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Préparons la potion ewe

Feat Haënymae

C’était terminé. Enfin. Tout les ingrédients avaient étés réunis, et la petite estivale s’en réjouissait tant bien que mal. Si, bien sûr, elle avait sut profiter de ces excursions diverses, le goût de l’exploration semblait lui passer peu à peu. Ses rencontres avec un porc épic sous marin, quelques ours miniatures ou encore des fleurs franchement inquiétantes lui avaient amplement suffit. Rien ne valait la douceur et le calme du printemps. Enfin, c’est ce qu’elle s’était dit en rejoignant sa comparse pour préparer leur infâme mixture.
Mais le temps, cruel joueur, avait semblé percevoir sa joie, et s’était fait un plaisir de la gâcher. Une goutte supplémentaire s’écrasa sur la toison trempée de la petite. La pluie, partout, chargée et saturée d’humidité et de senteurs d’infects champignons des bois. C’était décidé, Kileen haïssait la ciel. Et la pluie. Surtout le pluie.
Avec nostalgie, l’enfant du soleil songeait à l’épopée qu’elle avait du accomplir après être allée chercher l’anicot… l’atico… la fleur des volcans. Elle avait parcouru les terrains de l’Automne, tentant par tout les moyens d’échapper aux griffes du vent qui s’abattait sur la plaine. Elle reconnaissait, non sans amertume, que ce terrain dangereux était plat. Enfin, plat, mais à la verticale.
Elle avait fini par atteindre, enfin, au prix de quelques égratignures, son territoire baigné de soleil. Son domaine. Puis il y avait eut ces terribles aventures, confrontant les deux louves à de terribles créature de la taille de leurs pattes. Mais, conté ainsi, toute la gloire de leur victoire semblait dissipée. Cependant, la loupiote crème ne s’en souciait pas. Elle s’était bien amusée, et c’était ce qui, pour elle, valait le plus. Il ne restait plus, et, à son plus grand plaisir, qu’à préparer leur potion. Leur terrible, infâme et dégueulasse potion. En l’élaborant, Kileen avait omis à quel point ce qu’elle jetterais dans leur chaudron pouvait être immonde. Mais là résidait tout l’interêt de la chose. Un liquide infâme, et la louvette se délectait déjà de l’horrible figure qu’arborerait ses concurrents en la goûtant. Puis, viendrait l’instant tant attendu, l’effet de leurs mixture. Un sourire glorieux ornait les babines de la petite Tueuse, tandis qu’elle songeait au pauvre loup qui aurait l’honneur - l’horreur - d’être transformé par leurs soins. Un ricanement digne de la plus affreuse des sorcières lui échappa.
Bientôt, la clairière désignée par Haëma… Naëm… Paquerette, apparut devant ses yeux. C’était une splendide surface d’herbe, comme protégée de la pluie par la voûte d’arbres touffus dressée entre le ciel et la terre. La louvette était arrivée avant sa compagne, et, ce, pour son plus grand plaisir. S’empressant de rejoindre le centre de la clairière, la loupiote poussa le chaudron qu’elles avaient caché dans l’un des buissons, et déposa à ses côtés les ingrédients qu’elle avait réuni. Elle dressa les oreilles. Un petit ruisseau semblait couler, non loin de là,  et elle remplit d’eau claire un de ses récipients. Plusieurs voyages lui furent nécessaires avant qu’elle ne remplisse entièrement la marmite. Elle chercha ensuite le bois, et le glissa tant bien que mal sous la lourde ferraille. Le simple appel de ses lucioles lui suffit pour allumer le feu. Un peu trop, même. Kileen contempla un instant les langues de feu qui léchaient l’herbe sous ses pattes, avant de l’étouffer d’un puissant coup de queue. Tandis que l’eau bouillait lentement, l’enfant tandis les oreilles. Enfin, sous le dôme des arbre, se profila la silhouette de la printanière. La loupiote l’appela dans un jappement enthousiaste.

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Préparation de la potion d'Halloween

Tout était enfin terminé. Les louves étaient parvenues à récolter tous les ingrédients nécessaires à la préparation de leur potion, avec plus ou moins de peine... Mais les difficultés qu'elles ont rencontré n'étaient pas le plus important. L'essentiel était l'esprit d'équipe et la camaraderie qui avait régné dans leurs expéditions. Il fallait tout de même l'avouer, la louve au pelage émeraude s'était tout de même bien amusée et c'est une aventure qu'elle n'oubliera jamais. Elle n'oubliera jamais les fous rires, les jeux, les victoires mais aussi les angoisses, les difficultés qu'elle a vécu au côté de sa comparse estivale Kileen. Elle se souvint de leur première rencontre. Ne sachant pas prononcer son prénom (Haënymae), l'estivale surnomma la printanière « Pâquerette » en hommage à la couleur verte de son pelage. Ce surnom revint à chaque chasse et la louve le trouvait plutôt mignon.

