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Mais ne t'inquiètes pas : ils sont civilisés et ne te mordront pas au moindre mouvement ! (encore que...)
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Perdu dans la Neige | Ft. Hjalmar
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Dim 9 Sep 2018 - 19:31

Perdu dans la NeigeFeat Hjalmar


- Papa ? Où tu es Papa ?

Il faisait froid. Solo pouvait sentir ses poils se hérisser sur son petit corps, le moindre de ses muscles tremblant à chaque pas, menaçant de le faire s’effondrer. Tout autour de lui était blanc : le ciel, les arbres, le sol. Son pelage, trempé par une étrange poudre éclatante, semblait presque se fondre dans le paysage. Il n’avait aucune idée de l’endroit où il se trouvait, et rien ne semblait vouloir lui indiquer la voie pour rentrer. Même le soleil se cachait derrière les nuages, n’apparaissant que de courts instants pour projeter sur lui ses rayons aveuglants, comme pour se moquer de lui. Il peinait à sentir le contact du sol sous ses coussinets. La terre était glissante, et chaque chute arrachait en lui un morceau du faible espoir qu’il réussirait à trouver le chemin.

Il n’aurait pas su dire comment il s’était retrouvé dans une telle situation. Il se souvenait de la caresse du soleil sur son museau levé, de ce papillon qu’il pourchassait avec ferveur, de l’azur céleste et des buissons verdoyants qui l’entouraient alors qu’il jouait paisiblement sur son territoire natal. Puis il s’était senti déraper, tomber, rouler, et le froid avait soudainement englouti son corps et sa conscience. Sonné, il avait erré péniblement avant de se remettre du choc et de se rendre compte que le paysage n’était plus le même. Mais, à ce moment là, il était déjà trop tard : le louveteau était perdu.

- Il fait froid, Papa... Viens me chercher...

Sa voix semblait s’éteindre lentement, perdue dans les bourrasques glaciales du vent qui projetait sur lui des nuées blanches et cruelles, transperçant son visage de minuscules aiguilles de pin. Cet endroit n’avait rien à voir avec le caractère accueillant de l’Été. L’environnement était hostile, et il avait l’impression d’être devenu l’une de ces proies que les Chasseurs ramenaient dans les tanières. Perdu, terrifié, il semblait avoir été pris au piège dans ce manteau blanc duquel son petit museau peinait à dépasser. Lorsqu’il en trouvait la force, entre deux claquement de dents, il laissait échapper des gémissements de détresse, poussait des appels déchirants à quiconque voudrait bien les entendre, telle une âme en peine incapable de trouver la voie vers l’autre monde.

L’espace d’un instant, le petit estival avait cru qu’il s’agissait d’un cauchemar. Peut-être s’était-il endormi à l’ombre délicate d’un buisson, épuisé par son escapade. Ses idées s’emmêlaient souvent dans sa tête trop remplie, et il en sortait parfois des pensées effrayantes, des histoires terribles qui prenaient forme dans son sommeil, lorsque son inconscient prenait le dessus. En ces moments là, Papa était toujours là pour le réconforter, lorsqu’il courait se réfugier entre ses pattes puissantes, là où rien ne pouvait plus l’atteindre mis à part les mots apaisants du grand loup.

Soudain, il se heurta à la surface dure et grisonnante d’un rocher. N’ayant plus la force de continuer à avancer, il s’effondra, manquant ainsi de se cogner une nouvelle fois contre la surface rugueuse de la pierre. Bientôt, de grosses larmes se mirent à couler sur ses joues, ses petites pattes venant écarter de sa vue les mèches dégoulinantes de sa crinière blonde qui étaient venues se mêler à leur unique sœur plus sombre. Désespéré, les membres engourdis par le froid qui lui gelait les os, le petit renifla piteusement en se roulant en boule, ultime tentative de conserver un peu de chaleur dans son corps. Les oreilles aplaties contre son crâne, tremblant à la fois sous l’effet du froid et des sanglots, le louveteau se demanda ce qu’il avait fait pour être ainsi puni.

Depuis combien de temps marchait-il dans ce monde tout blanc et froid ? Il pensa à son père, sans doute mort d’inquiétude de ne pas le voir rentrer comme il l’avait pourtant promis. Sa voix profonde lui manquait. Sa chaleur lui manquait. Sa présence réconfortante lui manquait. À ce moment là, il aurait tout donné pour pouvoir se lover contre le poitrail de son paternel, au chaud et en sécurité. Ses grands yeux embués de larmes se posèrent sur son bracelet, unique bijou portant en lui l’existence de sa maman. Il posa son museau frigorifié contre sa patte, sentant difficilement le petit pendentif rond contre sa peau, et une longue plainte lui échappa.

- Au secours... J’ai peur... Quelqu’un... Papa...

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Hjalmar
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Dim 9 Sep 2018 - 20:37




Perdu dans la Neige

ft. Solo


Hjalmar s'exposait énormément à faire des rondes sur des territoires. Il savait que le clan hivernal avait des difficultés au niveau de l'effectif de ses membres. Il avait alors décidé de se balader régulièrement pour ne rien remarquer de louche. Cependant, ces lieux étaient toujours calme. Les conflits ne se passait généralement pas en Hiver, mais plutôt dans les autres clans où les tensions étaient palpables. Ou même hors clans, comme il en a eu l'expérience.

