Four seasons
Tu as posé les pattes sur Four Seasons !

Tu te retrouves dans un monde étrange, peuplé d'animaux désignés comme dangereux...Quel camp choisiras-tu ?
Mais ne t'inquiètes pas : ils sont civilisés et ne te mordront pas au moindre mouvement ! (encore que...)
Viens incarner TON personnage : loup ou chien pour les Survivants, et bien d’autres (félins, ours,...) pour les Insulaires et fais le vivre à travers des aventures nommées RP !

A très bientôt !
Four seasons
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Nouveaux lieux, nouveaux clans et nouvelles espèces. A vous de vivre ... Ou de survivre !


 
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On n'importune pas ceux qui ont trouvé la paix || PV Nachtgewalt
Viehrs
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Mer 12 Juil 2017 - 0:16


Viehrs ft. Nachtgewalt

Thou shall not disturb the peaceful ones.





« Inspire...» Progressivement, un sillon gris se forme sur le sol au fur et à mesure que le bâton d'encens se consume. Une à une, les cendres se déposent sans précipitation sur le sol et viennent grossir le tas que leurs semblables ont formées avant elles. «...Expire.» Doucement, la brise calme du soir vient déchirer l'oeuvre achevée par les cendres et les emmène dans le ciel. Le regard carmin du loup suivit l'ascension des cendres vers la voûte céleste, où elles rejoignaient le nuage de cendre constant qu'avait créée l'éruption du volcan estival. Ainsi que la fumée odorante s'insinue dans ses poumons et le transportait vers une béatitude certaine; il se demande si la fumée du volcan s'infiltrait de la même manière dans les bronches des habitants estivaux et imprégnait leur corps d'autant de souffrance que la fumée de l'encens l'imprégnait de plaisir. Cette pensée lui arrache un frisson, lorsqu'il se met inconsciemment à spéculer sur la probabilité que le désastre estival contamine les terres de son clan.

Une douleur inattendue eu la bienveillance de l'arracher à ses pensées. Le loup eut un mouvement brusque qui secoua tout son corps immaculé, et il ouvrit la gueule pour éjecter de sa gueule le bout du bâton d'encens qu'il avait niché là. Ce dernier s'était consumé entièrement et la mèche allumée avait atteint ses babines, l'y brûlant légèrement. « Aïe..Bon sang! » Le lupin blanc passe avec précaution sa langue sur ses babines afin d'en ôter la douleur. Pris au dépourvu, son corps n'avait pas eu le temps d'ingérer la bouffée d'encens qu'il venait d'inhaler; il ne manqua pas de s'étouffer. Sa toux résonne au milieu du silence, mais il n'en fait pas le moindre cas et continue de tousser de plus en plus fort jusqu'à ce qu'il arrive enfin à se calmer.

Son début de paix brisée, son agacement renouvelé; le printanier entreprit de s'enfoncer plus encore vers le lac de Sherkaan. C'était en ce lieu qu'il venait le plus généralement se ressourcer et calmer son animosité constante. De sa démarche assurée, il allait se défaire du stress dans ce lieu reconnu pour sa sérénité.

Viehrs s'enfonça jusqu'au niveau des arbres bas aux branches noueuses qui bordent les rives du lac. Ses pattes souillées par la matière terreuse et humide qui borde le lac foulaient sans vergogne le sol, soulevant feuilles et insectes. Ses deux longues oreilles s'agitent d'avant en arrière mais il n'est pas réellement attentif à l'environnement, ni à ceux qui pourraient l'approcher. Seul les branches des arbres attirent son regard. Il cherche celle où il ira s'établir. Déjà ainsi qu'il gagne les bords du lac, Viehrs sent les battements de son coeur se calmer. Un sourire gagne à nouveau ses babines. Il prend une profonde inspiration...Et malgré l'odeur douce et humide de la jungle autour de lui, celle de l'encens lui manque déjà. Il s'arrête au hasard près d'un arbre dont il sent l'accès aisé, se ramasse un peu sur lui même et bondit sur la branche qui l'intéresse. A peine s'y est-il stabilisé que Viehrs s'empresse de tordre son corps pour attraper un nouveau bâton d'encens dans sa gueule, qu'il allume en le frottant sur les bords de son harnais. Le bâton d'encens en gueule, il effectue une petite pirouette sur lui même, le sourire au lèvres. Il se sent revivre. Dans une insouciance béate, il s'étend le long de la branche et recommence à respirer la fumée de l'encens. Près de lui, quelque chose alerte ses sens mais son esprit refuse d'y réagir. Le conflit entre ses deux instances de sa personne lui font de nouveau effectuer un mouvement précipité qui cette fois-ci le surprend lui même. Son sursaut permet au bâton d'encens de glisser de sa gueule, le surprenant doublement. Il se précipite pour le récupérer au vol, si vite que son corps glisse de son perchoir.

Ses réflexes permettent à Viehrs de se rattraper in extremis pour ne pas chuter au sol. Le voilà à présent, rattaché par ses pattes arrières à sa branche et le reste du corps pendu dans le vide. Au bout de sa gueule, le bâton d'encens tient entre ses crocs serrés. Par un véritable miracle, sa chevelure immaculée ne touche pas le sol. Il faudra croire qu'il eut un pressentiment en les nouant en chignon le matin même. Seules les quelques longues mèches près de son visage pendent à quelques poignées de millimètres du sol et il n'ose bouger trop de peur de les souiller. Il veut éclater de rire, mais ses sens lui indiquent à nouveau une présence à ses côtés. Toujours pendu dans le vide, il se tord aussi bien qu'il le peut pour repérer l'autre près de lui...Trop près de lui. Bien trop près de lui. Viehrs se fige, lorsque son regard croise celui de l'autre. Sans se toucher, ils ne sont qu'à quelques centimètres l'un de l'autre. Le corps tout entier de Viehrs se tend. Sans perdre sa contenance un seul instant, il incline la tête, l'air amusé et sert à l'autre un large sourire. Le bâton coincé dans un coin sécurisé de sa gueule, il inspire encore une bouffée d'encens parfumé, l'expire sans se presser avant de faire enfin entendre sa voix qui semble bien trop calme et chaleureuse.

« Hmm...N'y voyez pas d'offense; c'est une manière bien cocasse de rencontrer un inconnu...Néanmoins, à moins que nous ayons été présentés auparavant, ce dont je doute fortement parce qu'un visage comme le votre, il est sûr que je m'en serai souvenu.» Viehrs accentue son sourire, et parallèlement serre ses crocs, dévoilant ses babines.  « Par conséquent, aurais-tu l'amabilité et l'obligeance de sortir quelque peu de mon espace vital? »
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Nachtgewalt
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Ven 14 Juil 2017 - 18:14


La Paix, c'est d'un ennui ! [ft. Viehrs]


C'était le soir, un soir banal, un soir ennuyeux. Le soleil était presqu'entièrement couché, et Nachtgewalt pouvait déambuler tranquillement, sans craindre la morsure du soleil. Il sentait ses pouvoirs lui revenir lentement, en un chatouillis agréable le long du corps, et ce sentiment de puissance le rassérénait, mais il se sentait las et ennuyé. Marchant de son pas disgracieux, il sortit de la cachette où il avait passé la journée, un terrier aménagé par un tronc d'arbre tombé, et s'étira mollement. Il avait la gorge sèche et cela lui déplaisait, mais il savait que la forêt bordait le Lac de Sheerkan dont les printaniers étaient si friands. Nacht se demanda si le veilleur printanier Kérès trainait dans le coin, il se ferait une joie de lui arracher quelques dents.

S'avançant sans discrétion, son pelage noir se fondant dans la nuit arrivant, le démon noir zigzaga entre les arbres et parvint jusqu'au lac et son immensité bleuté où se reflétaient les dernières lueurs du jour. L'odeur de l'eau frappa l'excroissance en forme de bec du solitaire, qui s'approcha de l'eau, ses longues griffes trainant sur le sol. Il s'abaissa pour mieux boire...

...Et un énorme bruit retentit.

Nacht sursauta et se tourna. Un loup blanc se trouvait sur un arbre à quelques mètres dans une bien mauvaise posture : il était suspendu à l'envers sur une branche, ses longs cheveux blancs trainant presqu'au sol. Nachtgewalt plissa les yeux, se demandant comment il avait fait pour ne pas le remarquer tant il était peu discret dans l'obscurité. Une odeur piquante se dégageait de lui. Le noir solitaire sourit, de ce sourire trop large pour sa gueule, et s'approcha sans mot dire, son ennui titillé.

"Voilà de quoi s'amuser pour cette nuit..." songea-t-il avec un ricanement intérieur.

Il vint se placer à côté de l'autre qui ne semblait pas l'avoir remarqué. L'odeur était étouffante près de lui, se dégageant d'une fin bâton que tenait le printanier dans sa gueule que Nacht identifia comme un bâton d'encens. L'inconnu était si proche de Nacht qu'il pouvait distinguer ses prunelles rouges derrières ses petites lunettes. Il gloussa, amusé de la situation de l'autre, son éternel rictus narquois sur le museau.

L'autre finit par se tordre pour mieux apercevoir le démon noir, et il lui jeta un regard amusé.

- Hmm...N'y voyez pas d'offense; c'est une manière bien cocasse de rencontrer un inconnu...Néanmoins, à moins que nous ayons été présentés auparavant, ce dont je doute fortement parce qu'un visage comme le votre, il est sûr que je m'en serai souvenu. Par conséquent, aurais-tu l'amabilité et l'obligeance de sortir quelque peu de mon espace vital?

Il s'était exprimé d'un ton aimable, articulant merveilleusement bien malgré le bâton d'encens coincé dans sa gueule.

Nacht lui sourit plus largement et pour toutes réponses, s'assit lourdement sur le sol sans se reculer d'un pouce. Il le fixa quelques instants, puis finit par s'exclamer avec l'indifférence la plus totale pour son discours précédent :

-Ach ! Sag, mein Freund, quelle situation est la tienne !

Sans crier gare, il prit un des bâton d'encens du sac de l'inconnu et l'observa entre ses griffes. Il ne s'encombra pas de politesse, témoignant d'un sans-gêne à tout épreuve.

-C'est une bien curieuse chose que tu fumes. Puis-je ?

Et sans attendre de réponses, il alluma le bâton sur celui du printanier blanc, et le glissa à sa gueule. La fumée âcre était désagréable, mais le nez de Nacht avait été rendu moins sensible par son excroissance qui lui servait de museau. Néanmoins il retira de sa gueule la bâton avec circonspection et observa de son regard lunaire le loup blanc.

-Ma foi, c'est particuliers, commenta-t-il de son habituel ton sarcastique.  Je ne saurais dire si j'apprécie ou non.

Le noir solitaire gloussa, et fit apparaître un nouveau bâton d'encens dans ses pattes, usant d'un de ses vœux quotidiens. Il le glissa alors dans la ceinture de l'autre et s'écria alors avec une fausse amabilité de sa voix criarde :

-Voilà pour l'emprunt ! Je ne voudrais pas te devoir quelque chose, d'autant que tu m'as l'air en difficulté toi-même. D'ailleurs, qui es-tu ?



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Dim 16 Juil 2017 - 1:19


Viehrs ft. Nachtgewalt

Thou shall not disturb the peaceful ones.





De sa position compliquée, Viehrs pouvait admirer admirer à loisir les larges rangées de crocs qui faisaient face à son visage. Les yeux lumineux, sans couleur, du solitaire inconnu, fixèrent les siens. L'hermaphrodite printanier parvenait difficilement à lire les émotions de son regard, encore plus lorsqu'il se trouvait la tête en bas. Cependant, il n'avait guère besoin de se trouver à l'endroit pour comprendre que le sourire narquois de l'étrange loup noir riait ouvertement de sa situation. Il ne s'en vexa pas, trop occupé par la sensation désagréable du sang lui montant à la tête. Patiemment, il attendit que le solitaire réponde à sa requête et recule pour laisser à Viehrs l'espace suffisant pour sortir de sa position autrement qu'en se laissant lamentablement tomber au sol. Une requête qu'il ne vit jamais satisfaite, puisque tandis qu'il élargissait son sourire sous son excroissance, semblable à un bec d'oiseau, le solitaire choisit de s'asseoir avec fermeté face au printanier blanc sans se reculer même un peu. L'albinos plissa ses yeux, sceptique quant à la signification d'un tel geste. Incapable de descendre de l'arbre, donc, il n'eut d'autre choix que d'écouter l'autre ignorer avec superbe toutes ses belles phrases.

« Ach ! Sag, mein Freund, quelle situation est la tienne ! »

Il fallut un petit moment au printanier pour comprendre qu'il n'avait pas compris les paroles de l'autre. Il crut d'abord qu'à cause de son bec, sa prononciation des mots était rendue difficile et que c'était pour cette raison qu'il n'avait pas compris certains des mots que lui avait adressé l'inconnu. A peine eut-il le temps d'assimiler qu'un loup se tenait devant lui, qui savait parler une langue que Viehrs ne comprenait pas, qu'il vit le visage de l'autre se rapprocher. Viehrs n'avait en aucun cas peur que les autres le touche, au contraire, seulement il était dans une position fortement vulnérable. Si bien qu'il plaqua ses oreilles contre son crâne et fit un petit geste pour éloigner sa tête ( et sa gorge dévoilée) du museau de l'autre...Qui n'en avait en réalité que faire. Dépassant le visage de Viehrs, il alla attraper un de ses bâtons d'encens stockés dans la poche de son harnais.

« C'est une bien curieuse chose que tu fumes. Puis-je ?

Naturellement, ne te gêne surtout pas, songea t-il en déployant à son tour un sourire narquois qui vint faire écho à celui du solitaire noir. Tandis que le sang continuait de lui monter à la tête, sans pour autant que sa patience ne s’effrite, il laissa sans broncher l'inconnu allumer son bâton d'encens sur le sien, en aspirer la fumer, lui répliquer « Ma foi, c'est particuliers, Je ne saurais dire si j'apprécie ou non. » avec son air ironique. Malgré son malaise grandissant, l'hermaphrodite lui servit à chaque fois un large sourire en guise de réponse. Il lui aurait probablement sauté à la gorge sans préambule, si l'odeur enivrante de la fumée ne venait pas agrandir toujours plus les limites de sa patience. Ses yeux s'ouvrirent plus grand lorsqu'il vit l'autre faire apparaître un nouveau bâton d'encens qui vint remplacer celui qu'il lui avait prit. Bien qu'il ne put commenter ses actions, il fut soulagé de ne pas avoir vu un de ses bâtons d'encens gâché par un individu qui n'appréciait même pas leurs vertus apaisantes. La voix nasillarde du mâle au bec termina enfin sa longue tirade :

« Voilà pour l'emprunt ! Je ne voudrais pas te devoir quelque chose, d'autant que tu m'as l'air en difficulté toi-même. D'ailleurs, qui es-tu ? »

Soudain, l'ambassadeur printanier n'y tint plus. C'en était trop du sang qui descendait vers sa tête. Il imaginait déjà que par dessus son pelage immaculé, on devait pouvoir voir un léger rougissement de son visage. Il respira la fumée en soufflant de manière bruyante. Refermant un peu plus son emprise sur le bâton d'encens se consumant tranquillement, Viehrs banda ses muscles et décidant qu'il ne pouvait guère poursuivre cette conversation avec sa tête pendue à quelques mètres du sol, il s'élança dans une manœuvre désespérée afin de protéger ses cheveux trop blancs; un mouvement curieux, mais rendu gracieux par sa souplesse anormale. Et ceci pour atterrir directement sur l'inconnu situé bien trop près de lui. Le faisant basculer, Viehrs entraîna l'autre dans sa chute.

L'impact passé, Viehrs se redressa, toujours appuyé sur l'autre loup noir dont il s'était servi comme d'un matelas de secours. Gloussant, il servit à l'inconnu un petit sourire supérieur. Plissant à nouveau ses yeux rouges derrière les montures noires de ses lunettes, Viehrs répliqua, son bâton d'encens à quelques centimètres du visage du mâle noir.

« Tu n'y vois pas d'inconvénient j'espère ? Toi qui semblait tant vouloir intégrer mon espace personnel, te voilà servi. »

Un rire amusé s'échappa d'entre les lèvres de l'hermaphrodite. Il secoua la tête, afin de se défaire de la sensation de malaise qui s'était développée à cause de sa position retournée. Presque aussitôt après s'être remis de ses émotions, il se dressa sur ses pattes et effectua un petit bond agile pour s'échapper du contact physique établi avec l'autre solitaire. Bien qu'il fut amusé au plus haut point par cette situation et par ce solitaire pour qui la timidité ou la réserve devaient être des termes aussi étrangers pour lui, que la langue qu'il parlait l'était pour l'ambassadeur printanier; Viehrs préférait ne pas prolonger le contact physique forcé avec l'autre. Il n'aurait plus manqué qu'il tente de se dégager en déclencher un quelconque pouvoir, qui aurait déclenché automatiquement celui du printanier. Secouant son pelage avec une élégance exagérée, Viehrs vint s'asseoir à quelques pas, parfaitement droit. Le seul défaut à sa tenue était sa coiffure que tant de mouvement brusques avait mit en pagaille et dont nombres de mèches en pleine révolutions avaient fuguées.

Autant qu'il aurait aimé laisser place à sa colère, il ne pouvait s'empêcher de se sentir intéressé par cette rencontre nocturne. Maintenant qu'il se tenait enfin la tête dans le bon sens, il pouvait mieux observer le loup dont l'apparence était si proche de celle d'un corbeau que cela troubla le printanier blanc. Tandis que le pelage de Viehrs le rendait parfaitement visible au milieu de la nuit tant il était blanc, celui de son interlocuteur était si noir qu'il était forcé de se concentrer sur sa silhouette pour apercevoir les traits de son visage. Se rappelant sa requête, avant que Viehrs ne lui tombe dessus, le printanier répondit enfin, son large sourire moqueur toujours collé aux babines :

« Je me nomme Viehrs et comme tu l'aura sûrement deviné, je suis du Printemps. » Il s'interrompit pour secouer doucement son bâton afin d'en faire tomber la cendre qui s'accumulait à son extrémité. « En tout cas, moi ce que je devine à ton propos, c'est que ni la réserve, ni la galanterie ne font partie de tes traits de caractère. »

A ces mots, l'hermaphrodite rit à nouveau avec légèreté. Expirant encore de la fumée qui entourait maintenant son visage, il poursuivit.


« Mais cela ne me dit toujours pas qui tu es, ni d'où tu viens, ni quelle est l'étrange langue que tu as utilisé pour t'adresser à moi tout à l'heure. Auras-tu cette fois-ci l'amabilité de me répondre? Hmm ? »
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Mer 26 Juil 2017 - 19:01


La Paix, c'est d'un ennui ! [ft. Viehrs]


Le printanier commençait à prendre une teinte rouge sous son pelage blanc. Nachtgewalt avec un affreux sourire songea que sa position ne devait pas être très confortable, mais avant qu'il n'ait le temps d'y songer davantage, l'autre bascula sur lui et l'entraina dans sa chute. Nacht, surpris, se retrouva au sol, l'albinos tranquillement assis sur lui l'observant avec arrogance.

-Tu n'y vois pas d'inconvénient j'espère ? lui dit-il, collant presque son bâton d'encens sur son museau, si bien que le noir solitaire pouvait en sentir la chaleur. Toi qui semblait tant vouloir intégrer mon espace personnel, te voilà servi.

Nacht avait perdu son sourire. Il se sentait humilié, le corps de l'autre sur le sien, et son dos douloureux après le choc. Il sentait un curieux chatouillis le long de sa colonne, comme si quelque chose lui avait été pris, et une légère faiblesse s'empara de lui. Il refoula le souvenir que la chaleur de la pseudo-cigarette avait réveillée en lui, un souvenir de feu et de torture, et réprima ce que cela provoquait en lui. Tandis que l'autre se remettait debout, Nacht accompagna son mouvement en le bousculant brutalement, se remettant lui même sur ses pattes avec froideur.

