Je ne suis pas fou, juste sans espoir [Pv: L'Aveugle]

Rechercher

Résultats par : Messages Sujets
Recherche avancée

Précommande : Smartphone Google Pixel 8a 5G ...


	Four seasons :: HORS-JEU :: Archives Printemps
Je ne suis pas fou, juste sans espoir [Pv: L'Aveugle]


Lukhe Nobody Espèce : Loup/louve Messages : 109 Date d'inscription : 11/07/2016 Âge : 24 Identité du personnage Spécialité: Total des PNs: 0 PN	Ven 15 Juil 2016 - 0:13 Je ne suis pas fou, juste sans espoir. Lukhe marchait rapidement, d'un pas peu assuré. Une patte devant l'autre, mais dans une étrange danse. Un pas. Une patte levée, hésitant à se reposer. Deux petites foulées rapides. Un arrêt. Un pas. Et ainsi de suite. Il luttait contre lui même, soupirant. Il avait soif. Il savait que le lac était droit devant lui. C'était la source d'eau la plus proche, de l'endroit où il se trouvait auparavant. Comme toujours, ce genre de situation l'embêtait. La soif était une sensation qu'il redoutait. Il ne pouvait vivre sans boire, bien évidemment, comme tout loup normal, mais il ne souhaitait guère croiser les yeux globuleux de l'Autre, qui attendait toujours son heure. Il espérait simplement ne pas avoir ce même regard de poisson mort sur son visage, regard qui hantait chaque pause au bord de l'eau. Pensif, la truffe levée, continuant cette étrange marche peu assurée, il sondait les alentours. Son coeur battant s'apaisa face aux douces senteur de ce lac. Cet endroit avait le pouvoir de faire redescendre un peu son stress, et c'était toujours ça de pris. Il ne sentait que l'herbe, l'odeur du printemps, et la chaleur de l'été se retrouvait adoucie par la fraîcheur du lac. Prudemment, il s'approcha de l'eau. Il s'abaissa, au ras du sol, rampant jusqu'à la rive. Il espérait toujours parvenir à ne pas renvoyer d'image. Hors, aujourd'hui, toutes les conditions se retrouvaient pour que son pire cauchemar puisse lui rendre la vie difficile. La douce fumée orangée s'échappant de son cou oscillait au rythme de la très légère brise qui montait de l'eau et faisait frémir sa truffe humide. Il n'eut d'autre choix que de se pencher sur l'eau pour pouvoir enfin laper cette onde si claire, si transparente qu'elle en était irréelle. Les yeux clos, juste pour ne pas croiser ceux qu'il devinait déjà face à lui, il buvait avec tout le calme dont il pouvait faire preuve. Il manqua de s'étouffer, avalant de travers, quand une patte crochue vint se fixer, d'un geste désormais habituel, sur son épaule. Elle glissa jusqu'à son articulation et s'y fixa, tirant un coup, puis deux, doucement, comme pour tester sa résistance du jour. -Tombe... Tombe, et on sera enfin ensembles... Viens à moi, Lukhe... Geignait la petite voix à ses oreilles. Tiens. L'Autre était d'humeur aux suppliques. Le beau brun n'y croyait pas trop. Viendrait bien un moment où, agacé, la créature se remettrait à hurler. Occupé comme il l'était, le nez dans l'eau, l'esprit accaparé par ce petit problème vivant sous lui, il ne sentit pas qu'une autre odeur commençait à se faire sentir dans les environs. Plus chaude, plus... Estivale. Il continua de boire, sa mèche touchant à peine l'eau, et il fut bien heureux que son reflet soit occupé avec sa patte. Il avait une fois tenté de lui attraper la langue, et à ça avait été une expérience aussi douloureuse que traumatisante. -Lâche moi. Lâche, j'te dis. Grogna le mâle lorsqu'il fut désaltéré. Il tira sur sa patte, mais n'obtint aucun résultat convaincant. Alors il s'assit, soufflant, avec l'impression d'avoir une immense sangsue collée à lui. Une deuxième main crochue s'était refermée sur lui, mais il ne bronchait pas alors qu'il se faisait tirer avec une vigueur nouvelle. -Mais viens... Viens que je te mange...! Que je te broie! Finit par hurler l'Autre avec rage, lui brisant les tympans. -Tu vas la fermer?! Aboya Lukhe en retour. -Donne moi... Ton âme...! Haleta en retour son reflet en se laissant aller à de longs râles d'agonie. Ce lieu n'était-il pas censé apaiser, faire cesser les hostilités? Le mâle ne savait même plus s'il devait ou non croire à ces histoires étranges. C'était des comptes pour louveteaux, ou des faits? Démêler le vrai du faux était compliqué. Mais quand il voyait avec quel acharnement, plaqué à la surface du lac, gueule ouverte, écume aux babines, l'Autre tentait de l'entraîner, il se dit avec une certaine déception que ce n'était qu'un lac parmi tant d'autres, et qu'il avait été naïf de croire qu'il pouvait ici se cacher un esprit ancestral, et une aura bienveillante. Oui, cela apaisait son coeur, mais cela devait être psychologique. Car son image essayait encore de le tuer, même ici. Même en ce lieu si enchanteur, à l'histoire si belle. -Viens, tombe avec moi, et tu le trouveras, ce repos que tu cherches... Grinça sournoisement cette éternelle voix. Lukhe gronda, montrant les crocs. Il se donnait clairement en spectacle. On aurait pu le croire fou. Surtout au moment où, campé sur ses trois pattes libres, il appuya fermement sur ses pattes arrières pour récupérer ce qu'on essayait désespérément de lui prendre. S'il pouvait juste reculer suffisamment, son reflet disparaîtrait... Il grognait, fulminait, des gouttes d'eau glissant sur le bout de sa crête pour s'écraser sur son nez. Il était ridicule, mais aussi légèrement inquiétant en soit. Pourtant il était parfaitement sain d'esprit. Mais l'Autre allait vraiment finit par le rendre cinglé avant l'âge. La preuve était qu'il ne l'avait toujours pas remarqué, cet estival qui rôdait... Ʃkaemp はは ™


L'Aveugle Administratrice Espèce : Hybride loup/chien Messages : 408 Date d'inscription : 21/06/2015 Âge : 25 Ta localisation réelle : Aux environs de Paris Identité du personnage Spécialité: Total des PNs: 0 PN	Ven 15 Juil 2016 - 17:44 Je ne sais pas si tu es sans espoir, mais tu m'as l'air clairement fou ! Avec lukhe Cela faisait longtemps que l'Aveugle n'était pas allé au Lac de Sherkhaan. Depuis...Eh bien ! Depuis sa rencontre avec Bigby ! Ce maudit soldat printanier lui avait infligé de belles blessures aux flancs, que l'estival avait mis du temps à soigner, notamment grâce à Diamonds, la guérisseuse automnale, mais celle-ci avait été récompensée de sa bonté par une jolie petite mort accidentelle...Bref, l'Aveugle n'aimait pas le Lac de Sherkhaan. Il lui rappelait de mauvais souvenirs. Pourtant, le chien-loup était ce jour-là bien décidé à effacer ses souvenirs néfastes en passant un peu de bon temps près du lac, se fichant du fait que celui-ci appartienne au Printemps. Ayant longés les frontières de l'Eté, il avait avancé au hasard de ses pas avant de finalement sentir le sol se charger d'humidité au fur et à mesure qu'il approchait du lac. L'odeur était devenue imposante et omniprésente lorsqu'il ne fut plus qu'à une dizaine de mètres, zigzagant entre les arbres de son pas prudent et prédateur d'aveugle. Nombreux se demandaient comment l'estival faisait pour être si sûr de lui dans ses déplacements malgré sa cécité, ce à quoi l'Aveugle ricanait sans répondre. Les badauds ne comprendraient jamais la dextérité des sens et l'expérience de l'estival vieillissant. Il ne pouvait pas leur en vouloir, ils avaient deux yeux en trop. Plongé dans ses pensées, le flair en alerte pour se diriger dans ce territoire étranger, l'Aveugle finit par entendre une voix près du lac alors qu'il s'en approchait. Il plissa les yeux, très mécontent. "Allons donc..." gronda-t-il intérieurement. "...Pourquoi faut-il toujours qu'un printanier se mêle de mes histoires." "Tu n'as qu'à le tuer...Ah non ! Evite. La dernière fois, c'est toi qui a failli y laisser la peau !" ricana une voix mauvaise au fond de sa tête. L'Aveugle l'écarta négligemment, mais son instinct belliqueux le titilla quelques instants. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas eu de vraie baston...Depuis Mercury, en fait. Un petit combat pourrait l'aider à dissocier le souvenir de Bigby de celui du lac...Ainsi que sa défaite cuisante. L'estival eut un sourire vicieux et s'approcha. La voix ainsi que l'odeur du printanier lui parvint plus nettement. -...Lâche, j'te dis, grognait un mâle, la voix encore pleine d'eau. L'Aveugle, intrigué, tendit l'oreille pour entendre son interlocuteur qu'il n'avait pourtant pas senti, mais rien ne lui parvint. Cela le surprit. A quelques mètres dans le dos du printanier, il s'assit avec suffisance pour écouter la suite, mais avec colère le mâle lâchait à son interlocuteur silencieux : -Tu vas la fermer ?! La violence de son aboiement fit dresser les oreilles de l'Aveugle qui crut pendant quelques instants que le mâle s'adressait à lui bien qu'il n'ait rien dit et qu'il lui fasse toujours dos. L'estival arqua un sourcil. Le printanier était-il fou ? "Bienvenue au club dans ce cas !" ricana-t-il intérieurement. Comme pour confirmer ses pensées, le printanier gronda en direction de l'eau, d'après l'ouïe fine de l'Aveugle. Ah effectivement. Complètement toqué. "Ce n'est pas drôle de s'en prendre aux fous..." se dit-il en soupirant. "C'est comme frapper un boiteux. Ce n'est pas très honorable et c'est surtout pathétique." L'Aveugle poussa un très profond soupir que le printanier dut probablement entendre. Se relevant, il passa près de lui pour aller s'asseoir près de l'eau à quelques mètres de lui. En passant à sa hauteur, l'Aveugle en profita pour glisser un indolent petit "Ne faites pas attention à moi, je ne fais que passer...". Se positionnant près de l'eau, il but une gorgée pour se désaltérer, faisant toutefois attention à ce que le fou ne l'attaque pas. S'il le faisait...Eh bien. L'Aveugle semblait plus âgé que lui d'après sa voix, et également plus lourd d'après ses mouvements. Il n'aurait donc aucun mal à le jeter dans l'eau qu'il semblait tant détester. Au moins, ce serait plus facile qu'avec Bigby, quoique moins honorable. © codé par Michouille


Lukhe Nobody Espèce : Loup/louve Messages : 109 Date d'inscription : 11/07/2016 Âge : 24 Identité du personnage Spécialité: Total des PNs: 0 PN	Ven 15 Juil 2016 - 18:35 Je ne suis pas fou, juste sans espoir. Lukhe redressa brutalement la tête en entendant un profond soupir être lâché, un peu trop proche derrière lui pour que cela soit rassurant. Enfin, il détourna son attention de son problème de tous les jours, et son regard d'argent se posa sur un mâle musculeux, et sans grande surprise plus grand que lui. Déconcentré, il se sentit tiré en avant, et manqua de peu un magnifique plongeon, remerciant intérieurement ses muscles de s'être bandés d'eux même pour le retenir. L'inconnu, ce grand loup gris, se releva durant cette bataille d'une demi-seconde, et le brun le vit approcher de l'eau, sûrement pour boire. -"Ne faites pas attention à moi, je ne fais que passer...". Son ton fit froncer le museau de Lukhe, qui, toujours campé sur trois pattes, la dernière au dessus de l'eau, ne parvenait pas à mettre un mot sur ce qui le gênait dans cette phrase. De ce qu'il en vit, alors que l'animal qui s'était joint à lui sur ces rives était bien plus âgé. Ce qui le fit tiquer, ce fut son regard, qu'il sut capter l'espace d'une seconde. Un aveugle. Il avait du mal à y croire, en voyant avec quelle aisance il se pencha sur le lac pour boire une gorgée. Cependant, Lukhe vit sans mal qu'il se méfiait. Craignait-il de se faire attaquer ainsi, en traitre, alors qu'il venait se désaltérer? -Viens à moi, et oublie le, lui, mon âme, viens... Continuait de gémir l'Autre sans plus parvenir à obtenir l'attention qu'il désirait. -Qui êtes-vous? Vous êtes un esti... Ah bon sang! Cria-t-il soudainement. Encore une fois, il avait manqué de peu la chute. Que de fourberies, lui qui ne souhaitait que de questionner l'étranger. Il l'avait reconnu, cette odeur. Pas un printanier, c'était très clair, et il se maudit de ne pas l'avoir repéré plus tôt. Quel pitoyable soldat faisait-il, si l'ennemi pouvait l'approcher sans même qu'il ne le sache! Son ton, alors qu'il était pourtant posé dans un premier temps, devint de nouveau agressif. L'Autre s'irritait, lui aussi, et il recommença à tirer comme un forcené. Sale garce, c'est qu'elle avait bien des forces aujourd'hui... Il s'apprêtait à commencer un dialogue, mais voilà qu'on l'entendait de nouveau s'énerver contre un adversaire invisible. C'était dur de le prendre pour quelqu'un de normal, surtout de la part d'un loup avec une telle cécité: l'Aveugle ne pourrait guère voir ce qui se tramait sous l'eau, hors c'était la seule chose qui pouvait convaincre un inconnu que Lukhe était tout ce qu'il y a avait de plus sain d'esprit. Alors qu'il s'arc boudait, comme il le faisait si souvent, de la terre délogée tombait dans le lac. Enfin, les doigts crochus glissèrent, et le mâle se sentit partir violemment en arrière. Il tomba lourdement sur le flanc, et bondit de côté pour que ce reflet se dissipe. Un énième hurlement rageur monta dans ses oreilles, et se coupa si brutalement qu'il les sentit siffler légèrement lorsque le silence revint enfin. Se grattant nerveusement l'oreille d'une patte, tout en se raclant la gorge avec une certaine gêne, il scruta l'estival qui, toujours présent malgré son numéro de fou transi, devait certainement se poser des questions sur sa santé mentale. -Pardon pour c'moment gênant, mais c'fini maintenant... Marmonna-t-il d'une voix plus bourru, embarrassé. Il s'efforça de reprendre un peu de contenance, passant plusieurs coups de langue sur son poitrail duveteux et désormais en bataille. Qu'il le détestait, ce pouvoir... Comment pouvait-il espérer avoir l'air crédible lorsqu'on le surprenait dans une telle posture? Et voilà que revenait ses mauvaises habitudes de langage, à savoir faire des liaisons entre les mots, et oublier que les belles phrases existaient. Maintenant qu'il en avait le temps, sans craindre pour son âme, il se permit de détailler celui qui lui faisait face, à seulement quelques mètres. Mâle, grand, âgé sans qu'il ne sache vraiment définir un âge, gris, puissant, et un étrange chiffre sur l'épaule... Même pour la tête à claque que pouvait être Lukhe, ce loup imposait un certain respect par ce qu'il dégageait. Mais également un certain malaise... Sans qu'il n'en trouve la raison, le brun se tendit, comme prêt à se défendre. Il préférait paraître paranoïaque que de finir retrouvé au pied d'un arbre, éventré par un estival un peu trop grand et puissant à son goût. Même sa cécité ne parvenait pas à le rassurer: il avait l'air si à l'aise que Lukhe crut un instant qu'il y voyait malgré tout. -Donc, vous êtes qui au juste? Redemanda le beau brun, cette fois ci sans se faire interrompre. Ʃkaemp はは ™