Il savait que ce n'était pas une bonne idée de marcher autant quand il avait une profonde blessure. Mais grâce à la précieuse aide et patience de son confrère Kuma, il se rétablissait plus rapidement que prévu. Il se sentait désolé d'avoir autant blessé son Ancêtre durant ce combat, il avait été trop maladroit et n'avais rien prévu de tout cela.

Mais malgré son épaule tiraillante, il parvenait à traverser ces terres immaculées. Le manteau de neige se mariait avec le dôme céleste blanc et éternel. Le vent entraînait les flocons dans une valse sans limite, donnant une impression d’éternellement en ce lieu où le temps ne s'écoulait plus.

Le Librelune était robuste et avait l'air d'avoir été sculpté dans un moule parfait pour résister à ce genre d'intempéries. Il avançait sans but, affrontant le combat de lutte contre Mère Nature. Parmi le vierge silence presque religieux, il parvenait à entendre des légers bruits tranchant cette lourde ambiance. Il se dit qu'il hallucinait pour être resté seul aussi longtemps, il ne devrait pas tarder à rentrer au nouvel antre pour se reposer. Cependant, le bleu avait besoin de rééducation pour sa blessure et ne voulait pas rester coucher pour des mois.

Encore une fois, les bruits passaient dans ses oreilles. Il réussit à percevoir un peu plus la nature de ceux-ci et comprit qu'il s'en rapprochait. Ce n'était pas une bête sauvage, quoique bien incongru d'en trouver dans ces environs. S'approchant d'un rocher quelconque, il crut voir une silhouette contrastant faiblement avec le blanc de la neige. Il comprit que ce n'était pas un élément d'un décor et décida d'aller voir en détail.

Roulé en boule, grelottant et sanglotant, il s'aperçut que c'était une personne. Et plus particulièrement un louveteau. Sans réfléchir ni l'analyser, il le prit par le coup dans sa gueule et l'amena vers un rocher un peu plus gros afin de se mettre à l'abri de la neige glaçante.

Le lion le déposa là et s'allongea tout autour de lui. Pour réchauffer le petit qui n'était pas loin de geler, il le pressa contre sa bouffante crinière. La petite chose était si minuscule et si fragile, il n'avait pas l'air d'un hivernal et à l'odeur Hjalmar cru deviner qu'il s'agissait d'un estival. Curieuse idée de voir un estival se balader dans les terres les plus ardentes de l'Hiver ! Et un bambin qui plus est !

Il scruta l'enfant pour vérifier s'il n'avait pas de blessures apparentes et posa sa grosse tête sur le dessus du plus petit. Il attendit qu'il se réveille et se sente mieux pour commencer à poser des questions. Quand la tempête se calmera, il le ramènera chez lui, en sûreté. Il n'est en aucun cas apte à affronter les dures lois de l'Hiver.
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Dim 9 Sep 2018 - 21:43

Perdu dans la NeigeFeat Hjalmar


Trop perdu dans le froid qui lui mordait la chair, le louveteau ne pris pas conscience que quelqu’un s’était approché de lui. Grelottant et vulnérable, il ne sursauta que faiblement lorsque des mâchoires se refermèrent doucement autour de son cou, laissant échapper une nouvelle plainte. Il sentit le vent fouetter ses petits flancs exposés, et il se dit qu’il allait peut-être rejoindre Maman, danser avec elle parmi les étoiles. Mais bientôt, une chaleur nouvelle le recouvrit, brisant les barreaux glacés qui le retenaient dans une prison hivernale. Il se sentit plonger dans une torpeur apaisante qui lui rappela celle dans laquelle il se lovait, le soir, lorsque son père lui racontait des histoires pour endormir son esprit agité.

- Papa...

Sa voix ne fut qu’un murmure soulagé. Son Papa l’avait enfin retrouvé, il avait entendu ses appels. Il savait qu’il viendrait le sauver, c’était son Papa après tout. Il le trouvait toujours quand il voulait s’éloigner de toute présence, caché sous un buisson ou sous une pile de rochers couverts de mousse. Il savait toujours suivre sa piste lorsqu’il se perdait trop loin dans la forêt. Rassuré, le petit enfouit son minuscule museau dans l’épaisse et douce fourrure qui l’enveloppait, laissant ses idées vagabonder faiblement le temps que son corps ne se réchauffe. Il n’entendit plus le cri glaçant des bourrasques, préférant écouter le souffle réconfortant de son sauveur. Il resta là un moment, à somnoler paisiblement dans son cocon tout chaud. Les larmes avaient depuis longtemps cessé de couler, et le désespoir l’avait abandonné lorsque, finalement, il ouvrit ses yeux si particuliers.

Petit à petit, il reprit conscience du monde qui l’entourait, loin de l’univers des songes dans lequel il avait été plongé. La colère des vents semblait s’être apaisée, tout comme son petit coeur anciennement paniqué. Cependant, il constata que ce n’était pas l’odeur de son père qui l’enveloppait si tendrement, ni son éclatant pelage blanc qui se trouvait autour de lui. Non, cette fourrure là était bien plus volumineuse, parsemée d’envoûtants reflets bleutés. Du coin de l’oeil, il aperçut des éclairs aussi jaunes que le soleil venant déchirer un azur profond, comme si le ciel lui-même était venu colorer ce corps.