L'albinos acheva de se relever, témoignant d'une élégance qui agaça davantage l'ego du démon noir. Cependant, ce dernier retrouva son sourire, jaugeant l'autre comme on jauge une proie particulièrement intéressante. Ses griffes remuaient la terre sous lui, se délectant de ce qu'il pourrait faire à ce blanc imbécile, mais il se contraignit à l'immobilité. Sans trop savoir pourquoi, l'autre l'intriguait. Il le ferait souffrir plus tard.

-Je me nomme Viehrs et comme tu l'aura sûrement deviné, je suis du Printemps. déclara alors indolemment le printanier, un sourire moqueur sur les babines. En tout cas, moi ce que je devine à ton propos, c'est que ni la réserve, ni la galanterie ne font partie de tes traits de caractère.

Nachtgewalt gloussa, faisant écho au rire de Viehrs, mais probablement pas pour les mêmes raisons. Comme si ce genre de mots l'atteignaient. Il s'assit au sol et inclina la tête sur le côté, en un mouvement vif propre aux oiseaux. Son regard lunaire ne laissait rien paraitre des sombres émotions l'agitant.

-Mais cela ne me dit toujours pas qui tu es, ni d'où tu viens, ni quelle est l'étrange langue que tu as utilisé pour t'adresser à moi tout à l'heure. Auras-tu cette fois-ci l'amabilité de me répondre? Hmm ?

Quel mépris était celui de ce printanier ! Voilà qui était amusant. La nuit était là, désormais, et Nacht sentait ses pouvoirs agiter son sang d'une vie nouvelle. Comment pouvait-on le défier de la sorte alors qu'il était en pleine possession de ses moyens ? Il pourrait brûler vif cet imbécile de Viehrs, s'il le souhaitait. Oh, certes, il ne pouvait pas le tuer, mais il endommagerait fortement son joli minois. Peut-être verrait-il la laideur de Nacht différemment, après cela ? Oui, l'idée était tentante.
Mais encore une fois, il prit sur lui, dénouant ses muscles lassés par l'agacement d'un mouvement d'épaule. Son sourire moqueur s'était affermi.

-Amabilité ? répondit-il en gloussant. Je ne suis pas aimable, et toi, tu n'es pas très courtois. Disons que nous faisons la paire.

Nacht fixait le bâton d'encens de son interlocuteur, sa lumière se reflétant dans le néant de son regard. Il souriait toujours.

-Néanmoins, je vais te répondre, car je ne voudrais pas te froisser. Mon nom est Nachtgewalt, l'Exauceur de Souhaits ! se présenta-t-il avec une ironique révérence. Mes amis m'appellent Nacht, mais toi, appelle-moi comme tu veux. Nous ne sommes pas encore amis.

Il ricana à cette dernière phrase.

-Intrigué par ma langue ? s'exclama-t-il, sa voix stridente résonnant parmi les arbres. Tu n'es pas le premier, je l'ai bien pendue, et je sais en faire des choses dont tu n'as pas idées, mein Gauner !

Ich will dich brennen sehen.

Soudainement, sans prévenir, alors qu'il fixait encore le bâton d'encens de l'autre, ce dernier s'enflamma vivement, la lumière des flammes illuminant de rouge et d'or le pelage immaculé de Viehrs, se reflétant dans ses verres comme dans les yeux lunaires du noir solitaire. Ce dernier fit mine d'hoqueter.

-Oh Gott ! Je dois te faire de l'effet, Viehrs, ne t'enflamme pas pour moi !

Ses mots étaient teintés de son habituel sarcasme. Il avait encore gâché l'un de ses rares vœux de la nuit, mais les caprices de Nacht valaient bien quelques gâchis.

Nachtgewalt était intrigué par Viehrs.

Il voulait également s'amuser avec lui...
...Et pourquoi pas le recruter ?



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Ven 28 Juil 2017 - 2:57


Viehrs ft. Nachtgewalt

Thou shall not disturb the peaceful ones.





C'est une avec une opiniâtreté incompréhensible que l'hermaphrodite marmoréen s'obstinait à plonger son regard dans les deux puits de lumière de son comparse nocturne tandis qu'il se redressa avec une violence non dissimulée, manquant presque de renverser l'équilibre de l'albinos si celui-ci ne s'était pas écarté le plus rapidement possible. Il était impossible pour le printanier de lire les émotions ou intentions du mâle noir, tant son regard lumineux était dépourvu d'éloquence. Bien qu'ils furent maintenant séparés de quelques mètres, Viehrs eut un mouvement de recul significatif lorsque, dans un mouvement rapide, le solitaire inclina la tête dans une position qu'il lui semblait impossible pour un loup d'effectuer sans se déboîter la nuque au passage. Etait-ce réellement un individu de la même espèce que lui qui se tenait là ? Se demandant ceci, Viehrs songea qu'il pouvait difficilement juger les limites du corps de chacun, lorsqu'il voyait dans quelles positions il pouvait tordre le sien sans jamais le blesser. Ce n'était pas tellement par peur que par une méfiance naturelle qu'il avait sursauté ainsi. L'allure de prédateur de l'autre était telle que les prunelles pourpres de l'albinos suivait ses moindres faits et gestes. Néanmoins, il regagna rapidement sa contenance et se détendit comme si de rien était, son regard rouge plissé en une fente imitant le rictus qui fendait les lèvres de son interlocuteur.

Assit où il était, Viehrs laissa le solitaire à la fourrure monochrome lui répondre cette fois-ci en détournant le regard de ce dernier. C'est avec une provocation frisant l'insolence que l'albinos feignit l'indifférence et l'ignorance en détachant son épaisse chevelure d'un coup de patte et en se mettant à la démêler en passant entre les mèches albâtres ses griffes teintées d'or.

« Amabilité ? » Un gloussement moqueur accompagna ses paroles. « Je ne suis pas aimable, et toi, tu n'es pas très courtois. Disons que nous faisons la paire. »

Viehrs tiqua malgré lui et ne put s'empêcher de redresser la tête un instant pour fixer le solitaire d'un air mauvais qui déforma ses jolis traits efféminés et qui ne faisait absolument pas partie de ses expressions faciales habituelles. Versatile, le printanier fut blessé dans son ego par les paroles de l'autre. Lui, peu courtois, c'était une critique qu'on ne lui avait jamais faite; qu'on expose ainsi ses défauts était une chose que l'albinos supportait difficilement. Malgré son agitation non dissimulée, qu'il exprimait par sa queue fouettant l'air avec dédain, ainsi que par son minois rendu rubescent par l'humiliation cinglante. Il eut le temps de maîtriser à nouveau ses émotions avant que l'autre ne parle à nouveau.

« Néanmoins, je vais te répondre, car je ne voudrais pas te froisser. Mon nom est Nachtgewalt, l'Exauceur de Souhaits ! »  A ces mots, le mâle fuligineux dessina une révérence teintée d'une ironie cinglante qui fit regagner son sourire amusé à Viehrs. Il tâta le nom compliqué du solitaire sur sa langue, l'articulant avec précaution plusieurs fois sans émettre de son. Son titre d'Exauceur de Souhaits sonnait plutôt aux oreilles de l'albinos comme celui que l'on aurait donné à un démon, qui exauce les voeux de qui veut bien en payer le prix. Loin donc, de l'image fantaisiste que chacun se ferait d'un tel titre. Un frisson intéressé parcouru son échine. « Mes amis m'appellent Nacht, mais toi, appelle-moi comme tu veux. Nous ne sommes pas encore amis. »

Oh, Viehrs ne doutait pas une seule seconde qu'ils sauraient devenir les meilleurs amis du monde. Il accompagna le ricanement sinistre de Nachtgewalt d'un sourire hypocrite, mais le laissa continuer de parler, bien qu'une réplique cinglante lui piquait les lèvres. La voix désagréable de l'autre s'éleva à nouveau, plus fort cette fois-ci, comme s'il témoignait d'une assurance revigorée.

« Intrigué par ma langue ? Tu n'es pas le premier, je l'ai bien pendue, et je sais en faire des choses dont tu n'as pas idées, mein Gauner ! »

Le printanier arqua un sourcil face à l'audace des paroles du mâle noir, avant de laisser à nouveau échapper un gloussement amusé. Peu étaient ceux qui lui tenaient un tel discours, dépourvu de la timidité agaçante des premières rencontres, alors qu'ils connaissaient à peine le nom l'un de l'autre. Il était évident que de telles paroles n'embarrassaient en rien l'hermaphrodite qui, dévoilant derrière ses longues mèches son mignon petit minois avec toute la grâce qu'il pouvait mettre dans chacun de ses mouvements, murmura avec tout autant d'audace :

« Vraiment ? Je serais bien curieux de voir cela. »

A peine eut-il prononcé ces mots que, à la surprise évidente du printanier, le bâton d'encens qu'il tenait entre ses crocs s'embrasa. Tout se passa en une fraction de secondes qui parurent s'écouler au ralenti. Le feu fit se consumer le bâton à une vitesse inquiétante, si bien que les flammes vinrent presque lécher sa truffe rose. L'odeur douceâtre de la fumée pris une senteur désagréable, trop forte, d'encens mêlée de cendre, qui fit s'étouffer l'hermaphrodite. Derrière la barrière de feu, son regard diplomate s'assombrit. Viehrs ne pouvait presque plus apercevoir Nachtgewalt, mais il n'avait pas besoin de sa vue pour imaginer son expression moqueuse lorsqu'il hoqueta :

« Oh Gott ! Je dois te faire de l'effet, Viehrs, ne t'enflamme pas pour moi ! »

Il était clair que le déclencheur de ce brasier miniature était une capacité de cet Exauceur de Souhaits. N'étant pas sûr que son propre pouvoir annulerait ce feu, Viehrs serra les crocs avec colère et cracha brusquement le bâton qu'il tenait aux pattes de Nachtgewalt; le regardant finir de se consumer sur le sol humide. Sans la fumée qui apaisait son esprit marqué par la nervosité, Viehrs pouvait laisser libre court à ses pensées les plus mauvaises. Il n'était pas un moralisateur. Il ne croyait pas en beaucoup de valeurs. Cependant ce loup aux allures d'oiseau s'en était pris déjà par deux fois à sa précieuse propriété; et son petit brasier, s'il n'avait pas enflammé le coeur de Viehrs, avait bien failli endommager les verres de ses lunettes. Un frisson parcourut de nouveau son échine lorsqu'il respira l'air pur, dépourvu de l'habituel parfum qui entourait l'albinos. Le printanier n'alluma pas un nouveau bâton d'encens. La provocation était tentante, mais il tenait encore trop à ses affaires pour en perdre d'avantage.

Se léchant longuement les babines pour vérifier qu'aucun de ses poils immaculés n'avait prit une teinte roussie, l'albinos se dressa de nouveau sur ses pattes. D'une démarche de prédateur parfaitement maîtrisée, il réduisit de nouveau la distance qui le séparait de Nachtgewalt en dessinant sur son visage un sourire qui dévoila tous ses crocs. Arrivé à sa hauteur, il lui tira la langue, dans un geste enfantin qui voulait en fait faire voir la marque noire qui tâchait sa langue, vestige du bâton d'encens qui s'était enflammé. Il répliqua à son tour, de sa voix  habituellement neutre de tout genre, que la colère faisait prendre des pics plus aigus :

« Je ne t'imaginais pas détenteur d'un brasier si ardent. Tu aurais bien pu mettre feu à mon être tout entier, Nacht. » Il appuya le surnom de Nachtgewalt avec un amusement non dissimulé. « Il aurait été regrettable que notre entrevue nocturne soit écourtée si vite. N'es-tu pas de mon avis, Exauceur de Souhaits ? »

Il arborait un regard malicieux, troublant ses intentions qui prenaient une allure douteuse...Pas tellement plus douteuse que celles qu'avaient pu suggérer les paroles du solitaire, mais il n'y avait pas lieu de comparer. Se rapprochant encore de Nachtgewalt si bien que leurs museaux ne se trouvère plus qu'à un souffle, il détourna son visage de celui du mâle noir pour venir lentement, très lentement, longer son corps en prenant bien soin d'enrouler sa longue queue blanche autour du cou de l'autre. Un gloussement innocent lui échappa de nouveau. Viehrs vint déposer sa tête, sans la moindre crainte ni la moindre méfiance, sur l'échine de l'autre où son regard pourpre se posa sur une des étranges plumes noires qui remplaçait par endroit la fourrure du solitaire. Il laissa le silence retomber un instant puis, avec une violence rare pour un loup tel que Viehrs, il prit entre ses crocs et arracha vivement une unique plume noire de la fourrure de Nachtgewalt.

Presque aussitôt, il fit un bond agile malgré la précipitation caractéristique de celui qui vient de pousser brusquement les limites du tolérable et s'écarte pour sauver sa peau, au moins dans l'immédiat. Il remit à nouveau cette invisible distance de sécurité entre lui et la créature au pelage de nuit et vint agiter entre ses crocs la plume lisse, qu'il tenait dans sa gueule comme il tenait, quelques instants auparavant, son bâton d'encens. S'asseyant de nouveau comme si de rien était, il prit la plume lisse entre ses pattes pour la détailler plus amplement. Sa voix qui avait repris un ton plus serein et maîtrisé, sans sourire aucun, demanda :

« D'ailleurs, cher Nachtgewalt, je n'ai pas eu l'occasion de te le demander mais qu'est-ce qui t'amène sur nos terres au beau milieu de la nuit ? » Il fit tourner avec provocation la plume entre ses griffes dorées, ne croisant pas le regard de l'autre. « J'imagine que ce n'était pas pour m'y rencontrer; ou en tout cas pas à l'origine..»

Feignant une insupportable ignorance, il fit soudain mine de se rendre compte réellement de la présence de la plume entre ses pattes et releva les yeux vers Nachtgewalt, imitant le même hoquet que ce dernier lui avait servit quelques minutes avant, alors qu'il embrasait un de ses précieux bâtons.

« Oh, ça ?! » Il fit une pause pour sourire de nouveau avec une innocence totalement jouée. « J'espère que tu ne m'en veux pas trop, Nacht ! Vu que tu te permets d'abîmer ma propriété sans la moindre gêne, je me suis figuré que tu ne verrais pas d'inconvénient à ce que j'abîme la tienne ! »

La dangerosité de ce qu'il venait de faire et les répercussions qui pourraient lui en coûter n'étaient pas inconnues de l'hermaphrodite blanc qui se tenait parfaitement droit et avait retrouvé une posture plus masculine propre à sa personnalité. En réalité, s'il n'avait pas une maîtrise parfaite de sa personne diplomate, et si il était un peu moins prompt à répondre à la provocation; sûrement serait-il en train de trembler présentement, à l'idée de ce que la créature noire aurait pu lui faire. Cependant Viehrs, enivré par la tension entre l'hermaphrodite blanc et le mâle noir, enivré par le jeu du prédateur et de la proie se voulant faire prédateur; ne voyait que son amusement et sa fureur sous-jacente qui eux n'étaient absolument pas surjoués. Sans défaillir, il soutint le regard lunaire de Nachtgewalt et attendit sa sentence.

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Ven 28 Juil 2017 - 22:01


La Paix, c'est d'un ennui ! [ft. Viehrs]


Nacht savoura le regard furieux de Viehrs. Il avait également perçu un certain amusement plein de sous-entendu aux mots peu implicites du démon noir, et cela piqua davantage son intérêt teinté de malveillance. Néanmoins, la colère semblait avoir remplacé l'humeur tendancieuse de l'albinos, sans que la moindre peur ne se manifeste. Cela déçut Nachtgewalt, qui n'en montra rien, souriant toujours d'un air satisfait.

Le printanier s'approcha, souriant sans joie. Une fois à la hauteur de Nacht, qui ne recula pas, il lui tira la langue puérilement, s'attirant ainsi un gloussement moqueur du noir solitaire.

-Je ne t'imaginais pas détenteur d'un brasier si ardent, lui dit-il d'une voix légèrement plus aigue que tantôt. Tu aurais bien pu mettre feu à mon être tout entier, Nacht. Il aurait été regrettable que notre entrevue nocturne soit écourtée si vite. N'es-tu pas de mon avis, Exauceur de Souhaits ?

Nacht ricana. Il avait remarqué que l'autre utilisait le diminutif de son nom d'un air provocateur, mais il fit mine de l'ignorer, comme s'il s'agissait d'une broutille.

-Ma foi, ce n'était qu'un aperçu de mon pouvoir...lâcha-t-il avec sarcasme et arrogance. Mais effectivement, il aurait été regrettable de voir ta belle apparence brûler sous les feux de mes caprices alors que notre discussion est si plaisante.

Le sarcasme dégoulinait tellement de sa voix, se mêlant à son ton mielleux, que Nacht pouvait presqu'en sentir la texture épaisse sur sa langue. Par ailleurs, le caractère tendancieux de ses mots avait surgi, bien que moindre face à celui du démon noir, mais ce dernier sourit plus largement, comme en défi. En réponse, Viehrs commença à enrouler son corps autour de celui hideux de Nacht, avec une sensualité féminine qui prit au dépourvu le damné noir. Ce dernier fut surpris et s'agaça de cette invasion de son espace privé, sentant la chaleur de la masse blanche contre le sien. Pourtant il resta immobile, son défi se changeant en une noire invitation.

La tête du printanier vint se poser sur son échine, comme ignorant les dangers qui pesait sur elle, puis soudainement une douleur aigue résonna dans tout le corps de Nacht qui sursauta, parcouru par un frisson le long de sa colonne vertébrale. Tandis que Viehrs reculait d'un bond, il aperçut l'une de ses plumes dans sa gueule, et sentit une goutte de sang perler le long de son noir pelage. La stupeur précéda la colère.

-D'ailleurs, cher Nachtgewalt, je n'ai pas eu l'occasion de te le demander mais qu'est-ce qui t'amène sur nos terres au beau milieu de la nuit ? demanda nonchalamment Viehrs, s'amusant de la plume entre ses fines pattes. J'imagine que ce n'était pas pour m'y rencontrer; ou en tout cas pas à l'origine...

Nachtgewalt fixait toujours avec stupeur le printanier, peu habitué à être autant défié, ignorant du même coup sa question. Puis la fureur commença à gronder en lui comme la lave d'un volcan pousse sur la roche qui l'enferme. Son sourire se fana et ses yeux se plissèrent, tandis que tout son corps se tendait en une posture menaçante. Plus que jamais, le démon noir ressemblait à un monstre, plus bestial que lupin.

Comme en écho, Viehrs sembla remarquer la plume entre ses pattes, et une expression faussement choquée vint éclairer le joli minois que Nacht se mettait à vouloir détruire.

-Oh, ça ?! J'espère que tu ne m'en veux pas trop, Nacht ! Vu que tu te permets d'abîmer ma propriété sans la moindre gêne, je me suis figuré que tu ne verrais pas d'inconvénient à ce que j'abîme la tienne !

Il y avait une revanche certaine dans ses mots, Nacht le savait, et il planta son regard lunaire dans celui écarlate du printanier. Sa fureur ne s'était pas calmée, loin de là, et tant de provocation lui donnait des envies de meurtre que son pouvoir réprimait. Pourtant, une partie de lui s'était enflammée devant un tel comportement. Il n'aimait pas qu'on lui manque de respect avec autant d'indifférence, mais Gott ! Quel panache !

-Oh, non, voyons, je ne t'en veux pas...gloussa Nacht entre ses crocs serrés.

Il s'approcha vivement de l'autre et retira la plume d'un geste sec. La tenant dans sa patte, il l'observa, une lueur terrifiante dans le néant de ses yeux.

-Tu sais, mon ami, la douleur physique, ce n'est pas grand chose. On se remet d'une piqure, d'une brûlure, ce n'est pas amusant. Moi, ce qui m'excite, c'est le regard suppliant de celui dont tu brises...

Il brisa la plume en deux.

-...Déchiquètes...

Il la sépara en deux parties.

-...Broie l'esprit...

Il broya la plume dans sa patte, puis planta à nouveau son regard dans celui de l'albinos. Un sourire beaucoup trop large pour sa tête, hérissé de dents pointues, vint décorer son vilain museau, un sourire où se mêlaient vive fureur et  lancinante impatience. Il y avait de la folie, dans son regard, le genre de folie qui hante le sommeil des raisonnables.

