Tu te retrouves dans un monde étrange, peuplé d'animaux désignés comme dangereux...Quel camp choisiras-tu ?
Mais ne t'inquiètes pas : ils sont civilisés et ne te mordront pas au moindre mouvement ! (encore que...)
Viens incarner TON personnage : loup ou chien pour les Survivants, et bien d’autres (félins, ours,...) pour les Insulaires et fais le vivre à travers des aventures nommées RP !
A très bientôt !
Four seasons
Tu as posé les pattes sur Four Seasons !
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Mais ne t'inquiètes pas : ils sont civilisés et ne te mordront pas au moindre mouvement ! (encore que...)
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Nouveaux lieux, nouveaux clans et nouvelles espèces. A vous de vivre ... Ou de survivre !
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Dim 5 Aoû 2018 - 21:55
Le Juste et l’Oiseau.
Pv Keid’Il’An
Le colosse n’était pas de ceux qui angoissaient aisément. Pourtant, en ce jour, Quetzalcoatl ressentait ce qui pouvait le plus se rapprocher d’une forme de crainte sourde, qui pulserait au creux de son estomac. Il n’était pas ambassadeur, pas même de haut rang, ou un diplomate. Mais il s’avérait pourtant que c’était lui, et pas un autre, qui s’était retrouvé propulsé au rang de négociateur d’un jour pour aller converser avec le Solstice. Il n’avait jamais mis les pattes sur ce territoire, pas plus qu’il n’avait un jour rencontré l’un de ses membres. C’était le jour de toutes les premières fois. Rencontrer le Chef d’un autre Clan, aussi mystérieux que ces loups tatoués… C’était quelque chose qu’il ne pouvait oublier si aisément. Fixée à midi, l’entrevue se déroulerait, il l’espérait, de façon des plus pacifiques. Il n’avait aucune intention de déclencher des hostilités. Aucune intention non plus de trahir la confiance de son Alpha, ou, par des mots mal avisés, précipiter tout l’Automne dans une situation pire encore que celle dans laquelle ils étaient déjà.
Il était parti tôt, le matin, afin de se rendre avant tout aux falaises de Sérégon. Il ne connaissait pas les chemins, le visage masqué de ces territoires inconnus, aussi préférait-il s’y rendre de la façon la plus commode pour lui : par le vol. Le messager ayant fixé ce rendez-vous de dernière minute avait pris soin d’en informer le Solstice, afin qu’ils ne prissent pas cette masse volante pour une agression si par malheur ils venaient à l’apercevoir, filant au-dessus des nuages. Par prudence, et par bonne éducation sans doute, il avait pris une marge large afin de ne pas arriver en retard. La première impression faisait bien des choses, par moment… Le fait de se jeter de sa falaise de prédilection, d’arpenter les cieux sans un son, fendant l’air, calma un peu ses nerfs. Yeux clos, porté par la brise légère qui n’atteignait pas les terres en ces temps de canicule, il se remémora ce qu’il devait dire. De quoi il se devait de parler. Comment mener tout cela sans faire plus de mal que de bien. Allons bon, il n’était plus un louveteau depuis longtemps, il parviendrait bien à parler !
Les pics brumeux. C’était là qu’il se rendait, tout en silence, et en émerveillement de la découverte qui effaça presque le but de sa visite. La brume était légère, comme un mythe, en ce temps, mais il n’osait imaginer combien elle devait s’épaissir par temps plus froid, si elle parvenait même à perdurer en été. Ces pics lui plurent grandement. Hauts, escarpés, ils semblaient… Idéaux pour un oiseau tel que lui. Il fut néanmoins heureux d’avoir pris ses précautions lorsqu’il passa plus de temps qu’il ne l’aurait cru à trouver le lieu précis de la rencontre. Au sommet d’une des cascades, dont la fraicheur imbibait ses plumes, juste ici, à la jonction entre deux arbres qui devaient être d’un vert intense lorsque la saison s’y prêtait. C’était, à son goût, de toute beauté, et il eut un instant la nostalgie de son enfance. Cela lui faisait beaucoup penser aux terres dont il avait l’habitude, lorsqu’il était enfant…
Il décrivit deux larges cercles, perdant peu à peu de l’altitude, éclat bleu et rouge dans un ciel estival sans nuages, et s’abattit sur la terre humide, repliant ses ailes, et il lui sembla encore une fois que le sol n’était guère fait pour lui. Il retint une grimace, secouant ses deux paires de membres emplumés, avec vigueur, pour parvenir à les replier correctement. Encore une fois penaud, comme si souvent, gêné malgré le manque de spectateurs -ou alors ne les voyait-il pas ?-, il s’assit avec soin, enroulant sa queue trop longue autour de ses pattes, lissant le poil sur son poitrail. Il ne chercha pas à se rendre petit, mais voulu toutefois rester discret et le moins agressif possible. Comme personne n’était présent, il se permit de laisser divaguer son regard sur la cascade. Elle était si grande… Il se demanda un instant ce que prendre son envol en se jetant dedans pourrait bien faire.
Soudain, il releva la tête, tout son sérieux repris malgré cette lueur toujours trop douce dans les prunelles. C’était lui. La peinture dorée, les tatouages ne trompaient personne, mais plus encore, ce furent ces prunelles d’une neutralité, d’une dignité telles qu’il en tressaillit, qui lui indiquèrent qu’il s’agissait là du Juste. Un mâle puissant, sombre, qui le fit se sentir bien insignifiant avec ses couleurs criardes. Le grand Oiseau inclina la tête, en une salutation respectueuse, atteint d’une étrange sérénité maintenant qu’il y était.