Lentement, le regard encore légèrement embrumé par le sommeil, il leva le nez pour rencontrer l’éclat de deux orbes bleus. Papa aussi avait les yeux bleus, mais celui-ci était bien trop clair pour être le sien. L’espace d’un instant, le blondinet pensa aux faibles reflets bleus qui dansaient dans les rivières, ou dans l’eau de la Mer Intérieure de son territoire. Son père ne portait pas non plus ces étranges joyaux écarlates sur le front, mais plutôt un collier muni d’un pendentif en émeraude, dont l’éclat se perdait parfois dans l’herbe verte de l’Été.

- Tu n’es pas mon Papa, constata-t-il tout haut, cependant sans une once de peur dans la voix.

Étrangement, cet inconnu ne l’effrayait pas. Était-ce le contre-coup du froid ? La fatigue ? Ou encore le fait qu’il l’avait si gentiment enveloppé dans son imposante fourrure pour le réchauffer ? Un peu des trois, peut-être. Mais petit Solo n’y prêta pas attention. À la place, il fut subjugué par la bienveillance qui émanait du regard de ce loup pourtant si massif comparé à sa minuscule silhouette. Une lueur similaire dansait dans l’azur des yeux de son paternel, et le louveteau n’en fut que plus rassuré.

- C’est toi qui m’a aidé ? demanda-t-il après un court silence, ses grands yeux curieux plongés dans ceux de son sauveur.

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Hjalmar
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Mar 11 Sep 2018 - 19:49




Perdu dans la Neige

ft. Solo


Le petit s'était enfin réveillé, tirant Hjalmar de ses songes inquiets. Il le regarda ouvrir ses grands yeux si particuliers et scruter le monde autour de lui. Il n'était pas orphelin, il appelait son père depuis tout à l'heure. Le bleu l'y lui remettra plus tard, si le temps accepte de se calmer.

Ce qui rassura le Librelune, c'est que l'estival n'était pas effrayé par lui. Sûrement trop affaibli pour cela, mais il espère que son expression bienveillante le mettait en confiance. Scrutant le blond se rendre compte de son environnement et qu'il prenne son temps pour établir de l'assurance en Hjalmar, il se fit déjà questionner. Pas surprenant pour un louveteau de son âge, la curiosité est à son paroxysme.

-En effet je ne suis pas ton Papa. Mais tu vas le retrouver dès que le ciel se calmera et que les nuages deviendront amis avec nous. Dit-il d'une voix emplie d'une plénitude si paisible qu'elle semblait irréel.

Il se demanda si son clan le cherchait, et depuis quand il était ici. C'était tout de même une sacrée trotte entre sa maison et ce désert. Et comment était-il arrivé là ? Hjalmar ne douta pas à un instant que la curiosité d'un petit pouvait prendre le dessus et qu'une surveillance était fortement conseillé, mais qu'était-il arrivé à ses garants pour qu'il se retrouve ici ? Son père qu'il appelle tant, était-il parti ? L'avait-il abandonné ? Ou avait-il tout simplement rejoint la Dame Lune ?

Ne voulant pas l'assommer de questionnements pour l'instant, et maintenant que le petit était en sécurité avec lui, il reprit de sa voix doucereuse :

-Quel est ton nom petit ? Je m'appelle Hjalmar et tu peux compter sur moi, je suis sûr que nous deviendrons de grands amis. Tu peux toujours m’appeler si tu as des ennuis, de t'en fais pas.

Il espéra seulement pouvoir tenir ses paroles, ayant commencé à douter de ses capacités après sa confrontation avec le courroux de la solitaire. Des souvenirs dont il n'était pas fière, qui avaient profondément signé son épaule.
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Mer 26 Sep 2018 - 17:11

Perdu dans la NeigeFeat Hjalmar


Solo fut captivé par la voix du grand loup. Elle était profonde et d’une douceur presque irréelle, si bien qu’il se demanda s’il n’était pas en train de rêver. Elle lui faisait penser à celle de son papa, celle qu’il entendait quand il lui racontait des histoires, le soir, pour l’endormir. Cela le calma bien plus qu’il ne l’était déjà, et il plongea son petit museau dans la fourrure bleutée de son sauveur. Repenser à son père le rendait un peu triste. Où était-il ? Était-il parti a sa recherche ? Et s’il s’était perdu, lui aussi, en voulant le retrouver ? Non, Papa ne pouvait pas se perdre. Il était un loup fier et fort, il pouvait retrouver son chemin. Comme il rêvait de devenir comme lui !

Il écouta le loup se présenter, et lui exposer un espoir d’amitié. Le louveteau sourit doucement, encore un peu fatigué par toutes ces aventures. Ce monsieur avait l’air gentil, alors il décida de lui accorder un peu de sa confiance.

- Moi, je m’appelle Solo. Merci de m’avoir sauvé, monsieur Hjalmar.

