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Moi aussi j'avais des ailes... avant...
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Sam 7 Avr 2018 - 4:57



Moi aussi j'avais des ailes... avant...
Maeya et Ondolindë

Le ciel était bleu, les nuages était blancs, leur course peignait des silons tells des signaux de fumes dans cette vaste pleine aux couleurs des marées. La dernière fois qu’il était venu ici, le jeune Hivernal, qui était solitaire à l’époque, c’était étendu dans la neige pour regarder ces majestueuses créatures moutonneuses qui dessinaient des formes dans le ciel. Avec son imagination d’enfant, il avait inventé des histoires pour chaque nuage qu’il voyait, leur parlant dans sa tête, tentant de les prévenir de leurs inévitables destins. Aujourd’hui, il ne comprenait pas comment de telles idées avaient pu lui traverser l’esprit. Lorsqu’il regardait les nuages, il ne voyait que des amas blancs qui allaient tous pour une raison ou une autre dans la même direction, à la même vitesse. C’était monotone, c’était ennuyant. Où était donc son imagination? Au même endroit que sa bonne humeur… disparue avec ses ailes…

Il se souvenait qu’il avait rencontré un jeune loup de l’Hiver. Ils avaient joué ensemble. S’il se souvenait bien, ils avaient fait des animaux dans la neige. Ce loup avait le pouvoir de faire apparaître des couleurs et de les faire danser dans l’air. Bien inutile, comme pouvoir. Pourtant, le petit solitaire impressionnable et sans pouvoir qu’il avait été avait été jaloux de ce pouvoir, il avait souhaité avoir le même. Maigre consolation que de savoir qu’il en avait obtenu un beaucoup plus pratique pour son rôle de guérisseur. S’il avait su à l’époque qu’il avait déjà un pouvoir… mais on ne se rend compte de ce que l’on uniquement lorsqu’on le perd, n’est-ce pas? Comme ses ailes… il les avait toujours trouvées jolies, même si elles ne lui servaient à rien. Il avait parfois pensé que ça lui servait à rien d’avoir des ailes s’il ne grandissait pas et qu’il ne volait pas, mais il se disait tout de suite après que ce n’était pas grave et que jamais il les échangerait contre quoi que ce soit. Il les donnerait même pas si ça lui permettait de vieillir. Cruelle ironie.

Au final, c’était sa naïveté et son insouscience qui lui avaient coûté ce qu’il chérissait le plus. *Espèce de petite boule de poils stupide… T’as eu que ce que t’as mérité pour avoir fait confiance à des cinglés! Tu pouvais pas toujours t’en sortir. Être mignon, ça fait pas tout. T’as vraiment été le plus gros des imbéciles…* Un cri de rage et de douleur lui échappa tandis donnait un énorme coup dans la petite pile de neige devant lui. Un couinement lui appris qu’il avait malencontreusement attaqué quelqu’un par mégarde avec son jet de neige folle. Son instinct de guérisseur prenant le dessus, il approcha de sa victime, l’inspecta. La jeune louve au pelage sombre n’avait rien, sûrement juste une petite frayeur.

« Je suis désolé… j’avais pas vu que t’étais là… J’étais perdu dans… mes souvenirs… »

C’est là qu’il les vit. Les ailes. La jeune estivale avait une magnifique pair d’ailes blanches qui émergeaient de ses omoplates. La vue du guérisseur se brouilla, une larme roula sur ses joues, tandis que ses propres omoplates irradiaient une démangeaison presque souffrante, lui rappelant cruellement la raison de son accès de rage une minute à peine plus tôt. *Moi aussi j’avais des ailes… avant…* Fermant les yeux, l’Hivernal essuya la larme avec sa patte, se laissant tomber sur son derrière. Il était pathétique. Il était là à se plaindre de son sort et de sa vie alors que son travail était de rendre celle des autres meilleures. Et il arrivait même pas à soulager sa propre souffrance. Sauf que sa souffrance à lui, elle se guérissait pas avec des plantes. Il savait pas comment la guérir.
©️ Maeya Fleur de Neige

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Dim 8 Avr 2018 - 16:35



Moi aussi
j'avais des ailes


En cette journée qui commença comme toutes les autres pour moi, hormis le fait que j’avais pu chahuter un peu avec des loups de mon âge avant de partir, je devais aller en exploration du territoire avec mon précepteur. Ce dernier, qui était assez fier du travail que j’accomplissais pour pouvoir tenir mon rôle une fois mon apprentissage terminé, me laissait de plus en plus de liberté. Même si cela ne me permettait pas de dormir en dorant au soleil, ni même jouer avec insouciance, j’étais ravie de pouvoir gambader avec bien plus de liberté du moment que je restai prudente et gardais en tête la raison de ces “balades”.

