Four seasons
Tu as posé les pattes sur Four Seasons !

Tu te retrouves dans un monde étrange, peuplé d'animaux désignés comme dangereux...Quel camp choisiras-tu ?
Mais ne t'inquiètes pas : ils sont civilisés et ne te mordront pas au moindre mouvement ! (encore que...)
Viens incarner TON personnage : loup ou chien pour les Survivants, et bien d’autres (félins, ours,...) pour les Insulaires et fais le vivre à travers des aventures nommées RP !

A très bientôt !
Four seasons
Tu as posé les pattes sur Four Seasons !

Tu te retrouves dans un monde étrange, peuplé d'animaux désignés comme dangereux...Quel camp choisiras-tu ?
Mais ne t'inquiètes pas : ils sont civilisés et ne te mordront pas au moindre mouvement ! (encore que...)
Viens incarner TON personnage : loup ou chien pour les Survivants, et bien d’autres (félins, ours,...) pour les Insulaires et fais le vivre à travers des aventures nommées RP !

A très bientôt !


Nouveaux lieux, nouveaux clans et nouvelles espèces. A vous de vivre ... Ou de survivre !


 
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Le temps est venu de prouver à tous ce dont je suis capable [RP Quêtes Solo]
Kafei
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Kafei
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Lun 24 Oct 2016 - 11:29