Il prononça le nom du grand loup avec maladresse, son esprit d’enfant n’étant pas tout à fait habitué à genre de prononciations. Désormais un peu plus réveillé, le petit observa les alentours. Le vent s’était apaisé, lui permettant ainsi de mieux prendre en compte les éléments de ce paysage inconnu. Tout était blanc, et le soleil brillait d’une lueur froide qui lui fit se demander s’il était triste, ce jour-là. N’ayant que trop peu de connaissances de l’Hiver, saison si froide et cruelle malgré sa beauté, il ne comprit pas pourquoi les seuls arbres qu’il voyait n’étaient plus que des squelettes, pourquoi l’air était glacial malgré les tâches bleues dans le ciel.

- Dis, monsieur, où est-ce-qu’on est ? Ce n’est pas chez moi ici. À la maison, tout est coloré, il y a des fleurs partout et il fait chaud.

En prononçant ces paroles, le louveteau avait remarqué que si le vent soufflait moins sa colère, c’était en partie grâce au rocher au pied duquel ils étaient allongés. Il se souvenait vaguement s’être cogné contre la surface dure et froide d’une pierre, mais il n’avait pas réellement fait attention à sa taille - et le souvenir d’avoir été transporté dansait toujours dans sa mémoire. Le pelage bleu de son sauveur était constellé de tâches du même blanc glacé qui avait été source de sa détresse, sauf que celles-ci disparaissaient parfois sous la chaleur de son corps ; il se blottit un peu plus contre lui dans l’espoir innocent de lui apporter un peu de sa propre chaleur.

- Toi aussi, tu dois avoir froid, monsieur Hjalmar. Je ne sais pas si je pourrai te réchauffer...


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Lun 1 Oct 2018 - 21:36




Perdu dans la Neige

ft. Solo


Hjalmar fut touché par l'innocence de ce petit être. Il aimait sa maladresse quand il parlait et sa curiosité. Une lueur de confiance brillait dans ses prunelles et cela le rassura tout autant que cela devait rassurer le petit. C'était son travail après tout, aider les gens dans le besoin. Tendre une patte et offrir un sourire à qui le veut. Certes, son métier était à risque et il en avait bien été témoin, mais rien ne le rendit plus heureux que de voir ce louveteau esquisser un sourire, certes encore faible par les séquelles du contexte, mais bel et bien présent.

La curiosité de l'estival piqua le Librelune lorsqu'il avait assez reprit conscience pour poser des questions. Le bleu y répondit avec la même chaleur affective :

-Ici nous sommes dans le territoire de l'Hiver. Chez les Hivernaux. Ton papa a du t'en parler, c'est très différent de là d'où tu viens. Et tu es un bien brave petit pour avoir réussit à parvenir aussi loin ! Ce n'est guère un endroit pour les louveteaux comme toi, mais tu as de la remarquable ressource. J'aime beaucoup cet endroit car je m'y sens en sécurité, malgré les caprices des cieux. C'est très calme en temps normal.


Il était vrai que ces terres rappelaient les montagnes natales de Hjalmar. Il appréciait ces paysages si surnaturels et démesurés. Tellement qu'on irait même jusqu'à croire que nulle âme ne puisse vivre en ces contrés aux airs si mortelles. Et pourtant, des loups y ont trouvé refuge et pu chérir cet endroit.

      - Toi aussi, tu dois avoir froid, monsieur Hjalmar. Je ne sais pas si je pourrai te réchauffer...

Un léger rire profond sortit de la gorge de Hjalmar. Il était amusant ce petit et terriblement attachant. Cela lui réchauffa tendrement le cœur. Il aimait l'esprit de ce petit guerrier qui se souciait déjà des autres. Peut-être ferait-il un bon Librelune, mais l'heure n'était pas au rendez-vous pour penser à ça, encore moins d'en parler. Il était si dangereux d'être Librelune ces temps-ci, il n'espérait pas voir de jeunes recrues de si tôt.

-Ne t'inquiète pas mon petit, tout va bien. Je suis fort tu sais, je peux survivre à ça ! Il suffit que tu te dises que les éléments de la nature ne peuvent rien contre rien et que rien ne t'arrêtes, et là tu avanceras toujours droit et fièrement sur ton chemin. Pendant toute ta vie, dis toi ça. Rien ne t'arrête car tu es fort. Et je ne parle pas de tes muscles de petit bagarreur, mais de ton esprit et de ton grand cœur. C'est ça qui fait qui tu es. Regarde, je peux être imposant avec mon physique. Mais rien ne m'arrête parce que je sais que je peux surmonter les épreuves de la vie.

Il lui fit un grand sourire et ses saphirs brillèrent de bonté et de bienveillance. Après ses douces paroles il scruta les alentours, remarquant que la tempête s'était calmé et qu'une tranquillité planait en ces lieux. Même le soleil avait quelque peu réchauffer le froid mordant du territoire. Après tout, il faisait encore chaud ces temps-ci.

