Four seasons
Tu as posé les pattes sur Four Seasons !

Tu te retrouves dans un monde étrange, peuplé d'animaux désignés comme dangereux...Quel camp choisiras-tu ?
Mais ne t'inquiètes pas : ils sont civilisés et ne te mordront pas au moindre mouvement ! (encore que...)
Viens incarner TON personnage : loup ou chien pour les Survivants, et bien d’autres (félins, ours,...) pour les Insulaires et fais le vivre à travers des aventures nommées RP !

A très bientôt !
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Mais ne t'inquiètes pas : ils sont civilisés et ne te mordront pas au moindre mouvement ! (encore que...)
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Nouveaux lieux, nouveaux clans et nouvelles espèces. A vous de vivre ... Ou de survivre !


 
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Convalescence au soleil [Pv Ondolindë] Terminé !
Damoclès
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Mer 4 Avr 2018 - 14:06

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Convalescence au soleil
with Ondolindë
Damoclès était restée inconsciente toute une journée après la grosse baston entre NuitsTernes, Librelunes et consorts. D'après le guérisseur qui l'avait soignée, elle avait perdu beaucoup de sang, d'où son évanouissement. Il lui avait également prescrit un repos total pour qu'elle puisse récupérer ses forces, et à contrecœur la baroudeuse avait hoché la tête. Elle avait en revanche accepté avec beaucoup plus d'entrain les quelques vivres qui lui étaient proposées, du fait de son statut « d'héroïne » dans la lutte contre la peste noire de Narrht et ses sbires. La reconnaissance, ça avait du bon.

Pourtant, elle ne s'était pas éternisée parmi les convalescents, désireuse de prendre un peu l'air et faire un peu d'exercice dans les terres chaudes. Au début, ses pattes rouillées la tançaient, mais elle finit par réchauffer ses muscles et apprécier la balade. Elle découvrait en sus des territoires totalement inédits, hors de question de passer à côté de ça ! D'après les informations glanées, elle se trouvait dans la partie estivale de Four Seasons, ce qui expliquait sûrement les températures douces. Voilà qui était très satisfaisant pour la solitaire, si elle avait su plus tôt quel paradis c'était que ce coin, elle ne se serait pas gelé les miches en terres neutres tout l'hiver...

La rouge pensait régulièrement à Laïka, se demandant où elle se trouvait et comment elle allait, et se promit de partir à sa recherche une fois qu'elle serait pleinement remise. En attendant, elle profita de quelques jours en été pour se dégourdir les pattes et en prendre plein les mirettes avec les paysages fantastiques qui s'y trouvaient...

Notamment celui qu'elle avait atteint en cette belle journée ensoleillée. La solitaire était estomaquée par le panorama, ces chutes grandioses enclavées dans la roche, la vue sur les environs... Dur de grimper jusque là avec son dos qui criait le martyr, mais ça valait vraiment le coup. Le guérisseur aurait sûrement hurlé de la voir crapahuter comme ça, mais c'était plus fort qu'elle... Une fois en haut, l'intrépide louve reconnut qu'elle était quand même bien raplapla, et décida de se poser sur un large rocher au soleil, le poil chauffé par l'astre lumineux et bienveillant. Quel bonheur...

Les paupières papillonnant, elle se laissa aller à une longue rêverie, entre le sommeil et l'éveil, bercée par le doux son de l'eau se fracassant dans le gouffre bien plus bas. Pourvu qu'aucun malfrat n'ose l'attaquer pendant cette petite trêve de vulnérabilité...
(c) Damoclès
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Mer 4 Avr 2018 - 16:50



Convalescence
au soleil


Il était devenu plus rare que j’obtienne des moments de liberté depuis que j’avais commencé mes leçons avec mon précepteur. Déjà, mes premières tâches concernaient l’aide apportée à ma mère ronchonne. Ce n’était pas désagréable, mais moins amusant que courire à travers le territoire en écoutant l’histoire du clan et les leçons à connaître pour devenir la louve que je rêvais d’être. Mais même ces périples devenaient épuisants à force et je n’étais pas contre quelques jours de repos après tant de choses à retenir ! Après tout, je n’avais même plus le temps de faire quelques siestes, m’entraîner à voler au-dessus des arbres… Toutes ces petites choses qui m’avaient fait apprécier ma jeunesse malgré la dureté de cette louve adorablement grincheuse qui m’avait élevée. Cela me donnait l’impression que la vie était injuste tout en me donnant enfin l’occasion d’être utile. Que de contradictions en moi…

En tous les cas, cela me donna que plus envie de gambader quand j’eus mon tout premier jour de repos depuis deux semaines. Devant remplir mes obligations familiales, je ne fis pas la grasse matinée, mais je n’en fus que plus poussée de quitter le nid pour me promener. Alors, avant que ne vienne la fin de matinée, je m’éclipsai rapidement quitte à me faire gronder à mon retour et partie en courant à travers ces paysages que je commençais à connaître par coeur. J’en profitai même pour tenter de chasser un peu, espérant pouvoir manger un petit déjeuner et ne pas avoir l’estomac dans les talons plus tard.

Je mis bien cinq à dix minutes à trouver une proie potable et me placer de sorte à ce qu’elle ne me repère pas. Etant dos au vent dès le repérage, il m’avait fallu faire preuve de prudence pour éviter que mon lapin ne prenne la fuite sous mon nez. Il fallit même le fait à plusieurs reprises, ce qui me fit pratiquement paniquer. Eh ! On adore le lapin ou pas, mais je ne faisais pas semblant d’apprécier cette chair. Quand je piochais dans les réserves, je faisais attention aux autres, mais comme il s’agissait de ma chasse personnelle cette fois, pourquoi me priver ? Aussi patiente que possible, repoussant cette limite qui m’était imposée par la nature, je fis attention à tous les critères possibles et imaginables, calculant même les distances et trajectoires pour éviter qu’il aille jusqu’à son terrier. Et, une fois prête, je sautai sur ma proie qui ne s’attendait pas à me voir débarquer.

J’eu quelques frayeurs, mais parvins à mes fins. Sans mentir, je ressentis une joie immense couplée avec une fierté sans nom. Si seulement il était possible d’immortaliser ce genre de moments… En tous les cas, je dégustai mon festin sans me faire prier, couchée dans l’herbe fraîche, chose possible que grâce à la présence des arbres qui cachaient le soleil déjà haut dans le ciel. Et, lorsque j’eu terminé, j’allai à la rivière coulant non loin de là pour m’abreuver. Dieu que cela me fit du bien ! Mon pelage retenait bien trop de chaleur à mon goût. Même si cela était bien pratique pour exercer mon pouvoir estival, cela l’était bien moins pour ma santé.

Prête à toute nouvelle activité, je me demandai si je n’allais pas profiter de l’herbe fraîche pour faire une bonne sieste quand j’entendis le son d’une cascade.

*Tiens ? Serais-je près des chutes du Juste Droit ?* me demandais-je en allant en cette direction.

En la voyant au loin, je ne me posai pas plus de questions et me mis à courir en direction du vide, mes ailes totalement dépliée. Sur le dernier rocher avant de tomber, je sautai avec tout la force disponibles dans mes pattes de jeune louve et battit mes ailes blanches pour voler, le tout en poussant un cri de courage dont j’avais le secret. Sachant pertinemment que j’avais une chance sur deux pour louper mon coup, j’avais tout de même plus ou moins viser une chute dans l’eau qui ne vint pas. Non, j’eus l’agréable plaisir de voler entre les arbres, ce qui me fit rire d’allégresse. Tant et si bien, que je ne fis plus du tout attention à ce qui m’entourait jusqu’à ce que je me pose enfin sur le sol après plusieurs minutes de vol. Ce temps m’avait permit de faire quelques figures plus ou moins contrôlées et comprendre un peu mieux comment faire fonctionner mes ailes comme je le souhaitais. Par plusieurs fois j’eus quelques ratés, mais ce ne fut pas ce que je retins de cette expérience.

*Il faudra que je retente !* pensai-je en me désaltérant, assoiffée par tant d’efforts physiques, même si ce n’était pas flagrant.

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Damoclès
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Jeu 5 Avr 2018 - 10:00

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Convalescence au soleil
with Ondolindë
Mollement étendue au soleil, la louve aux cheveux rouges était prête à basculer dans un sommeil profond, lorsqu'un cri non loin la sortit vivement de son état de torpeur. Elle sursauta, ouvrant de grands yeux effarés immédiatement agressés par la haute luminosité. En plus de ça, son mouvement brusque avait légèrement déchiré la fraîche croûte dans son dos, et tout en essayant de ne pas agraver les choses, Damoclès se tordit le cou pour voir l'étendue des dégâts. Ils étaient minimes, au final, seule une petite goutte de sang perlait et ne tarda pas à couler sur son poil beige, mais ça ne l'empêcha pas de grimacer. De mauvaise humeur suite à un réveil brutal, la gaillarde se leva pour chercher la source de ses maux.

Celle-ci ne tarda pas à faire son apparition, sous la forme d'une louve ailée - encore un loup avec des ailes ! - qui vint atterrir un peu plus loin. La surprise et l'admiration de la solitaire furent de courte durée, elle retrouva rapidement une moue boudeuse. Le fait de pouvoir fanfaronner dans les airs n'autorisait pas cette donzelle à déranger les voisins qui roupillent, bon sang ! Elle allait même lui rappeler de ce pas.

