Nouveaux lieux, nouveaux clans et nouvelles espèces. A vous de vivre ... Ou de survivre !

Je n'ai commis aucun autre crime que celui de vivre... comme toi

Feat Akasan

HRP:

Combien de temps ai-je marché ? Je ne sais plus, mais je suis sur mon territoire. Un territoire que je devrais bientôt abandonner pour des terres plus jaunes, couvertes de feuilles mortes et d'arbres aux couleurs étonnantes. Sera-t-il réellement ainsi, le territoire automnal ? Ou se recouvrera-t-il de feuilles nouvelles, signe du printemps ? Je ne sais pas, mais je n'y serais pas chez moi, de ça au moins je peux être sûre. J'ai toujours rêvé de voyager, comme je l'ai déjà dis à Answer, afin de voir autre chose que l'étendue blanche que forme la neige. A présent, je ne suis plus sûre de vouloir partir, de vouloir quitter cette neige. Neige qui commence d'ailleurs à fondre à mesure qu'approchent les beaux jours, car, oui, même sur les terres de l'hiver, le printemps et l'été ont une incidence sur le paysage.
Pour quelqu'un qui n'est pas d'ici, qui n'a jamais vécu en hiver, c'est invisible. Mais la poudreuse se fait plus molle, moins dense, forme des flaques transparentes en certains endroits. Je fais tâche ici, avec mon pelage noir d'encre, mon regard froid et tranchant qui traverse l'étendue immaculée sans montrer un signe d'émotion. J'ai tout de la carrure d'un guerrier, raide, marchant droit et la tête assez haute, et pourtant j'en suis loin. Cette raideur me gagne un peu plus de jour en jour depuis mon altercation avec cet inconnu et mon frère, depuis que j'ai entendu la voix de Sarkan dans ma tête. Sombrerais-je dans la folie ? Non, je  ne m'en rendrais pas compte si tel était le cas. Et pourtant, je suis perdue, je ne sais pas ce qu'il m'arrive, j'ai cessé d'entendre cette voix froide et manipulatrice mais j'ai peur qu'elle ne finisse par revenir un jour.
Je l'entends avant de le voir, un frottement sur la glace, quelqu'un qui glisse dessus. Lorsque je relève la tête, je vois l'inconnu de la dernière fois qui me fonce dessus les yeux fermés, comme un inconscient. Je tente de l'éviter mais dérape et me retrouve une nouvelle fois sous lui, sans mon frère cette fois pour me tirer d'affaire. Je ne dis rien alors qu'il se redresse, visiblement embarrassé. Je ne bouge même pas jusqu'à ce qu'il s'écarte et, seulement là, je roule plus loin pour me remettre sur pattes. Je lui lance un regard froid comme je le fais rarement, alors qu'il affiche un grand sourire niait. Je ne comprends pas tellement ce qu'il m'arrive, mais je n'arrive pas à paraître aimable à ce loup bleu, à lui adresser un sourire. Peut-être à cause de ce qui c'est passé, de sa présence lorsque j'ai entendu la voix de mon monstre de père ou durant l'attitude idiote de Goriar. Je lui ai sauvé la vie en empêchant Goriar de lui sauter à la gorge et en rapprochant son iceberg de la berge, il a sauvé la mienne en m'expédiant sur terre sans que j'ai rien demandé. Nous sommes quittes, je ne lui doit plus rien. Pourtant, sans que j'en comprenne la raison, lui semble heureux de me voir.

Je mets un certain temps à lui répondre, l'examinant de haut en bas en me demandant pourquoi il arborait cet air stupide. Je dois sans doutes lui ressembler en temps normal, mais mon humeur ne fait qu'empirer alors qu'il se tient devant moi. Je ne veux pas le voir et pourtant je n'ai aucune raison de lui en vouloir, il n'est même pas au courant de ce qui m'est arrivé. Je lui réponds d'un ton sceptique, froid, et pourtant je n'ai aucune envie de lui faire du mal. Juste que je n'arrive pas à le détacher de mon père.

Je veux qu'il parte, loin, que je ne le revoie plus, mais je ne peux pas me détacher de ses yeux bleus qui reflètent sa joie et qui bientôt montreront sûrement que je l'ai blessé. J'ai envie de me mordre la lèvre, de retirer ce que je viens de dire, de changer mes propos, mais à présent c'est impossible. C'est dit et il est trop tard pour faire comme si je m'étais montré un minimum aimable. J'ai honte, horriblement honte...

