Nouveaux lieux, nouveaux clans et nouvelles espèces. A vous de vivre ... Ou de survivre !

Tssss... L'hiver était arrivé, et pourtant, v'là que des fleurs faisaient d'la résistance. Bien qu'il soit devenu plus loyal au printemps avec la prise de pouvoir de Myosotis, Rage avait du mal à supporter leur vue, allez savoir pourquoi. Un ancien traumatisme, p'tête... Bref, quoi qu'il en soit, il était quand même étonné de trouver des coquelicots dans le champ qui portait leur nom ; certes, la saison du froid avait p'tête moins d'impact ici, mais il savait pas ces fleurs si robustes ! Mais après tout... qu'est-ce qu'il en avait à foutre ?

Strictement rien, exact. Si il était venu ici, c'était pas pour s'interroger sur la flore, mais plutôt pour voir si y'avait pas un peu d'faune à se mettre sous la dent. Avec cette température fraîche - voire glacée - et ces hautes herbes, y devait sûrement y avoir pléthore de rongeurs, bien au chaud dans leurs petits nids... Perspective alléchante que de les débusquer et de les croquer pour se faire un petit goûter !

Ni une ni deux, le grand vert se glissa avec souplesse dans le champ, dirigeant ses foulées vers les hautes herbes, à l'autre bout. Il prit bien garde de ralentir le pas et de s'approcher discrètement, pour être sûr de ne pas les réveiller et de foirer sa chasse. Avec toute la discrétion dont il était capable, il parvint finalement aux abords de son objectif, et s'engouffra dans la végétation florissante, prenant garde où il posait ses grosses pattes.

Oui, on peut dire qu'il avait un certain goût pour le challenge.

L’œil aux aguets, il furetait à droite à gauche pour dénicher quelques nids douillets, mais bernique : soit il était bigleux, soit tous étaient bien planqués. Le soldat poursuivit sa ronde un moment, puis finit par se résigner, et abandonna. Fortement agacé par cet échec, il décida de s'acharner sur les herbes qui l'entouraient, les fauchant, piétinant, jusqu'à ce que sa colère soit un peu passée. Ce qui ne passait pas, en revanche, c'était la petite faim qui commençait à lui titiller l'estomac. C'pour ça qu'il aurait aimé avoir un petit rongeur dodu à grignoter, mais bon, tant pis...

Revenant sur ses pas, le printanier réintégra le champ de coquelicots, soufflant et rouspétant dans sa barbe. Il lui faudrait trouver quelque chose de positif pour se remonter le moral, sinon, non seulement le reste de la journée serait pourri, mais il agresserait quiconque viendrait lui adresser la parole. Non pas qu'il en ait quelque chose à foutre, mais bon...

Rage marchait d'un bon pas, quand soudain, à ses pattes, il se trouva face à une sorte de trou aménagé dans les herbes, comme un nid. Mais plus gros que pour des rongeurs. Pour preuve, c'est un loup qui s'trouvait dedans, mais attention ! Pas n'importe qui !

Affichant un sourire réjoui, le grand vert sentit sa colère fondre comme neige au soleil ; cette silhouette noire toute en finesse, ça faisait un moment qu'il avait envie de la recroiser. Jetant un coup d’œil aux environs pour vérifier que personne ne se trouvait dans le coin, il baissa la tête en direction de la louve portant le doux nom d'Acédie.

- Ben alors Princesse, t'es une fleur maint'nant ?

Lapin ! Lapin ! Lapin ! Il fallait absolument qu’elle attrape le lapin ! Pourquoi donc ? Parce qu’il était une proie de choix pour une louve aussi fine, rapide et agile ? Parce qu’il convenait à un gabarit comme le siens ? Que nenni, parce que ce lapin brun était diablement mignon, tellement adorable que la Librelune n’avais qu’une envie : Le câliné.