Cette fois, nos pas nous menèrent à une frontière du territoire proche de celle des hivernaux. Je n’avais encore jamais rencontré de membres de ce clan et je me demandais si une alliance était possible avec eux en cas de pépin. Après tout, si ma mémoire était bonne, même si ma meute ne connaissait d’aversion pour personne, il n’en était pas de même pour les autres qui pouvaient nous détester. Qu’en était-il des hivernaux d’ailleurs ? Comme si j’avais pensé à voix haute, mon professeur commença sa leçon en me rappelant les caractéristiques de ce lieu avant de me faire part que, même si nos voisins acceptaient très facilement les solitaires, ils n’étaient pas toujours très amicaux avec les clans des saisons plus chaudes que la leur. Donc, j’en déduis que nous n’étions pas les seuls contre qui ils avaient une dent, mais que les printaniers ne devaient également pas avoir de très bons rapports avec eux. C’était intéressant, mais pas assez pour savoir qui seraient nos alliés en cas de soucis. Bon… pas les hivernaux, ni les automnaux si j’en croyais mes leçons. Mais j’avais bon espoir que les moeurs et avis changent un jour, même si c’était extrêmement idéaliste.

Ainsi, nous parlâmes de la sécurité de ce lieu, de la protection à apporter et j’enregistrai même l’odeur des loups du clan voisin pour mieux les repérer. Sans doute allais-je devoir me rafraîchir la mémoire quelquefois tant il me semblait avoir beaucoup d’odeurs à connaître. Ce n’était pas simple du tout, mais il le fallait si je voulais devenir une sentinelle ! Puis, cela fait, il vint l’heure de se rassasié. J’eus donc quartiers libres pour un moment, jusqu’à ce que je sois appelée. Je me mis donc en quête d’une proie, ce qui ne fut pas simple puisque je voulais absolument me débrouiller seule, quitte à manger que de petits gibiers. En même temps, cela me suffisait amplement sinon je me gaverais.

Malheureusement, il semblait que les rongeurs du coin aient tous décidés d’hiberner puisque je n’en trouvai pas un seul pour mon plus grand désarrois. J’eus alors l’immense chance de sauter sur un oiseau au hasard et l’attraper du premier coup. Ce que c’était, je n’en avais pas la moindre idée, mais cela me remplit assez l’estomac pour que je cours jusqu’à l’extrême limite du territoire du clan. Avec la vitesse, je profitai de la sensation du vent chaud dans mon pelage noir, les odeurs faisant frémir mes narines… jusqu’à ce que tout change. Surprise par cela, je voulu m’arrêter, mais ma vitesse me fit glisser et je tombai dans un ravin dans un glapissement qui fut comme amorti. La neige en fut la cause, tout comme elle ammorti ma chute, me permettant de ne pas me blesser, bien que je sois sonnée. Le froid me fit frissonner, voire trembler tant je n’étais habituée.

*C’est bizarre… Pourtant le soleil est haut dans le ciel. En plus, il n’y a pas d’odeur… ou pas grand-chose. C’est effrayant…*

A la fois curieuse et envieuse de rentrer chez moi, je me mis à marcher à la recherche d’un chemin praticable pour remonter. Pour le moment, les falaises étaient bien trop hautes et abruptes pour me permettre une ascension.

Pendant un moment qui me sembla durer une éternité, alors que le soleil ne parut pas bouger d’un pouce, je marchai en pestant contre ma propre bêtise et en maudissant le froid environnant qui me gelait les pattes. Je n’étais clairement pas habituée pour ce genre de climat… Puis, sans que je le vois venir, je reçus de la neige sur la tête, me faisant couiner de surprise et de peur. Est-ce qu’on m’attaquait ? A quoi devais-je m’attendre si un hivernal venait à me trouver ? C’était quoi leur odeur déjà ?

Avant que je puisse trouver une réponse à mes questions ou penser à prendre la fuite, une ombre se fit. Celle d’un loup blanc tigré bleu sans doute un peu plus âgé que moi. Il ne semblait pas agressif, mais ma méfiance était accrue dans ce lieu qui m’était inconnu et qui n’appartenait pas à mon clan. Ma queue était donc cachée entre mes pattes arrières et mes oreilles couchées sur ma tête alors que j’étais prête à partir à toute vitesse en cas de danger. Néanmoins, certainement en voyant que mon comportement craintif, le mâle me fit part qu’il était désolé puisqu’il était celui ayant lancé de la neige. De ce que je compris, il ne m’avait pas vue et s’en voulait. N’avait-il pas senti mon odeur d’estivale ? Ou n’était-il pas un hivernal ? Je ne comprenais pas trop la tournure de cette situation qui n’était, à mes yeux, pas du tout favorable. Encore moins que lors de ma rencontre avec la solitaire aux chutes du Juste droit.