Le lion se leva doucement, faisant attention à son protégé. Il se dressa majestueusement du haut de ses hautes et puissantes pattes. La légère brise fit danser sa crinière somptueuse. L'irréel calme lui donnait un côté si surnaturel que son rubis étincela de plus bel. Il se tourna vers le brave petit :

-Montre moi ta robustesse ! Il est temps de se mettre en route pour notre aventure, sinon tu ne seras pas rentré avant la nuit ! En route petit guerrier !
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Mar 30 Oct 2018 - 14:21

Perdu dans la NeigeFeat Hjalmar


Quelques souvenirs revinrent dans sa mémoire lorsque le loup évoqua le nom de l’Hiver. Ils étaient flous, mais il revit un instant où son père lui décrivait des champs immenses recouverts d’un manteau blanc éclatant. Il lui avait dit qu’il faisait très froid, là-bas, que le vent ne cessait que rarement de souffler, et que c’était la raison pour laquelle il ne fallait pas s’y aventurer seul. Il s’en voulut un peu d’avoir désobéi ainsi, même si cela avait été involontaire.

« Je ne suis pas courageux, monsieur Hjalmar. Je chassais un papillon et je suis tombé. Après, je me suis perdu. Mon Papa m’a dit de ne pas aller chez l’Hiver tout seul. Je vais me faire gronder. »

Ses oreilles se plaquèrent sur sa petite tête, un air penaud se dessinant sur son visage.

« Toi, tu es grand et fort ! Tu as de la chance de pouvoir venir ici. J’aimerais bien explorer. C’est chouette, d’explorer. »

Le louveteau écouta avec attention les paroles remplies de sagesse de son sauveur. Son regard pétillait d’admiration pour ce loup qu’il ne connaissait pourtant que depuis peu. Un jour, se dit-il, il deviendrait aussi fort que lui, aussi intelligent, et il irait aider les autres. Il lui rendit son sourire et acquiesça vigoureusement, montrant ainsi qu’il se souviendrait de ses mots. Il ne manquerait pas de parler de ce gentil monsieur à Papa ! Il était sûr qu’il pourrait devenir un ami, et il serait content s’il pouvait venir leur rendre visite de temps en temps.

Il laissa Hjalmar se lever, et fut impressionné par sa taille. Lui était minuscule à côté. Les rubis sur son front étincelaient sous les rayons nouveaux du soleil, son pelage d’azur dansait avec le vent. Le petit essaya tant bien que mal de l’imiter, s’enfonçant ainsi maladroitement dans la neige. Mais il réussit tout de même à se redresser, offrant un sourire enthousiaste à son sauveur.

« Tu connais le chemin vers ma maison, monsieur Hjalmar ? Tu es de l’Hiver ? »

Il alla timidement se faufiler entre ses grandes pattes, n’osant réellement avouer que son expérience précédente ne le mettait pas à l’aise face à l’idée de traverser a nouveau cette immensité blanche. Effrayé par le souvenir glacial de cette étrange poudre éclatante sur son petit corps, il se blottit contre lui dans l’espoir de garder un peu de chaleur.


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Jeu 1 Nov 2018 - 23:34




Perdu dans la Neige

ft. Solo


Les yeux brillants du petit estival envahit lourdement d’émotions Hjalmar qui fut très fière de lui. Il manquait cependant de confiance en soi et d’assurance, mais le temps apportera ces bonnes choses. Solo a encore beaucoup de temps pour mûrir devant lui et le lion bleu espère le revoir un jour afin de guetter son avancée dans la vie. Il plaça de bons espoirs en le petit.

La question du petit fit sourire Hjalmar. C’est vrai qu’il ne devait pas connaître la Guilde et si c’était le cas ça devait être l’un des rares derniers. Ou peut-être que son Papa lui en avait déjà parlé vu que les récits sont maintenant connus du public. Mais par pures précautions, le lion bleu préfère le tenir éloigné de tout ceci, restant vague comme toujours :

-Non je ne suis pas d’ici, en réalité je suis de partout. Mon travail est de garder la paix sur toutes les terres.


Il fit un grand sourire au petit, espérant porter un message d’inspiration. Il aimait sa détermination et peut être que, qui sait, il fera parti d’un des leurs un jour. Mais quitter son clan pour ça était un énorme trait sur la vie d’un loup, et Hjalmar en savait bien plusieurs chapitres même si aucuns regrets ne traversaient son esprit.

Le bleu pensa à l’Hiver. Il était vrai qu’on pouvait le croire Hivernal aux premiers abords si on ne connaissait pas l’odeur des Librelunes. Mais l’heure n’était plus au rendez-vous pour se cacher et le lion était bien destiné à montrer que la Guilde avait de la ressource et ne se laisserait pas abattre de sitôt et aussi facilement.

Cependant Hjalmar connaissait bien ces terres et n’aura aucun mal à ramener l’estival chez lui. Il se sentait comme chez lui après tout et ce n’est pas que le nouvel emplacement de la Guilde ne lui plaisait pas, mais l’air de la mer n’était pas là où il était le plus à l’aise. Mais, il doit bien avouer que ce genre de nouveaux paysages étaient surprenants à ses yeux et il prenait beaucoup de plaisir à rester à l’Antre, appréciant l’ambiance et les gens qu’il considérait maintenant comme sa famille. Une vraie famille, sa première famille.