Depuis que la guerre, rien n’avait changé pour la jeune louve atteinte de profonde folie. Le monde était toujours aussi merveilleux, malgré les horreurs auxquelles elle avait participé. Les clans se portaient toujours pour le mieux, malgré les profonds bouleversements aux seins des différents clans. Ne voyait donc-t-elle pas ce malaise qui habitait FourSeason depuis que le règne d’Oxymore avait pris fin ? Que l’hiver et l’automne était toujours hostile sans raison apparente, que l’été était mis de côté et que le printemps était rejeter, tel l’enfant batard qu’on ne voulait plus connaitre, régniez par ses propres frères ? Jamais elle ne le vit et jamais Acédie n’arrivera à comprendre la réalité, car c’est un autre monde qui l’habite et qui la guide, un autre clan qui garde cacher le pouvoir démentielle de cette furie dont un rien pouvait faire perdre la raison.

De tout la rage, la folie, dont elle avait fait preuve pendant la guerre elle n’en gardait que de vague souvenir. Des taches coloré, mais flou, des cris qui ressemblait à des hurlements de rassemblement, des chansons merveilleuses à la place des cris d’agonie. De sa décadence, rien d’autre qu’un voile noir, mais qu’avait-elle vu quand elle avait retrouvé conscience de ses actes ? Rien qui ne l’eut choquer, elle s’était simplement assise en souriant à l’approche de ses compagnons LibreLune, au milieu de cadavre et de mare de sang dont elle ne comprenait pas la signification.

Des mois avait passé depuis la fin de ce règne de terreur, des mois pendant lesquels les membres de la guilde avait essayé de garder Acédie sous la patte, pour ne pas qu’elle déraille encore une fois. Cependant, le calme olympien dont elle avait fait preuve – enfin, un calme à l’Acédie – les avait temporairement convaincues de la laisser parcourir les terres de FourSeason, soit le regard secret du Grand Méchant Loup qui hantait ses rêves les plus profonds.

C’est ainsi que la petite louve noire c’est retrouver à galoper derrière un lapin brun, qui pour sauver sa vie c’est ruer dans le premier terrier qu’il eut trouvé.

- Non, sort de là petit lapin ! -  Cria la folle en grattant le sol avec hystérie.

Elle grattait, encore et encore, pour réduire le trou qu’il la séparait de son petit lapin chéri. Elle avait beau creuser comme une belle diable, outre se retrouver dans un gros trou avec la queue qui dépassait comme un épouvantail. Pourtant, elle continuait à espérer, le sourire aux lèvres, qu’elle allait attraper sa grosse peluche.

- Ben alors Princesse, t'es une fleur maint'nant ?

Tien, tien. La voix roque du mâle immobilisa la louve noire, comme si elle avait une sorte de beug système général qui l’obligerais à faire un retour en arrière. C’est ce qu’elle fit. Après avoir sauté, heurté le plafond terreur de son gros terrier et c’être retrouvé sur elle-même pour terminer dans une position étrange, Acédie put voir que le grand loup vert était bien le propriétaire de cette voix chaleureuse et que les systèmes de transmission de son cerveau pouvait se remettre en marche en faisant un grand et beau sourire, lui faisant se dandiné pour pousser sur ses pattes arrière et bondit les pattes tendu vers son interlocuteur.

- Rrrrrraaaaaage !

Elle sera fort, très fort, son camarade printanier contre elle. S’il y avait bien un loup qu’elle était heureuse de revoir à toute instant c’était bien Rage. Le loup vert avait une place particulière dans le cœur de la petite LibreLune : C’était le loup le plus gentil qu’elle connaissait.

Rage aurait pu se demander ce que traficotait la folle dans son trou, recouverte d'herbe et de mottes de terre ; il aurait pu rire de la position extravagante dans laquelle elle se retrouvait ; mais à vrai dire, il n'en eut pas vraiment le temps. Il était là, à la regarder en souriant, et d'un coup, avant qu'il ne tilte et songe à quoi que ce soit pouvant atténuer l'impact, elle se ramassait sur elle-même et lui sautait dessus en criant, avec une telle force qu'il se sentit partir en arrière avec elle et roula dans les fleurs. Une fois son souffle recouvré, il laissa un éclat de rire rauque lui échapper. Pris par surprise, il n'y avait aucun moyen de résister à un tel boulet de canon !