Voyant que le loup qui me faisait face n’était pas dans son assiette, je me dis que cela devait être la cause globale du manque de questions sur ma venue sur ces terres qui n’étaient pas les miennes. Je me détendis donc légèrement, tentant de me m’exprimer en cachant les tremblements qui me secouaient encore à cause du froid :

- En même temps, certainement n’aurais-je pas dû être là donc… je ne peux pas vraiment vous en vouloir. Mais dîtes, sauriez-vous comment je pourrais rejoindre les terres du clan de l’été, s’il vous plaît ? Je me suis perdue…

De cette façon, peut-être allait-il croire que j’étais une solitaire, si je n’étais pas déjà rôdée. Sincèrement, j’avais la chair de poule tout en ayant une sainte envie d’avoir confiance en cet inconnu devant moi.

(c) Mychat/Ondolindë sur Four Seasons
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Dim 8 Avr 2018 - 17:39



Moi aussi j'avais des ailes... avant...
Maeya et Ondolindë

« En même temps, certainement n’aurais-je pas dû être là donc… je ne peux pas vraiment vous en vouloir. Mais dîtes, sauriez-vous comment je pourrais rejoindre les terres du clan de l’été, s’il vous plaît ? Je me suis perdue… »

La voix ramena Maeya des tréfonds obscurs et ténébreux de la depression qu’il vivait au souvenir des si magnifiques ailes qui avaient ornées son dos jusqu’à quelques mois auparavant. Elle n’aurait pas dû être là? En effet, ce n’était pas le meilleur endroit pour une Estivale. Mais l’Hivernal en avait rien à faire. Il avait eu l’habitude d’aller partout, de parler à tout le monde, il savait que la majorité des loups n’étaient pas envieux des conflits. Et puis, en tant que guérisseur, c’était son devoir d’apporter son aide à tous les loups, peu importe leurs origines. Prenant une grande inspiration, l’adolescent mis de côté ses petites émotions débordante de jeune pubertin aux hormones détraquées, pour reprendre son rôle adulte de guérisseur. Après tout, il était un adulte, à l’intérieur, il ne devait pas l’oublier.

« Tu es bien loin de ta terre natale, en effet, jeune Estivale. N’ait crainte, je suis guérisseur pour mon clan, et j’ai mené toute mon enfance une vie de solitaire. Ce n’est pas moi qui ira chercher les soldats pour chasser une enfant. Mais je te déconseille de rester ici. Laisse moi te guider jusqu’aux limites de mon territoire, je t’indiquerai de là le meilleur moyen de rejoindre l’Été. »

Le moment était un peu embarrassant, après le beau spectacle de loque qu’il avait offert à cause de ces ailes… Il faillit se grogner sur lui-même, mais ne le fit pas, pour pas inquiéter la louve. La dernière chose qu’il lui fallait c’était de prendre le jeune mâle pour un détraqué mental. *Mais… es-tu vraiment sain d’esprit?* Mais qu’elle se taise, cette voix! *Tu vois? T’es en train de te répondre à toi-même! Une magnifique preuve de santé mentale, ma chère boule de poils.* Et puis après, qu’est-ce qu’on en avait à foutre qu’il soit taré? Il était mieux qu’avant, il était lui-même, maintenant. *T’es sûr que c’est une amélioration?*Oh ça va! La ferme! Merci… bon, où en était-il? Ah oui… tenter de rassurer la petite et de ne surtout pas l’inquiéter en aillant l’air d’un taré. Bon… un peu manqué, déjà… Peut-être qu’il pouvait rattraper le coup?

« Je te demande pardon, pour… ma façon d’agir… ce n’est pas ma meilleure journée, je suis un peu déprimé… Mais c’est pas ça qui va m’empêcher de faire de mon devoir et de te venir en aide. »

Il se mit donc en route, sachant que son interlocutrice allait le suivre. Son interlocutrice… tient… il avait pas demandé son nom. Devait-il le faire? Ce serait quand même plus pratique de pouvoir l’appeler par son nom, au lieu de « jeune Estivale »… Mais peut-être qu’elle avait pas envie de le donner à un Hivernal en qui elle n’avait pas confiance et qu’elle soupçonnait peut-être de vouloir la trahir? Et puis… elle n’avait pas à lui donner son vrai nom, si elle voulait pas. En même temps, il l’avait vu, il savait à quoi elle ressemblait, personne n’aurait de mal à la retrouver, même avec un faux nom, elle n’avait donc rien à perdre. D’accord, c’était décidé, il allait lui demander son nom.

« Je m’appelle Maeya, au fait. Et toi? Tu peux me donner un faux nom, si tu te sens plus en sécurité ainsi, ça me dérange pas. »
©️ Maeya Fleur de Neige
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Mar 10 Avr 2018 - 3:54



Moi aussi
j'avais des ailes


Ce loup face à moi ne semblait vraiment pas dans son assiette, comme s’il n’était pas capable de réfléchir posément. Mais certainement que je me trompais. Comment cela pourrait-il être possible face à une étrangère telle que moi ? Après tout, j’avais beau être petite en taille comme en âge, je ne restais pas moins un danger potentiel non ?