-Bonjour à vous, le Juste… Je vous remercie d’avoir su trouver du temps pour me recevoir, et également d’accorder un instant de votre attention à l’Automne. J’espère que le Solstice se porte bien, ainsi qu’il l’a toujours fait, afin que votre courte absence ne vous cause guère de tort.
Sa voix se révéla étonnement posée, même pour lui, mais elle gardait cet accent mélodieux. Ce loup… Ce loup était intimidant. Impressionnant alors même que le Géant dominait l’échange. Dominait ? En apparence seulement. L’aura qui se dégageait du Chef imprégnait tout l’espace.
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Lun 6 Aoû 2018 - 17:44
Le Juste et l'Oiseau
Ft. Quetzalcoatl
Le Juste était rarement surpris, il appréhendait en général tout type de situation avec calme et observation ; mais quand un de ses exécuteurs avait rapporté avec lui une demande d'entrevue avec l'Automne, il avait flairé là quelque chose d'inhabituel. Il ne s'attendait pas en prime à ce qu'on lui annonçât que son interlocuteur Automnal survint par la voie des cieux ; à cette révélation, le Juste avait arqué un sourcil, surpris.
Il l'apperçut effectivement, tandis qu'il gravissait le sentier menant au lieu prévu pour la rencontre ; avec lui marchait Ma'rin, et une nouvelle recrue prometteuse, Bal'Ina. Face au caractère a priori pacifique de cet entretien, Keid'il'An avait jugé instructif pour elle de se joindre à eux. Tous trois s'étaient arrêtés un instant pour observer le vol improbable de cet "oiseau" qu'ils allaient rencontrer, leur chef se rappelant à quel point leurs connaissances des terres extérieures était parfois mince.
Arrivés au sommet de la cascade, ils trouvèrent l'automnal sagement assis, ailes et queue ramenées contre lui. Malgré sa très haute et impressionnante stature - le Terrible aurait certainement apprécié la vision de ce gaillard - le géant portait un air doux et calme dans ses yeux. Le Juste les sonda en marchant jusqu'à lui, s'asseyant dignement en face de son interlocuteur. Ni l'altitude, ni l'humidité qui sourdait de la cascade ne sembaient pouvoir l'atteindre tant son regard était fixe ; il glissa rapidement sur la silhouette de son vis-à-vis, qui présentait des couleurs si chatoyantes en plus de sa taille immense, puis ses prunelles glacées se posèrent sur le visage de l'automnal tandis qu'il prenait connaissance de sa requête.
Keid'il'An apprécia la politesse et le respect émanant de l'émissaire du clan voisin, bien que rien ne l'indiquât sur son faciès neutre. Le Juste hocha gravement la tête, avant de prendre la parole à son tour, sa voix évoquant le grondement d'une rivière souterraine.
« Salutations, Automnal ; il n'y a pas lieu de nous remercier pour cette entrevue, le Sostice ne négligera pas un peu de temps demandé par ses alliés. » Depuis qu'ils avaient fait la découverte de Four Seasons, le brun s'étonnait toujours du chemin qu'ils avaient parcouru, maintenant qu'ils ne s'étonnaient plus vraiment de trouver des étrangers sur leurs terres et qu'ils s'étaient entourés de nouvelles meutes, amies ou ennemies. Une lueur d'intérêt brillant dans son regard bleu glacé, le Juste releva légèrement le menton. « Quel motif a nécessité votre venue jusqu'à nous ? »
(c) Runy
Quetzalcoatl
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Mar 14 Aoû 2018 - 15:27
Le Juste et l’Oiseau.
Pv Keid’Il’An
Le grand loup ne put s’empêcher de couler un bref regard vers les deux autres canins, qui restaient un peu en retrait. Une toute jeune louve, à l’air aussi curieux que lui peut-être, mais qui faisait de son mieux pour paraître neutre et calme quand bien même elle fut aussi surprise que ses ainés par la découverte de l’ailé. A la question du Chef du Solstice, Quetzalcoatl laissa échapper un soupir léger, rouvrant ses grands yeux vairons un instant fermés pour se souvenir de ce qu’il était venu conter.
-J’ignore si vous avez été avertis des troubles qui ont parcouru nos territoires dernièrement, et s’il s’avère que c’est le cas, je vous prie de m’excuser d’ainsi vous les exposer à nouveau, commença le géant, et il s’avéra que soutenir ce regard glacial était plus aisé qu’il ne l’eut cru. Peut-être un criminel ne pourrait-il guère le faire si aisément, car il s’en dégageait une telle lucidité que c’en était effrayant : Le fait est qu’un loup malintentionné, que dis-je, l’incarnation du mal comme il n’y en a pas eu depuis un long moment, s’est mis en tête de détruire tout ce à quoi nous tenons. La vengeance est en lui, et la haine l’alimente comme l’air qu’il respire. Peut-être a-t-il ses raisons, je ne me place guère en bourreau pour ainsi le juger, je n’en ai guère le droit. Néanmoins, il a attaqué nos terres, les terres de tous, et a détruit une faction qui ne cherchait que la paix. Il s’agissait des LibreLunes, qui ont payé le prix du sang pour des erreurs commises avant même que certains ne soient nés. Et de même, certaines âmes manipulées ont connu des sorts peu enviables pour avoir été enrôlées sans en réaliser les conséquences.