Et c'est qu'elle en avait de la force la bougresse, un peu plus et elle l'étranglait, toute à sa joie de le revoir ! Le sourire toujours aux lèvres, le grand vert lui tapota doucement le dos et se redressa. Il n'avouerait jamais à quel point un tel accueil lui faisait plaisir, ni comme son cœur débordait actuellement d'une ivresse joyeuse qui ne lui ressemblait pas. Qu'importe, il avait appris à vivre avec l'idée qu'il pouvait avoir une faiblesse, et s'en portait très bien maintenant. Les yeux dorés se baissèrent pour plonger dans ceux, rose pâle, de la louve noire.

- Toujours pleine d'entrain et d'enthousiasme à c'que j'vois, ça fait plaisir.

En même temps, il ne pouvait pas s'attendre à autre chose en venant d'elle. Quoi qu'elle aurait aussi bien pu l'oublier, avec son caractère de folle, il n'en aurait pas été plus étonné que ça. Meurtri, mais pas foncièrement surpris. Mais inutile de songer à quelque chose d'aussi naze alors qu'elle était là, toujours collée à lui... Et il en ressentait d'ailleurs un certain malaise, d'une part parce que la Pourriture risquait de l'atteindre au bout d'un moment s'il ne faisait pas attention, et puis... d'autre part... Un lointain sentiment vague et vaseux qu'il se dépêcha d'oublier tandis qu'il se redressait pour se remettre debout.

- Alors, qu'as tu fait de beau depuis la dernière fois, Acédie ?

Voilà un nom qu'il ne risquait jamais d'oublier, mais du coup le prononcer lui faisait une drôle de sensation. Avec l'épisode de la guerre, il s'attendait presque à la voir répondre avoir tué des tas de loups en arborant un grand sourire... A moins qu'elle ait oublié ça ? Il ne l'avait pas aperçue au cours des combats, mais elle ne semblait pas mal se porter, en tout cas de ce qu'il pouvait constater à présent, il n'y avait pas de vilaine balafre. Lui en avait récolté quelques nouvelles sur le dos, mais heureusement, elles seraient p'tête moins visibles que ce qu'il avait craint... Tout ça à cause de ce fichu estival.

- Pas trop d'bêtises, j'espère...

Il lui jeta un coup d'oeil taquin, amusé. Imaginer la folle menant une petite vie bien tranquille n'était même pas envisageable, la preuve en était faite rien qu'à la trouver aujourd'hui à creuser le sol comme une forcenée. D'ailleurs, c'était c'qui f'sait d'elle un vrai bijou, ce côté complètement délirant et givré. C'est c'qui f'sait qu'il l'aimait beaucoup.

L’Acédie débordait de joie, un bonheur incommensurable qui n’avait d’égale que l’euphorie du moment, pour rien au monde le démon n’aurait voulu échanger sa place avec un autre. Au diable les oiseaux, le lapin et les jolis accessoires, elle avait Rage entre ses fines pattes et elle était heureuse avec ça. D’ailleurs, si Rage avait été plus svelte, si son cou de soldat avait été moins épais, Acédie aurait pu l’étrangler tellement elle était heureuse, fort heureusement le loup vert était bien loin d’avoir un corps de louveteau, ou un corps aussi menu que celui qu’une femelle.

- Toujours pleine d'entrain et d'enthousiasme à c'que j'vois, ça fait plaisir.

Ça faisait plaisir à Rage ! Ça faisait plaisir à Rage ! La louve noire avait envie de bondir partout pour évacuer tout ce bonheur, toutes cette joie qui l’envahissait, mais bondit tout autour de Rage voudrait dire qu’il fallait le lâcher, non pas encore, encore un peu plus longtemps le câlin avec le gros loup verdâtre, dans ce cas on remue la queue vigoureusement et on laisse son esprit bondit contre toutes les parois de son crâne. Oui, oui, oui ! Rage était content de voir Acédie !

