Four seasons
Tu as posé les pattes sur Four Seasons !

Tu te retrouves dans un monde étrange, peuplé d'animaux désignés comme dangereux...Quel camp choisiras-tu ?
Mais ne t'inquiètes pas : ils sont civilisés et ne te mordront pas au moindre mouvement ! (encore que...)
Viens incarner TON personnage : loup ou chien pour les Survivants, et bien d’autres (félins, ours,...) pour les Insulaires et fais le vivre à travers des aventures nommées RP !

A très bientôt !
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Nouveaux lieux, nouveaux clans et nouvelles espèces. A vous de vivre ... Ou de survivre !


 
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Une rencontre... Vertigineuse. [Pv: Asha]
Quetzalcoatl
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Dim 25 Déc 2016 - 20:44

Une rencontre... Vertigineuse.



ft. Asha





Le poil délicatement soulevé par la brise glacée de l'Hiver, l'air ailleurs, ailes à demi déployées alors qu'il commençait une longue ascension, Quetzalcoatl ne pouvait se sentir plus serein. Les Falaises étaient un lieu de prédilection pour lui, et ce malgré la distance qu'il devait parcourir pour s'y rendre, à chaque fois que l'envie lui en prenait, et quand son devoir de Veilleur ne le rattachait pas aux frontières. Les territoires neutres étaient intéressants, pour les âmes d'aventuriers, mais lui ne poussait désormais plus ses recherches plus loin. Il ne désirait plus réellement connaître chaque brin d'herbe de ces terres immenses sur lesquelles il s'était un jour écrasé. Non, il avait trouvé dans ces falaises ce qu'il recherchait.

La montée était toujours la chose la plus pénible et difficile qu'il puisse entreprendre. Ses lourdes ailes le rendaient gauche, et chaque pas sur les rebords lui paraissait être le dernier tant son équilibre pouvait se révéler instable. Pourtant, l'ailé appréciait cela, cette sensation pour le moins excitante de ce danger pourtant pas si mortel qui se trouvait sous ses pattes. Après tout, bien des loups étaient passé par ici, d'autres encore repasseraient, et lui même était devenu un habitué... Non pas qu'il quitte souvent ses terres, bien sûr! Enfin, c'était ce qu'il aimait se dire pour avoir la conscience tranquille. Il ne faisait rien de mal, il profitait juste des atouts qui lui étaient offerts sur ce territoire qui de toute manière n'appartenait à personne.

Ses grandes pattes blanches foulaient les roches, et à plusieurs reprises il fit de petites pauses, dos à la pierre, dépliant ses ailes larges et engourdies, dont les plumes frémissaient face au vent, désireuses de remplir leur fonction. Les doux yeux vairons contemplaient les étendues devant lui, et il se dit que le retour serait bien plus aisé. Le plus dur était derrière lui, et cette perspective lui donna assez de baume au cœur pour qu'il se relève, et continu son trajet d'un pas dynamique. S'il n'avait pas fait aussi froid, il serait dors et déjà en train d'haleter, et il fut un instant reconnaissant envers l'Hiver de lui épargner les canicules insupportables de l'Eté, qui rendait tout effort encore plus insupportable.

Lentement mais sûrement il fit son petit bonhomme de chemin le long des falaises. Prudence étant mère de sûreté, jamais il n'éleva son allure. Il avait, lors de précédentes visites, voulu accélérer les choses, mais les impressionnantes lames de roche lui avaient coûté plus d'une frayeur lorsqu'elles manquaient de le couper, ou cachaient des failles qui auraient pu le précipiter dans une chute douloureuse. Alors il avançait tranquillement, et c'est le regard toujours aussi brillant d'enthousiasme qu'il toucha finalement à son but.

Un aplomb rocheux qui surplombait la mer, si belle, si déchaînée contre les pierres bien des mètres plus bas. D'ici, Quetzal pouvait voir une partie du territoire estival, mais jamais il n'aurait voulu y poser une patte. S'y poser relevait du suicide, après tout, lui le prince ailé cloué au sol. Alors il n'y posa pas un regard, et avança vers le précipice, d'un pas toujours aussi lent. Sans même qu'il ne s'en rende compte, ses ailes se déployèrent, se gonflèrent face au vent qui remontait, lui fouettait le museau et emportait de douces odeurs d'iode et d'algues. Son cœur se gonfla de joie, et les griffes au bord du vide, il se pencha en avant pour contempler la chute à venir. Les roches saillantes, sur lesquelles il était si aisé de se tuer, l'eau elle même qui paraissait prête à se refermer sur un quelconque malheureux pour ne plus jamais le laisser repartir.