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Feat Akasan

Il ne semble pas blessé, il ne semble même pas m'avoir entendue. A quoi joue-t-il ? Que cherche -t-il à faire ? Y aurait-il quelque chose qui m'a échappé de qu'il m'a renversée ? Sûrement, car j'ai du mal à comprendre son expression béate, son regard fixement plongé dans le mien. Je rougis violemment, sans que ce ne soit visible à travers ma fourrure, détourne les yeux pour ne pas avoir à affronter les siens. Je ne suis pas à l'aise face à ce loup car il a l'air si heureux de me voir, si content de me trouver là alors que moi même j'aimerais le voir loin d'ici que j'en ai honte.
Il avance d'un pas et, lorsque je remarque, je recule brusquement, comme si sa proximité avait pour effet de me brûler. C'est ça... il me rappelle une flamme un peu trop vive, que l'on regarde avec tristesse car on ne peut l'approcher sans risquer d'être consumé par sa chaleur. La façon dont il me regarde me fait peur, j'ai peur de ce que je peux représenter pour ce loup. Je n'ai aucune envie de lui faire du mal, de le blesser... Longtemps j'aurais aimé qu'un jour, quelqu'un me regarde comme il le fait, avec joie, chaleur... Qu'il me considère comme une amie indispensable, mais aujourd'hui, au vu des circonstances, j'ai peur que ce jour arrive. De plus, ce que je vois dans les yeux de ce mâle qui me fait face, ce ne peut être ce genre de sentiment. Je ne sais pas ce que c'est, mais nous nous connaissons depuis trop peu de temps pour qu'il me considère de la sorte.

Je me serais bien doutée qu'il ne redoute pas le froid. Il ne tremble pas, semble se ficher complètement de la poudreuse qui l'entoure et dans laquelle il plonge les pattes. Je me prépare à parler de nouveau mais suis coupée par le loup bleu, qui n'avait apparemment pas finit de parler.

J'arque un sourcil dans un air interrogateur. Pourquoi est-il venu ? Il semble avoir du mal à le dire... En aurait-il honte ? J'ouvre la gueule pour le presser. Ce n'est pas mon genre, mais aujourd'hui je n'ai pas envie d'être patiente. De plus, je dois me montrer dure en espérant qu'il partira, qu'il n'aura pas à souffrir par ma faute comme certains ont déjà souffert. Les mots sortent de sa gorge avant que j'ai pu en dire un seul, me coupant une nouvelle fois dans mon élan :

Il connait mon nom ? Bien sûr qu'il le connait, Goriar est arrivé en le hurlant lors de notre rencontre. Pour ma part, je ne connais pas le sien. Ou peut-être que si... Mais je ne m'en souviens pas, impossible de remettre un nom sur cette fourrure saphir. Impossible de mettre un loup qui semble pourtant si heureux à la simple idée de me voir. Il attends une réponse, si honteux à ses propos qu'il baisse la tête pour examiner ses pattes. Je me reconnais un peu en ce loup bleu... J'ai souvent, moi-même, opté pour cette position, préférant me taire plutôt que de parler. Aujourd'hui, tout est différent. Les yeux posés sur le mâle bleu, aussi froids qu'ils peuvent l'être, bien campée sur mes pattes, je ne baisserais pas la tête. J'ouvre la gueule et les mots sortent d'eux-même, cinglants, froids...

Je mens un peu sur mon poste. J'ai l'étoffe d'un soldat mais je suis bien loin d'en être un. Sans me retourner, je commence à faire demi-tour, abandonnant le mâle ici. Un solitaire... Ce n'est qu'un solitaire qui se contrefiche des limites de territoire car il s'estime libre. Il ne le saura bientôt plus s'il s'attarde ici car nombre de loups savent que ces terres au coeur de glace ont été maudites il y a peu...

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Feat Akasan

La neige commence à tomber doucement sur l'étendue blanche, comme quoi le printemps n'est pas totalement installé. De tous petits flocons, qui fondent juste après avoir touché le sol. L'un d'eux se loge sur la plume grise qui orne l'oreille de celui qui est toujours un inconnu pour moi. Inconnu qui a plus d'influence sur mon comportement aujourd'hui que je ne l'aurais cru. Cependant, lorsqu'il relève la tête, il n'y a plus rien de la douceur et de la joie que son regard éprouvait dans ce dernier. Tout n'est plus que rage, rancoeur, colère... Je reconnais ces sentiments pour les avoir moi même éprouvés avant lui. Pour avoir été rongée par ces mauvais conseillers, capable de rendre odieux le plus doux des agneaux. Pour avoir moi même ressentis l'aversion, que ce soit contre mon propre père ou, plus récemment, contre mon frère. Son brusque changement d'expression me fait flancher, reculant une patte de plus et me figeant, les oreilles plaquées sur le crâne par l'incertitude. Me serais-je trompée sur lui ? Me voudrait-il du mal depuis le début de notre rencontre. J'étais persuadée qu'il ne m'arriverait rien, qu'il ne lèverait jamais la patte sur moi. A présent, je n'en suis plus si sûre.