Il marqua une légère pause, nuançant ses propos sans même y prendre garde, car il n’était qu’un cœur trop gros entouré d’un bon paquet de fourrure et de plumes. Nachtgewalt… Si Dame Asha trouvait en lui quelque chose qui justifiait le fait qu’elle ait passé tant de temps auprès de lui, alors il devait y avoir une raison. Et Quetzal doutait qu’une telle violence ne vint d’un simple esprit mauvais.
-C’est là le seul crime que je peux condamner, pour l’avoir moi-même vécu. Mais j’en viens ainsi à la raison de ma présence : ce loup, Nachtgewalt, se révèle être captif du Printemps. Cette nouvelle avait tout pour nous enchanter, je vous somme de le croire, mais tout n’est pas aussi simple. L’Automne a lui-même capturé un traître, un ancien printanier, allié de choix du Corbeau maudit. Nous espérions l’utiliser afin de capturer le cerveau pensant, mais nous avons été devancés. L’exécution aurait dû avoir lieu, au Printemps, mais cela n’a pas été le cas. L’Alpha utilise son captif à des fins personnelles, pour mettre la patte sur le traître que nous avons récupéré.
Il retint un geste de gêne, fronçant une fraction de seconde la truffe. Il parlait trop. Daeron ne l’aurait peut-être pas fait ainsi, lui, mais l’Oiseau doutait que mentir ou dissimuler des passages de l’histoire n’avantageât qui que ce soit. En revanche, préciser que Seira avait failli être assassinée, cela, il le garda pour lui, même si le cas échéant il accepterait d’en parler.
-Désormais, une guerre approche entre nos deux Clans, cher Juste. Dans un souci de transparence, je me devais de vous en informer, afin que vous ne soyez pas pris en traître le jour venu, que vous choisissiez de rester en paix ou vous engager. Ce n’est là qu’une version courte, et il est évident que je suis enclin à éclaircir bien des points que j’ai négligé…
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Mar 14 Aoû 2018 - 16:41
Le Juste et l'Oiseau
Ft. Quetzalcoatl
Outre l'obtention des nouvelles automnales, cette discussion se révélait une mine d'informations plutôt intéressante pour le Juste, à propos des derniers événements chez leurs voisins. Il commença par froncer les sourcils lors de la première partie du récit, les éléments trouvant leur place dans sa réflexion ; certains de ses exécuteurs lui avaient rapporté avoir aperçu une étrange créature sur leurs terres, fugacement, et il regretta de n'avoir pu l'arrêter alors. Jamais encore il n'avait entendu parler d'un être aussi malfaisant, et ses sourcils se haussèrent cette fois à l'écoute de toute la haine dont il avait été capable. Four Seasons et ces LibreLunes venaient de connaître un épisode difficile.
Keid'il'An dut froncer les sourcils à nouveau pour suivre correctement les péripéties suivantes, qui faisaient donc entrer en scène le Printemps et l'Automne, à savoir les deux clans considérés comme des alliés aux yeux du Solstice. Il comprit enfin où voulait en venir l'émissaire ailé lorsque celui-ci annonça une guerre imminente entre les saisons, et désormais le Juste le fixait avec le plus grand des sérieux. En réalité, cette situation l'embêtait un peu, il n'avait guère envie de plonger sa tribu dans ce chaos, mais il était reconnaissant à Daeron d'avoir envoyé quelqu'un le prévenir. S'il y a une chose qu'il n'appréciait pas du tout, c'était d'être pris au dépourvu. Il n'en revenait cependant pas d'avoir entendu la "version courte" de l'histoire, qui lui semblait déjà tout sauf courte.
Voilà encore une histoire compliquée chez les four seasonniens ; une fois que le grand automnal eut terminé d'expliquer la situation, le Juste s'autorisa un court instant de réflexion, les yeux perdus dans le panorama, puis poussa un bref soupir avant de lui faire face à nouveau.
« Je vous remercie d'être venu nous rapporter tous ces faits ; je suis par ailleurs désolé des événements qui secouent vos terres. Le Solstice se trouve en position délicate vis-à-vis de votre guerre, je ne vous le cache pas, et je crains de ne pouvoir intervenir sans créer plus d'incidents. »
Plissant légèrement les yeux, Keid'il'An jaugea un instant son vis-à-vis. Il restait des parts d'ombres dans son histoire, sans aucun doute, qui l'empêchaient de voir un dénouement favorable. Il en était intrigué, lui qui était féru de diplomatie et prompt à tout régler par le dialogue. Ne connaissaient-ils pas ce moyen, en bas ?
« Permettez-moi cependant d'être un peu... sceptique. Je ne voudrais pas me méprendre sur votre situation, mais je ne comprends pas bien ; vos deux clans semblent réunir, à eux deux, toutes les clés pour résoudre cette triste affaire. Pourquoi des tensions, alors ? »
Pour avoir déjà eu affaire aux deux Alphas, il savait qu'il s'agissait de caractères forts, et peut-être antagonistes. Mais cela pouvait-il les laisser mener leurs clans à la guerre ?
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Quetzalcoatl
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Mar 21 Aoû 2018 - 13:27
Le Juste et l’Oiseau.
Pv Keid’Il’An
Quetzal regretta un instant de ne pouvoir empiler comme à son habitude des pierres, car il constata que ses larges pattes avaient bougé d’elles-mêmes et commençaient à apposer de petits graviers les uns sur les autres alors que le Juste parlait, et qu’il l’écoutait avec attention. Il fut bien gêné de s’en rendre compte, et son regard laissa transparaître combien il était penaud alors qu’il s’efforçait désormais de rester statique. Un véritable livre ouvert qu’était ces prunelles vairons, claires comme l’eau d’une source, et il hocha la tête de façon compréhensive aux premières paroles du sage meneur du Solstice.