Malgré ces constats qui pourraient terrifier, Quetzal sentait sa poitrine se serrer sous l'adrénaline familière, si douce, qui emplissait son corps. Ses ailes battirent doucement, sans qu'aucun effet ne soit notable, et sa longue queue battit l'air à plusieurs reprises, les plumes à son extrémité se déployant en un bel éventail coloré. En réalité, il était un peu angoissé. Comme toujours, comme à chaque saut. Le plus dur était après tout de se lancer. De se laisser chuter. Y arriverait-il? Ses ailes lui feraient-elles encore défaut? Il ne pouvait le savoir qu'en sautant. Ramassé sur lui même, les yeux écarquillés, il se contenta pourtant de fixer encore un peu ce qui se passait, tellement plus bas.

Une oreille se redressa sur sa tête lorsqu'il entendit quelque chose qui rompait la mélodie des vagues qui s'écrasaient sur les falaises. Alors il releva la tête, qu'il pencha légèrement. Ainsi placé au bord du précipice, instable sur ses pattes, les ailes grandement écartées, il aurait pu s'apparenter à une de ces foutues mouettes qui s'envolaient en piaillant on ne savait quoi, s'il n'avait pas été aussi majestueux. Le Veilleur déserteur vit alors ce qui aurait pu s'apparenter à un immense coquelicot, qui avançait, plus ou moins dans sa direction.

Sa surprise passée, il réalisa qu'il s'agissait en fait d'une louve, dont le majestueux couvre chef contrastait avec la blancheur immaculée de son pelage qui paraissait soyeux à souhait. Quetzal ouvrit la bouche, finit par ne rien dire. Et le majestueux animal qu'il était ne pu que s'assoir et regarder cette apparition qui pouvait souffler n'importe qui d'un seul geste. Et face à cette cascade de cheveux brillants, et cette tâche de blancheur, il se sentait comme un chiot pataud.

Il ignorait qui elle était, ou ce qu'elle pouvait bien faire dans les parages. Il savait simplement qu'il ne l'avait jamais vu, et que dans la position dans laquelle il était, mieux valait s'annoncer que de subir une attaque due à la surprise. Préférant la prudence, de nouveau, il finit par lancer d'une voix qu'il espérait ne pas être trop emplie d'émotions diverses:

-Bien le bonjour, dame louve.

Peut être aurait-il pu se contenter d'un "Salut" des plus banaux. Pourtant, la majesté que dégageait cette femelle ne pouvait que le forcer à se montrer courtois, en plus de social comme il l'était naturellement.

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Asha
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Sam 14 Jan 2017 - 21:41


Une rencontre...vertigineuse !

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A
sha l'avait aperçue de loin, cette silhouette contrastée aux immenses ailes se détachant en contre-jour. Son regard rouge et noir s'était chargé de perplexité, nullement à cause de ces appendices plumées, mais à cause d'un détail qui la chiffonnait, la tourmentait, l'intriguait malgré la distance.

Le Monde Rouge, au bord de la falaise sur laquelle se tenait l'inconnu, semblait absent.

La belle dame blanche s'était alors mise en mouvement, oubliant la piste qu'elle traquait depuis déjà de longues heures. Son ombre s'étirait sur le sol sous la lumière déjà mourante du soleil, que l'hiver tuait toujours plus tôt que prévu. Le vent, salé, portait l'odeur de la mer vers la Libre-Lune, amenant parfois de lointain embruns qui semblaient poisser la longue chevelure de la louve au voile noire. Mais cette dernière appréciait la mer. C'était un élément capricieux, délicat, mystérieux.

Par certains aspects, elle se sentait proche d'elle.

En s'approchant davantage de son pas élégant, Asha finit par mieux distinguer l'intrigante silhouette. C'était un loup majoritairement noir, mais dont le pelage se contrastait élégamment par endroit par du rouge, du bleu, et du blanc. De magnifiques et fragiles plumes de mêmes couleurs ornaient ses immenses ailes, son crâne et le bout d'une queue si longue qu'elle rivalisait de loin avec celle de la dame blanche. Etant en léger contrebas, Asha avait l'impression que ce loup était immense, mais elle se demanda si ses yeux ne lui jouaient pas des tours. En tout cas, son flair ne la trompait pas : c'était un automnal.

Et un automnal dénué d'apparence du Monde Rouge.

La dame blanche avait les yeux écarquillés derrière son fin voile noir secoué par le vent. C'était la première fois qu'elle voyait un tel évènement. Le loup en soi était singulier - étaient-ce des cornes qu'elle voyait pointer sur son front ? - mais depuis longtemps l'apparence de certains loups avaient fini par cesser de la surprendre, d'autant que le Monde Rouge enjolivait ou noircissait souvent les tableaux. Mais l'automnal devant elle était unique.

Et immense.

Cette constatation frappa davantage la LibreLune. Ses yeux ne l'avaient pas trompé : le loup la dépassait de deux-trois têtes. Ses pattes, même de loin, étaient si grandes qu'elle pouvaient rompre les os de la belle sans le moindre effort. Asha devait avouer que l'automnal était des plus impressionnants, même pour une dame comme elle, habituée à toutes sortes de spectres et chimères.