L'Aveugle Administratrice Espèce : Hybride loup/chien Messages : 408 Date d'inscription : 21/06/2015 Âge : 25 Ta localisation réelle : Aux environs de Paris Identité du personnage Spécialité: Total des PNs: 0 PN	Ven 15 Juil 2016 - 20:30 Je ne sais pas si tu es sans espoir, mais tu m'as l'air clairement fou ! Avec lukhe Le printanier eut l'air d'enfin noter la présence de l'Aveugle qui but une nouvelle gorgée, écoutant sans rien dire le bruit de l'eau. L'odeur du trouble du fou lui parvint. -Qui êtes-vous? s'écria-t-il. Vous êtes un esti... Ah bon sang ! Le mâle s'interrompit et l'Aveugle entendit les cailloux rouler sous lui tandis qu'il manquait de tomber dans l'eau. Le chien-loup arqua un sourcil. Apparemment, le printanier n'avait pas besoin de son aide pour tomber dans le lac. Il se débattait contre un ennemi inexistant pour se redresser, tandis que quelques morceaux de terre tombaient, permettant à l'estival de deviner sa lutte. Ce dernier tourna son regard sans vie vers le mâle avec une certaine curiosité, malgré son air détaché. Enfin, le printanier finit par tomber en arrière dans un bruit sourd, avant de s'écarter précipitamment du lac. Un moment silencieux s'écoula après ça, sans que l'Aveugle ne prononce un mot. Le fou finit par se racler la gorge, visiblement gêné. -Pardon pour c'moment gênant, mais c'fini maintenant...marmonna-t-il dans sa barbe. L'Aveugle haussa les épaules, l'air de s'en fichtre comme de son premier lapin, bien qu'en réalité il soit intrigué. Enfin, il était évident que le printanier était dément...Mais cela ne lui retirait pas sa part de mystère. Et puis l'estival trouvait amusant sa façon de contracter les mots. -Tu fais ce que tu veux, mon gars...lâcha d'un ton indifférent l'Aveugle. Je ne me mêle pas de tes histoires, mais évite de te mêler des miennes, c'est tout. Le printanier passa quelques coups de langue sur son corps, puis finit par ajouter sans tenir compte de sa réflexion précédente : -Donc, vous êtes qui au juste? L'Aveugle grogna d'un air grognon. Il n'avait pas envie de taper la causette avec un fou. En fait il n'avait pas envie d'être sociable, puisque de toute façon il ne l'était pas. Il aimait sa solitude, sauf le temps d'une baston, ou alors avec Aydahven. Ou Arwen. Oui, il les aimait bien ces deux gamins. Mais le printanier n'était pas vraiment un louveteau. -On me nomme l'Aveugle, pour des raisons évidentes ! finit-il par répondre, un poil de sarcasme dans la voix. Mais ne t'attend pas à ce que je te demande qui tu es. Les noms, ça n'a aucune importance. Sauf pour les fous. Il ricana, puis après quelques instants ajouta d'un air malicieux : -Quoique tu puisses te sentir concerné par ailleurs...Oh ne le prends pas mal. On est tous fous au fond...Certains plus que d'autres. Mais chacun ses affaires, alors tant que tu restes loin de moi et que tu me laisses faire ce qu'il me plait dans ce joli territoire qu'est ton Printemps, je te laisserais être fou comme tu l'entends. Malgré l'ironie dans sa voix, il y avait également une pointe de menace, bien que l'Aveugle ne se sente soudain plus d'humeur belliqueuse. Il faisait bon, l'eau était douce et le soleil caressait le pelage épais du chien-loup avec une délicate douceur...Ce n'était pas un climat propice à la guerre mais au repos. Mais l'Aveugle n'en restait pas moins dangereux pour autant. Il bailla nonchalamment, ignorant son interlocuteur. Néanmoins, une partie de lui commença à s'ennuyer, et il finit par ajouter, comme malgré lui : -Bon sinon c'est quoi ton problème avec l'eau ? Car il ne fallait jamais oublier que l'Aveugle était un bon loup lunatique ! © codé par Michouille


Lukhe Nobody Espèce : Loup/louve Messages : 109 Date d'inscription : 11/07/2016 Âge : 24 Identité du personnage Spécialité: Total des PNs: 0 PN	Dim 17 Juil 2016 - 1:05 Je ne suis pas fou, juste sans espoir. Lukhe se tendit légèrement en voyant la mine de l'estival, plus encore en l'entendant gronder. Ainsi donc, ce mâle n'était pas commode... À première vue, du moins. Mais à voir son visage, c'était presque une évidence. Oh non, il ne respirait pas la sympathie, et cela suffisait au jeune soldat pour s'en méfier très légèrement. -On me nomme l'Aveugle, pour des raisons évidentes ! Répondit-il enfin avec un sarcasme qu'il sut parfaitement capter. Lukhe ne put s'empêcher de ricaner très légèrement, à vrai dire, et ne se retint pas vraiment. Pourquoi, après tout, devrait-il s'en cacher? L'Aveugle. C'était un peu comme si lui s'appelait "Le Pas très grand". -Mais ne t'attend pas à ce que je te demande qui tu es. Les noms, ça n'a aucune importance. Sauf pour les fous. Un ricanement échappa à cet aveugle, faisant se redresser les oreilles du printanier. La manière dont il avait prononcé le mot "fou" avait quelque chose de dérangeant. Non pas qu'il se sentait visé, mais il eut un instant l'impression que ce mot lui était destiné. Il devait devenir paranoïaque... Il n'eut même pas l'idée de se sentir insulté par le fait que le vieux loup ne souhaitait visiblement pas connaître son identité, ou s'en foutait comme de la dernière proie qu'il avait dévorée. Lukhe ne l'aurait pas cru capable d'une quelconque forme de malice, et pourtant l'Aveugle n'en fut pas dénué lorsqu'il prononça: -Quoique tu puisses te sentir concerné par ailleurs...Oh ne le prends pas mal. On est tous fous au fond...Certains plus que d'autres. Mais chacun ses affaires, alors tant que tu restes loin de moi et que tu me laisses faire ce qu'il me plait dans ce joli territoire qu'est ton Printemps, je te laisserais être fou comme tu l'entends. Le beau brun eut un instant l'impression qu'il avait lu dans ses pensées. Lui, se sentir concerné? Ah. Cela confirmait donc en quelques sortes que oui, la phrase précédente lui était en partie destinée. Il ne put s'empêcher de se hérisser, montrer les crocs. Il n'était pas fou, bon sang. Pas plus fou que ce loup gris... En fait, Lukhe s'embrouillait un peu dans ses paroles. Tous fous? Peut être. Mais lui n'avait pas l'impression de l'être. Pourtant l'Aveugle le disait, le répétait... Cela le rendait quelque peu malade. Voilà que l'Autre commençait à interférer avec ses rapports avec d'autres loups, maintenant! Le ton du mâle musculeux face à lui était menaçant, mais il ne bougeait pas. Il n'attaquait pas, et cela suffisait à ce que Lukhe se détende très légèrement. En soit, il comprenait: l'atmosphère du lieu n'était pas favorable à une escarmouche. Le brun boudait presque, en réalité, il ne parlait toujours pas. Ses oreilles s'étaient couchées, sa truffe se fronçait, et il grattait la terre d'une patte. Il se retenait de marmonner. Il n'était pas fou. Non. Hors de question. Comme l'autre mâle ne paraissait plus vouloir lui porter de l'attention, il souhaita presque partir, l'espace d'une seconde. À quoi bon rester? Pour se battre? Pas aujourd'hui, il ne se sentait pas d'humeur, et craignait de repartir avec des blessures inutiles. Alors que l'animal aveugle bâillait à s'en décrocher la mâchoire, lui faisant voir ses crocs dangereux, Lukhe sursauta lorsqu'il se fit interroger: -Bon sinon c'est quoi ton problème avec l'eau? D'accord, ce mâle était une girouette émotionnelle, en fait. Il le menaçait, puis lui demandait pourquoi l'eau lui posait un léger souci quotidien. En fait, c'était l'Aveugle, le fou, ici. Ou alors étaient-ils tous deux censés, et par conséquent convaincus de la folie de l'autre... Arf, voilà que le brun s'embrouillait tout seul. Par contre, la question du gris eut pour conséquence de lui délier la langue en une fraction de seconde, et c'est de vive voix qu'il répondit. À tout. Tout ce qu'il avait pu dire jusqu'à présent. -J'ne suis PAS fou, pas b'soin de s'en inquiéter, merci bien. Chacun ses affaires, j'veux bien, jusqu'à une certaine limite. J'suis soldat, et si tu fous le souk dans cet endroit, j'te chasserai quitte à y laisser trois poils. Aveugle ou pas, dangereux ou pas, tu peux toujours te gratter pour mettre le bazar dans MA saison, fais c'que tu veux en été, laisse le printemps tranquille. Grogna-t-il avec une certaine hargne. Il s'était légèrement redressé, ne gagnant pourtant pas un centimètre, mais il dégageait plus d'assurance ainsi qu'en train de japper devant le lac. Il ne s'arrêta pas là, et puisque l'Aveugle avait laissé tomber le vouvoiement, il en faisait de même. Encore, il liait les mots, à croire qu'une phrase sur deux subissait ce sort. -J'n'ai pas de problème avec l'eau, plutôt avec ce qui se trouve à l'intérieur. Expliqua-t-il finalement, prudent, et vague, ce coup ci. Il ne dit rien de plus sur ce sujet. Comme s'il allait lui révéler qu'une fois balancé à la dérive, il pouvait se faire détruire en moins d'une minute chrono si l'Autre était motivé... Non. C'était se jeter, sans mauvais jeu de mot, droit dans la gueule du loup. Encore une fois, Lukhe ne put s'empêcher de préciser: -*Je suis parfaitement censé, et soit en heureux, car un dément se serait déjà jeté à ta gorge depuis un moment.* Il se retint d'ajouter un "vieille chose", mais jugea bon de s'en abstenir. C'était petit, méchant, et inutile. Il ne connaissait même pas son âge... Et de toute manière, s'il était agacé, ce mâle l'intéressait curieusement. L'Aveugle était blasé, menaçant, puis tout à coup curieux... Ouais, typiquement le genre de personnage qui attisait sa propre curiosité. Ʃkaemp はは ™


