➤ Pouvoirs :
Panjī : Muette de naissance, Hisui a développé la capacité de projeter ses pensées dans l'esprit des autres, lui permettant ainsi de communiquer avec ceux qui l'entourent. Sa voix résonne dans leur tête sans que cela soit désagréable, bien que sa capacité puisse surprendre la première fois. Il lui est cependant impossible de communiquer ainsi avec quelqu'un ayant décidé de lui fermer son esprit, il lui faudra alors trouver d'autres moyens de se faire comprendre.
Cette capacité qui consiste en une forme simple d'infiltration de l'esprit d'autrui, permet à la verte de, lorsqu'elle se concentre, capter quelques pensées ou souvenirs de son interlocuteur. Elle n'use cependant que rarement de cet aspect de son don, car les séquelles peuvent être assez désagréables. En effet, la barrière entre sa conscience et celle de l'infiltré se brouille quelques instants, durant lesquels elle perd sa singularité pour adopter celle de l'autre.
Kagerō no hatchi : Les branchages qui parasitent les épaules d’Hisui ne lui sont pas inutiles, loin de là. Bien qu’encombrants, ils sont la source de son second pouvoir. La jeune louve possède en effet la capacité de faire éclore sur leur ramure nombre de fleurs et feuilles magiques, qui lui confèrent alors la capacité de voler. L’éclosion est cependant éphémère, ne durant pas plus de quelques heures par jour et ne pouvant se produire qu’une seule fois dans une même journée.
➤ Physique :
La belle du printemps paraît aussi magnifique qu’inaccessible. Bien que courte sur pattes, la jeune louve n’en est pas moins très belle, se parant d’une épaisse fourrure, chose étonnante pour sa saison, et d’un minois tout à fait respectable.
Si la fourrure de la belle est d’un beau brun chocolat sur son visage et son cou, celui-ci prend fin sur ses épaules en deux courbes gracieuses qui viennent épouser ses formes, et sur son dos en un trait fin, qui se termine en quelques pétales, dont deux aux cœurs vides constellés de tâches d’un merveilleux rose bonbon -couleur étrange que l’on retrouve par ailleurs sur les coussinets délicats de la louve. Le chocolat laisse sa place, derrière les épaules d’Hisui, à un noir charbon, qui vient mourir en dégradé sur les côtes de nôtre espionne et laisse alors apparaître un crème léger.
Les pattes de la jeune louve, bien que robustes, n’en semblent pas moins délicates que le reste de son corps, chaque mouvement calculé de leur part laissant des frémissements se former dans l’échine de qui osera la regarder. Si c’est un fondu violet constellés d’étoiles de la même teinte qui s’étale sur les antérieurs de la printanière, on retrouve cette couleur sur ses antérieurs, quoi que dépouillée de ses merveilleux petits astres. Une arabesque mate de la même couleur violacée les accompagne de chaque côté pour venir agrémenter le flanc de la belle d’une dernière arabesques, masquant quelque peu les pétales précédents. On retrouve enfin le dégradé et les petites étoiles des antérieurs, cette fois parés d’une belle teinte charbon. Ses pattes délicates se termine en douceur sur de petites griffes d’un ivoire argenté.
Sa queue, longue et épaisse, adopte les mêmes motifs que ses antérieurs. D’un dégradé violacé sur le dessous, sa pointe s’agrémente d’un nuancier charbon, constellé de tâche plus ou moins importantes. Le bout de celle-ci est fermée d’un grosse pierre de jade, élément favoris de la jeune louve.
Le visage de la belle, bien que souvent fermé, renferme lui-même une grande beauté. Son museau fin se termine sur une truffe charbonnée, montée sur des babines et un menton beige. De hautes oreilles viennent le surmonter, cerclées de noir et toujours alertes. Deux clous d'argent viennent agrémenter son oreille gauche, tandis que son oreille droite est percée d'une feuille de jade. Le tout est caché par d’épais cheveux d’un noir de jais sur le dessus, partant sur un dégradé rosé avant de revenir à leur couleur initiale. Une mèche vient chatouiller le côté droit de son œil, et elle-même et la crinière d’Hisui sont tenues par deux perles de jade, tandis que sous son œil gauche, tout en nuances de rose et de violet, viennent s’incruster les idéogrammes japonnais de son nom.
Jade, ce choix peut vous paraître étonnant au vu de la fourrure de notre louve, mais il est particulièrement bien choisi. Il reflète la beauté de l’espionne, et notamment de son regard. Un regard profond, emprunt d’une grande tristesse et dont les prunelles de jade semblent arborer toutes les teintes de la forêt.