Lâchant la plume, il lui prit le museau entre ses griffes pour l'empêcher de dire un autre mot. Ses longues serres se plantèrent légèrement dans la chair, une fine goutte de sang coulant le long de la joue du printanier. Nacht la sentit et il la lécha lentement, sa langue râpeuse passant presque tendrement sur le poil blanc du printanier, presque semblable à un baiser. Puis, satisfait de son oeuvre, il sourit, se délectant du goût de sang dans sa gueule.

-Pourquoi je suis venu ici ? lui susurra-t-il à l'oreille. Parce que je m'ennuyais. Mais toi, Viehrs, tu ne m'ennuie pas. Je dirais même qu'on commence enfin à s'amuser.

Il gloussa de plus belle, puis continua toujours d'une voix aussi suave qu'acide, aussi haineuse que tendre :

-Pauvre petite chose, ô Gauner...Tu n'as pas idée de ce que j'ai envie de te faire subir. Vas-y. Tente de m'en dissuader.

Et il retira sa patte pour le laisser parler.


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Dim 30 Juil 2017 - 13:05


Viehrs ft. Nachtgewalt

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L'appréhension de l'albinos était terreur mêlée d'excitement, si bien que sans qu'il puisse le contrôler, son sourire confiant se déforma à plusieurs reprises pour se transformer en une affreuse grimace qui brisait le tableau parfait de son joli visage. Sa peur était celle de la confrontation, plutôt que celle de l'individu en lui même. Leur échange de regards dura un instant, mer de sang se reflétant sous la lumière lunaire. Nacht fut celui qui brisa le tension de leur affrontement passif, pour faire entendre sa voix dans un gloussement qui sembla sinistre aux oreilles du loup blanc.

« Oh, non, voyons, je ne t'en veux pas...»

Ce fut au tour du solitaire noir de réduire la distance qui les séparait en quelques instants, ne laissant pas le temps à Viehrs de se reculer pour lui échapper. Nachtgewalt récupéra la plume que l'albinos lui avait dérobé sans que ce denier puisse s'y opposer. Un frissonnement hérissa les poils de sa nuque tandis que l'autre observait sa plume comme s'il eut s'agit d'un artefact précieux. L'hermaphrodite suivit ses gestes de ses prunelles, intérieurement soulagé que Nachtgewalt ait choisi de ne pas s'en prendre à lui...Du moins pour le moment. Ses yeux n'osaient désormais plus croiser ceux du solitaire, tant son regard incolore s'était paré d'une lueur mauvaise. Néanmoins, la fierté du printanier lui interdisait de perdre la face; Viehrs maintint un rictus contrôlé, alors que le mâle noir répliqua d'un air lugubre.

« Tu sais, mon ami, la douleur physique, ce n'est pas grand chose. On se remet d'une piqure, d'une brûlure, ce n'est pas amusant. Moi, ce qui m'excite, c'est le regard suppliant de celui dont tu brises...» L'autre brisa la plume qu'il tenait comme on brise une colonne vertébrale, sous le regard attentif de Viehrs.«...Déchiquètes...»Puis il la sépara violemment en deux, provoquant un petit sursaut à l'albinos. «...Broie l'esprit...»

Un sursaut d'adrénaline fit à nouveau frémir son corps. Le danger l'entourait, lui faisait face. Cette créature aux allures lupine dont le sourire semblait déformer son affreux visage, semblait plus que capable de faire subir à ceux qui le provoquaient les pires souffrances. Il savait parfaitement qu'il n'était pas taillé pour le combat, ainsi préférait-il cet échange à l'agressivité passive, où la fureur de chacun se déversait dans leur mots. Viehrs voulut à nouveau reculer pour faire quitter à l'autre l'espace de son corps, s'apprêtant à répliquer à son tour. Il n'en eut pas le temps, car ainsi qu'il ouvrait sa gueule en un rictus amusé, les serres du corbeau vinrent se refermer sur sa gueule, la maintenant fermée. Il ne put retenir le hoquet de surprise qui s'échappa de ses lèvres.

Nachtgewalt se trouva de nouveau près du visage de l'hermaphrodite. Il aurait pu se débattre pour échapper à son emprise, mais la douleur des serres acérés perçant ses chairs le dissuada de faire le moindre mouvement de recul, par risque d'aggraver des blessures pour le moment superficielles. Malgré la position délicate dans laquelle il se trouvait, les yeux de l'albinos étaient toujours rieurs. Son insolence refusait de disparaître, une lueur de défi nouvelle brillant au fond de ses iris rouges.

De manière plutôt inattendue, ses yeux se mirent à rouler dans ses orbites de terreur lorsqu'il vit, du coin de l'oeil, un fil de sang venir maculer la perfection de blancheur qu'était sa fourrure. Ce n'était qu'une quantité minuscule, insignifiante de sang, mais c'était le sien. C'était son sang à lui qui s'échappait de son enveloppe charnelle. Son propre sang qui venait maquiller son pelage d'une teinte pourpre. Viehrs dû serrer les crocs dans la muselière que formait les serres de Nachtgewalt pour ne pas se sentir défaillir. Il rabattit ses paupières lorsque l'autre approcha son bec; et vint lécher sa joue avec une tendresse déconcertante. Viehrs frémit de dégoût. Il nous faut préciser qu'il ne frémit pas de dégoût parce que l'autre avait osé passer sa langue sur sa joue, ainsi qu'on dépose un baiser; mais parce que cette langue avait goûté son sang, s'était délecté de son sang.

Un soubresaut manqua d'agrandir sa plaie lorsque les murmures de l'autre vinrent chatouiller son oreille, comme s'il voulait lui confier quelque chose.

« Pourquoi je suis venu ici ? Parce que je m'ennuyais. Mais toi, Viehrs, tu ne m'ennuie pas. Je dirais même qu'on commence enfin à s'amuser. » Ils étaient deux à s'amuser ainsi. Un nouveau gloussement lui chatouilla l'oreille, provoquant chez lui un même gloussement innocent qui se heurta à l'ambiance sinistre qui régnait dans la proximité de leurs visages. L'apparat de tendresse que Nachtgewalt donnait à sa voix voilait une colère si mauvaise qu'il semblait à Viehrs que s'il pouvait tendre la patte, il pourrait tâter physiquement cette fureur qui l'habitait. Avant de le relâcher, l'autre susurra de nouveau. «Pauvre petite chose, ô Gauner...Tu n'as pas idée de ce que j'ai envie de te faire subir. Vas-y. Tente de m'en dissuader. »

Sa mâchoire enfin libérée de l'emprise de Nachtgewalt, Viehrs se recula instinctivement pour s'ébrouer vivement, comme s'il se débarrassait du poids de la menace que représentait le loup à l'allure de corbeau. La proximité avait encore fait prendre à son joli minois des teintes rouges. L'hermaphrodite ne répliqua pas immédiatement, laissant le silence s'installer tandis qu'il se remettait de ses émotions. Il se sentait enivré par les non-dits, les sous-entendus. Un rire sincère fit vibrer son corps alors qu'il aurait dû trembler, se recroqueviller sur lui même et appeler à l'aide..Probablement. L'ambassadeur fut tenté de jouer le jeu de l'autre.

Un sourire d'apparat au visage, Viehrs vint à nouveau coller son corps à celui du solitaire, se recroquevillant pour rentrer dans l'espace sous le menton de Nachtgewalt. Assit ainsi contre le poitrail du mâle noir, il fit entendre un faux glapissement de terreur. Il força un air de soumission totale, queue entre les pattes et oreilles plaquées contre son crâne se perdant dans la masse des cheveux, profitant de la rougeur qui teintai encore ses joues. Tordant son corps souple pour ne pas quitter cet espace fortement restreint, l'hermaphrodite vint lécher à plusieurs reprise le menton et le museau de l'autre comme s'il voulait s'attirer ses bonnes grâces, avec une timidité qui n'était absolument pas sienne. Retenant un éclat de rire face au ridicule de sa position, il glapit en donnant à sa voix le ton de celui d'une charmante demoiselle en détresse, une ironie sous-jacente dans chacune de ses paroles :

« Ô noble Sire! Ayez la bonté d'excuser mes paroles audacieuses ! Je vous en prie, épargnez ma pauvre existence ! »

Ne pouvant plus retenir son amusement, Viehrs éclata d'un rire hilare, tandis qu'il s'éloignait de l'autre avec une tranquillité insupportable. Une quinte de toux coupa court à son hilarité; tant de mouvement avaient malmené son estomac, si bien qu'il goûtait les pétales sur le bout de sa langue, mais il parvint à les ravaler comme si de rien était. Lui tournant désormais le dos, l'hermaphrodite balança sa tête en arrière pour garder son regard concentré sur Nachtgewalt. Le sourire avait presque totalement quitté son visage et répliqua enfin, avec toute sa politesse de diplomate :

« Allons, j'espère de tout cœur que tu ne t'attendais pas réellement à ce que je sois sincère. Ton charme est tentant, mais pas encore assez irresistible pour que je m'abaisse à ça. » Redressant sa tête, lui tournant à présent complètement le dos, il fit quelque pas la tête levée vers les branchages des arbres, comme s'il redécouvrait le paysage. Il continua de parler sans regarder un seul instant Nachtgewalt. « Tu m'as bien fait peur avec toutes tes paroles..J'ai même cru que tu allais abîmer mon visage ! En voilà de drôles de manières ! » Il s'approcha du tronc d'un arbre tout en poursuivant sa tirade. « Mais, tu sais ce que l'on raconte : ceux qui aboient le plus sont ceux qui mordent le moins ! »

Pas assez peureux pour renoncer à s'amuser avec l'autre, mais pas non plus assez fou pour rester à portée de ses crocs et serres, alors qu'il n'avait pour seul moyen de défense que les couteaux de son harnais, et sa bien maigre force physique; Viehrs prit de l'élan et grimpa dans l'arbre, exactement comme à leur recontre plus tôt, sur une branche assez basse pour qu'il puisse toujours apercevoir clairement Nachtgewalt...Enfin, aussi clairement qu'il pouvait l'apercevoir au milieu de la nuit, avec son pelage trop sombre. De son perchoir où il s'étendit sur le dos dans une position aussi tranquille que suggestive, il répliqua de nouveau.

« Menacer un printanier sur son propre territoire..Tu ne manques pas de ressources, mon cher Nacht ! » Il fit mine de prendre une moue déçue, parlant toujours avec calme, alors que son coeur battait fort dans sa poitrine. « C'est dommage, il est encore trop tôt dans la nuit pour écourter notre jeu..» Viehrs haussa les épaules et tourna enfin son regard pourpre sur le solitaire.
« Mais enfin, je suppose qu'il n'y ait pas grand chose que tu puisses me faire subir, si tu ne peux pas m'atteindre. »

Viehrs n'avait pas assez de mots dans la langue qu'il connaissait pour décrire adéquatement ce qu'il ressentait à l'égard du solitaire. C'était une curiosité déplacée envers son apparence et son language, mêlée d'un intérêt indescriptible pour sa personnalité aussi charismatique que sinistre. En dépit de sa colère, il ne ressentait pour l'instant aucune haine envers l'autre, il le divertissait bien trop. Sa sagesse l'empêchait de trop toucher le danger que sa charmante jeunesse insolente voulait tâter.  Au regard de sa philosophie, Nachtgewalt n'était que la confirmation, pour l'hermaphrodite, que nul n'est bon de nature.
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Lun 31 Juil 2017 - 19:25


La Paix, c'est d'un ennui ! [ft. Viehrs]


Viehrs tentait de le cacher, mais Nachtgewalt pouvait sentir sa peur, et il s'en délectait doucement. En plongeant dans son regard, il avait l'impression de pouvoir saisir les frémissements qu'il réprimait, mais Nacht ne comprenait pas pourquoi l'albinos, conscient du danger, continuait de le provoquer avec tant d'ardeur. Etait-il suicidaire ? Fou ? En tout cas, il titillait la curiosité de Nacht, presque au point de calmer sa fureur.

L'albinos recula vivement, se défaisant de l'emprise du démon noir, puis après quelques instants, il explosa en un rire sincère, un sourire superficiel venant teinter son museau. Nachtgewalt lui rendit un regard agacé, se demandant si lui arracher quelques crocs lui ferait perdre ces étranges manies. Mais déjà, le printanier était venu se coller contre le torse de Nacht, sa masse blanche fusionnant presque avec celle noire du solitaire, dans une posture de complète soumission. Il commença à lui lécher le museau d'un air faussement dominé, en une supplication qui aurait pu plaire à Nacht si elle avait été sincère, mais qui respirait tellement l'hypocrisie qu'il ne pouvait en tirer aucune satisfaction. Au contraire, cette pseudo-soumission l'écœura, et il commença à repousser l'albinos sans ménagement, le jaugeant de son regard lunaire.

-Ô noble Sire! Ayez la bonté d'excuser mes paroles audacieuses ! Je vous en prie, épargnez ma pauvre existence! s'écria Viehrs d'un ton larmoyant débordant d'un sarcasme provocateur.

Nachtgewalt était sidéré. Tant de défi, c'était inconsidérable ! N'avait-il pas compris sa leçon ? Souhaitait-il vraiment le mettre en colère ? Oui, apparemment, c'était la seule réponse qui lui venait à l'esprit. Si le sourire de Nacht avait diminué, il se ragrandit d'un coup, teinté d'une mauvaise malice. L'autre jouait à un jeu dangereux, sensuel et sanglant. Comme c'était palpitant.

Viehrs finit par s'écarter du damné noir et éclata de rire, ses yeux brillants d'une multitude de sentiments indéchiffrable. Son rire se brisa par un début de quinte de toux, et Nacht aperçut avec surprise un pétale de fleur manquer de s'échapper des babines de l'albinos, qui la ravala aussitôt. Nachtgewalt ne tenta pas de retenir le printanier lorsque ce dernier commença à s'éloigner nonchalamment, lui tournant à présent le dos.

-Allons, j'espère de tout cœur que tu ne t'attendais pas réellement à ce que je sois sincère. Ton charme est tentant, mais pas encore assez irresistible pour que je m'abaisse à ça. Tu m'as bien fait peur avec toutes tes paroles..J'ai même cru que tu allais abîmer mon visage ! En voilà de drôles de manières ! Mais, tu sais ce que l'on raconte : ceux qui aboient le plus sont ceux qui mordent le moins !

Le noir solitaire resta immobile, même quand Viehrs s'approcha d'un arbre et le gravit sans difficulté. Bien sûr, Nacht était toujours furieux, et il l'était même davantage, mais sa fureur était bridée par un mélange d'amusement et de provocation qui le contraignait à observer l'autre sans rien dire, un sourire moqueur et presque apitoyé sur ses babines. L'albinos vint élégamment se poser sur une des branches, son mince corps s'affaissant en une position plus que subjective.

-Menacer un printanier sur son propre territoire..Tu ne manques pas de ressources, mon cher Nacht ! continua-t-il d'un ton déçu.  C'est dommage, il est encore trop tôt dans la nuit pour écourter notre jeu...Mais enfin, je suppose qu'il n'y ait pas grand chose que tu puisses me faire subir, si tu ne peux pas m'atteindre.

-Oh vraiment ? commenta Nachtgewalt en se retenant d'éclater d'un rire mauvais.

"Tu penses pouvoir m'échapper, mein Freund ?" se dit-il.

Il lorgna les courbes féminines de l'autre avec un sans-gêne moqueur, remarquant alors un petit détail...Amusant.

Le mâle printanier n'était pas si mâle que ça apparemment.

Nacht vint se positionner au pieds de l'arbre et s'assit confortablement, une patte posée sur le tronc. Il planta ses griffes dans l'écorce, le regard toujours fixé sur le printanier avec une menace sous-jacente.

-C'est un triste spectacle auquel j'assiste...déclara alors le damné noir. Un si beau loup que toi sous le charme d'un corbeau hideux comme moi, tentant désespérément de s'en cacher. Inutile de le nier, mon ami, tu es sous le charme.

Nacht gloussa, ironiquement. Sa voix était bien plus calme que précédemment, bien plus contrôlée, mais il conservait une lueur dangereuse dans son regard lunaire contre laquelle il ne pouvait rien.

-Les cris...Les murmures...Les soupirs...La nuit dissimule toutes sortes de choses tu sais. Certaines belles. D'autres...Moins. Je me demande lesquelles verra naître cette nuit. Vois-tu, j'aboie fort, mais je peux aussi mordre si tu le souhaites...

Il gloussa, mille sous-entendus plus ou moins joyeux dans ses mots.

Un souvenir, singulier et douloureux, revint en sa mémoire, mais il le chassa avec un rictus sur le museau. Il était rare que de telles réminiscences surgissent sans explication en sa mémoire, mais Nacht détestait quand cela arrivait.

-Enfin, puisque tu es tellement en sécurité dans cet arbre (il réprima un gloussement, ses griffes s'enfonçant plus profondément dans l'arbre comme en avertissement), et puisque tu sembles plus désireux de parler que de t'amuser avec moi, laisse-moi te poser une question...Quel est ton souhait le plus cher, Gauner...

Son regard se durcit brutalement et d'un bond il grimpa dans l'arbre, pour aller se poser sur une branche juste en dessous de celle de Viehrs. Grimper était facile pour lui, avec ses longs antérieurs et ses griffes épaisses.

-...Ou devrais-je dire Gaunerin ?

Il ne savait pas si l'autre comprendrait la nuance de cette appellation, et si il le faisait, comment il réagirait. Soudainement, Nachtgewalt n'avait plus envie d’abîmer le joli minois du printanier, non. Il l'avait dit lui-même : la douleur physique est éphémère.

Soudainement, les pulsions de Nacht étaient bien plus noires, et bien plus inexplicables.

HRP:


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Viehrs ft. Nachtgewalt

Thou shall not disturb the peaceful ones.






Depuis le début de cette rencontre, Viehrs ne cessait de se délecter en toute honnêteté des réactions du corbeau. Jamais -du moins aussi loin qu'il s'en souvienne- l'albinos hermaphrodite n'avait croisé la route d'une créature aussi originale, aussi fascinante. Qu'il s'agisse de son étrange langue, de son bec de corbeau ou de ses orbites lumineuses, tout n'était que découverte et surprise pour l'hermaphrodite albâtre qui tâtait toujours un peu le danger du bout de ses griffes à chaque interaction qu'il avait avec le solitaire. A l'abris sur son perchoir...Enfin, autant à l'abris qu'on peut l'être dans ce genre de situation et avec l'ampleur que prenait l'attitude provocante de Viehrs. " A l'abris ", donc, sur son perchoir, le printanier regarda Nachtgewalt lui répondre presque aussitôt :

« Oh vraiment ? »

Le printanier planta aussitôt son regard dans celui de l'autre, par un geste de pur défi. Il n'eut aucun mal à sentir les prunelles blanches du mâle noir couler sur son corps, glisser le longs de ses courbes, reluquer leur contour...Et ce sans la moindre restriction. Un rictus plein de malice s'esquissa sur le visage de l'albinos, dont l'ego était flatté de sentir le regard d'un autre sur lui. Viehrs aimait qu'on l'admire, il aimait attirer les regards sur lui. Cela ne faisait qu'amplifier la confiance qu'il avait déjà acquise. L'albinos était plus que conscient de sa beauté, et de ce que la pureté du blanc de sa fourrure apportait à l'éclat de son profil. Néanmoins, le printanier doutait que le regard - indubitablement bienveillant, évidemment - de Nachtgewalt fut intéressé par la pureté de sa beauté.

Viehrs se redressa quelque peu, avec une méfiance dissimulée par son élégant sourire, lorsque le loup aux allures de rapace vint s'approcher de l'arbre où il se trouvait et s'y installa aussi tranquillement que possible. Leurs deux regards se toisaient toujours, l'un d'une dangereuse menace, l'autre d'une tout aussi dangereuse provocation. La voix de la créature noire se fit entendre de nouveau, toujours lourde de la menace:

« C'est un triste spectacle auquel j'assiste... Un si beau loup que toi sous le charme d'un corbeau hideux comme moi, tentant désespérément de s'en cacher. Inutile de le nier, mon ami, tu es sous le charme. »

Quelle hardiesse dans les paroles du corbeau ! Viehrs, s'amusant des dires du solitaire, joua encore la comédie un instant et détourna vivement le regard en signe de déni, dans un parfait geste de diva se délectant de se faire désirer. Il arrêta son jeu de comédien lorsque l'autre continua de parler, d'un ton cette fois-ci bien plus calme. Malgré ce calme apparent, comme si la fureur de l'autre était parvenue à se calmer, ses orbites blancs éclataient toujours d'une lueur mauvaise.