L'Aveugle Administratrice Espèce : Hybride loup/chien Messages : 408 Date d'inscription : 21/06/2015 Âge : 25 Ta localisation réelle : Aux environs de Paris Identité du personnage Spécialité: Total des PNs: 0 PN	Dim 17 Juil 2016 - 13:17 Je ne sais pas si tu es sans espoir, mais tu m'as l'air clairement fou ! Avec lukhe Le fou semblait légèrement tendu et inquiet devant l'Aveugle. Ce dernier en était satisfait, ainsi que fier d'une certaine manière : malgré son âge avançant, le mâle gris savait encore jouer avec les nerfs de ses interlocuteurs. "Je commence à bien m'amuser..." songea-t-il distraitement. "Cela faisait longtemps que cela ne m'était pas arrivé sans qu'un combat n'en soit responsable." L'Aveugle se plaignait souvent de sentir sa fougue et son caractère belliqueux disparaître avec le temps, pourtant au fond il ne pouvait que s'en réjouir. L'estival s'était toujours répugné d'avoir conservé la cruauté et la violence que les humains lui avaient enseigné. Il savait qu'au fond, profondément enfoui, il n'était qu'un louveteau blessé qui montre les crocs pour cacher sa faiblesse. Mais cela, personne n'avait à le savoir. Pas même lui. Le printanier, inconscient des pensées du chien-loup, sembla davantage renfrogné et déboussolé par les paroles de son interlocuteur. Finalement, après quelques instants, il finit par répondre en contractant fortement les mots : -J'ne suis PAS fou, pas b'soin de s'en inquiéter, merci bien. Chacun ses affaires, j'veux bien, jusqu'à une certaine limite. J'suis soldat, et si tu fous le souk dans cet endroit, j'te chasserai quitte à y laisser trois poils. Aveugle ou pas, dangereux ou pas, tu peux toujours te gratter pour mettre le bazar dans MA saison, fais c'que tu veux en été, laisse le printemps tranquille. L'Aveugle arqua un sourcil et un sourire glacial éclaira son museau. Tiens donc. Le fou était un soldat ? Eh ben, ils recrutaient vraiment n'importe qui au Printemps. "Il serait plus facile à vaincre comme soldat que Bigby finalement..." lui susurra une voix mauvaise au fond de son esprit. "Peut-être devrais-tu tenter le coup...Après tout, il est en train de te menacer...Ce ne serait que de la légitime défense !" Mais l'Aveugle était trop amusé pour écouter la voix pernicieuse qui le conseillait souvent. La façon de s'exprimer du mâle - qui lui rappelait légèrement celle de Rage - ainsi que sa menace explicite dirigée par la peur, tout semblait destiné à activer l'instinct joueur de l'estival. Oh, car l'Aveugle était un joueur invétéré. Il se jouait de ses proies, il se jouait de ses ennemis, et c'était pour cela que la mise à mort ne lui procurait aucune satisfaction : le chien-loup ne la trouvait que dans le jeu. -Oh mais je ne m'inquiète pas ! Après tout, c'est l'affaire de tes camarades soldats si tu es fou, pas la mienne ! Il ricana, ignorant ostentatoirement la menace. En soi, il n'était pourtant pas malveillant...Juste purement moqueur. C'était probablement cela le plus étrange dans ses réactions. Déjà, le printanier continuait : -J'n'ai pas de problème avec l'eau, plutôt avec ce qui se trouve à l'intérieur. Il n'ajouta rien sur le sujet, laissant le mystère flotter sur cette intrigante révélation. L'Aveugle eut une moue peu convaincue, mais il ne répondit rien. De toute façon, le mâle embrayait sur autre chose, cherchant une nouvelle fois à se justifier : -Je suis parfaitement sensé, et soit en heureux, car un dément se serait déjà jeté à ta gorge depuis un moment. L'Aveugle pouffa. Décidemment, il s'amusait bien ! Il avait bien fait de revenir au Lac de Sherkaan ! -Allons très cher...dit-il d'une voix amusée. Pourquoi avoir honte de la folie ? Regarde-moi. Je suis un bon petit dément, mais je le vis bien, et depuis plus longtemps que toi ! D'ailleurs, si tu avais essayé de m'arracher la gorge, je t'aurais surement rendu la pareille avant même que tu ne me touche car - soyons sérieux quelques instants - j'ai plus d'expérience que toi. La vantardise de ses propos semblait presque évidente. Nonchalamment, l'Aveugle se releva et alla s'assoir en face du printanier, le fixant de son regard voilé. Il avait abandonné son attitude renfermée pour se montrer purement amusé et arrogant, faisant à nouveau preuve de son caractère lunatique. -Regarde...continua-t-il en levant la tête, mettant sa gorge à découvert où une belle balafre décorait sa chair. On a déjà essayé de m'égorger, et je suis encore en vie ! Tu es encore un gamin. Ne menace pas des loups dont tu ignores tout, très cher...Cela pourrait être dangereux. Il se tut quelques instants en inclinant la tête sur le côté, comme un animal attentif, attendant que l'autre intègre bien ses propos. Puis enfin il ajouta : -Au final, tu es un gamin têtu, arrogant, insensé ET mal-élevé puisque tu ne te présentes pas. Tu vois, moi j'en sais déjà beaucoup plus sur toi ! L'Aveugle sourit avant de soupirer d'un air blasé : -Oh et ne me dis pas "Mais vous m'avez dit de ne pas me présenter gnagnagna" . Je sais ce que j'ai dit, mais cela t'oblige-t-il à être discourtois ? Il éclata à nouveau de rire, un rire un peu plus franc cette fois. L'Aveugle faisait tourner en bourrique le printanier et il a-do-rait cela. Il retrouvait son caractère tendancieux d'autrefois et il en était ravi. Ainsi, il n'est pas obligatoire de se battre pour bien s'amuser... HRP: © codé par Michouille


Lukhe Nobody Espèce : Loup/louve Messages : 109 Date d'inscription : 11/07/2016 Âge : 24 Identité du personnage Spécialité: Total des PNs: 0 PN	Dim 17 Juil 2016 - 23:35 Je ne suis pas fou, juste sans espoir. En l'entendant pouffer de rire, Lukhe manqua de gémir. Qu'est ce qui n'allait pas avec ce loup aveugle? Pourquoi lui riait-il au nez? Le jeune ne savait s'il devait sien offusquer. Il choisit de ne pas le prendre mal, pour le moment du moins. Ses muscles crispés se détendirent après. Si même après une menace explicite, l'autre mâle ne l'attaquait pas, il n'aurait plus de raison de le faire par la suite. Le jeune avait l'impression d'être une source d'amusement, ce qui n'était pas forcément agréable, mais il devait s'avouer que l'estival était un être intéressant. Aussi choisit-il se rester, et de l'écouter lorsqu'il dit d'une voix dont l'amusement était perceptible, et même omniprésent: -Allons très cher... Pourquoi avoir honte de la folie ? Regarde-moi. Je suis un bon petit dément, mais je le vis bien, et depuis plus longtemps que toi ! D'ailleurs, si tu avais essayé de m'arracher la gorge, je t'aurais surement rendu la pareille avant même que tu ne me touche car - soyons sérieux quelques instants - j'ai plus d'expérience que toi. Le brun se retint de gronder, de nouveau, se disant qu'à force, il renverrait l'image d'un chien hargneux et peu aimable. "Je ne suis pas fou. L'Autre l'est, mais moi je suis censé." pensa-t-il tout en se mordant la langue pour ne pas le crier au museau de celui qui commençait à le persécuter avec cette histoire de folie. Quel vantard, qui plus est... Il était si sur de lui, si arrogant en quelques sortes... Il se releva, impérieux, et se posta face au beau brun sans crainte aucune. Lukhe ne parvint même plus à en être vexé. Il n'était qu'un moucheron, finalement. Cependant, malgré le fait que ses prunelles d'argent brûlait de la fougue d'une jeunesse encore mal contrôlée, il détourna les yeux, évitant de croiser ceux voilés de son interlocuteur. Le brun fut bien heureux qu'il ne puisse voir son geste, car il était persuadé que le gris l'aurait prit pour une faiblesse de sa part. Avant même qu'il ne puisse ouvrir la bouche, l'Aveugle redressa haut le menton, lui offrant sa gorge, et faisant se reposer son regard sur lui à la seconde. Oh. Il comprenait maintenant, encore mieux qu'auparavant, combien il était chanceux que ce mâle expérimenté ne veuille lui chercher des puces. Cette balafre, immense, courant sur sa gorge, attestait de quelle force il devait avoir pour y avoir survécu. -Regarde, dit-il avec ce que Lukhe qualifierait de fierté mal placée, On a déjà essayé de m'égorger, et je suis encore en vie ! Tu es encore un gamin. Ne menace pas des loups dont tu ignores tout, très cher...Cela pourrait être dangereux. Celui qui venait ainsi de parler pencha la tête, et Lukhe ne put s'empêcher d'imiter ce geste, sans doute semblable à une espèce de hibou étrange. Alors qu'il digérait ses paroles, son franc parlé l'emporta encore une fois sur sa raison, et c'est avec autant de malice que de prudence qu'il lança pendant le laps de temps durant lequel l'autre loup se taisait: -T'as peut être l'expérience, mais j'ai la fougue de la jeunesse... Qui sait, sur un malentendu, ça pourrait p't'être marcher. Le brun ne retirait aucune fierté de ce genre de paroles, mais il dut admettre que se défendre ainsi lui permettait d'avoir l'impression de ne pas se laisser complètement écraser par la puissance et l'humeur changeante de l'Aveugle. En fait, son coeur battait fort dans son poitrail. Il manquait de trépigner s'il n'y faisait pas attention. Voilà bien longtemps qu'il n'avait pas croisé de loup similaire, et une telle joute verbale était presque agréable. Pour une fois qu'il devait chercher ses paroles, il en était plutôt content. -Au final, tu es un gamin têtu, arrogant, insensé ET mal-élevé puisque tu ne te présentes pas. Tu vois, moi j'en sais déjà beaucoup plus sur toi ! Lukhe ouvrit la bouche, s'apprêta à dire quelque chose, mais l'Aveugle eut un sourire qui le coupa dans sa lancée. Sa mine blasée, et son profond soupir, lui fit froncer le museau avec irritation. Qu'avait-il encore trouvé à dire qui l'enfoncerait six pieds sous terre? -Oh et ne me dis pas "Mais vous m'avez dit de ne pas me présenter gnagnagna" . Je sais ce que j'ai dit, mais cela t'oblige-t-il à être discourtois ? Le grand mâle gris eut un nouveau rire, et le brun crut le sentir un peu plus sincère. Pas encore la grande sympathie et les rires gais de jeunes loups, mais pas non plus ce ricanement sombre de hyène. Apparemment, son petit jeu avec le printanier l'amusait, ce que l'intéressé l'appréciait tout de même légèrement moins. Mais ça l'occupait... Lukhe avait décidément beaucoup de choses à apprendre, car c'était exactement ce qu'il voulait dire avant que l'Aveugle ne le devance. Alors, renfrogné, il fit mine de rien, et gratta la terre de sa patte tout en remettant discrètement en place les pierres sur sa patte du bout du museau. -Faut croire que oui. J'suis têtu, arrogant peut être, insensé autant que toi, mais j'suis pas mal élevé. Pardonne mon immense discourtoisie, grand loup puissant et vénéré. Dit-il en accentuant bien les marques de respect ironique qu'il prononçait. Loin d'être insolent, ou irrespectueux, il était plutôt d'humeur rieuse. Cela se ressentait dans sa manière de s'exprimer, de se tenir. À quoi bon insulter le mâle gris, si c'était pour se retrouver blessé... Il appréciait cet échange, qui plus est, un peu plus à chaque parole. Peut être pourrait-il encore développer son grand sens de la repartie, car il avait bel et bien trouvé infiniment plus fort que lui. -Après tout j'ne suis que Lukhe, qu'un simple soldat printanier, en soit rien face à l'Aveugle... N'est ce pas? De plus, je n'suis pas fou, ce qui fait de moi quelqu'un des plus banals... Ajouta-t-il avec une pointe de sarcasme. Oh non, hors de question qu'il lâche la grappe. La folie, il ne préférait pas y être associé. Et comme c'était le sujet principal du très léger débat qu'ils avaient, le brun voulait voir jusqu'où pouvait aller l'autre mâle dans ses arguments censés lui démontrer que si, il était fou, et qu'ils l'étaient même tous les deux. HRP: Ʃkaemp はは ™


