Four seasons
Tu as posé les pattes sur Four Seasons !

Tu te retrouves dans un monde étrange, peuplé d'animaux désignés comme dangereux...Quel camp choisiras-tu ?
Mais ne t'inquiètes pas : ils sont civilisés et ne te mordront pas au moindre mouvement ! (encore que...)
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A très bientôt !
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Nouveaux lieux, nouveaux clans et nouvelles espèces. A vous de vivre ... Ou de survivre !


 
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La princesse et le métamorphe, le désespoir et son illusion. {Nanako & Daeron}
Nanako
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Dim 3 Avr 2016 - 19:38

Je ne veux plus continuer, seulement passer le flambeau.

Quel épuisement! Cette course ne faisait pas que fatiguer Nanako dans son espoir et son envie de donner un nouveau jour. Non, cela perturbait autre chose de plus important. Sa condition physique. Elle savait qu'elle n'allait pas y survivre si elle ne trouvait personne rapidement. La tombe aurait finalement eut raison... Quel comble de mourir le jour des blagues et de la moquerie! Cette pensée donna un petit coup de boost au pépiple interminable et obscur de la jeune demoiselle.


Cette personne qui se tenait devant elle, non loin d'elle. Seulement une dizaine de pas les séparaient, pas que la princesse sut combler en quelques secondes. Cette personne, elle la connaissait. Cet air, cet prestance presque enviable pour une vaniteuse comme Nanako. Ce pelage rouge comme le sang, non, les feuilles d'automne. Cette aura rassurante et cet éclat dans ses yeux d'une couleur dorée... Oui, elle l'avait vu. Lors de son enfance, elle s'en souvenait maintenant.


-   D-... Daeron?

Elle n'avait pas parlé depuis combien de temps. Facilement quelques semaines? La petite princesse s'était isolée avec le passage du temps, ne voulant plus supporter la compagnie des autres ni la sienne. Elle n'attendait que sa fin, mais avant, elle voulait la céder. Sa continuation était la seule chose qu'elle souhaitait au plus profond d'elle, ne pas s'étendre avec ses actions et ses dires plus que regretables. Elle ne s'y attendait pas du tout. Revoir quelqu'un avec qui elle a été si mesquine, si malpolie, si elle. Tout les adjectifs lui correspondaient, tant qu'ils étaient négatifs.


Quelle douce ironie, de le revoir alors qu'elle pensait se débarasser de sa propre personne. La vie, quelle étrange chose qui nous réserve tant de surprise! Aucunes croyances ne pouvaient contredire ce fait, le futur n'est jamais écrit tant qu'il n'est point vécu, mais si il est vécu c'est qu'il est écrit. Elle n'y aurait pas cru s'il n'y était pas. Pourtant, la louve rose s'approcha de lui en titubant un peu. De peur? Oui, de peur de se faire oublier et celle qu'on se souvienne de sa personne. Elle papillonna des yeux, se demandant si ce n'était pas la Peur qui lui jouait un tour. Justement, quand elle se souvenait de lui... Le ciel noir la cacherait? Surement pas. Les bruit de vent masquerait ses mots? Non, elle parlait assez fort. D'abord, pourquoi? Ce seul mot résonnait en boucle dans son cerveau. Sa bouche laissait paraitre un sentiment d'inconfort, tout comme elle en général. Rien n'allait bien, mais cela allait encore pire.

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Daeron
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Lun 4 Avr 2016 - 19:11





La Princesse Déchue et le Métamorphe de Haine


Hadès, connu pour être l’un des Dieux les plus ignobles de l’Olympe , venait de lui offrir l’accès à sa demeure, sur un pauvre coup de tête. Comme cela était aimable. Sincèrement, il haïssait de tout son cœur cette entité, qui allait lui faire vivre – sans mauvais jeu de mot- un véritable Enfer.

