Four seasons
Tu as posé les pattes sur Four Seasons !

Tu te retrouves dans un monde étrange, peuplé d'animaux désignés comme dangereux...Quel camp choisiras-tu ?
Mais ne t'inquiètes pas : ils sont civilisés et ne te mordront pas au moindre mouvement ! (encore que...)
Viens incarner TON personnage : loup ou chien pour les Survivants, et bien d’autres (félins, ours,...) pour les Insulaires et fais le vivre à travers des aventures nommées RP !

A très bientôt !
Four seasons
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Mais ne t'inquiètes pas : ils sont civilisés et ne te mordront pas au moindre mouvement ! (encore que...)
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Premier orage [Pv Ash'Nai]
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Dim 5 Oct 2014 - 13:03



Elle courrait. Fuyait à vive allure entre les arbres aux couleurs rougeoyante, les larmes aux yeux, le cœur meurtri. Elle n’avait que quelques jours la petite. Juste assez pour avoir ouvert les yeux, juste trop pour que ses petites pattes lui permettent de courir vite et loin de sa chaleureuse tanière. Il y avait toujours une part de surprise dans les naissances, on attendait avec impatience que les nouveau-né pointe le bout de leur nez et qu’il grandissent pour voir le résultat de ce qu’on avait créé, pour voir à qui le petit ressemblerait et pour rêver à cette histoire qu’il écrirait à son tour. Mais parfois, un malheur d’écart, un enfant meurt ou né mal formé. Boiteux, borne, dans certains autre cas sourd ou muet. Rare étaient ceux qui survivait longtemps, mourant souvent de faiblesse ou de tristesse. Anéantie était ce petite bout de loup qui courrait à travers les bois automnaux, cas si son jeune frère était en parfaite santé, s’il semblait fort et robuste en cette saison mourante, la petite Raven avait été incapable de prononcer le moindre mot depuis sa naissance.

Muette. C’était le mot que sa mère avait prononcé quand elle avait su identifier le handicap de sa fille. Dans ses grands yeux verts, cette dernière avait su lire une immense tristesse qui ne fit que remuer le couteau dans la plaie. « Qu’est-ce qu’il se passe maman ? », « Pourquoi es-tu si triste maman ? », « Répond moi !! ». Comme si la beige avait lu sans ses pensées, par on ne sait quel miracle, elle lui avait avoué que jamais rien ne pourrait changer ce fait. Que la charmante Raven n’aurait jamais de voix.

Elle n’était pas resté une minute de plus dans cette petite tanière que la LibreLune avait choisi, elle ne voulait plus entendre sa voix criarde l’appeler à travers la forêt. Elle ne voulait plus la voir, elle et son foutu destin. Comme si le ciel ressentait sa tristesse, il se mit à pleurer avec elle. L’eau qui tombait du ciel rafraîchit la petite louve, masqua ses larmes en dégoulinant sur son petit visage et la lava de ses origines troublé par un drôle de hasard. Le souffle vain à lui manquer et elle dut ralentir jusqu’à s’arrêté. Son souffle ne fit pas un son, ses cordes vocales ne tremblèrent pas sous l’effort. Ses yeux n’avaient plus de force, ses pattes tremblèrent, sa queue se replia entre ses petites pattes et sa tête devenait douloureuse devant une telle tristesse.

Raven renifla. La pauvre enfant se fit violence pour essayer de lever la tête, pour essayer de continuer à vivre loin, bien loin de cette mère indigne qui la condamnait à rester ainsi. Elle la haïssait alors, la haïssait de tout son cœur de l’avoir mis au monde malformé. Entre les petits résidus de larmes qui brouillait sa vue, une silhouette se dessina au loin. Elle eut d’abord du mal à distinguer la grande forme beige parmi les arbres rouge-orangé et le soleil noir, mais plus il approchait, plus elle se rendait compte qu’il existait vraiment.

A côté de lui, la petite louveteau de quelques semaines à peine semblait comparable à un insecte qu’il pourrait écraser d’une seule patte. Et de ses yeux rouges, elle ne put détacher son regard verdâtre.
 
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Dim 5 Oct 2014 - 17:52



Sali de son crime, le géant cornu avançait dans l'ombre et les noirceurs que lui offrait le déluge qui s'abattait avec hargne sur ces terres. Il marchait lentement, dans un silence macabre tandis que le peu du souffle du vent, qui parvenait à se glisser jusqu'à lui, le fouettait. Il s'en fichait, avançant encore et encore de son allure remplie d'une fierté mise en valeur par ce sang si rougeoyant malgré le temps. Son pelage beige se déteignait face à l'obscurité alentour. Fixant devant lui, il ne rebroussa jamais chemin, continuant son avancée, continuant le chemin que son destin lui avait tracé. Ignorant de la peur et de l'amour, il restait de marbre face à son crime. Il avait achevé un être de sa famille et pourtant, il ne laissait aucun sentiment s'instaurer dans son coeur tout aussi glacial que son expression faciale.

L'orage grondait, se rapprochant lentement tel un serpent dans les roseaux. La pluie pleuvait à chaudes larmes un malheur qu'il ignorait. Sans doute était ce les Dieux qui autrefois constituaient le panthéon de sa tante, pleuraient la mort de l'innocence qu'elle avait représenté ? Ash'Naï l'ignorait et ne posa guère la question. Lui, il ne croyait en rien hors-mis au destin. Les dieux n'étaient rien pour lui, ni des idylles ni des êtres ayant existé. Pour lui, bien que les faits face devenir des héros certains canins, on ne pouvait devenir un dieu. Nul être de la sorte ne pouvait exister. C'était sa manière de penser et il ne comprenait guère que les autres ne résonnent pas ainsi mais au fond, c'était un élément qui l'importunait que peu. Les autres étaient les autres et lui, il était simplement lui. Il n'avait besoin de personne, juste de lui-même.

Rejoignant les terres automnales, il se stoppa, lançant un regard vers le ciel. Bien que la pluie incessante le frappait de sa bavure et de son péché, le sang restait collé à ses poils, luisant dans les pénombres. Ce n'était pas pour déplaire au loup qui les arborait royalement. Fermant un instant les yeux, il murmura quelques mots, inaudibles puis, les rouvrant, il reprit sa marche. Ash'Naï retournait vers son chez nouveau chez lui. Cependant, plus il retournait sur ses terres, plus une odeur s'accentua. Inconnue, le géant la suivit. Que trouverait-il de si intéressant ? ans doute un nouveau canin à tuer. Il pouvait se le permettre, il n'était plus obligé de rester à l'écart des combats, il avait réussi sa mission, il pouvait donc de nouveau se blesser, réchapper à la Mort dans un combat. Il retrouvait sa vie d'antan mais dans un monde différent.