Non parce que si on part sur le sujet, qui est content de voir Acédie ? Pas grand monde. Il faut dire que les LibresLunes sont plus terre à terre vis-à-vis de cette dernière. La connaissant depuis sa plus tendre enfance, aillant pleinement conscience de sa folie destructrice, ils ne pouvaient pas se résoudre à la faire travailliez comme l’un d’entre eux. La jeune louve se déconcentrait à vitesse grand V et avait la langue plus pendu que celle d’un caméléon. En somme, elle causait bien plus de soucis à ceux de son groupe qu’elle ne les aidait et c’est pourquoi on avait assigné un grand loup noir à sa surveillance, heureusement pour eux la jeune folle avait une peur bleue de cette ombre qui naissait dans sa tête quand elle risquait de se laisser noyer par sa folie. On ne peut pas non plus affirmer que les autres clans soit heureux de la voir approcher, pour le peu de loup qui la connaissait, elle avait risqué de les tuer sans le faire exprès ou son caractère de grande gamine risquant de pleuré ou d’exploser de joie à tout instant avait légèrement tendance à les faire fuir. Heureusement pour eux d’ailleurs.

Rage se tourna, faisant tomber sur le flanc la petite louve qui éclata de rire. Le vert n’eut pas fait se redresser qu’elle se tenait déjà droite sur les ressorts qui lui servait de patte, les yeux brillant de mille et une paillette de gaieté. Elle voulut s’assoir, mais l’énergie qu’elle possédait lui hurlait que non, non, non, elle devait rester debout pour pouvoir bondit à chaque parole de Rage. Pendu à ses babines elle attendait avec impatience ses prochaines paroles. Cela faisait tellement longtemps, elle avait tellement de trucs à lui raconté !

- Alors, qu'as tu fait de beau depuis la dernière fois, Acédie ? Pas trop d'bêtises, j'espère...
- Non ! J’ai bien aidé mon groupe ! – Dit-elle avec toute sa bonne humeur – J’ai fait BOUM ! Et Paaam, sur les méchants. Et ensuite FIOUUU, et puis voilà !

Le récit de la louve était aussi clair que les souvenirs qu’elle avait de cette époque. En plein milieu des champs de bataille, la louve noire avait plongé dans la folie, à tel point que même le Grand Méchant Loup n’avait rien plus faire. S’en était suivit un massacre sans nom, cependant impossible pour Acédie de prendre conscience de ce qu’elle avait fait à cet instant, elle ne se souvait que d’imagres vagues, d’odeur partielle mélanger à du sang, quand aux visages de ceux qu’elle avait tuer impossible pour elle de s’en rappeler. Tout n’était que chaos à ce moment, autant sur le champs de btaille que dans l’esprit et la mémoire de la louve atteinte de folie. Ainsi, elle inventait la plupart des choses qu’elle disait, ponctuant par quelques autonomatoper les souvenirs flou et imcompréhensible qu’elle posédait, mais toujours avec ce grand sourire et cette joie de vivre qui faisait d’elle un adorable démon.

- Mais j’ai été sage ! Je les ai aidés du mieux que j’ai pu et ensuite, POUF, tout est redevenu calme. Je m’ennuie un peu maintenant qu’il n’y a plus rien à faire, alors je me balade. Oh, mais tu sais, il fait froid en Hiver, j’aime pas l’hiver, alors je vais autre part, en été par exemple. Oh, mais tu sais là-bas l’eau elle a vraiment un gout bizarre, faut que je dise à mon groupe de pas boire leur eau étranges sinon ils vont être malade, et il faut super chaud en plus.

Elle aimait bien l’automne sinon, il ne faisait pas forcement mauvais et pas forcément bon non plus, il y avait plein de couleur et en plus les odeurs étaient étrange et rigolote, mais elle préférait le printemps, parce qu’on trouvait Rage dans le printemps !

- Du coup, je suis venir dans le printemps ! Parce qu’il fait beau, ça sent bon et y a Rrrrage !

Comment faisait-elle pour déborder autant d'énergie ? C'était un des grands mystères d'Acédie, de ceux qui faisaient d'elle c'qu'elle était, à savoir une grande folle affectueuse. A la voir trépigner sur place, presque bondissant dans tous les sens, un immense sourire sur les babines, Rage se sentait bien, à sa place. Elle lui avait plus manqué que c'qu'il aurait pu croire, mais qu'importe, elle était là ! Là, en face de lui, à lui raconter ses dernières aventures avec tout l'entrain qui le faisait fondre.