L’arrière train posé dans l’herbe noire, ses prunelles d’or réduites en demi-fente observaient avec un certain agacement, ce qui ressemblait fort à une stèle…ou plutôt, sa stèle, n’est-ce pas ? L’air lourd qui s’engouffrait dans les narines  du lupin lui compressait la poitrine, et cela s’ajoutant  à l’anxiété qui le prenait à la gorge depuis son réveil, on ne pouvait pas rêver de  meilleure journée. Il ne comprenait absolument pas pourquoi on l’avait envoyé ici. Les Dieux avaient-ils décidé de le mettre au défi ? Ou bien était-ce Hadès qui avait cédé aux caprices de ses feu-follet ? Après tout, c’était bien leur genre, de vouloir tout faire pour  pourrir l’existence de leur Maître. A cette pensée, le Bêta eut un mouvement de tête agacé. Sa queue grise fouetta le sol de charbon, tandis qu’un «  Tssk » s’échappait de la gueule du mâle.

Il fallait qu’il s’éloigne, s’il ne souhaitait pas prendre racine en compagnie de sa stèle. Le mâle se leva, tandis qu’un vent froid et puissant vint secouer son épaisse crinière anthracite. Quelques poils s’entremêlaient rageusement dans celle-ci, menant un combat sans fin entre le souffle d’Hadès et les épaisses pattes noires de Daeron. Néanmoins,  cette bataille ne dura qu’un bref instant, la résignation s’était rapidement invitée dans l’esprit du mâle qui n’avait, très sincèrement, pas envie de se prendre la tête avec sa masse capillaire. Il s’avança dans la pénombre, ignorant  le  mauvais pressentiment  qui s’emparait de lui.  Des papillons noirs venant butiner le cœur empli d’espoir de Daeron, lui susurrant de s’arrêter et d’abandonner, parce que de toute façon, ce n’était pas un hasard si il s’était retrouvé seul en face de sa tombe..N’est-ce pas ?  Le mâle eut un moment d’hésitation, tandis que ses oreilles touffues remuaient doucement, marquant sa réflexion. Puis il s’élança, ignorant ses pensées, qu’il fit taire par sa simple volonté.  Il n’avait pas à s’attarder sur sa propre survie, sur les meilleurs choix possibles. Dans ce monde ou la lumière n’était qu’utopie, il  fallait se dépêcher. Peu importe le domaine dans lequel il se trouvait.

Néanmoins, il s’était dit ça, avant qu’il n’entende le discours de Peur.

Au moment ou l’être s’était tu, le mâle avait ressenti alors, une peur irrationnelle s’emparer de lui. Ses longs bras reptiliens l’avait enserré, bloquant sa respiration  tandis que l’air chargé d’une odeur de cadavre s’était engouffré dans ses narines, à ce moment là il avait alors suffoqué, paniqué. Puis il s’était repassé en boucle le discours de «  Peur », et  il avait grogné comme il ne l’avait jamais fait.

Être de vanité, sentiment méprisable, que les Dieux  te bannissent de l’esprit des mortels…Il avait osé s’autoproclamer Dieu , souillant sans aucune vergone la religion dans laquelle Daeron avait été élevé.  C’était comme si on avait posé des pattes sales, crasseuses sur son enfance  dénuée d’impureté, lumineuse.  C’était quelque chose qu’il cultivait depuis son plus jeune âge, à qui il accordait le plus de respect, peut être même plus qu’à ses propres parents. Les sacrifices qu’il avait réalisé, ses temps de pénitence qu’il s’était lui-même infligé, dans le but de servir la mémoire de ses Dieux, tout cela, mis en pièces par une petite vermine qui se prenait pour l’incarnation du sentiment le plus puissant du monde… Les prunelles de Daeron s’étaient rétrécies à la manière de celles d’un félin. Ses prunelles d’or fondu n’étaient plus que des orbites de flammes dorées. Elles se mouvaient et scandaient à l’unisson  toute la colère qui l’animait à ce moment là.  La Peur, pouvait aller trembler sous les jupons de Lâcheté.  Elle avait beau être le Maître des êtres vivants, pour sûr, elle ne pourrait faire face à son plus grand rival : la Haine.

