Tu te retrouves dans un monde étrange, peuplé d'animaux désignés comme dangereux...Quel camp choisiras-tu ?
Mais ne t'inquiètes pas : ils sont civilisés et ne te mordront pas au moindre mouvement ! (encore que...)
Viens incarner TON personnage : loup ou chien pour les Survivants, et bien d’autres (félins, ours,...) pour les Insulaires et fais le vivre à travers des aventures nommées RP !
A très bientôt !
Four seasons
Tu as posé les pattes sur Four Seasons !
Tu te retrouves dans un monde étrange, peuplé d'animaux désignés comme dangereux...Quel camp choisiras-tu ?
Mais ne t'inquiètes pas : ils sont civilisés et ne te mordront pas au moindre mouvement ! (encore que...)
Viens incarner TON personnage : loup ou chien pour les Survivants, et bien d’autres (félins, ours,...) pour les Insulaires et fais le vivre à travers des aventures nommées RP !
A très bientôt !
Nouveaux lieux, nouveaux clans et nouvelles espèces. A vous de vivre ... Ou de survivre !
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Mar 26 Mar 2019 - 22:56
welcome to the road of discovery
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Daeron
Nobody
Espèce : Loup/louve
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Mer 27 Mar 2019 - 21:30
Hors RP:
Désolée pour cette terrible mise en page, vu l'heure qu'il est je n'ai clairement pas le temps de chercher une fiche. Je le ferai demain !
Qu’il était terrible d’être Charon, pensa t-il. Piètre intermédiaire entre le connu et l’inconnu, il naviguait seul sur sa barque décrépite, complètement dénué de toute volonté. Il n’était qu’un condamné de l’exploration, un homme à qui l’on avait imposé le voyage et pourtant, aurait-il préféré la sédentarité ? Est-ce que Ithaque aurait été autant aimée d’Ulysse si ce dernier avait refusé l’Odyssée ? Ainsi, s’il suffisait de s’éloigner pour pouvoir mieux apprécier, alors pourquoi s’entêtaient-ils à défendre les mêmes terres depuis des siècles ? Daeron, dans toute sa clairvoyance, assistait progressivement au déclin de son propre intérêt envers son territoire natal. Cela lui était douloureux à admettre, surtout en tant qu’Alpha, mais il ne pouvait désormais dissimuler la profonde lassitude qui animait son regard lorsqu’il parcourait ses terres du regard. L’impact minimes des saisons, couplé à sa condition de natif les rendaient presques insipides à ses yeux. Une faune et une flore immuables, un climat invariable, voilà de quoi ils devaient se satisfaire. Pendant longtemps ils s’en étaient contenté. Bénis par un ce pseudo-Dieu, ce bien nommé Outa-Ranos, ils s’étaient entichés de ces quelques paysages orangés en leur jurant fidélité. De quoi satisfaire le bon vieux lare universel. Puis en guise de bonne foi, ils avaient alors provoqués algarades et guerres, blessures et meurtres. Tout cela au nom d’une patrie souillée par le sang et dont la saveur devenait de moins en moins perceptible…
Qu’elle lui fasse goûter à son visage de glace, qu’elle aille donc lui dévoiler son dos lilial ; elle le connaissait trop bien pour savoir que cela ne l’empêcherait pas de partir. Peut-être avait elle déjà perçu ses vérités depuis longtemps, peut-être qu’elle avait su avant que lui-même ne décide de s’y confronter. Noble et respectueuse, elle avait probablement choisi de garder le silence pour qu’il puisse rester maître de ses choix. La digne Pénélope gardait ses vérités, attendant patiemment et non sans appréhension, sa transformation en Ulysse. Asha l’avait jugée dans son mutisme habituel, si bien que certains l’auraient trouvée impassible, mais Daeron savait que ce n’était pas le cas. Sous son grand chapeau carmin trônait un esprit inquiet, désapprobateur, mitigé et peut-être, osait-il l’espérer, soulagé de retrouver la Bête derrière le loup brisé.
Bien imbéciles seraient les personnes qui oseraient penser qu’il avait tourné la page sur ce qu’il s’était passé. Comme si une tragédie aussi subite pouvait s’effacer derrière les autres chapitres. Un papier froissé ne peut pas retrouver son état initial, tout comme il ne suffit pas de fermer subitement le livre pour réparer son erreur. La page allait s'aplatir au fur et à mesure de la progression, cela allait être long, difficile et frustrant, mais un jour peut-être elle finira par se confondre parmi les autres. Puis lorsque l’on refermera le livre, lorsque l’on aura appris tous ses secrets, l’imperfection de ses feuilles ne seront plus que futilité, détails mineurs face à l’oeuvre terminée. Ainsi Daeron entamait doucement un nouveau chapitre dans la plus grand délicatesse, dans la plus amère des douleurs, il se poussait à lire la suite de sa propre histoire.
