Nouveaux lieux, nouveaux clans et nouvelles espèces. A vous de vivre ... Ou de survivre !

Un soupir las s’échappa de la gueule d’Ozymandias. Il était épuisé, ayant fait nuit blanche afin d’observer les astres. Certes c’était entièrement sa faute, mais cela n’empêchait pas le fait que le printanier était éreinté. De plus, il avait malencontreusement oublié le fait qu’aujourd’hui, il avait entraînement avec son nouveau mentor. Remuant une oreille, le jeune mâle tenta de se rappeler de qui il s’agissait avant de hausser les épaules. Bah peut importe après tout ! Ce n’est pas comme si nous allions nous allier dans toutes les batailles à venir. Cela lui apprendrait à écouter les indications d’une oreille distraite. Indifférent, il se dirigea en dehors du camp. Au moins avait-il retenu le lieu de rendez-vous, la plaine aux cerisiers, c’était déjà ça de gagné. L’adolescent observa les pétales de cerisiers qui tombaient, l’une d’elle vint chatouiller sa truffe. Il secoua sa tête faisant bouger sa tignasse et ses longues oreilles. Cela faisait un petit moment que Oz n’avait pas utilisé son pouvoir en lien avec la meute…

Les prunelles vairons du loup se posèrent alors sur une silhouette qu’il avait déjà aperçu de loin. Penchant ses oreilles vers l’arrière, le loupiot observa Seira, prenant la parole d’une voix épuisée et totalement neutre.

« — Bonjour Seira…  »

Le jeune loup regarda l’alpha droit dans les yeux, aurait-il dû s’incliner ? Bah, peut importe ! Et puis de toute façon la louve n’était probablement que de passa… Ah en fait non. Maintenant qu’il l’avait en face d’elle, Ozymandias se demandait si ce n’était pas la dirigeante printanière qui lui ferait office de mentor… À la réflexion, c’était fort probable. Le jeune mâle remua son étrange queue nattée, sceptique quant-a l’issu de cet entraînement avant de prendre la parole du voix lasse.

« — J’imagine que c’est vous qui faites office de mentor ?  »

Intrigué que l’alpha le détaille de la sorte, Ozymandias haussa un sourcil. Certes, son pelage n’était pas des plus impeccable, le tenir bien lustré n’étant pas forcément l’une de ses priorités car son apparence signifiait peu à ses yeux. Et puis c’était sans parler de sa tignasse, peut-être devrait-il songer à faire plus de nattes, car elle devenait tout simplement indomptable au fur et à mesure qu’il grandissait… par moment, le printanier ne pouvait s’empêcher de s’interroger sur les origines d’une telle chevelure, le mystère demeurait cependant car il n’était pas sans ignorer que jamais il n’aurait de réponse à cette question... Sans baisser une seconde le regard, le jeune Oz observait Seira droit dans les yeux. Si elle avait une remarque à faire, rien ne l’empêchait... mais bon alpha ou pas, qu’elle prenne garde à ne pas trop l’offenser… L’une des oreilles de l’adolescent remua lorsqu’il entendit le nom d’Azalos. Le vieux loup qui s’était occupé de lui enseigner au moins les bases de l’entraînement aimait beaucoup parler, peut-être trop…

« — Il a bien dû m’en toucher quelques mots…  »

En y repensant, cela avait même était au cœur de la courte discussion qu’ils avaient tout deux eu. Il faut dire que l’apprenti espion n’y avait pas réellement prêté attention. C’était une chose de vanter les mérites d’un loup, mais cela en était une autre de le rencontrer face à face. Et puis pourquoi devrait-il croire les mots de tous ? Oz ne voyait pas réellement en quoi servir l’alpha était un honneur, peut-être le comprendrait-il avec l’âge… Accédant à sa requête, le printanier avança aux côtés de la louve noire qui de près ne semblait pas si massive que ça. Sa queue nattée traînant sur le sol tandis qu’il écoutait ses paroles. Continuellement en compagnie de Seira ? Azalos ne l’avait pas prévenu de cela… Le loup venait-il de lui faire un coup bas ou c’était l’imagination d’Oz qui lui jouait des tours ? Non, non Oz, tu es joliment en train de te faire entourlouper… Serrant les crocs, le jeune loup se promit d’aller dire quelques mots à un certains ancien… Soudain, l’apprenti se stoppa net, affichant une expression ennuyée qui lui collait si bien à la peau.