Descendant deux-trois rochers, la demoiselle fit finalement irruption sur la berge opposée à celle de la louve ailée, tandis que celle-ci buvait goulûment. Un air revêche sur le museau, Damoclès se racla la gorge pour signaler sa présence par-dessus le brouhaha de l'eau qui tombait, puis se campa toute droite en face de la noire.

« On peut savoir ce qui justifie un tel boucan par une après-midi si tranquille ?? »

Ce qui était très certainement une remarque exagérée de sa part, d'autant qu'elle n'était absolument pas chez elle, mais qu'importe ! Elle avait besoin de bougonner après sa sieste avortée, et maintenant qu'elle avait trouvé un auditoire, elle n'allait pas s'en priver.
(c) Damoclès
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Ven 6 Avr 2018 - 3:41



Convalescence
au soleil


Il n’y avait pas à dire, cette eau fraîche était une bénédiction par cette chaleur. J’avais presque envie de me baigner dedans, quoique cela aurait été un peu dangereux étant donné le courant. Je devais vraiment me modérer si je ne voulais pas avoir d’ennuis…

En parlant de cela, j’entendis une voix toussoter non loin en face de moi. Surprise et un peu curieuse, je levai la tête. Je vis alors un loup au pelage beige arborant quelques dessins colorés et de magnifiques cheveux rouges comme des coquelicots. Malheureusement, elle n’avait pas l’air ravie du tout. L’avais-je dérangée ? C’était fort possible avec mon cri, mais comment aurais-je pu savoir qu’elle se trouvait là ? Puis, qui était-elle d’abord ? Je ne la connaissais pas. Non pas que je connaisse tous les loups du clan, mais l’humidité provoquée par la cascade m’empêchait de sentir son odeur, même si le vent pouvait être dans le bon sens. C’était frustrant puisque je ne savais pas si je pouvais évoquer mes droits sur ce territoire alors que la femelle mécontente me demandait pourquoi j’étais si bruyante.

Sa question prononcée avec colère et froideur répondit à plusieurs de mes questions et me firent ressentir un léger sentiment de honte. Néanmoins, je ne savais pas à qui j’avais affaire. Il ne fallait pas que je perde la face. Je m’assis donc pour placer ma queue touffue autour de mes pattes. Cela avait pour but de cacher mes sentiments négatifs et me donner une certaine contenance. Puis, d’une voix assez forte pour être entendue, mais restant ferme et avenante pour montrer que je ne me démontais pas même face à un adulte, je lui répondis :

- Comprenez, madame, que je profitais de la hauteur de la cascade pour m’aider à m’envoler. Ne voyez pas en mes actions une attaque puisqu’il n’en est rien : je ne savais pas que vous étiez là, le vent ne m’apportant pas votre odeur. Pouvez-vous donc calmer votre colère, s’il vous plaît ?

Etais-je trop polie alors que je faisais face à une inconnue ? Mon précepteur et ma mère m’auraient sans doute dit que oui, mais je ne le pensais pas. Pour éviter des conflits, mieux valait se montrer correct et courtois, le tout passant par la politesse. Cela valait aussi face à d’autres clans, à mon avis : nous n’étions pas en guerre et fâchés contre personne en particuliers. En tenant compte de cela, il était facile de savoir que je n’étais pas vraiment inquiète par rapport à mon attitude. Néanmoins, je veillais aux réactions de mon interlocutrice. Elle avait beau ne pas être en forme, de ce que je pouvais brièvement voir, sa colère pouvait la faire réagir d’une façon très différente de ce que je pouvais imaginer. Je me tenais donc prête à faire un demi-tour tout en montrant le contraire. Vive mon agilité… espérons-le.

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Damoclès
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Damoclès
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Ven 6 Avr 2018 - 11:28

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Convalescence au soleil
with Ondolindë
En face de la solitaire, la louve ailée parut surprise de la véhémence de la question, et Damoclès s'en félicita. Selon elle, la noiraude était en tort, aussi elle méritait cette petite remontrance ! Sûre de sa revendication, la rouge tapa le sol de sa patte, droite comme un i. Elle ne pourrait cependant pas conserver cette position très longtemps, la douleur dans son dos se manifestant un peu trop à son goût.

La fautive s'assit, enroulant sa longue queue autour de ses pattes. Après la surprise, elle semblait s'être ressaisie et faisait front sans aucune agressivité, mais avec fermeté. La neutre n'aurait pu en jurer, mais de loin elle avait l'air plutôt jeune. Les yeux plissés, elle attendit la répartie avec panache.

- Comprenez, madame, que je profitais de la hauteur de la cascade pour m’aider à m’envoler. Ne voyez pas en mes actions une attaque puisqu’il n’en est rien : je ne savais pas que vous étiez là, le vent ne m’apportant pas votre odeur. Pouvez-vous donc calmer votre colère, s’il vous plaît ?

Damoclès afficha un air consterné. Elle ne s'attendait pas à une réaction si courtoise de la part de l'autre, et se sentit un peu bête de sa propre virulence. Profitant du fracas de la cascade, elle marmonna un juron dans ses babines avant de jeter un regard courroucé à la demoiselle d'en face.

« Mouais, n'empêche que tu as bien ruiné ma sieste. »

C'est tout ce qu'elle trouvait à dire, à part un petit "bougresse" qui accompagna tout bas la fin de sa phrase. Faisant un pas vers l'eau dans une démarche presque théâtrale - sûrement un reste de son altercation avec le NuitTerne au masque rouge - la neutre se drapa dans sa belle dignité.

« Mais j'espère que ça ne se reproduira pas ! Après toutes ces épreuves franchies, j'ai besoin de me reposer, et pour ça y me faut du calme, mais également de la bonne v- »

Une sensation de malaise, aussi fulgurante qu'intense, vint la frapper sans qu'elle puisse finir sa tirade, et elle ferma les yeux en grimaçant, tête basse. Tout tournait autour d'elle, aussi bien le paysage idyllique et ensoleillé que ses pensées dans son crâne, et elle sentit la nausée lui comprimer l'estomac. Mâchoires serrées, elle ne put laisser échapper qu'un grognement mécontent, portant sa patte à son front. Le soleil tapait soudainement trop fort, elle sentait la sueur recouvrir son corps et pourtant un frisson glacé fit trembler son échine. Peut-être qu'elle en avait trop fait, finalement. Clopinant pour gagner une ombre plus clémente sous les buissons, elle jeta quelques mots à la noire dans son dos, ne souhaitant pas que leur entretien s'éternise davantage.

« C'est bon, tu peux circuler, y'a plus rien à voir. »

Au passage, un rapide coup d’œil lui apprit que sa blessure suintait un peu plus que ce qu'elle pensait. Fichtre, décidément, rien n'allait plus.
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Dim 8 Avr 2018 - 9:00



Convalescence
au soleil


Je devais bien avouer que je m’attendais à beaucoup de réactions de la part de mon interlocutrice : une colère augmentée, du regret, de la douceur ou de l’ignorance… mais certainement pas de la surprise. Etais-je donc la seule à penser qu’il y avait du bon dans la courtoisie entre les peuples ? Cela rendrait pourtant les conflits tellement moins nombreux, et surtout moins violents… A moins que ce ne soit mon jeune âge qui me fasse penser de la sorte. C’était possible également, mais ce n’était pas pour autant que je souhaitais changer. Savoir être tolérant, compréhensif et patient (même si dans mon cas le dernier point était un peu limité) était à mes yeux de grandes qualités.

Semblant se reprendre au moins un peu, la louve qui me faisait face sur l’autre rive grommela avant de me déclarer que j’avais ruiné sa sieste. Cela me fit comprendre d’où venait sa mauvaise humeur. Mais… même si j’étais la source du bruit qui l’avait réveillée, comment aurais-je pu savoir que j’allais la déranger ? Je n’avais pas un pouvoir de prescience, à moins de connaître la personne, ce qui n’était pas le cas là. Je ne répondis donc pas, envieuse de l’aider à se détendre et de me faire pardonner. Mais comment faire ?

Laissant mes réflexions de côté pour porter mon attention sur mon interlocutrice qui semblait s’approcher plus encore du bord, comme pour montrer sa supériorité, je l’écoutai parler. J’eus la nette impression qu’elle voulait me faire une leçon de morale mémorable, un peu comme le faisait ma mère quand elle n’était pas satisfaite de mon comportement, mais ce qui aurait dû continuer pendant un long moment fut tout bonnement stoppé net. Sur le coup, je ne compris pas les raisons à cela. Je ne bougeai donc pas pour mieux observer la scène.

*Elle n’a pas l’air bien…* pensai-je en la regardant s’en aller.

Avant de la voir s’allonger à l’ombre, je tentai de deviner quel aurait dû être le mot qu’elle n’avait pas pu terminer. Il ne me fallut un peu moins d’une minute pour penser au mot “viande” et partir en courant, les ailes semi-ouvertes, en direction des bois environnants. A l’affût et prudente, je me mis à chasser une proie à ma hauteur en pensant à ma performance pour le lapin et mon envie de me faire pardonner. Cependant, cela me déconcentra et me fit aller bien trop vite. Je dus donc m’y reprendre à plusieurs fois avant d’attraper un lapin bien gras qui me faisait, il fallait bien l’avouer, saliver. Je me retins cependant de le dévorer sur place pour me placer face à mon objectif et me mettre à courir à toutes pattes. Sortie des bois, je déployai totalement mes ailes et accélairai l’allure pour sauter par-dessus la rivière. Pour cela, j’avais fait comme en sautant de la cascade, le cri en moins même si j’y pensai très fortement.