Poussant les broussailles, Ash'Naï trouva l'origine de l'odeur. Un être fébrile et ailé le regardait, trempé jusqu'aux os. Le démon le regarda un long moment, s'avançant encore vers le louveteau. Plus il approchait, plus il put le distinguer ... Plus précisément, La distinguer. Elle était jeune, quelques jours lui donnait l'automnal. Il se stoppa à quelques centimètres d'elle. Ridiculement petite face à lui, il serait aisé de l'écraser comme un vulgaire insecte mais, le mâle ne le fit pas, la fixant puis reprenant sa route. Elle ne l'intéressait pas et puis, il n'aurait eu aucun mérite à achever une " morveuse " comme elle.

Orage violent, pourquoi donc t'énerves-tu ? Songea Ash'Naï qui regardait le ciel devenir plus noir. Il regarda autour de lui et avisa une tanière. Il y entra et y découvrit un blaireau qui ne tarda pas à l'attaquer. Déjà tâché de sang, il le fut davantage lorsqu'il acheva l'animal féroce qui protégeait sa demeure. Le trainant jusqu'à l'extérieur, le Démon ne prit pas le peine de l'enterrer, le laissant en charogne pour les corbeaux tandis qu'il retournait dans le logis dérobé. Ash'Naï s'assit et fixa l'extérieur. La solitude le berçait mais il ne s'endormit pas, restant tout ce qu'il y a de plus éveillé.
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Lun 6 Oct 2014 - 14:38



Rien n’arrêtait la pluie. Les feuilles se pliait sous sa volonté et le sol noircit par la mort ne laissait plus passé l’eau depuis longtemps, créant de grande flaques sans le moindre reflet pour le monde si grand, si coloré qui entourait la petite louveteau. Mais elle ne le voyait plus, cet univers au couleur chaude qu’elle venait de découvrir, elle ne voyait que lui. Elle ne pouvait voir que ce géant, dont les cornes semblaient toucher le ciel et ses grands yeux sombre qui semblait la percé au plus profond de son âme. Il renifla en grimaçant, le regard méprisant et continua son chemin.

Une patte du titan passa au-dessus de la tête de Raven. Si elle aurait pût, elle aurait poussé un petit gémissement craintif, cette patte était tellement immense qu’elle aurait pu l’écrasé si le grand loup beige n’avait pas fait attention à elle. Seulement, il l’avait remarqué, c’était attardé avant de repartir et intrigué par cette queue étrange qu’il arborait, la petite louve se sentie attiré par cette créature étrange. Maman avait dit de faire attention aux étrangers, de ne pas se fier au regard des adultes et de surtout resté bien cacher des loups de clans. Mais Raven détestait Maman et elle trouvait bien plus intéressant de suivre ce loup, qui portait sur lui une drôle d’odeur familière.

« Attend moi ! »

Ce n’était qu’un cri mental. Un hurlement qu’il ne dut pas entendre. La petite brune s’élança à sa suite, hurlant encore et toujours de l’attendre, de lui dire qui il était, de ne pas la laisser seule. Elle ne pouvait s’arrêté de pensé, de supplier ce géant d’entendre sa voix de muette, mais il était déjà bien trop loin pour que ses grandes oreilles ne capte le faible murmure d’une enfant en sanglot.

Rave n’eut pas le moindre mal à le retrouver malgré la pluie, ses grandes pattes laissaient une trace si grande qu’elle tomba plusieurs fois à l’intérieur des empreintes qu’il laissait derrière lui. L’odeur du sang était subtile, s’emblait s’en aller avec le ruissellement de l’eau, et la mort vins s’ajouter au tableau, entourant de ses maigres bras le blaireau déchiqueté à côté de la tanière qu’occupait à présent le grand loup.
Certes, elle était heureuse de l’avoir retrouvé, cet étrange géant taché de sang, mais elle n’était pas contente qu’il l’oublie à côté d’un arbre mort, la laissant seule à son sort.

« Je t’ai demandé t’attendre ! » - Résonna dans sa tête.

Elle eut une petite mine boudeuse, celle des enfants mécontents quand on leur refuse un jouet, planté sur ses quatre petites pattes, prête à râler et à le blâmer. Cependant, elle n’eut qu’à peine ouvert la bouche que le tonnerre retentie, tel un énorme fracas, comme si une partie de la montagne c’était écroulé dans un sursaut de lumière. La lumière et ce son horrible fit sursauté la jeune louve qui détala, la queue entre les jambes, en direction de la tanière et surtout du grand loup. C’était décidé, elle n’aimait pas les orages !

Maman avait dit, de se méfié des inconnues, qu’ils pouvaient être violent et agressifs sous leur air calme, mais Raven préférait mille fois cet inconnus à la tempête qui se déchainait dehors. Tremblante de froid et de peur, elle se retourna doucement vers la tête du beige et surtout, l’entrée de la tanière. Un éclair l’éblouie, suivit de près par un nouveau coup de tambour. La petite femelle bondit contre les flancs du mâle, le suppliant du regard de ne pas la remettre dehors, le suppliant de ne pas lui faire de mal.

« S’il te plait. Je ne veux pas retourné dehors » - pour la première fois de sa vie, un lien mental se tissa entre elle et un inconnu, faisait retentir dans la tête du grand mâle sa petite voix d’enfant.

Il était encore trop tôt pour espérer fouiller dans l’esprit et la mémoire d’un individu, trop tôt pour qu’elle joue de ses charmes et de sa malice pour dérobé les secrets d’autrui, mais il était juste temps pour elle d’apprendre à communiquer avec son prochain. Et quel ne fut pas le premier à être témoin de son don ….    
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Sam 11 Oct 2014 - 18:50


HRP :

La lune cachée derrière son voile de colère brillait de mille feu. Les éclairs zébraient le ciel dans un roulement de tambour, lancinant et d'un bruit sec. Une véritable tempête frappait l'extérieur et le canin était là, à l'abri, regardant ce spectacle. Il ne bronchait pas face aux éléments qui se déchainaient violemment. Une véritable scène d'horreur fleurissait cette nuit là tandis qu'il se laissait bercer par ces bruits tantôt prêt, tantôt proche? C'était comme une berceuse ... Qui se stoppa lorsqu'il aperçu une petite ombre se faufiler dans la tanière qu'il avait récupéré en achevant son hôte. C'était la petite qu'il avait croisé peu de temps auparavant. Il posait son regard ardent d'un rouge des plus écarlates, luisant dans la pénombre. Elle était venue jusqu'à lui, elle l'avait suivi. Pourquoi ? Il l'ignorait. Qui était -elle ? Il s'en fichait.

Les éclairs reprirent leurs valses effrénées tandis que la petite ailée se jeta contre le flanc du cornu. Ce dernier regarda la petite créature. Le dégout passa sur son visage tandis qu'il songea à la repousser mais, il ne le fit pas. La raison était simple, la petite lui demandait de ne pas la mettre dehors. Il ne la quittait plus des yeux. Elle n'avait pas parlé et pourtant, il l'avait entendu ... Sa petite voix fébrile avait résonné en lui comme on sonnerait un glas au loin. Il avait entendu chacun de ses mots, s'en était imprégné et s'en était délecté. Il avait le pouvoir sur elle, il pouvait facilement la prendre et la mettre dehors et pourtant, il la laissait contre lui.

