Nouveaux lieux, nouveaux clans et nouvelles espèces. A vous de vivre ... Ou de survivre !

Venez ici, Alpha, que l'on vous conte nos secrets.
Ah le Printemps. Un magnifique territoire aux herbes hautes et bordant de magnifique fleurs au parfums alléchant. Notre jeune Adèle avait prit la décision de s'y rendre. Ce qu'elle n'avait jamais fait. Lorsqu'elle était encore une loupiote inconsciente, elle avait entendue parler des meneurs tyrans qui avaient déclanché une guerre totale entre les clans. Étant LibreLune à présent, elle frissonna à l'idée de toutes ces pertes et territoires dévastés par les coups de crocs et de griffes tranchantes. Mais cela était à présent terminé. Et la bleutée se demandait bien une chose. "Qu'est devenu le territoire printanier ? Et le clan ?". Elle avait donc décidé de s'y rendre pour s'assurer que tout allait bien, mais aussi pour visiter la première fois ces lieux. Oui car Adèle, étant très douce, elle aime les belles choses, et surtout les fleurs et les grands arbres au feuillage dodu. Ne sachant guère où ses pas l'emmenait, la Librelune faisait totalement confiance à la nature. Ses cheveux étaient au vent, tandis que ses deux plumes gigotaient par le mouvement.

La femelle tomba donc sur un magnifique lieu coloré de couleurs flashy, comme elle. Elle pointa son museau vers un grand arbre, des fruits s'y présentèrent. La bleutée respira la douce odeur, ceci la changeait de l'odeur de la peur et de la solitude qu'elle avait du supportait pendant un temps qui lui paraissait infini. Des bruissements l'interrompèrent dans sa découverte d'odeur,. La jeune louve tourna brusquement la tête et baissa ses oreilles. Un printanier ? Elle recula de quelques pas. Adèle essaya en vint de repérer son espionneur, elle s'approcha discrètement. Un mâle. Un mâle au pelage sombre muni de tâches vertes. Il portait un épais collier de piques et plusieurs piercings dorés scintillants au soleil. La femelle remua ses oreilles. Le loup semblait l'observé. La flashy tremblotait discrètement, elle n'aimait pas être le centre du monde. Elle prit son courage à deux pattes et s'approcha du mâle pour mettre fin à l'observation discrète. La jeune louve se baissa un peu et regardait le canidé qui la regardait de plus près. Il semblait humer l'odeur de la louve. Elle fit de même, tient, son odeur semblait similaire à la sienne... La bleutée prit une grande respiration et annonça son nom de sa douce voix.

- Euh... Bonjour, je ...m'appelle Adèle...

Ses yeux ors pétillaient. Et son regard exprimait toujours la timidité et la gentillesse en elle. Adèle ne fera rien de mal, et elle essayait de lui faire comprendre.


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Le mâle sombre huma l'air un instant. Il ne répondit pas de suite à la bleutée, et continuait à l'examiner de ses grands yeux verts.  La femelle pria silencieusement ses ancêtres que ce long moment de silence et de froideur intense s'arrêterait enfin. Finalement le canidé reprit ses esprits et se présenta.

- Je suis Requiem. Es-tu là pour l'Alpha ?

"L'Alpha ?" se dit la jeune louve. Mais bien sûr ! Le ou la nouvelle alpha dirigeant le printemps. Elle ne l'avait jamais vu, et se demandait bien comment pouvait -il ou elle se présenter. La Librelune secoua sa tête faisant balancer ses longs cheveux noirs teintés de bleu. Avant de formuler sa réponse, Requiem se mit à marcher autour d'elle. La louve se fit toute petite et baissa ses oreilles. Elle plaça sa longue queue près de ses pattes. La bleutée évita en vain de montrer sa timidité et sa peur. Mais elle ne pouvait s'en empêcher. Le mâle continuait à tourner en rond autour de la dame,et secoua sa tête en attendant une réponse. Adèle le laissa faire et répondit docilement.

- En faite... Non... J'étais venue voir comment se portait le Printemps et ainsi examinait les lieux.

La jeune louve se dandina discrètement. Elle en avait déduit à l'odeur de Requiem qu'il était également un Librelune. Il avait sûrement dû avoir comment mission de faire découvrir la guilde à la nouvelle Alpha.
La femelle ne dit rien de plus. Ses yeux fixaient d'un regard dont on ne peut identifier, le Librelune qui la contournait.