Le petit estival restait faufilé entre les grandes pattes bleues du Librelune. Le froid devait lui monter à la tête de lui geler les pattounes. Le grand lui fit signe de bien rester au chaud dans sa bouffante crinière qui atteignait aussi le haut de son ventre. Il démarra la marche doucement, pour ne pas faire de pas de géants impossibles à suivre pour la petite marche de l’enfant. Le manteau blanc qui se dressait devant eux avait l’air infranchissable et interminable, mais Hjalmar eut une idée quelque peu de derrière les fagots.

-Eloigne toi un peu, petit Solo. J’ai une idée rigolote qui pourra nous aider à sortir de ce désert rapidement !

Il recula un peu, espérant être assez rapide pour ne pas laisser l’estival périr de froid. Souriant au blanc pour rassurer que ce qui s’apprêtait à se dérouler. Sa pierre se mit à étinceler de plus belle avant d’envelopper entièrement le corps du bleu. Lorsque la lumière cessa rapidement de briller, un majestueux lion bleu faisait maintenant place à Hjalmar. Il se baissa vers Solo, lui souriant avant de lancer des paroles d’une voix plus caverneuse :

-Monte sur mon dos et agrippe toi à ma crinière. Je vais courir pour que nous puissions gagner du temps !
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Mar 11 Déc 2018 - 14:45

Perdu dans la NeigeFeat Hjalmar


Petit Solo ne comprit pas réellement de quoi parlait le Librelune. Il n'avait jamais entendu parler de la Guilde, aussi ne put-il que pencher légèrement la tête sur le côté en écoutant les explications données. Cependant, il sentit une soudaine vague de fierté monter en lui. Il avait été sauvé par un gardien de la paix, un loup puissant et important. Peut-être son esprit d'enfant exagérait-il les choses, mais la soudaine excitation qui l'envahit lui redonna du courage. Il se mit à piétiner joyeusement entre les pattes du grand loup, se retenant de sautiller dans tous les sens et de se perdre dans un amas de poudreuse. Peut-être lui aussi pourra-t-il soutenir la paix, comme lui ? Son Papa aussi veillait à ce que rien ne vienne déchirer la tranquillité du territoire, mais il sentit que Hjalmar était différent.

Le loup semblait être confiant, et le blondinet se demanda combien de territoires il avait parcourus, combien de souvenirs dansaient dans son esprit. Une nourrice lui avait un jour dit que l'expérience venait avec le temps. Il l'avait constaté de nombreuses fois en écoutant les histoires des plus anciens, rêvant de mille et une beautés. Blotti entre les pattes puissantes du grand loup, petit Solo se demanda s'il aurait lui aussi la chance de se forger tout un tas de souvenirs à partager. Sa caboche d'enfant était déjà pleine de nouvelles idées et d'ambitions qui dansaient, sautaient et se tordaient dans tous les sens, impatientes d'être un jour réalisées. Ces danseuses se mêlaient aussi aux chants de plusieurs souvenirs, aussi bien d'histoires contées par ses aînés, ou de lieux où ses petites pattes l'avaient emmené.

Sorti de ses pensées par la voix grave de Hjalmar, le louveteau releva la tête vers lui, perdant un instant son museau dans la volumineuse fourrure de son poitrail. A sa demande, il se décala quelque peu, intrigué. Il semblait planifier quelque chose, mais le petit fut incapable de formuler la moindre pensée à se sujet. Il se contenta simplement de l'observer, une admiration sans faille se peignant progressivement sur son visage alors qu'une lumière rouge émanait des pierres sur son front et l'entourait, et qu'une silhouette, bien plus massive encore, remplaça peu à peu celle du loup.

Une créature inconnue se tenait devant lui, grande et imposante, peut-être même terrifiante, il n'aurait pas su le dire. Les couleurs qu'elle arborait, et la voix, caverneuse mais familière, qui en sortit firent comprendre au petit qu'il s'agissait, pour une raison obscure, du même loup que celui qui l'avait sauvé. Sauf qu'il n'était plus un loup du tout, et le blondine se trouva plus confus que la fois où un oiseau s'était innocemment posé sur un cactus, inconscient de la surprise pétillant dans les yeux de l'enfant qui jouait devant lui.

Peut-être aurait-il dû être intimidé, apeuré face à cet animal qu'il n'avait jamais vu. Mais le simple fait de savoir qu'il s'agissait de son sauveur le rassura, aussi n'eut-il pas l'intention de fuir, mais plutôt la volonté d'obéir alors que le bleu s'abaissait pour le laisser monter. Il se retrouva bientôt blotti dans la crinière bouffante de Hjalmar. Envahi par sa douceur, il plongea son visage entre ses omoplates en laissant échapper un petit rire. C'était comme si un cocon s'était formé autour de lui, le protégeant de la colère du vent et de la neige qu'il soulevait. La douce chaleur et l'odeur du loup achevaient de le rassurer.

- Monsieur Hjalmar, qu'est-ce-que c'est ? demanda-t-il, incapable de contenir son excitation. Tu n'es plus un loup, et pourtant c'est toi ! Que t'es-t-il arrivé Monsieur Hjalmar  ?