Ash'Naï déroba son regard de la petite, le reposant sur l'opéra qui se déroulait hors du refuge. La pluie battait les feuilles, ne leur laissant aucun répit tandis qu'elles tombaient inlassablement avant de s'effacer dans les ténèbres qu'offrait ce temps. L'odeur de son crime l'embaumait et pourtant, au fond de lui, la joie resplendissait. Il était heureux d'une joie qu'aucun ne pourrait comprendre, et, la tempête dépeignait ce bonheur dans sa danse des plus effrayantes, des magnifiques sous l'orchestre insaisissable de l'orage.

Après un temps, son regard découla sur la petite. Elle était sans doute muette mais au fond, il s'en fichait le plus simplement au monde. Après tout, il n'était pas très bavard non plus, mais, contrairement à elle, il pouvait parler ... Du moins, il pouvait se faire entendre par des oreilles et non directement dans la tête. Il s'était senti étrange mais comblé lorsque la petite voix était parvenue à lui. C'était comme si on lui tendait une patte pleine de gentillesse et, qu'il avait saisit, poussé par des pensées qui ne lui ressemblaient pas. Qu'attendait-il de la petite ? Rien, et pourtant, il la gardait près de lui. Il pouvait la prendre et la mettre dehors ou tout simplement, la tuer. Cet acte règlerait le problème et pourtant, il ne faisait rien, laissant ses sombres pensées refluer dans son esprit tandis que la musique de l'extérieur montait en lui, lui rendant force et fierté.

- Et pourquoi ne devrais-je pas te mettre dehors ? Tu ne m'apportera rien, alors pourquoi ?
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Dim 19 Oct 2014 - 14:21



HRP:

Au dehors, le monde semblait s’écroulé. C’était donc cela, l’apocalypse. Blottis contre le grand monstre, dont les cornes trônant sur le sommet de son crâne traduisaient ses origines démoniaque, dont la queue sertis d’une affreuse excroissance aussi tranchante qu’un poignard pouvait trancher la gorge de la petite louve d’un simple sursaut. Mais elle ne fit pas un geste, trop effrayé par le spectacle du ciel. Le pire n’était pas le grondement terrifiant du tonnerre au-dessus de sa tête, mais la force du vent qui secouait les arbres au point de faire craquer leur branche sous son simple désir.  

Il soufflait, se reposait et soufflait encore plus fort qu’avant. La loupiotte tremblotait de froid contre les poils imprégné de sang du monstre, en se disant que quelques minutes auparavant, elle était encore sous la pluie à pleurer pour une raison qu’elle avait oublié. Elle se souvenait de ses yeux, d’un rouge éclatant, qui s’était posé sur elle quand elle l’avait supplié. Il avait vite détournez les yeux et n’avait dit mot. Surement ne l’avait-il pas entendu. Une sombre pensé la pris à la gorge, la peine de se souvenir qu’elle ne pourrait jamais communiquer, jamais chanter les comptines qu’on lui apprenait, jamais faire entendre le simple son de sa voix.

- Et pourquoi ne devrais-je pas te mettre dehors ? Tu ne m’apporteras rien, alors pourquoi ?

La certitude disparue comme si le vent emportait avec lui une montagne de confettis. Petites et légère, comme les feuilles jaunis que perdait les arbres en cette étrange saison. Pourtant, si son visage ne pouvait laisser paraitre que stupeur, son cœur lui, se mit à battre si fort que le tonnerre devins presque inaudible. Quand elle croisa une seconde fois son regard écarlate, elle ne vit rien plus que de la colère et de la haine. Grand soldat renfermé, sale et unique monstre.

Après quelques secondes, temps de silence qui parut infinis, le regard vert de la petite se renforça. S’affirma, même rouler en boule contre les flans d’une inconnue aux allures démoniaque. Raven se dit qu’elle devait avoir rêvé, que ce n’était pas possible qu’il est entendu ses paroles, que tout n’était que coïncidence. Pourtant, ce qu’elle pensa à cet instant, le grand loup ne put que l’entendre, car entre les deux canins le lien était toujours tissé et se renforçait à mesure que le temps passait. Et l’enfant pensa, avec une force qu’on ne pourrait imaginer dans un si petit corps. Et ses yeux se mirent à bruler de courage et de fureur, agacé par le hasard.

« Si seulement le hasard n’était pas. Si seulement j’avais le pouvoir de te faire entendre ce que mes lèvres ne veulent laisser échapper, je te dirais alors que je mérite cette place dans ce trou à rat pour la simple raison que je suis moi. Je te demande juste une maudite place pour me protéger de la pluie. Toi, à ma place, tu n’aimeras pas te retrouver à découvert du vent et de la foudre, alors que tu ne sais pas ce que le ciel peut te faire. »

Le ciel gronda. La petite sursauta, recula, mais ne détacha pas son regard de celui du loup beige. Son arrière train heurta la longue queue blanche de l’étrange canin. Elle se força à dresser les oreilles bien droites, à montrer son courage, mais une lumière l’éboulis et tous ses efforts furent vain.

«  Maudite tempête. » - pensa-elle la boule au ventre.

Retournez sous cette pluie diluvienne était décidément la dernière chose qu’elle souhaitait de vivre.  
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Dim 26 Oct 2014 - 21:06




Le ciel battait des tambours de plus en plus fort. L'orchestre se déplaçait tandis que les bourrasques de vent annonçait sa venue imminente. C'était un spectacle grotesque et pourtant, bien des êtres l'admiraient en retenant leur souffle face à la danse effrénée des éclairs d'argents. Et dans ces spectateurs, il y avait Ash'Naï mais en cet instant, il quitta du regard cette scène des plus enivrante, pour contempler la petite louve ailée qui s'était réfugiée avec lui. Etrange et mystérieuse créature, elle lui parlait directement dans ma tête. Nulle besoin qu'elle agite ses babines, ses mots résonnaient tel un écho de montagne dans la tête du mâle, cachant les bruits de l'extérieur chantant et musicien. Tout était dis avec une aisance étonnante pour un si petit être.

Le silence retombait dans la grotte tandis que ce n'était guère le cas dehors. Des feuilles folles entrèrent dans l'abri des deux lupins, mais ni l'un ni l'autre n'y prêta attention. Leurs regards étaient plongés l'un dans l'autre. Une ambiance étrange s'installait juste par ce contact visuel puis, la donne changea lorsqu'il l'entendit de nouveau. De nouvelles paroles résonnèrent dans sa tête. Douloureuse voix de communication, l'automnal n'en montra pas la moindre souffrance, il ne cessait de se dire qu'il s'y habituerait. Le géant savait que ce ne serait pas la seule et unique fois qu'il croiserait le chemin de la petite. Il le sentait plus ou moins.

- Les mots n'importent que peu. Parler ou chanter ? Nous n'avons guère besoin de ça pour communiquer, petite.

L'handicap de la petite ne semblait gêner nullement l'imposant canin.