Bien que le décollage fut parfaitement réussis, l’atterrissage le fut bien moins… élégant. Ayant pris bien trop de vitesse pour la distance à parcourir, certainement par crainte de tomber dans le courant, mes pattes avant se posèrent trop tôt sur le sol et je fis un magnifique roulé-boulé qui me froissa plusieurs plumes en poussant un couinement involontaire. Ignorant la douleur qui parcourut mes ailes sur toute leur longueur, je me relevai et allai chercher ma proie qui avait volé quelques mètres plus loin. Et, trottinant pour masquer mes maux, je rejoignis la louve claire dont l’odeur me fit penser à celle des solitaires, même si je n’en étais pas sûre à 100%, et lui posai le lapin à un mètre devant son museau avant de le reculer. La blessure qu’elle avait au dos ne m’avait pas échappé, mais je préférais ne pas en parler pour éviter de la mettre mal à l’aise. Néanmoins, il me semblait qu’elle allait avoir besoin de soins… Est-ce que mon clan serait d’accord pour la prendre sous son aile ?

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Damoclès
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Dim 8 Avr 2018 - 22:00

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Convalescence au soleil
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La sensation dans son dos était horrible... La croûte était à la fois douloureuse mais démangeait également la solitaire, qui devait se retenir pour ne pas se tortiller en tout sens et pouvoir se soulager de ce mal. C'est à peine si elle avait encore la force de bouger une patte, de toute façon. Après s'être traînée sous les buissons, la rouge s'était quasiment laissée tomber sous les maigres feuillages, profitant de l'ombre des branches et des cailloux. Un mal de crâne lui vrillait férocement les tempes et son humeur s'en trouvait encore détériorée. Si seulement l'autre n'avait pas interrompu sa sieste, rien de tout ça ne serait arrivé ! Ou peut-être... que si ?

Damoclès ne se sentit pas en état d'y réfléchir, et préféra fermer les yeux pour essayer de trouver un peu de repos, ou même un quelconque soulagement. Le noir apaisa un instant son malaise, et la gaillarde soupira. Elle ne pensait pas retomber dans un tel état, sa guérison avait l'air d'être sur la bonne voie ! Et pourtant, elle se sentait presque pire qu'après la guerre, la tête bouillonnante et les membres gourds...

Quelques minutes s'écoulèrent dans la quiétude du clapotis de l'eau et d'une brise légère qui passait au-dessus de sa tête. La noiraude était totalement sortie de son esprit, et avec une légère curiosité, la solitaire se demanda ce qu'elle était devenue. Elle n'allait pas l'attaquer par surprise au moins..? Manquerait plus que ça ! Malgré ses paupières lourdes, la blessée ouvrit un œil... et ne vit rien. L'ailée ne se trouvait plus sur la rive d'en face, et du peu qu'elle put balayer de son regard de lave, elle ne se trouvait nulle part. Bah, au moins peut-être qu'elle pourrait grappiller quelques heures de sommeil finalement...

Sans qu'elle s'en rende compte, ses paupières s'étaient à nouveau fermées, et elle sombrait doucement dans l'inconscience. Le bruit mat de quelque chose qui chutait pas loin devant son museau la rappela au monde des conscients. La neutre fronça les sourcils, avant que ses prunelles de feu ne réapparaissent derrière sa crinière emmêlée. Son interlocutrice était revenue, mais pas les pattes vides.

Une carcasse de lapin encore chaude, dont le fumet délicat lui mit immédiatement l'eau à la bouche, était abandonnée juste à sa portée, et la noiraude se trouvait quelques pas derrière, la regardant. Damoclès redressa sa tête lourde, à nouveau surprise par cette réaction.

« C'est pour moi ? »

Sa voix croassait, mais le ton n'était pas menaçant, ni plus en colère. Juste totalement surpris, comme elle l'était elle-même. Elle n'arrivait pas à croire qu'après son éclat, la demoiselle ailée puisse faire preuve de tant de bonté envers elle, qui s'était montrée odieuse et ronchon. Mais bon, un cadeau restait un cadeau, et ce serait du gâchis de le laisser perdre. Glissant un "merci" à voix basse, la solitaire rampa piteusement vers ce don du ciel, et saisit la bestiole entre ses crocs. Elle se délecta du bruit des os craquant entre ses mâchoires et du goût du sang emplissant sa gueule. Elle eut tôt fait de déchirer les chairs et se repaître d'une bonne moitié de son repas, mais une fois arrivée là, son estomac se manifesta par une crampe de mauvais augure. Fronçant le museau, et se montrant pour une fois raisonnable, la grande louve laissa là les restes, soufflant d'aise. Cette petite restauration lui procurait déjà le plus grand bien, et elle était à la fois reconnaissante et honteuse devant sa bienfaitrice, qu'elle regarda dans les yeux en se redressant en position assise.

« Prends le reste, si ça ne te dérange pas de partager mon repas... Je te dois bien ça, et ne pense pas pouvoir en avaler plus quoi qu'il arrive. Ce serait dommage de perdre une si bonne viande. »

Le ton était nettement plus courtois qu'un peu plus tôt, la solitaire y mettait les formes pour s'excuser en partie devant cette jeune louve qu'elle avait agressée verbalement. Avec moult précautions, la rouge se laissa aller en arrière contre une pierre, à l'ombre, prenant garde à ne pas s'appuyer sur le côté blessé de son dos. Elle ajusta sa position avec une petite grimace, puis souffla longuement. Elle était avachie et sa position était tout sauf élégante, mais dans son état, c'était le mieux qu'elle pouvait faire. Le regard brillant, elle scruta sa vis-à-vis, désireuse de briser un peu la glace qu'elle avait dressée entre elles avec sa verve de mal lunée.

« T'es estivale, je me trompe ? »
(c) Damoclès
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Mar 10 Avr 2018 - 12:19



Convalescence
au soleil


Il ne fallut pas bien longtemps avant que la solitaire, dont j’avais enfin reconnu l’odeur, relève la tête. La surprise fut alors le sentiment qui se lu aussi bien dans son expression que dans sa voix quand elle me demanda si la proie devant elle était pour elle. Je compris plus ou moins qu’elle ne devait pas s’attendre à un tel geste de ma part après ce qu’il s’était passé. Je n’en fus que plus fière de moi. Néanmoins, loin de laisser éclater ma joie, je souris simplement en hochant la tête positivement :

- J’ai pensé que vous deviez avoir faim, et je voulais également me faire pardonner.

Mentir n’était pas dans mes habitudes et la vérité ne pouvait pas me nuire dans cette situation. Après tout, même si elle n’acceptait pas les raisons de mon geste, elle semblait bien trop mal en point  à cause de sa blessure pour tenter de m’attaquer. De plus, ses yeux rouges et sa manière de se mouvoir montraient qu’elle était assez faible. Je ne fus pas certaine qu’un simple lapin allait lui suffire pour lui faire reprendre des forces. Heureusement, ce ne fut pas assez pour ne pas se nourrir ou même me remercier, même si ce dernier était assez timide. Il ne m’en fit pas moins plaisir.

En la regardant manger sans me montrer insistante ou malpolie, observant donc de temps en temps les alentours comme pour faire le guet, je pensai qu’un guérisseur ne serait pas de trop. Malheureusement, je n’avais pas de talent dans ce domaine et je n’avais que très peu d’informations sur ceux de mon clan. Il m’était même impossible de savoir s’ils accepteraient de s’occuper d’une solitaire que je ne connaissais pas très bien. Voire pas du tout en fait.

*Pour moi, c’est différent. Ils me connaissent par le biais de ma mère ou à cause de ma carrure frêle. Du coup, si je leur dis que j’ai mal aux ailes ils s’occuperaient de moi, mais qu’en serait-il d’elle ? Je voudrais énormément l’aider si je pouvais…*

Perdue dans mes réflexions qui prirent une grande ampleur par rapport au début, je ne vis pas que mon invitée termina son repas en laissant la moitié de la proie que je lui avais amené. Du coup, ce fut lorsqu’elle m’invita à manger après elle que je me tournai à nouveau dans sa direction, souriant toujours avec bienveillance. Je dus, pour garder le peu de retenue qu’il me restait devant une telle offre, faire preuve d’une très grande volonté. Manger deux fois du lapin dans la même journée, ce n’était pas rien à mes yeux ! Surtout des lapins que j’avais moi-même chassés ! J’eus tant l’eau à la bouche que je fus obligée d’avaler avant de répondre avec une légère précipitation :

- Merci beaucoup, j’accepte avec plaisir.

Puis, me retenant pour ne pas sauter sur cette collation imprévue, je m’avançai vers l’adulte et prit la carcasse entamée pour la manger un peu plus loin. Je ne voulais pas empiéter sur son espace vital, ni paraître grossière en mangeant à côté d’elle alors que je ne la connaissais pas vraiment. Ce n’était, après tout, pas comme avec ma mère…

Loin d’être surprise par la question de la grande louve claire alors que je mangeais, je relevai la tête et lui répondis sans faire de cachotterie :

- Oui, je suis une estivale. Mon nom est Ondolindë. Et vous, êtes-vous bien une solitaire ? Comment vous êtes-vous blessé, si vous voulez bien me le dire ?