-C’est de ce fait en prévision de votre délicate situation face à nos deux Clans que nous nous devions de vous avertir des faits. Nous ne demandons guère d’intervention de votre part, n’allez pas croire que je me suis présenté à vous dans un unique but militaire. Il s’agit plus de transparence et de respect envers un peuple avec lequel nous ne souhaitons que la paix. De même, il était important de vous avertir de la présence de ces loups aux intentions mauvaises, si d’aventure vous en veniez à les croiser, souffla le grand Oiseau d’une voix douce.
Et voici que le sujet qui fâchait était abordé, et cela le plaçait dans une position délicate qu’il aurait souhaité éviter. Cependant, il était franc dans ses paroles : la transparence était pour lui un précepte qu’il se devait de respecter. Mentir en ces temps troublés ne ferait qu’empirer les choses, aussi lâcha-t-il un soupir léger avant de reprendre la parole, laissant son regard se porter un instant sur la cascade, si belle cascade de ce territoire.
-Il s’avère que l’Alpha printanière a été la victime d’une tentative d’assassinat. En mon rang, j’ignore quel peut être le coupable de cet acte. La seule chose que je sais, c’est que le félon qui a porté préjudice au Printemps a donné le nom de Daeron comme commanditaire. Ce sont là les raisons de cette guerre à venir, et les faits sans fioritures ni ressentis, commença-t-il, et son visage paraissait attristé : Mes mots par la suite ne peuvent être entendus comme une vérité universelle, et j’en suis navré, cependant veuillez au moins les entendre : mon Alpha n’est pas un assassin. Tout cela n’a été qu’une tentative de jeter de l’huile sur le feu, et elle a divinement bien fonctionné. Mais il convient que ce ne sont que des mots qui ne peuvent être pris en compte dans un jugement, et cela je le comprends aisément.
Daeron allait peut-être lui en vouloir, d’ainsi dévoiler tant de choses à un potentiel adversaire dans la guerre à venir. Mais à quoi bon négocier par le mensonge ? Quetzal n’était pas comme le Corbeau. Il n’était pas un dirigeant, pas un politique, simplement une âme bonne qui voulait le bien. N’était-ce pas là l’essentiel du LibreLune ? Pas même encore apprenti, il se devait pourtant de tout faire pour que la paix perdure, aussi fragile fut-elle.
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Ven 24 Aoû 2018 - 14:23
Le Juste et l'Oiseau
Ft. Quetzalcoatl
C'est presque avec amusement que le Juste remarqua que son vis-à-vis ne devait pas être un ambassadeur officiel de l'Automne, mais il n'en montra rien. Il n'y avait aucune moquerie dans ce constat, car le caractère visiblement loyal et honnête du loup ailé faisait de lui une personne de valeur qu'estimait le Solstien ; il semblait cependant souvent gêné par rapport à sa mission, et enclin à oublier ses gestes lorsqu'il était concentré ; le grand brun n'en appréciait pas moins leur échange.
« Ces avertissements sont précieux pour les miens ; je ne manquerai pas de faire passer l'information au Terrible et à ses guerriers. »
Keid'il'An accueillit la transparence du géant coloré avec un signe de tête appréciateur. Si tous les échanges pouvaient se faire avec tant de clarté, il aurait peut-être moins de soucis dans son quotidien. Il se promit de demander aux siens une très grande vigilance au prochain intrus aperçu sur leurs terres, puis se concentra à nouveau sur l'affaire qui causait du trouble en Automne.
Les précisions apportées par l'émissaire lui firent de nouveau froncer le sourcil, et ses yeux exprimèrent furtivement sa stupeur. La situation était bien plus grave qu'un affrontement à venir, les deux clans semblaient effectivement en proie à de sombres complots ; bien que cela ne soit en rien de son domaine, le Juste se sentit épris de l'envie de démêler un peu l'affaire au clair.
« Une tentative d'assassinat et des accusations... Je comprends mieux pourquoi vos deux meutes sont prêtes à se mettre sur le sentier de la guerre. »
Surtout avec l'aperçu et les rumeurs courant sur les caractères de leurs Alphas respectifs ; aucun doute que les étincelles jaillissent en pareille occasion. Bien que conscient d'outrepasser sa fonction et le but de cet entretien, Keid'il'An ne put s'empêcher de pousser l'investigation un peu plus loin, tendant légèrement la tête vers son interlocuteur sans le remarquer.
« J'ai du mal à croire que l'un ou l'autre dirigeant puisse se lancer dans une bataille sans avoir des raisons justifiées ; pensez-vous que cette discorde soit manigancée par votre ennemi commun, ou l'un de ses sbires ? »
Ils avaient sûrement déjà creusé la question, et le Juste brûlait de la connaître ; si effectivement leurs derniers adversaires avaient fomenté une guerre entre les clans, la donne s'en trouvait changée pour le Sosltice. Il ne pouvait favoriser l'un ou l'autre de leurs alliés, mais s'il fallait se battre contre un ennemi commun, le brun était prêt à agir en leur faveur.
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Quetzalcoatl
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Jeu 30 Aoû 2018 - 19:13
Le Juste et l’Oiseau.
Pv Keid’Il’An
Doucement, le géant haussa les épaules, l’air très légèrement contrarié par le simple fait que parler de cette guerre qui se profilait la rendait un peu trop réelle. Mais au moins le meneur semblait rester calme, et attentif à chacune de ses confessions, et cela le rassurait sur la direction que prenait leur entrevue. Le Quetzal n’aurait pas supporté que le ton montât, ou que les choses dérapassent alors qu’il mettait tant de cœur à l’ouvrage pour ne pas faillir.