Sur le coup, lorsque je l’entendis dire que j’étais bien loin de ma terre natale, je cru qu’il s’agissait d’un reproche ou quelque chose y ressemblant. Cela me conforta d’ailleurs dans le fait que je devais me tromper par rapport à sa façon de penser. Pourtant, par la suite, il fut très doux, m’expliquant qu’il n’était pas le genre de personne qui jugerait une personne telle que moi. D’ailleurs, je me demandais même s’il jugerait qui que ce soit puisqu’il avait été solitaire, plein de liberté… Mais, le plus important était que je ne semblais pas en danger avec ce qu’il me disait. C’était vraiment rassurant et je me détendis, la queue un peu plus haute et mes oreilles pointues relevées sur la tête. J’allais pouvoir rentrer chez moi sans encombre : que demander de mieux ?

*Que mon professeur et mon clan ne me gronde pas trop au vu de mon escapade dans le territoire de l’hiver alors que je suis sensée être en leçon… Mais c’est peut-être un peu trop demandé.*

J’avais également envie d’avoir plus chaud, mais j’étais certaine que ce serait le cas une fois que j’aurais quitté les terres de l’hiver grâce au soleil si puissant. D’ailleurs, comment cela se faisait-il qu’il semblait bien moins fort dans ces régions ? C’était si étrange et cela me faisait si mal au coeur, comme s’il s’agissait d’un ami malade et que je ne pouvais rien faire pour lui venir en aide. Il devait me manquer une case…

Lors de ce petit moment de réflexion, le silence s’était fait entre le loup hivernal et moi, ce dont je ne me rendis vraiment compte que lorsqu’il reprit la parole pour s’excuser auprès de moi. Apparemment, il était comme le soleil, mais plus de façon mentale que physique, ce qui m’attrista pour lui. Je lui souris donc doucement, avec une pointe de sollicitude, pour le remercier de l’aide qu’il allait m’apporter malgré cela. Que pouvais-je faire pour l’égayer un peu ? Cela lui ferait certainement un peu de bien, mais j’étais petite et étrangère, ce qui n’était pas fait pour m’aider dans cette entreprise.

Et, alors que je réfléchissais à toute vitesse tout en suivant de près le loup blanc et bleu, ce dernier m’apprit qu’il se nommait Maeya. Il me proposa ensuite de lui donner l’identité que je souhaitais, quitte à lui donner un faux nom, mais je n’en fis rien. Souriant de plus belle, je trottinai à ses côtés en lui répondant, enjouée :

- Ouah ! Il est vraiment trop joli ton nom ! En plus il est plus court et moins dissonant que le mien : Ondolindë. C’est mon nom. Ma mère trouve qu’il est original, mais le trouve surtout assez difficile à prononcer. Le pire, c’est qu’il ne permet pas vraiment de surnom…

Je me tus quelques instants pour reprendre mon souffle. Trottiner et parler ne faisaient vraiment bon ménage. Malgré cela, j’avais encore besoin de parler, alors dès que j’eue retrouvé un semblant de souffle, je repris, toujours autant enjouée :

- Tu m’as dit que tu étais un solitaire avant. Ca fait combien de temps que tu es un hivernal ? Est-ce que ton odeur a changé progressivement ou d’un seul coup ? Est-ce que tu sais pourquoi le soleil est si faible sur ce territoire ? Et pourquoi la neige donne froid ?

*Euh… L’interrogatoire n’était vraiment pas prévu…*


Me rendant compte que je le mettais peut-être mal à l’aise, je gardai pour moi le reste des interrogations, plus ou moins utiles, pour moi et attendis la réaction de mon guide en espérant ne pas l’avoir froissé.

(c) Mychat/Ondolindë sur Four Seasons
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Mar 10 Avr 2018 - 6:07



Moi aussi j'avais des ailes... avant...
Maeya et Ondolindë

La moindre des choses que l’on puisse dire, c’est que la petite était du genre plutôt enjouée, amicale et honnête. Maeya lui ayant donné la permission de lui mentir, elle n’avait aucun intérêt à broder une histoire autour d’un nom fictif, à moins d’en avoir l’habitude ou d’avoir été entraîné à cela. Peut-être était-elle apprentie espionne? Non… elle lui rappelait beaucoup trop… lui… avant… Avec son sourire, ses questions en cascades, mûes par sa curiosité de gamine… et ses ailes… Non, Ondolindë était son vrai nom, ou alors elle était très, très douée pour faire croire qu’elle était ce qu’elle n’était pas réellement, et ça ç’aurait juste été beaucoup trop cruel de sa part. Elle devait même pas se rendre d’à quel point le cœur de l’hivernal se serrait dans sa poitrine alors qu’elle essayait de discuter avec lui comme si de rien était. *T’aurais fait pareil, avant. Tu aurais fait semblant, pour pas enfoncer le couteau dans la plaie, et tu aurais essayé de remonter le moral de l’autre avec ton petit air de gamin joyeux et insouciant. Sauf qu’elle, elle ment pas.*