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Hjalmar
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Jeu 3 Jan 2019 - 23:20




Perdu dans la Neige

ft. Solo


Un ricanement sourd gronda de la gueule du félin, dont les babines s’élargissaient d’amusement. De cette gueule de mastodonte, une rangée de crocs aussi longs et aiguisés que des couteaux venaient orner une caverne large et profonde dont un rugissement tonitruant surgit dans un écho magistral, résonnant sur chacune des parois des obscures muqueuses de la bête. Les moustaches vibrèrent aux vocalises félines, chatouillant les paupières au passage.

Sous le vent qui se lève, le Hjalmar félin commença sa route à pas mesurés, après que le petit Solo se soit agrippé à sa crinière qui avait doublé de volume. L’estival n’avait pas manqué de stupeur à la réalisation du pouvoir du grand bleu, ce qui amusa l’adulte émerveillé par l’éveil de l’enfant. Nul peur n’avait confronté le blanc, mais seule l’admiration avait brillé dans ses grands yeux de jade. Luisante sous le soleil d’Hiver, la pierre du lion n’avait jamais aussi bien brillé et ce fut comme si ses rayons carmins pouvaient illuminer tout un esprit caverneux d’un chemin vers le destin.

Les questions de Solo étaient preuves d’une curiosité banale chez l’enfant qu’il était, et le Librelune les considéra comme importante pour le jeune louveteau qu’il était. C’est ce genre de découvertes qui forgent une vie, une expérience, un vécu, et le grand bleu fut fière de pouvoir en faire partie et d’être un exemple d’une merveille qu’aurait vu l’enfant. Seulement, lorsqu’il aura grandi, il finira par avoir vu bon nombre de choses stupéfiantes en ces terres et ce n’est pas le pouvoir du félin qui l’impressionnera le plus. Du moins, c’est ce que Hjalmar espéra durement : l’espoir que le jeune estival voyage et découvre encore plus de loups tout aussi spéciaux les uns que les autres.

Les flocons trouvant refuge entre le tapis de ciel, le félidé trouva ces quelques paroles pour instruire son nouvel ami :

-Ceci est mon pouvoir, mon petit. Comme tu le sais, chaque loup a un grand don qui s’éveille au cours de la vie qu’il mène. Le mien par exemple, est un cadeau de mes Ancêtres. Ce corps n’est pas mien, l’individu que tu vois n’est pas la personne que tu as connu quelques minutes auparavant. Cette carapace est le lion Sigvard, le Gardien Ancestral de mon peuple. Comme moi en ce moment même, il veillait sur son peuple et s’assurait de la protection de chacun. C’est pourquoi il a accepté de me prêter cette armure pour te conduire chez toi.


Ses paroles s’étouffèrent dans un dernier sourire, accompagné d’un regard pétillant de bienveillance. Non pas en la direction de l’enfant, mais fixant l’horizon comme un avenir proche. Tout avenir est à portée de main si l’on fait l’effort de tendre la main un peu plus loin, un peu plus haut. Tout ne dépend que de soi, et c’est une belle chose que le Librelune tira à nouveau de cette rencontre chamboulée.

Faisant une dernière fois signe à Solo de s’agripper à son manteau, il prit un grand souffle avant de s’élancer à toute vitesse sur les flancs blancs de la robe blanche de Dame Nature. Ses puissantes pattes s’étendaient de leur phénoménale longueur le plus loin possible, brassant l’épaisse neige comme un œuf battu. Le mouvement parut lent, mais Hjalmar atteint une vitesse non trop rapide mais assez pour faire ressentir l’adrénaline monter en l’enfant.
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Mer 13 Fév 2019 - 14:03

Perdu dans la NeigeFeat Hjalmar


La crinière du loup avait doublé de volume, et le petit prit un immense plaisir à s'y blottir. Il eut l'impression que sa propre fourrure s'état développée pour le protéger du froid. Son petit corps se perdait dans cette masse douce et chaude dont seule sa bouille curieuse dépassait, laissant apercevoir un immense sourire venant se refléter dans ses grands yeux vairons. La voix profonde de ce nouveau Hjalmar fit trembler ses muscles puissants, et le louveteau la sentit résonner au fond de son être.

Lorsqu'il commença à marcher, ses lourdes pattes s'enfonçant sans crainte dans le froid mordant de la neige, le blondinet laissa échapper un petit cri de joie ne pouvant contenir son enthousiasme. Il écouta avec attention la savoir lui était offert, enregistrant soigneusement chaque nouveau mot dans sa petite caboche trop pleine.

- Sigue... Varde ? répéta-t-il avec maladresse.

Ce genre de sonorité, tout comme le nom de son nouvel ami lorsqu'il l'avait pour le première fois entendu, lui était inconnue. Mais il put vaguement comprendre de qui le bleu parlait, et soudain, son imagination dessina tout un tas de silhouettes similaires à celles de ce lion, de couleurs et tailles différentes, courant à travers l'immensité blanche, leurs voix résonnant dans l'air comme des dizaines d'échos se perdant dans les gorges écarlates de son territoire. Il se demanda si ces ancêtres vivaient comme les loups d'aujourd'hui, s'ils mangeaient aussi de gros lapins jusqu'à plus faim ou chassaient des écureuils pour passer le temps, s'ils buvaient dans les eaux claires des rivières et dormaient sous les rayons bienveillants de la lune.