Le temps semblait s’être figé, désormais le Bêta se tenait debout, les yeux brûlant, envahis par la fièvre du combat et par l’appel du sang. Les poils hérissés, le port altier relevé, il n’était plus un loup ; c’était une Bête. Dans un élan de colère mêlé à détermination, il rua de toutes ses forces, faisant retomber avec puissance ses pattes avant sur le sol de charbon.  La terre s’était brisée dans une plainte douloureuse, qui fit frémir les oreilles du mâle. Tout n’était que chaos et désespoir, en ce monde. Pour la première fois de sa vie, il mènerait sa première bataille hors de ses terres natales. Pour le meilleur et pour le pire.

Daeron accéléra sa marche, les crocs à moitié dévoilés, il fixait droit devant lui, n’ayant plus qu’un seul objectif : éradiquer ce mal.  Tout autour de lui, les arbres se mouvaient à la manière de spriggan, éraflant de part et d’autre les pattes épaisses de l’automnal. Mais il n’y prêtait pas attention. Du moins, tout ce qu’il constatait contribuait à venir alimenter sa colère.  Mère Nature n’était plus qu’une entité corrompue, désormais. Ces lieux étaient infectés, la terre suintait, recrachant l’effroi et le désespoir de ses habitants.  D’un violent coup de patte, le visage toujours aussi sombre, l’automnal envoya valdinguer le liquide répugnant.

La chose visqueuse retomba sur l’herbe noire dans un son mat et se fit aspirée aussitôt. Le mâle écrasa sans vergogne ses quelques brins d’encre sous ses pattes, avant de continuer son chemin. Sa gueule était entrouverte et  il ne s’en rendait pas compte, mais il ne faisait que de grogner. A vrai dire, depuis le moment ou Peur s’était manifestée, il n’avait cessé d’exprimer toute sa haine. Cette raclure se jouait sûrement de lui, lui faisait croire une victoire assurée alors que comme tous les autres, il allait chuter…

Cette pensée le traversa un instant, dans un éclair de lucidité. Il s’arrêta, tandis que son visage se décrispait légèrement, sans toutefois arrêter de grogner.  Il avait ses raisons pour être en colère, néanmoins, cela n’était-il pas un peu trop fort ?...... Top fort pour que cela soit vrai ? Ses yeux si plissèrent dans une expression de mépris et de doutes.  Être en colère était une chose, avoir la haine, de là à ne plus réfléchir, en était une autre. Bien évidemment, il ne souhaitait être le pantin de qui que ce soit, et ne contait pas contribuer au  petit jeu sournois de Peur.

Il lâcha un râle agacé avant de se figer totalement. Une forme rose se dirigeait vers lui, une odeur familière et à la fois lointaine imprégnait l’atmosphère. Il puisa dans le peu de lucidité qu’il venait de retrouver, avant de se confirmer que c’était bien l’odeur du Printemps. Silencieux, il observa la femelle s’approcher de lui, sans qu’il puisse mettre un nom sur son visage.  Ses longues tresses blondes, ses yeux d’un vert pomme saisissant lui rappelait quelque chose. Au fin fond de son esprit, il associait cette figure à un sentiment de malice et d’amusement, mais surtout une profonde pitié pour cette petite chose…Enfin, petite chose qui avait bien grandie, depuis la fois ou elle avait essayé de s’introduire sur ses terres, avec ses excuses des plus pitoyables.

- D-... Daeron?

Par tous les Dieux, elle se souvenait de son nom, mais lui, peinait à retrouver le sien…Enfin cela l’importait peu, pour l’instant.  Peur occupait toujours la majeure partie de ses pensées, aussi bien que colère, qu’il était loin d’avoir été effacé. Daeron considéra quelques instants la Printanière, la toisant de ses orbites enflammées. Il secoue la tête, chassant quelques mèches grises de son regard avant de s’adresser à la louve, d’un air toujours aussi énervé, bien que empli de curiosité vis-à-vis de la femelle :

- C’est bien mon nom…néanmoins me permets-tu de te demander le tien ? Je me souviens de ton visage, ainsi que de notre conversation, il y a bien une année de cela…° A vrai dire,  ce sont ses yeux verts pommes qui m’avaient  le plus marqué, mais passons.° mais je ne peux remettre la patte sur ton nom…. D’ailleurs, comment es-tu arrivée ici ? As-tu vu cet être nommé Peur ? s’empressa t-il d’ajouter. Il ne souhaitait pour l’instant se détourner de son objectif premier.





