Nouveaux lieux, nouveaux clans et nouvelles espèces. A vous de vivre ... Ou de survivre !

♦ "Génial, qu'est-ce que je fout ici déjà?" c'étais ce que Samain c'était demandé à l'instant, genre là tout de suite m'voyez? Bref. Il y avait pleins de chouettes histoires sur ce lieu, lieu qui n'était pas une partie du territoire de sa meute, en fait qui faisait carrément parti du territoire de ses ennemis. Enfin, à ce qui paraît quoi... Pas comme si je me se sentait super concernée et Elle non plus. Elle qui ricanait dans un coin de ma tête depuis un moment sans raison particulière à mon avis et de toute façon depuis gamine j'y étais habituée. Je pouvais avoir un poil extrêmement épais en hiver mais franchement là que techniquement nous étions au printemps (même si je me baladais chez les automnaux) mon poil était juste assez épais pour me protéger des brèves averses et bourrasques de vent de la saison.

En gros je commençais à me peler sérieusement les miches entre nous. Et en plus le fait que des p*tains de ronces s'accrochaient à mon poil voir m'avez un peu émaillée ma chaussette me faisait grincer des dents.
C'était plus les ronces abîmant ma chaussette qui m'inquiétaient que les soit disant monstres sortis des enfers qui vivaient au centre du labyrinthe. Et puis de toute façon j' était perdue, alors bon.
Je grimaçais quand une de ses longues boucles tricolores s'accrocha et sans même une larme, moi, la louve au pelage principalement gris argent tira d'un coup sec et abandonna au labyrinthe presque à contre coeur, une dizaine de cheveux. Saleté.
A vrai dire je ne savais même pas pourquoi elle s'était ramenée ici, sachant que l'épidémie la faisait éviter de vadrouiller du genre "Ne me touchez pas avec vos sales pattes de contagieux bande de gueux!". Certes j'exagérais évidemment en visualisant la scène mais si c'était eux ou moi, je me choisissais sans l'ombre d'une hésitation. Il y avait un ordre de priorité.

Puis de toute façon avec mes moments de pétages de plomb, je supposai que personne ne me ferait assez confiance pour s'occuper de malades. A juste titre d'ailleurs.
J' aurais sans doute finit assassin si elle n'était pas aussi têtue, indépendante et instable. De toute façon même moi je ne me faisais pas assez confiance. A part pour obtenir des informations ou draguer, j'avais les outils pour en tout cas. Une ronce me piqua la truffe et lâchais un magnifique juron sortant directement d'un de mes géniteurs et de mes souvenirs. Je m'assis, mes côtes transparaissant légèrement contre mon pelage dans la torsion que j'effectuais pour éviter à mon divin arrière train de se poser sur un buisson trop épineux à mon goût. Soit, de désorientée je passais à complètement paumée. Biiiiiennnn.
J'allais croiser les griffes pour que les monstres soit sensibles à mon charme. Ou peut-être que...? Une odeur apparût. Une automnale mais franchement je m'en battais les steacks, elle aurait aussi bien put être galeuse que j'aurais été chouette avec elle. Suivant sa piste de mon pas rapide et feutré, je lui attéris devant le nez, mes yeux oranges et verts étincelants et chantonnant:

"- Salut Beauté!"

♦Alors autant je devais avoir une gueule pas mal du tout avec mes cheveux déjà naturellement emmêlés mais là je devais ressemblais à un croisement entre la Gorgone et un buisson. Mais elle, elle était pas mal du tout non plus dans le genre, car moi malgré les quelques gouttes de sang qui avaient perlées sur mon pelage je n'avais que quelques égratinures. Mais elle, on aurait dit qu'encore deux heures comme ça et elle allait se transformer en ruine lupine.
En fait on aurait dit qu'elle avait avancé à l'aveuglette dans les ronces et les buissons sans essayer de voir si il y avait un chemin plus dégagé.