Retenant une autre larme, le guérisseur tenta de rediriger ses pensées sur autre chose. Les questions. Questions qui le ramenaient à ce tragique moment qui lui avait coûté tant, et s’était résulté par son adoption dans le clan. Pas ça… Autre chose. Un surnom. Pas de surnom? C’était vrai que c’était pas le plus facile. Le surnom classique qu’il lui aurait donné avant aurait été « Ondie »… C’était moche… et pourtant il aurait été content et fier de lui de lui dire, à l’époque. Il l’aurait appelée comme ça en souriant. Et parce qu’elle était comme lui, elle l’aurait apprécié. Non. Quitte à lui trouver un surnom, aussi bien en trouver un beau. Il eut d’ailleurs une idée. Une idée qui sonnait bien, qui était court, qui ressemblait et qui avait de la signification. C’était un peu contrastant avec les ailes qu’elle portait, et pourtant… ne dit-on pas du ciel qu’il est une mer où les nuages voguent tels des bateaux? Oui, ce surnom lui plairait sûrement. Et puis… pourquoi le garder pour lui? Il se rendit soudain compte qu’il s’était arrêté, en réfléchissant. Il se remit donc en route.

« Ondée. C’est poétique, c’est joli, c’est doux, ça sonne bien et ça a une jolie signification. T’en penses quoi? »

À bien y penser… pourquoi est-ce que la petite Ondée s’intéressait à son changement d’appartenance? Avait-elle l’intention de changer de camp? Était-elle réellement une espionne? Non, elle était jeune et curieuse, c’est tout. L’adolescent avait dit avoir été solitaire, il était tout naturel qu’elle s’intéresse à son acceptation dans le clan. *Apprendre à connaître l’autre pour mieux le comprendre et ainsi lui remonter le moral plus facilement. Cette gamine, c’est toi en fille, sans les traits félins.* Il faillit en soupirer. Ce qu’il pouvait être insupportable… mais l’estivale ne méritait pas son courroux juste parce qu’elle avait le malheur de lui faire penser à une version de lui-même qu’il détestait au plus haut point. Une version stupide, naïve, qui s’était jeté dans la gueule du loup, littéralement… Sortant à nouveau de ses pensées, il reprit la parole. Lui avait-elle répondu, au fait? Il ne savait pas, il avait pas porté attention…

« Cela fait quelques mois que je réside en hiver, mais seulement quelques semaines que j’ai été adopté officiellement. Va savoir quand mon odeur a commencé à changer… Je m’en suis pas rendu compte. J’ai vécu… une passe difficile… Je vivais avec mon nouveau frère adoptif, un loup très gentil, très protecteur… on dormait ensemble, la nuit, il me lâchait pas d’une griffe tellement il était inquiet. Mon odeur, je la sentais pas, je sentais juste la sienne, et le mélange des deux. Quand est-ce que la teinte Hivernale m’a collé? Quelque part là-dedans. Si ça se trouve, C’est juste son odeur à lui qui est toujours pas partie, tellement elle a imprégné… »

Quand aux deux autres questions… il fallait vraiment une Estivale pour les poser… N’étaient-ils pas instruits sur la situation dans les autre clans, là bas? La connaissance de base du monde et de ses territoires ne faisait-il pas parti du cursus normal d’un loup de l’Été? À moins qu’elle soit un cas à part… Que lui avait dit sa mère, déjà à ce sujet? Ça remontait à si loin, sa première visite en Hiver, où il avait posé les mêmes questions. Ça remontait à une vie… littéralement! Eh bien… que pouvait-il bien dire? Que comprenait-il du phénomène?

« Le soleil est différent ici à cause de l’angle de ses rayons qui n’est pas le même. Cela fait qu’ils n’atteignent pas tous le territoire avec la même ardeur qu’en Été, et c’est pour ça que la température est si basse. Et la neige est froide car c’est de la glace, de l’eau qui gelée et est devenue toute dure tellement il faisait froid. Elle est froide, parce que… ben… parce qu’il fait froid… et que si on la réchauffe, elle fond et redevient de l’eau. C’est pour ça qu’on est mouillée, après s’être roulé dans la neige. »

*J’espère que c’est assez clair… Je suis pas instructeur, après tout, juste guérisseur…* Et il n’avait jamais eu l’éducation d’un loup de clan. C’était sa mère qui lui avait tout appris. Sa mère qui l’avait quitté avant d’avoir fini de lui transmettre tout son savoir… Par la suite, il en était venu à s’inventer ses propres histoires pour expliquer les phénomènes qu’il ne comprenait pas. Un comportement stupide de gamin stupide qui n’essayait pas de poser un regard sérieux sur le monde. Résultat, il y avait plein de choses qu’il ne comprenait pas ou ne savait plus comment expliquer, perdu dans ses inepties passées de gamin taré à l’imagination aussi débordante que son absence de considération pour sa propre sécurité. *Pitié… qu’elle pose pas trop de questions…*
©️ Maeya Fleur de Neige