J’avais encore pas mal de questions à lui poser, très curieuse, mais je me retins. Pour cela, je me remis à manger en gardant mon attention sur elle, espérant qu’elle serait encline à converser. Après tout, il serait très intéressant d’écouter les récits d’un loup parcourant le monde et d’en apprendre ainsi plus sur le fonctionnement de ce dernier.

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Mer 11 Avr 2018 - 15:32

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Convalescence au soleil
with Ondolindë
Même si objectivement, un observateur extérieur n'aurait rien trouvé à pardonner à la jeune estivale, Damoclès était de son côté confortée par ses mots, même si l'attention de la demoiselle à l'égard de son appétit l'avait davantage touchée.

Visiblement, la noiraude ne se sentit pas le moins du monde offusquée de sa proposition, l'acceptant au contraire avec un enthousiasme qui souleva la commissure des babines de la solitaire, qui afficha ainsi un léger sourire. Elle avait décidément mal jugé son interlocutrice ; non seulement elle était la courtoisie même, mais elle était également attentionnée et généreuse. Avec un brin de recul et un peu d'ombre sur son crâne, la neutre réalisa sa stupidité et son entêtement, et se sentit un poil honteuse, mais comme l'autre ne semblait pas vraiment lui en tenir rigueur, elle se dit que ça ne devait pas être très grave. Effectivement, si elle aussi avait eu des ailes et la chance de voler comme les oiseaux, peut-être - certainement - qu'elle se serait laissée aller à quelques cris de victoire et de joie, peu soucieuse du commun de ces pauvres quadrupèdes cloués au sol.

Tandis que sa bienfaitrice s'était légèrement écartée pour manger - la solitaire lui en était reconnaissante, elle craignait que la nausée ne revienne si elle reniflait encore trop l'odeur de la chair - Damoclès laissa son regard dériver vers le ciel, essayant de s'imaginer les sensations qu'on pouvait ressentir en flottant la haut. Ça devait être chouette pour se déplacer plus vite, aller au-dessus des nuages ou voir de magnifiques paysages ! Elle aurait continué à rêvasser un moment, le regard perdu, si la douce voix de sa compagne ne l'avait pas ramenée à la réalité, la faisant cligner des yeux.

- Oui, je suis une estivale. Mon nom est Ondolindë. Et vous, êtes-vous bien une solitaire ? Comment vous êtes-vous blessé, si vous voulez bien me le dire ?

Ondo... Ondolin... Bon c'était un peu long, intérieurement la rouge se contenterait d'Ondo. C'était effectivement une autochtone, ce qui ne surprit guère la gaillarde. Pour connaître le coin et se permettre de chasser c'est qu'elle devait être une native de ces terres. Inclinant brièvement la tête, la neutre se présenta à son tour.

« Damoclès, solitaire, comme tu l'as deviné. T'es pas obligée de me vouvoyer d'ailleurs, je suis pas si vieille que ça. » Les derniers événements l'avaient peut-être plus marquée que ce qu'elle ne pensait... Et justement, ceux-ci semblaient intéresser son interlocutrice. « Ah, ça, c'est une sacré histoire ! T'as pas entendu parler des NuitsTernes ici ? C'est vrai que les estivaux n'ont pas participé à la dernière bataille, mais y'a eu un affrontement en terres hivernales y'a à peine quelques jours. »

L'oratrice laissa le temps à son auditoire de se sustenter un peu, tandis qu'elle-même avalait sa salive, ménageant une pause pour le suspens.

« Un solitaire fou qu'a monté plusieurs loups de clans contre une guilde secrète, pour détruire la paix instaurée et la révéler au grand jour... Une espèce de déchet qui déteste tout le monde et voudrait que tout le monde paie pour ses propres bobos. » Agacée, elle secoua la tête, faisant virevolter ses mèches rouges de parts et d'autres de son visage. « Un cinglé d'égoïste ouais... Mais bon, avec ma partenaire, on va vite le retrouver et l'empêcher de nuire. »

La solitaire afficha un sourire triomphant, sûre de leur victoire. Elle allait peut-être vite en besogne, mais c'était surtout là l'expression de son impatience à retrouver Laïka et à se remettre en chasse contre l'ennemi. Toute cette agitation tira sur sa cicatrice et acheva de la calmer, ne la laissant qu'avec un soupir et un sourire plus las.

« T'as l'air bien jeune, mais peut-être que t'es au courant... Tu sais pourquoi les estivaux ne sont pas venus se battre en hiver ? Me semble que vous avez eu des visiteurs indésirables par chez vous aussi. »
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Ven 13 Avr 2018 - 3:02



Convalescence
au soleil


Comme pour me répondre, la louve allongée face à moi hocha la tête. Peut-être cela voulait-il dire qu’elle était enchantée, ou qu’elle avait comprit ce que je lui avais dit ? Je n’étais sûre de rien, mais n’en fis pas part pour manger une nouvelle bouchée en espérant que mes questions trouveraient une réponse, même brève.

Il ne fallut que très peu de temps après le mouvement pour que j’entende mon interlocutrice se présenter. Elle se nommait Damoclès et, comme je l’avais deviné, elle était une solitaire. Elle précisa même que je pouvais la tutoyer vu qu’elle n’était “pas si vieille que ça”. Que cela voulait-il dire exactement ? Une jeune adulte ? Une adolescente plus grande que la moyenne ? Non… Cela semblait vouloir dire autre chose, mais qui m’échappait totalement. Et, concernant sa blessure, elle me répondit qu’elle avait assisté à une bataille quelques jours plus tôt. Par contre, qui étaient donc ces Nuits Ternes ? Voulant profiter de la pause de la louve, je m’apprêtai à poser mes nouvelles questions avec une curiosité accrue, mais je n’en eus pas le temps puisqu’elle reprit son récit. Silencieusement, je l’écoutai me faire part que des loups, qui appartenaient à des clans, avaient participés à une vendetta contre la paix. Ces paroles me firent ressentir une colère noire que je tentai de contenir avec grand peine, totalement d’accord que ces êtres n’étaient que des abrutis sans nom. Comment pouvait-on vouloir le chaos sans penser à sa meute ? Comment vouloir que tout le monde souffre ? C’était impensable !

Le fait que cette adulte veuille s’occuper de l’initiateur de toute cette histoire avait quelque chose de rassurant, je ne pouvais le nier. Mangeant une nouvelle bouchée en réfléchissant à quoi répondre et quelle question poser, je me fis la remarque que, dans son état, elle n’allait pas aller très loin. Bien au contraire, elle semblait très affaiblie, et que ce n’était pas la faute seulement de cette blessure dans le dos. A moins que je me fourvoie ? Je n’en étais pas sûre… Néanmoins, je ne savais pas si je pouvais lui proposer de se reposer au sein du clan.
*Mais je ne peux pas la laisser comme ça non plus…*

Interpellée par les questions de Damoclès, je relevai la tête et me léchai les babine pour effacer toute trace de sang sur mon pelage noir. De ce que je compris, elle était curieuse de connaître la façon de penser de mon clan. Je lui répondis donc avec toute honnêteté et une pointe de honte :

- A vrai dire, je n’en sais rien… J’avais remarqué de l’agitation et le nom des “Nuits Ternes” ne m’est pas inconnu, mais je ne savais pas ce qu’il désignait. Je devais m’occuper de ma mère malade et je suis, de toute façon, bien trop jeune pour être envoyée sur un champ de bataille. Enfin, je suppose…

De plus, lorsque les “visiteurs indésirables” étaient venus, ma mère m’avait comme enfermée dans notre tanière pour m’empêcher de faire face à tout danger. Malgré ses airs totalement durs, elle craignait plus pour moi que pour sa propre vie. Je le savais bien, mais il me semblait que me surprotéger ne m’aiderait pas non plus. A moins que j’ai raté une information importante comme tant d’autres ?

- Dis, ça me travaille depuis tout à l’heure : est-ce que tu veux voir un guérisseur pour tes blessures ? Tu n’as vraiment pas l’air bien…

J’étais plus inquiète pour elle que pour moi en l’instant. Après tout, même si elle semblait mieux, il me restait en mémoire sa façon de se mouvoir et le fait qu’elle n’ait mangé que la moitié du lapin que j’avais terminé lors de mes réflexions. Il allait d’ailleurs que j’enterre la carcasse…

- Et, as-tu soif ? demandai-je pleine de bonne volonté. Il fait chaud et tu n’es peut-être pas habituée à notre climat...

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Convalescence au soleil
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Damoclès était très satisfaite de constater que la louve noire était aussi énervée qu'elle par les actes des NuitsTernes. Lorsqu'elle eut vent de leurs agissements, Ondo sembla très agitée et comme prête à en découdre, visiblement ulcérée par le comportement des sbires du corbeau ; c'était vraiment une louve de qualité que la solitaire avait dégoté là. Enfin, "dégoté" n'était pas vraiment le bon terme, mais elle se comprenait tout de même. Plutôt que d'y réfléchir, elle se montra attentive à la réponse de sa vis-à-vis concernant l'été, même si celle-ci ne put guère satisfaire sa curiosité. Hochant la tête, elle n'en tint pas rigueur à sa jeune interlocutrice, les raisons avancées pour son ignorance justifiant parfaitement la situation.