-Comme je vous l’ai exposé, en toute partialité, mon Alpha n’est pas le commanditaire. Il est donc évident qu’une tierce personne a cherché à causer tout ce chaos. Alors… Je pense qu’en effet, d’une façon ou d’une autre, cet « ennemi commun » comme vous le nommez si bien pourrait être le responsable, annonça-t-il d’une voix posée, mais précautionneuse car il n’aimait pas proférer de telles accusations, même envers la pire raclure de ces terres : S’il a réussi à embrigader des loups, alors commanditer un assassinat, lui-même ou au travers d’un autre… Cela ne me semble pas loin d’être une version plausible.
Il ne voyait aucun problème dans le fait de discuter de tout cela, et ne percevait de toute manière pas le moins du monde que le Juste débordait un peu de ce dont il devrait se soucier dans cette histoire. Il en allait de la sécurité de tous, après tout, et l’Oiseau considérait que le bien de la majorité l’emportait : aussi donnerait-il sûrement tous les éléments qu’il pouvait trouver à cette faction reculée afin qu’elle ne connaisse pas de pertes. Il marqua une petite pause, ses pattes remuèrent un peu, mais il parvint à les garder stables et ancrées dans le sol. Plus de distractions. Du moins il essayait. Les deux accompagnateurs du Solstice semblaient eux aussi absorbés, et un peu inquiets, surtout la plus jeune ; Quetzal ne remarqua même pas qu’il lui offrait un sourire réconfortant, de là où il était, car c’était pour lui tout naturel. Sans doute la louve devait-elle avoir vu et entendu plus en quelques minutes qu’en une vie entière.
-Cet ennemi invisible nous a poussé à fermer les frontières. C’est une autre raison de ma présence. Il va falloir suspendre momentanément l’accord entre nos deux peuples, et vous m’en voyez navré. Les Solstiens sans pouvoirs ne pourront plus récupérer de don automnal tant que ces tensions perdureront…
Il se rendit compte que cela pouvait être mal interprété, et secoua doucement la tête, reprenant :
-Loin de moi l’idée de m’étendre sur ma personne mais… Je suis Veilleur. Je suis le mieux placé pour vous exposer nos raisons, et des excuses. Ces problèmes nous rendent, nous gardiens de nos terres, plus agressifs et attentifs. Il serait regrettable qu’un accident ait lieu. De plus, si intrusion il y a, il est préférable pour nous de savoir que nous pouvons défendre à vue, sans craindre une méprise. Il est en revanche évident que dès lors que la guerre ne sera plus qu'un souvenir, cet accord sera restauré.
HRP:
J'ai peut-être un peu accéléré, sinon Seira va mourir avant qu'on termine, à ce rythme XD
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Mar 4 Sep 2018 - 17:08
Le Juste et l'Oiseau
Ft. Quetzalcoatl
Lentement, Keid'il'An hocha la tête, intégrant les informations données par l'automnal. C'en faisait presque froid dans le dos de constater qu'un seul énergumène pouvait ourdir pareille machination, et conduire deux clans entiers sur le seuil de la guerre... Pour un peu, le Juste aurait refusé d'y croire, mais il ne doutait pas des paroles de son vis-à-vis, non plus que de ses soupçons.
« Voilà qui fait beaucoup de chefs d'accusation contre cet ennemi. Nous ne pouvons rester passivement à le regarder fomenter ses mauvais coups ; si vous avez une description précise de ce criminel, je la transmettrai à mes exécuteurs et au Terrible également. S'il vient poser une patte sur nos terres ou non loin de nos frontières, nous feront tout pour le stopper. »
S'il était capable de tant de méfaits sans aucune mauvaise conscience, mieux valait l'attraper au plus vite avant que sa folie ne se propage dans tous les clans. Sourcils froncés, le grand brun était partagé entre la curiosité de se trouver face à cet individu et sa volonté de l'empêcher de nuire.
« Je comprends votre point de vue quant aux frontières, dans votre situation, la prudence est de mise ; je le transmettrai à la tribu, mais ne puis empêcher les reclus de vagabonder à leur guise hors de chez nous... J'espère qu'une fois avertis, ils ne créeront pas de quiproquo chez vous. »
Cette guerre à venir impactait durement l'Automne, et le Juste ne pouvait s'empêcher de remarquer à quel point elle touchait le veilleur en face de lui, en même temps qu'il admirait son professionnalisme. Sur ses dernières paroles, son ton sembla se réchauffer légèrement, paraissant plus doux.
« Je vous remercie de l'attention que vous portez au respect de notre accord. » Il marque une courte pause, avant de reprendre. « Le Solstice n'étant cependant en grief ni contre l'Automne, ni contre le Printemps, sachez que nous ne vous fermerons pas nos frontières ; si certains par chez vous souhaitent s'abriter des combats, ils pourront trouver une trêve ici. »
Il lui semblait important d'apaiser les courroux et protéger les vulnérables de cette possible guerre, et accueillir les démunis ou les blessés en cas de ravage lui semblait la moindre des choses. Une fois de plus, le Juste sembla comme hésiter avant de se lancer, puis rompant avec ses habitudes, se permit d'alimenter sa réflexion avec un avis extérieur, qui pourrait largement influencer une nouvelle décision.
« Pensez-vous qu'il y ait quelque chose que je puisse faire pour remédier à cette triste issue ? »
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Quetzalcoatl
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Sam 8 Sep 2018 - 21:47
Le Juste et l’Oiseau.
