Nouveaux lieux, nouveaux clans et nouvelles espèces. A vous de vivre ... Ou de survivre !

La folie m'avait-elle atteinte ? Entendais-je des bruits dans ma tête ? A priori non, le buisson avait bel et bien bougé et un être canin s'y était caché. Un espion ? Un ennemi ? Que de questions. Je voulais éviter tout conflit mais si on en venait à bout de moi, je sortirai les crocs. Mes oreilles dressées, mes pattes aux aguets pour une attaque soudaine. Je ne savais ce qui m'attendait, alors une voix retentit :

-Bonjour qui es-tu ?

Un stupide loup avait osé prendre parole en face de moi, je lui jeta un regard bref. Il était petit, ce n'était qu'une misérable vermine comparé à ma grandeur. Mon regard était hautain, je voulais lui faire comprendre que j'étais supérieur et qu'il me dérange. A humer son odeur, c'était un estival. Tiens donc, maintenant c'est mon clan qui me colle, comme si je n'en avais pas assez marre des abrutis.

Je ne fut pas impressionnée par ses deux poignards, faits de métal que je peux faire fondre. Il portait un collier, avec un pendentif de flamme. J'ai ricané, ces sortes de babioles me font beaucoup rire. Un loup n'est pas un top model, avec trop d'objets inutiles sur soit, le combat est moins avantageux. Il faut voir le côté pratique de la chose. J'ai mon capuchon pour me cacher, pour me protéger du sable, mais c'est surtout que je souhaite conserver mon corps après ce que j'ai vécu. Mes blessures étaient encore fraîches et non cicatrisées. L'abruti du village qui a osé me déranger portait aussi une sorte de chaussette a la patte arrière, stupide. Ce loup n'était point impressionnant.

Ne voulant pas faire causette, je lui tourna le dos. Je ne voulais pas que ce crétin persiste à me poser des questions, alors d'une voix peu sympathique je lui ordonna :

-Déguerpille de là stupide moucheron, tu n'es que rien face à moi. Alors vas-t'en vite de là avant que tu ne regrettes de m'avoir dérangé.

A ce moment là, les nuages apparurent devant le soleil et la fraîche brise printanière s'était transformé en un vent violent. Paysage apocalyptique, tiens donc voilà ce qui tombe à pic. Cet insecte n'osera sûrement plus m'approcher.

Semblerait-il que j'ai énerver le nain. Je ne sais pas ce qu'il lui ait arriver mais il a commencer à trembler tout seul et à devenir une affreuse et grande masse noire. Des yeux rouges illuminaient cette ombre imposante. Les nuages noirs avaient totalement recouvert le soleil et la tempête s'était levé. Ce qui rendait la scène encore plus apocalyptique.

- Je ne vais rien regretter du tout . Par contre si tu tiens a la vie je te conseille de partir et vite .

Comment osait-il me parlait avec un ton aussi odieux ? Il me provoquait. Il n'avait pas l'air si monstrueux au départ, il avait l'air peureux, la seule explication possible était un démon. Incroyable je n'avais jamais rencontré de loup possédé auparavant ! Mais ma fascination fût interrompu par la griffure de ce monstre, effectivement du sang s'écoulait de mon flanc.

Ce liquide rouge, indice du passé. Je l'ai regardé pendant quelque seconde et des souvenirs sont revenus à moi. La trahison, le sang dans lequel baignait les cadavres de mon ancien clan. Mes yeux, tout d'abord ronds à la vue de ce rouge, sont vite devenu furieux, des veines sont apparus et je sortais mon museau du voile pour montrer mes crocs. Je n'allais pas me laisser faire. Je poussais un violent rugissement et crachotais de la lave.  Des flammes ardents s'étaient formées en moi, le sang était devenu de la lave et l'intérieur de mon corps était chaud bouillant, mon ventre et ma gorge étant devenus lumineux et brûlants.

La rage.

-Stupide enfant, jouer avec la Mort et les Démons est dangereux. Mais alors jouer avec moi est la mort assurée. Ma voix était rauque avec la lave.

Je crachait de gigantesques flammes sans m'en soucier. Je voulais surtout l’impressionner. Je sautais pour m'approcher de lui et je lui morda violemment la gorge. De plus, ma morsure le brûlait à cause de la chaleur de mon corps. J'étais le brasier ambulant qui brûlait tout ce qu'il touche.

La rage.

Mon souffle était chaud, puissant, fort. Je ne contrôlais plus mes flammes, manque d'habitude. Ce n'était que la deuxième fois que je l'utilisais. La dernière fois c'était à mon ancien village, pendant le ravage ennemi. Cela m'avait fait un grand mal, de un pour avoir endommager ce qui m'entourait et de deux parce que c'était contre ma volonté. Je n'ai jamais voulu de « pouvoir », je trouve ça inutile si ce n'est juste que pour se battre contre sa propre espèce... C'est pour cela que je n'aime pas les guerres. Nous faisons partie tous de la même espèce, que nous soyons dominé par un démon ou même élevé par une autre race. Nous sommes tous les mêmes.

Sortant de mes songes, je remarquais que le Démon en face de moi n'a pas été très dérangé par mon attaque. Tiens donc, est-il vulnérable au feu ? Ou à la morsure ? Il ne me tarda point de le savoir.

-c'est tout ce que tu peux faire ? De la part de quelqu'un d'aussi prétentieux je m'attendais a mieux ..

Une nouvelle provocation ? Quel culot... Déjà qu'il m'a provoqué plus tôt, il ose encore le faire. Son rire résonna dans l'environnement qui nous entourait. Il se croyait machiavélique. Mais nous sommes dans le même clan, la même meute. Ce n'était que de l'impression, je voulais l'impressionner et je pense que lui aussi, voulant se sentir fort. Une petite griffure ce n'est rien, une morsure non plus.

J'avançais ma patte avec une lourdeur, et de ce pas, mes flammes devinrent beaucoup plus danses. Je pris mon élan, crachant du feu impressionnant, je fis un puissant bond me stoppant à même pas un mètre de lui. Je lui rugit à la gueule, crachant des brasiers et du magma. Puis, cette lumière s'envola dans le ciel sombre. Telle des étoiles traversant l'espace. Mes flammes s'étaient arrêtées, la fumée s'évapora de mon corps.

Mes yeux s'écarquillèrent, et un violent froid prit possession de mon corps. Je me sentis vulnérable, puis je tremblai. Les battements de mon cœur étaient saccadés, et une douleur se fit ressentir au niveau de mon ventre. La lave a du endommager l'intérieur de mon corps. J'étais toujours face à face de la créature.

Nous sommes les mêmes.