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Nanako
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Lun 4 Avr 2016 - 20:28

La princesse meurtrie et le vaillant métamorphe

Et bien, quel futile espoir. Ses souvenirs étaient pourtant clairs comme de l'eau de roche, mais que pouvait-elle bien lui demander de plus que de se souvenir ne serait-ce qu'un peu de sa personne? Elle sentait ses membres frétiller de terreur, tout comme son corps. Aucune brise ne faisait voler sa chevelure d'or, ce qui la perturbait énormément. L'habitude, elle était trop implantée en elle.


-   C’est bien mon nom…néanmoins me permets-tu de te demander le tien ? Je me souviens de ton visage, ainsi que de notre conversation, il y a bien une année de cela… mais je ne peux remettre la patte sur ton nom…. D’ailleurs, comment es-tu arrivée ici ? As-tu vu cet être nommé Peur ?

Nanako ne put que se baisser un peu, intimidée par cette soudaine masse de question. Un air nostalgique s'afficha lentement sur le visage de la solitaire. Elle se souvenait parfaitement de cette rencontre. Il était si immature! Son timbre de voix n'avait pas réellement changé, mais elle pouvait facilement entendre la différence. Il semblait beaucoup plus mature maintenant, et ses paroles... Elle savait que lui, il avait réussi dans la vie. Elle, elle ne pouvait qu'admirer sa maigreur et sa désorganisation qu'elle n'avait jamais eu auparavant. Seules ses tresses étaient joliment faites, son poil était un peu crasseux et on pouvait facilement voir sa maigreur nouvelle.


-   Je suis Nanako. Je ne sais pas comment je suis venue. Je suis venue, c'est tout. Et Peur... Cet personne ridicule, bien sur que je l'ai vue. D'ailleur, s'il te plait, ne m'associe plus au monstre que j'étais avant. S'il te plait.

Une lueur de désespoir prit les prunelles de la princesse. On pouvait preque la qualifier de vraie dame, pendant un petit moment. Un petit sourire lui apparut. Combattre seule? Autant ne pas le faire. Sa vie, elle s'en fichait royalement. Elle ne souhaitait qu'une seule chose: Y mettre fin. Avant cela, elle devait au moins dire adieu aux personnes en qui elle portait un vague attachement. Elle redoutait qu'on la prenne pour une ridicule petite personne, inutile et meurtrie. C'est pour cette raison qu'elle n'abandonna pas, pas encore.


-   Dis, je peux t'aider? Je n'ai pas de raison de me battre, en vérité... Au moins si je peux me rendre utile.

Un petit rougissement apparut au niveau des joues de la jeune adulte. Son regard se pencha sur l'herbe noircie et mouillée par des susbtances gluantes et inconnues de Nanako. Elle ne se souciait pas d'avoir peur ni de se salir sur ces choses étranges, seulement qu'on bafoue ce qu'il restait de son égo. Les impuretés qui envahissaient l'air venaient se poser sur sa fourrure de temps en temps, ce qui n'importunait pas la blonde. Elle gardait otujours cet air réprobateur sur son visage, celui qui essayait d'expier ses fautes passées pour s'axer sur le futur. Pourtant, quel futur avait-elle? Plus rien ne lui faisait plaisir, la laideur était la seule chose explicitement visible. Son éclat avait disparu avec le cours du temps, qui se fit un plaisir se ternir son pelage si extravagant et d'enlaidir ses doux yeux émeraude. Plsu rien ne faisait flancher cette ame ne peine, rien ni personne.