« Les cris...Les murmures...Les soupirs...La nuit dissimule toutes sortes de choses tu sais. Certaines belles. D'autres...Moins. Je me demande lesquelles verra naître cette nuit. Vois-tu, j'aboie fort, mais je peux aussi mordre si tu le souhaites...» L'albinos frémit. Il ne doutait absolument pas de sa capacité à mordre, et de n'importe qu'elle manière que ce soit. L'autre sembla se troubler pendant un très court instant, mais Viehrs n'eut le temps de comprendre plus amplement que Nachtgewalt avait déjà retrouvé sa contenance et reprenait sa tirade. « Enfin, puisque tu es tellement en sécurité dans cet arbre, et puisque tu sembles plus désireux de parler que de t'amuser avec moi, laisse-moi te poser une question...Quel est ton souhait le plus cher, Gauner...» Viehrs se crispa, sur ses gardes, tandis que l'autre le rejoignait dans son arbre, sur une branche juste en dessous de celle où il avait étendu son long corps blanc. Il avait craint - ou espéré, il ne savait trop- un instant, que Nachtgewalt qui avait déjà planté ses griffes dans l'écorce du tronc ne vienne le rejoindre sur la branche où il se trouvait déjà. « ...Ou devrais-je dire Gaunerin ? »

Il y eut un long moment de silence. Viehrs, d'abord, n'avait fait que tiquer à ce changement d'appellation..Il ne comprenait pas la langue du corbeau, et encore moins ses subtilités; aussi ne réalisa t-il d'abord pas ce qu'impliquait le nouveau sobriquet du solitaire noir. Cependant, l'ambassadeur du printemps était loin d'être un simple d'esprit, aussi lorsque son attention se fut portée sur ce qui différait de son appellation précédente : la terminaison; l'albinos comprit. En dépit du contrôle que le diplomate avait sur ses émotions, ses yeux se plissèrent en un geste de mépris profond. Sa colère était subitement remontée. L'hermaphrodite, bien qu'assumant parfaitement sa condition spéciale, n'appréciait absolument pas qu'on fasse référence à son côté féminin avec tant d'insolence; et encore moins qu'on use de pronoms féminins pour le désigner. Son regard ne quitta pas le visage du solitaire mais il ne parla d'abord pas. L'albinos s'était parfaitement redressé, regardant de haut Nachtgewalt avec une fureur mauvaise. Rabattant légèrement ses oreilles en arrière, le printanier eût le temps de dévoiler ses crocs dans un râle agressif et s'apprêta à répliquer avant de réaliser brusquement que si Nachtgewalt avait pris connaissance de son côté femelle, ce n'était certainement pas qu'il l'avait deviné, mais plutôt qu'il l'avait...Vu. Ses joues se tintèrent de rouge avant qu'il éclate de rire, évacuant sa fureur première. Il parvint à contrôler ses émotions de nouveau, bien qu'il garda ses crocs serrés au point de les faire grincer. Il répliqua d'une voix sifflante de colère malgré la douceur apparente de son ton :

« Ah, mon cher Nachtgewalt; s'il est vrai que mon corps a l'avantage de fonctionner pour les deux genres, je ne suis pas, n'ai jamais été et ne serai jamais une Dame. Ainsi, il serait vraiment très mal élevé de ta part de m'appeler de cette manière. » Il eut un sourire hypocrite, sa voix marquée par le sarcasme. « Et je suis sûr que tu as horreur des gens qui manquent de politesse, n'est-ce pas ? Il se trouve que c'est mon cas. » Ses griffes étaient plantées dans l'écorce de la branche et la triturait avec agacement. « Je ne doute pas moi même que tu sois tombé sous l'effet de mes charmes féminins...N'aie crainte, tu n'es pas le premier. »

L'albinos se leva en équilibre sur la branche, sa queue fouettant l'air avec colère, il fixait toujours le solitaire en dessous de lui avec ses crocs légèrement dévoilés. Le regard de l'hermaphrodite s'illumina d'une lueur menaçante et, avec une violence qu'il ne réprima absolument pas, sauta en bas sur la branche où se trouvait Nachtgewalt. Evidemment trop courte pour les deux lupins, bien que même s'il avait eu assez d'espace, Viehrs ne l'aurait pas utilisé, l'hermaphrodite était venu atterrir directement sur Nachtgewalt. Décidément, chaque fois qu'il s'éloignait du corbeau, c'était pour mieux établir un contact physique avec l'autre. C'était comme si tous deux s'attiraient comme des aimants. Leurs mouvement dessinaient depuis le début de leur rencontre, une sorte de danse élaborée, au milieu de laquelle, entre la proximité de leurs deux êtres, naissait une tension si forte qu'elle en était à présent parfaitement palpable. Il avait l'impression que cette tension s'insinuait dans ses voies respiratoires et l'étouffait, le noyait.

Viehrs était positionné sur le solitaire noir comme s'il l'avait plaqué au sol, ses deux pattes blanches appuyées sur son torse, chose qu'il n'aurait absolument pas pu faire s'il n'avait pas été tous les deux perchés en hauteur. L'albinos se baissa, parlant à quelques centimètres du visage de Nachtgewalt, il était presque complètement allongé sur lui, ce qui de loin aurait pu donner l'impression qu'ils s'enlaçaient. Viehrs faisait désormais exprès de le toucher, car il avait remarqué plus tôt le dégoût et l'agacement de l'autre chaque fois qu'il s'était pressé contre lui. Il lui semblait maintenant qu'ils étaient de nouveau à une proximité dangereuse l'un de l'autre, que la petite plaie du corbeau sur sa joue le piquait de nouveau. Lui, avec sa souplesse, était parfaitement à l'aise, en équilibre sur le corps de Nachtgewalt. Le printanier, une fois qu'il eut trouvé une position confortable, brisa de nouveau le silence, alors que la branche grinçait dangereusement sous le poids des deux loups.  

« Tu m'as demandé quel était mon souhait le plus cher...Voilà une requête bien personnelle, mais enfin, je veux bien te le dire à toi, "Exauceur de Souhaits" » Il se pencha pour lui murmurer dans l'oreille à son tour, dans une position parfaitement suggestive accentuée par leur proximité,
comme s'il s'apprêtait à dire une chose tout à fait différente de ce qu'il finit par dire en réalité. « Mon vœu le plus cher est d'acquérir toute la connaissance possible, de savoir tout ce qu'il y a à savoir, alors seulement je pourrais savoir où s'arrête le domaine du connaissable. » Il se redressa assez pour rire doucement avant de susurrer à nouveau en changeant l'oreille dans laquelle il parlait. « Mais ne te tracasse pas, mon cher Nacht; je me trouve parfaitement comblé à présent. »

Sous eux, la branche commençait à ployer dangereusement. Visiblement, elle n'appréciait que moyennement la charge des deux loups sur elle. Gardant son équilibre, Viehrs fit mine d'ignorer la menace de la branche en train de céder et restait parfaitement serein en apparence, bien que c'était désormais à son tour de sentir la colère courir sous sa peau. Sa menace était ridicule comparée à celle de Nachtgewalt, mais il était plus que satisfait de pouvoir le mettre quelque peu en difficulté. Il s'était quelque peu redressé, ne parlant désormais plus directement dans l'oreille de l'autre, mais toujours assez proche de son visage pour que leurs souffles s'échangent.

« Je suis moi aussi curieux de savoir quelle tournure prendra notre rencontre nocturne; mais nous avons encore tout le temps de nous amuser avant que le jour ne nous sépare. » Il gloussa avec une mine suggestive, enroulant et déroulant longuement sa queue le long de son dos. Inclinant lentement sa tête sur le côté, il s'enquit. « Dit moi donc, mon cher Nachtgewalt, as-tu toi même un souhait si cher que même toi, "Exauceur de Souhaits" tu ne puisse pas réaliser ? »

Tandis qu'ils penchaient de plus en plus vers le sol, la colère de Viehrs se calmait, il parvenait à pardonner au solitaire d'avoir osé faire référence à lui en tant que femelle. Peut être que la nuit rendait son côté colérique plus clément. Ou peut être était-il réellement si intéressé par ce corbeau à l'emprise dangereuse, si attiré par leur danse dangereuse...Qu'il était prêt à tout pour continuer leur valse sur un fil au dessus du vide.

- Lean 2016


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Jeu 3 Aoû 2017 - 23:48


La Paix, c'est d'un ennui ! [ft. Viehrs]


Nachgewalt fut fasciné par le changement d'attitude de Viehrs. Ce dernier par un miracle incertain sembla comprendre la nuance des paroles de Nacht et se rembrunit violemment. Ses yeux se plissèrent en un mélange de colère et de mépris, ses oreilles se rabattirent et ses crocs se dévoilèrent avec une rage soudaine. Pourtant, il ne lui fallut qu'une fraction de seconde et un bref regard confus pour qu'il perde cette fureur primordiale au profit d'un dédain plus contrôlé et plus cohérent avec son attitude jusqu'alors. Le noir solitaire hésitait entre être profondément déçu de ne pas avoir amorcé davantage de rage, ou être simplement amusé de voir ses paroles faire mouche. Il ne s'attendait pas à ce que le printanier soit si attaché à sa masculinité, mais il était ravi d'avoir titillé son ego.

Viehrs parvint à se contrôler, du moins en apparence car ses yeux brillaient toujours d'un mélange peu bienveillant. Il déclara alors entre ses crocs serrés :

-Ah, mon cher Nachtgewalt; s'il est vrai que mon corps a l'avantage de fonctionner pour les deux genres, je ne suis pas, n'ai jamais été et ne serai jamais une Dame. Ainsi, il serait vraiment très mal élevé de ta part de m'appeler de cette manière. Et je suis sûr que tu as horreur des gens qui manquent de politesse, n'est-ce pas ? Il se trouve que c'est mon cas.  Je ne doute pas moi même que tu sois tombé sous l'effet de mes charmes féminins...N'aie crainte, tu n'es pas le premier.

Il avait abordé un sourire dégoulinant d'hypocrisie, sa voix douce contrastant avec son regard qui l'était nettement moins. Se levant, le mâle blanc fixa Nacht qui lui rendit son sourire avant de lâcher nonchalamment :

-Ach ! La discourtoisie, quelle horreur...! J'ignore comment on pourrait en faire preuve (il gloussa, étant le premier à dédaigner toutes politesses). Excuse donc mon erreur Frau...Je veux dire, Herr Viehrs...

Son erreur n'en était pas une, elle était calculée. Après tout, le printanier semblait avoir quelques bases d'allemand, au final, juste de quoi comprendre les moqueries de Nachtgewalt. Mais avant que ce dernier n'en témoigne davantage, il eut un cri étouffé quand Viehrs s'écrasa sur lui, étant descendu de sa branche. La respiration du damné noire se coupa brusquement et il écarquilla les yeux, surpris de l'assaut. Quoi ? Ecrasé ? ENCORE ? Cela devenait une habitude !

-Tu m'as demandé quel était mon souhait le plus cher...continua paisiblement l'albinos. Voilà une requête bien personnelle, mais enfin, je veux bien te le dire à toi, "Exauceur de Souhaits"

Viehrs était presque couché sur le solitaire, sa gueule près de son oreille, en une étreinte des plus inconfortables. Sa position était si suggestive que Nacht songea qu'il ne lui suffirait que d'un ou deux mouvements pour en faire quelque chose de plus concret. Il retint cet instinct, ricanant intérieurement.  Il ne lui en voulait pas, curieusement. Sa colère de tantôt était encore sourde en son coeur, mais cet affront ne la renforçait pas tant Nacht était amusé, se sentant malgré sa posture en situation de supériorité mentale.

-Mon vœu le plus cher est d'acquérir toute la connaissance possible, de savoir tout ce qu'il y a à savoir, alors seulement je pourrais savoir où s'arrête le domaine du connaissable. Mais ne te tracasse pas, mon cher Nacht; je me trouve parfaitement comblé à présent.

La branche sur laquelle Nacht était cloué commençait à craquer, menaçant de ployer à tout moment, mais le printanier n'y prêtait guère attention, son attention focalisée sur le damné noir. D'aussi près, ce dernier pouvait voir les différents nuances de rouge des yeux de l'albinos derrière ces lunettes. On pouvait facilement se perdre dans un tel regard. La chaleur de l'autre contre lui avait quelque chose d'aussi tendre que de cruel, comme une flamme sur le point de brûler. La sensation était des plus fascinantes.

-Je suis moi aussi curieux de savoir quelle tournure prendra notre rencontre nocturne; mais nous avons encore tout le temps de nous amuser avant que le jour ne nous sépare, gloussa Viehrs d'un ton lubrique. Dit moi donc, mon cher Nachtgewalt, as-tu toi même un souhait si cher que même toi, "Exauceur de Souhaits" tu ne puisse pas réaliser ?

Cette dernière question manqua de briser l'amusement de Nachtgewalt, dont le perpétuel sourire narquois - qui s'était teinté d'invitation aux premiers mots de Viehrs - se crispa. Une pensée timide, d'un rêve irréalisable où il pouvait sauver sa fille et sa femme, vint flotter en sa mémoire.

"Je souhaite les ressusciter. Je souhaite de ne plus être damné."

Evidemment, son pouvoir ne lui obéit pas. Le poids de Viehrs sur son corps devient insupportable, comme un fardeau supplémentaire. Nacht chassa de ses pensées ses rêves imbéciles. Cela faisait longtemps qu'il avait cessé de tenter de les réaliser, et seule sa vengeance était devenu primaire.

-Méfie-toi, mein Gauner...susurra Nacht d'un ton tout aussi doux que celui de Viehrs. A t'entendre, on aurait l'impression que tu as envie de choses peu pieuses avec moi...Crois-moi, je ne suis pas sûr qu'un être tel que toi réalise pleinement la mesure d'un être tel que moi.

Il gloussa longuement, souriant plus largement. Bon, au diable les sous-entendus cette fois-ci, n'est-ce pas ? La tension entre les deux loups était à son paroxysme, riche de non-dits, d'explicite et de deux caractères en apothéose. Comme en défi, Nacht fit claquer sa mâchoire démoniaque près de l'oreille de Viehrs, avant d'user d'un de ses souhaits et de se dématérialiser dans une fumée sombre pour se dématérialiser plus loin. La branche, libérée de ce poids, commença à tanguer dangereusement. Nachtgewalt éclata de rire, le premier vrai rire de la nuit. Un rire glaçant, certes, strident et désagréable, mais un rire quand même.

-Moi, l'Exauceur de Souhaits, vouloir quelque chose ? s'écria-t-il, hilare. Ne prends pas trop tes rêves pour des réalités, mon bel hermaphrodite. Ce que je veux, je le prends sans délai. Ton souhait, je peux te l'exaucer sans encombre.

Autant de mensonges dans une phrase, même pour Nacht c'était gros. Toujours moqueur, il eut un mouvement vers l'arrière pour mieux observer son interlocuteur, plein de malice...

...Et tomba brusquement dans l'eau.

Le rire se changea en un cri de surprise tandis que l'eau sombre du lac nocturne engloutissait à moitié Nachtgewalt. Ce dernier perdit son sourire, l'eau s'infiltrant entre ses poils et ses plumes, rentrant dans sa gueule entrouverte. Il se redressa brusquement, confus, ajoutant son expression offensée au ridicule de la situation.

-Qu-...WAS ? Verdammt Wasser Scheiße! Warum bist du hier Wichser? Niemand spricht mit Ihnen! RAUS !

La contrariété lui faisait perdre son latin tandis qu'il sortit brusquement de l'eau. Furieux, sentant déjà la moquerie de Viehrs, il se saisit d'une algue et lui envoya à la figure.

-Garde ta langue, Gauner, ou je te la coupe ! siffla-t-il, l'air absolument sérieux et menaçant.

Sa susceptibilité n'était plus à prouver.

Spoiler:


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Mar 8 Aoû 2017 - 2:04


Viehrs ft. Nachtgewalt

Thou shall not disturb the peaceful ones.





Curieusement, Viehrs, l'hermaphrodite blanc dont l'outrecuidance n'était plus à prouver; se prit à perdre de son assurance lorsque le sourire éternel de Nachtgewalt se crispa à ses paroles. La facette de l'albinos qui était vertueuse de bonté faillit craindre d'avoir blessé le solitaire par sa question. Heureusement, il se rappela rapidement qu'il s'en fichait éperdument, étant donné que le corbeau lugubre n'avait pas hésité à vexer son ego quelques instants plus tôt. C'était parce que les puits de lumières qui servaient d'yeux au mâle fuligineux étaient si illisibles d'émotions qu'ils rendaient le solitaire parfaitement imprévisible, que Viehrs restait sur ses gardes ;et ce malgré sa présente position de dominance. Sûrement était-ce parce qu'à la confusion du printanier, il ne vit aucun dégoût émaner cette fois-ci du solitaire noir, alors que leurs deux corps n'étaient séparés que par un espace ridicule. Semblant retrouver les émotions que soulevait leur rencontre nocturne, le corbeau vint lui suggérer d'un ton doucereux :

« Méfie-toi, mein Gauner...» Encore ce surnom auquel l'hermaphrodite commençait à s'habituer. « A t'entendre, on aurait l'impression que tu as envie de choses peu pieuses avec moi...Crois-moi, je ne suis pas sûr qu'un être tel que toi réalise pleinement la mesure d'un être tel que moi. »

Volontairement, Viehrs eût une exclamation effarouchée, de la même manière que si le solitaire avait évoqué le Malin. Après tout, l'être noir était bien comparable à un véritable démon, de cela le printanier ne doutait nullement. Son regard se perdit dans les orbes lumineuses de Nachtgewalt. Il était difficile de dire avec assurance ce que ressentait, ou même désirait, l'albinos dont l'obscurité de la nuit masquait les émotions les plus interdites. Etait-ce avec une provocation relevée qu'il fixait désormais le solitaire ou était-ce autre chose ? A la vérité, il n'était guère surpris ni même mit dans l'embarras que Nachtgewalt ait brisé l'insoutenable tension de leurs suggestions appuyées de sous-entendus. Il n'eût pas de gloussement, ni d'élargissement de son sourire; mais sa langue d'un rose un peu trop pâle vint humidifier le bout de ses babines. Viehrs, plongé dans un mutisme borné, se força à ne pas esquisser le moindre geste ou la moindre émotion lorsque Nachtgewalt vint refermer sa mâchoire dans un claquement sonore à quelques centimètres de ses oreilles; la provocation parfaitement palpable.

Puis, brisant un peu plus la tension entre les deux êtres, le corbeau se volatilisa en une fumée qui donna l'impression que le solitaire s'était littéralement fondu dans l'obscurité de la nuit. Si Viehrs n'était pas doté d'une agilité hors du commun, il aurait évidemment chuté lorsque la branche, libérée du poids du mâle, se redressa brusquement menaçant d'envoyer valser l'hermaphrodite dont le sourire avait à nouveau complètement disparu. Il avait perdu le semblant d'avantage qu'il avait établi en mettant l'autre dans une position dangereuse. Humilié à nouveau, un râle agacé fit écho à l'éclat de rire aussi strident que surprenant de Nachtgewalt. Viehrs, dont le regard s'était voilé pour ne plus laisser voir aucune des émotions qui l'agitait, fixait l'autre de son perchoir peu stable.