Prise dans sa stupeur, elle finit par remarquer à quelques mètres de l'étranger que ce dernier s'était assis, la fixant avec un immense ébahissement dans le regard. Ses yeux étaient très expressifs et doux, l'inverse même de ceux de la LibreLune, si bien que malgré l'absence du Monde Rouge, Asha arrivait à lire en lui comme dans un livre ouvert, et elle ne trouva qu'une grande douceur, ce qui contrastait avec son gabarit.

-Bien le bonjour, dame louve, finit-il par dire d'une voix fébrile.

Asha reprit ses esprits, encore pensive devant cette si étrange rencontre. Elle s'assit à son tour et dressa la tête de son port altier, cherchant à ne pas paraitre trop chétive devant cet être si imposant. Elle sourit de son habituel sourire froid et courtois.

-Bien le bonjour, messire automnal...répondit-elle poliment de sa voix profonde. Veuillez excuser mon approche, mais je n'ai pu que me questionner sur la présence d'une silhouette isolée aux deux immenses ailes se détachant à l'horizon. J'espère que ma présence ne vous trouble pas plus que nécessaire.

Comme d'habitude, la vérité était maitresse de ses paroles, bien qu'elle tût son rapport au Monde Rouge. Quel intérêt cela aurait-il eu de toute manière pour le grand automnal, à part le plonger davantage dans la confusion ?

Silencieusement toute fois, la dame blanche nota dans un coin de sa tête la courtoise politesse de l'automnal. Décidemment, cette rencontre s'annonçait curieuse, mais plaisante.

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Dim 22 Jan 2017 - 18:30

Une rencontre... Vertigineuse.



ft. Asha





À son tour, l'impériale femelle qui lui faisait face s'assit, avec une grâce telle qu'il n'en avait jamais vu. Où peut être était-ce l'aura qu'elle dégageait qui la rendait si noble, et accentuait tout geste quelconque, qui s'en retrouvait divin. Le sourire qui s'étirait sur ses babines n'était guère expressif, ni même chaleureux. Il était simplement empreint d'une sobre courtoisie face à laquelle Quetzal se félicita d'avoir entamé la conversation de cette manière, et non d'une autre.

-Bien le bonjour, messire automnal..., le salua-t-elle à son tour, et sa voix avait une profondeur enchanteresse qui le fit sentir paradoxalement minuscule, Veuillez excuser mon approche, mais je n'ai pu que me questionner sur la présence d'une silhouette isolée aux deux immenses ailes se détachant à l'horizon. J'espère que ma présence ne vous trouble pas plus que nécessaire.

Avec un battement d'ailes nerveux, l'Automnal eut un sourire qui ne parvenait à cacher sa bonne humeur, ni même sa naturelle jovialité. Bien sûr qu'elle le troublait. Mais c'était un trouble presque agréable, la vive curiosité d'un louveteau aux devants d'un Alpha, celui d'un jeune ayant découvert quelque chose de tout à fait nouveau. Quetzal ne put que noter le voile élégant qui lui cachait la vue des prunelles de son interlocutrices, et de nouveaux, les siennes s'emplirent de questions et de curiosité qui s'évaporèrent alors qu'il portait son regard sur la mer.

-Votre présence n'est guère dérangeante, vous savez. Je n'ai croisé personne sur ces terres depuis que j'y ai posé les pattes, je commençai à me demander si elles portaient ne serait-ce qu'une âme, commença le mâle d'un ton léger, bien qu'encore empreint d'une nervosité maladroite.

Marquant un pause, il fit enfin fonctionner sa truffe, après ces quelques minutes de présence avec l'inconnue, et constata sans immense surprise que son odeur différait de celle des Clans. Après tout, n'était-il pas en territoires inoccupées? Les probabilités de croiser la route d'un visage familier étaient faibles. Après ce petit silence qui s'était installé, il reprit, et rien d'autre que la bonne humeur ne tranchait dans son ton:

-Ce ce n'est pas la première fois que je viens par ici. Cet endroit est... Idéal. Pourtant, je ne crois pas avoir déjà croisé votre chemin, ni même senti votre parfum flottant dans les environs. Puis-je avoir l'audace de vous demander votre nom? N'y voyez aucune insolence, je me plais juste à connaître des visages partout où je vais...

C'est un doux rire de sa part qui ponctua la fin de sa phrase, alors que sa queue balayait paresseusement l'air, pendant en partie dans le vide, au dessus des falaises. Ses plumes en éventail soulevaient par moment de légères volutes de poussière ou d'herbe, et il cessa de s'agiter de peur d'importuner la Dame Blanche. Un regard de chiot en guise d'excuse, un sourire confus aux lèvres, il enroula sa si longue queue autour de ses pattes afin de ne plus la laisser traîner de cette façon.