Une menace non voilée, que je sens tournée contre ma meute, et contre moi par la même occasion. Que lui ai-je fait ? Qu'ai-je donc fait pour mériter une telle haine de la part de quelqu'un que je ne connait même pas ? Je remarque enfin la position que j'ai, prête à détaler, les oreilles plaquées sur le crâne, et la change pour paraître plus sûre de moi. Je redresse les oreilles et la queue, me campe bien droit sur mes pattes. J'ai ainsi l'air plus fière que je ne le suis réellement alors que je m'attends une nouvelle attaque verbale de la part du loup bleu.

Une vengeance ? Je n'ai rien à voir avec sa vengeance, je n'étais même sûrement pas là pour accomplir quoi que ce soit. Pourtant, lorsqu'il s'adresse à moi, son ton est venimeux. Il crache ses mots comme s'il me repprochait d'être née hivernale. Je n'ai cependant pas honte de ma naissance. Je suis née sur les terres de l'hiver et rien ne pourra me faire quitter ma terre. Elle est trop précieuse à mes yeux, protège trop de loups auxquels je tiens. Le regard du loup est froid, comme s'il pouvait geler n'importe quel ennemi sur place. Mais je n'ai pas peur de la glace. J'y suis habituée et j'ai appris à l'apprivoiser. Parviendrais-je à apprivoiser aussi ce loup afin qu'il me soit moins hostile ?

Il inspire profondément, comme s'il avait besoin de prendre de l'élan pour mieux sauter. Lorsqu'il ouvre la gueule, sa voix vibre de haine que je sais déjà tournée contre moi. Mais je ne me serais jamais attendue à ce qu'il me dit.

Je reste un moment silencieuse, posant un regard doux sur le loup, changeant de mon attitude de tout à l'heure. Je commence à ouvrir la gueule mais me ravise rapidement. Je n'ai aucune réponse à cette question. Aucune explication à fournir au loup bleuté. Tout ce que je peux faire, c'est tenter de l'éloigner des terres hivernales afin de l'épargner de la malédiction. Lorsque je prends la parole, ma voix tremble, un peu comme la sienne. Sauf que ce n'est pas la rage qui la fait trembler. Ses changements d'attitude me déstabilisent, sa question me laisse en partie muette. C'est bien l'incertitude, la douceur et l'envie de ne pas le blesser mêlées qui font tanguer ma parole si assurée lorsque je lui ai parlé la première fois.

Je m'arrête un instant, attendant une quelconque réaction de sa part avant de reprendre la parole.

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Feat Akasan

L’inconnu se fige un moment, et je peux lire la surprise dans son regard. Ainsi, il pensait donc que j’étais pour quelque chose dans son attitude passive de la dernière fois ? C’est en tout cas ce que ses réactions présentes laissent paraître. Je ne détourne toujours pas le regard, qui se fait cependant moins dur qu’au début de notre rencontre. Je veux qu’il parte, loin. Qu’il s’éloigne de moi car, moi-même, je suis un peu comme lui. Perdue, empêtrée dans des événements qui me dépassent. Je voudrais me retrouver seule, ne pas avoir constamment le besoin de rassurer les autres, de les guider alors que je suis incapable de m’aider moi-même et de trouver mon chemin. Je baisse soudain la tête, souhaitant cacher la tristesse qui transparaît dans mes yeux au loup bleu. Je suis faible, mais je ne veux pas qu’il le voit.
Lorsque je relève la tête, sûre de m’être reprise, je remarque que le loup a avancé une patte vers moi. Instinctivement, je recule la tête, qui est bientôt suivie par une de mes pattes, et par une autre. Je reste ensuite là, immobile, attendant de voir ce que le loup bleu va faire par la suite. Il s’est lui même arrêté et prend une profonde inspiration. Je ne l’entends pas, mais je le voix à sa poitrine qui se soulève lentement, comme s’il avait besoin de prendre du courage ou qu’il se demandait encore ce qu’il allait faire. Il reprend presque immédiatement sa progression, sous mon regard interrogateur et légèrement anxieux. Il n’avance pourtant pas rapidement, calculant presque ses mouvements. Il se trouve bientôt juste devant moi, je peux sentir son souffle chaud sur mon visage alors que ses yeux saphir restent plantés dans les miens. Je détourne le regard, soudain gênée par celui du loup bleu.
Sa voix retentit bientôt dans le désert de glace qui nous entoure, brisant le silence des flocons et de la glace.

