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Je ne voulais pas que tu me vois ainsi... [PV Blailu]
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Ven 6 Avr 2018 - 22:01



Je ne voulais pas que tu me vois ainsi...
Maeya et Blailu

Le regard blasé du jeune loup se perdait dans le vide, quelque part au-dessus de la mer gelée, cette étendue de blanc uniforme et à perte de vue, ce désert de sable froid qui ne couinait pas sous les pattes, que l’on appelait neige. Depuis qu’il était assez en forme pour marcher, le guérisseur y venait souvent. Il se sentait si seul ici, ça lui permettait de laisser aller ses émotions. Surtout qu’après tout ce qu’avait fait Blailu pour lui… il n’osait pas pleurer devant lui. Alors il venait pleurer ici, loin du regard de l’hivernal à qui il devait tant… il se souvenait encore de leur première rencontre. Si mal en point (quoi que ce n’était rien à côté de son état en ce moment), il avait sauvé la vie du veilleur, qui avait lui-même fait d’énormes efforts pour ne pas essayer de réconforter son petit ami mal en point. Et Pour le récompenser, Maeya lui avait tout dit… il se souvenait de la peur qu’il avait eu que son patient ne change sa perception quant à lui, et pourtant… « Malgré tout ce que tu viens de me révéler, Maeya, mon opinion de toi ne change pas. Tu reste le meilleur félin guérisseur que j’aie jamais rencontré! » Et le seul. Mais Blailu avait tenté d’utiliser l’humour pour détendre un peu l’atmosphère lourde. Ça avait quand même marché.

C’était donc tout naturel que le guérisseur ait le retrouver après… l’événement… Sur le coup, il n’avait pas eu peur de la réaction de son ami. Il avait accepté Maeya tel qu’il était dès le début, sans même tenter de le forcer à être un adulte ou un enfant. Il s’était adapté, en ayant des conversations d’adultes avec lui quand il voulait être lucide et en jouant avec le félin ou en prenant soin de lui quand il préférait rester un gamin. Il ne lui avait pas fait de reproche, il avait compris, il avait continué à lui parler comme à un mâle et ne s’était pas moqué du fait qu’il était en partie une femelle. Et… il lui avait dit qu’il avait pris la bonne décision… pour sa mère… Ça avait été tellement dur à entendre… mais ça l’avait réconforté. Donc, tout ça expliquait que le jeune loup n’ait même pas eu l’idée que son ami puisse le rejeter. Ce n’est qu’après l’hébergement qu’il s’était questionné. Avait-il changé, aux yeux du veilleur? Ce dernier était soulagé, à cause de sa phobie des fauves, que son guérisseur préféré ne soit plus un félin? Ou alors peut-être, au contraire, avait pensé que Maeya avait perdu son charme unique en perdant… tout ce qu’il était…

Quelle que soit la réponse, jamais l’ancien immortel n’avait abordé le sujet avec Blailu. D’ailleurs, son opinion n’avait pas dû changer tant que cela, puisque le jour où Maeya avait été considéré assez guéri pour pouvoir se débrouiller seul (ce qui impliquait aussi d’être expulsé du territoire de l’Hiver), le veilleur l’avait amené devant l’Alpha et avait déclaré en public vouloir adopter l’ancien félin. Ce dernier avait été surpris. Il avait déjà demandé, quand il était encore un gamin, à ce que Blailu soit son grand-frère, mais… c’était un vœu de gamin! Une relation du cœur plus que… réelle… et pourtant… Il était maintenant donc le petit frère de son ami, pour de vrai. Enfin… c’était dur à dire… car physiquement il était définitivement plus jeune, mais côté longévité… il était le plus vieux des deux. De toute façon, tout le monde était d’accord sur le fait qu’il était le petit frère, alors il ne s’était pas compliqué la vie plus que cela. Depuis ce jour-là, le grand Hivernal faisait tout son possible pour lui remonter le moral.