L'Aveugle Administratrice Espèce : Hybride loup/chien Messages : 408 Date d'inscription : 21/06/2015 Âge : 25 Ta localisation réelle : Aux environs de Paris Identité du personnage Spécialité: Total des PNs: 0 PN	Lun 18 Juil 2016 - 22:51 Je ne sais pas si tu es sans espoir, mais tu m'as l'air clairement fou ! Avec lukhe Le jeune mâle semblait plus détendu, quoiqu'encore très renfrogné. L'Aveugle battit de la queue comme un gamin, amusé. Un sourire étirait ses babines, encore très froid, mais marqué par l'amusement. -Faut croire que oui. J'suis têtu, arrogant peut être, insensé autant que toi, mais j'suis pas mal élevé. Pardonne mon immense discourtoisie, grand loup puissant et vénéré, lâcha le printanier avec ironie. L'Aveugle ricana et plissa les yeux. Il n'était pas un loup patient, mais il était de bonne humeur et accueillait les paroles de son interlocuteur avec humour. Le mâle semblait se prêter au jeu de l'estival, étant maintenant plus calme et rieur. Un sourire moqueur sur les babines, le chien-loup l'invita à continuer. Après tout, il n'avait rien à perdre et tout à gagner dans cette pseudo-joute verbale ! Au contraire, l'Aveugle était presque encourageant, comme si un accord silencieux avait été passé entre les deux mâles, d'un enseignant à son élève. -Après tout j'ne suis que Lukhe, qu'un simple soldat printanier, en soit rien face à l'Aveugle... N'est ce pas? De plus, je n'suis pas fou, ce qui fait de moi quelqu'un des plus banals...continua le printanier sarcastiquement. L'Aveugle arqua un sourcil. Oh, mais le fou continuait d'insister sur sa prétendue non-folie. Voilà qui était intéressant, le dénommé Lukhe semblait mettre un point d'honneur à défendre cette vertu. "Eh bien, voyons jusqu'où ça peut me mener..." ronronna-t-il intérieurement. -Eh bien, petit soldat printanier ! Je suis flatté que tu reconnaisse ton infériorité ! Au moins tu mourras moins bête quand j'en aurais fini avec toi... Il ricana, laissant la fausse menace planer entre eux comme un rapace. L'estival n'avait pas envie de faire du mal au printanier, mais il s'était exprimé d'une voix susurrante et sarcastique, pleine du venin dont il était coutumier, si bien qu'il était difficile de savoir s'il bluffait ou pas. Toujours narquois, l'Aveugle se déplaça légèrement sur le côté, comme pour jauger son interlocuteur. -Tu me sembles bien sûr de toi sur ta prétendue sérénité d'esprit. Tu me rappelles ces enfants qui se bouchent les oreilles en criant "Non c'est pas vrai ! Non c'est pas vrai !". Mais tu n'es pas un enfant, n'est-ce pas ? Tu es un adulte. Enfin, je crois... Il gloussa et inclina à nouveau la tête sur le côté, l'air du professeur qui examine le travail de son élève. -Voyons voyons, très cher. Laisse-moi deviner. Tu as perdu un proche très tôt et depuis tu es convaincu qu'il te hante...Non mieux ! Tu es convaincu d'être possédé par un démon ! C'est ça ? J'ai raison ? Il ricana à nouveau. L'Aveugle s'était remémoré les paroles de Lukhe à son arrivée, ainsi que son comportement face à l'eau, et était arrivé à cette conclusion, cherchant plus à lui rappeler sa folie qu'à réellement trouver la vérité. -La folie est une amie inquiétante, n'est-ce pas ? soupira l'Aveugle en secouant la tête d'un air faussement peiné. Elle nous observe derrière ses sombres atours, nous fixant quand nous souhaitons être seuls. Elle ricane, elle se moque, et ne cherche qu'à nous prendre ce qu'il y a de plus lumineux en nous. Mais pourtant, quand nous croyons la voir, elle porte toujours le masque de la raison ! L'Aveugle sourit, fixant à nouveau son regard aveugle sur Lukhe. Il respira profondément, comme s'il se rappelait d'anciens souvenirs. -Enfin. Evidemment, toi tu ne connais pas cela. Toi, tu es "sensé" ! Il éclata de rire à nouveau en prononçant ce dernier mot, comme si rien n'était plus absurde. © codé par Michouille


Lukhe Nobody Espèce : Loup/louve Messages : 109 Date d'inscription : 11/07/2016 Âge : 24 Identité du personnage Spécialité: Total des PNs: 0 PN	Mar 19 Juil 2016 - 22:24 Je ne suis pas fou, juste sans espoir. En réalité, ce débat ne mènerait sans aucun doute à rien. Ils étaient tout deux butés sur leurs positions, mais Lukhe se dit que cette rencontre, si elle amenait à d'autres par la suite, ne pourrait être négative. En un sens, il en sortirait grandi, avec d'autres acquis, et de nouvelles idées en tête. Pour lui, la discussion avec l'Aveugle ne pouvait qu'être positive pour son futur, et il se dit que venir dans les parages au risque d'affronter l'Autre avait été la meilleure idée de cette journée. -Eh bien, petit soldat printanier ! Je suis flatté que tu reconnaisse ton infériorité ! Au moins tu mourras moins bête quand j'en aurais fini avec toi... "Je ne mourrais pas, pensa le jeune mâle, ou du moins pas de ta patte, même si je le désirais." Le grand mâle gris ricana, et encore une fois, la menace dans sa voix était perceptible dans ces paroles sans équivoque. Pourtant, cette fois ci, il ne se braqua pas comme un jeune chiot craintif. Il se contenta de laisser planer cette provocation, la laissa lui glisser dessus. Il comprenait qu'une certaine trêve se faisait entre eux, bien que ça ne les empêche pas de se lancer des piques plus ou moins violentes. Et cette voix, si sarcastique, si mauvaise... Elle lui rappelait celle qui si souvent venait titiller ses oreilles, et il ne parvenait simplement plus à en avoir vraiment peur. Lukhe était méfiant, car ce genre de ton ne présageait jamais de très bonnes choses, mais il comprenait que l'autre mâle n'était pas d'humeur à l'attaquer, pas plus que le brun ne l'était. Cependant, l'expérience lui manquait encore pour déceler si oui ou non, c'était des paroles en l'air ou un véritable avertissement. Le jeune le suivit des yeux alors qu'il se déplaçait, le jaugeant visiblement, et il ne put s'empêcher de suivre ce mouvement qu'il avait initié pour échapper à ce semblant d'examen improvisé. Cet Aveugle l'impressionnait. Il ne comprenait comment il pouvait bouger avec tant d'aisance. Il était persuadé qu'il n'avait rien vu de sa force. C'était un fait. Vraiment, et bien malgré lui, Lukhe ne pouvait s'empêcher d'éprouver un prudent respect de cet aîné plongé dans le noir et pourtant si sur de lui. -Tu me sembles bien sûr de toi sur ta prétendue sérénité d'esprit. Tu me rappelles ces enfants qui se bouchent les oreilles en criant "Non c'est pas vrai ! Non c'est pas vrai !". Mais tu n'es pas un enfant, n'est-ce pas ? Tu es un adulte. Enfin, je crois... Un gloussement étrange échappa au gris après sa tirade, et eut de nouveau ce penchant de tête que Lukhe ne put s'empêcher de suivre à la seconde, le regard toujours en biais. L'attitude de l'Aveugle était étrange, et le brun coucha un peu les oreilles sous le poids de ces yeux voilés. Il l'examinait, et c'était... Légèrement stressant tout de même. -Voyons voyons, très cher. Laisse-moi deviner. Tu as perdu un proche très tôt et depuis tu es convaincu qu'il te hante...Non mieux ! Tu es convaincu d'être possédé par un démon ! C'est ça ? J'ai raison ? Le brun ne put s'empêcher de ricaner aux tentatives de son aîné pour trouver son problème. Il s'en approchait, en quelques sortes, et ce constat faisait sortir ce rire nerveux de ses babines. Nouveau ricanement de la part de l'Aveugle. C'était terrifiant de voir à quel point il désirait lui confirmer cette folie pourtant inexistante. À ce rythme, il allait finir par le faire douter, et c'était son dernier désir. -La folie est une amie inquiétante, n'est-ce pas ? Lâcha l'Aveugle d'un un soupir, tout en secouant la tête avec une peine jouée qui le fit grimacer, Elle nous observe derrière ses sombres atours, nous fixant quand nous souhaitons être seuls. Elle ricane, elle se moque, et ne cherche qu'à nous prendre ce qu'il y a de plus lumineux en nous. Mais pourtant, quand nous croyons la voir, elle porte toujours le masque de la raison ! Le grand mâle sourit, et son regard aveugle revint sur le plus jeune, qui ne put s'empêcher de tressaillir. Il touchait juste, c'était des mots si bien employés... Ces monologues, lui il ne pouvait les sortir si convaincant s'il n'y était pas forcé, et il salua le grand esprit de ce video estival. Ce dernier semblait pensif, soudain, inspirant profondément. -Enfin. Evidemment, toi tu ne connais pas cela. Toi, tu es "sensé" ! Encore un rire, à ce mot qui sonna comme la dernière des imbécilité. Lukhe finit par s'assoir, lâchant un profond soupir, bien qu'un sourire fin étira le coin de ses babines. Mais était-il fou, finalement...? Non. L'Autre était là, lui était fou... - Les histoires de possession courent les rues, mais c'n'est pas ça qui rends ma vie difficile. Car cette inquiétante amie gâche mes journées par l'intermédiaire d'un autre... L'Autre. Comme une puce qu'on n'parviendrait pas à chasser. Oh ça, pour se moquer... J'suis persuadé qu'elle doit l'faire, sans vergogne. Dit-il, ironique, détaillant l'Aveugle des yeux sans jamais croiser son regard. Il se secoua légèrement, pour se remettre les idées en place, comme pour chasser cette vision de l'Autre qui s'imprimait dans son cerveau. Oui, comme une puce. Une tique. Un parasite qui se fixait à un hôte pour se nourrir, et entraînant sa vie avec. -J'peux connaître ça sans être un fou. Après tout, la folie des uns peu bien imprégner les autres... Sans pour autant les posséder entièrement. Je n'suis pas fou, et je le sais. C'est l'essentiel. J'pourrais être fou aux yeux des autres. Des loups. Des Aveugles, prononça-t-il d'un ton entendu, *mais tant que je ne le serais pas pour les miens, alors je considèrerait que l'Autre connaît c'te triste amie folie, et que j'suis sain.* Il était amusant de voir combien Lukhe pouvait choisir ses mots, et pourtant réussir à les déformer en oubliant qu'une séparation existait entre eux. Son ton était posé, et pourtant n'était pas dénué d'un certain humour. Il était sérieux, il pensait ce qu'il disait. Il pensait toujours ce qu'il disait. Mais sa manière de parlait n'impliquait pas que l'Aveugle le croit. Il pouvait se faire son avis sur lui, le brun n'y ferait pas attention. Il fallait de tout pour faire un monde, et si sa soit-disant folie existait, alors il voudrait bien en porter l'étiquette aux yeux de ce mâle au discours si peu commun... Ʃkaemp はは ™ [/b] [/b]


L'Aveugle Administratrice Espèce : Hybride loup/chien Messages : 408 Date d'inscription : 21/06/2015 Âge : 25 Ta localisation réelle : Aux environs de Paris Identité du personnage Spécialité: Total des PNs: 0 PN	Dim 7 Aoû 2016 - 16:59 Je ne sais pas si tu es sans espoir, mais tu m'as l'air clairement fou ! Avec lukhe Lukhe s'assit en lâchant un profond soupir. L'Aveugle était plutôt fier de ses tirades : il n'avait rien perdu de son éloquence. Cela le soulageait. "On ne peut pas perdre ET sa fougue, ET son éloquence !" se dit-il, mi-figue mi-raisin. -Les histoires de possession courent les rues, mais c'n'est pas ça qui rends ma vie difficile, déclara alors le printanier. Car cette inquiétante amie gâche mes journées par l'intermédiaire d'un autre... L'Autre. Comme une puce qu'on n'parviendrait pas à chasser. Oh ça, pour se moquer... J'suis persuadé qu'elle doit l'faire, sans vergogne. "L'Autre" ? L'Aveugle n'en avait jamais entendu parler. Etait-ce une sorte d'instance supérieure à laquelle croyait le fou ? Etait-ce à lui qu'il s'adressait précédemment ? Dans tous les cas, il ne semblait pas beaucoup l'apprécier, étant donnée sa comparaison avec une puce. L'Aveugle n'avait jamais eu de puces, car il prenait soin de son pelage avec une obsession proche de la lubie, mais il ne pouvait que bien concevoir la métaphore. Lukhe se secoua, attirant à nouveau sur lui l'attention du chien-loup. -J'peux connaître ça sans être un fou, continua-t-il. Après tout, la folie des uns peut bien imprégner les autres... Sans pour autant les posséder entièrement. Je n'suis pas fou, et je le sais. C'est l'essentiel. J'pourrais être fou aux yeux des autres. Des loups. Des Aveugles, mais tant que je ne le serais pas pour les miens, alors je considèrerait que l'Autre connaît c'te triste amie folie, et que j'suis sain. L'Aveugle arqua un sourcil, presque admiratif de la conviction du printanier. Il l'observa sans le voir, notant qu'il était bien plus détendu qu'à son arrivée. L'estival eut un étrange sourire amusé. -J'ai connu une automnale un jour, finit-il par lâcher sur le ton de celui qui raconte une histoire, faisant mine d'ainsi ignorer indolemment les propos précédents de son interlocuteur. Une oméga. Le genre de louve froide et indifférente, qui pense avoir tout vu et n'être sensible à rien. Il hocha la tête d'un air complice. -Cette louve était convaincue d'être plus folle que je ne l'étais malgré son jeune âge. Elle avait cette manie de trouver le détail et les mots pour atteindre les autres...Alors je me suis énervé, et je lui ai volé son pouvoir. L'Aveugle ricana amèrement, gardant toutefois son ton badin, comme si c'était la chose la plus naturelle qui soit. -Conséquence : je me suis retrouvé atteint d'une fièvre monstrueuse, et je sentais d'étranges présences autour de moi. Comme si quelqu'un m'observait, me parlait. J'ai compris que la démence ne se manifestait pas de la même manière pour tout le monde. A chacun ses démons, je suppose. Laissant à l'autre le temps de s'imprégner de l'anecdote, l'estival se détourna de Lukhe pour se tourner vers l'eau qu'il fit mine d'observer, bien qu'en réalité seuls son ouïe et son odorat soient actifs pour sentir l'eau. L'Aveugle se remémora la brûlure de la fièvre et sa propre folie décuplée, et réprima un frisson. Distraitement, il se demanda ce que devenait Plague, l'automnale en question, ainsi que son étrange masque. -Tu vois très cher, je ne sais pas qui est "l'Autre", ou s'il est même réel, continua-t-il tranquillement. Ce que je sais, c'est que je pourrais jamais le concevoir, qu'il soit ta preuve de démence, ou simplement ton diable personnel. En fait, je pense que je risque de te croire fou jusqu'au bout... L'Aveugle tourna un regard brillant d'une étrange lueur vers Lukhe, mélange de moquerie, de détermination mais également de sérieux. *-...C'est l'ennui lorsqu'on est aveugle : on ne peut pas justifier ses croyances par sa vision comme la célèbre maxime dit : "Je ne le croirai que lorsque je l'aurai vu de mes propres yeux* !" Un sourire moqueur réapparut sur ses babines, empreint de son ironie habituelle. -C'est bien dommage, n'est-ce pas, que le plus fou de nous deux soit également celui qui ne puisse être convaincu ?** Et évidemment, l'Aveugle ne précisa pas de qui il parlait. Où aurait été le jeu autrement ? © codé par Michouille