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Jeu 12 Avr 2018 - 3:52



Moi aussi
j'avais des ailes


Malgré mes inquiétudes dues aux nombreuses questions que j’avais posées d’un coup, je continuai à suivre mon interlocuteur, prenant même un peu d’avance sur lui par moment pour courir. J’avais remarqué que l’effort m’aidait à me réchauffer, ce qui était fort agréable. Néanmoins, je me rendis assez rapidement compte que mon guide s’était totalement arrêté, silencieux.

*Cette fois, c’est sûr, je l’ai froissé. Il est en colère et est en train de réfléchir à… à… Euh…*

En fait, je ne savais pas du tout si je devais m’inquiéter ou non. Il m’avait dit avoir été solitaire, c’était qu’il comprenait un peu ma curiosité, non ? Je n’en étais même pas sûre puisqu’ayant rencontré une solitaire plus avant, je me rendais compte que tous n’étaient pas pareils. Un peu comme pour les aversions entre les clans qui pouvaient différer même au sein d’une même meute. Du coup, je me demandais si je devais réellement m’inquiéter de l’attitude de mon aîné.

Il sembla pourtant que ce n’était pas la peine puisqu’il me fit part d’un surnom qui me fit, avant tout, ouvrir de grands yeux de surprise. Maeya venait de me trouver un très joli surnom et me le donner en m’expliquant les raisons : Ondée. Je n’y avais jamais pensé, tout comme les membres de mon clan. Du coup, une fois la surprise passée, je souris avec une joie à peine contenue. Cela me plaisait énormément !

- J’adore, j’adore, j’adore, j’adore ! fis-je en tourant sur moi-même comme lorsque je tentais d’attraper ma queue. Merci beaucoup Maeya ! Comment as-tu fais pour y penser ?

Il n’était pas sûr que je sois à même d’expliquer la poésie de ce surnom fort agréable à l’oreille, mais ce n’était pas grave. Certainement que mon professeur ou une autre personne saurait me l’expliquer. Le loup à mes côtés n’y semblait pas vraiment prêt, laissant ma dernière question sans réponse pour en répondre à une autre après un moment de silence qui me parut très long. Mais je pus plus ou moins le comprendre quand j’appris qu’il s’agissait de son passage du statut de solitaire à celui d’hivernal. Cela devait être assez important dans sa vie et je me sentie bête de ne pas avoir pensé plus tôt qu’il ait voulu garder cela pour lui. Mais, d’un autre côté, ne l’aurait-il pas dit s’il ne voulait pas me répondre ? Je n’étais sûre de rien…

D’un autre côté, ce qu’il me dit me fut très intéressant. Il s’agissait là d’une information qu’on n’aurait certainement pas sû me donner autrement qu’en l’ayant vécu et, à mes yeux, l’important était que cela ne se faisait pas du jour au lendemain. Même si je n’y aurais pas pensé seule, cette information me parut très logique. Tout comme celles qui suivirent en fait… Je me sentis extrêmement bête, mais n’en montrai rien, écoutant simplement mon professeur improvisé en le suivant de très près. Puis, quand il eut terminé, je me mis à réfléchir. Pour cela, je pris un peu d’avance pour renifler la neige avant de me tourner vers mon interlocuteur :

- Est-ce parce qu’elle est froide que la neige ne me permet pas de sentir les odeurs correctement ? Ou qu’elle atténue les sons ? Tout à l’heure, ça m’a fait très bizarre de ne rien sentir du tout…

En pensant à ma chute, j’en vins à me demander si je n’aurais pas pu tenter de m’envoler pour rejoindre les miens. Je dépliai donc mes ailes pour voir si ça allait mieux depuis que je me les étais froissées. Malheureusement, je dus me rendre à l’évidence : ce n’était pas encore ça… J’avais encore mal et, avec mes peurs de prendre trop d’altitude, j’aurais sans doute paniqué. Si c’était pour me frapper contre les parois, mieux valait que je reste sur le sol. Je repliai donc mes ailes en abandonnant cette idée qui aurait pu être merveilleuse dans de meilleures conditions. Quoique… j’étais tout de même très contente d’avoir rencontré Maeya et si je pouvais allonger cette rencontre, je n’en serais sans doute pas chagrinée.