Pv Keid’Il’An
La tête légèrement penchée sur le côté, en une attitude pensive qui laissait bien supposer qu’il n’était pas Ambassadeur, Quetzal réfléchit à la question quelques secondes histoire de rappeler ses souvenir à lui. Il le revoyait, le Corbeau, en pleine bataille, son regard retord et son corps difforme. Encore aujourd’hui, ces mémoires le faisaient tressaillir d’horreur. Il n’était pas prompt à juger mais ce loup avait quelque chose de profondément mauvais, corps et âme. Il ouvrit la bouche, un instant, avant de prendre la parole avec douceur, une oreille couchée, comme perdu dans cette image qui défilait devant ses yeux :
-Il est improbable que vous puissiez le voir sans le reconnaître. Il n’a de loup que le nom, à mon humble avis, ou du moins a-t-il cessé de l’être bien des années avant de nous attaquer. Il s’agit d’une bête d’encre, messire, un animal noir à l’image de son âme. Son allure est inimitable : il possède la gueule d’un corbeau et des yeux laiteux comme deux lunes. Je crois me rappeler de plumes, également, et sa morphologie peut sembler… Bancale ? Il a un maintien étrange, mais je ne saurais expliquer pour quelle raison. Je n’ai pas eu la chance… Ou le malheur. De le voir de très près. Je ne peux guère vous dire mieux, mais sachez qu’une fois Nachtgewalt en face, vous ne pouvez vous y tromper.
Il afficha une moue légère et sceptique, battit un instant des ailes, ce qui souleva quelques herbes sèches et lui fit écarquiller les yeux avec un air encore un peu plus désolé. Décidément, lui qui désirait ne pas prendre plus de place que nécessaire et rester sobre, il avait encore bien du travail à fournir à ce niveau.
-Il est certes aux pattes du Printemps, mais sa puissance est effrayante. J’ignore s’il le restera longtemps. Mieux vaut être préparé que surpris, surtout pour un peuple qui n’a rien à voir avec nos querelles.
Il releva la tête, une lueur chaleureuse qu’il ne pouvait masquer dans les prunelles, de la pure sympathie qui trahissait une inexpérience absolue en politique. Pourtant, les paroles du Juste pouvaient sembler des plus sobres, mais le simple fait qu’il propose ainsi d’accueillir les plus vulnérables suffisait à contenter le Géant. Daeron aurait sûrement négocié davantage, et peut-être serait-il déçu du peu que ramènerait son Veilleur, mais en l’état actuel, Quetzal trouvait déjà que ce geste représentait beaucoup.
-Je ne sais s’il y a quoi que ce soit que vous puissiez faire en faveur de la paix. Votre offre est déjà généreuse, et respectable. Si tous agissaient ainsi, avec votre justesse, peut-être l’issu paisible serait-elle plus aisée à négocier. Permettre aux plus fragiles de s’abriter en temps de guerre est un acte charitable. Les louveteaux, les aînés, tous ceux qui n’aspirent qu’à joie et tranquillité ne devraient pas avoir à subir des combats qui leurs seraient fatals. Je porterai vos paroles à notre Alpha, mais soyez déjà témoin de la gratitude d’un simple Veilleur. Je serais plus serein de savoir ceux que je protège en sécurité.
Avec un air empreint de curiosité, il coula un nouveau regard à la cascade. C’était l’appel de l’air. Encore, toujours. Il sentait l’humidité, la fraicheur de l’eau sur son museau. Mais il avait plus important à faire, aussi se ré-concentra-t-il sur la situation présente :
-Le Solstice est à l’écoute, et je vous en remercie. Je ne me ferais plus de soucis à votre propos, messire, car il s’avère que votre peuple il y a peu inconnu semble receler de bien des vertus. Peut-être un jour pourrons nous apprendre de vos coutumes, afin de ne plus succomber à pareils complots. Si le Printemps en venait à, lui aussi, négocier, je saurais que votre décision finale ne sera pas précipitée. C’est d’ores et déjà un grand soulagement.
Il semblait qu’il possédait un très léger sens de la politique malgré toutes ses petites erreurs disséminées. Son ton conservait toute sa chaleur, qui répondait à celle toute neuve du Juste. Il s’assurait cependant que la balance ne basculerait pas trop violemment en la faveur des Printaniers. Ils seraient au moins prévenus, ou auraient le temps d’anticiper si le Solstice venait à changer d’avis.
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Dim 9 Sep 2018 - 18:47
Le Juste et l'Oiseau
Ft. Quetzalcoatl
De ce qu'il entendit de la part du Veilleur, le Juste se fit une image cauchemardesque du dénommé Nachtgewalt, digne de figurer dans les plus épouvantables histoires que se murmuraient les jeunes pour s'effrayer mutuellement. Comment une telle créature avait-elle pu voir le jour ? De naissance, ou par un coup du sort ? A moins que de noires actions lui aient valu une apparence tout aussi sombre... L'heure n'était pas à de telles réflexions, et Keid'il'An secoua lentement la tête pour recentrer ses idées, adoptant un ton brièvement circonspect.
« Avec un tel physique, nous n'aurons effectivement aucun mal à le reconnaître s'il s'aventure en nos terres..! Je vous promets de toute faire pour le stopper, grâce à vous nous saurons à quoi nous en tenir quant à sa puissance. Mes exécuteurs redoubleront de vigilance. »
L'idée de se trouver face à cet énergumène le travailla tant qu'il ne remarqua pas tout de suite le mouvement de l'automnal, mais son air contrit plissa légèrement ses babines en un début de sourire. La vision de l'être cauchemardesque avait dû être éprouvante pour tous les claniques impliqués dans l'affrontement.