« Moi, l'Exauceur de Souhaits, vouloir quelque chose ? » Il s'exclama, sans prendre la peine de s'arrêter de rire. « Ne prends pas trop tes rêves pour des réalités, mon bel hermaphrodite. Ce que je veux, je le prends sans délai. Ton souhait, je peux te l'exaucer sans encombre. »

Oh ? Ses paroles s'étaient-elles encore teintées d'une menace sourde? Bien qu'à la réflexion, peut être cette menace sous-jacente ne les avait-elle jamais quitté. Il eût malgré lui un gloussement amusé, qu'il dissimula avec galanterie derrière l'une de ses pattes blanches, à la manière d'une princesse minaudant. Avait-il senti le mensonge dans le discours assuré du corbeau ? Il n'avait pas tellement prêté attention à la profondeur des paroles de l'autre. Dès qu'on parlait de pouvoirs, Viehrs n'écoutait déjà plus. Vous comprendrez bien alors que pour l'hermaphrodite qui n'avait à la réalité aucune capacité magique dont il aurait pu se venter à sa guise, il était très drôle de voir les autre en tirer une source inépuisable d'assurance. Et ce, tout en sachant qu'il pouvait mettre en déroute cette assurance, même sans le vouloir réellement. Lui ne connaissait pas cette sensation jouissive de contrôle, de puissance qui court dans les veines; mais il avait arrêté de tous les jalouser depuis longtemps déjà. Il n'était plus un enfant. Cependant toujours, une rancœur envers le destin lui serrait les entrailles.

Ce fut avec délice que Viehrs vit le solitaire à l'allure de corbeau, à reculons, s'approcher dangereusement de l'eau. Il ne voulut pas le prévenir. Il ne l'aurait pas fait, même dans d'autres circonstances, la perspective était trop bonne. L'hermaphrodite lui rendit un regard empli de la même malice et fixa avec insistance Nachtgewalt dans les yeux...Alors que celui-ci, en une fraction de seconde, chuta dans l'eau en poussant un cri de surprise.

L'albinos resta de marbre un moment, un air hautain et moqueur au visage...Mais ne put se retenir. Un éclat de rire déchira à nouveau la nuit. Viehrs s'effondra sur la branche qui menaçait de l'envoyer au sol, hilare. Jamais n'aurait-il imaginé voir le lugubre loup ridiculisé à ce point et aussi rapidement. Ah! Si Nachtgewalt lui offrait un divertissement d'un tout autre genre, cela lui convenait aussi ! Des petits sillons de larmes venaient assombrir son pelage blanc, tant il riait. Peut être était-ce la tension de cette rencontre nocturne qu'il évacuait par cet éclat de rire. De voir un prédateur aux menaces séduisantes, mit en déroute par de l'eau, c'était le comble pour le printanier. Il entendit l'autre s'exclamer, sans comprendre alors un seul mot de ce qu'il put bien raconter avec tant de virulence.

« Qu-...WAS ? Verdammt Wasser Scheiße! Warum bist du hier Wichser? Niemand spricht mit Ihnen! RAUS ! »

Cet éclat de colère de la part de Nachtgewalt, dont Viehrs ne sut s'il lui était destiné ou si c'était le lac qu'il insultait; ne fit qu'augmenter l'hilarité du printanier. Il voulut répliquer, mais une algue à l'odeur déplaisante vint s'écraser sur son visage, coupant brusquement court à son hilarité par un hoquet de surprise. Malgré qu'un sourire amusé barrait toujours son visage, il regarda le solitaire avec tout autant de défi et de menace dans son regard. Ses yeux étaient tellement plissés en un regard porcin que ses cils blancs couvraient presque totalement la noirceur de son regard.

« Garde ta langue, Gauner, ou je te la coupe ! » le menaça Nachtgewalt.

Avec un dégoût non dissimulé, l'hermaphrodite saisit entre ses griffes l'algue et la décolla de son visage pour l'envoyer voler le plus loin possible de lui. L’écœurement qu'il venait d'éprouver était peu supportable pour le loup précieux. Viehrs se laissa nonchalamment glisser le long de la branche jusqu'au sol, tout en faisant mine de ne surtout pas remarquer qu'en se redressant cette fois-ci, la fine branche lui fouetta douloureusement l'arrière-train. Ignorant toute la menace du solitaire, il siffla à son tour en s'avançant avec son éternelle démarche gracieuse.

« Je te prierai, et pas deux fois, de garder tes déchets pour toi. »

Ces paroles prononcées, il sembla retrouver son amusement et s'exclama cette fois-ci, la moquerie animant sa voix.

« Allons, je ne sais pas quelles relations houleuses tu entretiens avec le lac mais j'espère t'apaiser en t'assurant qu'il ne te veut aucun mal, mon cher Nacht ! » Il rit alors de nouveau, avant de poursuivre. « Je ne savais pas que les corbeaux avaient peur de l'eau ! »

C'était à son tour de rire franchement, il comptait bien en profiter un petit peu. Alors que le danger semblait plus imminent que jamais, l'albinos inconscient lui était amusé à n'en plus finir. Il marchait toujours vers le démon noir, son expression oscillant entre innocence angélique et malice suggestive. Sa voix prit un ton mélodieux.

« Quant à mon envie de faire des choses peu pieuses avec toi...» Il jaugea Nachtgewalt de haut en bas, gloussa puis s'exclama avec raillerie. « Je t'ai déjà dit savoir à quel point ma beauté peut susciter ton désir, ce qui n'est pas surprenant venant d'un être "tel que toi"; mais je t'en prie...» L'albinos se rembrunit brusquement, alors qu'il passait à côté de Nachtgewalt, ses courbes attrayantes frôlant dangereusement le mâle noir, mais sans le toucher cette fois-ci, sans initier aucun contact physique; il brisa l'harmonie de leur valse. Se renfrognant avec une répugnance surjouée, il lui souffla à l'oreille d'un ton mauvais sans arrêter son chemin. « Ne te fais pas d'idées. »

L'ange et le démon se croisèrent sans se toucher, ainsi. Il n'y avait plus besoin que leurs corps se touchent pour sentir la nuit frémir d'anticipation dès que leurs deux êtres se rapprochaient. Avait-il menti à son tour? Il paraissait plus que difficile de croire que l'albinos qui ne cessait de coller son corps contre celui du loup noir avec toujours plus de suggestivité, puisse oser tenir ces propos en toute honnêteté. Il souhaitait probablement déstabiliser un petit peu son compagnon nocturne. Viehrs parla toujours, tandis qu'il se rapprochait à son tour de l'eau, tournant le dos au corbeau mouillé.

« Tu sembles bien assuré de tes propres capacités, Exauceur de Souhaits; mais crois moi lorsque je te dis que même si tu pouvais exaucer mon souhait, tu ne pourrais pas l'exaucer pour moi. »

Il toucha l'eau du bout de sa patte avec une fausse prudence, comme s'il allait toucher une substance corrosive. Viehrs se tourna vers Nachtgewalt pour s'exclamer en gloussant, la raillerie omniprésente dans l'évidence de ses paroles.

« Ce n'est que de l'eau ! »

Le corps blanc de l'albinos glissa dans l'eau où il prit bien soin de ne pas faire tremper sa chevelure. Il secoua même plusieurs fois la tête, par crainte que quelques mèches ne touchent l'onde. Viehrs trempa son visage pour se défaire de l'odeur désagréable de l'algue sur son visage, qui obsédait sa préciosité. L'hermaphrodite déroula sa longue queue blanche avec laquelle il brassa l'eau plusieurs fois. Puis, un air taquin maquillant son visage, mais son regard plein d'une malice dangereuse; Viehrs souleva une grosse vague avec sa queue et vint éclabousser Nachtgewalt qui se trouvait sur la berge. Après tout, il était déjà mouillé alors un peu plus d'eau ne devrait pas le déranger. Le sage ambassadeur du printemps ne l'était pas encore assez pour jauger quand ne plus répondre à la provocation. Manifestement, la nuit n'avait pas encore finie d'abriter leur danse.

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Ven 18 Aoû 2017 - 1:07


La Paix, c'est d'un ennui ! [ft. Viehrs]


Le rire de Viehrs était compréhensible, mais cela raviva la fureur de Nachtgewalt, qui se sentit extrêmement humilié par la situation. Son immense ego ne supportait pas un tel tournant du destin, une si ridicule trêve aux allures prédatrices qu'il abordait tantôt, et ses yeux lunaires fixaient avec une telle intensité l'albinos que la lumière de la lune semblait pâle en comparaison. Mille images de meurtres virevoltèrent au sein de l'esprit du démon noir, mille promesses de mort lui susurrèrent aux oreilles, bien que Nacht savait qu'il ne pouvait les mettre à exécution. Il ignorait pourquoi il n'avait pas d'ors et déjà plaqué le printanier contre un arbre et arraché sa si perfide langue, ou bien déchirer ses babines pour effacer son sourire moqueur. Peut-être parce qu'au fond, il avait envie d'entendre l'imbécile d'hermaphrodite déblatérer ses vilenies. Peut-être parce qu'il se délectait de cette confrontation aussi sombre que jouissive. Peut-être par sadisme. Peut-être par tentation. Difficile à dire.

Viehrs était descendu de son perchoir et s'avançait, narquois, vers le Nacht trempé. Toujours de sa démarche aussi élégante que sensuelle, il toisait le noir solitaire avec un certain dégoût.

- Je te prierai, et pas deux fois, de garder tes déchets pour toi, dit-il impérieusement, comme s'il pensait pourvoir demander quoique ce soit à Nacht.

Ce dernier le jaugea. Il ne souriait pas, toujours torturé entre l'envie de lui clouer le bec et ce besoin irrépressible d'entendre son discours pour mieux le rabaisser par la suite. Il n'aimait pas cette dualité, et plissa les yeux avec colère.

-Allons, je ne sais pas quelles relations houleuses tu entretiens avec le lac mais j'espère t'apaiser en t'assurant qu'il ne te veut aucun mal, mon cher Nacht ! continua l'hermaphrodite sans cacher sa moquerie.  Je ne savais pas que les corbeaux avaient peur de l'eau !

Comme il s'approchait toujours du corbeau en question, ce dernier attendit qu'il soit suffisamment proche pour violemment s'ébrouer avec une nonchalance mauvaise, lâchant au passage un petit croassement moqueur, comme en écho. Viehrs s'était pourtant déjà mis à rire, jaugeant Nacht de ses yeux de sang, avant qu'il ne déclare d'un ton railleur :

-Quant à mon envie de faire des choses peu pieuses avec toi...Je t'ai déjà dit savoir à quel point ma beauté peut susciter ton désir, ce qui n'est pas surprenant venant d'un être "tel que toi"; mais je t'en prie...

Frôlant son corps à nouveau contre celui de Nachtgewalt, faisant fi de l'humidité des plumes et poils de ce dernier, Viehrs parut vouloir à nouveau exercer son étrange sensualité envers le démon noir, qui réprima un frisson hésitant entre le froid, la fureur, et autre chose, mais l'albinos sembla se raviser avec un air de dégoût et lâcha froidement à son oreille :

-...Ne te fais pas d'idées.  

Nacht suivit du regard l'insolent printanier s'éloigner gracieusement, et il retrouva son sourire, un sourire complètement dénué de douceur ou de joie. Il avait gardé le silence, comme si l'eau lui avait pris sa langue. Si son regard brilla d'une étrange lueur aux mots de son "ami", il n'exprima rien des pensées qui l'agitaient. En revanche, son sourire railleur ne dissimulait rien du manque d'importance qu'il accordait à l'avis de Viehrs : ce n'est pas comme si leur relation était très...Consentante.

L'albinos s'approcha de l'eau, parlant toujours. Plus le temps passait et plus il semblait aimer s'entendre parler, ce blanc imbécile, songea Nacht avec un gloussement. Ses griffes trempées remuèrent au sol.

"Profite donc, mein attraktiv Freund..." se dit-il simplement tandis que l'autre ajoutait :

-Tu sembles bien assuré de tes propres capacités, Exauceur de Souhaits; mais crois moi lorsque je te dis que même si tu pouvais exaucer mon souhait, tu ne pourrais pas l'exaucer pour moi.

Toujours silencieux, Nacht s'approcha à son tour, son sourire s'étant agrandi. Se tournant à nouveau vers lui, Viehrs gloussa :

-Ce n'est que de l'eau !

Sa moquerie était tangible, et l'évidence de ses paroles était extrêmement insultante. Comme pour concrétiser ses propos, Viehrs envoya une gerbe d'eau vers Nacht, glissant indolemment dans l'eau. Le damné noir cilla, l'eau gouttant le long de son bec. Mais quand il vit le printanier imprudemment dans l'eau, se riant de lui et de ses menaces et continuant sa moquerie, son sourire s'agrandit brusquement et sa langue se dénoua :

-Es-tu sûr que ce n'est que de l'eau ? susurra-t-il en s'approchant de lui en un leste mouvement. Laisse-moi t'aider à vérifier.

Sa voix n'avait été qu'un murmure, un souffle mielleux qui semblait contenir toute la rage que venait d'accumuler le noir solitaire. C'était le premier grondement du vent avant que n'éclate l'orage.

Et ce dernier ne se fit pas attendre plus longtemps.

Nachtgewalt se plaqua contre Viehrs avec une tendresse douloureuse, une ultime étreinte sur un lit de mort. Avec une douceur calculée, il lui agrippa la tête et il l'enfonça dans l'eau, usant de sa force insoupçonnée et d'une précision qui montrait à quel point il jouissait de ce moment et à quel point il l'avait planifié. Se collant davantage contre le corps du bel éphèbe, il laissa tout son poids retomber sur ce dernier pour le maintenir davantage sous son joug, durcissant son propre corps contre toutes résistances qui pourraient lui être opposées. Si d'une patte il maintenait la tête de Viehrs dans l'eau, il lui enserrait le corps de l'autre, comme deux amants s'enlaceraient amoureusement - ou comme un lierre s'enroule autour de l'arbre condamné.

Son sourire était terrifiant. Sa jouissance et sa satisfaction étaient complètes. Il se savait en situation de domination, et il adorait ça.

-Eh bien, Viehrs...? demanda-t-il fébrilement, retenant difficilement son rire et maintenant toujours l'autre dans l'eau. Que penses-tu de cette eau ? Est-elle aussi pure que ton pelage ? Ou aussi sale que ton esprit ?

Il gloussa cruellement. Il ignorait si l'autre l'entendait, aussi sortit-il sa tête un bref instant de l'eau pour le contraindre à le regarder dans les yeux. Ses deux lunes croisèrent les deux pétales écarlates avec une fascination étrange, comme si Nacht savourait la simple présence de Viehrs autant qu'il savourait ce moment.

-Où sont tes jolis mots, mon ami ? Tu as le bec dans l'eau ? Tu as besoin qu'on te rafraichisse les idées ?

De plus bel il lui enfonça la tête dans l'eau après avoir éclaté de rire, un rire railleur et mauvais. Il observa les bulles d'oxygène de l'autre remonter doucement autour de lui pendant de longues, très longues secondes, mais cela lui rappela un souvenir du passé. Son regard s'assombrit et ses yeux perdirent de leur lumière.

-La noyade est une mort horrible, tu sais, déclara-t-il, parce qu'on a conscience de se sentir partir. On sent l'oxygène lentement nous quitter, on sent la mort lentement nous saisir. Je ne la souhaiterais qu'à mon pire ennemi.

Nacht serra si fort Viehrs contre lui qu'il sentit ses propres côtes grincer, puis il le relâcha tout aussi brutalement, le laissant reprendre sa respiration. Il ne souhaitait sincèrement pas le tuer, même si dans tous les cas son pouvoir le lui interdisait : il ne pouvait pas risquer de perdre un si séduisant adversaire, un si mauvais allié.

Il lui sourit d'un air faussement amical et s'exclama chaudement comme si de rien n'était :

-Mais toi, tu es mon ami, mon petit Gauner ! Je ne te souhaiterais pas une telle mort, voyons !

Il gloussa à nouveau, caressant langoureusement le corps trempé de l'autre au passage, de manière très explicite mais sans approfondir son geste, comme pour ajouter à l’humiliation ou pour lui rendre un peu de sa proximité de tantôt. Retournant sur la berge, Nacht s'assit simplement et désigna la place près de lui en une invitation courtoise. Il acheva pernicieusement :

-Tu ne devrais pas rester dans l'eau, tu sais, tu vas attraper froid.

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Lun 21 Aoû 2017 - 4:42


Viehrs ft. Nachtgewalt

Thou shall not disturb the peaceful ones.





Que Viehrs fut profondément surpris de sentir dans son dos la présence qui s'était rapprochée de lui en un instant; était un horrible mensonge. Tous les sens de l'albinos étaient tellement en éveil qu'il avait l'impression de pouvoir visualiser les déplacements du démon noir, même sans l'apercevoir. A vrai dire, il s'attendait à ce que son immense insolence reçoive une punition équivalente; mais la colère transformait sa peur en adrénaline, si bien que la limite du danger lui semblait s'éloigner toujours plus loin. Sans qu'aucune surprise, ni crainte, n'anime ses prunelles andrinople, l'albinos regarda le mouvement de l'onde tandis que la créature sombre le rejoignait dans l'eau.
Il eût au moins la décence de s'alarmer face au mutisme de Nachtgewalt. Leur rencontre n'avait été jusque là qu'échange soutenu de répliques toutes plus langoureusement acerbes les unes que les autres; que l'autre ne lui réponde pas avait au moins le mérite d'être inquiétant. Avait-il heurté son ego si fort qu'il fallait quelques temps au corbeau pour s'en remettre ? Viehrs continuait de ne pas regarder son compagnon, dans une apparence de tranquillité rendue malsaine autant par le ton de leur rencontre, que par la fureur intérieur qui brûlait ses entrailles. Si ce silence donna un instant de répit à l'hermaphrodite, celui-ci n'était là que pour compenser la violence de ce qui s'apprêtait à ce produire, et dont l'albinos sévèrement borné n'avait absolument pas conscience. Ce "répit" donc, fut bien vite rompu par la voix du mâle qui s'éleva enfin, rassurant presque l'hermaphrodite albâtre. Viehrs tourna les yeux pour enfin regarder Nachtgewalt, tandis que celui-ci lui susurrait dans l'oreille, d'un ton qui taisait parfaitement la menace de ses propos.

« Es-tu sûr que ce n'est que de l'eau ? Laisse-moi t'aider à vérifier. »

Fronçant les sourcils avec une fausse surprise qui masquait son défi, Viehrs inclina ses iris un peu plus vers Nachtgewalt, comme s'il ne voyait pas là où il voulait en venir. Il nous plaît de préciser qu'en cet instant précis, de calme avant la tempête; ce court instant durant lequel la nuit elle même semblait suffoquer tant l'air était lourd de leur tension; si quelqu'un les avait observé sans entendre les propos corrosifs du lugubre solitaire, il lui aurait semblé voir un tableau de deux êtres parfaitement complices dans leur proximité.

Sans qu'il puisse lui échapper un seul instant, le corps de Nachtgewalt s'abattit sur lui et, dans une étreinte mortellement tendre, plongea la tête de l'albinos sous la surface de l'eau. S'il avait senti ne serait-ce qu'un minuscule angle mort dans l'offensive du démon noir, son entêtement l'aurait forcé à ne pas paniquer, à docilement se laisser faire tandis que l'étreinte de son comparse nocturne l'entraînait au fond de l'eau. Or, Nachtgewalt fut si violent que sa prise fut impitoyable envers l'albinos. Ses pupilles s'étrécirent au fond de la mer rouge de ses iris en signe d'angoisse. La surprise de son geste ayant été néanmoins atténuée par la menace de ses paroles, l'érudit eût le temps d'avaler une goulée d'air, avant que son corps tout entier ne disparaisse sous celui du solitaire.
Paradoxalement, le solitaire qui avait semblé si écœuré par l'étreinte du printanier albâtre avait cette fois-ci pressé son corps tout entier contre le sien. Ainsi, l'albinos ne se débattit d'abord pas : l'étau du corbeau était refermé si fort sur l'hermaphrodite qu'il ne pouvait tout simplement effectuer aucun mouvement pour lui échapper. Pour la première fois, le déséquilibre de leurs forces respectives était exposée aux yeux du printanier. Au fur et à mesure que les secondes passaient, l'angoisse du printanier grandissait, se cognant contre sa colère déjà installée là.  Une à une, les bulles d'air s'échappaient de son corps. Ah! On avait bien des fois enlacé Viehrs par le passé, mais encore jamais dans le but de le noyer. S'il restait trop longtemps ainsi, l'eau finirait par s'infiltrer dans ses poumons et alors s'en serait fini de l'ambassadeur printanier. Il avait fermé ses yeux derrière ses lunettes qui tenaient encore par un miracle inexpliqué sur son museau; et essayait de rester calme mais plus les secondes passaient et plus son corps s'agitait et tentait tant bien que mal de se tordre pour échapper à la prise mortelle de Nachtgewalt.

