Nouveaux lieux, nouveaux clans et nouvelles espèces. A vous de vivre ... Ou de survivre !

La vie d'Ohm était plus mouvementé que jamais. Il s'était formé une petite bande, constitué de Dean et d'autres jeune automnaux, qui s'amusait à semer le désordre dans le clan. Il ne faisait rien de bien méchant ; voler des proies de chasse, quitter le territoire et aller chahuter ailleurs. Souvent, ça les amenait à se battre contre d'autres loups. Parfois ils gagnaient et parfois non. Cette fois, Ohm s'en était sorti de justesse. Sa bande et lui avaient faillis perdre leur combat contre un groupe hivernal. La petite troupe s'était dispersée et lui était parti de son coté. Il courrait maintenant depuis quelques secondes et pensait avoir semé ses adversaires. Le sang avaient coagulé sur son pelage  couleur gris taupe. Il n'avait plus mal à force, à force de combat et de corps écorché. Son corps s'était musclé et son mental s'était endurci. Il n'avait fallut qu'une quinzaine de Lunes pour qu'il réalise qu'il n'était pas fait pour être comme les autres. Lui, il était un renégat. Peut-être devrait-il songer à arrêter avant qu'il en soit trop tard, peut-être.

Il marchait pensif jusqu'à que l'odeur glacial d'un hivernal vint lui chatouiller les narines. Il ne put retenir ses poils de se hérisser. Son échine était gonflée, il était prêt à attaquer. Il y avait devant lui un loup brun qui se mirait dans l'eau. L'automnal, dans le feu de l'action, n'avait pas eut le temps de voir s'il faisait parti des pourritures qui l'avait mené à mal ainsi. Il s'en fichait, les hivernaux n'avait rien à faire ici. Il se retourna, regardant Ohm. Ses crocs virent le jour. Les hostilités pouvaient commencer…

Le jeune espion se lança et attaqua l'inconnu. Il lui bondit dessus dans un hurlement rageur. Il ne sentit plus la douleur jusqu'à un certain. Dans son saut, chacun de ses membres se paralysait, il lui était impossible de bouger. La seule chose qu'il réussit à faire fut de saisir la queue du loup des terres froides. Dans sa chaude il l'entraîna avec lui dans l'étang. Malgré tout, le loup à la mèche rouge ne lâchait rien, serrant la plus fort possible entre ses crocs. Une fois qu'ils furent arrivés assez profond, il remonta, laissant son ennemi au fond de l'eau. Il se hissa sur la berge et regarda la surface de l'eau, prêt à recevoir n'importe quelle attaque...

L'hivernal sorti de l'eau, prit d'une fureur soudaine. Ohm recula de quelques pas; il savait que le loup face à lui était plus fort mais n'allait pas lâcher prise pour autant. Il savait que son pouvoir lui était d'une grande aide sur ce sol couvert de feuilles mortes. Sans qu'il n'ai une le temps de rien faire, il sentit une abominable douleur dans son cou, elle s'atténua lorsque l'ennemi se retira et admira son œuvre. Ohm gisait à terre. Il était conscient mais incapable de bouger et de toute façon il n'eut pas le temps qu'il était déjà plongé dans l'eau froide du lac. Il se sentait étouffé. L'eau était teintée de rouge et le loup se retrouva très vite aveuglé. Malgré tout, il réussi à se sortir de la situation dans laquelle il était emprisonné. Il se dégagea encore une fois de l'eau mais avec plus de peine cette fois ci. Il était de l'autre coté de la berge, guettant son adversaire. Il haletait tant qu'il ne put se retenir de cracher un flot de sang rouge. Il restait immobile, fixant l'objet de sa rage. Il ne pouvait pas perdre ou s'avouer vaincu. Le sang avait cessé de couler. Il s'était mêlé à l'eau sale de l'étang. Ohm regardait le sol humide et tapissé de feuille, il était temps que son pouvoir lui serve à quelque chose. Il questionna alors :

L'automnal n'attendait pas de réponse à sa question bien qu'il aurait aimé savoir à qui il se confrontait. Il voulait en finir avec l'ordure face à lui. Il ne savait pas vraiment d'où venait cette colère. Il n'avait pas pour habitude pour faire de différence entre les clans, d'autant plus que l'automne et l'hiver était alliées. Quand bien même il n'avait pas le temps de réfléchir. Une fois qu'il eut récupéré assez d'énergie pour utilisa son pouvoir, il ne perdit pas une seconde. Lui ne bougeait pas tandis que les feuilles autour de lui se mirent à trembler. Elles s'élevaient miraculeusement et se collaient au pelage sanglant du jeune loup. Elle recouvrirent très vite tout son corps. Il avait à présent une armure presque aussi solide qu'un roque. L'ennemi n'avait plus qu'à attaquer.