Lukhe Nobody Espèce : Loup/louve Messages : 109 Date d'inscription : 11/07/2016 Âge : 24 Identité du personnage Spécialité: Total des PNs: 0 PN	Lun 15 Aoû 2016 - 21:15 Je ne suis pas fou, juste sans espoir. Lukhe fut un instant heureux que le loup face à lui soit aveugle. S'il parvenait à être mal à l'aise devant des yeux qui ne pouvaient rien voir de lui, alors qu'aurait-ce été face à deux sondes qui auraient détecté n'importe quel frémissement, mouvement d'hésitation de sa part? Et pourtant, en un sens, cette cécité rendait l'Aveugle encore plus perspicace. Il ne voyait pas, il percevait, et le Printanier, encore une fois, se dit que c'était véritablement quelque chose d'exceptionnel. Un étrange sourire le fit tiquer. Le mâle gris semblait s'amuser. De lui, ou avec lui? Voilà une question qu'elle était bonne. -J'ai connu une automnale un jour, commença-t-il avec une voix de conteur, qui lui donna un instant l'impression qu'il ne l'avait pas écouté. Une oméga. Le genre de louve froide et indifférente, qui pense avoir tout vu et n'être sensible à rien. D'un air étrange, il ponctua sa phrase avec un hochement de tête. Comme s'ils s'accordaient sur un point qu'ils ne formulaient pas vraiment. Lukhe retint un soupir. " D'accord. À quoi ton automnale m'avance-t-elle, et pourquoi m'en parle-t-il? Il est étrange..." Pensa le soldat, écoutant pourtant avec attention chaque parole que prononçait son aîné. Il fit bien, car il n'en avait pas finit avec son histoire sortie de nul part. -Cette louve était convaincue d'être plus folle que je ne l'étais malgré son jeune âge. Elle avait cette manie de trouver le détail et les mots pour atteindre les autres...Alors je me suis énervé, et je lui ai volé son pouvoir. Son ricanement fit se hérisser quelque peu le poil de Lukhe, bien qu'il reprit très vite ses esprits. L'amertume qui s'en dégageait l'en ferait presque grimacer. Son ton n'avait cependant pas changé. Le brun plissa légèrement les yeux. Il lui avait volé son pouvoir... Oh. Voilà qui était intéressant. Il aurait pu se méfier, mais il en était loin. Si jamais par le plus malheureux des hasards, son pouvoir était volé, il en serait plus soulagé qu'effrayé. Mais il devait admettre que le pouvoir... Ou l'Anti-Pouvoir de l'Aveugle était extrêmement intéressant, et au vu des muscles sous ses poils gris, cela pouvait se révéler dangereux pour la personne ainsi privée de ses capacités. Alors qu'il partait dans ses pensées, Lukhe se focalisa de nouveau sur lui lorsqu'il reprit: -Conséquence : je me suis retrouvé atteint d'une fièvre monstrueuse, et je sentais d'étranges présences autour de moi. Comme si quelqu'un m'observait, me parlait. J'ai compris que la démence ne se manifestait pas de la même manière pour tout le monde. A chacun ses démons, je suppose. Le brun ne put s'empêcher de ricaner à son tour. Il avait voulu jouer, il s'était retrouvé dans un beau pétrin. Ce genre de pouvoir était à double tranchant... À chacun ses démons, disait-il? Cette phrase plut bien au jeunot. Effectivement, il s'imprégnait de cette courte histoire, pendant que l'Aveugle se dirigeait vers l'eau pour l'observer sans jamais pouvoir la voir. Il n'avait aucune idée de quelle Automnale il pouvait bien parler, mais peut être mènerait-il son enquête si l'envie lui prenait. -Tu vois très cher, je ne sais pas qui est "l'Autre", ou s'il est même réel, continua-t-il avec une tranquillité déroutante. Ce que je sais, c'est que je pourrais jamais le concevoir, qu'il soit ta preuve de démence, ou simplement ton diable personnel. En fait, je pense que je risque de te croire fou jusqu'au bout... Lukhe roula des yeux alors que l'Aveugle tournait vers lui ses prunelles, qui luisaient d'une émotion qu'il ne parvenait presque pas à analyser. Sérieux, moquerie, mais également autre chose... À sa dernière phrase, le Printanier comprit qu'il était vain de tenter de le raisonner sur sa folie inexistante. À ces yeux d'Aveugle, il resterait un fou, que ce soit par conviction ou par jeu. -...C'est l'ennui lorsqu'on est aveugle : on ne peut pas justifier ses croyances par sa vision comme la célèbre maxime dit : "Je ne le croirai que lorsque je l'aurai vu de mes propres yeux !" C'était finement joué, et Lukhe ne put retenir un sourire amusé qui répondit à celui moqueur de ce loup gris qui maniait si aisément les mots. Il manquait au jeune des années d'expérience, et des années de pratique pour espérer atteindre un cheminement de pensée égal à celui de l'infirme... Infirme? Lorsque cette parole lui vint en tête, il fronça le nez. Elle ne collait pas au mâle puissant qui lui faisait face. L'Aveugle. Juste ça, l'Aveugle. Pas d'infirme, juste une cécité qui le rendait ma fois bien dangereux une fois sous estimé. -C'est bien dommage, n'est-ce pas, que le plus fou de nous deux soit également celui qui ne puisse être convaincu ? Le doute plana un instant, laissant le jeune soldat muet. Le plus fou d'eux deux... Voilà qu'il jetait un bien joli constat, mais celui que qualifiait cette douce phrase ne serait sûrement jamais dévoilé. Il n'avait plus aucune once de méfiance à l'égard de l'estival, voilà bien longtemps qu'ils se contentaient tout deux de s'amuser avec les mots seuls. Lukhe finit par lâcher, la voix empreinte d'amusement: - J'en déduis qu'nous sommes donc aussi fou l'un qu'l'autre... Il fit quelques pas pensif, étirant ses pattes, et s'il approcha de l'Aveugle, il ne se permit pas de lui coller au train. Forme de respect, ou méfiance naturelle, lui même ne savait pas la raison qui le poussait à conserver deux mètres entre eux. Alors qu'il évitait délibérément l'eau, au contraire du gris, il continua: - Quel dommage que d'être aveugle lorsqu'on n'peut être convaincu que par ses yeux... Car aucun de nous ne changera d'avis. Qui est le plus fou? Toi? Moi? Finalement, il cessa de déambuler. Si l'Aveugle, de part ses sens, continuait de le percevoir, devoir sans cesse trouver où il s'était déplacé ne devait pas être particulièrement agréable. Quoi que... Ce loup gris n'avait pas besoin de ses yeux, et Lukhe eut encore une fois l'impression qu'il mentait, et qu'il y voyait parfaitement. - Quand à cette louve... On peut être jeune et fou. L'âge ne fait pas la folie, malheureusement pour certains... Avec cette malice omniprésente dans la voix, il susurra presque sa phrase suivante: - Puisque j'suis d'après toi fou, que j'suis jeune, et impossible à convaincre, peut on donc dire que j'suis aussi fou que cette Automnale? Voilà bien longtemps qu'il n'avait pas eut à parler autant, mais surtout qu'il n'avait pris plaisir à le faire. Devoir réfléchir, aussi vite, pour formuler des pensées correctes, tout en gardant ces non-dits et ces paroles floues... Un bel exercice pour le Printanier. Si ça continuait, peut être qu'il finirait effectivement fou. C'était une histoire bien compliquée dans laquelle ils s'étaient tout deux lancés... Hors Rp: Ʃkaemp はは ™


L'Aveugle Administratrice Espèce : Hybride loup/chien Messages : 408 Date d'inscription : 21/06/2015 Âge : 25 Ta localisation réelle : Aux environs de Paris Identité du personnage Spécialité: Total des PNs: 0 PN	Ven 19 Aoû 2016 - 23:07 Je ne sais pas si tu es sans espoir, mais tu m'as l'air clairement fou ! Avec lukhe Lukhe ne semblait plus méfiant et prudent face à l'Aveugle, mais conservait toutefois une distance respectable entre les deux loups, comme si une part de lui-même lui interdisait un plus grand rapprochement. En cela, l'Aveugle le trouvait sensé, car il suffisait d'un rien pour que l'estival ne quitte son humeur joyeuse pour une autre furieuse. De plus, cette marque de respect lui plaisait. Malgré le ton léger et moqueur de leur discussion, le cadet savait où était sa place, et qui était son interlocuteur, et il n'y avait rien de tel pour s'attirer les grâces de l'Aveugle. "J'ai bien fait de ne pas t'attaquer, petit..." songea-t-il simplement. "Tu me plais bien, pour un taré." Il eut un léger sourire tandis que le printanier lâchait avec amusement : -J'en déduis qu'nous sommes donc aussi fou l'un qu'l'autre... L'Aveugle ricana et haussa les épaules, ce geste parlant sans qu'il n'ouvre la gueule : "Déduis-en ce que tu veux, très cher !" S'avançant légèrement, Lukhe poursuivit : - Quel dommage que d'être aveugle lorsqu'on n'peut être convaincu que par ses yeux... Car aucun de nous ne changera d'avis. Qui est le plus fou? Toi? Moi? L'Aveugle ne le suivit pas de son regard aveugle, mais ses oreilles pointèrent dans la direction qu'avait emprunté le printanier. Ses yeux pâles fixaient le vide, comme à leurs habitudes, mais ils étaient emprunts de mille lueurs qui réfléchissaient les pensées du chien-loup. -C'est une bonne question, très cher ! répondit-il nonchalamment sans rien ajouter qui puisse argumenter dans un sens ou dans l'autre, comme si la réponse était claire en sa tête. Bien que cette réponse ne soit probablement pas celle à laquelle pensait le printanier. Marchant encore quelques instants, ce dernier finit par s'arrêter, restant toutefois loin de l'eau. - Quand à cette louve... On peut être jeune et fou. L'âge ne fait pas la folie, malheureusement pour certains... L'Aveugle ignorait si cette dernière phrase était une moquerie, ou une constatation, mais un sourire narquois éclaira son museau abimé par le temps. Il laissa s'échapper un fin ricanement complice, tandis que son interlocuteur continuait dans un susurre empli de malice : - Puisque j'suis d'après toi fou, que j'suis jeune, et impossible à convaincre, peut on donc dire que j'suis aussi fou que cette Automnale? L'Aveugle tourna cette fois son regard vers lui, le fixant sans le voir, mais le poursuivant de l'ardeur de ses yeux sans accroche. Il perdit son sourire au profit d'une expression désabusée. -Ne dis pas de bêtise, enfin ! rétorqua-t-il d'un ton empli de reproches, comme un professeur s'adresse à un mauvais élève. Te compares-tu à une louve atteinte d'une maladie incurable qui lui pourrissait l'esprit ? Tu es dans ce cas stupide, en plus d'être fou ! Ou alors est-ce ta prétendue jeunesse qui "t'aveugle" ? Sur ce dernier mot, l'Aveugle ne put réprimer un gloussement, qui retira la tension que l'autre aurait pu ressentir devant un tel changement de comportement, prouvant qu'une nouvelle fois, le chien-loup avait joué un rôle. Puis ce ricanement se mua à nouveau en ce rire franc, si rare de la part de l'estival, rauque d'être si peu utilisé, court d'être si inhabituel. Se reprenant, l'estival poursuivit d'un ton plus doux, mais néanmoins malicieux : -Je te taquine. Tu n'es pas si bête, pour un fou. Tu manie plutôt bien les mots, et tu sais réfléchir. Voilà qui est bien, surtout pour un printanier (il gloussa à cette provocation ouverte). J'ai bien fait de ne pas t'égorger comme l'instinct m'incitait lorsque je t'ai aperçu près du lac. Cela aurait été bien dommage. Il ricana, mi-figue, mi-raisin. Les compliments sans arrières pensées moqueuses étaient rares de sa part, mais la vérité révélée derrière ces éloges donnaient une connotation sombre à sa phrase. Reprenant son air nonchalant, l'Aveugle eut soudain l'air de celui qui a une idée. Son regard prit une intensité joueuse et son sourire se mua en quelque chose hésitant entre le défi et la complicité. -Mais dis-moi...Si - et note bien l'hypothèse dans ma voix - comme tu le prétend, tu n'es pas fou... L'Autre, comme tu l'appelles, résulterait-il de ton pouvoir ? Et si - et encore une fois, je ne t'en pense pour l'instant pas moins fou - c'est le cas, que dirais-tu si je te proposais de t'emprunter cet "Autre" grâce à mon propre pouvoir ? Et la nonchalance dans sa voix devant une telle proposition ne permettait plus de douter sur qui des deux était le plus fou. HRP: codé par Michouille


