit loup hivernal.

- Qu’est-ce que tu fais là ? C’est pas ton terrain de jeu ici.
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Fjörd
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Sam 27 Avr 2019 - 14:36



La piste du cerf

w. la moche
Le grand louveteau fut bien fière de lui lorsqu’il vit l’habituelle réaction de la solitaire face à lui. Comme à chacune de leur rencontre, la louve connaissait une terreur paralysante provoquée par Fjörd, tellement effroyable qu’elle n’arrivait même pas à bouger d’un poil lors de leur première encontre. Cela faisait bien rire l’hivernal, dont l’ego grandissait, même s’il ne comprenait toujours pas exactement de quoi elle avait si peur. Sa beauté devrait plutôt la calmer, qu’avait-il de si effrayant bon sang ?

Le cri strident de Nehalena amena presque les oreilles du beau à saigner. Il serra les dents suite à ce malheur. Mais très vite, Fjörd se mit à avoir un petit rire satisfait en voyant l’autre se manger littéralement le sol. La pauvre s’était emmêler les pattes dans le parterre sauvage, décidément, ce n’était pas sa journée ! Le blanc vint s’asseoir en face d’elle, la regardant se débattre dans se méandre de lianes, vociférant à l’égard de l’intrus. Intrus ? Pas réellement. Le louveteau n’en avait que faire et savait qu’il avait tout autant sa place ici que n’importe qui d’autre.

La monstrueuse gueule de la solitaire se pinça, et une nouvelle fois, Fjörd se demanda comment quelqu’un aurait pu être aussi malchanceux à la naissance. Au fur et à mesure, l’immaculé ressentait presque même de la pitié envers la maigre, qui ne devait tout de même pas mener une vie facile entre sa laideur et son identité non clanique. Il n’avait pas toujours envie de se moquer d’elle, même si cela était assez difficile. Peut-être était-ce là la preuve de sa maturité qu’il prenait en grandissant, qui c’est, peut-être qu’un jour il se mettra à avoir de la réelle empathie envers quelqu’un.

De ce qu’il pouvait voir, la louve n’était pas très contente de le voir dans les parages. Pas parce qu’il l’avait surprise, mais parce qu’il se trouvait dans les terres inoccupées. L’immaculé n’en avait que faire, et la regarda poursuivre à cracher ses paroles furieuses. En échange, Fjörd lui offrit un merveilleux sourire en attendant qu’elle se calme.

- Comment vas-tu ma chère amie ? Cela fait un bon moment et tu ne t’es pas arrangée avec le temps.

Le bel éphèbe n’avait aucune intention de se battre ou de partir en joute verbale comme à son habitude, mais seulement, il fallait dire les choses. Il était important de dire les choses, et il savait que sa franchise viendrait à l’aider un moment ou à un autre.


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Nehalena
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Lun 29 Avr 2019 - 22:03


- Comment vas-tu ma chère amie ? Cela fait un bon moment et tu ne t’es pas arrangée avec le temps.

La solitaire cacha très mal le torrent d’injure qui lui montait aux lèvres. A vrai dire, c’est à peine si elle chercha à cacher à Fjörd tous les noms d’oiseaux qui lui passait par la tête, mais elle doutait que les grommeler furieusement dans sa barbe l’aiderait à comprendre ce qu’elle racontait. Nehalena secoua la tête, grogna à l’excès et réussit à se redresser en arrachant une tige qui s’était accrocher à sa queue. Elle l’arracha d’un coup de dent rageur et un goût très amère imprégna sa langue même après qu’elle l’eut recraché.

- Ouai, ça fait un moment, mais au moins je suis contente de voir que j’ai grandi et pas toi, morveux.

S’énerver contre le jeune hivernal ne servait strictement à rien. Elle l’avait déjà fait de nombreuses fois par le passé et elle en gardait un souvenir humiliant à chaque fois, d’autant plus que le sourire narquois du lunaire n’était que plus resplendissant à mesure qu’elle s’enfonçait dans la peur et la colère. Cependant, c’était toujours complaisant pour elle de souligné tous les petits défauts que présentait Fjörd. Elle était affreuse, c’était un fait, son squelette avait poussé un peu dans tous les sens et l’hiver ne lui avait pas permis de prendre beaucoup de graisse. Nehalena était un vrai sac d’os duquel on devinait une fragilité évidente, malgré le regard menaçant que portait son visage longiligne qui dissimulait, avec le strict minimum de subtilité, sa gueule que ses lèvres amovibles cachaient désormais à la perfection. Cela dit, elle avait au moins le plaisir d’être aussi grande que Fjörd si ce n’était de le surpassé !

Elle inspira profondément, essayant de calmer le chambardement de son cœur et se passa la patte sur le visage. Retrouver ce gamin était bien la dernière chose qu’elle voulait faire de sa journée.

- Dit-moi, tu n’as pas autre chose à faire que de venir fourrer ton nez ici ? Je sais pas, t’es parents se disent pas à un moment que tu passes ta vie loin de ton territoire. Je croyais que les claniques étaient sédentaires !

S’il était aussi mobile qu’il ne l’était actuellement alors qu’il était louveteau, qu’est-ce que cela donnerait donc une fois adulte ?

- En plus, avec tes sottises les proies sont toutes aux alertes à au moins vingt lieux à la ronde.

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Fjörd
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Sam 8 Juin 2019 - 13:41



La piste du cerf

w. la moche
-Ouais ça fait un moment, mais au moins je suis contente de voir que j’ai grandi et pas toi, morveux.