Dans l'eau noire, il ne voyait plus ni le visage de l'autre, ni n'entendait ses remarques acides. Un frisson de soulagement le parcourut lorsqu'il sentit l'autre le remonter à la surface, croyant alors son calvaire terminé. Dès lors qu'il eut sortit la tête de l'eau, ses yeux se rouvrirent pour plonger cette fois-ci dans la mer lumineuse des orbites de Nachtgewalt.

« Où sont tes jolis mots, mon ami ? Tu as le bec dans l'eau ? Tu as besoin qu'on te rafraichisse les idées ? »

Le fait d'apercevoir celui qu'il croyait être son futur bourreau fit redoubler la fureur du bel hermaphrodite qui voulut ouvrir la gueule, autant pour riposter que pour respirer. Mais déjà le démon le replongeait dans l'eau sombre. De plus belle, le mâle l'étreignait contre lui. Cette fois-ci, son agitation fut immédiate. Dans un geste parfaitement contradictoire, il enserra ses deux pattes avant autour du corps de Nachtgewalt, laissant transparaître l'impression qu'il approfondissait cet enlacement mortel, là où il essayait réellement de planter ses griffes sous la peau de son compagnon. L'eau cette fois-ci, eût tout le loisir de s'infiltrer dans sa gorge. Malgré son entêtement mortel qui l'avait poussé à n'effectuer aucun bruit de détresse en dépit de son agitation angoissé; l'albinos se sentait défaillir. Un très court instant, il osa se dire qu'il était peut être allé trop loin.

« La noyade est une mort horrible, tu sais, parce qu'on a conscience de se sentir partir. On sent l'oxygène lentement nous quitter, on sent la mort lentement nous saisir. Je ne la souhaiterais qu'à mon pire ennemi. »

L'étreinte de l'autre se resserra plus, beaucoup trop, à vous dégoûter à vie que quelqu'un vous prenne jamais entre ses pattes; faisant suffoquer plus encore l'hermaphrodite..Puis enfin, il le relâcha. Immédiatement et avec une précipitation qui lui ôta sa grâce habituelle, Viehrs regagna la surface où il se mit à tousser avec une violence impressionnante.

« Mais toi, tu es mon ami, mon petit Gauner ! Je ne te souhaiterais pas une telle mort, voyons ! »

Humilié comme sûrement jamais auparavant, avec une petite pointe de terreur pour la route, l'albinos avait retroussé ses babines avec une agressivité qui lui était peu commune; mais continuait de s'étouffer en éructant toute l'eau qu'il avait avalée. Son instinct voulu repousser violemment l'autre lorsqu'il osa caresser le corps de l'hermaphrodite; et il voulut le repousser en un geste parfaitement capricieux, comme s'il avait perdu le droit de le toucher. Trop occupé à s'étouffer, l'albinos ne regardait même pas Nachtgewalt; bien qu'il regagna lui aussi la berge en le suivant de très près. Viehrs avait besoin de retrouver ses esprits; ce qui alors s'avérait peu aisé. Regagnant la terre ferme sur ses membres tremblotants, il laissa lamentablement retomber son arrière train tandis qu'il continuait de recracher de l'eau en convulsant violemment. Cette fois-ci, même sa bonne volonté ne put retenir les trois ou quatre fleurs qui, délogées de la paroi de son estomac par la violence de la pression appliquée sur son corps et le choc de l'eau, furent recrachées aussi, leur couleur pourpre donnant l'impression que Viehrs éructait du sang. Son corps était lourd de l'eau accumulée dans son pelage. Il ne supportait pas le poids du cuir de son harnais lui collant à la peau, et la masse de ses cheveux qui, trempés, semblaient recouvrir tout son corps et remplacer sa fourrure. Dans un geste de colère, il se tordit pour se défaire de son harnais et s'ébroua vivement plusieurs fois, ayant enfin retrouvé un semblant de force.  

Enfin, son regard se redressa vers Nachtgewalt et un râle mauvais voulut s'échapper de ses lèvres mais mourut dans une nouvelle quinte de toux. Il avait été remis à sa place de petite beauté forte en tête mais faible en corps et cela ne lui faisait absolument pas plaisir. De se voir ainsi réduit lui était absolument insupportable et tout son être frémissait autant de choc que d'indignation. Sa colère sembla prendre le dessus sur sa peur brusquement et, bandant ses muscles, l'hermaphrodite s'élança pour venir renverser le solitaire avec toute la violence dont il était capable. C'est cette fois-ci dépourvu de la moindre tendresse mauvaise qu'il plaqua au sol le corbeau, ses griffes postées juste à côté du visage de l'autre. Sa posture était dominante et ne laissait plus rien voir de ses courbes attrayantes. L'expression de son visage était à la fois magnifiquement belliqueuse et étrangement indifférente; la lune faisant briller la rougeur de son regard. Tiens, avons nous remarqué qu'il ne s'était toujours pas exprimé ? Toujours est-il que, semblant donner raison à son courroux, il plongea son visage beaucoup trop près de celui du mâle noir, ses crocs dévoilés et sa gueule grande ouverte en une menace parfaitement explicite. Il aurait été parfaitement logique qu'à ce moment précis, il referme l'emprise de sa mâchoire sur la gorge de l'autre, il en était même à quelques centimètres et son souffle chaud se déposait contre le cou de Nachtgewalt...Mais quelque chose sembla l'arrêter. Haletant et frémissant d'adrénaline, il demeura ainsi un instant avant de se redresser.

L'hermaphrodite sentait le choc se calmer et sa vertu revenir, sa sagesse refaire surface à son tour. Restant ainsi avec le mâle sous lui mais n'appliquant plus d'autre forme de pression que ses griffes labourant dangereusement la terre près du visage du solitaire; Viehrs regarda alors Nachtgewalt parfaitement dans les yeux. L'ange albinos fixa ainsi le démon fuligineux pendant plusieurs instants, sans qu'aucun mot ne franchisse ses lèvres, sans qu'aucun sourire ne maquille son visage. Seules quelques gouttes qui dégoulinaient de sa chevelure venaient s'écraser à intervalles réguliers contre la joue de Nachtgewalt. A vrai dire, il n'avait plus bien fière allure le beau blanc et c'était probablement ce qui lui faisait le plus mal. Bien des insultes et bien des cris auraient été de mises, vu ce que venait de traverser le printanier; cependant il n'était pas friand de ce genre de vulgarités. Le silence s'étira encore de manière interminable avant qu'enfin, le fameux et insupportable sourire élégant de Viehrs ne revienne fendre ses babines; sans que son regard ne quitte les puits de lumière de Nachtgewalt. Sa voix s'éleva enfin dans un presque murmure, parce qu'il n'arrivait tout simplement pas à parler plus fort que ça; dont la douceur n'avait rien à faire dans une situation telle que la leur :

« Je ne puis que te congratuler, mon très cher Nachtgewalt; si tu souhaitais à ce point là me terrifier, ne te tracasse plus car cela est chose faite. » Son ton était si bas qu'il n'y avait aucun moyen de dire s'il était honnête ou sarcastique mais à ce point là, ça aurait sûrement eût la même valeur. « Cependant, je te croyais averti de cela mais lorsqu'on désire jouer à jeu, il est peu commode d'en tuer l'un des participants. »

Plus rien ne faisait sens pour Viehrs dont le cœur battait toujours la chamade; il avait bien cru y passer dans les bras de ce démon noir et pourtant le voici encore perché au dessus de lui. Semblant réaliser cela, il s'écarta de lui même cette fois-ci du solitaire. S'abaissant sur ses pattes toujours peu stables, Viehrs se pencha de la même manière que s'il allait embrasser Nachtgewalt, mais vint seulement souffler dans l'oreille de l'autre; sur l'étrange ton de la confidence.

« Dit moi réellement, mon ami, qu'est-ce qui t'as empêché d'aller jusqu'au bout de ton oeuvre ? »

Son animosité sourde semblait revenir, laissant couler sa terreur, et il parvint tout de même à pousser un gloussement étranglé. S'étant redressé pour s'asseoir confortablement, dans une pose qu'il avait voulu esthétique pour se redonner un peu de contenance, il continuait de dégouliner en fixant toujours Nachtgewalt, sa respiration saccadée secouant toujours discrètement son corps. Posé à côté de cet être qu'il aurait dû fuir, l'hermaphrodite sembla se perdre dans ses pensées un instant derrière un masque d'indifférence totale. Pourquoi tous deux restaient-ils ? L'hermaphrodite ignorait quelle était cette dynamique qu'ils jouaient tous deux, tandis que la noirceur de la nuit continuait de s'étirer.

- Lean 2016


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Jeu 24 Aoû 2017 - 17:36


La Paix, c'est d'un ennui ! [ft. Viehrs]


Nacht se sentait victorieux, extrêmement satisfait. Son regard lunaire brillait d'une lueur vive, aussi brillante que celle de la lune qui faisait briller ses plumes mouillées de quelques éclats noirs. Viehrs, en revanche, respirait l'humiliation et tentait de réprimer sa peur avec une telle force que Nachtgewalt pouvait presque voir cette dernière l'empoigner. Les masques étaient bas, et ce qu'ils révélaient étaient hideux : deux loups aussi fiers et arrogants l'un que l'autres, aux natures viles et séductrices en train de s'autodétruire. C'était un splendide et cruel tableau, et le damné noir avait l'impression de l'observer du dessus, en spectateur. Sa fureur avait été rassasiée par les sentiments de Viehrs, comme s'il avait eu besoin de s'assurer qu'il était bel et bien maitre de la situation - ce qui est absurde, puisque Nacht se savait tout-puissant. Voilà ce qu'il pensait, et voilà ce dont il se délectait. Il ne tentait pas de cacher sa satisfaction aux yeux de l'albinos - ils ne pousseraient pas l'humiliation jusque là - et attendait avec une certaine impatience sa réaction.  Le prince blanc vomissait quelques résidus rouges dans l'eau, sa longue chevelure trempée tombant autour de lui et brisant sa belle image de pure élégance. Il restait toujours aussi séduisant, et Nacht appréciait même davantage l'aspect négligé que l'eau lui conférait, ainsi que la fureur qui se lisait dans son regard, attendant de s'exprimer. Cette dernière ne se fit d'ailleurs pas attendre longtemps : Viehrs, avec une rage soudaine, se jeta sur Nacht et le plaqua au sol avec violence. Le choc surprit le damné noir, qui retomba lourdement en arrière, une douleur sourde l'élançant au niveau du crâne. Il s'était attendu à quelques répliques acerbes, pas à un assaut frontal, mais il faut croire que l'ego du printanier avait été blessé plus qu'en profondeur.

C'était au tour de Nachtgewalt de se retrouver entre les griffes de l'autre, mais il ne perdit pas son sang-froid ni son sourire condescendant. Il lui restait deux vœux, de quoi s'échapper d'une situation désespérée si nécessaire, aussi négligeait-il le danger. Et puis, aussi près de l'albinos, il pouvait distinguer chaque nuance de rouge de ses yeux incandescents, chaque étincelle de rage et de crainte. C'était magnifique.

Un léger silence s'installa, brisé par quelques gouttes d'eau venant s'éclater sur le museau de Nachtgewalt, qui n'esquissa pas un mouvement pour s'éloigner, sans trop savoir si c'était par indifférence ou au contraire par intérêt. Néanmoins, au bout de quelques instants, le rictus de Viehrs se déchira en son sourire élégant et moqueur. Ses yeux étaient fixés dans ceux du noir solitaire, et d'un ton hésitant entre le sarcasme et la sincérité, il lâcha :

- Je ne puis que te congratuler, mon très cher Nachtgewalt; si tu souhaitais à ce point là me terrifier, ne te tracasse plus car cela est chose faite. Cependant, je te croyais averti de cela mais lorsqu'on désire jouer à jeu, il est peu commode d'en tuer l'un des participants.

Nacht se contenta de lui sourire, gloussant légèrement, satisfait de voir l'autre reconnaître ses craintes. L'albinos se retira de lui-même, mais conserva son visage proche de celui de son interlocuteur, comme près à se livrer à un simulacre d'amour, lui glissant à l'oreille :

-Dit moi réellement, mon ami, qu'est-ce qui t'as empêché d'aller jusqu'au bout de ton oeuvre ?

Son ton était toujours dénué de douceur, dissimulant ses réelles émotions. Tandis qu'il se redressait, Nachtgewalt fit de même, s'asseyant à côté de lui et observant nonchalamment le lac. L'eau était encore troublée des ébats précédents des deux mâles, scintillant malicieusement vers Nacht. Ce dernier bailla négligemment.

-Je te l'ai déjà dit, mon ami...dit-il simplement. La mort, comme la violence physique, c'est surfait. Tu prends la vie, et après ? Qu'est-ce qu'il te reste ? Plus d'amusement. Plus de discussion. Plus de supplications.

Il se tut un bref instant, ressassant quelques souvenirs.

-Je n'ai tué qu'une fois dans ma longue existence - du moins par mort directe - , et si c'était à nouveau à refaire, je ne gâcherais pas ce droit à la mort sur toi, mon cher Gauner. Tu es bien plus amusant vivant que mort.

Il gloussa à nouveau, et se tourna vers l'albinos. Il l'observa quelques instants de son regard lunaire, puis lâcha alors :

-Tu sais, j'étais sérieux pour le vœu...(Il parlait tranquillement, comme si rien ne s'était passé, mais son sourire était plus large que jamais.) Je suis plus puissant que tu ne le penses, et ton voeu, je peux l'exaucer sans difficultés. Evidemment...Il y aura une petite compensation. Un prix à payer.

Il gloussa et ajouta pernicieusement :

-...Et je pense que tu as bien compris qu'en plus d'être puissant, je suis dur en affaire.

C'était un véritable pacte avec le diable qu'il lui proposait. Mais Viehrs n'avait rien d'un ange non plus.

Et c'était exactement ce qui le ravissait.



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Lun 28 Aoû 2017 - 3:15


Viehrs ft. Nachtgewalt

Thou shall not disturb the peaceful ones.





L'hermaphrodite qui s'était écarté du corbeau sans vraiment s'en être éloigné, sembla étonné un instant de voir l'autre se redresser sans esquisser de nouvelle offensive. Toujours par une fierté qui finirait par avoir raison de lui, l'albinos donnait un air las à ses prunelles rouges, que son corps crispé par la tension continuait de trahir. Il ne savait s'il se sentait encore plus humilié ou profondément soulagé que le mâle noir n'ait pas répondu à son attaque. Jamais une once d'hésitation ou de doute ne traversait le visage de Nachtgewalt; pas une seule fois son agressivité fut teinté de crainte ni même de méfiance. Cela paraissait probablement évident à certains, ça l'était aussi pour Viehrs. Pourtant, son être empli d'orgueil se sentait à la fois surpassé et fasciné par cette manifeste puissance du démon noir.

A présent, c'était tels deux vieux amis qu'ils étaient assis l'un à côté de l'autre, dans un calme déconcertant. Viehrs contemplait avec une ironie piquée de répulsion, la manière dont lui et Nachtgewalt se tenaient côte à côte dans une intimité complice. Ce tableau là, bien que d'un style différent des précédents, aurait pu s'orner de crédibilité, si les deux protagonistes de cet oeuvre n'avaient pas le pelage alourdi par l'eau du lac que tous deux toisaient du regard. A bien y réfléchir, cela avait définitivement quelque chose de comique; quelque part, dans le fond. Viehrs secoua à plusieurs reprise sa tête pour écarter de son visage ses cheveux trempés qui s'attachaient et se collaient sans aucune gêne un peu partout et dont l'odeur caractéristique dite de "chien mouillé" rappelait au printanier son humiliation. La voix de Nachtgewalt s'éleva de nouveau près de lui. Viehrs ne bougea pas, mais ses oreilles l'écoutaient avec le plus grand intérêt :

« Je te l'ai déjà dit, mon ami...» Tous deux se désignaient mutuellement ainsi; mais dans leurs bouches cette appellation sympathique prenait des allures de pique acerbe. « La mort, comme la violence physique, c'est surfait. Tu prends la vie, et après ? Qu'est-ce qu'il te reste ? Plus d'amusement. Plus de discussion. Plus de supplications. »

Face à ces dires emplie d'une sagesse sournoise; l'hermaphrodite arqua un sourcil et s'esclaffa :

« Voilà que je te découvre philosophe ! »

Son intonation avait gagné quelques décibels mais restait faible, sourde; un petit peu comme une voix de fond. De la part de celui qui avait failli le noyer, c'était amusant au point d'en être presque insultant; que de le voir philosopher ainsi sur la valeur d'une vie. Son comparse, après s'être tut un instant, repris sans que l'hermaphrodite ne l'interrompe.

« Je n'ai tué qu'une fois dans ma longue existence - du moins par mort directe - , et si c'était à nouveau à refaire, je ne gâcherais pas ce droit à la mort sur toi, mon cher Gauner. Tu es bien plus amusant vivant que mort. »

La nuit parût se taire un instant devant l'apparent aveu de Nachtgewalt. Ses paroles étaient rendus terrifiants par leur honnêteté. Bien sûr, comme pour tout, le bel albinos aurait pu douter ; néanmoins il lui semblait plus étonnant d'envisager qu'il n'ait tué qu'une seule fois plutôt que pas du tout. Après tout, l'attirant démon noir lui avait démontré qu'il était bien assez capable d'ôter la vie d'un autre. Viehrs n'était pas effrayé par ce fait meurtrier : tuer était une chose qu'on devait parfois faire et auquel on ne pouvait pas toujours échapper. L'acte de d'assassiner un congénère n'avait aucune symbolique pour le philosophe hermaphrodite. Si lui même se baladait avec un arsenal d'objets tranchants attachés à ses flancs, ce n'était certainement pas uniquement pour chasser. Sans réelle explication, il ne fit qu'étirer son sourire sans vraiment l'adresser à quiconque. Il siffla d'un ton mélodieux :

« Oh, je suis bien flatté d'avoir tant de valeur à tes yeux! »

Nachtgewalt lui parla de nouveau, le regardant clairement cette fois-ci. Si son ton était empreint de tranquilité, son sourire était assez large pour en mettre mal à l'aise plus d'un. Viehrs n'évita pas son regard :

« Tu sais, j'étais sérieux pour le vœu.. » Viehrs plissa les yeux un instant mais ne réagit pas plus que cela. « Je suis plus puissant que tu ne le penses, et ton voeu, je peux l'exaucer sans difficultés. Evidemment...Il y aura une petite compensation. Un prix à payer. » Il ajouta avec une joie sournoise. « ...Et je pense que tu as bien compris qu'en plus d'être puissant, je suis dur en affaire. »

L'hermaphrodite retint d'abord un soupir d'exaspération. Son agacement ne venait pas d'un manque de foi en la prétendue puissance de Nachtgewalt. Oh; Viehrs ne doutait plus qu'il soit puissant que son pouvoir le soit aussi. Viehrs ne n'entretenait tout simplement pas une très bonne relation avec les pouvoirs et encore moins avec ceux qui se vantaient ou le menaçaient de l'utiliser sur lui. Ses sentiments étaient si mitigés que pendant un instant, il resta parfaitement neutre, comme un jouet que l'on aurait cassé. D'un côté, ainsi que nous l'avons évoqué, il abhorrais cette vantardise de puissance due à un simple pouvoir. D'un autre côté, l'érudit était vexé qu'on puisse le croire superficiel au point de vouloir se faire exaucer ses voeux les plus interdits. D'un autre côté encore, il était tenté, attiré par l'envie de jouer au jeu du démon noir; d'en savoir plus. Décidant que cette dernière émotion était celle qu'il désirait suivre; Viehrs s'inclina à son tour vers Nachtgewalt et gloussa; son regard pétillant d'un intérêt parfaitement feint :

« Ah! Mon cher Nacht', si ton pouvoir est aussi puissant que tu le prétends; il n'est pas surprenant que tu sois dur en affaires! Et pourtant, te voilà si généreux, prêt à exaucer l'un de mes souhaits! Vraiment, tu me vois comblé! » Sa voix était toujours mélodieuse.« Evidemment! Lorsqu'on souhaite quelque chose, il faut savoir y mettre le prix. » Il s'était penché en avant vers Nachtgewalt. « Et je serais près à beaucoup pour cela. »

En un seul instant, il avait pris un air d'enfant et s'agitait avec une excitation puérile. Il eût un éclat de rire toujours aussi immature, qui s'arrêta assez rapidement. Prenant cette fois-ci une moue chagrinée, l'hermaphrodite souffla entre ses crocs.