La mer, derrière lui, chantait agréablement à ses oreilles, et il eut un instant envie de laisser tomber tout échange pour enfin prendre son envol. Cependant, la louve face à lui était si intrigante qu'il pouvait bien attendre un peu. C'était bien la première fois, après tout, que Quetzal se sentait petit face à quelqu'un, depuis qu'il était arrivé. Encore une œillade sur la femelle, sans même chercher la discrétion, lui permit d'apprécier les rayons du soleil qui se perdaient dans sa chevelure soyeuse, et sa posture décidément si imposante. Il se sentait désormais pataud et maladroit, ne soutenant pas du tout la comparaison.


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Jeu 16 Fév 2017 - 19:05


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L
'immense automnal semblait toujours troublé devant Asha, mais c'était un trouble fasciné et non craintif. Un sourire troublé mais joyeux, contrastant avec son imposante stature, vint s'afficher sur son museau aux paroles de la dame blanche, avant qu'il ne tourne son regard vers la mer qui s'agitait indifféremment.

-Votre présence n'est guère dérangeante, vous savez,  répondit-il d'un ton doux quoique manquant encore d'assurance. Je n'ai croisé personne sur ces terres depuis que j'y ai posé les pattes, je commençai à me demander si elles portaient ne serait-ce qu'une âme.

Asha sourit sans rien dire, immobile sous la brise salée de l'océan, et songeant discrètement que son interlocuteur maniait délicieusement les mots. Sous la lumière du soleil mourant, l'eau scintillait à l'horizon, et encadrait la silhouette colorée du mâle ailé de manière harmonieuse. Le tableau était idyllique, mais ce n'est pas ce qui semblait attirer les yeux de l'automnal. Peut-être voyait-il d'autres beautés que le regard maudit de la Libre-Lune ne pouvait capter ?

-Ce n'est pas la première fois que je viens par ici, poursuivit-il d'un ton jovial. Cet endroit est... Idéal. Pourtant, je ne crois pas avoir déjà croisé votre chemin, ni même senti votre parfum flottant dans les environs. Puis-je avoir l'audace de vous demander votre nom? N'y voyez aucune insolence, je me plais juste à connaître des visages partout où je vais...

Il ponctua sa phrase par un léger rire tout en s'agitant maladroitement. S'en rendant compte, il jeta un regard désolé à Asha avant d'essayer de reprendre contenance avec un sourire confus sur les babines. Asha inclina la tête sur le côté, observant le regard du grand loup hésiter entre la fascination qu'il semblait avoir pour elle, et l'irrépressible attirance que semblait exercer la mer sur lui. Le sourire de la dame blanche s'agrandit, sans pour autant révéler son attendrissement naissant pour ce mastodonte au cœur d'enfant.

-Vous êtes dans le droit de me demander mon nom, messire, puisque je suis celle troublant votre quiétude et votre envol apparemment imminent. Je me nomme Asha. Je suis une sorte de solitaire, dirons-nous. Et à qui ai-je l'honneur ?

Elle s'était relevée en prononçant ces derniers mots, et vint se positionner aux côtés de l'automnal, quoiqu'à distance respectueuse, face à la mer. La belle dame blanche prit une profonde inspiration et ferma les yeux derrière son voile, profitant du souffle vivifiant du vent marin, qui jouait dans sa chevelure en un tourbillon de mèches blanches. Elle rouvrit alors les yeux, et tourna doucement la tête vers son interlocuteur, poursuivant plus malicieusement quoique restant courtoise :

-Décidemment, vous autres automnaux semblez avoir une passion pour le vol, n'est-ce pas ? Ma dernière rencontre avec votre alpha était également due à son désir de rejoindre les cieux d'un battement d'ailes, de sourire à la liberté. Voler...Cela doit faire l'effet d'un stupéfiant, je me trompe ?

Asha eut un petit rire avant de secouer élégamment la tête.

-Ne m'en veuillez pas pour mes babillages. Je suis toujours friande de nouvelles vérités, voilà tout.

"Surtout quand le Monde Rouge m'est ainsi absent." songea-t-elle en complément.




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Sam 4 Mar 2017 - 22:21

Une rencontre... Vertigineuse



ft. Asha





Le doux sourire de la Dame Blanche le rassurait quelque peu. Alors il se détendit du mieux qu'il le pouvait, et ses épaules crispées s'affaissèrent de façon légère, alors que ses ailes reprenaient une position plus naturelle et moins tendue. Quetzal était persuadé, désormais, qu'une louve telle qu'elle ne pouvait que troubler ceux qu'elle pouvait croiser au grès de ses escapades de solitaire. Il était presque impossible de ne pas se retrouver captivé par la soie de sa crinière ou le mystère de ce voile léger qui voilait ces yeux qu'il essayait en vain de se représenter. À son humble avis, ils ne pouvaient qu'être beau, car tout chez elle paraissait fait pour frôler la perfection. Peut être avait-il un cœur trop doux pour imaginer une quelconque laideur sur une telle déesse?

-Vous êtes dans le droit de me demander mon nom, messire, puisque je suis celle troublant votre quiétude et votre envol apparemment imminent. Je me nomme Asha. Je suis une sorte de solitaire, dirons-nous. Et à qui ai-je l'honneur ?