- Non ! J’ai bien aidé mon groupe ! J’ai fait BOUM ! Et Paaam, sur les méchants. Et ensuite FIOUUU, et puis voilà !

Voilà qui était sûrement un brillant résumé de ses péripéties, le soldat n'en doutait pas ! Et sûrement tout aussi clair que c'qui devait en rester dans sa tête... A la réflexion, il aurait bien aimé avoir un aperçu de ses combats, il était persuadé qu'il en serait sûr'ment resté sur le cul pour cinq minutes. Si la folle avait l'air frêle et chétive au premier abord, c'tait bien un des plus terribles leurres que dame Nature ait pu orchestrer. En réalité, elle l'avait même prouvé quelques instants auparavant, Acédie était doté d'une force peu commune. Aussi, en pleine bataille, couplée à sa folie... Ouais, ça d'vait vraiment envoyer du pâté. Pour le coup, le printanier était vraiment content d'être du côté de ses amis. Et de son côté, son joli démon continuait inlassablement sa diatribe.

- Mais j’ai été sage ! Je les ai aidés du mieux que j’ai pu et ensuite, POUF, tout est redevenu calme. Je m’ennuie un peu maintenant qu’il n’y a plus rien à faire, alors je me balade. Oh, mais tu sais, il fait froid en Hiver, j’aime pas l’hiver, alors je vais autre part, en été par exemple. Oh, mais tu sais là-bas l’eau elle a vraiment un gout bizarre, faut que je dise à mon groupe de pas boire leur eau étranges sinon ils vont être malade, et il faut super chaud en plus.

Il hocha la tête patiemment, un fin sourire sur ses babines. Quel moulin à paroles ! Mais c'est qu'elle devait être très contente de le voir aussi, alors il laissait faire. Ça lui f'sait même plutôt plaisir de susciter un tel enthousiasme, c'était quand même assez rare un tel accueil pour lui ! En tout cas il la comprenait, c'est vrai que la guerre finie, après toute cette excitation, on savait plus trop à quoi s'occuper. Il aurait éventuellement aimé caser un petit commentaire, mais imperturbable, Acédie poursuivait :

- Du coup, je suis venir dans le printemps ! Parce qu’il fait beau, ça sent bon et y a Rrrrage !

Un éclat de rire s'échappa de la gorge du printanier. Pas un ricanement, un grincement ou un éclat rauque, non ! Un vrai rire de sa voix grave et profonde, témoignage de la joie qu'il ressentait et souhaitait partager. Elle était incroyable, et sa manière de prononcer son nom, il ne l'oublierait jamais ! Tout ému et attendri, le grand vert laissa un vrai sourire s'épanouir sur ses babines, posant son regard doré sur sa vis-à-vis.

- Haha, c'est vrai qu'il fait beau, et Rrrrage est toujours content de tomber sur Acédie !

Il imaginait sans peine que cette déclaration susciterait le bonheur chez la noire, et c'était partagé. Cette façon qu'elle avait d'exprimer sa joie en remuant la queue, c'était indescriptible. Comment pouvait-on paraître si innocent tout en étant ravagé du système, et donc potentiellement dangereuse ? D'autant qu'elle devait avoir une sacré liste de meurtres inconscients dans son sillage. Et pourtant, elle souriait, elle était heureuse, tout simplement, et le reste n'avait plus d'importance.

- J'suis fier de toi en tout cas, on dirait que tu as participé comme une chef aux évènements, tu t'es bien débrouillée ! Digne d'une princesse guerrière.

Le soldat adressa un clin d’œil à sa folle, puis jeta un regard aux environs. Non pas qu'il fut foncièrement parano, mais il aurait été irrité qu'une tête d'abruti(e) vienne perturber leurs retrouvailles. Et c'est vrai qu'il ne voulait pas qu'on découvre sa faiblesse. Acédie devenait pour lui un petit trésor, une pépite de bonheur, et il voulait la garder pour lui seul : leur relation devait donc rester secrète ! Et puis faut admettre que c'était plus excitant comme ça.

- Ça te dit de marcher un peu, vu qu't'aimes bien te promener ici ? J'étais parti pour une p'tite balade et ça m'f'rait plaisir d'être accompagné par ma princesse guerrière.