C’est pourquoi l’ex-félin en était venu à sourire en la présence de son frère, à rire, à jouer un peu avec lui et à avoir des conversations intéressées. Mais… intérieurement… il ne se sentait pas bien. Il avait envie de se blottir contre Blailu tous les soirs, pour sentir ses puissantes pattes protectrices l’entourer, comme cette nuit… cette nuit au pied du saule où Maeya s’était endormi, pour se réveiller au meilleur endroit de tout le monde : contre le ventre du veilleur, enveloppé de sa chaleur. Il n’était plus aussi petit, ce n’était plus facile à faire et son grand-frère n’avait pas trop oser se rapprocher pendant la convalescence du guérisseur, ce qui se comprenait. Mais à présent, c’était le jeune loup qui s’éloignait volontairement, faisant croire qu’il allait assez bien pour dormir seul. La vérité… c’était que s’il se permettait de demander à ce loup qui en avait déjà tant fait pour lui un câlin de plus, le guérisseur savait très bien qu’il fondrait en larmes et que du coup Blailu comprendrait qu’il n’allait pas bien. Et il n’avait pas besoin de ça… il s’inquiétait déjà assez…

Après avoir poussé un long soupire, le jeune loup leva les yeux vers le ciel. Les nuages passaient paresseusement, tous à la même vitesse, tous dans la même direction, comme des moutons. Des moutons qui s’éloignaient de lui, qui le laissaient seul. Il n’en pouvait plus. Il faisait semblant d’être heureux depuis plusieurs jours. Mais en dedans, il souffrait tellement… ne se retenant plus, il se laissa tomber sur le flanc, se roulant en boule tandis qu’il éclatait en sanglots. Il ne serait plus jamais un félin. Il n’aurait plus jamais ses jolies ailes qu’il aimait tant. Il ne pourrait plus jamais ronronner correctement. Car oui, aussi stupide et banal que ça puisse paraître, avoir perdu sa faculté à émettre ce son si doux et harmonieux était l’une des pires pertes qu’il avait subies. Il en avait rien à faire d’avoir perdu sa jeunesse éternelle, il en avait rien à faire d’avoir perdu ses griffes rétractables, mais les ronrons… pourquoi…? Pourquoi les ronronns…? Trop occupé à pleurer, son visage caché sous ses pattes, il n’entendit pas et ne vit pas qu’un loup approchait. Le seul loup qu’il ne voulait absolument pas être surpris en train de pleurer par. Son frère.
©️ Maeya Fleur de Neige

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Sam 7 Avr 2018 - 15:56

Le veilleur avançait d'un pas assuré, nombres de choses avaient eu lieu, qui avaient remis le veilleur sur les rails. Il se sentait d'attaque malgré tout les changements, ainsi que ceux subis par celui qu'il avait adopté. Il se souvenait des nuits où il avait préféré laisser Maeya dormir sans sa présence contre lui. Les convalescents avaient besoin de tout le repos qu'ils pouvaient avoir. Il ne le savait que trop bien alors il avait attendu que le temps fasse son œuvre et répare le corps de son nouveau frère. Un frère non de sang mais de cœur. Sa famille n'était donc plus aussi petite... même si ce n'étais pas sa famille véritable. Au moins était-elle celle qu'il avait choisis. Le veilleur s'était mis à avancer d'un pas plus vif vers l’étendu blanche du désert gelé, un petit tour de ce côté histoire de voir si tout allait bien.

Quelque chose toutefois tournait sans arrêt dans l'esprit de l'hivernal. Il n'avait pas revu Maeya depuis que ce dernier avait guéri. Son comportement lui-même avait changé. Les nuits froides de l’hiver avaient semblé plus froide encore, cependant il savait que cela était faux, mais voir son frère adoptif s'isoler pour dormir avait inquiété le veilleur. Il s'était dis que quelques jours aideraient peut-être à ce que ce dernier se retrouve, il s'était trompé. Ce rappel frustra le svelte veilleur. « Allons bon ! Qu'est-ce qui lui est encore passé par la tête ?! Assez remis pour dormir tout seul ? Mes fesses oui ! » Le loup bondit par-dessus une congère de neige, son corps se réceptionnant avec souplesse. Cela lui tira un sourire. Tout ne changeait pas vraiment on dirait, et puis ici, sur cette terre enneigée, rien ne disparaissait, tout se transformait simplement, il fallait juste savoir chercher.