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Jeu 7 Avr 2016 - 10:56





La Princesse Déchue et le Métamorphe de Haine


Le grand mâle respirait rapidement, l’atmosphère on ne peut plus lourde ne contribuait malheureusement pas  à son bien être.  Il peinait à respirer, car aspirer de grandes goulées d’air, dans le monde des souterrains, voyez-vous, ce n’était pas chose aisée. D’autant plus lorsque cette ridicule copie de l’oxygène était imprégnée d’une odeur nauséabonde, se rapprochant sans aucun doute d’un cadavre en putréfaction. La queue noire de Daeron  frottait le sol avec impatience et nervosité, tandis que sa colère ne faisait que de redoubler à chaque seconde. Il  se sentait indéniablement de plus en plus faible en ces lieux, et il ne pouvait  l’accepter. Il avait l’impression que le but de ces lieux était  bien plus malsains que leur propriétaire. Ces herbes noires et collantes qui s’enroulaient autour de ses pattes,  cette terrible odeur et cet air lourd, presque impossible à aspirer…Les yeux de Daeron s’écarquillèrent, tandis qu’il venait de réaliser : ces facteurs n’étaient que des outils, des préliminaires, destinés à faire naître l’effroi, le mal être, des le début de leur arrivée. Ils n’étaient là que pour les préparer  le chemin, de manière à ce que la crainte puisse se frayer un chemin sans encombre au fond du cœur des lupins.

Un autre grognement lui échappa, pendant quelques instants, il ne vit que du rouge, aveuglé par sa  propre colère et son désarroi. Les yeux grands ouverts, on voyait facilement le blanc de ses yeux tandis qu’il fixait le vide d’un air menaçant. Il commençait à se perdre dans la clameur guerrière qui naissait dans son esprit, elles prônaient la haine et le combat, face à cette nouvelle révélation,  il était difficile pour Daeron de  retrouver sa lucidité. Néanmoins, il semblait qu’il avait oublié qu’il n’était pas seul. Car à ce moment même, une Princesse déchue l’observait.

Lorsqu’il prit conscience de son regard vert pomme posé sur sa personne, toute sa tension retomba brutalement, laissant un grand vide se loger dans l’esprit de l’automnal. Un moment de paix éphémère dans le regard brûlant du jeune Bêta. Il la reconsidéra quelques instants, dardant ses prunelles d’ors sur le corps abîmé de la louve. Il n’avait toujours pas retrouvé son nom et  de toute façon, il n’avait pas vraiment cherché…

- Je suis Nanako. Je ne sais pas comment je suis venue. Je suis venue, c'est tout. Et Peur... Cet personne ridicule, bien sur que je l'ai vue. D'ailleurs, s'il te plait, ne m'associe plus au monstre que j'étais avant. S'il te plait

Nanako. Il se souvenait, qu’il avait beaucoup rit de ce petit nom, lorsqu’il était plus jeune. Bien évidemment, il ne s’était pas moqué ouvertement d’elle, mais disons que pour lui, à l’époque, cela avait de bien drôles consonances  aux  oreilles du  louveteau immature qu’il était. Ses oreilles grises remuèrent doucement, faisant cliqueter ses boucles d’oreilles tandis qu’il analysait tranquillement l’ex Princesse. Son avant dernière phrase avait réussi à attirer plus particulièrement son attention sur les dires de la femelle. En l’observant un peu mieux, on pouvait constater qu’elle s’était largement négligée, depuis la dernière fois qu’il l’avait vue, avec son pelage flashy, ses yeux verts pleins de vie… Désormais elle semblait mélancolique, détachée de la société et quelque peu tourmentée. Ses yeux se plissèrent, tandis que son cœur se pinçait doucement, laissant une note amère sur la langue de l’automnal. Il n’aimait pas voir les gens en souffrance, à vrai dire,  si il avait eu quelques années en moins, surement il aurait cherché à la faire rire, à faire en sorte de l’agacer, plutôt que de la laisser sombrer  dans son malheur. Néanmoins, il n’était plus enfant, il était automnal et fidèle, elle était printanière – bien que  la senteur restait étrangement très légère – et ce n’était qu’une personne lambda parmi les autres. La première petite femelle qui avait réussi à piquer sa curiosité et qu’il avait réussi à désarmer, à l’époque. Mais qu’il n’avait jamais pu saisir en tant que trophée, car il ne l’avait jamais revue  et qu’on lui avait enseigné, bien plus tard que, les femmes n’étaient pas à collectionner.