Et, se relevant, elle vint s'installer à quelques distances du géant ailé, paraissant se perdre dans la contemplation silencieuse d'une mer toujours aussi splendide. De belles boucles se formait dans ses cheveux ou le soleil ne cessait de se perdre, alors que le vent chargé d'iode les caressait sans pourtant vouloir la décoiffer. Asha. Asha... Ce nom sonnait bien à ses oreilles, et il se dit que jamais personne ne lui avait parlé de cette façon soignée et posée. Il récoltait généralement des phrases sans forme, et bien que cela ne le dérange pas, il appréciait de pouvoir relever un peu son langage.

-Enchanté, chère Asha. Je me nomme Quetzalcoatl, mais par commodité, vous devriez m'appeler Quetzal... Quand à mon envol, il est évident qu'il devait se dérouler sous peu, mais votre présence peut bien le faire attendre un moment.

Son visage en partie voilé se tourna vers lui, et son ton malicieux ne fit qu'accentuer sa gaieté déjà bien présente. Courtoise et rusée, la louve n'avait finit de le surprendre, ou du moins il l'imaginait.

-Décidément, vous autres automnaux semblez avoir une passion pour le vol, n'est-ce pas ? Ma dernière rencontre avec votre alpha était également due à son désir de rejoindre les cieux d'un battement d'ailes, de sourire à la liberté. Voler...Cela doit faire l'effet d'un stupéfiant, je me trompe ?

Son rire s'éleva, emporté par le vent, douce mélodie parmi le chant des vagues, et effacé aussitôt qu'il fut venu. Peut être aurait-il du se méfier plus de cette apparition mystique, mais à peine aurait-il pu commencer à se poser des questions que l'évocation de son Alpha éteignit toute flamme de prudence. Ainsi avait-elle rencontré le flamboyant Daeron... Il se demanda si ce dernier avait lui aussi connu un tel trouble face à elle, ou si il était vraiment trop sensible contrairement au mâle acajou. Asha secoua la tête, et là où l'Ailé aurait eut l'air d'un ours mal réveillé, son geste était d'une grâce sans conteste, et son couvre chef resta élégamment là, à coiffer sa tête.

-Ne m'en veuillez pas pour mes babillages. Je suis toujours friande de nouvelles vérités, voilà tout.

Oh, si elle savait seulement combien ces babillages emplissaient son cœur de la joie d'un adolescent. C'était toujours tellement agréable pour lui de rencontrer de nouveaux visages, et de pouvoir les associer à des cœurs ouverts. Pacifique et social, Quetzal ne pouvait qu'aimer croiser de telles personnes à la conversation facile.
L'évocation du vol lui fit courir un immense frisson dans le dos, et un léger battement d'aile ponctua les paroles de la Blanche. Son air se fit rêveur, alors qu'il souriait d'une manière bien particulière. Ses babines laissaient apercevoir de grands crocs qui n'étaient là que pour montrer combien il était transcendé.

-Vos babillages, comme vous dites, ne sont aucunement dérangeants. Je peux moi même me retrouver à parler sans cesse, et j'espère uniquement ne pas vous lasser si jamais cela venait à se produire -et cela risque bien d'arriver-. Sachez que si l'Alpha aime voler, il s'agit pour moi de quelque chose d'inscrit dans mon cœur et mon corps depuis ma tendre enfance... entama-t-il, et cette fois son ton jovial ne laissait plus transparaître de nervosité, comme si ce sujet faisait s'évaporer tous ses soucis.

Étirant les ailes du côté où il ne risquait de la déranger, ses belles rémiges, si longues, déployées sous la caresse du vent, il effectua un mouvement léger avant de regarder la Dame avec amusement. Jamais il ne pourrait décoller de cette manière, et il aurait aussi bien pu brasser l'air sans plus de résultat.

-On ne peut connaître les joies d'un vol que lorsqu'il nous arrache aux griffes de la terre. Voyez donc ma taille, je suis fais pour voler, mais guère pour décoller. À toute liberté se rattache un fardeau, vous savez, Chère Asha. Mes chaînes se retrouvent être mes ailes une fois au sol, mais ces dernières sont aussi la clef de tout ce qui me fait sentir vivant. Ma vie est une longue chute et un risque constant, et là vous reconnaîtrez toujours un être fait pour le ciel. Il s'agit de vivre pour un vol qui pourrait se solder par la mort... Et rien pourtant ne pourrait me pousser à cesser. Peut être suis-je un peu suicidaire, après tout! se laissa-t-il aller avec humour, et ses yeux brillaient comme deux étoiles sur son doux visage.

De nouveau, son petit sourire désolé pris place sur ses lèvres. Sans doute s'était-il emporté, mais son esprit le démangeait de se jeter là, sur ces falaises, pour décoller enfin et voir de nouveau le monde d'en haut. De là haut, si haut qu'il ne serait plus qu'un géant du ciel, sans attaches... Seule la présence d'Asha le poussait à rester. Elle était tellement agréable.