Mais je voyais que les ronces n'étaient pas la seule à l'avoir blessée. Aucune ronce ne laissait des marques de crocs.
Ce que j'avais devant moi était probablement une oméga, battue pour le restant de la Meute. Ce que je pensais des omégas? Je les pensais lâches du fait qu'au moment où on les avaient conduits à ce rang ils n'avaient pas abandonner leur meute sans un regard en arrière et d'un autre côté j'avais sérieusement pitié d'eux.
Consciente, je savais qu'il était peu probable que je m'attaque par pur désir à un Oméga mais sous le coup de la folie, je ne ferais même pas la différence à vrai dire.

"En vrai j'en attaquerais même pas un, ils sont trop soumis pour se mettre en travers de ma route."

Et voilà que l'autre entre deux éclats de rire au fond de ma tête était intervenue. La louve au pelage blanc me regarda comme une apparition du néant, ce à quoi je devais sans doute ressembler. Je balayais du bout des griffes quelques ronces arrachaient par mon entrée à grand fracas et je lui offrit un de mes beaux sourires de charmante demoiselle.
Moi une menace... Jamais de la vie!
Je n'étais qu'une simple petite Espionne printanière, pas de quoi en faire tout un plat. Si elle me demandait mon nom je lui filerais sans doute ceux que j'affectionnais mais qui ne m'avait pas été accordé par mes darons.
Je sentais l'excitation et l'adrénaline faisait s'agiter de spasmes brefs quelques muscles. Ah et j'avais envie de me marrer, bipolarité bonjour!~

"- Mais c'est que t'es amochée toi."

Que ça soit les cicatrices ou les blessures restantes, la louve était pas en super état et elle était aussi maigre qu'elle.
Samain elle s'était à cause des gênes de son père donc à la limite il y avait une explication. Mais la louve devant elle ne semblait pas malade ou du moins pas dans l'état "oh ciel achevez moi argghhhh".
Même moi j'avais du mal à suivre le cheminement de toutes mes pensées et à nouveau à moitié hystérique retentit comme tout près de mon oreille Son rire. Je tressaillis ce que l'autre louve devait avoir perçue mais gardant mon visage souriant, je répondis à la question qu'elle m'avait posée en me regardant droit dans les yeux.
Tiens les rares loups à se confronter à mon regard les baissaient immédiatement habituellement.

"- On va dire que votre labyrinthe fonctionne bien, puis à la base j'ai pas le sens d'orientation donc ouais."

♦Vu comme elle soutenait mon regard peut-être qu'elle n'était pas une simple oméga, juste une louve extrêmement soumise, mais les plaies démentaient toute autre hypothèse que je pouvais émettre. Ma remarque l'avait mise sur la défensive mais je savais que ce qu'elle venait de me sortir était juste une éludation ou un gros gros mensonge.
Oméga était vraiment un rang de merde, que ça soit sur mes anciennes terres ou ici, d'un pas dansant, sans regarder la louve qui n'aurait sans doute pas le cran de m'attaquer de dos, moi une intruse d'un meute à la sale réputation.
D'un ton presque innocent, je fis quelque chose qui était extrêmement rare, je lâchais un conseil:

"- Le meilleure moyen de faire croire un mensonge, c'est l'espace d'un instant y croire soit même."

A bon entendeur salut, c'était une technique d'assassin obtenue de ma mère qui me servait aussi bien en tant qu'espionne printanière.
Mais le fait qu'il y est nombre de loups dans son état me dégoûtait. Me tournant les talons dans un soupir, la louve s'avança, offrant de me conduire à la sortie. En silence et sagement je la suivis, le silence était lourd et je m'empressais de l'interrompre prenant mes airs de jeune ingénue bavarde.

"- Je m'appelle Samain au fait et toi? Ah et détends toi je ne t'attaquerais pas, j'ai jamais frappé d'oméga de ma vie, c'est pas aujourd'hui et sans raison que ça va commençait."

De toute façon ma mère aurait surpris un membre de ma fratrie s'en prenant à un loup soumis comme défouloir, ils se seraient fait réduire en semi esclave dénués de volonté pour la journée.
Et ma bourde sur son rang était semi involontaire, j'aurais pu me rattraper mais je voulais voir sa réaction. Par curiosité.
La voix dans ma tête avait disparue, pour sans doute peu de temps mais c'était toujours ça de gagner dieu merci.