« Tu sais; il n'est point très convenable que de faire ainsi miroiter à un être tel que moi de si belles choses. » Un instant, feignant de perdre son intérêt, il inspecta ses griffes scintillantes d'or de la même manière que quelqu'un inspecterait sa manucure parfaite. « Je croyais te l'avoir précisé, mon bon ami, mais tu ne peux rien m'offrir de ce que je désire;...Mais attends un peu, tu comprendras mieux ainsi » Il n'avait aucune envie de se perdre en explications interminables, une démonstration lui semblait bien plus appropriée. De plus, la perspective était trop tentante; rien que de penser à lui montrer pourquoi, il frémissait d'anticipation.

Se redressant avec assurance, Viehrs tendit lentement sa patte à Nachtgewalt, l'invitant à la saisir. Pour l'oeuvre qu'ils dessinaient, c'était comme s'il s'apprêtait à sceller un sombre pacte par cette poignée de pattes. Intérieurement, il appréhendait que l'autre ne suive pas son invitation. Son sourire était celui d'un ange empreint d'une innocence divine lorsqu'il déclara, sa patte toujours tendue vers le mâle noir  :


« Je t'en prie; montre moi cette puissance dont tu dis être capable. »

- Lean 2016


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Mer 30 Aoû 2017 - 23:45


La Paix, c'est d'un ennui ! [ft. Viehrs]


Nachtgewalt s'était probablement attendu à un minimum d'intérêt ou de crainte de la part de son blanc camarade, mais certainement pas à une irritation réprimée au fond des yeux de Viehrs. C'était rapide, presque invisible, et Nacht douta de l'avoir réellement capté tant l'autre conserva un masque d'impassibilité. Mais cela suffit à le questionner et à légèrement le courroucer, s'étonnant de ne pas avoir capté telle lueur plus tôt. Sa satisfaction précédente en fut largement entamée, à son grand dam.

Tandis que le damné noir s'interrogeait sur oui ou non il s'était imaginé ce regard, Viehrs lui en offrit un tout autre, plein d'intérêt. Mais Nacht savait reconnaitre de l'hypocrisie quand il en voyait et il commençait à connaitre l'albinos, si bien qu'il ne tomba dans le piège. Ces sentiments factices confirmèrent ce qu'il croyait avoir vu, et il se sentit davantage contrarié, son sourire se fanant légèrement.

- Ah! s'exclama Viehrs de sa voix élégante. Mon cher Nacht', si ton pouvoir est aussi puissant que tu le prétends; il n'est pas surprenant que tu sois dur en affaires! Et pourtant, te voilà si généreux, prêt à exaucer l'un de mes souhaits! Vraiment, tu me vois comblé! Evidemment! Lorsqu'on souhaite quelque chose, il faut savoir y mettre le prix.  Et je serais près à beaucoup pour cela.

Nacht fut surpris de la facilité avec laquelle Viehrs semblait avoir réussi à le cerner, jouant désormais au même jeu que lui. Il ignorait si cela lui plaisait ou non, mais l'intelligence et la clairvoyance de l'albinos était stupéfiante. Le damné noir plissa les yeux, hésitant entre rentrer à son tour dans le jeu ou lui faire comprendre son mécontentement de manière radicale. Il était joueur, certes, mais il sentait soudain à quel point Viehrs était son égal psychologiquement parlant - car en puissance, nul ne le surpassait bien entendu. Au cours de la rencontre, il n'en avait pas réellement pris conscience, mais cela le frappait brutalement à présent.

"Je n'ai pas d'égal, seulement des ombres effleurant mon sillage..." siffla-t-il mentalement avec un mépris palpable.

Le rire enfantin du printanier brisa le cours rapide de ses pensées. Nacht s'aperçut que l'autre s'était approché de lui, comme pour l'observer sous un nouveau angle, et il lui rendit un regard sans expression. L'eau ruisselait sur la crinière emmêlée du blanc hermaphrodite, et Nacht s'aperçut alors que l'eau s'infiltrait entre ses plumes de manière désagréable. Il s'ébroua tandis que Viehrs continuait sur le même ton :

-Tu sais; il n'est point très convenable que de faire ainsi miroiter à un être tel que moi de si belles choses.

Il baissa les yeux vers ses griffes, les lorgnant nonchalamment comme si elles contenaient quelque chose que Nacht ne pouvait voir. Ce dernier baissa dédaigneusement le regard sur l'or de ces fines pattes blanches, dissimulant son intérêt croissant et ardent.

- Je croyais te l'avoir précisé, mon bon ami, poursuivit Viehrs. Mais tu ne peux rien m'offrir de ce que je désire;...Mais attends un peu, tu comprendras mieux ainsi.

Nachtgewalt eut un sourire plus méprisant encore que son ordinaire rictus narquois, quelque chose qui signifiait "Bitte schön, ne me sous-estime pas...". Il avait une telle confiance en son pouvoir que c'en était aberrant. Pourtant, quand Viehrs lui tendit la patte, une lueur étrange dans ses yeux de sang, le damné noir sentit la bête qui couvait derrière l'agneau. Il conserva son habituel sourire, mais il plissa les yeux, fixant la patte tendue avec une certaine répulsion.

"Je t'en prie; montre moi cette puissance dont tu dis être capable." murmura le diable blanc au démon noir.

C'était assez pour contrer les quelques et infimes doutes de Nacht, dont la vantardise et la confiance en soi surpassait toute méfiance. Il gloussa et saisit la patte de l'autre, l'agrippant entre ses serres  avec brutalité.

-Si tu le souhaites, mon cher Gauner ! répliqua-t-il de sa voix stridente. Puisse le vent se déchainer sur ton pauvre...

...Et rien.

Il ne se passa rien. Juste un frisson étrange et désagréable qui parcourut la patte de Nacht, lui rappelant une sensation éprouvée plus tôt lors de leur rencontre. Stupéfait, Nacht eut l'impression d'avoir fait un vœu alors que le jour était levé, mais un bref regard vers la lune lui confirma le contraire. Son regard se durcit et la fureur, mêlé à la consternation, le gagna.

- Satanmacht! s'exclama-t-il, haussant brusquement le ton. Ich möchte dieses unverschämte Albino unter den glazialen Winden zerquetschen sehen!

A nouveau, son pouvoir ne lui obéit pas. Nacht s'aperçut qu'il serrait la patte de Viehrs si fort qu'il commençait à percer la chair de ses griffes. Il ne lui fallut pas davantage de temps pour comprendre le mauvais tour que venait de lui jouer le crétin d'hermaphrodite, juste un peu de sang-froid, et il serra davantage jusqu'à faire grincer les os,  avant de relâcher son emprise avec un dégoût visible.

Nacht recula de quelques pas et toisa Viehrs, ayant compris quel pitoyable pouvoir il possédait. Un vent violent se leva, balayant les fourrures trempées des deux loups, sifflant à travers les branches des arbres qu'ils côtoyaient, soulevant de légères gerbes d'eau, hululant bruyamment. C'était difficile pour Nacht de manipuler les éléments, et la zone d'action était petite, mais ce n'est pas comme s'il se souciait de ce genre de chose, et il était soulagé de voir son pouvoir - son magnifique, puissant, doux pouvoir - fonctionner à nouveau. Il préférait s'épuiser plutôt que de voir le printanier se délecter de sa farce. Le vent se renforça, glissant doucement sur le pelage de Nacht pour le sécher, mais attaquant de plein fouet Viehrs, comme un animal lancé en plein assaut. Il passa dans ses cheveux, ébouriffant ces derniers en des positions peu glorieuses, parcourait son corps entier avec une avidité monstrueuse.

Nacht éclata de rire, s'étant décidé à ne pas céder à nouveau à la colère qui avait tantôt failli tuer Viehrs - surtout parce qu'il ne lui restait qu'un vœu. Dans ce début de tempête, il était immobile, démon de pierre au milieu de l'apocalypse.

-Tu verrais ta tête, Viehrs ! rit-il bruyamment, un rire qui manquait de joie. Es tut mir leid, mais tu égales presque ma laideur ! En tout cas, c'est un sacré tour que tu m'as joué.

Cruellement, il ajouta :

-Peut-être devrais-je te noyer à nouveau pour te rappeler lequel de nous deux est en mesure de s'amuser ?

Le démon noir gloussa, tentant malgré lui de réprimer sa fureur qui l'incitait à faire de sa question une vérité. Il ne voulait pas s'énerver, pas encore, mais cela lui demandait un self-control qu'il ne se connaissait pas. Une bourrasque de vent plus violente encore vint frapper Viehrs, comme en écho, mais Nacht chancela très légèrement, épuisé par cet étalage de puissance. Néanmoins, il resta moqueur et mauvais, souriant de son éternelle grimace.

-J'ignore quel grief tu as contre ma puissance, mon ami, mais tu rates une grande occasion. J'ai d'immenses ambitions et tu peux en faire partie, au lieu de rester au minable rang de printanier. Tu as beau être insolent, tu n'en es pas moins intelligent.

Il s'approcha d'un pas légèrement plus lourd que d'ordinaire. Le vent se calma à son approche, jusqu'à n'être plus qu'une brise qui caressa les deux loups d'un geste presque amoureux. Nacht vint poser son bec contre la joue de Viehrs, infiniment doux, si différent de la violence dont il avait déjà fait preuve. D'une voix mielleuse, il continua :

-Avec ce pouvoir dont tu as déjà fait les frais, je peux mettre n'importe qui à tes pieds, je peux te livrer d'incroyables savoirs, je peux faire de toi un être puissant, Viehrs...

Il se pressa contre lui, ignorant le fait que tout souffle de vent retombe immédiatement sous le coup du pouvoir de Viehrs. Son corps à nouveau sec rencontra la crispation de celui de l'albinos, ajoutant à celui-ci une nouvelle tension d'une toute autre sorte.

-...Tout ce que tu as à faire, c'est passer un marché avec moi, ajouta-t-il enfin en un souffle rauque.

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Viehrs ft. Nachtgewalt

Thou shall not disturb the peaceful ones.





Un instant, l'albinos redouta de ne pas avoir été assez convaincant. De fait, son geste aurait perdu tout son effet dramatique; si Nachtgewalt décidait de repousser sa patte plutôt que de s'en saisir.  Viehrs savait sûrement s'y prendre pour amener autrui là où lui le désirait; cependant Nachtgewalt n'était en rien un de ces loups dont on obtient aisément quoi que ce soit. Il lui fallut dissimuler une fois encore les émotions qui l'agitèrent lorsqu'il put voir l'hésitation du solitaire le quitter et qu'il fit disparaître entre ses immenses serres noires; la frêle patte blanche de l'hermaphrodite. Bien heureusement, la brutalité avec laquelle Nachtgewalt serrait sa patte se chargea d'effacer de son minois tout trace de rictus narquois. Seul son regard de sang sembla s'illuminer d'une lueur nouvelle tandis que l'autre répliquait, sans encore rien savoir de ce qui l'attendait.

« Si tu le souhaites, mon cher Gauner ! » Le bruit suraigu de sa voix firent se rabattre instinctivement les oreilles de l'albinos. « Puisse le vent se déchainer sur ton pauvre...»

L'autre avait déclaré sa formule; invoquant son pouvoir, avec une telle superbe que l'absence de toute réaction avait quelque chose de théâtralement comique. Lui qui pensait se délecter de voir Nachtgewalt privé de la puissance de son pouvoir, il n'en tira finalement qu'une maigre satisfaction. En réalité, ce qui suscitait sa joie la plus totale était la surprise qu'i lisait sur le visage du démon noir. Une stupéfaction brute. C'était cela qui fit son bonheur; de voir de ses propres yeux cet être que rien ne semblait pouvoir ébranler, de voir son portrait de puissance se froisser grâce à son pouvoir à lui; ce pouvoir qu'il appréciait si peu. Cette fois-ci, il ne craignait pas tant la colère de Nachtgewalt qu'il n'était intéressé que par sa confusion. Viehrs ne souriait toujours pas, mais ses yeux étaient plissés d'une manière qui trahissait tout le plaisir qu'il tirait de cette situation. Son comparse nocturne s'exclama dans son étrange langue.

« Satanmacht! Ich möchte dieses unverschämte Albino unter den glazialen Winden zerquetschen sehen! »

Ses sourcils se froncèrent pour marquer son incompréhension. Viehrs n'avait pas la moindre idée de ce que ce charabia belliqueux pouvait bien signifier; mais il était à priori sûr que cela le concernait. Oh ! Comme il avait envie de rire !  La colère du solitaire était parfaitement justifiée. Viehrs se délectait de cette colère envers son pouvoir, qui n'était que l'écho de sa propre colère envers tous ceux qui possédaient un véritable pouvoir. Son expression était un mélange de fierté puérile et de douleur ravalée; amenant ses babines à se tordre en un rictus crispé. Viehrs recula à son tour brusquement lorsque le démon noir libéra enfin sa patte; faisant quelques pas nerveux en arrière comme pour s'assurer qu'il pouvait toujours marcher correctement. Objectivement, il se considérait chanceux de pouvoir déjà s'appuyer sur sa patte. L'albinos grinça des dents; ne voyant pas l'intérêt de masquer sa douleur. Mais oh! La douleur n'était pas si difficile à endurer; si elle lui permettait de s'amuser ainsi. Un frisson parcourut son corps; sautillant d'une patte sur l'autre comme s'il dansait, Viehrs fit enfin entendre un léger éclat de rire lorsqu'il put lire dans le regard de Nachtgewalt qu'il comprenait ce qui avait empêché son pouvoir de se déclencher. Il toisa le loup noir avec suffisance et siffla entre ses crocs.

« Je vois que tu comprends désormais. »

Cette révulsion, ce mépris; c'était ce qu'il voulait et il l'avait obtenu.

Soudainement, le vent se leva. Ses oreilles redressées, l'attention de Viehrs fut momentanément détournée au profit de la bourrasque qui venait brusquement secouer et fouetter la nature autour de lui ainsi que lui même. Ce n'était en rien une caresse, que le vent venait appliquer contre lui. Alerté par cette manifestation soudaine des éléments, l'hermaphrodite s'était recroquevillé légèrement. Les mèches mouillées de ses cheveux venaient fouetter sans pitié ses yeux et sa truffe. Il se demanda un court instant d'où pouvait bien provenir ce vent à la violence surnaturelle; jusqu'à ce qu'un éclat de rire strident ne vienne répondre à sa question, comme une évidence. D'alerté, son visage se renferma avec un agacement palpable. Une expression parfaitement blasée avait gagné le visage de Viehrs, tandis que le vent continuait de le malmener.

« Tu verrais ta tête, Viehrs ! Es tut mir leid, mais tu égales presque ma laideur ! En tout cas, c'est un sacré tour que tu m'as joué.» Il ajouta, menaçant. «Peut-être devrais-je te noyer à nouveau pour te rappeler lequel de nous deux est en mesure de s'amuser ?»

L'albinos fut partagé entre l'amertume de la pique ( vous ai-je déjà conté à quel point il était versatile ?) et la satisfaction sournoise de voir l'autre touché par sa farce. Se refusant la moindre réaction qui ferait la joie du démon noir, Viehrs ne fit que retrousser discrètement les babines. Le printanier n'était pas particulièrement costaud; par ce fait le vent le fit se déplacer à plusieurs reprises de la même manière que s'il allait s'envoler. A nouveau, l'autre lui démontrait la puissance de son pouvoir d'une manière que Viehrs regardait avec toujours plus de mépris. Pensait-il réellement impressionner l'albinos ? Viehrs fit rouler ses yeux dans ses orbites avec une exaspération palpable. Il ne voyait pas grand chose à craindre d'un tel vent et conservait un visage fermé. Néanmoins, ses griffes étaient fermement plantées dans le sol afin qu'il ne soit pas complètement emporté par le puissant ouragan. Il fut encore chassé violemment plusieurs pas en arrière avant qu'enfin le vent ne se calme progressivement. Viehrs eût un petit regard mauvais vers le solitaire noir, dont il vit le moment de faiblesse probablement dû à son pouvoir. Il lui plaisait bien sûr de voir que le puissant Nachtgewalt n'était pas tout-puissant. Désormais il était sec, aucun doute là dessus ! Cependant il ne donnait pas cher de son apparence, tant il sentait que le vent violent avait ébouriffé complètement son pelage et l'avait ridiculement gonflé. Gêné pour nul autre que lui même, le loup se donna plusieurs coups de langue pour lisser un minimum son pelage et lui redonner un peu forme. La légère brise qui persistait le faisait frissonner, la température soudain un peu trop basse. Sans qu'il ne le regarde, il entendit l'autre déclarer :

« J'ignore quel grief tu as contre ma puissance, mon ami, mais tu rates une grande occasion. J'ai d'immenses ambitions et tu peux en faire partie, au lieu de rester au minable rang de printanier. Tu as beau être insolent, tu n'en es pas moins intelligent. »

Le mâle s'était rapproché de l'albinos sans que celui-ci n'esquisse le moindre geste de recul. C'était désormais avec une douceur qui surpris malgré-lui le printanier, tant il n'en sentit pas cette-fois ci la sournoiserie; que le mâle noir continua sa tirade. Sa voix s'élevait tout près des oreilles de Viehrs qui se rabattirent instinctivement; le museau de l'autre tout proche du sien.

« Avec ce pouvoir dont tu as déjà fait les frais, je peux mettre n'importe qui à tes pieds, je peux te livrer d'incroyables savoirs, je peux faire de toi un être puissant, Viehrs...»


Son corps vient à nouveau enlacer le sien, Viehrs ne bougeant toujours pas tandis que son pouvoir s'activait à nouveau pour bloquer la puissance de la créature noir. L'albinos laissait l'autre le toucher en le regardant du coin de l'oeil.

« ...Tout ce que tu as à faire, c'est passer un marché avec moi.» souffla Nachtgewalt à son oreille attentive.

Tout son esprit méditait les paroles de Nachtgewalt. Ces dires étaient sans aucun doutes de ceux qui vous "attirent vers les ténèbres", si l'on voulait bien admettre qu'il existait quelque chose d'aussi futile que des ténèbres. Les prunelles de Viehrs étaient écarquillées. L'hermaphrodite ignorait s'il se sentait flatté d'intéresser ainsi Nachtgewalt; ou s'il se sentait à nouveau vexé que ce solitaire ait pu douter un seul instant de sa loyauté au clan du printemps. Son expression se teinta de mépris un instant. Evidemment, un solitaire ne pouvait en rien comprendre à quel point la structure du clan était importante; quoique dans le cas de Nachtgewalt, il n'avait aucun mal à comprendre pourquoi il préférait sa solitude. Mais quel genre de marché un être tel que Nachtgewalt pouvait bien passer avec un être tel que Viehrs ? Il était curieux, c'était un fait; mais il était aussi ambitieux et de telles paroles ne pouvaient que le toucher.

Il maintint un long moment cette position, sa tête contre celle de Nachtgewalt; car celle-ci lui permettait de ne pas laisser l'autre voir les émotions qui traversaient son visage. Puis, il appuya plus fort son museau contre la joue de Nachtgewalt comme s'il venait frotter son visage contre le sien et fit pivoter sa tête - se tordant un peu le cou - pour poser ses iris rouges contre ceux du mâle fuligineux. Il avait à nouveau adopté son expression du visage favorite : un fin sourire jusqu'aux oreilles et les yeux plissés en deux fentes. La proximité conservée entre les deux loups, Viehrs demeurait à quelques centimètres du visage de Nachtgewalt. L'hermaphrodite dit à son tour :

« Corrige moi si je me fourvoie mais;» Il inclina légèrement sa tête sur le côté et souffla. « Ne serais-tu pas en train d'entreprendre de me corrompre ?»