Son pas ralentit lorsque ses sens aiguisés lui apprirent que quelqu'un se trouvait non loin, face à lui. Son ouïe fine avait détecté un soupir. Sous ses pas, la neige craquait faiblement en un bruit agréable, quoi que pas très rassurant s'il s'agissait là d'un étranger. Quand il put enfin voir de qui il s'agissait, Blailu arqua un sourcil car cette forme blanche rayée de mauve, il la connaissait.

Pour lui, Maeya n'avait pas changé car pour lui son esprit était le même. Le corps n'était qu'une enveloppe qu'il soit félin ou loup, aucun des deux n'avaient d'importance. Il lui avait juste fallut s’habituer à cette nouveauté, certes, mais simplement car le guérisseur était plus grand. Quelque chose dans le soupir qu'il avait perçut laissait toutefois penser que quelque chose n'allait pas, une note de tristesse. Blailu inspira une bonne fois avant de se redresser et de mettre un sourire neutre sur son visage.

-Alors, c'est là que tu te cachais petit frère, ne me dis pas que ce n'est pas le cas car nul ne vient ici avec un sourire à s'en décrocher les oreilles.

Il avait parler calmement, laissant la fin de sa phrase baisser d'une note pour ne pas sembler accusatrice. Le bicolore s'installa à côté de Maeya, son regard parcourant la plaine gelée. Le silence ferait son affaire, il n'allait pas chercher à tirer les vers du museau de son frangin, ce ne serait pas bon.
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Dim 8 Avr 2018 - 4:37



Je ne voulais pas que tu me vois ainsi...
Maeya et Blailu

Dès que la voix du grand veilleur résonna dans l’air vide du désert de glace, le corps de l’adolescent se figea dans un long frisson de terreur. Les sanglots se turent instantanément et les larmes se figèrent dans les yeux du petit lupin, comme si le temps lui-même s’était figé autour de lui. Qu’est-ce que Blailu faisait là? Il l’avait suivit? Non! Et Maeya qui s’efforçait de rendre les choses plus faciles pour son grand frère, de le protéger, en ne lui montrant pas l’état dans lequel il était réellement! Il n’avait pas versé une seule larme en présence de son frère depuis quelques semaines, et même s’il se consacrait à son devoir de guérisseur au point d’oublier de manger, parfois, ce n’était pas comme si Blailu rentrait jamais le ventre vide de ses patrouilles! *Oh! Ça va! T’as vraiment cru qu’il était tombé pour ton petit cinéma pas crédible une seule seconde? Il te connait mieux que quiconque! T’as quand même pas oublié que tu lui as fait exactement le même coup la première fois que vous vous êtes rencontré, évitant soigneusement tout rapprochement corporelle pour conserver le contrôle de tes émotions? Si t’avais pas voulu qu’il s’en rende compte, t’aurais pris le risque de dormir avec lui, parce que ça ça te ressemble beaucoup plus!*

Stupide voix dans tête qui avait toujours raison. Bien sûr, que son grand-frère avait compris que ça allait pas! Bien sûr, qu’il s’était mis en quête de le retrouver pour le confronter! C’était son devoir de grand-frère! Et ça mettait le petit encore plus mal. Pourquoi il pouvait pas juste aller bien? Pourquoi il devait infliger ça au veilleur? *Parce qu’il se soucie de toi, bêta! T’es la petite boule de poils trop mignonne qui a mis de côté tout ses problèmes pour lui sauver la vie! Qui a su mettre de côté ses peurs et se confier à lui! Il est de ces loups qui ont besoin de prendre soin des autres pour se sentir vivants, qui ont besoin de réconforter, de protéger, d’aimer, pour que leur vie ait un sens.* C’était quand même pas une raison pour le forcer à supporter la dépression débile d’un chaton qui était devenu un loup… il avait enduré ça pendant des mois, déjà, il avait bien droit au repos… *Mais il aura pas de repos tant que tu iras pas mieux pour de vrai. Botte-toi les fesses un peu et tourne la page, bordel! Ce qui est fait est fait, c’est injuste mais ça changera pas! Ce que t’as perdu, tu l’as perdu! Mais regarde un peu, purée! Tu as une famille, maintenant! Un clan!*