-Vous ne pouvez que constater combien ce sujet m'importe, je suis navré de m'être ainsi dévoilé sans pudeur. C'est un sujet qui me plait particulièrement, et de savoir que vous pouvez ainsi en comprendre l'impact sur une vie... Tout cela m'a poussé à devenir un moulin à paroles. Quant à votre expression de stupéfiant, je l'apprécie beaucoup, et je vais sûrement la garder en mémoire, car elle ne pourrait être plus juste...

Et, contemplant la Blanche, il se demanda si elle connaîtrait un jour ce grisant plaisir de n'être plus rattaché à rien, au delà de toute frontière.

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Lun 17 Juil 2017 - 23:13


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PV Quetzalcoalt :keur:


L
'automnal ailé semblait faire des efforts considérables pour se détendre, son imposant corps tendu au point de faire ressortir ses muscles puissant, mais il finit par déclarer d'une voix moins tendue :

-Enchanté, chère Asha. Je me nomme Quetzalcoatl, mais par commodité, vous devriez m'appeler Quetzal... Quand à mon envol, il est évident qu'il devait se dérouler sous peu, mais votre présence peut bien le faire attendre un moment.

Il avait continué de sourire au reste du discours d'Asha, le regard lumineux. Un mastodonte au coeur d'enfant, voilà ce qu'était Quetzacoalt, s'aperçut la dame blanche avec une certaine tendresse. Il était rare de rencontrer ce genre de personne, douces et enthousiastes par nature, enclines à la discussion. Asha, bien que courtoisement distante avec les autres loups, ne pouvait que céder à la joie de l'automnal, mais son habituelle attitude polie la préservait de tout excédent d'émotions, si bien qu'elle conservait la même expression.

Quetzalcoalt continua, soudainement plus rêveur :

-Vos babillages, comme vous dites, ne sont aucunement dérangeants. Je peux moi même me retrouver à parler sans cesse, et j'espère uniquement ne pas vous lasser si jamais cela venait à se produire -et cela risque bien d'arriver-. Sachez que si l'Alpha aime voler, il s'agit pour moi de quelque chose d'inscrit dans mon cœur et mon corps depuis ma tendre enfance...

Son ton s'était brusquement affermi et vivifié, comme si le simple fait de s'imaginer haut dans les cieux permettait à son cœur de s'élever. Il était parcouru de minuscules frissons, si bien qu'Asha se demanda si le vent se frayait simplement un passage entre les plumes du grand mâle, ou si son esprit était déjà entre les nuages, en train de virevolter parmi les oiseaux.

Devant une telle appréhension du vol, Asha ne put que ressentir un mince pincement au cœur, clouée au sol comme elle l'était. Pourtant, la dame blanche n'avait jamais ressenti le besoin de quitter la terre et le Monde Rouge qui l'accompagnait, mais tandis que Quetzalcoalt étendait légèrement ses ailes, ses plumes élégantes faisant face au zéphire marin, elle ne put s'empêcher de songer que le vol devait être particulièrement délectable pour qu'un loup le désire si ardemment. Elle se reprit, plissant légèrement les yeux devant ces pensées peu princières, et recentra ses pensées sur les paroles du mâle, son intérêt éveillé par l'énonciation de son enfance.

La dame blanche attendit qu'il en dise plus, mais le mastodonte continuait sur sa lancée :

-On ne peut connaître les joies d'un vol que lorsqu'il nous arrache aux griffes de la terre. Voyez donc ma taille, je suis fais pour voler, mais guère pour décoller. À toute liberté se rattache un fardeau, vous savez, Chère Asha. Mes chaînes se retrouvent être mes ailes une fois au sol, mais ces dernières sont aussi la clef de tout ce qui me fait sentir vivant. Ma vie est une longue chute et un risque constant, et là vous reconnaîtrez toujours un être fait pour le ciel. Il s'agit de vivre pour un vol qui pourrait se solder par la mort... Et rien pourtant ne pourrait me pousser à cesser. Peut être suis-je un peu suicidaire, après tout!

"Quelle envolée lyrique !" songea Asha avec un léger sourire, ses yeux vairons fixant le mâle derrière le voile. Les yeux de ce dernier étaient deux soleils tant ils rayonnaient à ses propres mots, une lueur pleine de candeur et de passion. La dame blanche pouvait presque percevoir la fine chaîne qui rattachait le loup ailé à la terre, tant il semblait libre une fois élancé. Cela devait être un magnifique spectacle.

-Vous ne pouvez que constater combien ce sujet m'importe, je suis navré de m'être ainsi dévoilé sans pudeur, se reprit alors l'automnal. C'est un sujet qui me plait particulièrement, et de savoir que vous pouvez ainsi en comprendre l'impact sur une vie... Tout cela m'a poussé à devenir un moulin à paroles. Quant à votre expression de stupéfiant, je l'apprécie beaucoup, et je vais sûrement la garder en mémoire, car elle ne pourrait être plus juste...