Lukhe Nobody Espèce : Loup/louve Messages : 109 Date d'inscription : 11/07/2016 Âge : 24 Identité du personnage Spécialité: Total des PNs: 0 PN	Mar 23 Aoû 2016 - 22:18 Je ne suis pas fou, juste sans espoir. Gloups. Le loup gris venait de tourner sur lui son regard voilé, et l'intensité de ce dernier fit presque tressaillir le jeune soldat. Plus la discussion avançait, plus il se rendait compte que la force de ces prunelles résidait en leur cécité. Cette impression d'être non pas vu, mais traversé, transpercé. Le sourire se fana aux lèvres de l'Aveugle, pour une expression moins amusée, et Lukhe se dit qu'il avait dû déraper quelque part. -Ne dis pas de bêtise, enfin ! , et son ton plein de reproches manqua de lui faire coucher les oreilles comme un louveteau puni, compares-tu à une louve atteinte d'une maladie incurable qui lui pourrissait l'esprit ? Tu es dans ce cas stupide, en plus d'être fou ! Ou alors est-ce ta prétendue jeunesse qui "t'aveugle" ? "Je ne pouvais pas le savoir, qu'elle était malade, l'est marrant lui." Pensa amèrement le Printanier. Il craignait de l'avoir quelque peu déçu, mais le gloussement de son aîné lui fit redresser la tête, qu'il avait en partie baissée. Ah. Finalement il se moquait encore de lui, et cette idée le fit sentir étrangement mieux. Il aurait pu se vexer, mais au contraire, cela le rassurait. Lukhe eut un sourire en coin qui dura bien une seconde, lorsqu'un rire franc et enroué échappa à l'Estival. Pas des plus harmonieux, mais il fut convaincu qu'il était peu entendu, et se sentit privilégié. Un peu plus, et il aurait ricané aussi, flatté. C'était idiot, mais il était jeune, et l'idée d'avoir tiré un rire à ce vieux loup aigri lui plaisait. Lorsque ce rire se tut, en seulement quelques secondes, il reprit d'un ton moins sévère, avec cette malice qu'ils traînaient tout deux depuis le début de leur conversation: -Je te taquine. Tu n'es pas si bête, pour un fou. Tu manie plutôt bien les mots, et tu sais réfléchir. Voilà qui est bien, surtout pour un printanier . -C'est c'la oui, un Printanier vaut autant qu'un Estival... Marmonna le brun, de manière imperceptible, mais il était certain que l'oreille de l'Aveugle était assez sensible pour l'entendre. -J'ai bien fait de ne pas t'égorger comme l'instinct m'incitait lorsque je t'ai aperçu près du lac. Cela aurait été bien dommage. L'Aveugle ricana à sa dernière phrase, alors que Lukhe remontait un instant ses babines sur ses crocs. Ainsi donc il comptait le tuer en premier lieu. Heureusement pour lui qu'il avait changé d'avis en court de route. Si les compliments étaient plaisant, ce genre de vérité n'était pas toujours agréable à entendre. Malgré le fait qu'il avait ouvertement critiqué son Clan, sa saison, les oreilles du soldat restait droite, et son humeur toujours aussi taquine, ses crocs disparaissant de la vue inexistante de l'autre mâle. Même les menaces ne parvinrent pas totalement à entacher la fierté légère qu'il ressentait à l'entente de tels compliments. -J'suis p't'être jeune, et petit, mais m'égorger n'aurait pas été chose aisée. Et j'confirme le fait que ç'aurait été bien dommage de passer à coté d'une discussion pareille. Répliqua le Printanier, car après tout il devait bien se défendre face à des menaces pareilles. Peut être certains auraient-ils attaqué, mais... Non, ça ne valait pas la peine de gâcher un moment comme celui ci, ou aucune tension guerrière de régnait vraiment. L'air nonchalant de l'Aveugle, de toute façon, n'incitait pas au combat. Air qui changea soudainement, et fit stupidement pencher la tête de Lukhe d'un côté, avec curiosité. À quoi pensait-il? Car il pensait, et à quelque chose d'amusant. Son visage prit une autre expression encore, différente des autres, entre complicité et... Défi? Provoc? -Mais dis-moi...Si - et note bien l'hypothèse dans ma voix - comme tu le prétend, tu n'es pas fou... L'Autre, comme tu l'appelles, résulterait-il de ton pouvoir ? Et si - et encore une fois, je ne t'en pense pour l'instant pas moins fou - c'est le cas, que dirais-tu si je te proposais de t'emprunter cet "Autre" grâce à mon propre pouvoir ? Une telle voix ne pouvait appartenir à un être censé. Encore une fois, il était convaincu, et la phrase de l'Aveugle retombait dans sa boucle infernale. Le plus fou est celui qui ne peut être convaincu. Impossible de se démêler, il oublia cette histoire un instant, soufflé. Lukhe s'assit lourdement, les yeux malgré lui écarquillés. Lui emprunter l'Autre, son cauchemar de toujours? C'était étrange, et complètement insensé. Il gratta le sol de sa patte, grognant doucement, scrutant l'Aveugle sans jamais vraiment croiser son regard. -C'bien mon pouvoir. Mais j'suis pas sûr que ce soit la meilleure des idées. Aussi puissant qu'vous soyez, voler l'Autre... Commença le brun d'une voix cette fois ci mal assurée. C'était un sujet sensible, et il y réfléchissait activement. Accepter, ne plus passer pour un fou. Refuser, le rester. Étrange demande que lui faisait l'Aveugle, et elle le troublait. Il soupira, profondément, regardant le lac qui s'étendait. Il reprit, la voix plus ferme maintenant qu'il s'était fait à l'idée: -Tu sais l'problème? C'n'est pas d'être fou. C'n'est pas d'être malade ou hanté. On peut être plus fort qu'la folie, on peut vaincre la maladie. Cette fois ci, il planta ses prunelles d'argent dans celle aveugle du mâle gris, geste qu'il se permettait très peu par crainte d'un reflet quelconque. L'Aveugle ne le verrait pas, peut être comprendrait-il en revanche qu'il était désormais fixé. -Mais qu'est c'qu'on peut faire lorsque l'ennemi... C'est soit même? Alors sur ces mots, jetés d'un ton puissant, alors que sa diction en pâtissait de nouveau, il se releva. Il ne se permit pas d'aller vers l'aîné, encore une fois, mais se remit à tourner autour tel un fauve en cage. -Qu'est c'qu'on peut faire lorsque notre propre puissance s'retourne contre nous? J'ai toujours entendu dire qu'il fallait compter uniquement sur soit même. C't'un mensonge. Si j'compte sur moi même, alors c'est j'serais trahi au moindre faux pas. Oh oui, il s'était lancé dans un petit monologue enflammé. Mais pour une fois qu'il pouvait énoncer l'Autre sans qu'on le dévisage, qu'on l'évite. C'était une vanne qui s'ouvrait, et un torrent qui s'écoulait de ses lèvres, avec une voix de conteur. Il ne craignait plus de parler, car ces vérités s'étaient encrées dans sa vie. Finalement, il se posta devant l'Aveugle, à deux mètres seulement: -Mais si tu t'sens capable de ça, j'te retiendrai pas. Affronte ta propre force. Ce pouvoir ne vaut rien, tu peux bien l'emprunter sans que j'craigne un mauvais coup. Il releva le menton. Cette fois ci, c'était lui qui se faisait défiant. Que l'Aveugle cède ou non, Lukhe savait qu'il avait dit ce qu'il désirait, et cela le soulageait déjà grandement. Peut importe ce qu'en ferait l'Aveugle, il était désormais l'un des seuls à vraiment connaître ce qu'était l'Autre. Ʃkaemp はは ™


L'Aveugle Administratrice Espèce : Hybride loup/chien Messages : 408 Date d'inscription : 21/06/2015 Âge : 25 Ta localisation réelle : Aux environs de Paris Identité du personnage Spécialité: Total des PNs: 0 PN	Lun 29 Aoû 2016 - 16:03 Je ne sais pas si tu es sans espoir, mais tu m'as l'air clairement fou ! Quoique... Avec lukhe L'Aveugle fut surpris de découvrir en Lukhe un caractère aussi loyal envers son clan. C'était quelque chose dont l'estival n'avait jamais vraiment été capable, bien qu'il ait choisi d'entrer dans un clan. Tout ce qu'il ressentait à l'égard de l'Eté, c'était de la gratitude, mêlé d'une pointe d'aigreur vis-à-vis de sa condition, ainsi que d'une sérénité que le fait d'avoir un "chez-soi" lui procurait. L'Aveugle plissa les yeux, ayant distraitement écouté les commentaires de son cadet. Sa réflexion sur le Printemps lui valut une réplique légèrement acide, ce qui fit sourire d'un air moqueur le chien-loup. Apparemment, Lukhe avait encore du mal à comprendre l'humour du mâle gris. Comme si l'Aveugle pensait un clan supérieur à un autre...Il était reclus de toute manière, pas bêta. Il n'avait pas à valoriser les siens. -J'suis p't'être jeune, et petit, mais m'égorger n'aurait pas été chose aisée. Et j'confirme le fait que ç'aurait été bien dommage de passer à coté d'une discussion pareille, avait ajouté le printanier d'un ton empli de défis. L'Aveugle avait eu un regard scintillant de moqueries, mais il n'avait rien ajouté. Bien qu'il soit un excellent combattant, l'estival avait déjà été vaincu par un printanier, et il savait à quel point il avait tendance à se surestimer. Néanmoins, Lukhe était jeune, et physiquement moins fort que l'estival, alors l'Aveugle doutait d'un quelconque revirement de situation. Quoique...Un petit combat pourrait être intéressant, pour voir... "Mais pas maintenant !" se réprimanda l'Aveugle. D'autant que le printanier semblait apprécier la conversation autant que l'estival. Enfin, ayant achevé son discours, l'Aveugle faisait face à la réflexion du fou. Ce dernier grattait le sol pensivement, le bruit crissant désagréablement aux oreilles sensibles de l'estival, tout en laissant peser sur son interlocuteur le poids de son regard. Même sans ses yeux, le chien-loup n'avait aucune difficulté à en sentir l'ardeur. -C'bien mon pouvoir. Mais j'suis pas sûr que ce soit la meilleure des idées. Aussi puissant qu'vous soyez, voler l'Autre...finit par dire le printanier d'un ton mal assuré. Se reprenant, il continua : -Tu sais l'problème? C'n'est pas d'être fou. C'n'est pas d'être malade ou hanté. On peut être plus fort qu'la folie, on peut vaincre la maladie. L'Aveugle plissa les yeux, saisissant une gravité dans les propos de son interlocuteur qui lui faisait perdre sa malice précédente. Il trouvait les propos de Lukhe plus profonds et plus construits qu'au début de leur rencontre, et cela le flatta, comme s'il tirait une part de responsabilité dans tout ça. Mais malgré son caractère d'ordinaire moqueur et vaurien, il ne chercha pas à interrompre le printanier, refusant de stopper le fil de sa pensée. L'ardeur du regard que Lukhe portait sur lui s'accentua, et le chien-loup se sut bel et bien fixé d'une manière moins respectueuse. Il remua, arquant un sourcil, et rendit au printanier son regard, sachant pertinemment où fixer ses yeux malgré le fait qu'il n'y voit rien. L'habitude et l'âge lui permettaient des choses que la plupart des aveugles ne pouvait faire. -Mais qu'est c'qu'on peut faire lorsque l'ennemi... C'est soit même ? acheva le printanier en insistant sur ses mots, avant de se relever. L'Aveugle l'entendit se déplacer fébrilement autour de lui, faisant les cent pas comme si cela lui permettait de mieux réfléchir. Il songea qu'il faudrait lui apprendre à mettre fin à cette stupide habitude, car certains loups pourraient considérer cela comme une marque de défi ou de domination. Après tout, c'était ainsi que l'Aveugle utilisait cette technique. Dans le cas présent, l'estival avait appris à connaître suffisamment le printanier pour savoir que ce n'était pas le cas, et il sentait un certains respect à son égard qui était bien plus sensé que tous ses beaux discours. Plus la discussion avançait, moins l'Aveugle le croyait fou. De toute manière, depuis le début de leur discussion, le chien-loup n'avait jamais placé sa propre santé mentale au-dessus de celle du "fou". -Qu'est c'qu'on peut faire lorsque notre propre puissance s'retourne contre nous? J'ai toujours entendu dire qu'il fallait compter uniquement sur soit même. C't'un mensonge. Si j'compte sur moi même, alors c'est j'serais trahi au moindre faux pas. (il s'arrêta pour poursuivre gravement) Mais si tu t'sens capable de ça, j'te retiendrai pas. Affronte ta propre force. Ce pouvoir ne vaut rien, tu peux bien l'emprunter sans que j'craigne un mauvais coup. L'Aveugle se releva à son tour, ayant compris que le printanier avait achevé sa tirade. Il vint se rapprocher davantage, supprimant l'habituelle distance de politesse établie entre deux êtres. Ce rapprochement avait quelque chose de dérangeant en règle général, mais également de complice, car si un être se rapprochait de la sorte pour ne pas attaquer, c'était donc pour mieux écouter et s'exprimer. L'Aveugle fixa Lukhe de son regard aveugle pendant quelques silencieux instants, réfléchissant. Son museau ne reflétait qu'une expression d'impassibilité, mais son regard était glacial, prisonnier de sa réflexion. L'espace d'un instant, il retrouva une attitude qu'il avait étant jeune, cette manière glaciale et menaçante d'être qui était à présent presque toujours chargée de moquerie ou de ressentiment. Mais cet instant fut bref, et l'estival retrouva son sourire narquois habituel. -Voilà un bien long discours chargé de sens, très cher ! s'exclama-t-il en plantant ses yeux dans ce qu'il devinait être ceux de son interlocuteur. A parler ainsi, on devine ton passé noirci par ce sombre pouvoir que tu dis être le tien...Et j'ai envie de te croire sain d'esprit ! Après tout, un fou parlerait-il ainsi ? L'Aveugle étira son sourire en un autre plus malicieux, puis ajouta : -Seul un fou accepterait également ce fardeau. Après tout, je suis le genre de loup à n'avoir toujours compté que sur moi-même, alors dites-moi, pourquoi accepterais-je de changer cela ? Il fit mine de réfléchir, puis acheva sourdement : -Oh. Peut-être parce que je ne suis moi-même pas sain d'esprit. Et il vola le pouvoir de Lukhe. Ce geste insensé ne l'était pas tant que ça. L'Aveugle se jetait un défi, cherchait à aller plus loin que son caractère belliqueux ne lui permettait d'ordinaire, cherchait à se prouver quelque chose, mais quoi ? Qu'il était encore capable de folie ? Qu'il n'avait pas peur de lui-même ? De toute manière, n'avait-il pas l'habitude de discuter avec une voix mauvaise en son esprit ? Mais tandis que le pouvoir de Lukhe envahissait le sang de l'estival, ce dernier entendit une voix. Et il se demanda alors s'il n'avait pas commis une... ...Folie ? -Oh...s'exclama la voix. Viens près de l'eau, très cher...Et nous "verrons" cela ! HRP: codé par Michouille