Le corps de Maeya repris lentement du mouvement. Sa poitrine se remit à se soulever lentement, à un rythme régulier. Le guérisseur ne s’était pas donné la peine de répondre au veilleur. Ça se voyait, non? Pourquoi nierait-il alors que Blailu l’avait surpris en train de pleurer à chaudes larmes, le corps secoué de sanglots? Pourtant, il ressentait le besoin de s’expliquer. Il ne voulait pas que son frère s’imagine des choses. Avant de parler, il renifla, s’essuya les yeux avec sa patte. C’est avec un regard rougi par les pleurs que Maeya se retourna, fit l’effort de regarder le loup qui l’avait retrouvé. Il lui devait au moins ça… le regarder… mais il n’eut pas le courage de le regarder dans les yeux. À la place, il préféra fixer son poitrail.

« Je voulais pas que tu me vois comme ça… je voulais pas que tu continue à souffrir pour moi… C’était juste… trop dur… de voir la tristesse dans tes yeux quand tu me regardais… d’entendre l’inquiétude dans ta voix quand tu me disais de manger… Je n’en pouvais plus… de gâcher ta vie… »

Il se sentait comme le pire petit frère du monde… Blailu lui avait fait un cadeau magnifique en l’adoptant, et lui il gâchait tout… il faisait rien de correct… il était même pas capable de se réjouir d’avoir enfin une famille! Au fond… c’était qu’un crétin ingrat… Il referma ses yeux après avoir parlé. Il pouvait pas… il pouvait pas supporter de regarder plus longtemps le loup qu’il avait trahi. Surtout, plus que tout, il ne pouvait pas risquer de croiser son regard, car ce serait la pire expérience de toute sa vie… après le réveil brutal dans la confusion et la douleur la plus terrible qu’il aie jamais imaginée qui avait été à l’origine de tout ça…
©️ Maeya Fleur de Neige
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Mar 10 Avr 2018 - 22:47

Ce regard humide au milieu de cette mine triste aurait vite fais de faire flancher le veilleur qui détestait voir les autres pleurer mais, s'il intervenait là tout de suite, jamais son frère d'adoption ne s’épancherait de ce qu'il avait sur le cœur. Il voulait être le réceptacle de ses tourments, le bouclier qui emmagasinerait le mal pour que ressorte la joie et le rire. Il voulait être le frère à qui l'on pouvait se confier pour la moindre petite chose. Les yeux d'or du loup taillé pour la course se posèrent sans ciller sur le loup rayé de mauve, il avait grandit depuis cette mésaventure et il ne devait plus baisser les yeux pour croiser son regard. Le problème, c'était que pour l'instant Maeya ne semblait pas près à avoir ce contact visuel avec lui. Il fut néanmoins soulagé d'entendre sa voix entrecoupée s'élever dans le silence qui avait suivit.

« Je voulais pas que tu me vois comme ça… je voulais pas que tu continue à souffrir pour moi… C’était juste… trop dur… de voir la tristesse dans tes yeux quand tu me regardais… d’entendre l’inquiétude dans ta voix quand tu me disais de manger… Je n’en pouvais plus… de gâcher ta vie… »

Pourquoi n'aurait-il pas dû le voir ainsi ? Pour Blailu, esprit extrêmement ouvert, ce souhait semblait incohérent. Lui qui voulait au contraire être là pour le soutenir face à ce changement d'apparence ; il se doutait que les modifications n'avaient pas été que physique mais il voulait comprendre les diverses choses qui tracassaient Maeya. Il se sentait mal soudain, lui un adulte qui avait toujours cru pouvoir maîtriser ses émotions. Il prit une inspiration afin de calmer son être intérieur puis se lança.

-Te cacher aux yeux du monde n'aidera pas. Si je continue à souffrir c'est parce que je veux prendre cette souffrance sur moi, t'en délester, revoir la joie dans ce regard, la vie regagner cette âme que j'ai trouvé si fabuleuse, si brillante malgré toute cette douleur. Et cette tristesse ; poursuivit-il en tentant maladroitement de cacher le trémolo de sa voix, c'est celle que je ne peux cacher quand tu rejettes mon aide ; plus je me rapproche et plus tu t'éloignes. Ne fuis pas petit frère. Je suis là pour veiller sur toi un point c'est tout et jamais ma vie ne sera gâchée par toi. Elle n'en a justement jamais était aussi riche.