Asha eut un petit rire, sans répondre tout de suite, inspirant profondément l'air marin comme pour avoir une vision de ce que Quetzalcoalt tentait de lui expliquer. Son regard se tourna alors à nouveau vers la mer et son étendue étincelante.

-N'ayez pas honte. Je ne puis qu'imaginer ce dont vous parlez, Quetzalcoalt...dit-elle doucement, usant de son nom complet comme son aristocratique éducation lui avait appris. Vous faites preuve d'une telle poésie, mais pourtant je comprends par votre ton que nul mot ne saura expliquer ce sentiment de pure liberté. Heureusement pour moi, je ne puis regretter ce que je n'ai jamais connu, et fille de la Terre que je suis, je resterais ancrée à la Terre et aux histoires qui lui sont propres. Mais ce n'est sans doute pas un mal : ce n'est que privé des cieux que l'on se rend compte de leur véritable valeur.

Elle eut un léger frisson, sans trop savoir si le vent commençait à percer à travers son mince pelage immaculé, ou si ses paroles éveillaient quelques ultimes regrets, avant qu'ils ne se meurent sans vraiment avoir pu éclore, comme les chimères du Monde Rouge.

Asha se tourna à nouveau vers le grand loup ailé. Les dernières lueurs du soleil passaient à travers son pelage, aiguisant les ombres de son plume, égayant le bleu et le rouge de ses couleurs d'une teinte plus douce et pourtant plus vive, faisant écho à l'étincelante couleur de l'élégant couvre-chef d'Asha. Cette dernière se demandait si les couleurs étaient toujours ainsi, sans le filtre du Monde Rouge, puis elle jugea qu'elle était bien sévère avec son pouvoir. Ce dernier n'était pas son ennemi, après tout.

-Vous avez avivé ma curiosité sur votre origine, noble automnal...poursuivit la Libre-Lune une fois tirée de ses pensées. Il est vrai que les loups de votre gabarit ne courent pas les chemins de Four Seasons, et les ailes ne sont pas un don dont tous les loups sont pourvus. De même, votre nom n'est point commun, et il a quelques accents exotiques que je n'explique pas. Vous dites connaitre votre alpha, mais vous n'êtes pas né de son clan, je me trompe ?

Asha faisait preuve de son grand sens de déduction, qui bien que terni par l'absence des indices du Monde Rouge, restait vif.

Avant de ne le laisser répondre, la belle dame blanche acheva d'un ton plus humble que son habituel courtoisie :

-Je vous prie de m'excuser si mes mots viennent à rappeler quelques sombres souvenirs, par ailleurs, mais je ne puis pas passer à côté de telles révélations, vous le comprendrez.

Et elle lui sourit doucement, avec l'élégance qui lui seyait si bien.

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Quetzalcoatl
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Ven 18 Aoû 2017 - 13:58

Une rencontre... Vertigineuse



ft. Asha





La Dame eut un rire des plus charmants qui tinta à ses oreilles comme un grelot. Sa compagnie était douce, et agréable, et Quetzalcoatl sentait qu'il pouvait parler sans se brider. Alors qu'elle contemplait la mer, tandis que lui même la contemplait elle, elle reprit la parole de sa voix posée, et il se dit alors qu'il aurait pu l'écouter des heures durant.

-N'ayez pas honte. Je ne puis qu'imaginer ce dont vous parlez, Quetzalcoalt...dit-elle doucement, usant de son nom complet comme son aristocratique éducation lui avait appris. Vous faites preuve d'une telle poésie, mais pourtant je comprends par votre ton que nul mot ne saura expliquer ce sentiment de pure liberté. Heureusement pour moi, je ne puis regretter ce que je n'ai jamais connu, et fille de la Terre que je suis, je resterais ancrée à la Terre et aux histoires qui lui sont propres. Mais ce n'est sans doute pas un mal : ce n'est que privé des cieux que l'on se rend compte de leur véritable valeur.

Il fut soulagé de l'entendre lui dire qu'il ne l'incommodait pas. La manière dont elle prononçait son nom ne faisait que souligner combien la Louve était pleine de manières et de distinction. Quetzalcoatl. Un nom bien pompeux qu'elle employait pourtant sans ressenti particulier, et il lui en fut reconnaissant sans pour autant l'articuler. Il penchait légèrement la tête, comme pour mieux la voir et l'entendre, et son doux sourire ne quittait plus ses lèvres. Elle était fille de la Terre comme lui était fils des Cieux, et la manière qu'elle avait de s'exprimer lui fit comprendre combien goûter aux joies des airs était quelque chose de précieux.

Il ne la vit pas frissonner, il la vit en revanche se tourner de nouveau vers lui, et les rayons du soleil mourant faisait resplendir le chapeau écarlate, chatoyer le pelage de neige. Derrière le voile qui masquait ses yeux, il devinait deux étoiles qui devaient sans doute partager l'éclat que possédait l'entière personne d'Asha.