Je baisse les oreilles. Je n’aime pas ça. Je n’aime pas la tournure que prend les choses. Encore une fois, j’ai l’impression d’être le pilier de quelqu'un, qu’il se repose sur moi sans que j’ai fait quoi que ce soit pour le permettre, alors que j’ai tout fait pour m’éloigner de lui aujourd'hui. Je me mords la joue, ne trouvant pas quoi répondre à ce loup.
Mes yeux s’écarquillent lorsque je sens le pelage du loup froler ma fourrure sombre. Sa tête se place délicatement sous la mienne et, alors qu’il a effectué ces gestes avec tellement de facilité, moi, je reste figée, incapable de bouger, incapable de savoir quoi faire dans cette situation. C’est toujours moi qui ait donné de l’attention, je n’ai pas été habituée à en recevoir de la part de quelqu'un d’autre que de celle de ma mère. Il faut dire qu’avec mon entourage, je ne pouvais pas en espérer beaucoup. Mes yeux s’embuent alors que le loup reste contre moi, et je me retrouve bientôt à sangloter en silence. Je semble compte pour ce loup, sans savoir pourquoi, mais je ne le veux pas. Je ne veux pas qu’il s’attache, je ne veux pas m’attacher, malgré le fait que c’est déjà un peu le cas. Je finis toujours pas blesser les autres, apprendre des choses sur eux que j’aurais préféré ne pas savoir. Je ne veux plus. J’en ai assez.
Je sens mon pelage s’humidifier légèrement. Il pleure lui aussi ? Son murmure me parvient à peine.

Mes sanglots redoublent d’intensité, sans que je puisse savoir pourquoi. Mes épaules sont secouée de soubressauts irréguliers alors que les larmes dévalent mes joues. Je suis paumée, complètement perdue et je ne sais pas quoi faire en ce moment. Il semble tellement bien et, moi, je ne peux même pas lui rendre sa joie. J’en suis incapable.
Sans déloger le loup, tremblante, j’ouvre à mon tour la gueule.

Ma voix se brise et, sans réellement m’en rendre compte, je baisse la tête pour fourrer mon museau dans le pelage du loup. Dans le pelage de cet inconnu que je veux pourtant éloigner. Je cache mon visage dans son pelage bleu, comme s’il pouvait me protéger de mes pensées, comme si sa simple présence avait le pouvoir de chasser mes démons. Et je continue de pleurer en silence.

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Feat Akasan

Je me calme peu à peu au contact du loup bleu et, bientôt, il ne persiste que mes reniflements pour percer le silence. Je me rend alors compte de la position dans laquelle je me trouve et m’écarte rapidement de la fourrure bleue qui m’a accueillie. Je passe rapidement une patte sur mon museau, reprenant ma contenance et m’écartant à distance raisonnable de l’inconnu. Mes yeux sont toujours humides, mais au moins n’expriment-il plus la colère et la souffrance d’il y a quelques instants. Mon regard se pose au-delà du loup bleu, vers le ciel, les terres réellement neutres… Serais-je mieux là-bas ? Certainement pas. Peut-être que rien de bon ne m’attend en ces lieux, mais il n’y aura rien pour moi là-bas non plus.
Je repose les yeux sur le loup bleu. Comment fait-il pour être si bien en ma présence, quand moi je suis si gênée de me trouver avec lui ? J’ai honte de me trouver avec lui, d’abuser de son temps alors que je ne le mérite pas. Cependant, il ne semble pas réceptif lorsque je me montre froide avec lui…


J’en ai assez de le désigner par « L’inconnu » ou « le loup bleu » quand je pense à lui. Je veux connaître de lui au moins son nom. Certains disent que le fait de connaître le nom d’une personne fait qu’on s’attache à elle inconsciemment… Je n’en sais rien, mais de toute façon, je ne risque pas grand-chose. Mon désir de m’éloigner de ce loup est toujours présent, bien que je ne puisse pas le réaliser dès maintenant.


C’est totalement con de se représenter, et ça réduit la distance qu’il y avait entre lui et moi jusque là –je viens seulement de m’en rendre compte- mais j’avais comme un besoin de le faire. J’avais besoin de briser ce silence pesant qui me voutait les épaules, me comprimait le dos.
Un flocon de neige vient se poser sur mon oreille, et je l’en déloge rapidement, agitant vivement l’oreille. En général, l’impatience est signe d’agacement. Ici, elle est symbole de nervosité. Je suis nerveuse à l’idée de l’impact que ce loup pourrait avoir sur moi. A l’idée que je pourrait m’attacher à lui, et qu’il pourrait me laisser tomber, m’abandonner comme on laisse à la terre les os de son gibier.
Je ne dois donc pas m’attacher à lui. Je dois l’éloigner à tout prix ou, au pire, éviter de nouer un contact trop fort. Mon cœur se serre à cette pensée, sans que je sache pourquoi… J’ai si peu de contact en ce moment, pour qu’en mon fort intérieur j'ose réclamer de l’attention ?

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