« Je regrette de ne pouvoir faire plus qu'assurer un refuge dans votre situation, mais croyez bien que j'espère toujours que vous puissiez trouver une issue plus favorable à cette tension. »
L'entretien avec le géant ailé était agréable au Juste, heureux de retrouver chez son interlocuteur les valeurs de la meute qu'il affectionnait également. Ce dernier semblait en outre apprécier la grandeur du lieu sur lequel ils échangeaient, et le brun fut touché de l'éloge qu'il adressa à la tribu. Le sourire gagna en assurance sur ses babines sombres et décorées d'or.
« Ma foi, je suis également heureux de retrouver ces mêmes vertus dans le clan de l'Automne, notre alliance n'en est que plus précieuse à mes yeux. J'espère sincèrement la voir fructifier à l'avenir. »
Il aurait aimé qu'il en aille de même entre les différents clans, que les tensions se dissipent pour de bon, mais le temps ne semblait pas propice à l'heure actuelle. Peut-être un jour, l'ensemble des terres de Four Seasons et du Solstice évolueraient en toute amitié ? L'idée lui semblait audacieuse et peut-être précoce, mais pas si désagréable au fond. Pourvu que les claniques ne s'entre-déchirent pas au préalable.
« Rassurez-vous quant à notre position vis-à-vis du Printemps ; aux yeux du Solstice, vos deux clans sont sur un pied d'égalité, nous ne pourrions refuser à l'un ce que nous accordons à l'autre. De même, nous ne pourrions favoriser l'un au détriment de l'autre ; nous tenons à être parfaitement justes et équitables envers vous. »
Le regard du Juste, qui n'avait que très peu dévié de son interlocuteur depuis le début de la conversation, se déplaça un instant vers le ciel, estimant la course du temps. Il ignorait si le veilleur devait retourner rapidement auprès des siens pour son rapport où reprendre sa fonction, mais de son côté, l'appel du devoir ne tarderait pas à le presser. Il devait en sus retrouver les deux autres chefs pour leur relater la discussion. Les yeux bleu glacier du brun replongèrent dans les prunelles bicolores de l'automnal, à qui il adressa un sourire plus franc.
« J'espère avoir des nouvelles plus positives de votre situation dans une prochaine entrevue ; quel est votre nom, automnal ? Je tiens à remercier votre Alpha pour sa prévenance, mais je vous remercie également pour votre bienveillante honnêteté. Elle fait honneur à l'Automne. »
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Quetzalcoatl
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Sam 29 Sep 2018 - 11:34
Le Juste et l’Oiseau.
Pv Keid'Il'An
Aux paroles sages du chef, Quetzal ne put que sourire. Un refuge était à ses yeux tout ce qu’il fallait. Il ne désirait pas d’alliés dans la guerre, car alors plus de loups seraient blessés. Cela le soulageait, en un sens, de ne pas avoir à porter le fardeau d’un allié destructeur contre le Printemps. Sa loyauté allait bien sûr à son Clan, mais s’attirer les grâces d’une tribu pour en vaincre une autre lui semblait bien petit. Déloyal, même. Mais était-ce loyal d’accuser un voisin d’assassinat ? Peut-être pas non plus. L’Oiseau n’était décidément pas fait pour les questions politiques ou les entourloupes. De plus, voir que le Juste semblait apprécier leur échange lui mettait du baume au cœur, et il trouvait un certain réconfort dans l’inclinaison mince des ces lèvres marquées d’or.
-Cette alliance ne peut que porter des fruits qui, je l’espère, auront un goût de paix, messire. Mais soyez convaincus que nous ferons tout notre possible pour que cela soit le cas, et que vous n’ayez jamais à regretter la confiance que vous nous avez offert.
Le sourire du Juste entraina le sien, qui, plus franc encore, empreint de douceur, attestait qu’il était déjà bien heureux d’avoir su mener cette discussion sans s’y brûler les ailes. Il était un habitué des conversations soutenues, de part son amitié avec Asha, mais ils ne débattaient que rarement politique. Et bien qu’il fût un loup proche de Daeron, rien ne le prédisposait à ces devoirs d’Ambassadeur. Cela s’était passé mieux qu’il n’aurait pu l’espérer. Il pouvait rentrer l’esprit tranquille.
-Si les choses évoluent, nous vous en tiendrons au courant dans les plus brefs délais, commença-t-il avec un léger inclinement de tête respectueux : Je me nomme Quetzalcoatl, mais il s’avère qu’il est plus courant d’entendre parler de moi en tant que simple Quetzal.
Retourner la question n’était pas nécessaire. Keid’Il’An. Daeron le lui avait soufflé avait qu’il ne partit en quête de leurs potentiels alliés. Mais à ses yeux il demeurerait le Juste, ce titre lui collait à la peau, et le définissait à merveille. Les compliments lui allaient droit au cœur sans pour autant lui gonfler les chevilles, et c’était avec un semblant de timidité candide qu’il annonçait son nom, alors qu’il coulait de nouveau un regard curieux vers la cascade. L’entrevue touchait à sa fin, et il avait une toute dernière requête à soumettre avant de le laisser retourner à ses fonctions :
-Puis-je utiliser l’à-pic de votre cascade, Messire, pour retrouver les airs ? Ou préféreriez-vous me savoir au sol le temps de la traversée de votre territoire ?
L’aller avait été toléré, le retour le serait peut-être moins, mais le géant attendait le verdict avec un air rappelant vaguement un louveteau dans l’expectative. Cette cascade… Elle était vraiment d’une attraction terrible. Il y avait longtemps qu’il n’avait eu l’occasion de faire ce genre de choses.