- Je t'offre une maudite place dans ce bourbier, madame.

Il prononçait ces mots sur un nom cynique quelque peu comique. De tels propos n'allaient pas avec le personnage qu'était ce prince démoniaque.
Il détourna le regard, fixant l'horizon rétrécit par l'entrée de la grotte. La nature se déchainait. Fermant à demi les yeux, il dressa au maximum ses oreilles. Il se laissait emmener par cette ballade que chantait les terres de FS. Le géant semblait apprécier la musique qu'offrait la tempête tandis que la petite en avait peur. Comique scène. Deux individus des plus opposés faisant logis ensemble pour échapper à la mascarade et au ballet qui voyaient le jour à l'extérieur. Sans doute que les âmes des morts profitaient de cet instant pour danser, valser sous les lapes de cristal qu'étaient les éclairs. Ash'Naï avait en tête une telle valse, une telle beauté. Il ferma complètement les yeux. Il les voyait danser et disparaitre en attendant le prochain flash de lumière. Macabre et lugubre danse qui arracha un grand sourire à l'être démoniaque qui en profita pour rouvrir les yeux.

- Petite, n'es crainte de ce qu'il se passe à l'extérieur. Tout n'est qu'un bal pour les Morts.

Il se fichait qu'elle le comprenne. Après tout, le géant avait vaincu sa peur de telles tempêtes en imaginant ce qu'il venait de lui dire. Il avait tué ses peurs de cette manière.
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Ven 31 Oct 2014 - 18:47


Le silence se maintenant, resserrant sans cesse le cœur de la petite louve. Elle n’avait pas été jeté dehors, mais elle sentait que cela ne serait tardez, cependant ce qui la blessa le plus était cette absence de voix, cette impossibilité de communiquer avec le grand automnal. Dire que sa réponse qui lui était parvenue quelques secondes plutôt n’avait été qu’une simple coïncidence. La petite louve baissa la tête, sera fermement ses mâchoires, comme pour retenir sa peine.

- Les mots n'importent que peu. Parler ou chanter ? Nous n'avons guère besoin de ça pour communiquer, petite.

Elle sursauta presque, releva la tête brusquement et fit explosez les perles salée qui avaient pointé le bout de leur museau au coin de ses yeux clair. Et elle ne put le quitter du regard, ce n’était pas un rêve finalement, ce n’était pas qu’une pure coïncidence s’il répondait à ses questions comme par magie.

- Je t'offre une maudite place dans ce bourbier, madame.

Elle ne put s’empêcher de sourire, amusé par ses paroles. Si elle aurait une petit voix, elle aurait surement ricane ou gloussé, mais elle ne put que miner le geste, encore inconsciente que son rire résonnait dans la tête du géant à ses côtés.

« Il y a pire bourbier que cette abri de fortune, mais je m’en contenterai, mon bon monsieurs »

Sa mère lui avait dit qu’un jour viendrai où elle découvrira, elle et son frère, leur pouvoir qui leur avait été donné. Raven avait hâte de le découvrir et de pouvoir l’utilisez, espérant qu’il l’aidera à communiquer avec les autres loups. Peut-être que le loup couvert de sang avait le pouvoir de lire dans les esprits, son sourire s’élargie à cette idée. Cela signifiera que le destin aurait été bien fait ?

« Non, le destin ne peut être bien fait. Sinon j’aurai une voix, mais toi qui m’a dit que nous n’avons pas besoin de voix pour se comprendre, toi qui semble lire dans mes pensées pour me comprendre, explique-moi comment nous pourrons ne serait-ce que connaitre nos noms ? »

La petite louve tourna le regard vers l’extérieur, là où la tempête faisait rage. Tout n’était que chaos, résonnant comme un bouquant de mille diables en furie, pourtant le grand mâle ne semblait pas s’en inquiété, sans doute ne devaient-ils pas risquer quand mal dans ce « bourbier » qui leur servait d’abri provisoire. Elle ne voyait pas trop ce qu’il y avait à voir, elle ne comprenait pas en quoi le déchainement du ciel était quelques chose à voir, au contraire, elle trouvait cela inquiétant et aurait préféré se terré au fond de la tanière pour ne pas voir cet affreux spectacle. Pourtant, le grand loup dut user de son pouvoir pour lire en elle comme d’un livre ouvert, car il dit d’un ton calme :

- Petite, n'es crainte de ce qu'il se passe à l'extérieur. Tout n'est qu'un bal pour les Morts.

« Un bal pour les morts ? »

La petite redressa les oreilles et regarda le monde, encore une fois, mais cette fois sous un autre œil. Si le ciel ravageait la terre, cela était donc uniquement pour consoler les morts en leur offrant un bal gargantuesque ? Raven se demandait où était donc la musique pour accompagner leur pas, mais se dit que la foudre devait être un bien bel éclairable pour les fantômes qui marchaient encore sur cette terre. Etonnamment, elle n’eut pas peur des fantômes, après tout il ne pourrait rien contre elle vu qu’ils étaient déjà mort.

Un éclair frappa le sol non loin d’eux et produisit un bruit puissant qui fit faire un bond à la petite brune. Adieu dignité enfantine, elle prit les pattes à son cou pour se cacher derrière la masse imposante du loup cornu.

«  Calme toi Raven, calme toi, ce n’est que de la lumière pour les morts. Juste un stupide éclairage. Oh mon dieu, pourquoi les fantômes ne peuvent-ils pas s’éclairé comme tout le monde, avec la lune et le soleil » - pensa-elle en tremblant.

l'évènement soudain l’avait secoué, cela allait sans dire, mais malgré ses tremblements incessants et cette boule au ventre elle se força à rampé entre les pattes du géant en se répétant sans cesse « ce n’est qu’un bal pour les morts », comme il le lui avait dit quelques minutes plus tôt. Raven ne songea pas un seul instant que les griffes du démon pourraient la tuer, elle vit à peine les marques sur ses pattes, sinon elle se serait empressée de lui poser des questions. Elle se posa simplement entre ses armes mortelles, taché de sang et de boue. Voulant détourner son esprit d’un spectacle qu’elle n’appréciait guère, elle leva le museau vers le visage du grand loup.

«  Dit, toi qui est capable de lire dans mes pensées, comment tu t’appelles ? » - elle lui posait la question, mais au fond, elle semblait déjà connaitre la réponse, petit parasite qu’elle semblait être malgré elle.
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Lun 3 Nov 2014 - 17:39


HRP:

Les imposants tambours résonnaient à l'extérieur de la taverne qui servait d'abri aux deux canins. Leurs intensités variaient ainsi fréquences d'ententes selon la danse des Morts. Plus ils s'agitaient et plus les tambours frappaient, et lorsque les pas de danse ralentissaient, la cadence des coups devenaient lente et monotone. C'était une cacophonie qui plaisait au grand mâle cornu. Ce dernier les voyait. Sans doute était ce son imagination mais, pour lui, cela ne l'était pas. Il voyait les non-vivants danser et chanter avec la nature qu'ils ne pouvaient plus toucher. Il n'y avait plus de races, d'espèces ou quoique ce soit d'autres. Humains dansaient avec lièvres, cerfs avec loups. Chasseurs et chassés valsaient ensemble. Toute haine ou toute peur les avaient quittés pour les laisser avec la joie de partager de son quotidien. C'était une harmonie macabre que la Mort leur avait offert en dévorant leurs tracas, et tous leurs maux. C'était comme un présent et comme une torture.