Lukhe Nobody Espèce : Loup/louve Messages : 109 Date d'inscription : 11/07/2016 Âge : 24 Identité du personnage Spécialité: Total des PNs: 0 PN	Dim 4 Sep 2016 - 13:57 Je ne suis pas fou, juste sans espoir. Lorsque le grand mâle gris se rapprocha, Lukhe trouva au premier abord que c'était inquiétant. Avait-il dit quelque chose de déplacé? Non, c'était autre chose. On aurait au contraire dit que cette suppression d'espace de politesse donnait à cette discussion une dimension différente. Mieux parler, mieux écouter, échanger sans plus avoir quelques mètres entre eux... C'était l'aîné qui avait franchi cette frontière, et le Printanier était suffisamment intéressé pour ne pas le prendre comme une menace. Le brun prit sur soit pour soutenir ce regard sans fond, qui ne reflétait plus rien. Un mur de glace. Cela le fit tressaillir. Pas tant à cause de cette expression glaciale qu'arborait l'Aveugle, mais à cause du geste en lui même. Combien de temps n'avait-il plus regardé quelqu'un de face? Il ne parvenait même plus à s'en souvenir. Il baissa cependant ses prunelles d'argent, ne parvenant plus à conserver le contact visuel. Le soldat aurait pu penser avoir halluciné, rêvé cet air impartial, car le sourire narquois revint bien vite sur le visage gris de l'Estival. -Voilà un bien long discours chargé de sens, très cher ! S'exclama l'Aveugle, et ses yeux retrouvèrent ceux du Printanier qui ne put que tressaillir, A parler ainsi, on devine ton passé noirci par ce sombre pouvoir que tu dis être le tien...Et j'ai envie de te croire sain d'esprit ! Après tout, un fou parlerait-il ainsi ? Son sourire déjà malin s'étira d'autant plus, sous l'œil intrigué du plus jeune. Il n'eut guère le temps d'ouvrir la bouche, car son aîné reprit: -Seul un fou accepterait également ce fardeau. Après tout, je suis le genre de loup à n'avoir toujours compté que sur moi-même, alors dites-moi, pourquoi accepterais-je de changer cela ? Il donna l'air de réfléchir, ce qui donna à Lukhe le temps d'en faire de même. Accepter un fardeau pareil? Oh, si seulement il avait pu le refuser... Il l'aurait fait. Mais l'Aveugle n'en avait pas encore fini: -Oh. Peut-être parce que je ne suis moi-même pas sain d'esprit. Sa voix sourde résonna dans les oreilles du Printanier, et il sentit quelque chose changer avant même de le comprendre. Un vide. Quelque chose de disparu. Ses yeux s'écarquillèrent. Jamais il n'aurait pensé que le reclus céderait à sa provoque. Et alors que le sang de l'Aveugle bouillonnait de l'essence de l'Autre, qui imprégnait ses veines, Lukhe se demanda si c'était une bonne chose que de laisser à un autre ce risque, même pour un temps restreint. -S'il commence à chantonner dans ton esprit, libre à toi de l'écouter, mais sache que sa force est équivalente à la tienne..., cru bon de préciser le jeune mâle. Il s'approcha de l'eau d'un pas hésitant. Ce qu'il y vit lui fit un choc plus grand qu'il ne pouvait l'imaginer. C'était... Lui. Immobile. Lui et son regard d'argent, son poil brun, et son expression surprise. Il pencha la tête, et en oublia l'Aveugle qui transportait l'espace d'un moment le fardeau qu'il avait sur les épaules depuis son plus jeune âge. Depuis quand ne s'était-il pas regardé en face? Ce qu'il voyait le fascinait. Si d'autres loups pouvaient s'admirer, dans les flaques, les miroirs, les cristaux, lui ne s'était jamais vu changer. Il en était venu à oublier sa propre image, si ce n'est celle que lui renvoyait l'Autre, celle d'un loup à l'air mauvais, déformé par le courant, assoiffé de mort et de sang. Sa queue s'agita comme celle d'un grand chiot, sans qu'il ne puisse se contenir. "Alors... C'est vraiment moi, ça...?" Se dit-il, daignant enfin jeter un œil à l'Aveugle. Il aimait bien ce qu'il voyait, cette image de jeune mâle en pleine forme. Mais désormais, la première surprise passée, il se demandait si le puissant Aveugle parviendrait à supporter la pression que son reflet pouvait exercer. S'il ne l'entendait plus, il pouvait sans mal s'imaginer quels discours il devait lui tenir, d'autant plus qu'ils étaient proches d'un lac. - Alors, quel est donc le verdict? Suis-je un fou? Son ton se fit plus léger, même s'il savait que son répit ne durerait pas. Il observait le voleur de pouvoir avec intérêt. Peut être était-il plus fort, que l'Autre ne lui ferait rien. Il attendait de voir ce qui pouvait se dérouler, tout en espérant, au fond, que l'Aveugle ne prenne pas le risque de s'enfoncer dans le lac, et le danger qu'il pouvait représenter. -J'me pose plus d'question quand à ton sujet, quoi qu'tu puisses en dire... Pour vouloir me piquer la plus grande plaie dans ma vie, faut vraiment pas être très sain... Ajouta-t-il sans pouvoir s'en empêcher. HRP: Ʃkaemp はは ™


L'Aveugle Administratrice Espèce : Hybride loup/chien Messages : 408 Date d'inscription : 21/06/2015 Âge : 25 Ta localisation réelle : Aux environs de Paris Identité du personnage Spécialité: Total des PNs: 0 PN	Dim 25 Sep 2016 - 20:47 Je ne sais pas si tu es sans espoir, mais tu m'as l'air clairement fou ! Quoique... Avec lukhe C'était...Déstabilisant. De sentir cette présence dans sa tête, cette voix qui lui était familière, mais bien plus claire qu'à l'ordinaire. Cette voix mauvaise incarnée. Très déstabilisant. "Eh bien eh bien ! Dis quelque chose !" ricana la voix. "Quoi ? Tu es surpris ? C'est toi qui as volé le pouvoir de l'autre imbécile ! Tu devais savoir à quoi t'attendre !" L'Aveugle reprit ses esprit et eut un imperceptible mouvement de recul en entendant la voix à nouveau. Le plus étrange, pour lui, était que cette voix n'était pas purement issue de sa pensée, non, c'était un écho, comme un son dont il ne pouvait déterminer l'origine. Et pour un aveugle, cette sensation était très déroutante. -Tu es...lâcha l'Aveugle, perdu. "...Je suis..." répéta l'Autre d'un ton moqueur. "A ton avis, pauvre crétin aveugle ? Créveug ? Je suis ton Autre ! Pas celui de Lukhe, non, le tien !" Puis d'un ton plus doucereux, il ajouta : "Mais viens près de l'eau...Je suis sûr que tout sera plus clair une fois là..." L'Aveugle s'était figé en entendant ce nom que seul Aydahven connaissait. Il grogna, sans écouter les paroles que Lukhe lui disaient parallèlement. Son regard voilé s'égara quelques instants en direction de l'eau. Un sourire moqueur balaya ses babines. -Tu me prends pour un imbécile, Autre Moi ? ricana-t-il. Tu crois que je vais aller près de l'eau ? J'ai assisté au débat intérieur de Lukhe, figure-toi, et ce printanier n'est finalement pas si fou ! "Bah ! Tu es un lâche !" lâcha nonchalamment l'Autre. "Même pas capable d'affronter ton reflet. Pathétique." -Il est énervant ce pouvoir ! s'exclama brutalement l'Aveugle en se tournant vers Lukhe, lequel était près de l'eau, se mirant probablement à la surface. Tu arrives à le supporter ? "Lâche lâche lâche lâche lâche ! " -Mais tu vas la fermer ? répliqua brutalement l'Aveugle en reculant d'un coup, s'éloignant de l'eau davantage. Il envisagea alors de se séparer de cet irritant pouvoir, mais la réplique suivante de l'Autre mit fin à cette pensée. "Si tu avais été moins lâche, Créveug, tu ne serais pas le reclus de ton clan. Le rebus de ta société. Un monstre mis à l'écart." L'estival se crispa alors, son regard se durcissant. Ces derniers temps, le sujet de son appartenance à l'Eté et de sa condition au sein de son clan était devenu sensible, et l'Autre le savait parfaitement. Blessé par ces mots aussi bien choisis que l'Aveugle savait le faire, le chien-loup s'approcha de l'eau en marmonnant : -Je ne suis pas lâche. Je n'ai pas peur de toi. "Oh...Je vois ça..." susurra la voix. "Tu es courageux, Créveug..." Quelque chose s'enroula autour de la patte de l'estival au moment où Lukhe lâchait "J'me pose plus d'question quand à ton sujet, quoi qu'tu puisses en dire... Pour vouloir me piquer la plus grande plaie dans ma vie, faut vraiment pas être très sain..." Et la chose tira. L'Aveugle glapit et manqua d'être tiré vers l'avant par ce reflet qu'il ne distinguait même pas. La prise de la créature était heureusement faible, peut-être encore faible d'être nouvellement née, mais cela suffit à blesser l'estival dans son orgueil, furieux de s'être laissé avoir si bêtement par son impulsivité. Il lâcha prise sur le pouvoir, sentant alors la présence dans sa tête s'évanouir, et la douleur à sa patte disparaître. Il grogna avec satisfaction et jeta un regard mauvais à Lukhe, un regard si noir qu'il en était presque douloureux. Ce regard était avant tout destiné au pouvoir destructeur du printanier, mais également à lui, comme si le chien-loup le tenait responsable de cet évènement. -Stupide pouvoir ! gronda l'Aveugle, froissé. Tu parles d'une malédiction. Plus une aiguille dans la patte qu'autre chose. Je préfère être fou. Il fit claquer sa mâchoire et s'étira pour dénouer ses muscles crispés par la frustration. Lorsqu'il se releva, il était plus calme, et un sourire moqueur regagna ses babines. -Mais soit ! s'exclama-t-il avec une gaité et une moquerie renouvelée, retrouvant son ton précédent. J'admets que je me suis trompé sur ton compte. Tu es content ? Cela semblait très important pour toi... Il gloussa, comme si rien ne s'était passé et que les deux loups étaient retourné à leur sujet de conversation précédent. Mais la distance que l'Aveugle maintenait à présent avec l'eau, comme par prudence, semblait parler pour lui. HRP: © codé par Michouille