« — Devrais-je l’être ?  » Marquant une pause, le jeune loup hésita quelque peu avant de reprendre. «  Vous abordez de sérieuses blessures chère mentor, ne craignez-vous pas de les rouvrir ?  »

Ozymandias ne voulait pas être pointé de la griffe si jamais la noiraude s’effondrait. Ce serait bien sa veine ça ! Savoir comment Seira s’était faite ces blessures ne l’intéressait guère, cela ne le concernait pas vraiment… Certes, certaines choses se disaient comme quoi la louve avait été attaquée. Peut-être étais-ce vrai, peut-être que non, Oz n’était pas allé vérifier.

Visiblement la louve sembla réfléchir quelques instants aux paroles qu’il venait de dire. Après tout, il était encore temps de rebrousser chemin si jamais Seira désirait rentrer. Mais elle n’en fit rien, utilisant de belles paroles pour s’adresser à Oz. Le mâle haussa les épaules, il ne désirait nullement être un guerrier, tout ce qu’il voulait s’était être espion. Et puis, l’adolescent avait du mal à comprendre ce qu’il y avait de glorieux dans le fait de posséder des cicatrices pour un soldat, à ses yeux cela signifiait simplement que l’individu avait était trop lent pour parer un coup ou pas assez fort pour s’échapper de l’emprise de son adversaire. Néanmoins, l’apprenti espion préféra garder ses remarques pour sa personne, inutile de contrarier sa noble alpha qui risquait de ne pas très bien réagir. Remuant l’une de ses longues oreille, Ozymandias écouta quelque peu amer les paroles de la printanière. Il espérait de tout cœur ne pas se retrouver dans une telle situation… Son orgueil en prendrait un sacré coup ce jour-là. Peu désireux de s’opposer aux paroles de sa mentor, il hocha doucement la tête, observant droit devant lui. Ne faisant pas réellement attention, le printanier dût se stopper brusquement lorsqu’elle s’arrêta pour lui faire face.

« —  Si vous le dites Seira, c’est votre douleur je ne puis imaginer ce que vous ressentez.  »

D’ailleurs il n’en avait pas réellement envie, partager les sentiments des autres, ce n’était pas réellement son truc… Remuant sa queue nattée il leva légèrement la tête.

« — Que comptez-vous m’apprendre aujourd’hui ?   »

Reconnaître les différentes formes de champignons? Au moins, en connaissait-il quelques une si cela été le cas. Néanmoins, il ne pouvait s’empêcher de s’interroger quant-aux compétences de la louve dans son état. Certes, un entraînement ne passait pas que par l’apprentissage du combat, mais c’était une notion importante, surtout que le printemps voulait des guerriers…

Son mentor de fortune s’était bien appliqué à sa tâche, essayant d’en apprendre le plus possible au jeune loup. Cependant, Azalos avait vite compris que Ozymandias n’était pas l’être le plus coopératif qui puisse exister et tout semblait l’ennuyer. C’était probablement pour cela qu’il se retrouvait entre les pattes de Seira, l’ancien avait sûrement voulu lui pimenter son existence alors que son temps aurait pu être utilisé à la conception de mixtures diverses. Ces dernières étaient bien souvent étranges et peu osaient les tester, aussi l’apprenti espion se retrouvait obliger d’être le cobaye de ses propres expériences. Parfois, le résultat était tout simplement calamiteux… Son oreille remua à l’entente des paroles de sa mentor. Ce n’était qu’une grossière plaisanterie. Les prunelles froides comme la glace, Ozymandias soutint le regard de l’alpha, se demandant combien de temps encore, elle se paierait sa tête. Mais non, la chute ne venait pas, Seira était on peu plus sérieuse. Il allait devoir chercher un fichu accessoire… L’amertume envahissant sa gueule, il ne put s’empêcher de réagir.