« Il y a pire bourbier que cette abri de fortune, mais je m’en contenterai, mon bon monsieurs »

Cette remarque fit quitter le regard du canin des ombres dansantes pour le poser sur le petit être qui se trouvait à ses côtés. La voix de la louve ne cessait de résonner dans l'esprit du canin sans qu'il est besoin de faire quoi que ce soit. Il n'avait guère hérité d'un quelconque don pour entendre les pensées ou paroles de la petite inconnue.Mais au fond de lui, il savait qu'il ne chercherait pas la raison de ce phénomène. Ce dernier était là et c'était tout, il n'y avait rien de plus à comprendre.

« Non, le destin ne peut être bien fait. Sinon j’aurai une voix, mais toi qui m’a dit que nous n’avons pas besoin de voix pour se comprendre, toi qui semble lire dans mes pensées pour me comprendre, explique-moi comment nous pourrons ne serait-ce que connaitre nos noms ? »

Le mâle n'était pas le seul à ne trouver des réponses sur ce qu'il se passait entre les deux. Il sentait quelque chose d'étrange. Un lien sans doute était ce ? Il y avait des chances qu'une telle chaine se noue entre les deux qui se réfugiaient. Ils en ignoraient la cause mais le destin semblait les avoir liés pour une raison qui leurs échappait.

- Le destin est bien mieux fait que tu ne le penses.

C'était la conviction du canin au pelage variait du clair ou sombre aux niveaux de ses pattes. Il regardait la jeune louve dont il ignorait bel et bien le prénom comme elle l'avait relevé.

Un bal pour les morts ? »

L'enfant ne semblait pas comprendre ce qu'il voulait dire par ces mots. Mais, elle appréhendait aussi le fait qu'on puisse admirer une telle danse gargantuesque qui battait de son plein à l'extérieur. Ash'Naï tourna la tête et reprit son admiration pour le beau spectacle. Elle ne devait pas voir les êtres faits d'ombres qui se trémoussaient sous un temps qui jouaient de la musique pour eux. Le vent soufflait dans les branches pour produire un son se rapprochant des flutes, il se faufilait aussi dans les troncs ou trous, produisant le son des cors ou des trompettes. Tandis que la pluie battait les pierres, feuillages et autres avec une douceur plus ou moins présente, rappelant de légers tambours ou, si l'imagination était là, rappelait le son d'un piano. Et enfin, l'orage frappait du tambour. C'était une mascarade servie d'une danse des plus onctueuses et des plus sinistres. Le géant allait lui répondre pour qu'elle tende l'oreille et admire ce qu'il voyait mais, un éclair perdu vint frapper avec brutalité le sol, près, même que trop prêt de leur abri. Ce bruit sec fit baisser les oreilles du canin qui lâcha un léger grognement tandis que la petite prenait les pattes à son cou.

Ce simple mouvement de la louve fit rire le mâle. Trouillarde qui faisait la fière, voilà que son masque tombait, ramassé par cette sombre chanson qui résonnait au dehors. Cependant, le canin se tut lorsque la petite revint, non à ses côtés mais se faufilant entre ses pattes massives. Sans doute surpris, il n'en montra rien et ne pipa mot. C'était comme si il l'accueillait, après tout, le destin avait créé un lien entre eux qu'il ne comprenait pas mais, qu'il tacherait d'en savoir plus. Il baissa la tête pour regarder le petit être tremblant contre lui. Ash'Naï la voyait plus grande lorsqu'elle se trouvait près de lui mais maintenant, il la voyait sous un autre jour et plus près.

«  Dit, toi qui est capable de lire dans mes pensées, comment tu t’appelles ? »

- Je ne sais pas lire dans les pensées mais, ce n'est qu'un infime détail, répondit-il de manière naturelle. Ash'Naï est le nom que je porte. Il signifie " fantôme " dans ma langue.

Il redressa la tête et reprit sa contemplation. Il supposait que son nom lui offrait l'imagination de ce bal des Morts que peu de personnes - fauves, humains ou autres espèces animales - ne parvenait à comprendre ou même à voir. C'était comme si le jour où sa mère le nomma, elle lui faisait don d'un tel présent et fardeau.

- Et toi, comment te nommes-tu ?
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Dim 16 Nov 2014 - 18:05


Elle ne voulait quitter le grand loup du regard, comme si elle avait peur qu’il disparaisse à tout moment. Comme cet impossible espoir d’attendre d’être assez grande pour pouvoir parler avec son grand frère. Sa voix, grave et puissante, résonnait encore dans ses jeunes oreilles, trop habité à la douce voix de sa génitrice et à celle trop aiguë de son jeune frère. Et son rire ! Elle oubliait de qualifier son rire qui lui donnait l’impression de se trouver aux pattes d’un grand seigneur des montagnes, ce genre de souverain aux allures de yeti, d’ours et enfin de loup. C’était peut-être de la que venait ses cornes finalement.

Ce géant couvert de sang séché et de boue, embaumant la tendre odeur des forêts automnales daigna cependant répondre à sa question, plaçant la petite louve isolante à un rang qu’elle eut du mal à imaginer.

- Je ne sais pas lire dans les pensées mais, ce n'est qu'un infime détail. Ash'Naï est le nom que je porte. Il signifie " fantôme " dans ma langue.

Voilà une chose étrange, si ce n’était pas ce grand mâle, ce Ash’Nai, qui lisait à travers elle comme dans un livre ouvert, qui était-ce donc ? La petite louve ne put retenir un sourire quand elle en vint à cette surprenante conclusion.

« Mère m’eut parlé d’un don qui sommeillait en chaque loup, alors … celui-ci est-ce le mien ? »

Cette idée la mise en joie, mais ce bonheur incomparable l’empêcha de pensé simplement, l’empêcha de contrôler ce pouvoir trop récemment découvert, ainsi toutes les pensées, tous les sentiments qui traversèrent le petit coup brun de la louveteau touchèrent l’esprit d’Ash’Nai par la même occasion.

- Et toi, comment te nommes-tu ?

Quand elle eut enfin retrouvé contenance, elle se dressa haut sur ses quatre petites pattes et planta ses grands yeux vers dans ceux du géant. Elle se concentra, pour que par la pensé, il entende bien ses mots.