Il marqua une pause, voyant Maeya détourner son regard de tout le reste, préférant même ne plus voir le monde qui l'entourait. Cela fut trop pour le veilleur qui le voyait souffrir seul dans son coin. Il n'avait jamais eut de frère ou de sœur à chérir, il n'avait eu qu'une mère d'adoption qui avait fait le choix le plus dur qui soit dans le but de lui permettre de trouver qui il était vraiment. Maintenant, il en était certain, il ne voulait pas perdre ce frère tout juste trouvé. Il comprenait lentement ce lien étrange de fraternité. Les oreilles baissées face à son âme qui saignait en proportion de celle du nouvel hivernal, il fit ce qui lui semblait bien. Il se rapprocha de Maeya, collant son flanc au sien avant de poser sa tête contre le cou rayé. Il ne pouvait plus vraiment se rouler en boule autour de lui mais il pouvait faire cela. Une longue queue tricolore vint s'enrouler autour de son frère, couvrant le bout de ses pattes antérieures.

-Si tout était simple, nous ne serions pas ici ; murmura le loup. Si la souffrance n'existait pas, nous ne serions pas fort ; et nous ne serions rien sans la force des autres, c'est toi même qui me là montrer. Alors à présent petit frère, laisses moi être ta force, le rock sur lequel tu pourras t’appuyer lorsque tu en ressentiras le besoin. Quand à ceci, ce n'est qu'un corps, tu n'as pas changé à l'intérieur.

Il avait murmuré le reste de sa tirade qui ne pouvait être entendu que d'eux seul. Il sentit quelque chose d'humide rouler sur sa joue, cela ne lui était pas arrivé depuis longtemps. L'hivernal laissa parler ses émotions, il pleurait pour ce frère de cœur tout juste trouvé et déjà malmené par la Nature elle même.
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Mer 18 Avr 2018 - 20:28


Je ne voulais pas que tu me vois ainsi...
Maeya et Blailu

« Te cacher aux yeux du monde n'aidera pas. Si je continue à souffrir c'est parce que je veux prendre cette souffrance sur moi, t'en délester, revoir la joie dans ce regard, la vie regagner cette âme que j'ai trouvé si fabuleuse, si brillante malgré toute cette douleur. Et cette tristesse, c'est celle que je ne peux cacher quand tu rejettes mon aide ; plus je me rapproche et plus tu t'éloignes. Ne fuis pas petit frère. Je suis là pour veiller sur toi un point c'est tout et jamais ma vie ne sera gâchée par toi. Elle n'en a justement jamais était aussi riche. »

Tout ce qu’il avait cherché à éviter pendant si longtemps se produisait à l’instant même. La profonde tristesse dans la voix de son frère, la souffrance qu’il véhiculait en écho à celle du guérisseur, et très certainement que s’il avait osé regarder dans les yeux le veilleur, il y aurait vu cette étincelle d’inquiétude insupportable. Pourquoi Blailu ne pouvait-il pas simplement lui faire des reproches, lui dire que tout ça était ridicule et qu’il était temps de tourner la page? Non… son grand-frère était beaucoup trop compréhensif pour ça… il était beaucoup trop gentil… Il était beaucoup trop parfait… C’était… trop… Maeya ne méritait pas tout ça! *Mon âme fabuleuse et brillante… Tu vois pas que c’est de sa faute, à cette idiote, si je suis dans cet état-là aujourd’hui? Tu comprends pas que je suis un cas désespéré, un taré qui n’a plus rien et qui ne sait même plus quel sens a sa vie? C’est de la richesse, pour toi, un adolescent en crise qui pleure et qui te répond uniquement par des larmes? Ça te rend vraiment heureux, que je souffre sans que tu ne puisses rien y faire!?*