Hisui a une particularité, enfin. Des branches enracinées en elle viennent s’enrouler autour de ses pattes et de ses épaules pour se terminer et d’imposante ramures au-dessus de son dos. En contrepartie de leur existence, il est tout à fait possible à la jeune louve de les bouger et de s’en servir. Ces branches s’entourent d’un bois qui, malgré sa finesse apparente, est très épais et arbore une belle couleur gris-crème.
- Reference Sheet :
➤ Caractère :
Hisui n’est pas ce que l’on peut appeler un exemple de joie de vivre, loin de là. Élevée à l’écart des autres, considérée comme différente, elle a appris à se méfier très tôt de tout et de tout le monde, si bien qu’elle n’accorde plus sa confiance à personne, préférant la garder pour elle-même et considérant la majeure partie de ses congénères comme des parasites mesquins dont elle se passerait bien. Il faudra beaucoup de patience et de persévérance à celui qui voudra se la voir accordée, car la belle brune n’offre rien facilement, attendant un exploit - ou bien peut-être un signe Outa-Ranien - avant de donner ce genre de choses.
Si déjà la tâche s’avère ardue, ce n’est pas le caractère de la belle qui viendra arranger les choses. Fuyante comme les eaux des cascades, il n’est pas chose aisée d’approcher la belle, qui n’hésitera pas à se cacher ou à fuir pour peu qu’elle ne veuille voir personne. Il lui arriverait même, quoiqu’en de très rares occasions, de montrer les crocs pour dissuader quiconque viendrait lui adresser la parole. Il lui faut un certain temps d’adaptation pour accepter la présence d’un autre lupin et supporter le fait qu’il s’approche d’elle. Telle un animal sauvage, elle se cachera cependant au moindre signe d’agressivité de la part de l’autre loup.
Ne croyez pas toutefois que, parce que vous aurez réussi à approcher ne serait-ce qu’un peu la beauté fuyante, vous deviendrez son meilleur ami facilement, loin de là. Aussi froide que les glaces hivernales, la belle se montre cassante avec ceux qui ont réussi à lui tirer quelques mots. Usant volontiers de l’ironie et du cynisme, son but n’est autre que de faire fuir ceux qui auraient eu assez de patience pour l’approcher. Autrement la louve ne se montre que peux loquace, ne dévoilant que le minimum nécessaire ou préférant garder le tumulte de ses pensées pur elle. Il n’est pas rare malgré tout que des pensées s’échappent à son insu et ne se fassent entendre dans l’esprit d’un autre loup.
Pour couronner le tout, elle se tient, pour la plupart du temps en tout cas, à l’écart de tout contact avec les autres, refusant de nouer contact avec d’autres lupins pour s’éviter de souffrir. Car si elle se montre si imprenable face aux autres, c’est bien parce qu’elle est hantée depuis son plus jeune âge par la peur de souffrir davantage. C’est donc en quelque sorte une solitude nécessaire à son équilibre qu’elle s’impose en coupant les ponts avec ceux de son espèce.
Sous toutes ces couches de métal froid, c’est pourtant une personnalité attirante, bien que mélancolique, que cache Hisui. Il n’est pas rare de la voir vagabonder sans but sur les terres printanières, notamment près des points d’eau et la tête perdue dans les nuages. C’est une louve très sensible, qui souffre particulièrement de son handicap et de sa solitude imposée et dont le moral semble toujours au plus bas. Elle s’éclipse donc, évitant ainsi les questions et les contacts, et laisse le bruit de l’eau apaiser son cœur trop souvent malmené.
Toute seule, la belle se montre aussi très distraite, tombant facilement dans les trous ou percutant quelqu’un sans s’en rendre compte avant de reprendre son masque impassible. Ce côté maladroit a tendance à la mettre dans pas mal de mauvaises situations, la pire selon elle étant de devoir engager la conversation avec l’un de ses congénères.
Ironiquement, la brune est aussi capable d’être très attentive, notamment lorsqu’elle écoute les autres. Malgré son isolement forcé, elle aime à écouter les conversations des autres ou un loup en particulier lorsque celui-ci se trouve en difficulté. C’est une épaule consolatrice sur laquelle on peut pleurer un instant, le temps de se soulager, avant de la voir repartir dans son coin. Bien qu’elle apprécie d’aider les gens ainsi, Hisui ne considère pas nécessaire de rester à leur côtés par la suite, reprenant son aspect solitaire et froid.
Contrairement à certains, la belle printanière a la violence en horreur et se refuse toute forme de conflit physique, préférant fuir ou réfléchir à un plan que d’avoir à blesser quelqu’un. Elle déteste de la même manière être témoin d’un combat ou de toute forme d’injustice, bien qu’elle ne sache pas trop quoi faire dans ces cas là et que sa présence empire la situation plus qu’autre chose en règle général.