Journey

Ses pattes mauves effleurèrent l’épaisse couche de poudreuse, tandis que se déposait derrière lui ses légères empreintes. Le loup blanc maintenait une allure tranquille. Peu s’étaient réellement soucié de son cas, ainsi donc ne s’était-il pas empressé de quitter le refuge hivernal, voyageant vers les sommets glacés de sa saison. Devait-il craindre la mission qu’il avait accepté ? Si les rumeurs au sujet de la neige fondant peu à peu se révélaient exactes, sa vie ne tiendrait plus, du moins tel qu’il s’en doutait, à un fil.
Un frisson le parcourut, tandis qu’il imaginait avec dépit l’eau glacée le dévorer et l’étouffer de son étreinte. Pouvait-il seulement oser redouter une telle menace ? Et si l’eau, depuis si longtemps prisonnière de son antique prison, se déchaînait contre lui, aurait-il une occasion de lutter ? Non. Non, Mère Nature lui ôterait ce simple instinct. Elle le haïssait. Elle l’avait banni de son royaume. Banni de la lumière. Damné des ombres, il errait, tandis que les perles écarlates de son rosaire semblait sang sur la neige immaculée. Sur le ciel écarlate du couchant se découpaient les montagnes. Féroces piques où chacun de ses souffles serait menacé. Et, au-delà, lorsque ses griffes agripperaient enfin la dernière pierre, lorsque l’horizon rougeoyant du soir s’étendrait à ses pattes, il contemplerait ce pour quoi il avait tant lutté. Ce qui assurerait son nom auprès de ses comparses. Déjà, le goût de cette infime reconnaissance lui était savoureux. Peut-être oublieraient-ils son nom, mais, et là résidait son plus grand plaisir, durant une fraction de secondes, il aurait entendu son nom murmuré. « N’oublie donc pas, Kafei… Peut-être Mère Nature te jugera-t-elle enfin ? Entends le son tranquille de la glace sous tes griffes cliquetantes… Entends-la se briser et t’étouffer de ses bras gelés ! Kafei !... »
Le lupin immaculé se jeta contre le sol, afin d’échapper, au prix de son propre sang, à cette abominable voix qui hantait son esprit, qui lacérait son âme et déchirait sa chair. Quel prix avait-il dû payer ? Quels effroyables dettes l’attendaient encore, afin d’assurer, ne serait-ce que quelques secondes encore, le misérable espoir de sa vie ? Lorsqu’il songea, un instant, au doux souffle de la mort sur son échine, à l’éclat déclinant de ses yeux d’améthystes, et à son cœur enfin apaisé, un semblant d’espérance naquit dans son être malmené. Mais pouvait-il se permettre d’accepter ainsi le jugement de la Faucheuse ? Avait-il peur ? Craignait-il ses doigts osseux cliquetant sur son arme délicate, taillée dans les innombrables âmes qu’elle avait arrachée ? Ses plus grands effrois résidait-il en cette peur grandissante du monstre de la vie, ou tout simplement en l’existence elle-même ?
Oui, c’était cela. Cette atroce réalité qui s’affichait à lui. Cette cruelle vie, gâchée par la simple apparition d’un être monstrueux qui hantait désormais la moindre de ses pensées, le moindre de ses os. Les yeux mauves de Kafei étaient ceux du vieux solitaire. Cet être innommable, qui l’avait arraché à cette existence qu’il avait tant chéri. Ce démon qui avait fait de lui un damné des ombres. Le loup grisonnant qui avait déchiqueté son âme lui arracha un soupir.
« Voyons, Kafei ! Il n’est pas temps de faiblir, la route est encore longue, jusqu’à la mort. Si tu te hâtes, peut-être t’aiderais-je… Peut-être. »
Son cruel ricanement retentit dans la tête du jeune adulte. Ses yeux se levèrent avec peine sur la pente escarpée qui se dressait devant lui. Lui-même fut presque surpris de l’endurance dont il avait fait preuve. Il avait parcouru la moitié du territoire hivernal en quelques heures, sous la lueur du couchant, tandis que se resserrait désormais sur lui les crocs de la nuit. Ses pattes mauves entamèrent l’ascension de la montagne, derrière laquelle se dressait, enfin, la mer de glace qui signerait une quelconque reconnaissance de la part de son Alpha. Lorsqu’il atteignit une cavité peu profonde, creusée dans le flanc de la montagne, et située près de son sommet, la lune se levait. Une lune de lait, douce lueur sur le maigre corps de l’hivernal. Mais voyait-il ce spectacle offert par les doigts délicats de Mère Nature ? Etait-il en mesure de contempler cette éclatante lueur, reflet d’une vie offerte aux anges qu’il avait depuis si longtemps quitté. Autour de lui, une neige immaculée se déposait, par légers et fins éclats de glace, cristaux d’argent sous les rayons de l’astre nocturne. Mais voyait-il cette beauté ? Non. Dans ses yeux luisait les murmures oubliés d’une guerre où il avait lutté sans répit, d’une guerre dont il était à la fois la cause et la victime. Victime de ses propres actes, de ses propres erreurs. Et à lui s’offrait désormais l’agonie désordonnée de cette âme qu’il avait abandonnée, tandis que le vieux loup pénétrait son corps d’enfant de son esprit démoniaque. Le jugement de l’effroyable monstre qui déchirait ses os, et qui mutilait son esprit. Lorsque toute cette candeur qu’il connaissait si bien l’avait subitement quitté, et livré aux ténèbres de l’angoisse. Lorsque tout soleil s’était éteint de son regard, et qu’il ne restait plus que la nuit. Avait-il oublié la voix doucereuse de sa génitrice, qui l’avait aimé et choyé, alors que son âme appartenait encore à ce monde de lumière qu’il parvenait encore à regretter ? Une larme d’argent naquit au coin de ses yeux, tandis que la neige qui semblait poudroyer sur la lune changeait pour devenir un sang vermeil qui noyait les effroyables soupirs des âmes damnées.
Après s’être longuement reposé dans la petite grotte, sculptée par la roche elle-même, afin de fuir l’éclat écarlate de la neige sous ses pattes, Kafei reprit la route. Sous ses pattes, à perte de vue, s’étendait le royaume hivernal. Un sentiment de fierté gagna son cœur mutilé. Il était fort. Ils étaient forts. Ce clan, chassé par la maladie il y a peu, renaissait de ses cendres, semblable à un éclatant phénix flamboyant. Et il faisait partie de leurs rangs. Et il s’apprêtait, dès aujourd’hui, à regagner leur confiance. Ses pattes agrippèrent alors un énième rocher et, enfin, il se hissa sur le sommet de l’imposante montagne qu’il s’était permis de défier. Enfin, il put retenir son souffle face à la beauté du spectacle qui s’offrait à lui, et qu’il ne pouvait ignorer.
Sous le doux reflet lunaire s’étendait une plaine gelée, il y a cela des millénaires, par les doigts délicats de Mère Nature. A perte de vue, se dressait le majestueux glacier. Plus vieux que n’importe quel membre des Clans. Plus vieux qu’Ypso lui-même. Plus vieux que son Clan. Une certitude brûlante en convainquait Kafei, ce géant des glaces était là au début, il serait là à la fin. Avec précaution, l’hivernal se risqua enfin à ce pour quoi il était venu de si loin. Une délicatesse subite saisit ses mouvements, et il s’engagea sur le sol ancestral. Il respectait profondément cet être indéfini, qui veillait sur les terres de ce monde depuis sa naissance.
Il en vint bientôt à la conclusion qu’aucun éclat de glace ne semblait sur le point de céder. Mais, saisit d’un doute, il s’approcha alors de l’extrême pointe du mont et en tâta la neige. Celle-ci semblait épaisse, mais il décela, plus par instinct que par constatation, que sa première couche semblait plus moelleuse qu’une poudreuse naturelle n’aurait dû l’être. Un frisson le saisit, tandis qu’il regagnait la pente par laquelle il était arrivé au sommet. Le loup de l’hiver fut cependant soulagé en remarquant que la neige semblait largement tenir, même si elle restait plus fragile qu’auparavant. Alors que les sommets se nappaient de l’aube approchante, Kafei regagna l’abrupt sentier et gagna la base de la montagne sans plus s’attarder. Ainsi, son rapport serait complet, et il n’hésiterait pas à faire part de ses craintes concernant la fragilité de la neige à Layla, même si son Alpha ne s’en inquiéterait probablement pas. Peut-être tenait-il là un semblant d’espoir quant à l’avenir qu’il espérait. Le cœur léger, il s’élança vers le repaire hivernal, prêt à enfin savourer son nom murmuré par sa dirigeante, en guise, probablement de salutations. Et, tandis qu’un frisson démesuré le saisissait, un sourire léger naquit sur ses lèvres. Pendant un instant, il sembla oublier le vieux loup.


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