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La jeune Adèle avait arrêtée de suivre le regard du mâle. Elle essayait à tout prix d'éviter son regard plissé et baissa les oreilles ainsi que ses yeux dorés. La tension montée en elle. La bleutée se dandina mal à l'aise sans protestait de Requiem qui tournoyait toujours comme une toupie. La petite louve se déstabilisa, et manqua de tomber. Elle secoua sa tête engourdie et réouvrit ses yeux. Le Librelune avait arrêté de tourner. Adèle souffla, rassurée. Elle aurait trop honte si elle se laissée endormir comme ça !

Requiem s'était posé devant la femelle. Il tourna la tête, essayant de percevoir le moindre mouvements. Adèle ne protestait pas, elle ne préférait rien dire, de toute façon, elle n'en était pas capable. Le vent s'était installé, la brise passait dans la belle crinière de la louve et ainsi faisait balancer son porte -bonheur. La jeune louve souffla un bon coup. Être zen et douce, sans stress, le rêve. Requiem s'assis devant la noirette. Il avança ses pattes puis déclara.

- Et nous voilà ici, toi et moi, seul, à attendre que l'hiver passe...»

La femelle hocha la tête. L'inspection pouvait attendre, de plus que ce n'était pas une mission. Elle y était allait de son pleins grès. De plus qu'elle n'osait protestait, et après tout, attendre à deux c'est bien mieux que rester seule. Même si sa timidité était présente, elle ne bougea pas d'un poil. La douce louve remua sa queue de droite à gauche. Le froid imprégnait sa fourrure et elle trembla légèrement. Le petit silence. Ah quelle douleur ! Le petit silence du gêne oui. Adèle s'entreprit de le briser celui-ci d'une petite voix, en guise de réponse au mâle.

- Oui. ; Ses yeux ors pétillaient de timidité. Elle n'avait l'habitude de croiser un librelune seul. ; En tous cas... Cela se voit bien que c'est l'Hiver...

Son museau émit un doux nuage de fumé qui s'évapora aussitôt. La femelle n'osait pas du tous interrogeait Requiem. Elle essayait donc de trouver un autre sujet de conversation en attendant sagement en face du noiraud.

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ft. Adèle & Requiem

Deux jours plus tôt, Myosotis, jeune Printanière récemment nommée Alpha, avait été contactée dans le but d'obtenir un rendez-vous. De mauvaise humeur ce jour-là, elle avait tout d'abord trouvé cette demande au comble du ridicule : on ne prenait pas contact avec l'Alpha dans le but d'obtenir un rendez-vous. Et puis quoi encore ! Elle avait été à deux griffes d'envoyer l'expéditeur balader quand son instinct lui avait soufflé de réfléchir à deux fois à cette demande. C'était ainsi qu'elle avait fini par accepter, notamment parce que des demandes pareilles ne survenaient pas tous les jours, surtout par l'intermédiaire d'un perroquet, oiseau qu'elle trouvait stupide et qui ne vivait que chez les Estivaux. Peut-être que le message venait des Estivaux, d'ailleurs, avec qui les Printaniers étaient en bons termes en ce moment ; auquel cas elle avait vraiment bien fait d'accepter la demande. Mais étrangement, elle avait l'impression que c'était cette fois quelque chose de différent. Elle n'aurait su dire en quoi, mais elle restait méfiante et prudente avec cet interlocuteur inconnu.
C'est pour cette raison que, deux jours plus tard, elle s'était dissimulée dans sa tanière, avec un reste de cuisse de lapin qu'elle mâchouillait tranquillement. Elle avait ordonné à ses Bêtas de ne pas la déranger, au moins pour la matinée. Elle avait hâte de découvrir qui était le mystérieux interlocuteur, et en même temps une certaine angoisse lui tordait doucement le ventre. Pas de quoi s'affoler, mais tout de même, le stress était là. Grâce aux nombreuses anfractuosités dans la roche de sa grotte, elle pouvait discrètement observer la Plaine aux Cerisiers. Elle était en plus dissimulée par de nombreuses et touffues plantes tombantes, verdoyantes malgré l'hiver. Elle devait tout de même faire attention à ne pas faire de mouvements brusques, mais elle avait la chance d'avoir le soleil derrière sa grotte, elle était donc dans l'ombre. Cette sorte d'espionnage l'amusait beaucoup, elle avait l'impression de retourner dans la peau d'une gamine, comme lorsqu'elle était enfant et qu'elle et Storm s'amusaient à se prendre pour des espions en quête d'informations.
Son attente fut rapidement (enfin... tout est toujours relatif) récompensée, car un loup apparu aux milieux des arbres fleuris. C'était un loup peu commun, qu'on n'oubliait pas, sans doute à cause de ces tâches vertes sur son pelage. Sans ce vert radioactif, il aurait tout à fait pu passer inaperçu, avec son gris sombre ; mais là, on aurait plutôt dit une enseigne de magasin mal famé. Un deuxième loup surgit alors, mais l'Alpha comprit vite que c'était une femelle. Le mâle commença alors à lui tourner autour. Oh nan, pitié pas ça, c'est dégoutant... Myosotis espérait ne pas devoir assister à une scène comme celle à laquelle elle pensait. Et puis quoi encore ? Elle avait reçu une invitation pour... pour ça ?!
Heureusement, leur manège s'arrêta plutôt vite et ils commencèrent une discussion. Myosotis était trop loin pour les entendre et le vent qui sifflait n'aidait pas. Elle commença à en avoir assez de se cacher ici, et se souvint que c'était toujours elle qui stoppait les jeux d'espionnage en premier. Avec une petite pensée émue pour son ami d'enfance qui aurait trouvé ça drôle de la voir dans cette situation, elle décida de rejoindre les deux loups qui étaient sans nul doute son "contact". En quelques bonds gracieux, elle avait rejoints les canidés. Elle n'avait aucune idée de quoi ils voulaient lui parler et sa curiosité atteignait son apogée.
Elle fit le tour des deux loups qui s'étaient assis l'un en face de l'autre, prenant le temps de les observer, ouvertement curieuse. Ces loups n'avaient pas l'air d'appartenir à un clan. Étaient-ils solitaires ?