L'idée de trahir son clan le révulsait..Ou bien peut être était-ce la perspective de se voir aliéner et de devoir se retrouver seul qui le révulsait vraiment. Cependant, il faisait nuit et nul être autre que les protagonistes de notre fameux tableau n'entendrait ou ne saurait jamais rien de ce qui s'étaient chuchoté entre les deux lupins. L'albinos s'écarta brusquement pour venir poser ses pattes avant sur les épaules de Nachgewalt. Il se hissa et vint entourer le large cou de ses pattes fines; son pelage blanc se mêlant au pelage noir du solitaire. Enlaçant ainsi Nachtgewalt avec tout autant de tendresse que lui, avec la même lenteur qu'un serpent s'enroulant autour du cou de sa victime. Ainsi; il pouvait regarder de haut le démon noir derrière la barrière protectrice de ses lunettes. Ses yeux toujours plissés, Viehrs s'exprima à nouveau de sa voix cristalline :

« La puissance, mon cher Nachtgewalt, je la recherchai déjà avant de te rencontrer toi et je n'ai certainement pas besoin de toi pour la faire venir à moi. » Il faisait passer les plumes du mâle entre ses griffes sans cette fois-ci chercher à les arracher. « Tu as certes une puissance physique remarquable, mais qu'est-elle justement, cette puissance, contre celle de mon intelligence ? On utilise et se débarrasse facilement d'une machine à tuer de quelque manière qu'on le souhaite, mais un esprit justement ne peut pas être annihilé par n'importe quels moyens. »

Vous remarquerez qu'il n'avait aucun mal à flatter lui même son ego démesuré. Il prononçait ces paroles avec une assurance naturelle; mais doutait-il réellement de la puissance intellectuelle de Nachtgewalt ? Cela était déjà moins sûr. L'hermaphrodite continuait de passer ses pattes dans le pelage du solitaire, sans appliquer de pression. Le regardant toujours de haut, il continua :

« Et puis, toi, solitaire, tout seul, que peux-tu réellement accomplir de grandiose ? Être seul n'est jamais un avantage mais toujours un inconvénient. » Il ne manqua pas un petit sourire condescendant.

Du coin de sa patte, il vint toucher le visage de Nachtgewalt toujours sans aucune violence, appliquant une tension agressive passive. Le ton de sa voix était désormais celui de la confidence.

« Néanmoins, puisque tu sembles tellement intéressé par ma personne, et semble si certain de pouvoir me convaincre; dit moi donc de quel genre de marché s'agit-il. » L'hermaphrodite murmura dans un souffle.
« Tu as toute mon attention. »
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Le Pacte du Corbeau


Viehrs accepta l'étreinte bien plus longtemps que Nacht ne l'aurait cru, donnant lieu à une intimité des plus inattendues qui aurait pu tromper l'oeil le moins averti. Mais ni Nachtgewalt ni Viehrs n'étaient dupes dans l'histoire, et tous deux savaient aussi bien l'un que l'autre que dans leur coeur rongé par leur propre malice, il n'y avait pas de place pour de sentiments aussi futiles que la tendresse ou l'affection. Du moins était-ce le cas pour Nacht, mais peut-être Viehrs était meilleur acteur qu'il ne le pensait. En tout cas, cela ne l'empêcha pas de se délecter à la fois de la présence de l'autre contre lui comme du tourbillon de pensées qu'il savait en action. Son large sourire n'avait jamais été aussi sournois.

De son chef, l'albinos finit par rompre cet étrange moment de complicité pour plonger son regard de sang dans celui lunaire du démon noir, et ce dernier capta un sourire presqu'aussi sinistre que le sien. S'il se doutait que leurs raisons n'étaient pas les mêmes, il pouvait d'avance capter quelques arrières pensées du mâle blanc, mais il était trop fatigué pour s'en formaliser. De toute façon, une part de lui-même lui murmurait qu'il avait déjà gagné.

-Corrige moi si je me fourvoie mais...susurra Viehrs en souriant pernicieusement.Ne serais-tu pas en train d'entreprendre de me corrompre ?

Nacht ressentit une bribe de réprobation dans sa voix et il réprima un gloussement. C'était bien la dernière chose qu'il attendait du bel hermaphrodite ! Se ferait-il donneur de leçons ?

-Tout à fait ! répondit-il nonchalamment, comme s'il s'agissait de la chose la plus banale qui soit - ce qui, en soit, l'était pour lui.  Je pensais que tu l'aurais compris, ajouta-t-il de son habituel ton moteur avec une pointe de miel.

Comme agacé de cette réponse, Viehrs s'écarta et vint enserrer de ses antérieurs le court cou du démon noir. Ce dernier se crispa en sentant les pattes blanches de l'autre passer entre ses fragiles plumes, et il jeta un bref regard méfiant en coin à son acolyte. Il n'aimait pas que l'autre l'enserre autant, cela lui donnait une impression d'enfermement des plus désagréables, mais il savait que c'était probablement l'effet escompté.

"S'il tente quoique ce soit, se dit-il froidement, les négociations se termineront sur une gerbe de sang."

Etrange qu'après de longues heures de discussions, la confiance entre les deux loups soit toujours au plus bas, bien que tachée d'une ambigüité renouvelée. Certes, Nacht ne faisait confiance à personne d'autre que lui-même, mais il n'était pas aussi sur le qui-vive d'ordinaire. Sa rencontre avec le blanc printanier avait semblé n'être qu'un va-et-vient d'une marée sous l'influence de la lune : avancer pour reculer, tout en laissant derrière de vagues traces de sa présence. Une plume arrachée, une cicatrice sur le museau, quelle belle marée cela avait été, cela dit !

Viehrs lâcha finalement d'un ton nonchalant :

-La puissance, mon cher Nachtgewalt, je la recherchai déjà avant de te rencontrer toi et je n'ai certainement pas besoin de toi pour la faire venir à moi. Tu as certes une puissance physique remarquable, mais qu'est-elle justement, cette puissance, contre celle de mon intelligence ? On utilise et se débarrasse facilement d'une machine à tuer de quelque manière qu'on le souhaite, mais un esprit justement ne peut pas être annihilé par n'importe quels moyens.

Une telle insolence et une telle arrogance n'était pas faire preuve d'une si grande intelligence en présence d'un loup aussi susceptible que Nacht, qui se sentit froissé. Lui, doté d'une si grande perspicacité, d'une si belle intelligence, d'une presque ubiquité, d'une telle modestie ! n'était certes pas le genre de machine à tuer creuse et sans cervelle que l'albinos lui annonçait (enfin surtout parce qu'il n'avait pas le droit de tuer).

Enfin, plus que l'insolence de Viehrs, c'était surtout son ingratitude qui agaçait Nachtgewalt. Le printanier aurait du se sentir reconnaissant de l'intérêt que lui portait le démon noir, mais non !
Toujours à se trouver des excuses, à jouer de ses mots et de sa si belle, sensuelle, imposante présence - Nacht sentit qu'il s'égarait en pensant cela. Un rictus vint déformer l'excroissance qui servait de bec.

"Si le petit Gauner s'attend à ce que je le supplie de s'allier avec moi, il fait preuve d'une imbécilité des plus surprenante de la part d'un supposé "génie"."

Viehrs continuait de passer doucement ses pattes dans le pelage de Nacht, ajoutant perfidement à son oreille :

-Et puis, toi, solitaire, tout seul, que peux-tu réellement accomplir de grandiose ? Être seul n'est jamais un avantage mais toujours un inconvénient...

Nacht ricana et susurra :

-Mieux vaut être seul que mal accompagné...

Alors dans un murmure, comme un secret volé, Viehrs continua :

-...Néanmoins, puisque tu sembles tellement intéressé par ma personne, et semble si certain de pouvoir me convaincre; dit moi donc de quel genre de marché s'agit-il.  Tu as toute mon attention.

Il avait touché la joue de Nacht en soufflant ces mots. Ce dernier lui jeta un regard en coin et sentit son irritation fondre sous l'attrait de ses propres desseins.

-Tout loup a un prix, n'est ce pas Viehrs ? répondit-il sur le même ton de confidence. Il suffit juste de trouver le bon, et que l'acheteur soit déterminé.

Il sourit davantage et agrippa la patte insolente glissée sur son pelage, imposant ainsi entre les deux loups un équilibre fragile, témoin de la corde vacillante qu'était leur discussion. Son regard de Lune était ardent.

-Vois-tu, je suis le plus déterminé des acheteurs. Mais ton prix, me semble-t-il, n'est pas vraiment fixé ou alors est inclus dans des normes sociales que le pauvre printanier que tu es se doit de respecter, je me trompe ?

Il gloussa de son habituel rire strident, et glissa :

-Tu plains ma solitude, mais je "pleure" les chaines qui te pendent au cou, mon cher Gauner.  J'ai toujours eu une sainte horreur des obligations claniques et de l'esprit formaté de vous autres esclaves des alphas. Mais j'ai confiance : un loup d'une telle intelligence que la tienne finira par percevoir ses chaines. Dans ce cas là...

Dans la patte agrippée par Nacht vint se glisser un médaillon : une pierre semblable à celle portée par Nacht mais d'un rouge accordé au regard de l'abinos, rougeoyant d'une aura mystique et ardente, le tout pendant le long d'une longue chaine d'argent. C'était le dernier voeu de Nacht, mais probablement le plus important.

-...Tu n'auras qu'à m'appeler. Je me ferais  une joie de passer le marché que tu ne t'avoues pas encore, Viehrs. Freude und Glück.

Il le relâcha et s'écarta. La lune s'apprêtait à entamer sa descente, et Nachtgewalt n'aimait pas discuter davantage dénué de ses pouvoirs. Il observa donc d'un air narquois son interlocuteur, puis croassa brièvement en un rire étouffé.

-Cela va probablement te briser le cœur, mais je me dois de te quitter. Gauner, ce fut un plaisir de te rencontrer. Et j'ose espérer que tu réfléchiras à mes paroles car cela me déplairait très fortement d'avoir à...Comment dirais-je...Foltern...Non, sévir ! devant ton manque de discernement après la confiance que j'ai eu à ton égard.

Et d'un ton lubrique il ajouta :

-Je dois bien avoir préférer d'autres...Ebats !

Le sombre corbeau éclata de rire.

[spoiler=HRP]ENFIIIIN ! Désolée du retard ;w; J'espère que la rép te plaira malgré l’ambiguïté des paroles de Nacht xD [/url]



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Viehrs
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Mer 1 Nov 2017 - 1:14


Viehrs ft. Nachtgewalt

Thou shall not disturb the peaceful ones.






De la manière dont il enserrait Nachtgewalt entre ses pattes, Viehrs avait l'impression de pouvoir ressentir toutes les émotions que suscitaient ses paroles et qui émanaient du mâle noir; il croyait pouvoir sentir les poils de l'autre se hérisser légèrement puis se détendre, au fur et à mesure que le blanc et lui se parlaient. La position avait cela de cocasse que sûrement, l'un s'était persuadé que l'autre se dégagerait de son emprise et ne l'avait donc pas fait de lui même, et vice versa. L'albinos ne se rendait visiblement absolument pas compte de cela; après tout il avait un intérêt tel pour les paroles qu'ils s'échangeaient que cela semblait compenser le fait qu'il étreigne entre ses pattes celui qui avait, entre autre, tenté de le noyer un peu plus tôt dans la nuit. Se rendait-il seulement compte qu'il avait failli le noyer ? L'enivrement de leurs activités nocturnes mêlé d'une fatigue montante lui faisait tourner la tête et brouillait ses sens. Il parlait sans retenir sa langue ce qui; et je sais que ça vous surprend, ne lui arrivait que très rarement. L'ampleur de son effronterie ne lui parvenait même plus; si bien que s'il tremblait encore, ce n'était plus du tout par crainte. Il lui semblait que chacun parlait sans réserve, à présent que leur "pacte" prenait sa forme sombre. Après tout, n'est-ce pas au plus profond de la nuit justement que l'on se dit les choses les plus véritables ?

Il ne se détachait pas du corbeau, mais son emprise s'était doucement, légèrement relâchée et n'était plus qu'une pression sourde mais bien présente. Son regard avait été happé par celui de la créature noire, une nouvelle fois; et Viehrs ne le le lâchait plus. Nachtgewalt lui répondit, sans hausser le ton plus que lui; tout deux se chuchotant toujours l'un à l'autre comme s'ils craignaient qu'un loup curieux ait pu épié leur conversation.

« Tout loup a un prix, n'est ce pas Viehrs ? Il suffit juste de trouver le bon, et que l'acheteur soit déterminé. »

Il accueillit ces paroles avec une nonchalance feinte; l'hermaphrodite devant bien supposer là qu'il devait accorder raison à l'autre. Malgré lui, son corps émit un sursaut brusque lorsque sa patte se trouva de nouveau prise dans un étau. Il s'était instinctivement redressé et crispé contre la nouvelle emprise qui le retenait près du mâle noir; mais n'essaya même pas de s'en défaire. L'albinos craint un instant que la situation allait s'accélérer; mais rien ne se passa. La tension était toujours la même atmosphère dense de suffocation lente et douloureuse. Nachtgewalt croassa de nouveau :

« Vois-tu, je suis le plus déterminé des acheteurs. Mais ton prix, me semble-t-il, n'est pas vraiment fixé ou alors est inclus dans des normes sociales que le pauvre printanier que tu es se doit de respecter, je me trompe ? »


L'hermaphrodite haussa derechef les épaules, faisant mine de passer outre l'insulte amère. Il avait bien assez été vexé ce soir et le vase avait tant débordé que chacun se serait pas mal foutu qu'une autre goutte tombe dedans.  Il susurra, avec ce sourire qu'on ne pouvait définitivement pas décoller très longtemps de son visage :

« C'est parce que mon prix n'est pas fixé que personne n'a encore jamais pu m'acheter. »

Il y avait, comme toujours, du défi dans sa voix mais il laissa l'autre continuer, sa patte libre lissant toujours les plumes de jais du corbeau entre les dorures de ses griffes.

« Tu plains ma solitude, mais je "pleure" les chaines qui te pendent au cou, mon cher Gauner.  J'ai toujours eu une sainte horreur des obligations claniques et de l'esprit formaté de vous autres esclaves des alphas. Mais j'ai confiance : un loup d'une telle intelligence que la tienne finira par percevoir ses chaines. Dans ce cas là... »

Ainsi que l'on évoquait les chaînes qui le tenaient attaché à son clan, il sentit se glisser dans sa patte un objet sorti sûrement de la magie obscure du corbeau. Toute lassitude feinte avait disparue de son visage et l'albinos ne prit même pas la peine de faire entendre à Nacht le fond de sa pensée; il avait bien mieux pour attirer son attention. Il y avait une ironie hilarante ( enfin, là encore tout dépend de ce qui vous fait poiler dans la vie.) à ce que le mâle lui remette une nouvelle chaîne...Pour se défaire de ses chaînes actuelles. Il sentait entre ses griffes la présence de ce collier dont il avait l'impression que le pendentif brûlait sa peau. A l'instar de cette pierre rouge, ses prunelles s'étaient illuminées à la vue de cet objet. Il ne l'écoutait que d'une oreille distraite, désormais, lorsque Nacht continua :

« ...Tu n'auras qu'à m'appeler. Je me ferais  une joie de passer le marché que tu ne t'avoues pas encore, Viehrs. Freude und Glück. »

L'hermaphrodite était resté silencieux, mais il n'avait pas besoin de paroles - pour une fois - car l'ardeur de son regard traduisait parfaitement sa pensée.
Les deux loups se détachèrent enfin de leur énième étreinte dangereuse et il sembla à Viehrs qu'il sentait d'un coup d'un seul la fatigue gagner son corps frêle et délicat.
Entre ses pattes, il contempla la pierre une fois encore, sans plus tellement prêter la moindre attention à Nachtgewalt. Comme quoi, il ne lui en faut pas beaucoup pour qu'il aille voir ailleurs! Elle brillait d'une lueur dangereuse, d'une lueur vicieuse, d'une lueur perfide et Viehrs se lécha machinalement les babines en considérant ce fameux pacte qui, à son avis peu avisé, ne l'engageait à rien. Bien sûr, par pure insolence il aurait pu choisir de jeter le collier, de faire mine de refuser l'offre du corbeau et s'en aller. Mais il n'était ni fou, ni stupide et il était d'ores et déjà clair qu'il avait gagné. Se penchant, il enfila la chaîne qu'il avait enroulée sur elle même et qui enserrait son cou par deux fois. La chaîne argentée disparaissait dans le pelage de lune de l'hermaphrodite et ne semblait plus rester, au centre de son poitrail, que cette pierre éclatante. Il s'esclaffa, plus fort cette fois-ci :

« Quelle touchante attention que voilà! »

Son attention se reportait tout juste sur le mâle solitaire lorsque celui-ci s'exclama, de sa voix criarde à laquelle l'albinos ne prêtait plus aucune étrangeté :

« Cela va probablement te briser le cœur, mais je me dois de te quitter. Gauner, ce fut un plaisir de te rencontrer. Et j'ose espérer que tu réfléchiras à mes paroles car cela me déplairait très fortement d'avoir à...Comment dirais-je...Foltern...Non, sévir ! devant ton manque de discernement après la confiance que j'ai eu à ton égard. »

Alors c'était ainsi que se terminait leur rencontre. Cela dit, c'est à ce moment là que l'histoire s'arrête, lorsque c'est une bonne histoire. Quelque chose avait été accompli, ce soir, derrière les rideaux sombre de la nuit; quelque chose d'insignifiant pour les uns et de capital pour les autres. L'albinos sentait la tension se dissiper, au fur et à mesure que les deux loups s'éloignaient l'un de l'autre. Profitant que la crispation le quittait pour dénouer ses muscles engourdis, le printanier avait récupéré chacun des biens qu'il avait pu éparpiller et il s'apprêtait à répliquer lorsque le ton lubrique de Nachtgewalt l'arrêta.

« Je dois bien avoir préférer d'autres...Ebats ! »

Quelle parfaite note sur laquelle se séparer! L'albinos gloussa à son tour et son regard, plus proche de celui d'un reptile que de celui d'un loup, détailla tout le corps de Nachtgewalt sans aucune discrétion puis revint vers son visage et il mima un mouvement de dédain théâtral pour feindre un désintérêt total vis à vis de cette proposition qui n'était qu'une parmi toutes celles formulées ce soir. Ah, mais qu'il était bon comédien !
Il gloussa à son tour de sa voix tout aussi particulière, mais pour des raisons totalement différentes :


« Que tu m'accordes une telle confiance ? Allons, c'est trop d'honneur. Enfin, comme c'est dommage ! Le temps passe si vite lorsqu'on s'amuse entre amis. »


Le loup s'avançait de nouveau vers Nachtgewalt, si bien qu'on aurait pu croire que leur danse allait reprendre; mais comme on l'a dit, les meilleures histoires savent s'arrêter au bon moment. Il passa tout prêt du mâle et, ses iris plongeant une dernière fois dans ceux de l'autre pendant un moment, il acheva enfin :

« N'aie crainte que je saurais te trouver, lorsque s'en présentera le besoin, mon cher Nacht.»

Viehrs frôla une dernière fois les flancs de la créature aux allures de corbeau avant de le dépasser et de disparaître derrière lui. La verdure dense avala le pelage immaculé du printanier qui s'en retourna chez lui, sans chercher le chemin qu'il connaissait déjà. L'ambassadeur veillait rarement aussi tard dans la nuit et plus il se libérait de l'atmosphère étouffante qu'ils avaient créé, plus il titubait sous le poids de son propre corps exténué. Lorsqu'il atteignit le camp du Clan du Printemps, le ciel avait pris cette teinte violette aux nuances rosées qui signifiait que tout au fond de l'horizon, les rayons du soleil n'allaient plus tarder très longtemps.
L'excitation de la nuit retombée, Viehrs vit alors se manifester la désagréable impression qu'autour de sa gorge, la chaîne en argent comprimait son cou d'une étreinte dangereuse. Un rire naquit mais ne traversa pas ses lèvres; il n'avait pas lieu d'être à présent: il était de ceux qu'on laisse aux secrets de la nuit.

- Lean 2016


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L'Aveugle
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Mer 1 Nov 2017 - 8:51

Et c'est avec tristesse mais fierté que j'archive ;_;
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