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Mer 18 Avr 2018 - 16:15


Moi aussi j'avais des ailes... avant...
Maeya et Ondolindë

Les deux loups commençaient la remontée du canyon, lentement, au rythme régulier mais légèrement déprimé du guérisseur. Chaque question rappelait à l’ex-chaton son passé, ce qu’il avait été et ce qu’il avait perdu. Il se sentait si confus au travers de tout cela… il ressentait tellement de colère contre son ancien lui, il avait envie de se mutiler à nouveau pour se punir d’avoir laissé une chose aussi inévitable se produire. Et pourtant, alors qu’il devrait se réjouir d’avoir perdu cette stupidité enfantile dans laquelle il s’était lui-même emmuré, d’être enfin libre d’être celui qu’il était pour de vrai, il ne pouvait tout simplement pas regarder son propre reflet sans se sentir incomplet. Sans ces traits de chaton, sans ces ronronnements, sans tout ce qui avait pu lui faire apprécier les petits plaisirs simples et, surtout, sans cette insouciance stupide qui lui permettait de tout simplement se sentir heureux, alors… alors… qu’était-il exactement? Qui était-il? Et comment pouvait-il encore se réjouir de lui-même?

Confronté à toutes ces émotions contradictoires, Maeya ne savait pas comment il devait considérer l’Estivale. Devait-il la détester parce qu’elle était comme cette petite loque minable à plumes qui s’était bêtement laissé massacrer? Non… ce serait entièrement injuste. Devait-il l’envier, alors, parce qu’elle avait encore ses ailes? Oh… ça oui… il l’enviait… il l’enviait tellement que son cœur se tordait dans son poitrail. C’était si, si douloureux… Non, il ne devait pas l’envier. Il n’était plus cette créature stupide qui faisait confiance aux autres trop facilement. Il avait évolué. Et alors… devait-il lui donner un avant-goût de ce qu’il avait vécu? Elle allait faire les mêmes erreurs stupides que lui. Elle aussi elle ferait confiance à son bourreau, jusqu’à ce qu’il soit trop tard. Peut-être devait-il s’en prendre à elle maintenant, qu’elle retienne la leçon une bonne fois pour toutes? *Et qu’elle te déteste? Tu es en colère contre toi-même, pas contre Ondée. Tu ruinerais sa vie en l’empêchant de rencontrer des loups sympas parce qu’elle va se méfier de tout le monde toute sa vie à cause de toi? Tu ne vaux donc pas mieux qu’Aron?*

NON! Pas ça! Le guérisseur n’avait RIEN à voir avec ce traitre détraqué qui l’avait mutilé. RIEN! Il ne ferait que la protéger! *Mais elle n’est pas toi… Elle va vieillir, elle. Elle n’est pas immortelle et, par-dessus tout, elle est saine d’esprit. Ne va pas me dire que tu étais complètement sain, quand même! T’étais malade, et ça se comprends, mais pas elle! Elle va s’en sortir parce qu’elle le peut.* Mais il souffrait tellement! Et elle risquait de souffrir elle aussi! Et ce serait de sa faute parce qu’il ne l’avait pas protéger! Cette fois, ce fut une voix oh combien familière qui lui répondit. Une voix qu’il n’avait pas entendu dans sa tête depuis longtemps. *Tu n’es pas responsable de tout le monde, Maeya. Ce n’est pas de ta faute. Ce n’était pas de ta faute. Tu étais malade, tu n’avais tout simplement pas la capacité de te défendre, il a abusé de toi. Tu n’y pouvais rien. Ni toi, ni elle, ni moi. Mais maintenant que tu es mon frère, je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour te protéger.* *Pourquoi, Blailu…? Pourquoi n’ai-je pas le droit de me détester…? Pourquoi ne veux-tu pas me laisser en finir avec ma souffrance…?* *Parce que je t’aime, Maeya…*

« Est-ce parce qu’elle est froide que la neige ne me permet pas de sentir les odeurs correctement ? Ou qu’elle atténue les sons ? Tout à l’heure, ça m’a fait très bizarre de ne rien sentir du tout…

- JE M’EN FICHE! »

Sa réponse avait été paniquée, agressive, pleine de sa confusion, de sa colère, de sa souffrance. L’adolescent haletait alors qu’il fixait de ses yeux écarquillés sa collègue un peu plus jeune. Ce n’était pas à elle qu’il avait répondu, mais il se rendait maintenant compte qu’elle avait parlé, en même temps que la voix dans sa tête. Fermant les yeux, il laissa couler une larme sur sa joue. Il se sentait tellement mal… il s’en voulait tellement… *Je suis désolé… pardonne moi… j’ai paniqué… c’est pas vrai… je m’en fiche pas… je t’aime aussi…* La voix avait eu raison, alors… il était cinglé… il s’était pas du tout amélioré, il était pire que jamais… Encore une fois, il fit une pause. Peut-être qu’il était mieux de ne pas continuer… Il pouvait donner des indications pour l’aider, mais… s’il continuait, il allait faire un truc regrettable, il avait devenir fou, complètement fou! Il n’était pas prêt pour ça. Pour se rencontrer lui-même. Non, pas encore prêt…