Le guérisseur senti le corps qui ne lui paraissait plus aussi massif qu’avant s’allonger près du sien, tout contre lui. Il eut le réflexe de se blottit contre la fourrure chaude et épaisse de l’adulte, de poser sa tête contre l’épaule de Blailu. Oh… comme il aurait aimé que son frère l’entoure de son corps, comme il l’avait fait, cette nuit-là… mais l’ex-chaton était trop gros, maintenant… *C’est parce que je t’aime, petit frère. Savoir que tu souffres seul est pire que de partager ta souffrance. Ça me rend heureux d’enfin t’avoir à mes côtés, même si tu traverses un moment difficile. Tu es mon frère, maintenant, c’est tout ce qui compte. Je t’aiderai à trouver un sens à ta vie. Ta vie fait maintenant partie de la mienne, et c’est ça qui cause mon bonheur, tu le vois pas? Quand tu essaie de t’éloigner de moi, j’ai l’impression que tu ne veux pas que je sois ton grand-frère, et ça me fait de la peine.* *Non… t’as pas le droit… d’entrer dans ma tête comme ça… Tu… tu peux pas savoir comment le VRAI Blailu il pense! Tu as pas le droit… de me faire ça! T’AS PAS LE DROIT!* *Pourquoi? Parce que j’ai raison? Tu le sais, que j’ai raison.* Stupide conscience qui avait la voix de Blailu!

« Si tout était simple, nous ne serions pas ici. Si la souffrance n'existait pas, nous ne serions pas fort ; et nous ne serions rien sans la force des autres, c'est toi même qui me là montrer. Alors à présent petit frère, laisses moi être ta force, le rock sur lequel tu pourras t’appuyer lorsque tu en ressentiras le besoin. Quand à ceci, ce n'est qu'un corps, tu n'as pas changé à l'intérieur. »

Oh que si, il avait changé à l’intérieur. Il avait terriblement change… et pourtant, il se sentait pareil. Il était le même taré qu’avant… juste que maintenant il en avait conscience! Lui qui avait appris une leçon sur la force à Blailu, ha! Comme si c’était vrai! *C’est toi qui mis de côté ta plus grande peur pour accepter qu’un chaton inconnu te prépare un traitement pour ta maladie, alors que tout indiquait que c’était la pire idée de toute ta vie! Je suis content que tu ais fait ce choix, mais ce n’est pas moi qui ait été fort! J’étais juste fatigue… Au moindre petit câlin, j’aurais explosé! Mais toi, tu as su luter contre ton besoin viscéral de me réconforter, pour me permettre à moi de te soigner. Je n’ai rien fait, Blailu… c’est tout toi qui a fait… c’est toi qui a été fort pour nous deux, cette nuit-là…* *Alors laisses-moi être ta force à nouveau.* *Oh Blailu… je veux juste un câlin… un énorme câlin… serre moi fort, je t’en prie…* Suivant son impulsion, l’adolescent se glissa sous la patte du veilleur Hivernal et se blottit tout contre son torse en pleurant.

« Je sais pas qui je suis, Blailu… Tout ce que j’étais, je l’ai perdu… Tout ce que j’aimais, je l’ai perdu… Je n’ai plus rien… à part toi… et j’ai juste peur de te perdre aussi… Je suis pas fort, pas du tout… je suis un gros raté et j’arrive même pas à vivre avec moi-même! Blailu… j’ai des voix dans ma tête… y’a la tienne, et y’a la mienne… et parfois aussi y’en a une autre, méchante… Je suis tare, Blailu… je suis un gros taré… Pourquoi tu voudrais de moi…? Je suis pas le chaton qui t’a sauvé… Il est mort, le chaton… il est mort avec ses ailes… Je suis plus rien… »

En tout cas, c’est comme ça qu’il se sentait… Il était une cause perdue… Il était devenu un loup, il avait toujours tué sa mère, ça ça avait pas changé, et… et si un jour… il devenait fou? Comme Aron? Et s’il s’en prenait à Blailu? S’il tuait aussi Blailu? *NON! PITIÉ! Tout mais pas ça!!* Pourtant… ce serait peut-être bien le cas s’il restait… C’était quoi la prochaine étape, après se parler à lui-même, entendre Blailu dans sa tête et même… entendre Aron dans sa tête…? Plus il restait près de son grand-frère et plus les chances qu’il décide de mettre fin à ses souffrances d’une manière radicale allaient augmenter. Le veilleur voulait-il vraiment risquer de se faire assassiner par son petit-frère? *Pour toi, je prendrai le risque. Tu en vaut la peine.* *ARRÊTE DE PARLER DANS MA TÊTE!* Sa respiration se faisant plus irrégulière, Maeya cacha son visage dans l’épaisse fourrure du poitrail de l’Hivernal adulte. Voilà qu’il paniquait à cause de ses propres pensées!
©️ Maeya Fleur de Neige