-Vous avez avivé ma curiosité sur votre origine, noble automnal...enchaîna-t-elle après un agréable silence. Il est vrai que les loups de votre gabarit ne courent pas les chemins de Four Seasons, et les ailes ne sont pas un don dont tous les loups sont pourvus. De même, votre nom n'est point commun, et il a quelques accents exotiques que je n'explique pas. Vous dites connaitre votre alpha, mais vous n'êtes pas né de son clan, je me trompe ?

Sa question ne le surprit pas réellement. Il avait tant entendu ces interrogations dans diverses bouches que rien ne pouvait plus le braquer. De plus, et avec la naïveté tendre d'un enfant, sa confiance commençait dors et déjà à s'offrir à la Dame Blanche, aussi ne vit-il aucune raison de ne pas lui donner ce qu'elle attendait. Son ton changea légèrement alors qu'elle précisait, une dernière fois, avec un sourire qui acheva de briser les maigres méfiances que le colosse aurait pu avoir:

-Je vous prie de m'excuser si mes mots viennent à rappeler quelques sombres souvenirs, par ailleurs, mais je ne puis pas passer à côté de telles révélations, vous le comprendrez.

L'ailé se contenta de secouer la tête, et l'éclat de lumière sur ses cornes aurait bien pu appartenir à une quelconque pierre semi-précieuse tant il paraissait pur. Mais existait-il seulement une once de noirceur dans ce coeur de géant?

-C'est évident... Vous ne vous trompez guère, ma Dame, Répondit-il d'une voix chantante, car sa bonne humeur emplissait son être entier.

Il laissa un instant s'écouler, les yeux mi-clos cette fois ci, et ses poumons gonflaient son large poitrail alors qu'il inspirait l'air marin, et le parfum de la Louve qui s'y mêlait ne fit que lui rappeler combien ce moment passé avec une parfaite étrangère était pourtant agréable. Lorsqu'il reprit la parole, ses yeux brillaient, et il laissa sa masse doucement retomber au sol, alors qu'allongé, il suspendait ses désirs de décollage pour une période qu'il ne pouvait déterminer. Il avait trouvé quelque chose qui freinait ses ardeurs, et c'était en soit un grand honneur que de parvenir à le retenir si longtemps. Il n'allait pas jusqu'à replier ses ailes mais, ainsi couché, paradoxalement, il n'en devenait que plus grand.

-N'ayez crainte de me questionner, les souvenirs ne sont que des bribes du passé. Je n'y ai jamais accordé grande importance, car l'Avenir est devant nous, et la seule chose qui m'importe est de pouvoir le construire. Ma vie d'hier n'influencera jamais celle de demain, et je préfère vivre ainsi que de pleurer des événements passés., commença-t-il, et son ton trop sérieux changea bien vite lorsqu'il reprit: Le monde est vaste! Tellement vaste que ce que vous jugez comme étant un gabarit exceptionnel faisait de moi, dans ma jeunesse, un être s'apparentant à un louveteau. Mes sœurs se plaisaient à m'appeler le Moineau, Dame Louve, car ce que vous voyez devant vos yeux n'est qu'un poussin face à des aigles aux ailes assez larges pour masquer le soleil.

Il se faisait pensif, et son cœur battait fort contre sa poitrine. Cela faisait bien longtemps qu'il n'avait pas songé à sa Terre natale. Il était bien sot de s'ouvrir ainsi à une inconnue, soit. Mais elle était, justement, quelqu'un qui ne faisait parti de sa vie. Que pourrait-elle bien faire de ce récit, si ce n'est imaginer une vie, là bas, ailleurs? Il ne s'agissait que de nourrir une douce curiosité qui ne demandait que cela.

-Ma Terre était particulière, et lointaine, en rotation lente autour d'un univers que je ne pourrais pas même définir. J'ai chu, un jour, voilà des années. Il est libre à vous de croire mes paroles, mais elles ne sont que la vérité telle que je l'ai vécue. Mon Alpha est devenu Daeron, car il m'a offert une maison en plus d'une famille. Je suis né ailleurs, mais mon foyer est désormais ici, et je connais ces Terres comme je connaissais les miennes. Je n'ai pas le sang d'un Automnal, mais j'en ai au moins le coeur.

Une certaine fierté perçait dans ses paroles. Ce n'était pas du vent, ni le discours du conquérant, pas même les paroles d'un natif orgueilleux. C'était là encore une vérité simple et pure. Le mâle coloré releva vers elle un regard qui paraissait quêter une certaine approbation, car son avis lui importait plus qu'il ne le désirait. Il ne souhaitait pas l'ennuyer, la lasser encore moins, malgré le fait qu'il se plaisait à babiller sans concessions.

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Asha
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Sam 5 Mai 2018 - 11:32

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