« Mon nom est Raven. Je ne sais pas ce que cela signifie dans ma langue, mais cela m’importe peu. »

Elle était fière d’elle. Elle avait réussi à formuler une pensé cohérente, claire et précise, ne disant ce qu’il fallait sans en faire trop. La phrase de présentation parfaite, sans nul doute. Un petit sourire malin vint soudainement arborer son visage, faisant fuir l’innocence de l’enfant apeuré pour permettre l’arrivé d’une sournoiserie dissimuler. Le tonnerre pouvait à présent gronder et pester autant qu’il le faudrait, la foudre pourrait surement s’écraser à proximité des deux loups, la petite les avait oublié, blottis entre les pattes d’un géant dont le nom était décidément trop compliquer.

« Ash’Nai… C’est long comme prénom, je vais t’appeler Ash. C’est plus simple ! » - Elle ponctua ses pensées d’un regard pétillant, signifiant qu’elle n’avait pas le moindre intention de changer d’avis sur le sujet.

Parce que Mademoiselle Raven avait tendance à n’en faire qu’à sa tête, héritage d’un père bien plus malsain. Et, si cela se trouve, peut-être faisait-il déjà parti du bal des morts qui se déroulait derrière eux.
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Sam 3 Jan 2015 - 11:09



La déferlante de l'extérieur sembla s'amenuiser tandis que bien des sentiments vinrent bousculer ceux du canin aux cornes impressionnantes. Cela l'aurait déstabilisé si il en avait ignoré la source, chose qui n'était guère le cas. Son beau regard écarlate ne quittait la belle ailée qui se trouvait à ses pattes. Trop grand face à elle, il ne la considéra non comme un être inférieur mais comme son égal. C'était sans doute la première fois qu'Ash'Naï considérait un si petit animal comme étant son pair. La petite devrait en être fière. L'orage hurla à l'extérieur, comme si il chuchotait dans ses grognements : « Souviens toi de moi ... ». Le brave n'oublierait jamais ce cataclysme qui se déroulait hors de son abris d'infortune, il n'oublierait ce mal des Morts qui devait désormais accueillir celle au sang séché qui parcourait le pelage coloré du canin. Walpurgis ... Calamité de bien des terres, aujourd'hui, elle rejoignait la danse dans une apparence où elle pourrait valser. Quittant du regard la jeune Raven, l'automnal fixa l'extérieur. Un éclair zébra le ciel et il vit une ombre se dresser à l'entrée. C'était la printanière et la reine qu'il venait de découronner afin de s'accaparer de sa parure. Elle se tenait droite, souriante, un regard plein de peine et de folie ... Sans doute regrettait-elle ce qu'elle avait été dans ses derniers instants ? L'imposant mâle l'ignorait et il ne pourrait changer le funeste destin qui lui avait offert en s'inclinant face à elle. Morte et déchue, elle reposait désormais en paix, là où elle redeviendrait la douce et non la sorcière. En cet instant, la petite semblait avoir disparue du champ de vision de l'espion qui fixait sa tante. Bien des êtres l'auraient oubliés mais, ce n'était pas son cas. Il ne pouvait détacher son regard de la silhouette féminine aux cinq queues dansantes sous un déluge divin. La bouche de la décédée s'ouvrit et un murmure s'éleva. Ash'Naï y répandit par un petit hochement de tête. Tout ce qu'il venait de voir disparu dans une bourrasque qui vint balayer violemment l'intérieur de la tanière, faisant voler poussière et débris. Ce fut cet instant qui rappela la présence de la petite Raven et, pour la protéger d'une telle bourrasque, il plaça son imposante queue devant elle. Bouclier osseux, la jeune neutre ne devait ressentir qu'une légère caresse du vent, tandis que le mâle reçu comme des coups de fouet.

- Il y a de fortes chances que ce soit ton don, Raven.

Il laissa glisser son regard vers celle qu'il venait de protéger. C'était bien la première fois qu'il prenait aussi soin d'un petit être. Mais, il ne pouvait l'abandonner. Un lien venait de se nouer entre eux, ils marcheraient donc ensemble sur le fil fin du destin. Le cornu savait que si l'un sombrait, l'autre tomberait à ses côtés. Il ignorait bien des choses mais, son coeur et son âme lui dictaient de protéger cette petite qui attisait sa curiosité et réussissait à s'emparer de ses pensées. Doux être ailé, elle était devenue la protégée de l'espion. Etait-ce une bénédiction ou une malédiction ? Ash'Naï ne pouvait le dire mais, ce fut dans un silence qu'il pria les Dieux de son père, et qu'il jura qu'il nouait sa vie à celle de Raven.

- Soit, je t'accorde cette faveur. Tu es la seule que je donne le droit de m'appeler ainsi.

Ces courtes phrases arrachèrent dans un roulement de tambour, un sourire au géant cornu. Chevalier de sa dame, il pouvait bien lui accorder un tel sentiment d'affection bien qu'il en ignorait le sens même de ce mot. Il ne l'avait jamais connu. Son père ? Il ignorait son existence. Sa mère ? Elle l'avait élevé pour qu'il devienne le fidèle serviteur de son frère ainé de quelques secondes. Prince, il en était devenu une machine de guerre, un guerrier sans peur et sans jugement sur le monde qu'il l'entourait. Il n'avait que des stratégies.

- Mais dis-moi, pourquoi étais-tu seule sous cette funeste mascarade ?

Il la détailla.

- Tu n'en portes pas le masque pour y être invité. Tu es donc bel et bien un être de sang et de chair ... Il se baissa et susurra à son oreille : Alors, pourquoi étais-tu seule ?

Si le géant apprenait qu'elle avait été abandonnée, il ne saurait comment réagir. La prendre sous ses ailes ? Il n'était guère une femelle et il n'en serait aisé de l'allaiter ... Si, elle était partie en vadrouille, il devra la ramener lorsque l'orage cessera et les Morts s'en iront danser sur d'autres terres et régions.
Bavard était le mot que le mâle supposait que cela le qualifiait en cet instant. Silencieux, le voilà qu'il laissait profiter à la petite de sa voix grave, forte mais d'un ton des plus agréables. Son frère se moquerait bien de lui en le voyant de la sorte : protégeant une gamine et discutant comme si elle était son égal.
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Sam 10 Jan 2015 - 22:25



Le grand loup la dévisagea longuement, mais la petite louve ne compris pas la signification de son regard. Encore trop jeune pour comprendre la subtilité de certains êtres de ce monde, trop naïve pour saisir les soupirs qui en disait long et peut être trop innocente pour comprendre ce qui lui arrivait. Ce qu’elle comprit, ce qui occupait son esprit, c’était la colère des esprits qui grondaient, au dehors, contre on ne savait quel meurtriers. Bien que protéger de la pluie, le ciel hurlait des éclairs qui faisaient bondir la petite Raven à chaque fois qu’il frappait. Quand elle bondit de peur, elle percuta le torse du grand loup beige et elle y resta blottie, tremblant comme une feuille. Il n’était plus question de fierté, car plus le ciel se déchainait, plus l’enfant croyait voir la foudre se rapprocher d’eux. Elle avait peur, elle été terrifier, mais contre toute attente, alors qu’une bourrasque de vent approchait, transportant avec elle des débris de toutes sortes, une arme gigantesque s’interposa comme un immense bouclier.