Lukhe Nobody Espèce : Loup/louve Messages : 109 Date d'inscription : 11/07/2016 Âge : 24 Identité du personnage Spécialité: Total des PNs: 0 PN	Mer 26 Oct 2016 - 10:26 Je ne SUIS pas fou, juste sans espoir. Alors que l'Aveugle paraissait s'attarder sur l'eau, il se mît à gronder. Lukhe retint un rictus railleur. Il comprenait évidemment de quoi il en retournait, pour en avoir été la victime toute sa vie, et devoir traîner ce fardeau jusqu'à la tombe. Piques et insultes, menaces et suppliques, l'Autre ne reculait de toute manière devant rien pour parvenir à ses fins. Le Printanier avait l'impression de parler à un mur, aussi préféra-t-il se taire un moment pour observer le vieux loup, dont les lèvres reprenaient la position moqueuse qu'il avait déjà tant vue. "L'Autre d'un Aveugle... J'me demande ce qu'ils peuvent bien se dire.", pensa le jeune mâle, tout naturellement. S'il pouvait imaginer quelle dimension la conversation prenait, il lui était évident que son Autre, et cet Autre ne pouvaient qu'être différents. Un éclat de voix fit se dresser ses oreilles sur son crâne, alors que, surpris dans ses pensées qui déviaient, il reposait ses yeux d'argent sur le mâle gris. -Il est énervant ce pouvoir ! , avait lancé l'Aveugle, et Lukhe put voir qu'il s'était de nouveau retourné vers lui,Tu arrives à le supporter ? À peine allait-il ouvrir la gueule, l'air légèrement sombre suite à ces paroles, que celui qui venait de l'interroger repris la parole: -Mais tu vas la fermer ? S'exclama l'Aveugle, tout en entreprenant de s'éloigner de l'eau. " J't'avais prévenu, aussi vieux qu'tu sois, ton pire ennemi c'est toi même..." Lukhe manqua de rouler des yeux. Il avait passé pour fou, désormais l'Aveugle se retrouvait à prononcer ces mêmes paroles qui échappaient si souvent à sa bouche lorsqu'il se retrouvait seul. Le Soldat dansa un instant d'une patte à l'autre, mais fut alerté lorsque les traits de son vis à vis prirent une expression vaguement inquiétante. Alors qu'il retournait vers le lac, Lukhe eut un instant la crainte qu'il ne s'y jette, provoqué par l'exécrable entité qui lui lançait des immondices de là où elle se trouvait. En tendant bien l'oreille, le brun distingua quelques paroles, marmonnées d'un ton qui aurait qualifié de menaçant si seulement il avait put bien le percevoir. -... Lâche... Peur... Toi... D'un oeil inquiet, le Printanier jugea la distance qui séparait le gris de la rive. Proche. Trop proche à son goût. À peine la pensée s'était-elle formulée que le glapissement de l'Aveugle fit se hérisser toute son échine. Lukhe le vit chanceler un instant, et il eut le geste de se porter en avant, lorsque la présence pesante et malheureusement familière revint brutalement en lui. L'Aveugle venait de lui rendre ce qui lui appartenait. Il recula alors de plusieurs pas, extrêmement méfiant, et souhaitant de soustraire à toute remarque inutile de son Autre maintenant revenu à son possesseur originel. Le regard noir de l'Aveugle ne lui échappa pas, et il se sentit un instant à la place d'un louveteau injustement puni. Ses oreilles s'abaissèrent d'un cran, et son regard repris place à ses pattes comme il en avait coutume. Il n'était après tout pas responsable de l'effronterie de l'Aveugle, alors pourquoi devrait-il s'en sentir désolé? -Stupide pouvoir ! gronda l'Aveugle visiblement piqué au vif, Tu parles d'une malédiction. Plus une aiguille dans la patte qu'autre chose. Je préfère être fou. -Merci, j'pense que j'étais déjà au courant... marmonna le brun, sombre. Désormais légèrement tendu, sans doute vexé par ce regard chargé de colère injuste à son égard, Lukhe sursauta lorsque les mâchoires puissantes claquèrent entre elles. Il regarda l'Aveugle s'étirer du coin de l'œil, et fut soulagé de voir qu'il paraissait un peu moins hargneux. -Mais soit ! Reprit-il d'un ton qui le surpris tant il était redevenu similaire à celui employé avant ce petit accident, J'admets que je me suis trompé sur ton compte. Tu es content ? Cela semblait très important pour toi... Au gloussement qui lui échappa, le Soldat répondit par un profond soupir. Sa malice était toujours présente, mais légèrement ternie. Il avait peut être gagné en partie ce débat, mais dans l'idée, il resterait le grand vaincu tant qu'il posséderait une calamité pareille dans son reflet. Le simple fait que l'Aveugle ne s'appuie plus du lac montrait au Printanier que, décidément, il était maudit jusqu'à la moelle. -J'dois bien admettre que c'pas vraiment un cadeau que d'avoir raison... Commença-t-il, le ton plus las qu'auparavant. Il passa une langue ennuyée sur son museau, ayant toutefois apprécié le court laps de temps durant lequel il avait pu enfin voir à quoi il ressemblait sans ces déformations que lui servait l'Autre. -A quoi bon être sain quand tout l'monde croit qu'on est fou, finalement? Il esquissa un fin sourire, retrouvant un peu d'amusement à la suite de cette phrase. Lui qui avait bataillé pour que l'Aveugle en arrive à cette conclusion... Sans doute le débat avait-il, l'air de rien, modifié un peu sa perception des choses. Il laissa retomber son arrière train au sol, la tête penchée, conservant maintenant ses distances avec le lac, comme sa vieille habitude lui obligeait. -Au moins l'secret est partagé. Tu sauras c'que ça fait qu'd'avoir quelqu'un pour te harceler à longueur de temps. Ça s'trouve, on se reverra d'ici un moment, au détour d'un ruisseau, et j'serais vraiment d'venu taré jusqu'à la moelle. C'est qu'il avait une vision très optimiste de son futur, pour un jeune... Ou peut être disait-il ça par jeu, lui même n'en était plus très sûr. HRP: Ʃkaemp はは ™


L'Aveugle Administratrice Espèce : Hybride loup/chien Messages : 408 Date d'inscription : 21/06/2015 Âge : 25 Ta localisation réelle : Aux environs de Paris Identité du personnage Spécialité: Total des PNs: 0 PN	Sam 26 Nov 2016 - 22:39 Je ne sais pas si tu es sans espoir, mais tu m'as l'air clairement fou ! Quoique... Avec lukhe L'Aveugle nota que Lukhe était légèrement moins taquin qu'auparavant. Peut-être le fait de retrouver son pouvoir lui était-il difficile ? L'Aveugle ne pouvait certes pas l'en blâmer. S'asseyant, le printanier lâcha avec un mince sourire : -Au moins l'secret est partagé. Tu sauras c'que ça fait qu'd'avoir quelqu'un pour te harceler à longueur de temps. Ca s'trouve, on se reverra d'ici un moment, au détour d'un ruisseau, et j'serais vraiment d'venu taré jusqu'à la moelle. Le chien-loup devina une légère amertume dans sa voix, ou peut-être simplement une peur enfouie. Son sourire se fana et il posa son regard sans vie du côté de Lukhe, une moue indescriptible sur le museau. -Tu ne devrais pas craindre la folie, Lukhe...dit-il d'un ton plus sérieux qu'il ne l'avait encore été avec le printanier. Tu sais, les esprits les plus forts ne sont pas ceux que l'on croit deviner. De nous deux, je pense que le plus faible d'esprit n'est pas celui que tu crois. L'Aveugle s'étonna de sa propre sollicitude. Peut-être qu'avec le temps, son indifférence s'était étiolée, ou peut-être que partager le pouvoir du "fou" lui avait permis de se rendre compte du fardeau qu'il portait sur les épaules. Quoiqu'il en soit, il retrouva un sourire moqueur sur les babines avant d'ajouter d'un ton nonchalant : -Et puis de toute façon, je serais toujours ravi de rencontrer un partenaire de démence au détour d'un ruisseau, un de ces jours...Que ce soit toi, ou non ! Au moins, avec la folie, on ne s'ennuie pas ! Il eut un petit rire et s'étira pour chasser de ses muscles la sensation d'engourdissement que son immobilité lui procurait. Son estomac grogna alors plus sourdement que n'importe quel loup. L'Aveugle s'immobilisa dans son mouvement puis se redressa, son sourire devenant plus carnassier. -Eh bien eh bien ! s'écria-t-il alors. Une bien belle discussion pour si peu d'avancement, ça creuse l'appétit, non ? Il ricana. -Enfin, il est vrai que je ne suis pas sur mon territoire. Qu'en penses-tu, printanier ? Chasseras-tu avec moi ? Ou détourneras-tu le regard pendant que je m'éloigne ? A moins que tu ne souhaites empêcher un estival de goûter aux proies printanières ? Il avait retrouvé sa malice, et une pointe de défi et de menace pimentait sa voix. Mais il se doutait que le printanier ne l'affronterait pas, ni ne le craindrait. Les deux loups avaient passé ce cap...Non? Les oreilles dressées, l'estival passa sa langue sur ses babines. HRP: © codé par Michouille


Lukhe Nobody Espèce : Loup/louve Messages : 109 Date d'inscription : 11/07/2016 Âge : 24 Identité du personnage Spécialité: Total des PNs: 0 PN	Dim 27 Nov 2016 - 12:00 Je ne suis pas fou... Mais j'ai espoir. Le sourire de l'Aveugle parut se faner un peu, ce qui étonna légèrement le Printanier. Le regard sans vie de l'aîné se posa sur lui, donnant toujours l'impression que sa cécité était une légende, et non une réalité. Sa moue était impossible à qualifier, aussi Lukhe abandonna-t-il l'idée de donner un nom à ce faciès particulier. -Tu ne devrais pas craindre la folie, Lukhe... dit-il, et son ton était si sérieux que Lukhe ne put que l'écouter avec une attention décuplée. Tu sais, les esprits les plus forts ne sont pas ceux que l'on croit deviner. De nous deux, je pense que le plus faible d'esprit n'est pas celui que tu crois. Ses paroles eurent le mérite de remettre un petit sourire en coin sur les babines du plus jeune. Toujours cette rengaine, cette manière de tourner les mots... "Le plus fou d'nous deux... Le plus faible d'esprit d'nous d'eux... J'saurais sûrement jamais." pensa le brun avec une once d'amusement, alors qu'il regardait revenir ce sourire moqueur qui avait ponctué toute leur conversation. Il se dit alors que c'était vraiment cette image ci qu'il garderait du grand mâle gris. L'Aveugle au sourire ironique, et à la langue acérée. -Et puis de toute façon, je serais toujours ravi de rencontrer un partenaire de démence au détour d'un ruisseau, un de ces jours...Que ce soit toi, ou non ! Au moins, avec la folie, on ne s'ennuie pas ! Un petit rire lui échappa, et il s'étirant sous les yeux du Soldat, qui se rendit compte alors que lui aussi était très légèrement engourdi. Ils bougeaient peu, et parlaient beaucoup, mais ce n'était pas si dérangeant. Un son étrange lui fit relever les oreilles, et écarquiller les yeux. C'était son estomac qui lançait un bruit pareil? Etait-ce seulement possible qu'il soit aussi bruyant. Visiblement oui, puisque le sourire prédateur de l'Aveugle ne pouvait que laisser supposer ses désirs immédiats. -Eh bien eh bien ! s'écria-t-il, changeant vraiment d'humeur de manière surprenante, Une bien belle discussion pour si peu d'avancement, ça creuse l'appétit, non ? Un ricanement ponctua sa phrase avant qu'il ne reprenne: -Enfin, il est vrai que je ne suis pas sur mon territoire. Qu'en penses-tu, printanier ? Chasseras-tu avec moi ? Ou détourneras-tu le regard pendant que je m'éloigne ? A moins que tu ne souhaites empêcher un estival de goûter aux proies printanières ? Menaçante et malicieuse, sa voix sonnait aux oreilles de Lukhe avec une intonation qui ne put que le faire sourire, en réalité. Au cours de cette longue conversation, il avait pu cerner un peu son interlocuteur, bien qu'il sache que le peu de facettes qu'il avait vu ne seraient pas suffisantes pour le connaître vraiment. Le Printanier s'ébroua, l'air de rien, et ses craintes quand à l'Autre oubliées l'espace d'un instant, il annonça d'un ton empreint de malice: -Je n'peux décemment pas laisser un Estival chasser sur notre territoire, et participer à ça serait encore moins intelligent... Il eut un mouvement en avant, volontairement bruyant, jouant de ces fausses menaces qu'ils s'envoyaient depuis le départ. Puis il se détourna, le regard brillant, un sourire railleur aux lèvres. -Un Estival, ici? Jamais entendu parler...P't'être pourrait-on dire que l'plus aveugle de nous deux n'est pas c'lui qu'on croit...? Sur ces mots pleins de sens, et ce ton moqueur, le jeunot entreprit de s'éloigner. Il laisserait passer cette fois ci. Après tout l'Aveugle était seul, et il lui avait offert une joute verbale des plus intéressantes. Et sûrement plus... C'est la tête plus pleine qu'à l'arrivée qu'il repartait, trottinant. Cependant, alors qu'il allait disparaître dans les arbres, il ne put s'empêcher de se retourner une dernière fois pour lancer avec amusement: -Merci, l'Aveugle... De pas m'avoir égorgé, c'tait très aimable! Disparaissant pour de bon, Lukhe ne put se départir de son sourire en coin. Peut être le garderait-il plus souvent, ce rictus, désormais... Ʃkaemp はは ™ [/b][/b]


Nachtgewalt Administratrice Espèce : Loup/louve Messages : 314 Date d'inscription : 25/05/2016 Âge : 25 Ta localisation réelle : Dans la forêt ! Identité du personnage Spécialité: Total des PNs: 0 PN	Lun 5 Déc 2016 - 7:05 >Archives ! <


Contenu sponsorisé

Page 1 sur 1

Sauter vers:

Nouveaux lieux, nouveaux clans et nouvelles espèces. A vous de vivre ... Ou de survivre !