« — Hum, votre sang… Et celui de votre adversaire ? Souille-t-il également la terre printanière ?     »

Il avait pris la voix d’une voix profondément agacée, mais Oz n’attendait pas de réponse. C’était d’ailleurs osé de parler à sa supérieure de la sorte, mais hors de question pour lui de prononcer un semblant d’excuses ? Détournant la tête il renifla les alentours. Aucun autre choix ne se présentait à lui de toutes les façons. L’odeur de Seira était partout. Un sourire amusé étira ses babines, c’était une quête de novice, au fond cela était quelque peu humiliant. La truffe au sol, l’orphelin avança, cherchant à détecter la trace la plus récente. Au moins il bénissait Anubis de n’avoir aucun problème d’odorat… Les oreilles en arrières qui témoignaient de sa frustration, Ozymandias avança, sans jeter un seul regard en direction de la noiraude. Après tout, elle lui avait bien garanti qu’elle le suivrait non ? Il n’aurait pas besoin d’attendre le coucher du soleil ! La fiole serait entre ses pattes bien avant. Faisant le moins de bruit que possible, ses pas l’entraînèrent vers une piste récente.

Ce qui l’intriguait quelque peu, c’était néanmoins cette odeur fumée qui embaumait l’air. Seira avait parlé d’une mère ours. Se pourrait-il que ce soit elle ? En tout cas l’odeur se faisait de plus en plus forte, soit la femelle n’était pas très loin, soit elle fonçait droit sur eux.

De 1 à 3 : La mère sent un danger et fonce droit sur le binôme.
De 4 à 6 : Ce n’était rien, l’ours a juste passé son chemin.

Un sourire moqueur avait étiré les babines. Bien, au moins il venait d’agacer sa mentor au bout de quelques minutes en sa compagnie. Néanmoins, si Seira disait la vérité, pourquoi abordait-elle des blessures aussi graves ? Peut-être qu’elle s’accordait des mérites non possédés… Toujours la truffe vers le sol, Ozymandias ne se détournait pas de sa tâche, peut-être que une fois son collier restitué, sa mentor lui confierait une mission plus à sa hauteur. La piste, il la tenait, c’était la bonne direction. Si seulement Seira pouvait cesser de parler, c’était volontaire ? Ne pouvait-il pas mener à bien sa pitoyable mission ? Rien ne le détournerait, pas même cette satané odeur de plus en plus imposante. Son nom résonna de nouveau à ses oreilles avant qu’elle ne se mette à ses côtés. Son expression semblait étrangement effrayée, de quoi la printanière avait-elle peur ? Se stoppant, l’adolescent l’observa de ses yeux vairons.

Alors elle apparut, massive et visiblement très enragée. De petites étincelles apparurent aussi tôt sur le pelage de Seira qui vociféra un ordre sec. Un instant, Ozymandias fut tenté d’obéir tandis que la louve menait un premier assaut, tentant de mordre la mère, après tout n’étais-ce pas qui s’était ventée de pouvoir terrasser un ennemi sans le toucher ? Mais Seira était handicapée par ses blessures et bien que cela ne faisait plaisir à Oz, il lui fallait intervenir. Tandis que la noiraude s’apprêtait à ré-attaquer, agaçant de plus en plus l’animal, l’adolescent se plaça entre son alpha et son attaquant qui poussait un grognement. Ce n’était absolument pas prévu, mais bon, le jeune loup n’avait clairement pas envie de se battre ni d’avoir une blessure de Seira sur la conscience. Alors que l’ours s’apprêtait à donner un nouveau coup, Ozymandias se décida à l’invoquer/

« — Anubis. Viens à moi.   »

Un nuage de poussière apparut alors formant la silhouette du dieu chacal, à demi-debout qui para sans difficulté le coup de la mère ours. Cette dernière semblait quelque peu perplexe, tandis que dans sa tête, Oz semblait entendre le tic-tac du temps qui s’écoulait. La divinité détourna légèrement la tête.

« — N’étais-tu pas censé t’entraîner au camp, gamin ?  »
« — Disons que j’ai été contrains d’en sortir...   »

Ozymandias jeta un coup d’œil à sa mentor tout en remuant légèrement ses longues oreilles. L’ours quant-a-elle semblait quelque peu perturbé. Allait-elle rebrousser chemin ou ré-attaquer prenant cette intervention comme une offense ?

De 1 à 3 : L’ours ré-attaque, se sentant très offensé par la présence d’un tiers.
De 4 à 6 : L’animal fuit, intimmidé.