Stupéfaite, la brune leva les yeux vers celui qui allait dès lors devenir son protecteur. Un grand loup terrifiant, arborant une plaque osseux en guise d’arme au bout de la queue, des cornes du démon sur le crâne, couvert de sang et de terre. Abominable animal qui avait pourtant atteins l’enfant en plein cœur, non comme une flèche tiré par on ne savait quel loup étrange, mais comme la foudre qui l’avait soumise au respect.

- Il y a de fortes chances que ce soit ton don, Raven.

Son pouvoir. Raven en avait oublié les raisons de sa venue et ses étranges questionnements aux sujets de la communication mentale qu’elle avait entretenue avec le loup. Ainsi, c’était là son pouvoir. Cette nouvelle fit naitre un grand sourire sur le visage de l’enfant, non pas ce sourire moqueur, ce sourire fourbe ou encore ce sourire de vainqueur, juste ce sourire heureux qu’aurait pu arborer n’importe quel enfant à la découverte de quelques chose de merveilleux. La nature ne l’avait donc pas oublié, si elle l’avait privé de voix elle pouvait désormais converser d’une toute autre manière avec les êtres qui l’entourait. Son cœur ne put que battre plus fort face à cette merveilleuse nouvelle que lui annonçait le loup cornue.

En le regardant, d’un regard qui exprimait mille fois sa gratitude, la jeune enfant remarqua que son pelage bougeait beaucoup, secoué par la bourrasque de vent que ne semblait pas vouloir finir. Mentalement, elle voulut le remercier pour ce petit coup de queue salvateur, mais le beige pris les devants.

- Soit, je t'accorde cette faveur. Tu es la seule que je donne le droit de m'appeler ainsi.

Elle ne put cédé à la malice et son sourire se mua en une petite grimace maligne, sans attendre qu’il continue, elle lui répondit d’un ton joyeux.

« Heureusement pour toi, de toute façon, je t’aurait quand même appelé ainsi. »

Il pouvait penser ce qu’il voulait de son discours, mais il ne pouvait nier les sentiments que la louve lui transmettait malencontreusement. Quand elle grandirait, elle apprendrait surement à mieux contrôler son pouvoir, mais pour l’heure Ash’Nai pouvait lire en elle un livre ouvert. Et dès lors, il ne pouvait nier l’affection que la petite semblait lui porté, malgré toutes les tard qu’il semblait accumuler et dont Raven n’arrivait pas encore à atteindre au fond de l’esprit noir du loup automnal.

- Mais dis-moi, pourquoi étais-tu seule sous cette funeste mascarade ? Tu n'en portes pas le masque pour y être invité. Tu es donc bel et bien un être de sang et de chair ...

Elle eut envie de rire. Comment pouvait-il croire qu’elle était un fantôme sans cœur, ni odeur, alors qu’elle n’arrêtait pas de lui rentrer dedans depuis qu’il s’était rencontré. Elle ne put résister à l’idée de lui faire partager cette pensé en ricanant.

«  Tu croyais que j’étais morte depuis le début ? Mais comment aurait-je put te parler alors ? ».

Elle riait, mais ne s’attendait pas à ce que Ash’Nai baisse sa grosse queue jusqu’à son oreille pour lui susurré les mots qui suivirent.

- Alors, pourquoi étais-tu seule ?

Oh. Voilà qui devenait compliquer pour la jeune louve qui se mit à faire une moue étrange. Elle n’avait pas envie de raconté qu’elle avait fui sa mère parce que cette dernière lui avait fait de la peine, et encore moins que son charmant chevalier ne veille la raccompagné chez elle. Non, elle souhaitait de tout cœur rester aux côtés du géant encore quelques temps, profité de sa présence et de son pouvoir, mais surtout, elle ne voulait pas quitter la tanière pour se retrouver sous la pluie battante.

Elle imagina un petit scénario pour faire croire au loup qu’elle avait été abandonné et rester avec lui, puis elle se rendit compte qu’elle n’avait jamais interrompue le contact mental et qu’au final, Ash’Nai savait désormais tous des raisons qui l’avait poussé en terre automnal. Elle soupira en silence et lui formulait une réponse plus descente, espérant qu’il oublierait alors le stupide plan qu’elle avait voulu inventé.

« Ma mère m’a froissé en me disant que je ne pourrais jamais parler et j’ai fui sa présence vers n’importe quel lieu. Et … Voilà… » Elle recula de sa gueule pour prendre un peu de recul et pour éviter qu’il ne l’attrape par la même occasion, car elle pourrait facilement entourer le corps de la petite louve « S’il te plait Ash’. Ne me raccompagne pas, je n’ai pas envie de la revoir maintenant. »
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Mer 14 Jan 2015 - 20:45




Petit être qui sauta sur le géant face aux menaces montantes d'un orage fou, Raven semblait trembler contre le pelage du cornu. Ce dernier la regardait, non avec compassion, ou encore affection. Non, il la regardait sans rien ressentir de particulier. Peut-être aurait-il du mais, ce ne fut guère le cas. Il lui avait posé bien des questions et, il avait obtenu des réponses qui semblèrent lui convenir plus ou moins. Ash'Naï n'avait jamais pensé que la petite était un fantôme, non, il savait qu'elle était un être de sang mais, il en avait déjà vu participer à ce sombre bal qui ne cessait de croitre avec la musique qui montait. La cadence s'accélérait tandis que le vent s'y mêlait, entrainant dans une danse plus rapide et sournoise les ombres qui se tenaient et valsaient sous les cordes qui s'abattaient dans un bruit qui battaient un rythme effréné de ce ballet somptueux mais macabre. La louve fit part au géant qu'elle se retenait de rire face à cette question idiote mais, aucune question ne l'était mais seulement les réponses.

- Bien des êtres vivants s'accordent à suivre les Morts ... Alors, pourquoi n'aurai-tu pas été dans ce cas ? Tu aurais très bien pu porter un de ces masques moqueurs afin de rejoindre cette danse qui n'aurait engendré que ta perdition dans la folie et dans les Ténèbres.

Le mâle parlait comme si il avait déjà vécu cela, levant le regard de la petite vers l'extérieur, les yeux fixant le vague et des souvenirs qu'il aurait préféré oublié ou tout simplement effacé de sa mémoire. Mais au fond, il était attaché par ce passé et, il ne pourrait sans défaire quand créant un nouveau au travers de son avancée vers un avenir qu'il jugerait sans doute idiot et plein de désespoir dans quelques années ... Qui sait ...

La petite riait aux éclats, moqueuse de sa question qu'elle jugeait sans doute idiote. Cependant, lorsque sa seconde demande lui tomba dessus comme le ferait une guillotine sur le condamné à mort, le rire laissa place à une moue étrange et à un silence qu'il comblait. Ash'Naï perçu ses pensées. Un plan afin de lui mentir. Elle aurait pu tenter et, ce fut ce qu'il lui dit alors qui annonça un passé non fait que de bienveillance :

- Tu aurais pu me mentir, mais saches que je sais reconnaitre les mensonges. Ma vie n'est qu'un mensonge.