- Je suis Myosotis, Alpha Printanière. Est-vous qui avez demandé à me rencontrer ? demanda-t-elle.

Elle avait choisi d'y aller franchement, en se présentant, pour ne pas laisser planer de doutes. Elle devait avouer en avoir assez d'attendre, et voulait absolument savoir ce que ces loups étranges pourraient lui révéler.

Venez ici, Alpha, que l'on vous conte nos secrets.

Le silence s'interposa entre les deux Libreslunes qui se regardèrent. Adèle baissa de nouvelle fois la tête puis se dandina sur ses pattes. Ses oreilles frémirent un instant, un bruit, non, une voix de derrière vint s'interposer entre le silence des deux lupins. La bleutée prit le simple réflexe de se retourner immédiatement. Requiem avait fait de même, il écarquilla les yeux en voyant une assez grand louve avec une magnifique chevelure blonde en cascade qui descendait jusqu'aux pattes de la dame. Son pelage bleu ciel âcre s'accordait très bien avec les quelques bouts de jaune ainsi que des magnifique fleurs représentants... Le Printemps ? Serait-ce...

- Je suis Myosotis, Alpha Printanière. Est-vous qui avez demandé à me rencontrer ?

Adèle se leva soudainement. C'est elle ! L'Alpha Printanière ! La femelle regarda autour d'elle. Puis voyant le mâle s'inclinait... Oups, elle en avait oublié les bonnes manières. La noiraude baissa les yeux et imita une parfaite révérence gracieuse. La Librelune osait à peine prendre la parole, ou encore bouger. Son regard était pétrifiait par la peur en voyant la nouvelle alpha se pointait devant les deux loups. Le Librelune prit conscience qu'il fallait répondre. Et il se jeta à l'eau avec courage et dignité.

- Alpha printanière bonjour. Je me nomme Requiem, et voici Adèle. Tous deux faisons partie...De la Guilde des LibreLunes. Chaque Alpha doit être tenue au courant de notre existence. Nous sommes alors venu ici pour vous conter nos projets, et pourquoi nous avions crée cette Guilde.

Requiem pointa son museau à piercings vers la jeune louve. Elle sentait désormais le regard et le silence se réfugier sur elle. Apeurée, la bleutée devint vite rouge tomate. Mais en tant que Librelune à part entière. Il faut de suite répondre, pour la guilde ! C'était bien sûr la première fois qu'Adèle allait devoir raconter tous les projets. Par où commencer ? Et comment lui dire ... ? La femelle gloussa un instant. Son corps tremblant, elle prononça de sa douce voix:

- C'est, exacte. Cette guilde, des Libreslunes, a pour mission de stabiliser l'équilibre sur Four Seasons. Et ainsi éviter tous chamboulements graves. ; La noiraude fit une pose, courte, elle reprit de suite. ; Rassurée, vous Alpha... On ne dépassera pas la limite de votre intimité de clan. Nous ne sommes pas comme ça, les secrets, on les gardes, et on espère que vous aussi d'ailleurs...