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Sam 28 Avr 2018 - 14:23

Le loup hivernal laissa les larmes qui lui avaient échapper filer quand il sentit son frère d'adoption se glisser sous sa patte gauche, tout contre son corps. Le veilleur repris contenance, le vent glacial de ces terres figeant les gouttes salées sur sa face. Il pouvait sentir contre lui les légères secousses qui agitaient le corps du guérisseur, signe bien plus révélateur que le reste. Il fallait que la douleur sorte, ainsi il se sentirait mieux. Cela valait pour l'un comme pour l'autre. Il en avait assez de laisser cette souffrance croître dans le corps de son jeune compagnon, le temps était venu de percer cet abcès avant qu'il ne fasse plus de mal encore. Blailu inspira lentement tandis qu'il resserrait son étreinte autour des épaules de Maeya. Au moins était-il là, prés de celui qui se disait fort tandis que son âme souffrait. Il savait que les mots ne tarderaient pas à franchir le silence glacial de ces lieux. La peur pouvait être une souffrance terrible, il le savait fort bien.

« Je sais pas qui je suis, Blailu… Tout ce que j’étais, je l’ai perdu… Tout ce que j’aimais, je l’ai perdu… Je n’ai plus rien… à part toi… et j’ai juste peur de te perdre aussi… Je suis pas fort, pas du tout… je suis un gros raté et j’arrive même pas à vivre avec moi-même! Blailu… j’ai des voix dans ma tête… y’a la tienne, et y’a la mienne… et parfois aussi y’en a une autre, méchante… Je suis tare, Blailu… je suis un gros taré… Pourquoi tu voudrais de moi…? Je suis pas le chaton qui t’a sauvé… Il est mort, le chaton… il est mort avec ses ailes… Je suis plus rien… »

Il écouta attentivement, après tout, il était doué pour cela contrairement au reste. Son cœur se serra sous les paroles du loup rayé de mauve, il sentit la tristesse l'envahir face à tant de désespoir. Alors voilà ce qui tournait en rond dans cet esprit que l'on avait jeté dans la tourmente. Les yeux d'or se posèrent sur les omoplates où manquait les deux ailes de celui qui l'avait sauvé. La colère l'envie avant que le froid ne vienne la remplacer. Oui, il n'y avait jamais eu de place en lui pour la colère et cela ne commencerais pas aujourd'hui. L'état de Maeya sembla devenir pire, sa respiration s'était faite erratique, tandis que son corps paressait pris de panique. Il pouvait presque sentir les choses qui tourmentaint son frère. « Je vois la fissure qui s'est étendu sur toi petit frère, mais il n'est rien que l'on ne peut essayer de soulager ou de réparer. » L'adulte maigrelet frotta son museau contre une oreille rayée en signe d’apaisement pour ensuite faire adopter à sa voix une tonalité basse et rassurante.

-Mais si tu le sais, cela à toujours était là, enfouit au fond de toi. Il te faut juste te retrouver dans ce corps et cette nouvelle épreuve. Je sais que tu peux y arriver car après tout, c'est toi qui à cette force, tu ne serais pas guérisseur sinon. Tu as ce qu'il faut au fond de toi pour te battre, tu peux faire des choix que les autres ne pourraient pas et ceci, est une force à nul autre pareil. Elle est là pour toi, en plus de celle que je suis prêt à t'offrir. Nous avons trop traversé, mon frère, pour que je te laisse t'enfoncer dans ta souffrance.