-   Dis, je peux t'aider? Je n'ai pas de raison de me battre, en vérité... Au moins si je peux me rendre utile.

Il  tilta à sa première phrase. Elle n’avait pas de raison de se battre…elle avait tout perdu ? Enfin, il ne la connaissait pas, peut être avait-elle des parents, peut être les avait-elle perdus…tout comme lui. Mais il ne savait pas, c’était bien là le problème. Ils n’étaient que des connaissances qui se retrouvaient après une année, ou tous deux avaient eu le temps de grandir, de gagner en maturité, d’évoluer dans la vie ou bien, dans le cas présent, de sombrer dans les abysses de la dépression.

Le mâle lâcha un long soupir exténué, quittant pour la première fois son regard pomme pour venir se poser sur les tresses de Nanako. Il eut un moment de réflexion, avant de relever le visage vers elle et de plaquer ses oreilles en arrière. Elle…rougissait ? Il secoua  son encolure, faisant remuer sa crinière avant de reprendre ses esprits. Le même spectacle que celui de l’année dernière semblait se répéter. Sauf que cette fois-ci, il n’avait même pas eu besoin  d’ouvrir la bouche…se sentait-elle intimidée ? Il fallait dire que lors de son arrivée, il ne s’était pas particulièrement montré très enclin à la discussion, parce qu’il y avait Peur et…

Peur. Une étincelle de colère se ralluma dans les yeux de Daeron. Ils ne faillaient pas qu’ils restent ici à se regarder dans le blanc des yeux.  Sa respiration reprit son rythme effréné, tandis qu’il s’approchait de Nanako, tout en restant à une distance respectable.

- Personnellement, je ne me souviens pas de toi comme un monstre, enfin,  si tu y tiens tellement que ça, alors soit, tu es une différente personne, tu n’es plus l’enfant que j’ai connue. Néanmoins, je te demanderai alors la même chose, si tu pouvais oublier le petit kéké qui te faisait la cour et qui se croyait, hum..intelligent..cela m’arrangerait, s’il te plait.

Il détourna le regard, quelque peu gêné du comportement qu’il avait eu lorsqu’il était môme. Enfin, maintenant ils allaient tous les deux oublier leur ancien eux,  cela leur faisait un nouveau point commun : ils haïssaient leurs actions de jeunesse.    

- Un peu d’aide ne serait pas de refus, enfin, je voudrais te poser une question on ne peut plus évidente  : Penses-tu que tu seras capable de faire face à tes peurs ? ….. Je ne connais pas vraiment les miennes et je ne préfère ne pas les savoir, pour l’instant. Mais toi, si tu les connais, penses-tu pouvoir les  affronter ?  Cela me ferait mal au cœur de devoir te ramasser à la petite cuillère. Un minuscule sourire perça sur ses babines,  elle avait l’air si mal, un peu d’humour ne ferait pas de mal.






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Ven 8 Avr 2016 - 1:18

Lamentations? Encore une.


- Personnellement, je ne me souviens pas de toi comme un monstre, enfin,  si tu y tiens tellement que ça, alors soit, tu es une différente personne, tu n’es plus l’enfant que j’ai connue. Néanmoins, je te demanderai alors la même chose, si tu pouvais oublier le petit kéké qui te faisait la cour et qui se croyait, hum..intelligent..cela m’arrangerait, s’il te plait.

Nanako s'interrogeait. Et bien, il semblait avoir muri, et pas qu'un peu! Elle, elle était passée du mauvais coté de la maturité. Elle ne se retrouvait que de plus en plus seule, sans partenaires e combat ni de soutien moral comme la plupart des gamins profitaient avec aisance. Se contenter de ce qui restait, c'était sa plus grande lecon. Demander n'était qu'un enfer, une chose inutile. Personne ne l'écouterait.