« Je comprends. Et c'est vrai que tu m'as l'air bien jeune pour aller te battre, tu n'as rien à te reprocher. J'espère que ta mère va mieux, en tout cas. »

En soi, la solitaire ne connaissant absolument pas cette dame, cette information ne l'intéressait pas vraiment, mais si jamais Ondo ressentait une pointe de honte ou de culpabilité à l'idée que son clan ait raté une bataille, la rouge voulait lui montrer que placer la santé de sa mère en priorité était une très bonne chose.

Malgré les bienfaits de l'ombre et de la fraîcheur du rocher dans son dos, la rouge sentait sa blessure la démanger et tirer ses chairs, et esquissa une petite grimace en essayant de voir l'état des choses. Elle avait envie de s'étendre là et de dormir jusqu'à être totalement guérie, mais vue la tournure de la cicatrisation, ça risquait de prendre un moment - et si c'était pour mourir de déshydratation dans son sommeil, ça valait pas vraiment le coup.

- Dis, ça me travaille depuis tout à l’heure : est-ce que tu veux voir un guérisseur pour tes blessures ? Tu n’as vraiment pas l’air bien…

Un sourcil arqué, la solitaire se tourna vers Ondo. Sa question tombait à point, et elle mourait d'envie d'y répondre par l'affirmative, mais une fois de plus elle marqua un temps d'arrêt, surprise par la bienveillance de la jeune louve. Après un court silence cependant, elle esquissa une petite grimace en guise de sourire et déglutit pour répondre, essayant de réhydrater sa gorge sèche.

« Eh bien, ce serait pas de refus, si le guérisseur veut bien me voir lui aussi... ça posera pas problème à ton clan de recueillir une solitaire blessée ? »

Ainsi, elle avait donc une vraie tête de cadavre... Bon, eh bien il fallait s'y résoudre. Après tout, elle aurait été totalement stupide de penser sortir des derniers événements aussi fraîche que les premiers boutons de fleurs qui apparaissaient sur les arbres. Rassurée par la perspective de ne pas clamser comme une idiote en haut de ce rocher - même si elle se demandait bien comment elle ferait pour en descendre - la deuxième question de la noiraude suscita tout autant d'enthousiasme chez elle.

« Ah ma foi, ça me ferait du bien de boire un peu d'eau fraîche, maintenant que t'en parles... »

C'est vrai qu'elle ne s'attendait pas à de telles températures après son court séjour en hiver, et avec son pelage encore bien fourni, elle avait sûrement attrapé chaud à lézarder au soleil. Abrutie d'inconsciente, un jour tu vas vraiment mourir bêtement.

« C'est vrai qu'un peu d'chaleur, c'est sympa, mais faut le temps de s'y habituer. » Elle ricana comme une vieille et se remit en position debout avec tout autant de souplesse. Une fois sur ses quatre pattes, le tremblement de ses membres ne lui disant rien qui vaille, la rouge lança un petit regard gêné vers Ondo. « Heu... ça te dérangerait de m'aider à aller jusqu'à l'eau ? J'ai bien envie de m'en mettre sur la tête également... »
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Jeu 19 Avr 2018 - 3:06



Convalescence
au soleil


En apprenant les raisons qui m’avaient empêchées de connaître tout ce qui touchait à ces “Nuits Ternes”, la louve aux cheveux rouges se montra compréhensive. Elle alla même jusqu’à demander des nouvelles de ma mère, mais ne sachant pas si elle s’inquiétait réellement ou s’il s’agissait d’une politesse toute simple, je répondis brièvement qu’elle avait connu pire. En soi, ce n’était que la vérité, sinon je ne serais pas en train de me balader en ce moment-même. Il aurait fallu que je sois sans coeur pour cela, mais mon interlocutrice ne pouvait pas le savoir.

Malgré que mes pensées semblaient vouloir se tourner vers la grande louve blanche qui avait veillé sur moi toute ma vie, je fis du forcing, surtout en constatant que l’état de la solitaire ne s’améliorait décidément pas. Je surpris donc cette dernière en lui proposant d’aller voir un guérisseur. L’émotion que j’avais fait naître chez elle ne passa pas inaperçu puisqu’elle arcqua un sourcil, comme en se demandant si j’étais vraiment sérieuse. Comment lui en vouloir ? Ce n’était comme si nous nous connaissions depuis toujours. D’un autre côté, je n’étais qu’une jeune adolescente qui ressemblait à un louveteau. Comment me faire totalement confiance dans ce genre de sujet sans chercher une farce de ma part ? Certainement aurais-je fait pareil qu’elle si j’avais été à sa place. J’attendis donc patiemment en terminant ma carcasse de lapin que j’enterrai au moment où j’eus la réponse que j’attendais.

Comme je l’avais deviné, elle n’allait pas bien. En même temps, elle grimaçait à chaque mouvement, sa voix trahissait une certaine fatigue à laquelle elle ne pouvait pas grand chose et la colère qu’elle avait eu plus tôt ressemblait tant à celles que je subissais quand ma génitrice était au plus bas. En soit, beaucoup d’éléments me permettaient de le comprendre et je fus contente qu’elle ne m’en veuille pas de lui avoir fait cette proposition pourtant assez osée. Damoclès me posa cependant la question qui m’avait fait attendre si longtemps pour lui faire ma proposition : n’allais-je pas créer des problèmes à ma meute en l’amenant au sein de celle-ci ?

- Sincèrement, je ne sais pas du tout ce que va penser ma meute en vous voyant arriver. Mais je suis prête à prendre toute la responsabilité de votre venue au sein de mon clan devant lui ! Je ne peux pas vous laisser dans un tel état livrée à vous-même et il semblerait que mon clan n’ait pas voulu prendre part à cette bataille qui vous a pratiquement coûté la vie. Puisque nous n’avons vraisemblablement pas de réelle rancune envers les solitaires, pourquoi on ne vous aiderait pas ? Je pense que les miens n’ont pas le droit de faire preuve de cruauté vu la situation.

Cette réflexion avait finalement été plus simple que ce que j’avais d’abord cru. Peut-être était-ce parce que je la faisais à voix haute ? Je n’en savais rien et avais autre chose à faire que me pencher sur la question.

Attendant sa réponse finale, et parce qu’il ne fallait pas que mon interlocutrice se voit mal à cause de la déshydratation, je lui proposai de lui apporter de l’eau. La louve me surpris néanmoins en se levant, mal assurée sur ses quatre pattes. Sur le coup, malgré que j’ai amorcé un mouvement pour aller l’aider, je n’osai pas m’approcher de crainte de toucher à son égo. Heureusement, il sembla qu’elle soit raisonnable puisqu’elle me demanda de l’aide elle-même. Déjà debout, je parcourus les quelques mètres qui me séparaient d’elle rapidement pour lui proposer mon soutien. Elle était visiblement plus costaud que moi, ce qui ne rendit pas la tâche simple, mais ce n’était pas grave. Ce n’était pas ce qui allait me faire abandonner. Donc, difficultés ou non, j’amenai la louve blessée au bord de l’eau, là où elle pourrait se rafraîchir sans danger. Mais même à destination, je restai près d’elle au cas où un problème surviendrait. J’en profitai pour boire, rendant sans doute ma présence moins pénible, plus juste.

La chaleur de la journée était forte. Je le sentais grandement sous ma fourrure ébène. Si je venais à lâcher mon pouvoir, il serait au maximum sans aucun doute. Quant à l’autre, il m’empêchait de regarder très longtemps mon interlocutrice trop longtemps dans les yeux. Je ne voulais pas jouer au devin, pas dans ce genre de situation même si c’était quelque chose que je n’aimais pas en général.

Une fois que je fus certaine que la blessée fut désaltérée, je lui demandai doucement :

- Tu te sens prête à commencer la route ?

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- Sincèrement, je ne sais pas du tout ce que va penser ma meute en vous voyant arriver. Mais je suis prête à prendre toute la responsabilité de votre venue au sein de mon clan devant lui ! Je ne peux pas vous laisser dans un tel état livrée à vous-même et il semblerait que mon clan n’ait pas voulu prendre part à cette bataille qui vous a pratiquement coûté la vie. Puisque nous n’avons vraisemblablement pas de réelle rancune envers les solitaires, pourquoi on ne vous aiderait pas ? Je pense que les miens n’ont pas le droit de faire preuve de cruauté vu la situation.

Captivée par l'incroyable discours de sa vis-à-vis, Damoclès hocha lentement la tête, impressionnée. Waow, pour son jeune âge, elle avait déjà des principes bien ancrés et n'avait pas peur de les défendre, c'était canon ! La solitaire était réellement admirative, même si l'utilisation répétée du "vous" avait presque fini par lui filer un bon coup de vieux, qui à son tour l'aurait fait s'écrouler au sol, raplapla, si Ondo n'était pas venue à son côté pour la soutenir. Avec un pauvre sourire, mais les yeux brillants, la rouge lui fit part de sa reconnaissance.

« Merci pour tout c'que tu fais, vraiment. T'es quelqu'un de bien, tu sais ? J'trouve ça formidable que tu puisses défendre ta pensée avec autant d'esprit et de raison. Surtout ne changes rien. »

C'était pas vraiment le moment de verser dans le discours mièvre, mais sans trop comprendre pourquoi, la neutre tenait vraiment à féliciter sa compagne ; et puis au passage, ça leur faisait une petite distraction, le temps qu'elle parvienne à clopiner jusqu'à l'eau avec sa garde-malade.