Le poison que crachait Nehalena en son égard lui fit plisser le museau de dégoût. Après tout, elle n’avait pas tort. Mais à la réflexion de l’immaculé, la robustesse de l’âge de la solitaire devait être du à sa faculté d’être autonome et d’être confrontée à la malveillance de la nature déjà si jeune. Fjörd ne lui en vouait aucun mérite ou admiration, mais il rêvait lui-même du jour où il sortira enfin du cocon insupportable de sa famille, où ses parents semblent croire que tout élément extérieur ne lui veuille du mal. À dire vrai, le jeune hivernal ne comprenait pas entièrement la fixation de ses pères sur la protection de la fratrie, peut-être était-il encore trop jeune pour se confronter à pareille réalité.

Fjörd aurait préféré pouvoir ignorer le flot de paroles de la solitaire qui poursuivait son cours. Ce qu’elle n’avait pas besoin de savoir était que ses parents mêmes ne savaient pas en ce moment précis qu’il avait quitté le couvent. Passer en filou outre les yeux des nounous sbires engagées par ses géniteurs était un jeu d’enfant. Le jeune loup n’était pas friand du mensonge, préférant l’honnêteté apprise par ses éducateurs il évitait ainsi de mentir à ses protecteurs afin de ne pas se trahir à lui-même. Il devait faire preuve de plus de ruse qu’eux, et réussissait à se faufiler ni vu ni connu. Évidemment que désormais ils devraient être alertés depuis un moment de sa disparition, mais ils devaient à présent être habitués. De toute évidence, Fjörd grandissait et sa rébellion face à ces cul-de-plombs se faisait plus grande et moins maîtrisable. Il se devait de prendre son autonomie, intellectuel précoce qu’il était.

- Tiens donc, parce que tu vas me faire croire que tu as besoin de manger ? Disait le jeune éphèbe d’un ton sarcastique, fière de reprendre le dessus de la conversation. Il en était fière de ses petites paroles venimeuses qui ne devrait même pas avoir beaucoup d’importance pour la solitaire. Il était bien sûr évident que la faim de la louve crevait les yeux, mais étant donné que selon Fjörd elle ne devait pas prendre grand soin d'elle, il trouva cela bien étonnant qu'elle lui en veuille pour une chasse qu'elle aurait du accomplir bien des journées auparavant.

-Tu devrais prendre un peu soin de toi quand même, sinon on va vite te confondre pour un macchabée et te donner aux charognards. Oh, autant pour moi, c'est déjà le cas ! Poursuivait-il sur sa lancée.

Il continuait de tournoyer autour de la louve à la chevelure d’onyx, se pavanant et en balayant de sa queue arrondie les débris qui venaient salir son beau pelage.


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Nehalena
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Ven 14 Juin 2019 - 11:46


- Tiens donc, parce que tu vas me faire croire que tu as besoin de manger ?

Elle se retourna et lui adressa un geste obscène. Ce petit lord ne savait rien de la vie de solitaire, des difficultés rencontrer comme des innombrable danger auquel Nehalena était confronter depuis sa naissance sur ses terres. La faim, mais aussi la maladie. Le froid ou encore les multiples prédateurs qui arpentait les forêts sombres n’aidait pas à sa survie. Elle agita furieusement sa longue queue en fouet à chaque fois que le duveteux passait un peu trop près d’elle pour le dissuader de faire un pas de plus et, il semblait, qu’étant couverte de mousse et de terre cela se révélait efficaces.  

- Tu devrais prendre un peu soin de toi quand même, sinon on va vite te confondre pour un macchabée et te donner aux charognards. Oh, autant pour moi, c'est déjà le cas !
- Oh ! Excusez-moi, Petit Lord, mais tu n’as cependant pas conscience sur ton petit piédestal du bonheur que cela est d’être solitaire.

Elle cracha sa remarque au visage du clanique comme on inspire et éructe un gros mollard bien jaune. Nehalena siffla et sorti du cercle que Fjörd traçait autour d’elle, montrant les dents si jamais il voulait l’interrompre.

- Tu ne tiendrais même pas une semaine à ma place, Potiche.

Vivre dans une souche d’arbre mort où les insectes pullulaient et où l’eau s’infiltrait entre les fissures qui meurtrissait le tronc n’était pas non plus à entretenir une belle apparence. Malgré que cela ne se vit pas forcement, Nehalena étant naturellement tendu en présence de l’hivernal, sa remarque son apparence la vexa. Elle qui avait été si belle, si désirable à une époque, n’était plus qu’un tas d’osselets qu’on pouvait jeter pour se divertir. Elle maugréa, se forçant à se souvenir des paroles de son sigisbée au sujet de la croissance qu’elle n’avait jamais connus jusqu’alors et qu’elle finirait, tôt ou tard, part devenir la magnifique louve qu’il s’imaginait.

Le monstre, qui avait fermé les yeux pour visualiser avec plus de force l’image aux traits tirés de son ami, les rouvrit et les tourna vers Fjörd dont le magnifique pelage blanc reflétait les maigres rayons gris du soleil. Elle avait l’impression de le voir briller, au milieu de la forêt, repoussant les ombres par sa simple présence.

- Avant. – Elle souffla ce mot, comme s’il lui était difficile de lui avouer, mais elle devait se rendre à l’évidence. Il était un fils de Lune et saurait tôt ou tard. C’était là sa conviction. – Avant, j’était si belle et si puissante que le monde se courbait devant moi. Je te jure qu’un jour, cela recommencera et que tu regretteras tout ce que tu me dis à présent.

Suite à la haine et à la colère, une profonde tristesse fine se nicher dans sa gorge et rendit sa déglutition difficile. Parler de ce temps, maintenant si lointain, lui faisait toujours aussi mal. C’était tout ce qu’elle avait eut de plus précieux et tout ce qu’elle avait tant perdu.
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