- Un peu d’aide ne serait pas de refus, enfin, je voudrais te poser une question on ne peut plus évidente  : Penses-tu que tu seras capable de faire face à tes peurs ? ….. Je ne connais pas vraiment les miennes et je ne préfère ne pas les savoir, pour l’instant. Mais toi, si tu les connais, penses-tu pouvoir les  affronter ?  Cela me ferait mal au cœur de devoir te ramasser à la petite cuillère.

Un rire étouffé s'échappa de la bouche de Nanako. Elle ne profitait plus de la joie depuis qu'elle s'était enfuie des terres du printemps. Cela dit, elle profitait au moins d'une intense paix intérieure lorsqu'elle se rassurait. Plus personne ne viendrait l'harceler, détruire son havre. La princesse se calma un peu. Elle savait que, pour le moment, rien ni personne ne viendrait lui infliger un mal. La Peur? Quel chose étrange! Personne ne la connaissait réellement, l'effroi de se faire engloutir par une mer de flammes ardentes. Aucune porte de sortie, le jeu était terminé.


- Je ne saurais quoi te répondre, mais je tiens encore. Ma vie et la tienne sont en jeu, ce n'est pas de la rigolade.

Ces terres infernales allaient-elles se la fermer? Nanako entendait comme une sorte de bourdonnement sourd, presque famillier. Elle se retourna, et ce qu'elle vit lui fit faire un bond. Une vue plus que connue par la jeune louve. Elle plissa les yeux, fixant cette chose étrange. Une sorte de vide, un océan d'arbres. Le sol humide et ce vent, doux mais furieux. Elle savait quel jour elle était, celui qui l'avait détruite. Elle se tourna, regardant un peu partout autour de son corps. Elle ne voulait plus s'en souvenir. La rose tenta de partir avant que cette fumée ne soit visible autour d'elle. Trop tard, les gaz s'échappaient et noircissaient le ciel. Des larmes, encore. Elle les essuya avant de reprendre sa course éfreinnée. Ses deux orbes vertes ne faisaient plus la différence entre ce qui s'était passé en ce jour et la situation actuelle. Des émotions semblables en ressortaient. Une panique intense, de la sueur perlait sur son front et s'écoulait lentement vers le sol mouillé par la précédente pluie. Les pattes de Nanako passaient au marron, elle regardait les sapins verts une fois de plus. Ils allaient mourir dans peu de temps, elle devait profiter un minimum de cette vue exceptionelle. Une odeur de brulé se condensait en ses narines. Oui, il avait recommencé.

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Peur
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Ven 8 Avr 2016 - 18:49


La princesse et le métamorphe, la torture et les larmes
Ft. Nanako et Daeron


Si Peur avait été vivant, s'il avait possédé un cœur, une âme, ou quoique ce soit qui permette d'éprouver des émotions, alors il aurait trouvé Nanako et Daeron mignons. La pleurnicharde rose et l'imbécile brun...Quel touchant duo ils formaient ! La tristesse de l'un et la colère de l'autre formaient un bien curieux tableau, un Rembrandt contrasté aux milles et unes teintes. Mais voilà : Peur n'avait rien d'un émotionnel, et la seul chose qu'il ressentait en observant de loin les deux loups se murmurer des mots doux, c'était un mélange de mépris et d'amusement.

Autour de son corps d'obscurité s'agitaient de nerveuses chimères, qui n'attendaient qu'un mot de leur maitre pour se jeter sur les deux proies. Mais Peur retenait les laisses de ses fauves avec une nonchalance cruelle. Le diable noir savait prendre son temps, il n'était en rien pressé. Il imaginait déjà les tourments qu'il allait faire subir aux deux loups, et ses sombres yeux brillaient d'une lueur irréelle à cette pensée.