Une fois parvenue sur la berge, laissant la jeune estivale boire comme elle le souhaitait - et le pouvait, elle - Damoclès se mit presque à plat ventre pour ne pas trop tirer sur sa cicatrice, et le menton dans l'eau, se mit à laper avidement la boisson fraîche. Un vrai délice... Sa gorge était tellement desséchée, elle croyait presque n'avoir jamais rien avalé de si bon ! Même si le lapin de tout à l'heure, que la noiraude avait pris soin d'enterrer, avait quand même un petit goût fort sympathique.

La gaillarde profita des quelques instants suivants pour boire à petites gorgées, les yeux fermés, et trempa quelque peu son museau dans l'eau, appréciant la fraîcheur sur son visage et dans les longues mèches rouges qui se collaient à ses joues. Elle accueillit la demande d'Ondo avec un bref hochement de tête, ravie de s'entendre tutoyer pour la première fois depuis le début de leur discussion. Prenant appui sur les cailloux, la solitaire se redressa, appréciant son état un poil meilleur que précédemment, et laissa un soupir plutôt satisfait lui échapper.

« Je suis prête, oui. Juste, une question : c'est loin ? »

La rouge jeta un coup d’œil à sa voisine, guettant sa réponse. Elle ne voulait pas faire l'enfant pénible qui n'a aucune envie de marcher, mais elle craignait de ne pas avoir la force de réaliser un long voyage, même si elle ferait de son mieux pour atteindre rapidement et sans encombres le cœur des terres estivales. Se mordant un instant la lèvres, elle parcourut les environs du regard, appréciant le panorama, si beau, si... haut.

« Et heu, une autre petite question... Comment on descend d'ici ? Y'a un chemin, ou quelque chose ? Parce que je me vois mal faire de l'escalade là. »

Elle pouvait toujours tenter le coup, mais risquait d'arriver en bas beaucoup plus vite et plus douloureusement que prévu, et n'appréciait pas trop cette perspective. Elle était déjà assez mal en point, même si son léger repas et l'eau fraîche lui avaient fait le plus grand bien. Requinquée, elle se redressa pour dérouiller ses articulations et se préparer à la route, le moral regonflé.

« En tout cas pour une fois chuis contente d'avoir autant de cheveux, ça bloque un peu la chaleur du soleil... »
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Sam 5 Mai 2018 - 10:49



Convalescence
au soleil


Au début, alors que je lui avais fait part du fond de ma pensée pour répondre à ses interrogations concernant mon clan, mon interlocutrice resta silencieuse. Je ne cherchais pas forcément une réponse, mais je craignais d’avoir été trop loin dans mes propos. Après tout, je ne savais pas encore réellement quelle attitude adopter envers les inconnus, si révéler ses convictions profondes, était une bonne chose. Néanmoins, je me sentis soulagée en entendant les remerciements de la blessée. Même qu’elle me complimenta sur ce que je faisais, allant jusqu’à qualifier ce que je venais de faire de “formidable”. Ce fut alors à mon tour de rester sans voix. Si seulement je m’étais attendue à cela… à recevoir des compliments…

Mettant (au mieux) de côté tout cela, je me concentrai pour aider la convalescente. J’avais besoin de toute mes capacités pour la soutenir malgré mon allure fine et ma petite taille. Ce fut donc assez difficile et cacher mes doutes concernant le reste du voyage ne se révéla pas être un exercice facile. Comment avait-elle fait pour arriver jusque là, seule ? A moins qu’elle attendait un compagnon dont elle me cachait la présence pour trouver plus simplement l’emplacement de ma meute ? Les doutes qui montèrent ne m’aidaient clairement pas à maintenant la confiance fragile qui subsistait entre la solitaire et moi. Pourtant, je décidai de prendre tout de même le risque en la menant à un guérisseur.

*S’il le faut, je la laisserai un peu plus loin, là où elle sera également à l’abri des regards trop curieux, et j’irais chercher un guérisseur qui sera d’accord pour s’occuper un minimum d’elle. Mmh… je pourrais même tenter de négocier de m’en occuper moi-même par la suite ?*

Regaillardie par ces réflexions passées alors que nous buvions, je n’avais pas vraiment fait attention au reste du monde. Du coup, je lui posai la question fatidique sans plus réfléchir, ce à quoi elle me répondit qu’effectivement elle était prête. Néanmoins, elle me ramena à la dure réalité : comment allions nous remonter ? C’était une très bonne question, et ne connaissant clairement pas les lieux comme ma poche, je n’en avais pas la moindre idée. D’après ce que je pouvais voir, nous nous trouvions entre deux niveaux, un peu comme si un pont rocheux s’était naturellement formé. A moins qu’on ne doive parler d’escalier ? Ainsi, en y réfléchissant de cette façon, peut-être y avait-il moyen d’éviter de faire de l’escalade. Cela nous ferait faire un énorme détour et je n’étais pas sûre que nous puissions compter sur la nage. La louve à mes côtés étaient bien trop mal en point pour pouvoir prendre des décisions seule. Du coup, malgré les doutes qui m’assaillaient sans me donner l’occasion de trouver un autre moyen, s’il y avait une possibilité, je décidai de lui répondre. Je le fis avec un très grand calme dont je ne me sentais pourtant pas capable de faire preuve :

- Nous avons deux possibilités, la nage étant trop dangereux vu la situation : chercher un chemin moins pentu en suivant la falaise qui nous sépare du sommet, ou je vais devoir aller chercher de l’aide seule pendant que tu te reposes. A vrai dire, j’ai peur de te laisser seule dans cet état, mais je me fais du soucis concernant ton endurance… C’est à toi de choisir ce que tu préfères choisir, aussi selon la confiance que tu me portes.

Si seulement il y avait un autre moyen… Mais je n’en voyais pas. Certainement que ma mauvaise connaissance du terrain en était la cause, mais je refusais d’attendre sans rien faire. Cela devait se voir au moins un peu à cause de mon trépignement, même si je me forçai à le retenir. En attendant, je la regardai dans les yeux en prenant le risque de voir son avenir, je vérifiai un peu sa blessure et sa façon de bouger pour tenter de jauger ses possibilités qui étaient visiblement très limitées. Si seulement j’étais capable de soigner…

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Ondo semblait perdue en pleine réflexion, sûrement à cause de leur situation un peu critique, qu'elle exprima ensuite à voix haute. Ainsi, elles avaient deux possibilités... Damoclès n'avait aucun problème de confiance envers la noiraude, mais se sentirait coupable d'attendre ici qu'un autre estival lui porte secours. Elle en avait déjà assez fait comme ça... Même si ce n'était pas l'option la plus raisonnable. Bah, déjà elle se sentait mieux, et puis en faisant très attention, même si ça prenait du temps, ça le faisait, non ? De toute façon, la décision était prise en son for intérieur, et rien ne pourrait lui faire changer d'avis maintenant.

« T'en fais pas pour mon endurance, il en faut bien plus pour me clouer au sol. » Il suffisait d'oublier ce qui s'était passé un instant plus tôt, et tout allait bien, voilà. « Je serais d'avis de se mettre en route main'nant alors, si on est parties pour une bonne marche ! »

La rouge afficha un sourire assuré, ragaillardie. Ouais, il faudrait bien plus qu'une petite expédition pour venir à bout de ses forces ! Elle avait mangé et bu, son état s'était amélioré, alors autant en profiter rapidement. Même si c'était long, si le chemin était plus tranquille, il n'y aurait pas de problèmes, quitte à arriver fourbue chez les guérisseurs... Se redressant pour montrer son aptitude à aller de l'avant, la solitaire fit un clin d’œil à la louve ailée.

« T'as pas à t'faire encore plus de soucis pour moi. Passe devant, je te suivrai ! Enfin, va juste pas à fond, sinon tu vas m'laisser loin derrière. »

Faisant quelques pas pour se dérouiller, la gaillarde laissa échapper un rire bref. Ce serait sûrement pas une partie de plaisir cette promenade, mais fallait bien en passer par là ! A son tour de faire des efforts pour que cette journée ne se finisse pas dans le deuil...
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Mar 3 Juil 2018 - 0:30



Convalescence
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L’adulte prit un temps de réflexion plus court que j’aurais pu croire avant de me répondre que je n’avais pas à me faire de soucis pour elle. Apparemment, elle voulait me suivre sans se faire aider, ce qui me semblait fort peu raisonnable. Ne pas être inquiète en de telles circonstances me paraissait impossible à faire. Certes, elle venait de manger et boire, mais cela était fort peu compte tenu ce que j’avais pu voir plus tôt. Je me promis donc de veiller sur elle, même si elle devait me détester par la suite.

Lorsqu’elle me demanda de ne pas aller à fond tout de même alors que je commençai à entamer le chemin, je ne pus m’empêcher de lui sourire. Oui, cela était une évidence que je n’allais pas m’amuser à la perdre alors qu’elle était étrangère et blessée de surcroît. Ayant l’habitude de venir en aide à ma mère quand elle voulait aller quelque part, et que je savais qu’elle voulait garder sa dignité, je savais à peu près garder mes distances tout en restant sur mes gardes. Ce n’était pas simple, mais une fois qu’on avait à peu près le coup de patte cela allait tout seul.