Elle arrêta soudainement et reprit son souffle. Holàlà ! Comment elle avait réussi à prononcer des longues phrases ? Ses joues couleur rouge, et son regard brillants elle se retourna vers le Librelune noir et lui dit timidement:

- Tu... veux rajouter des choses, Requiem... ?

Oui. Sa phrase ne devrait pas être "veux" mais plutôt "peux". La gorge d'Adèle se noua en regardant Myosotis les écouter avec attention.


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ft. Adèle & Requiem

Un léger silence s'installa après que l'Alpha eut parlé. Le mâle gris la regardait, les yeux légèrement écarquillé. Myosotis crût y lire une sorte de vénération, ou tout du moins de l'admiration, mais elle trouvait cela tellement étrange qu'elle en doutait. Il semblait incapable de parler, comme pétrifié par la jeune louve sans doute deux fois plus jeune que lui. L'Alpha se retint de froncer le nez, habitude qu'elle avait quand elle était gênée. Ne pas montrer sa crainte, relever la tête, être Alpha. Myosotis releva la tête et contempla ses vis-à-vis sans mépris, mais sans familiarité non plus. Le mâle gris se prosterna alors légèrement avant de se relever promptement.

- Alpha printanière bonjour. Je me nomme Requiem, et voici Adèle. Tous deux faisons partie... de la Guilde des LibreLunes. Chaque Alpha doit être tenu au courant de notre existence. Nous sommes alors venus ici pour vous conter nos projets, et pourquoi nous avions créé cette Guilde.

L'Alpha leva élégamment un sourcil. Elle espérait secrètement avoir l'air puissante et intimidante, pour compenser sa jeunesse. Outre sa surprise - non, son ébahissement - face à cette guilde dont on lui avait caché l'existence jusqu'à aujourd'hui, elle était sceptique. D'un côté, elle trouvait assez merveilleuse l'idée d'une "secte" cachée au commun des mortels, tandis que de l'autre, elle trouvait cela inconcevable : qu'un tel secret ait été gardé durant des années était tout simplement inconcevable. Si elle avait été plus sûre d'elle, elle aurait sans doute éclaté d'un rire clair et aurait un jeté un regard empli de dérision à ses interlocuteurs. Mais bien qu'elle ait fait des progrès depuis qu'elle avait accédé au trône du Printemps, et bien qu'elle ait toujours été de nature trop courageuse, elle se trouvait devant deux loups inconnus et potentiellement ennemis. La crainte - ou la prudence, préférait-elle se dire - l'incitait à se taire et à les écouter attentivement avant de porter un avis trop présomptueux. Elle fit bien, car la femelle assise près du mâle prit à son tour la parole :

- C'est exact. Cette guilde, des LibreLunes, a pour mission de stabiliser l'équilibre sur Four Seasons. Et ainsi éviter tout chamboulement grave. Rassurez-vous, Alpha... On ne dépassera pas la limite de votre intimité de clan.

Lorsqu'elle entendit la louve qui ressemblait à une gamine, à rougir ainsi, en face d'elle, tenir de tels propos, Myosotis plaqua ses oreilles en arrière, releva la tête avec un air hautain et serra les lèvres. Elle s'abstint de tout commentaire, notamment un "Encore heureux" que ces individus auraient sans doute mal pris, mais son attitude en disait long. Qui étaient-ils pour se permettre de se placer si haut par rapport à elle et à son clan ? Évidemment qu'ils n'iraient pas dépasser la limite de son intimité, l'Alpha allait s'en assurer personnellement. Elle nota mentalement de donner le signalement de ses interlocuteurs à ses soldats, avec pour consigne de les dégager gentiment de son territoire. Myosotis se força à se détendre, bien que la remarque l'ait échauffée. La suite n'était pas pour lui plaire.

- Nous ne sommes pas comme ça, les secrets, on les garde, et on espère que vous aussi d'ailleurs... Tu... veux rajouter des choses, Requiem... ?