L'hivernal n'avait pas l'air très impressionné par l'armure d'Ohm. Afin de montrer son mépris il fit le tour de l'étang et, d'un bond, rejoignit la rive voisine. Il ne restait pas sans rien faire très longtemps. D'un coup, il bondit sur son adversaire mais compris que toute attaque était inutile. Il lança un coup de crocs sur le bouclier mais fut repoussé. Les feuilles volèrent en éclat et retombèrent à terre. L'automnal était à couvert et épuisé par l'utilisation de son pouvoir, il soufflait. Une petite nuée de vapeur lui échappa et s'envola gracieusement. L'ennemi fit un pas en arrière dans un nuages de feuilles et de poussières. Il semblait fou de rage. Son échine était bombée comme jamais, ses poils se hérissaient et ses crocs luisaient. Cependant, il n'allait pas attaquer, au contraire ; il se défendait.

Seulement, Ohm était incapable d'attaquer et préférait récupérer son énergie. Il laissait le tour à son « amie ». Il savait se montrer intelligent et que foncer dans le tas ne jouait pas toujours en sa faveur. Il l'avait appris à ses dépends lors d'un combats acharnés contre une étrange bête dans la forêt. Sûrement un bison. Tout ce qu'il espérait c'est de ne jamais la revoir.

Il entendait, au loin, l'écho des cris et des hurlements hargneux. Le groupe d'hivernaux devaient avoir retrouvé ses camarades et la bataille devait battre son plein. L'espion était partagé entre l'envie d'aider ses compagnon ou d'en finir avec la bataille présente. Peut-être qu'ils n'étaient que rusent pour l'attirer dans les mailles du filer. Il n'aimait pas se jeter aveuglément dans la gueule du loup, mais voulait mouvementer son combat. Il regarda l'étranger resté silencieux et eu un rictus moqueur.

Il bondit par dessus les buissons qui bordaient le lac et courut dans la forêt avec l'espoir qu'on le suive. Il tentait de faire le plus de bruit possible, frôlant des branches et faisant jaillir des mottes de terre.

L'automnal courrait et entendait les pas du loup qui le suivait. Il y eut un comme un bruit de chute, mais au début il n'y prêta pas attention. Puis, se rendant compte que l'on ne le poursuivait plus, il s'arrêta et se retourna. Au loin, il voyait le loup brun qui boitait vers lui. Il avait deux choix, l'aider et risquer de subir une énième attaque ou fuir et passer pour un lâche. Lâche ? Il était au fond de lui, mais porter de l'aide à son ennemi était-il signe de bravoure, de courage ? Les nombreux combats qu'il vivait et l'existence qu'il menait lui avait appris une chose : la vie était injuste. La mort de sa mère et de sa sœur lui avaient appris, les batailles qu'il perdait, son combat contre ses craintes. Tout ça lui avait donné une bonne leçon mais est-ce que c'était une raison pour faire vivre à ce loup une partie de ce qu'il avait vécu. Il secouait la tête, chassant toutes ses pensées. Il n'aimait pas avoir à trop réfléchir, non pas qu'il était bête mais cette impression de surchauffe dans son cerveau l'énervait.

Les hurlements se rapprochaient, ne faisant qu'accroître son stress. Il balayait l'horizon du regard mais il ne voyait rien. Peut-être que tous les choques que sa tête avait encaissés l'avaient rendu fou ? Son pelage était entaillé de nombreuses blessures qui mouvementaient ses combats. Il les admirait, pensif. Puis, décidé, il tourna la tête et fit demi tour, le corps tout endolori.
Il se retirait de la forêt, honteux tandis que son ennemi avait mis un terme à sa course. Il savait qu'il n'allait pas le suivre, du moins il l'espérait. Après de longue minute de marche, il déboucha dans une clairière toute ensoleillé et se laissa tomber de fatigue. Les rayons du soleil réchauffaient ses blessures et caressaient ses poils collés par le sang coagulé. Il repensait à sa journée, une de plus à ne rien faire…