L’ours semblait visiblement agacé par la présence d’Anubis qu’autre chose. Le dieu ne bougeait pas, conservant sa place de bouclier face à Ozymandias. L’animal s’apprêtait à lancer une nouvelle attaque lorsque Seira se jeta sur la mère lui envoyant une nouvelle décharge qui lui hérissa simplement le poil. Alors là, clairement, c’était la plus mauvaise idée du siècle. L’ours se mit sur ses pattes arrières, poussant un terrible rugissement. Légèrement agacé, le printanier claqua sa langue au palais, un tic qui n’était pas sans rappeler à Anubis sa génitrice. Néanmoins la divinité se retient de commenter se plaçant alors entre la louve noire dont-il ignorait le nom et l’animal qui attaquait. Le gamin, se débrouillerait bien tout seul après tout, il avait un autre pouvoir en poche non ? Justement, Oz abordait un sourire narquois, posant ses prunelles varions sur la louve.

« — Si quelqu’un doit partir, ce serait plutôt vous avant de ré-ouvrir bêtement vos blessures…    » Il marqua une pause avant de s’adresser à l’ours. «  Et toi la bestiole, amène-toi !  »

Il lança un petit poignard stocké à sa patte avant qui tomba aux pattes de l’ours. Oz ne cherchait pas à la toucher directement. Irritée par cet affront, la femelle se tourna vers lui. Vas-y approches encore un peu… Pourquoi n’y avait-il pas pensé avant ? Utilisant sa dernière carte en main, l’apprenti ferma ses yeux tout en se concentrant. L’une de ses griffes arracha une fléchette accroché à une lanière de cuir. Il avait tenté de l’enduire  d’une mixture d’endormissement dont-il allait bientôt tester l’efficacité. L’ours approcha de plus en plus, mais Oz la voulait encore plus près. Il en tremblait pas, respirant une profonde sérénité. Alors dans une dernière tentative il lança sa fléchette tandis que l’ours levait sa patte, tandis que non loin résonnait le grognement d’Anubis.

De 1 à 3 : L’ours n’est pas impactée par la fléchette
De 4 à 6 : L’animal est touché, ce qui permet aux deux loups de fuir loin de la menace.

C’était un échec cuisant. Peut-être avait-il oublié une plante ou une baie importante ? C’était fort probable… Après tout les étoiles ne l’avaient pas prévenu d’une telle défaite, elles avaient brillé si fort la veille pourtant… Les prunelles vairons d’Ozymandias ne quittaient pas la patte de l’ourse qui s’abaissait dangereusement. Lui, ne fit pas un mouvement, il avait perdu. C’était néanmoins sans compter l’intervention de Seira qui l’attrapa par la peau du cou et se hissa sur une sorte de… de nuage ? Oz n’eut pas le temps de l’observer d’avantage car il se retrouvait traîné sur le sol, sentant une douleur aux deux extrémités de son corps. Le trajet était humiliant, surtout pour lui. Anubis n’était plus à ses côtés et pourtant, le sablier continuait de s’écouler. Oz avait extrêmement chaud. Et puis, la noiraude le lâcha, tandis qu’il se vautrait royalement. Se remettant douloureusement sur ses pattes, l’apprenti lança un regard noire à la louve, toujours sur son nuage. Agacé, il ne put contenir plus longtemps sa frustration.

« — Vous m’avez demandé de récupérer votre collier, ce n’est pas une foutu mère ours qui va me faire peur ! De toutes les façons, j’irais récupérer votre fichue babiole, qu’elle soit encore dans le coin ou non... »

Il remua sa queue nattée, profondément irrité de n’avoir pu mener à bien cette mission destinée à ses yeux au plus incompétent des louveteaux. Anubis ré-apparut à ses côtés, tandis que la tête de Oz semblait être sur le point d’éclater. L’adolescent repris son souffle, se tournant vers la divinité qui l’observait, restant de marbre. Le chacal s’évapora lorsque le printanier le lui en donna l’ordre d’un simple murmure. La chaleur sembla alors quitter son corps. Reprenant un masque de profond ennui, tandis que ses prunelles bordeaux et mauves trahissaient un profond agacement, le jeune loup se tourna vers sa mentor.