Ainsi, je me mis à trottiner doucement sur le chemin que je pensais prendre. Avant toute chose, je me mis à descendre le ravin pour arriver à un niveau où nous pourrions atteindre les terres de l’autre côté de la rivière. En effet, en contrebas se trouvait une sorte de pont naturel fait de pierres assez larges et de de troncs qui pouvaient éviter de sauter. Cela serait sans doute utile. Mais, avant de traverser, je préférai expliquer la manoeuvre à la louve qui me semblait tenir le coup pour le moment :

- À partir de là, nous pourrons remonter et rejoindre la forêt. Il y fera moins chaud, mais il faut avant tout traverser par ce pont. Je vais tâter le terrain et reviendrais si besoin.

Lui demander à nouveau si elle en était capable me semblait la mettre dans une position de faiblesse qu’elle souhaitait éviter. Je ne lui demandai donc pas avant de m’élancer. Les pierres étaient sèches et chaudes, mais cela restait raisonnable. Par contre, le bois des troncs était détrempé. Cela irait-il avec son poids ? Et tiendrait-elle en équilibre ? Ou saurait-elle sauter entre ces deux pierres un peu plus éloignées que les autres ? Je ne parvenais pas à évaluer la situation étant donné qu’elle ne me disait pas tout. Alors, je revins vers elle et lui demandai avec quelques inquiétudes :

- Le bois des troncs n’est pas en très bon état… Penses-tu pouvoir tenter le coup ou préfères-tu qu’on cherche un autre passage ?

Je ne voulais l’obliger à rien, mais que pouvais-je proposer d’autre ? Je pouvais sauter avec grâce et me permettre des maladresses puisque mes ailes pouvaient rétablir mon équilibre. Mais qu’en était-il de la solitaire ? Elle n’avait rien de cela ! Et si je l’aidais pendant la traversée ? Les pierres étaient assez larges pour cela. Mais la demande devait venir d’elle… pour que je ne fasse pas d’actions qui pourraient la contrarier. Même si elle était gentille, il n’était pas certain que sa patience n’arrive pas à sa limite à cause de la fatigue, la chaleur et la douleur.

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Convalescence au soleil
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Ragaillardie par le sourire de l'estivale et la perspective d'une petite marche, Damoclès se mit en route à la suite de la noiraude, prenant un bon pas - quoi qu'elle faisait quand même bien attention aux endroits où elle posait les pattes, histoire de ne pas trop se compliquer la vie tout de même. Elle suivait sa guide sans peine, contente de voir celle-ci lui laisser un peu d'espace tout en ménageant ses efforts. Rien à redire, le service était impeccable, elle pourrait la remercier par la suite ! Grimaçant en arrivant en bas de la petite descente qu'elles venaient de franchir, la rouge posa des yeux blasés sur le nouvel obstacle qui s'offraient à elles.

La solitaire hocha simplement la tête et regarda Ondolindë partir en reconnaissance, tâtant le terrain qu'elles devaient franchir. Même si elle appréciait une fois de plus ses précautions, Damoclès se sentait comme un boulet impotent et ce n'était pas vraiment pour lui plaire - même si elle ne pouvait blâmer la louve ailée pour tout ceci. Elle tâcha tout de même d'afficher bonne mine lorsque l'estivale revint faire son rapport.

« Bah, j'dois pas peser bien lourd en ce moment, si j'y vais doucement, je pense que c'est faisable. » Elle affichait un petit sourire, mais son regard était sérieux, cherchant à prouver à la noire qu'elle en était capable. « On perdrait du temps à trouver un autre passage t'façon, ça c'est une voie royale j'ai l'impression ! »

La rouge était fermement convaincue de ce qu'elle avançait ; elle était peut-être dans un état de faiblesse inhabituel, elle pouvait encore évaluer ses capacités. Pour le coup, elle était persuadée qu'en y allant doucement et en posant correctement ses appuis, ce tronc ne lui poserait aucun problème !

C'est quand elle vit la distance avec la rivière en contrebas que son assurance flancha un peu. Bien entendu, ça n'avait rien à voir avec le panorama et la hauteur qu'on atteignait en haut des chutes, mais ça avait de quoi refroidir un peu. Hardi, de toute façon il fallait bien descendre par quelque part !

« J'passe devant, si ça te dérange pas ! » La neutre fit quelques pas, avant de se tourner une dernière fois vers Ondo. « Et t'as l'droit de m'attraper par la queue si jamais je glisse... »

Une scène qui serait fort douloureuse pour sa dignité et son dos, mais c'était toujours mieux que de mourir écrasée ou noyée un peu plus bas. Avec une grande inspiration, Damoclès s'avança sur les larges pierres, et parvint jusqu'au tronc fatidique ; il était certes humide, mais assez large, ce qui lui faciliterait la vie. Avec moult précautions, la rouge posa une patte dessus, plutôt vers le milieu, et ce qu'elle sentit la conforta dans son entreprise : l'écorce était assez molle pour qu'elle puisse y enfoncer ses griffes et raffermir sa prise. Bien, y'avait plus qu'à !

Une patte après l'autre, lentement mais sûrement, Damoclès entama la traversée, ses yeux de lave faisant la navette entre le tronc et l'autre rive. Elle tâchait de se motiver en se disant que chaque pas la rapprochait de son objectif, mais luttait également pour ne pas s'y précipiter. C'était pas le moment de glisser et tout foirer.

Il n'y eut pas de glissade, mais sur la fin, un morceau d'écorce se décrocha par surprise du tronc, révélant une colonie de fourmis qui envahit les pattes de la solitaire ; celle-ci plissa le museau, mais passa outre, jusqu'à ce qu'un craquement peu rassurant vienne compléter le tableau. Tant pis, le tout pour le tout ! Elle franchit la courte distance la séparant du bord au pas de course, et parvenue enfin sur les pierres et à l'abri du bord, elle secoua ses longues pattes pour en chasser les bougresses qui la mordaient sans pitié.

« Aïe, aïe ! C'pas vrai c'est teigneux ces bestioles-là !! »

Réussir à franchir un ravin sur un tronc pourri, mais se faire maltraiter par des fourmis : quelle vie...
(c) Damoclès
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Sam 7 Juil 2018 - 15:55



Convalescence
au soleil


J’eus l’impression que la solitaire voulait me rassurer plus qu’autre chose. Comme elle devait avoir l’habitude de se débrouiller seule, comme ma mère, je pouvais comprendre. Malheureusement, j’avais toujours peur que cela tourne en catastrophe. Non, je devais juste en faire trop. C’était tout. Puis elle avait totalement raison sur un point : en cherchant un pont meilleur que celui-là, nous risquions de mettre plus de temps que prévu. Déjà que le voyage ne serait pas de tout repos, il était inutile de l’éprouver plus que nécessaire.

Lorsqu’elle me demanda à passer devant, me donnant également l’autorisation de la retenir par la queue en cas de besoin, je la laissai faire. Oui, c’était la meilleure chose à faire. Après tout, même si je n’étais pas encore à l’aise avec mes ailes immaculées, j’étais capable de voler et planer en cas de besoin, ce qui n’était pas le cas de la solitaire. Suivant donc chacun de ses gestes en ne m’éloignant pas plus que nécessaire pour lui laisser de l’espace, je veillai à sa sécurité. Mon équilibre n’était pas mauvais après tout, et les pierres plates étaient parfaitement sèches pour beaucoup, alors qu’est-ce que je craignais vraiment ?

Je ne savais absolument rien des efforts de ma partenaires. Alors, par crainte de mettre fin à son courage ou sa concentration, je préférais rester silencieuse. De toute façon, qu’aurais-je pu dire ? Je savais que certaines personnes n’aimaient pas qu’on leur rappelle leur faiblesse et elle semblait être de ceux-là. Le silence était donc d’or.

Arrivées au tronc d’arbre, je me mis à prier de toutes mes forces pour qu’elle ne tombe pas. De peur de casser le pont de fortune qui allait nous mener à un de nos objectifs, je restais un peu plus en arrière, écoutant chaque bruits malgré les cascades et restant sur le qui-vive pour ne pas rater l’occasion de l’aider au besoin. Heureusement, elle parvint à destination malgré une colonie de fourmis en colère.

- Mets tes pattes dans l’eau pour les chasser. Quant à moi, je vais m’y prendre autrement pour traverser.

L’idée de me faire manger par les fourmis n’était pas une idée que je pouvais concevoir. Certes, la petite bête ne mangerait pas la grosse, mais je ne pouvais pas supporter l’idée. J’avais déjà bien du mal à ne pas frissonner d’horreur quand il s’agissait d’autres vermines… Alors, je fis demi-tour rapidement et me préparai à prendre mon envol, comme lors de ma première traversée. Courant pour prendre mon envol, j’ouvris mes ailes que je fis battre jusqu’à me faire légèrement décoller. Ce ne fut pas suffisant pour traverser en une fois, mais je pus m’appuyer sur une des pierres pour atterrir, toujours très maladroitement, près de la solitaire.

En me relevant, je me secouai pour vérifier que je ne m’étais pas fait mal et remettre mon pelage en place. On pouvait croire que c’était un problème de dignité, mais il n’en était rien. Je souris même à l’adulte en lui demandant :

- Tu as réussis à te débarrasser des fourmis ?