Il y a enfin un dernier aspect qu’Hisui cache, ou du moins essaie de cacher le plus possible, au yeux des autres. Certains jours, sans réellement qu’elle ne sache pourquoi, Hisui retrouve le caractère et la joie de vivre d’un louveteau. Elle peut alors parler à n’importe qui, poser plein de questions et se comporter étrangement, sans plus que cela n’étonne dans le clan. Bien qu’elle ait horreur de cette facette de sa personnalité, la louve doit bien avouer qu’il lui est bien utile pour ne pas perdre la tête en certaines occasion.
Ce trait de caractère étrange a tendance cependant à déteindre sur son caractère général. La louve est extrêmement craintive et a facilement peur de tout et de n’importe quoi, notamment des insectes et autres arachnides, ce qui peut créer chez elle de véritables crises de paniques durant lesquels elle oublie tous ses principes.
➤ Histoire :
➤ Hisui est née au sein même de la meute du printemps. Issue d’une longue lignée de chasseurs d’exception, il s’est révélé très tôt que la loupiote était muette, bien que ses parent aient d’abord cru à un trouble quelconque. Son mutisme a été la cause de son exclusion, ses parents préférant la tenir à l’écart des autres et décrétant qu’elle était trop différente pour les côtoyer.
➤ « crétin » a été la première pensée de la brune à résonner dans l’esprit de quelqu’un d’autre. Adressée à un jeune loup printanier à peine plus âgé qu’elle, cette pensée a d’abord éveillé un espoir certain dans l’esprit d’Hisui avant qu’il ne soit rapidement chassé par les regards en biais de ses parents, persuadés qu’elle était anormale et à qui la louvette ne pourra alors plus faire parvenir aucune de ses pensées.
➤ Très proche de sa plus jeune sœur Anba, la chute de cette dernière peu avant son entrée dans l’âge adulte achèvera de séparer le petit bourgeon du reste de sa famille et d’encrer son isolement. Se sentant responsable de son handicap, puis de sa mort prématurée, il sera impossible pour Hisui d’oublier cette tragédie. Il lui arrive encore souvent de déambuler dans la forêt infinie, les larmes roulant en silence sur ses joues et les souvenirs affluant dans son esprit.
➤ Arrivée à l’âge adulte elle choisira, comme un défi à sa lignée plus qu’autre chose, de suivre la voie de l’espionnage. Alors reniée depuis longtemps par sa famille, son acte n’a eu pour impact que quelques regards en biais de la part de ses géniteurs. Elle commencera alors son apprentissage aux côtés d’un vieux loup quelque peu sénile qui accepta de la prendre sous son aile.
➤ Prometteuse, Hisui s’est révélé, de part sa culture du silence, assez douée dans sa profession. Elle est espionne depuis peu et ne demande qu’à faire ses preuves.
➤ RP d'exemple (pour connaître ton niveau) :
C’était une nouvelle journée de solitude et de morosité qui commençait pour la belle du printemps. Un ciel gris de cendre, des terres à découvrir, un nouvel Alpha… Rien de bien excitant en somme. C’est donc sans réel but qu’elle avait décidé de déambuler sur les terres printanières. Ternes, elles avaient perdu de leur éclat étincelant, bien qu’elles aient persisté là où l’été avait sombré. Hisui en était soulagée, elle ne savait trop ce qu’elle aurait fait si ces terres, bien qu’elle n’y soit pas particulièrement attachée, avaient disparu, bien qu’une angoisse sourde persistait en elle : la rumeur courait que des créatures résidant autrefois sur les terres estivales avaient fuit leur habitat pour venir se réfugier dans les terres les plus similaires, les terres printanières.
Un frisson parcouru l’échine de la brune. Qui donc pouvait savoir quelles horribles créatures l’été abritait par le passé ? Des scarabées, des milles-pattes… Des araignées ?! La brune s’arrêta un moment pour regarder autour d’elle. Et si elles l’attaquaient, si elles lui sautaient soudainement dessus dans le but de la mordre ?
Ses yeux s’écarquillèrent alors qu’un énième frisson venait hérisser sa fourrure à la pensée de toutes ces pattes et ces yeux autour d’elle, et il y avait à présent bien trop de pattes velues dans son esprit pour qu’elle puisse - ne serait-ce que daigner - réfléchir correctement. C’est donc tremblante et sur ses gardes que notre jeune espionne alla s’asseoir sur le côté du chemin pour reprendre son calme. Mal l’en pris, une créature inconnue vint accrocher son flanc de ses pattes crochues. Elle n’attendit alors pas même un dixième de seconde pour réagir, ni une ni deux, la brune était de nouveau sur patte, ruant comme un beau diable pour se défaire de la bête qui ne semblait plus vouloir la lâcher.
C’est ainsi que toute la petite population de la forêt sans fin pu l’admirer, détalant rapidement vers le camp. C’était officiel, Hisui avait peur de ses propres branches.
➤ Codes du règlement :
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