Haënymae décida donc de ne retenir que le positif de cette aventure et était ravie à l'idée de commencer enfin à concocter leur mixture immonde qui causerait bien du soucis à un autre binôme de canidés. Sa comparse estivale prit l'initiative de préparer le terrain. Elle remplit le chaudron d'eau, amena du bois puis usa d'une de ses lucioles pour embraser les bûches. La louve printanière se rappela avec précision la recette que les deux louves avait conçu ensemble et commença la première étape. A l'aide de ses pattes, elle pressa les trois fleurs de lys qu'elles avaient eu tant de mal à cueillir jusqu'à ce qu'un liquide soit obtenu. Ensuite elle fit de même avec les deux araignées en prenant soin de mettre de côté les pattes. Elle mélangea les deux liquides obtenus à l'aide d'un branche qu'elle tenait dans la gueule puis versa le tout dans le chaudron. Elle fut contente car ça teinta l'eau d'une couleur turquoise ce qui était l'effet escompté.

Puis, elle fit bouillir les quatre aconits tue-loup à l'aide d'un feu supplémentaire. Elle écrasa les deux valérianes en sautant dessus jusqu'à obtenir une bouillie. Et enfin, elle versa le jus d'aconits obtenu sur la bouillie de valérianes encore solide puis transvasa le tout dans le chaudron
Cela troubla l'eau et augmenta sa température. Elle laissa ensuite le soin de réaliser les deux étapes suivantes à sa comparse estivale.

Préparons la potion ewe

Feat Haënymae

La nuit avait lancé sur la terre l'appel de ses sbires ténébreux. Alors que se profilaient dans les bois les sinistres ombres des damnés du crépuscule, la loupiote s'affairait à éclairer de ses lucioles sa comparse. Sa cape noire voletait dans l'air, léger frémissement de soie. Ses oreilles percevaient sans mal les murmures des ombres nocturnes, mais elle ne s'en inquiétait pas. Elle était, en ces lieux, l'unique prédateur. Nulle créature ne pouvait prétendre la défier. Elle était le feu. Elle était la lame flamboyante dans l'obscurité de la nuit, effleurant de son tranchant les furies ténèbreuses. Elle était maître de ce domaine exilé du jour. Elle était maître de la nuit.
Voyant que Paquerette avait achevé les premières étapes de la préparation, l'enfant aux lucioles s'approcha, dans un furtif mouvement. Kileen sonda l'eau de son regard d'émeraude, et recula lorsqu'une bulle d'eau explosa sous son nez. Cette étrange mixture mauve attirait, irrésistiblement, les deux billes de ses yeux. Se tenait devant elle la source d'un pouvoir insoupçonné. Quiconque laperait, ne serait-ce qu'une goutte de leur breuvage, se retrouverait, si la chance était de leur côté, humilié à jamais. Un petit sourire teinta le visage de l'enfant lorsqu'elle tira quatre cloportes de sa sacoche et les étala face à ses pattes. Avec dédain, elle sépara leurs faibles corps de leurs carapaces, pour finalement les recracher à ses pattes. Puis, la loupiote, avec précaution, saisit les brins de houx. Se piquant légèrement, elle retira les baies et les pela, avant de les ajouter dans les carapaces. Elle jeta le tout dans le chaudron.
De légères et fines plaques écarlates teintèrent l'eau lavande. Un jappement enthousiaste échappa à l'enfant. Se tournant vers sa compagne, elle lui sourit avant de s'écarter, la laissant passer.

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Préparation de la potion d'Halloween

Sa comparse avait réalisée la troisième étape de leur affreuse mixture. De légères et fines plaques écarlates couraient à la surface de la potion et d'odorantes effluves s'échappaient du chaudron. Sa comparse s'écarta et laissa la louve réaliser l'étape finale. Elle lui avait confié la partie la plus complexe. Méticuleuse, la louve au pelage émeraude commença d'abord par disséquer le rat et, avec précaution, retira le foie du rongeur. Elle découpa celui-ci en fines lamelles à l'aide de ses griffes. Ensuite, elle tailla les quatre épines du poisson diable en petits cubes à l'aide de ses crocs. Et enfin elle plaça les petits cubes à l'intérieur des lamelles et jeta le tout dans le chaudron.

Ca provoqua un dégagement gazeux de couleur lavande ce qui fit jubiler la louve car c'était l'effet escompté. Et voilà, la potion était prête à être bue. En regardant leur immonde mixture, son coeur se remplit de compassion pour les pauvres malheureux qui seraient désignés pour goûter leur potion. Elle comprit par le regard diabolique de sa comparse que celle-ci n'était pas du tout même avis qu'elle.