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Lun 8 Oct 2018 - 16:33
Le Juste et l'Oiseau
Ft. Quetzalcoatl
Quetzalcoatl, voilà un nom à la sonorité atypique qui plaisait bien au Juste ; il laissait entendre la droiture et l'honneur de son propriétaire. Le Solstien hocha brièvement la tête, remerciant l'émissaire automnal pour les futures nouvelles sur les événements. Alors qu'il se relevait, amusé par l'humilité de son vis-à-vis, il surprit son regard et s'étonna un instant de sa dernière demande, avant de retrouver son fin sourire.
« Utiliser l'à-pic ? » Le chef porta son regard bleuté vers le flot continu qui rugissait non loin, puis regarda à nouveau l'ailé, la curiosité dansant au creux de ses prunelles. « Je n'y vois aucun inconvénient, je serais même intrigué de vous voir faire ! Si les regards sur votre envol ne vous incommodent point, bien entendu, auquel cas nous vous laisserons décoller en paix. »
Voilà un moment que le brun n'avait ressenti cette petite pointe d'expectative sur un spectacle à venir ; la vision de Quetzal dans le ciel avait déjà été une expérience impressionnante, mais son départ de la cascade le serait certainement tout autant. Il n'avait en outre aucune raison de lui empêcher cette cabriole.
« Soyez libre de survoler nos terres quand il vous plaira, Quetzalcoatl. Nous aurons plaisir à vous voir passer de temps en temps. »
C'était sincère, et il accompagna cette dernière déclaration d'un signe de tête approbateur. Le Solstice était peut-être surprotecteur de son territoire, mais qui étaient-ils pour empêcher le passage dans la voies des airs, même aux oiseaux les plus incongrus ? Se tournant un instant vers ses exécuteurs, le Juste leur fit signe d'un départ imminent, et ils se relevèrent de concert, les trois se tournant ensuite vers l'émissaire volant, ouvrant grand les yeux devant cette scène nouvelle dans leur existence.
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Quetzalcoatl
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Sam 13 Oct 2018 - 12:06
Le Juste et l’Oiseau.
Pv Keid’Il’An
Le grand oiseau sentit une pointe d’excitation remonter le long de son échine lorsque l’accord lui fut donné. C’était là un véritable cadeau à ses yeux, que de pouvoir enfin user de cet aplomb qui le tentait inlassablement depuis le début de leurs négociations. Il ne chercha pas à masquer son sourire, puisque, l’entrevue passée, il ne redevenait plus qu’un loup lambda, pas même un haut gradé ou une quelconque figure de grande importance. Ses ailes remuaient déjà, elles, comme portées par quelques grands vents que Quetzal seul pouvait ressentir. Inclinant la tête avec respect, et une once d’amusement, il laissa couler une voix empreinte d’excitation à peine contenue :
-Je veillerai à ne pas abuser de votre générosité, soyez-en certains. Et si vous avez cœur à voir mon départ, je ne peux guère vous en dissuader, bien que je n’aie pas l’orgueil de penser qu’il s’agisse d’un tableau si spectaculaire.
Sa modestie, encore une fois, contredisait tout à fait ce qui se déroulerait par la suite. Tandis que le Solstice préparait son départ, et se rassemblait pour contempler cet envol qu’ils n’auraient sans doute pas pu imaginer il y avait encore quelques temps, l’ailé se releva tout en étirant son dos long et musculeux. A pas de velours, presque trop élégants et légers pour un être de sa masse, il se dirigea vers cet à-pic qu’il avait repéré sitôt arrivé en ces lieux. Il en oublia quelques instants les soucis auxquels il était mêlé. Le soleil frappait son pelage sombre, faisait reluire les parcelles colorées, et l’eau miroitait en contrebas comme un miroir qu’il était bien le seul à trouver engageant. Sans qu’il ne s’en rende vraiment compte, déjà, ses ailes se déployaient autour de lui, quatre immenses rangées de plumes chatoyantes qui frémissaient et rendaient sa silhouette imposante plus colossale encore. Sa queue effilait battait la mesure derrière lui, éventail déployé pour percevoir la moindre brise. Il détourna des yeux reluisants de malice et de joie enfantine vers le Solstice, auquel il offrit un petit signe de tête, dernier salut avant son départ, dernier salut avant leur prochaine rencontre.
Et il bondit, repliant ses ailes. En avant, à la manière d’un fauve immense, s’entrainant lui-même dans une chute hallucinante, il disparut dans le gouffre de la cascade, et seul le rugissement de l’eau lui parvint l’espace de quelques secondes. C’était une bien étrange scène que de voir pareille créature remonter à une telle vitesse, tourbillonnant dans les cieux comme si, soudain, le poids du monde s’effaçait de ses épaules. Il s’était tiré des vices de la gravité, et décrivit deux larges cercles, léger comme une plume au vent, son ombre planant sur le sol au point qu’il donna l’espace d’un instant l’impression de masque le soleil par sa carrure. Du Solstice, il n’eut comme dernière vision que la patrouille qui prenait le chemin du retour, si petits vus de ces hauteurs, mais si grands de part leur âme. De lui, le Solstice eut droit à un ballet aérien qui leur ouvrait la voie des cieux et des contrées encore inexplorées de leurs rêves.
Ainsi se termina la visite de Quetzalcoatl au Solstice, sur un bonheur éphémère qui suffisait pourtant à l’instant où il le vécut à redonner de la joie à son cœur.