Il releva le museau, son regard se perdant sur la lande gelée, vide de toute vie et pourtant si pleine de promesse. Elle était en quelque sorte l'épreuve que la vie attendait pour pouvoir s'épanouir à nouveau. Ces terres lui avait tant appris depuis toujours. Le froid avait toujours était là, même lorsqu'il n'était qu'un louveteau. On l'avait rejeté lui aussi, on l'avait fait souffrir, on avait souhaité sa mort, sa disparition ; et pourtant, il avait survécu. L'amour d'un être l'avait sauvé, une mère dont le cœur pleurait ses enfants disparus. Elle lui avait appris que la valeur d'une vie valait bien des sacrifices et que chaque épreuve n'arrivait pas sans une bonne raison. Son souffle embuait l'air glaciale qui remmenait chaque jours la vie en eux, leur rappelant à quel point il fallait chérir chaque nouvelle journée. Son regard se plissa sur la plaine gelée alors qu'il se raclait la gorge.

-J'ai aussi perdu des être chères Maeya, commença le veilleur sans dévier le regard du paysage au loin. J'ai perdu une famille qui ne supportait sans doute pas d'avoir un enfant anormal, tout cela parce que je ne répond pas aux normes. J'ai, en quelque sorte, perdu une mère d'adoption qui, ne voulant que mon bien, m'a laissé auprès de ce clan. J'ai appris à vivre comme un loups mais en contre partie, je ne l'ai plus jamais revu elle. Nous perdons tous des être chers, il faut juste parvenir à voir au-delà de toute cette douleur. Car nous pouvons gagner bien d'autres choses, la vie ne se résume pas qu'aux membres de notre famille.

Il serra les mâchoire, il ne voulait pas être trop dur avec Maeya mais il voulait qu'il arrête, que cette âme cesse de s'enfoncer dans l'obscurité comme il semblait tant le vouloir. Alors il se décala pour forcer le regard emplir de souffrance et de désespoir de Maeya à se river au sien. Il lui redonnerait son étreinte ensuite, pour l'instant il fallait qu'il le fasse réagir en bien s'il voulait le tirer de son puit de douleur.

-Oui tu m'as moi, mais je ne suis pas le seul qu'il te reste, rappelles t'en car il y a encore un membre de ta famille en ce lieu pour qui tu te dois de te battre, pour qui tu te dois d'être fort et d'avancer ! Ne dis plus jamais que tu es seul car cela est faux. Ce clan, il est là pour que nous nous soutenions les uns les autres ainsi, jamais tu ne sera seul. Il marqua une pose, le temps d'expirer lentement et de sourire un peu. Je ne pars nul part, tu le sais bien, mon heure n'est pas venu, et elle est loin de l'être grâce à toi.

Alors, et alors seulement Blailu revint se coller à lui, lui fournissant à nouveau le cocon dont il avait besoin pour se calmer. Il ne voulait pas le blesser mais cela devait être dis. A présent, il pouvait souffler un peu, le temps de poursuivre car il n'en avait pas terminé.

-Dans le cas où tu sois purement et simplement cinglé mon cher frère, saches que nous sommes tous de simples fous dans cette ronde que veut Mère Nature. C'est elle qui décide de nos épreuves pour que nous en sortions plus fort, plus instruit. Elle ne fait jamais rien au hasard le savais-tu ? Elle veille sur chacun de nous, elle ne détruit jamais rien mais transforme tout. Ainsi, tu n'as rien perdu, tu as juste subit un changement auquel nous allons nous adapter ensemble. Je t'aiderais à retrouver celui que tu étais, ce ne sera certainement pas pareil mais ce sera le début de ce renouveau. Il marqua une nouvelle pause, fixant le sommet de ce crâne rayé qu'il ne trouvait en rien changé. Il n'est pas mort, ce chaton, et tu le sais très bien, il doit simplement être là, quelque part en toi, apeuré par ce que tu as subit. Et qui ne le serait pas. Mais si tu es encore là, alors c'est que Mère Nature ne s'est en rien trompée sur ta force, tu n'es pas taré Maeya, nous réagissons juste différemment aux épreuves.

Il baissa ensuite la voix, fermant les yeux tandis que le froid s'engouffrait dans son pelage, électrisant chaque parcelles de son être.

-Tu n'est pas rien, tu es un tout complexe au contraire. Alors, je te le demande maintenant, veux-tu de mon aide pour chercher celui que tu es à présent ? Car ce que je vois, moi, c'est une âme qui s'est égaré en plusieurs endroits, une âme qui n'attend que d'être ré-unifiée.
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