"Daeron...Nanako..."murmura-t-il de sa voix millénaire. "Le héro d'un côté et la lâche de l'autre...Quelles peurs seront les plus jouissives ?"

Même s'il n'avait que murmuré, sa voix s'éleva haut dans le ciel et il sut que les deux loups l'avaient entendu. D'un geste presque ennuyé, Peur laissa alors ses spectres noirs fondre sur les deux tourtereaux, sans même prendre le temps de laisser les victimes répondre. Il se matérialisa alors juste devant les deux âmes égarées, les dominant de sa taille et de sa noirceur, et son obscur regard plongea vers Daeron, balayant celui-ci de toutes les peurs qu'il était capable de ressentir.

-Je suis peut-être un faux-dieu...lui dit-il avec une immense moquerie dans la voix...Mais je peux te promettre, fils de Nennvial, que les tourments que je vais vous infliger seront...Divins.

Il rit de son rire si douloureux à écouter, si impossible à contrefaire. Son regard dériva alors vers Nanako et il lui sourit, enfin, si l'on pouvait appeler cela un sourire.

Et les ombres devinrent cauchemars.


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Nanako
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Mer 20 Avr 2016 - 3:16

HRP:
Another last blow. This time, this is mine.

La course effreinée de la jeune louve était tremblante, hésitante. Elle ne savait que faire dans une telle situation. Les flammes happaient tout sur leur passage. Leur vitesse montait avec une rapiditée presque épeurante, la sueur perlant sur le front de Nanako coulait aussi rapidement qu'elle le pouvait. Une seule chose pouvait avoir créé cet enfer de flammes. Oui, lui, son frangin bien aimé mais détesté. Rien de plus, rien de moins. Il adorait la voir courir avec effroi, parcourant les champs fleuris avec une expression emplie d'effroi et de détermination. La survie avant tout. Un grand sourire, blanc. Un rictus effranyant, se tordant avec mépris. Quelles tortures cette figure lui infligeraient-elles avant de la laisser partir? La peur de Nanako grandissait avec chaque pas, résonnant dans ce silence intrépide. Elle savait que, si tout se jouait exactement comme auparavant, elle ne serait pas assez grande pour passer dans ce trou que le feu épargnait, et qu'elle mourrait carbonisée. La blonde sentait d'avance ses muscles se déchirer en lambeaux sous l'influence de cette ardente chose. Elle ne se faisait point d'illusion, savoir que la mort l'emporterait lui paraissait basique.




Quelle insupportable fin! Elle ne pouvait pas en finir de suite, non, cela serait beaucoup trop facile et sympathique de la part de la grande Faucheuse. Non, il fallait réduire en bouillie chaque muscle de la petite solitaire alors qu'elle tentait de ne plus sentir cette odeur de bois fumé. Cet espoir qui disparaissait au fil de sa course, un espoir qui n'a existé que quelques secondes, le temps de se faire encercler par les flammes ardentes et intenses. Le reflet de ces lampes s'affichaient dans les yeux verts de la louve rose, alors qu'elle voyait les brins d'herbe cramer sans vergogne.

Et cette issue, celle qu'elle avait utilisé étant petite se refermer sous ses yeux vert pomme.



C'est ainsi que se referma le livre de la vie de la encore jeune Nanako, qui fit ses adieux au monde beaucoup plus rapidement que prévu. Une vie de désespoir et de malheur se terminait alors que le feu engloutissait le pelage rose de Nanako, qui revirait au noir pour la seule fois de sa vie, qui se finit en peu de temps. La douleur ressentie en son corps était incomparable. Le sentiment de se voir s'envoler parmi les décombres lui hérissait l'échine, et cette sensation de n'avoir été qu'un poids pendant toute sa vie lui fit verser une larme, signifiant sa fin rassurante et passive, mais tout aussi cruelle que le plus sanglant des assassinats qui soit.



Un chapitre se referme finalement. Qui a dit qu'un autre n'allait point le suivre?

©️ Maeya Fleur de Neige


-- {Fin} --

-   Passage de Nanako chez les morts.
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