- Dis, monsieur Hjalmar, demanda-t-il une fois que l'adulte eut fini ses explications, tes ancêtres, est-ce-qu'ils sont comme ma Maman, maintenant ? Est-ce-qu'ils veillent sur toi depuis les étoiles ?

Il bougea légèrement sur le dos du félin, faisant tomber les quelques flocons de neige qui s'y étaient entassés, et soufflant parfois dessus dans la volonté innocente d'empêcher le bleu du froid. Même s'il lui avait dit ne pas craindre de telles températures, le petit ne pouvait s'empêcher de tenter de lui rendre sa gentillesse. Il lui avait tout de même sauvé la vie, rien que ça.

- Il faudra que je remercie tes ancêtres, en tout cas. Je ferai pousser des fleurs et je les leur donnerai.

Il acquiesça à ses propres pensées. Si ses cadeaux pouvaient atteindre sa Maman par la mer, peut-être pourraient-ils atteindre les prédécesseurs de Hjalmar. Il ne savait pas réellement combien il y en avait, mais un nombre suffisant de fleurs aux odeurs et apparences variées leurs feraient sûrement plaisir. Il ferait de son mieux. Et puis, Papa lui disait toujours que c'était toujours l'attention qui comptait.

Ainsi traversèrent-ils les contrées hivernales en direction de l'Eté. Le louveteau observait avec curiosité les alentours, laissant parfois échapper des murmures surpris en apercevant les silhouettes d'un troupeau de biches parmi les sapins, ou quelques petits éternuements lorsqu'un flocon sournois venait se poser sur son petit museau. Bientôt, les températures se réchauffèrent, si bien qu'il dût se dégager de l'épaisse crinière du lion afin de ne pas étouffer. Désormais plus libre de ses mouvements, il put se redresser sur les épaules du fauve, apercevant ainsi un paysage familier devant eux.

- C'est ma maison ! s'exclama-t-il. Monsieur Hjalmar, c'est chez moi !

Il se mit à trépigner d'impatience. Une douce brise venait désormais caresser son visage, dansant parmi le vert éclatant des arbres. Les rayons réconfortants du soleil vinrent se mêler à l'or de sa propre petite crinière. Des odeurs qu'il connaissait l'enveloppèrent ; l'herbe, sèche par endroits, craquait sous les lourdes pattes du bleu.
Soudain, le vent sembla lui porter des voix, des appels. A travers la verdure nouvelle, Solo aperçut des formes lupines. Parmi elles, une imposante silhouette à la fourrure blanche parsemée de noir se détacha. Comme alerté par l'odeur inconnue du Librelune, le loup tourna la tête vers eux, et marcha dans leur direction. Un loup que le petit ne connaissait que trop bien. Il se mit à sautiller, poussant des exclamations de joie.

- Papa ! Monsieur Hjalmar, regarde, c'est mon Papa ! Papa ! Papa !


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Hjalmar
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Ven 22 Fév 2019 - 18:21




Perdu dans la Neige

ft. Solo


Les paroles du louveteau estival toucha sincèrement le majestueux, le cœur rendu chaleureux par les intentions bienveillantes du petit gaillard. Il lui répondit qu’en effet, ses Ancêtres veillaient sur chacun d’entre eux, et même envers ceux qui ne leurs étaient pas liés. Selon le bleu, ses actions sont soutenus par ses prédécesseurs, et ainsi, ils s’assurent tout autant de la sécurité de Solo. Ce-dernier pouvait alors rester serein et en sécurité sur le dos du vaillant Hjalmar.  

Le conteur poursuivit ses récits, chantant pleins de rêves et d’espoirs qui guidaient son peuple d’autrefois. Chaque périple des légendes perdues qui perdurèrent grâce aux partages de sa meute d’origine. Le félin n’en était que très fière d’être le flambeau de ce merveilleux conte sans fin, comme un passeur sur la rivière des paroles anciennes.

Après avoir parcouru l’immensité du froid ardent, ses puissantes pattes foulèrent des terres plus sèches et moins accueillantes pour son corps. Ce-dernier perdu de sa puissance et Hjalmar se vit dans l’obligation de reprendre sa forme initiale, sans jamais faire lâcher son protégé. Enfin arrivé à l’abri du petit, celui-ci bondit joyeusement de son carrosse pour rejoindre le poitrail accueillant de son géniteur dont il avait tant parlé à son nouvel ami Librelune.

Le sauveur sourit et salua poliment le grand estival, se présentant par la même occasion. Il posa son regard doux et clairvoyant sur le louveteau qui avait retrouvé un grand bonheur.

-Tu es un grand et brave aventurier ! Continue d’attiser ta curiosité, et un jour tu iras parcourir les grandes terres de ce monde qui regorgent des plus beaux trésors. Je te remets en sécurité avec ton papa. Et n’oublie pas que je veille toujours sur toi, c’est mon travail. Tu n’as qu’à m’appeler et je viendrai vers toi.

Son rubis donna un dernier éclat lorsque le bleu fit un clin d’œil complice à Solo, avant qu’il ne reparte vers ses terres initiales, là où le petit ne pourra poser ses pattes que dans fort longtemps...
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HRP : RP terminé, à archiver !
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