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Mar 10 Juil 2018 - 12:04

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Convalescence au soleil
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Occupée à gigoter et se frotter les pattes pour chasser les envahisseuses en colère, Damoclès entendit la préconisation de sa guide et décida de suivre ses indications ; sautillant vers les rochers proches de l'eau, au pied de la cascade, elle laissa pendre ses pattes dans le courant, et se sentit immédiatement soulagée. L'eau froide, en plus de chasser les indésirables, soulageait les premières morsures dont elle souffrait, et bientôt la solitaire put retirer ses pattes dégoulinantes pour remonter sur les pierres sèches, aux côtés d'Ondo. Elle ne l'avait pas vu traverser, mais avisant la manière dont elle remettait ailes et pelage en place, la rouge se douta qu'elle avait dû louper un joli saut suivi d'un plané au-dessus du vide. Zut, stupides fourmis.

« C'est bon, j'en suis libérée. » Elle adressa un sourire de remerciement à l'estivale, autant pour sa préoccupation que pour la bonne idée d'utiliser l'eau pour chasser les nuisibles. « Un peu de fraîcheur, d'ailleurs, ça fait pas d'mal. »

Ça faisait juste un peu mal au dos d'avoir dû se presser, puis se précipiter vers l'eau, mais en moindre mesure par rapport à tout à l'heure, aussi Damoclès préféra garder cette information pour elle. Inutile d'inquiéter la noiraude, elles avaient sûrement encore pas mal de route à faire avant d'arriver dans les terres qu'occupaient son clan au quotidien... Reprenant la route derrière sa guide, la rouge dressa ses oreilles dans sa direction.

« C'est encore loin, chez les estivaux ? »

Et dire qu'elles étaient parties même pas une heure plus tôt... Pourvu qu'Ondo soit armée de patience.
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Dim 5 Aoû 2018 - 18:16



Convalescence
au soleil


En voyant la solitaire revenir avec un air comme apaisé sur le visage, je me sentis soulagée. Tant et si bien que je lui souris en l’entendant me dire que cela avait été une bonne idée de lui proposer de mettre ses pattes dans l’eau. Je me détendis donc un peu avant de reprendre la route vers le lieux où mon clan se reposait. Je ne parvenais pas à savoir comment ils prendraient le fait que j’ai ramené une solitaire chez nous, mais je ne pouvais pas me montrer cruelle envers une blessée. Surtout qu’elle était seule ! Etions-nous des sans-coeur qui ne prenaient pas en compte la faiblesse d’autrui ? J’espérais bien que non sans quoi je me sentirais mal de faire partie de cette meute.

Marchant de manière à ce que l’adulte puisse me suivre dans la pente malgré ses blessures, quitte à courir l’aider quand cela devenait trop difficile sans pour autant lui donner l’impression d’être faible, je réfléchissais à tout cela. Mon but dans la vie était la protection de ma meute, que ce soit de l’extérieur ou de l’intérieur. Mais à quel point le voulais-je ? A quel point je pouvais m’imposer alors que je n’étais qu’une jeune louve sans expérience ? En tant que sentinelle, qu’allais-je pouvoir accomplir ? De quelle façon ? M’étais-je trompée de voie ? J’espérais bien que non… Dieu, que c’était difficile de commencer sa vie sans avoir le temps de se forger des connaissances sur certaines choses…

Alors que j’attendais mon compagnon, j’entendis ce dernier me demander si c’était encore loin. Retenant un rire, je ne pus m’empêcher de penser que j’aurais pu avoir affaire à louveteau plus jeune que moi tout autant capricieux que cela aurait été pareil. Néanmoins, je gardai cela pour moi, préférant répondre doucement :

- Nous somme déjà en territoire estival. Mais nous campons plus loin. Je pense que je vous laisserais quelque part dans la forêt, non loin d’une frontière, pour que vous puissiez fuir en cas de problème. J’irais chercher un guérisseur par la suite.

En espérant que ces explications lui suffiraient, je continuai de la conduire jusqu’à destination. De la patience, j’en avais grâce à ma mère qui s’énervait bien plus rapidement que cela et se plaignait toujours de sa condition perdue sans que je puisse faire quoi que ce soit pour l’aider à aller mieux. Sans doute que cette femelle se trouverait moins difficile à gérer.

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Convalescence au soleil
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Ondo semblait perdue dans ses pensées jusqu'à ce que son boulet la ramène à la réalité avec sa question ; tandis qu'elle écoutait la réponse de l'estivale, Damoclès se demandait à quoi elle pouvait bien réfléchir avec tant d'intensité, puis chassa cette idée d'un mouvement d'épaule nerveux. Ce n'étaient pas ses affaires, après tout.

« Ah, heu d'accord. » Le plan de la louve ailée la surprit, mais elle se dit que c'était une bonne option et fut même touchée de sa prévenance. « C'est une bonne idée. »

En réalité, il était hors de question qu'elle fuie ; l'honneur n'avait rien à voir à ça, elle était physiquement dans l'incapacité de courir, déjà qu'elle devait se traîner pour rester non loin de sa guide... Autant laisser les éventuels bourreaux faire leur œuvre directement.

« C'est beau, comme territoire, en tout cas. »

Elle espérait au passage qu'en plus d'être belle, la forêt serait bien fraîche, avec de la mousse confortable sur laquelle elle pourrait attendre de potentiels sauveurs. Qu'ils viennent ou non, au final, la réponse lui semblait si peu importante actuellement... Elle n'aspirait qu'à se poser à l'ombre, sans plus avoir à marcher sur un chemin rocailleux, et dormir, dormir très longtemps.
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Sam 15 Sep 2018 - 19:13



Convalescence
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Comme je l’avais pensé, la solitaire était bien moins compliquée. Déjà, elle se satisfaisait de mes réponses, mais en plus elle ne semblait pas très exigeante. Certainement que la suite des événements s’en trouveraient facilités. Enfin… Je disais cela, mais il était possible qu’il en soit autrement, médicalement parlant, étant donné qu’elle était loin d’un potentiel guérisseur malgré ses blessures. Je n’avais plus qu’à prier pour qu’elle ne prenne pas la poudre d’escampette avant sa guérison si on lui demandait de prendre du repos. Je ne voulais pas avoir de problèmes et j’étais persuadée qu’amener une patiente écoutant à peine ce qu’on lui disait n’était pas très plaisant.

- A mes yeux, répondis-je au compliment de la louve, je trouve que tous les territoires ont leur lot de beauté. Je n’en ai pas réellement visité, donc je me trompe peut-être, mais j’imagine que la neige brillant sous le soleil doit être magnifique à voir. Le printemps doit avoir des  fleurs qu’on ne trouve que là-bas et en automne, les couleurs que prennent les feuilles doivent être merveilleuses.

Pour dire tout cela, je m’étais basée sur des récits de grandes personnes que j’avais écoutés alors que j’accompagnais ma mère.

Lorsque nous arrivâmes dans la forêt, la température sembla baisser un peu. J’aimais énormément cette partie de notre territoire : non seulement c’était un lieu stratégique que j’appréciais étudier longuement, mais en plus j’avais l’impression qu’il connaissait bien plus de ressources que les autres. Plantes, points d’eau, lieux pour dormir… Il manquait juste quelques abris et ce serait parfait !

Lorsque nous arrivâmes à une souche recouverte de mousse qui s’étendait tout autour, je me tournai vers la solitaire :

- Je vais vous laisser vous reposer là. Je reviens aussi vite que possible avec un guérisseur.

Puis, avec son accord, je partis en courant vers le camps. J’avais un peu peur, mais j’espérais sincèrement qu’on viendrait en aide à cette louve blessée. Après tout, nous n’étions pas des sauvages. … N’est-ce pas ?

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Lun 17 Sep 2018 - 16:41

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Convalescence au soleil
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Ecouter la louve ailée lui parler des autres territoires - de son opinion, en tout cas - aidait Damoclès à mettre une patte devant l'autre sans trop réfléchir à la douleur ou à la fatigue. Il était hors de question de se plaindre ou de demander une pause, jamais elles n'arriveraient à bon port sinon, mais la marche devenait un chouïa éprouvante pour la solitaire blessée. La langue pâteuse, elle se contenta de répondre à Ondo avec des onomatopées variées, mais ses yeux ne décrochaient pas de la piste qu'elles suivaient et du ballet de ses pattes qui avançaient l'une après l'autre.

Enfin, l'environnement se fit moins chaud, le sol plus agréable et l'atmosphère plus respirable ; la forêt s'étendait devant, puis autour des deux louves, et la beige accueillit avec plaisir la fraîcheur du sous-bois. Après un court cheminement, sa guide lui indiqua un endroit où s'installer tandis qu'elle partait en éclaireur. Damoclès esquissa un sourire las en hochant la tête.

« D'accord. Merci infiniment, Ondo. »

Et la voilà qui filait, emportant avec elle le destin de la solitaire. Celle-ci se coucha sagement sur un tapis de mousse, soufflant pour évacuer la douleur et la chaleur de son corps ; on était bien ici. Si les estivaux étaient sympas, peut-être qu'à défaut de la guérir, ils la laisseraient dormir là jusqu'à son rétablissement ?
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RP terminé !
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Viehrs
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je vole xD A R C H I V E S
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