Cette fois, ça n'allait pas passer. Se relevant de sa position assise, Myosotis s'approcha lentement de la louve. Elle constata avec plaisir qu'elle était plus grande qu'elle. Découvrant les crocs, elle prit le temps de regarder la gamine sous toutes ses coutures. Sa position était agressive mais elle n'avait pas l'intention de l'attaquer - elle voulait seulement en donner l'impression. D'une voix dangereusement basse qui cachait mal une grande colère, elle gronda :

- J'espère, LibreLune, ne pas faire offense à ton compagnon en répondant à sa place. J'ai quelque chose à ajouter.

Abandonnant son air dangereux un court instant, elle hocha la tête en direction du mâle. Il ne l'avait pas insultée, et elle savait ne pas mettre dans le même paquet différents individus. Ses propos menaçants s'adressaient uniquement à la jeune louve proche d'elle. Elle reprit sur le même ton bas :

- J'espère également que tu comprends bien à quel point tu t'es montrée insultante envers moi et mon clan. Je ne pense pas utile de préciser qu'il est évident que tu respecteras les frontières de ce que tu appelles notre intimité. Pour moi, cela signifie que tu ne remettras pas les pattes chez nous sans une bonne raison.

Après lui avoir jeté un dernier regard féroce, elle se détourna et retourna prendre ses distances. Toute sa gêne et sa réserve s'était évaporée sous le coup de la colère. Elle regrettait de s'être montrée si en rage, mais c'était sa nature et elle aurait du mal à changer. En revanche, elle ne regrettait pas ses paroles, elle les pensait sincèrement ; et d'ailleurs peut-être valait-il mieux qu'elles aient été prononcées maintenant que plus tard : ainsi, ces LibreLune sauraient à qui ils avaient affaire. L'Alpha Printanière, pas n'importe quelle putain ramassée sur le bord du chemin !

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ft. Adèle & Requiem

« Excusez ma coéquipière, Alpha, il s'agissait de sa première mission. »

Plissant les yeux avec méfiance, son regard bleu-vert toujours fixé sur la jeune impudente, Myosotis tourna lentement la tête vers Requiem. Elle ne doutait pas de la véracité de ses paroles, mais le comportement de la jeune louve lui restait en travers de la gorge. Elle aurait pu reprocher au gris de ne pas avoir formé suffisamment celle qui semblait être son élève, Adèle, mais préférant ne pas jeter d'huile sur le feu, elle tint sa langue dans sa poche.

« Ce dont nous voulions juste vous informer, c'est... C'est que nous, LibreLunes, nous essayons tant bien que mal de faire régner la paix sur Four Seasons, que notre Guilde doit rester secrète, et que si vous avez le moindre problème, vous pouvez nous faire confiance, et vous avez toute notre amitié et notre respect. »

Laissant un mince sourire fleurir sur ses lèvres, Myosotis hocha la tête. Elle appréciait les propos du loup à leur juste valeur ; leur entretien avait mal commencé mais lui semblait savoir de quoi il parlait. Et si la Guilde dont il se faisait membre existait bel et bien, et que son influence était si importante, alors elle venait de se faire des alliés de choix. La journée lui sembla tout d'un coup plus belle, plus lumineuse. Comme il était étrange de constater que quelques mots pouvaient influer sur l'humeur d'une des louves les plus influentes de Four Seasons ! Requiem reprit alors, très doucement, en se penchant en avant, de sorte que seule Myosotis l'entende :

« Vous avez tout mon respect... »

L'Alpha pinça les lèvres mais acquiesça. En prononçant ces paroles, le gris venait implicitement de lui faire savoir qu'elle devait se méfier de sa compagne. Myosotis prit alors l'initiative de proposer au mâle de l'accompagner dans sa tanière afin qu'ils puissent discuter en paix. Elle n'invita pas Adèle à les suivre et, d'un signe de tête, montra le chemin à Requiem.
Une fois installés confortablement sur le lit de fleurs fraîches qui tapissait un côté de sa tanière, l'Alpha posa ses yeux bleus-verts sur le mâle.

- Pardonnez ma rudesse de tout à l'heure. J'ai du mal à assimiler l'existence d'une Guilde secrète qui serait basée un peu partout dans Four Seasons. Loin de moi l'idée que je connaisse tous les secrets de ce monde, mais il est vraiment ahurissant que rien n'ait filtré au cours des années. Et si vous m'en disiez un peu plus sur votre fonctionnement ?