« Va-t’en, Ondée… Dégages avant que je te fasses souffrir… Je suis juste un gros taré… tu devrais pas me faire confiance… »

Maeya indiqua ensuite rapidement, en quelques mots, comment sortir du canyon et la direction à prendre pour aller en été. Quand il eu fini, il s’allongea dans la neige et se cacha le museau sous ses pattes en pleurant. Il était tellement pathétique… Comment pouvait-il regarder son frère en face, après ça? Il était juste aussi taré qu’avant… il avait pas changé, dans le fond… Il avait juste perdu tout ce qui le rendait heureux… tout…
©️ Maeya Fleur de Neige

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Dim 22 Avr 2018 - 12:23



Moi aussi
j'avais des ailes


La violence dans les paroles, mais surtout dans le ton, de mon guide alors que je tentais de faire la conversation me stoppa nette. Cela, que ce soit dans ma progression ou au niveau de mes pensées. D’un certain côté, il me faisait subitement peur à cause de la cruelle incompréhension qui me nouer l’estomac. Pourquoi était-il si dur tout d’un coup ? Avais-je dit ou fait quelque chose qui l’eut froissé ? Je n’avais aucun moyen de le savoir alors que, instinctivement, je m’étais mise dans une posture de défense et de peur. J’étais loin de trembler comme une feuille où de vouloir m’enfuir. Vraiment très très loin de cela ! Mais il fallait que je comprenne ce qu’il se passait. Pourquoi une telle réaction ?

Ce que je n'avais pas remarqué dès le départ, je le vis par la suite dans son comportement. Quelque chose n’allait pas. En fait, cela ne venait peut-être pas de moi. Ou pas totalement. En tous les cas, mon comportement n’avait sans doute rien à voir avec le fait qu’il soit paniqué. L’agressivité, par contre, c’était une toute autre histoire.
Ne parvenant pas à une conclusion seule, je décidai de lui poser la question moi-même. Je commençai donc d’une voix hésitante une phrase que je ne pus heureusement jamais terminer. L’hivernal me disait de m’en aller. Apparemment, il avait peur de me faire du mal, ce que je n’avais effectivement aucune envie de voir arriver. Je l’écoutais donc me donner les explications qui me permettraient de rentrer chez moi. Et, lorsqu’il eut terminé, je le vis s’allonger dans la neige, l’air clairement triste.

Un peu perdue… Enfin, complètement pommée pour être honnête, je sus quoi faire. Ma première idée fut de m’en aller sans poser plus de questions. Ainsi, je pourrais quitter ces terres si froides que je ne sentais plus ni mes coussinets ni ma truffe noire. En plus de cela, le sermon serait alors moins pénible à subir par la suite.

*Et laisser ce loup dans cet état ? Ça ne me ressemble pas. *

Non. Une telle attitude ne me ressemblait pas, peur ou non. Je repris donc une position un peu plus assurée, même si je cachais le fait que je restais un minimum sur mes gardes. Il avait parlé de me faire du mal, mais il n’avait pas précisé comment. Alors, je voulais tenter de rester avec lui. Si je ne prenais jamais de risques, comment pourrais-je devenir une sentinelle ?
Ainsi, je m’approchai doucement de lui, face à lui, sans montrer mes doutes et craintes. C’est donc avec un air confiant que j’allais me coucher face à lui, le regardant droit dans les yeux en espérant secrètement qu’il ne détournerait pas le regard. Puis, ma tête entre les pattes pour être totalement à sa hauteur, je lui fis part de ma pensée :

- Tu es un peu étrange… Mais comme je ne te connais pas, je suis très mauvaise juge. Pourtant, je suis certaine qu’un loup ayant pour vocation la guérison d’autrui puisse faire du mal à quelqu’un sans raison. Puis, tu m’as aidée jusqu’à présent, allant jusqu’à fuir pour m’épargner. Taré ? Je ne le pense pas. Déboussolé peut-être. Mais, encore une fois, je ne suis pas assez proche de toi pour le certifier. Il s’agit juste du point de vue d’une étrangère amicale. D’ailleurs, pardon si je t’ai blessée au point de te faire réagir comme ça… ce n'était pas mon but.

Je ne pouvais clairement pas deviner ce qu’il allait penser ou faire en l’écoutant dire tout cela. Moi-même j’en vins à me demander pourquoi je tenais tant à aider, consoler, un étranger. Mais, dans mon cœur, quelque chose me poussait à ne pas rester stoïque face à la douleur d’autrui. Peut-être que si j’avais été plus passionnée par les plantes et moins par la sécurité de ma meute j’aurais choisi d’être guérisseuse. Après tout, ce n’était pas l’expérience qui me manquait depuis que je m’occupais de ma mère malade.

(c) Mychat/Ondolindë sur Four Seasons
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