Le grand vert commença à marcher, se doutant qu'elle ne refuserait sûrement pas de gambader avec lui. Enfin, à côté de lui, pour sa part il se sentait très bien sans faire de bonds dans tous les sens. Il espérait aussi pouvoir assister à une des prouesses accidentelles de la noire, pour lesquelles elle était particulièrement douée...

- Haha, c'est vrai qu'il fait beau, et Rrrrage est toujours content de tomber sur Acédie !

Aaah ! Acédie était très contente d’entendre Rage dire à quel point il était content de la voir. Car il est vrai que les LibreLune ne sont pas toujours clément avec sa folie, bien qu’il veille sur elle constamment – sans que cette dernière ne le sache – il semblait apprécier de moins en moins ses éclats de choix et ses bêtises. Pourtant le démon faisait de son possible pour être apprécier, elle faisait bien moins de bêtises qu’avant, bien que ses derniers furent remplacer par d’autres parfois plus grave qu’elle ne l’aurait été de base. Au final, les LibreLune agaçait Acédie, parce qu’il était trop strict et trop méchant, alors que Rage prenait toujours le temps de rire avec elle. De lui sourire ! Il l’appelait même princesse.

Une vrai princesse guerrière ! Si Rage le disait, cela ne pouvait être que vrai ! La queue d’Acédie se remuait en tous sens et elle bondissait sur place tant l’euphorie avait gagné son cœur. Elle décréta que, de toute façon, Rage était le loup le plus gentil de tout FourSeason ! Et que si quelqu’un osait dire le contraire, elle le défierait en lui présentant Rage et en lui montrant sa gentillesse. Et s’il est pas d’accord, elle lui prouverait encore le contraire. Bien que dans l’esprit de la noir, l’idée de tuer cette personne contraignante n’apparue pas, il allait sans dire que si un tel loup existait il risquait de s’attiré les foudres du démon qui ne tarderait pas de lui broyer les os sans même s’en rendre compte. Ce qui était bien regrettable, car montré au monde à quel point son ami Rrrage était gentil lui aurait fait des plus plaisir.

- J’suis fier de toi en tout cas, on dirait que tu as participé comme une chef aux évènements, tu t'es bien débrouillée ! Digne d'une princesse guerrière.
- Oui oui oui ! – Dit-elle prestement. – Je voulais que tu sois fier de moi !

Rage regarda les alentour, Acédie ne compris pas pourquoi mais elle ne se posa pas de question. Il avait surement juste envie de regarder autour de lui, comme ça ou alors c’était qu’il avait vu un papillon ! A cette idée, Acédie regarda aussi autour d’elle, mais elle ne vit que les longues tiges des fleurs de coquelicots qui les entouraient.

- Ça te dit de marcher un peu, vu qu't'aimes bien te promener ici ? J'étais parti pour une p'tite balade et ça m'f'rait plaisir d'être accompagné par ma princesse guerrière.

La louve, interloquer par ce que lui demandait Rage, eut un large sourire te bondit de bonheur haut devant le loup vert.

- Oui ! Oui, oui, oui ! Comme ça je te protégerais si jamais on rencontre un méchant. Je te montrerais ce qu’une princesse guerrière peut faire ! – Tout en marchant, ou bondissant, à côté de son camarade de promenade, la noire enchaîna. – Et puis, si tu veux on ira au fleuve, parce que j’ai un peu soif, tu sais c’est fatiguant de courir après un lapin. D’ailleurs, je l’ai perdu. C’est pas grave, hein ! J’ai trouvé Rrrage, c’est beaucoup mieux !

Sautillant autour de Rage, ne quittant pas des yeux sont grand amis plein de cicatrice, Acédie ne se posait plus trop de question. Elle allait en balade avec Rage, et c’était l’essentiel. Une cheville passa sous ses pattes et mourut, une chrysalide fut décrocher de sa brindille par un coup de queue puissant et un papillon fut envoyer dans la toile d’une araignée qui lui injecta son poison sans qu’il n’ait eut le temps de réagir. Et la folie continuait son petit bout de chemin, inconsciente de ce qu’elle avait provoqué.

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