Ce nouveau chapitre venait de débuter, Lysandre et Andracée désormais en tête de page. Fort marris de ne pas avoir été conviés à l'expédition, ils avaient levés leurs yeux attristés sur leur père en grommelant un “bon voyage” on ne peut plus contrarié. Le fauve s’était alors promis de leur ramener quelque chose en retour. Après tout, il ne pouvait que les comprendre, sachant qu’à leur âge il explorait déjà les terres d’Halloween. La frustration de Lysandre était d’autant plus compréhensible pour l’érudit qu’il était. En un sens, il lui faisait fort penser à Legolas qui, lui, n’avait pas attendu d’atteindre l’âge permis pour aller se faire sa propre idée de ce monde. La sédentarité n’était visiblement guère appréciée dans sa famille…
Parti de bon matin, il avait, contrairement aux autres Clans, attendu une journée entière avant de débuter l’exploration. Par soucis de stratégie mais aussi par méfiance, il avait préféré observer en silence les agissements de ses ennemis. Notamment celle de cette sotte de Seira qui, étant littéralement dans son élément, semblait avoir profité de la saison vernale pour se jeter la tête la première sur le chemin de glace. D’après ce que lui avait rapporté Diane, elle n’avait pas été déçue : son plan de conquête était littéralement tombé à l’eau. Il n’avait pu s’empêcher de rire en imaginant l’ambiance électrique qui avait dû s’installer après cette humiliation. Aussi, il avait profité de cette journée pour prendre le nécessaire. Sous les bons conseils de Sansa, il s’était confectionné une sacoche remplie d’herbes médicinales en tout genre de façon à traiter diverses maladies. Puis enfin, il avait constitué deux équipes volontaires. Enfin, sauf pour ce bougre de transfuge, ce formidable Viehrs à qui il avait imposé le voyage, parce qu’il ne comptait clairement pas le laisser seul dans un Clan sans Alpha. La jeune Keridwen s’était montrée particulièrement enthousiaste pour faire équipe avec lui et Daeron avait cédé à contre-coeur, peu désireux de laisser sa recrue entre les sales pattes de l’hermaphrodite. Fort heureusement, une solitaire bien connue de l’apprentie, une certaine Asmodia, les avait rejoints dans leur quête.
L’esprit apaisé, il s’était donc à son tour confectionné une équipe du tonnerre. Quetzal et Caesar avaient accepté de l’accompagner. Le serpent, le lion et le bélier, un trio bestial aux gabarits diverses, prêt à se compléter efficacement. Daeron ne pouvait pas rêver mieux. Ils étaient partis de bon matin, préférant l’air tempéré du matin au soleil cuisant du midi qui risquerait de fort endommager le dit chemin de glace.
Daeron laissa les embruns rafraîchir son visage écarlate et l’air marin purifier ses poumons. Sa crinière ardoise ondulait délicatement sous le vent matinal, dégageant par intermittence le front vermeil de l’animal de sa longue mèche grise. Il posa ses prunelles aurifères sur le sentier cristallisé tout en réfléchissant à la question on ne peut plus pertinente de Caesar. Effectivement, ce chemin tout tracé ne semblait pas particulièrement prometteur, d’autant plus qu’ils ne connaissaient pas l’épaisseur de ce dernier. Quant à sa surface, elle était semblable à un miroir et il était évident que cette dernière était recouverte de verglas. Les propos de Diane s’avéraient justes.
Il se tourna vers le bon Quetzal, dardant sur lui ses yeux honnêtes et interrogateurs. La bête alifère allait-elle pouvoir passer en même temps qu’eux ? Le géant, était, comme l’indiquait l’adjectif employé, véritablement imposant. Il faisait bien le double de la taille de son Alpha, et bien évidemment sa grandeur allait de pair avec son poids. Or, il ne pouvait pas se permettre d’imposer la nage à son ami, il était son pote, mais pas despote pour autant ! Daeron avait bien pensé à un envol, compte tenu des larges ailes du géant, cela aurait été idiot de ne pas profiter de cet avantage. Mais son coeur juste se trouvait bien ennuyé de devoir exclure son compagnon en l’obligeant à emprunter la voie aérienne… De plus, il savait également que Quetzal avait besoin de hauteur pour s’envoler, or il n’y en avait pas à proximité. Ils n’allaient pas avoir le choix. Ils allaient devoir tester.
- " Pour être honnête, j’ai tout de même quelques doutes. On ne connaît pas l’épaisseur du chemin et, à moins de vouloir se tremper les pattes, il n’y a pas moyen de vérifier. La surface glissante rend le tout d’autant plus propice à la glissade et entre nous, je pense qu’on se passerait bien d’une trempette matinale”… Il eut un petit sourire à l’adresse de ses camarades, avant de reprendre en se tournant vers l’ailé : “Pour plus de précaution, je t’aurais bien dit d’emprunter la voie aérienne, Quetzal, mais je crains que le lieu ne soit pas vraiment adapté.” Il s’arrêta. Quetzal, s’il pouvait s’envoler, pourrait prévenir d'éventuelles glissades. En volant au dessus de Daeron et de Caesar, il serait tout à fait capable d’en repêcher un rapidement. L’alpha eut une moue ennuyée, il était mitigé. “Sinon, on tente d’y aller à trois. Si on laisse un grand espace entre nous, cela réduira peut-être nos chances de fissurer le bloc.”
Il porta une énième fois son regard sur l’horizon lointain, avant de baisser les yeux sur la petite sacoche qu’il portait en bandoulière. Il repensa alors à Charon, tranquillement installé sur sa vieille barque, naviguant calmement sur les eaux du Styx. Au final, il n’était peut-être pas si à plaindre que cela.