« — Vous ne devriez pas jouer les héroïnes en essayant de sauver tout le monde… Les héros connaissent souvent une fin tragique.  » Il marqua une pause. «  Les blessures que vous abordez n’en sont que le témoignage…  »

Et puis Ozymandias détestait cette notion d’héroïsme. Combien de loups dans les histoires des anciens s’étaient-ils fait abattre en voulant montrer leur bravoure ? Beaucoup trop… Seira aurait dû le laisser se faire blesser par l’ours, cela aurait été sa punition pour avoir échoué après tout. La défaite aurait été peut-être plus simple à accepter...

Il ne s’y était clairement pas attendu. Ô certes, Ozymandias avait imagine beaucoup de scénarios possible face à son imprudence, mais à aucun moment il n’aurait cru qu’elle oserait le gifler. Le sang du jeune loup démarra au quart de tour, aucune parole ne venait jusqu’à lui tandis qu’il dévoilait ses crocs, un grognement rauque s’échappant de sa gueule. Les oreilles couchées sur son crâne, Oz se préparait à bondir. Après tout, ne l’avait-elle pas cherché ? N’étais-ce pas elle qui voulait qu’il lui montre ce qu’il avait bien pu apprendre aux côtés de son mentor de fortune ? Le pelage hérissé, l’adolescent leva sa patte et se stoppa net dans son geste. Non. Il ne rentrerait pas dans son petit jeu, elle était faible et blessée. Dans un état si pitoyable qu’il ne pouvait se permettre de répondre. Ses prunelles varions emplies de dégoûts, il fit volte-face, se détournant la noiraude dont-il avait de plus en plus de mal à supporter la présence.

« — Admettre ses erreurs ? Vous êtes si bien placée pour dire cela ! À quel moment avez-vous reconnu vous être fait littéralement écrasée par votre agresseur ? Vous vous pavanez, pleine d’arrogance prétendant pouvoir éliminer votre adversaire sans le moindre le contact. Très bien !  » Il marqua une pause, avant d’aborder un sourire légèrement narquois. «  Mais dites-moi Seira, a-t-on retrouvé le cadavre de votre adversaire ? Des touffes de poils ? Ne serais-ce qu’une goutte de sang ? Je ne vous insulte pas, vous vous insultez vous-même en vous lançant des roses.  »

Remuant sa queue nattée, le printanier entreprit de faire quelques pas loin de Seira. Hors de questions qu’il rentre au camp en sa compagnie, prétendant devant tous que s’entraîner auprès de l’alpha fut un véritable plaisir. C’était un calvaire. Azalos n’aurait jamais dû proposer ce partenariat. Dire qu’il avait présenté Seira comme une louve noble…

« — Retournez donc voir le guérisseur, vénérable alpha, j’imagine que jouer les héroïnes a dû picoter un peu… Pour ma part j’ai quelque chose à récupérer…  »

Ozymandias avait bien l’intention d’accomplir sa mission, qu’importe si il retomber sur l’ourse, Seira l’avait tant agacé… Sans un regard supplémentaire en arrière, le printanier s’enfonça dans les fourrées, laissant seule la louve. Cette dernière n’aurait pu le retenir de toutes les façons.

Il s’apprêtait à bondir dans les buissons, la voix de Seira résonnant dans son esprit. Bon sang mais c’était quoi son problème avec lui à cette sangsue à perruque?! Soudain, Oz entendit du mouvement derrière et fit volte-face, une silhouette noire fonçait droit sur lui et… lui rentra dedans. Les pattes arrières fermement enfonçaient dans le sol, un sourire narquois aux babines tandis que ses prunelles vairons brillaient de défis, Oz n’osait en croire ses yeux. Elle le défiait ? C’était un geste bien désespéré surtout que du sang s’échappait de ses côtes. Baissant l’avant de son corps, le printanier prit la parole, la voix profondément moqueuse.

« — C’est assez puérile, Seira, surtout que vous saignez… N’allait pas vous plaindre si je vous blesse !  »

Alors, l’adolescent bondit, les crocs dévoilés. Elle voulait du spectacle ?! L’alpha en aurait ! Elle allait même danser car, maintenant que Ozymandias était provoqué, cela serait difficile de l’arrêter.