Sans doute blessé d'un passé, il ne disait cela que sur un ton des plus neutre, feignant le je-m'en-foutisme. Il attendait calmement l'explication de la petite. Elle n'avait rien à faire dehors, à son âge et sous une telle folie qui berçait ces terres en tapant fermement de ses pieds le planché de la scène. Tango, valse viennoise, salsa et bien d'autres semblaient avoir l'honneur d'être dansé mais, là n'était la question du jour. Doucement, Raven laissa la vérité se frayer un chemin dans ce bal, poussant bien des protagonistes pour venir au devant de la scène, faisant révérence tandis qu'elle laissait doucement une souffrance éclore. En effet, la petite ne pouvait parler, mais, lui dire à son jeune âge alors que bien des choses pouvaient arriver, comme un retard dans la parole. Idiotie de mère, elle ne devait savoir comment parler à ses enfants ...

S’il te plait Ash’. Ne me raccompagne pas, je n’ai pas envie de la revoir maintenant.

Les oreilles du mâle se baissèrent. Ne pas la raccompagner ? Soit, sa Belle avait parlé et il s'exécuterait à son ordre silencieux.

- Très bien, je ne te ramènerai pas, Raven.

Face à ces simples mots, une promesse semblait se lier entre l'automnal et la jeune fugueuse. Lien qui les mènerait sans doute bien loin, chose qui ne déplaisait guère au cornu qui attendait impatiemment de voir un avenir se bousculer face à la prestance future de l'être ailé. Il la voyait déjà bien au dessus des autres canins ... Il rêvait de la faire Alpha, sans doute que cela serait pris comme une trahison mais, il n'y pouvait rien. Suivant de la puissance, il n'était là que dans l'ombre pour les aider à monter leur autorité et qui sait ? Peut-être que la petite se hissera au-dessus de bien des espérances que le mâles lui accordaient.
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Lun 9 Fév 2015 - 20:23



Plus elle passait de temps avec le grand loup beige, plus il devait pour elle un symbole de sagesse évidente, bien que certains de ses discours paraissait étrange à la jeune louveteau. Pourquoi certain voudrais se mêler aux morts qui danse pendant que la tempête fait rare ? Outre se prendre une branche sur le crâne et rentré trempé dans leur tanière, ils n’auraient pas gagné grand-chose. La petite rit aux éclats en imaginant cette scène avait un tierce loup, comme son frère par exemple.

Elle pencha la tête, intriguer suite au parole du grand loup, mais repris rapidement contenance pour lui expliquer les maux qui l’avait poussé à fuir sa mère. Comme elle n’avait jamais utilisé son don, elle ne pris pas confiance que ses pensées ne faisait qu’une avec celle d’Ash’Nai qui put les entendre aussi bien que si la louve avait parlé à voix haute.  Ce dernier ne tarda pas à lui faire savoir que toute tentative de mensonge était vaine avec lui.

- Tu aurais pu me mentir, mais saches que je sais reconnaitre les mensonges. Ma vie n'est qu'un mensonge.

Cela avait le mérite d’être clair. Raven se promis mentalement – et donc, promis à Ash par la même occasion – de ne plus jamais essayer de lui mentir. En plus, si le grand loup beige voyait quand elle mentait à chaque fois, cela ne serai pas drôle du tout.

« J’essayerai de mentir sur quelqu’un d’autre ! On verra s’il me croit ou non ! »


Et puis, elle se dit que briser sa promesse pour voir si elle était capable de tromper Ash’Nai ne serai pas très grave en soi. Ce serait même un bon test pour savoir jusqu’où pouvait s’étendre son talent de menteuse. Et si elle n’y arrivait pas, elle n’aurait cas demandé au grand loup cornu de lui apprendre à mentir, vu que sa vie était un mensonge. La brune ne compris pas ses dernières paroles, surement trop jeune pour comprendre l’étendu d’un tel discours, ainsi préféra-t-elle l’interpréter comme étant les dires d’un loup qui avait appris à mentir tout le long de sa vie et qu’il était devenir expert en la matière.

Cependant, devant l’enfant la vérité éclata telle une bombe, la ramenant à la triste réalité de l’instant présent. Une petite fille muette en la bien triste compagnie d’un assassin automnal, adulte qui plus est. Elle le supplia de ne pas la raccompagner auprès de cette mère qui l’avait blessé, de la laisser quelques instants encore s’inquiété et se faire un sang d’encre pour sa fille disparue, pour lui permette à elle, petite fleur démoniaque en pleine fleuraison, de profité de cet instant de répit privilégier. Ash’Nai baissa les oreilles et l’enfant se demanda s’il allait accepter, car après tout il avait l’air d’un loup majestueux qui n’avait que faire d’une enfant fugueuses telle qu’elle, mais contre toute attente, il accepta

- Très bien, je ne te ramènerai pas, Raven.

Un grand sourire se dessina sur le visage de la petite fille qui aurait voulu lui hurler des remerciements de toutes sortes. Le grand soldat, que disait-elle, grand prince acceptait sa présence à ses côtés, pour elle cela était le plus beau cadeau qu’il lui eut fait de la soirée et elle le remercia mille fois par la pensé. « Merci, merci, merci », n’arrêtait-elle pas de lui dire.

Cependant, malgré cette joie des plus triomphantes, la fatigue la pris, lui rappelant comme une branche qui lui tomberai sur le coin du museau que la nuit était tombé depuis déjà fort longtemps et que le louveteau qu’elle était devait dormir depuis bien des heures déjà. Elle bailla aux corneilles, ne pouvant se retenir ce geste impolie lié à la fatigue.

« Excuse-moi Ash’, mais je suis fatiguer. »

Sans lui demander d’avantage elle  se dirigea sur le côté de la grotte, levant haut les pattes pour passer l’obstacle que formait celle du loup beige, et alla se réfugier contre ses flancs pour lui voler un peu de chaleur. L’enfant avait les paupières qui se mettait à tomber et à peine c’était-elle coucher contre le géant que Morphée voulu la tirée à elle, comme pour border un enfant qu’elle n’aurait pas vu depuis longtemps.

« Je suis très fatiguer Ash, je vais dormir un peu et on reparlera après si tu veux. Tu n’oublies pas de me réveiller, hein ? »

Elle eut à peine finit sa phrase que le lien entre Ash’Nai et Raven se rompit pour laisser place au long silence qu’accompagnait le sommeil, avec la quiétude des rêves.
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Mer 4 Mar 2015 - 15:02


Premier orage



Feat Raven



Le mâle reposait son regard sur la frêle silhouette ailée qu'était la jeune Rave, quittant la majestueuse salle de danse qui se déroulait à l'extérieur. Malgré les tambours frénétiques, la cadence s'accélérant, ils étaient tous les deux dans ce refuge, collé l'un à l'autre comme ignorant de la tempête qui venait se fracasser avec l'envie de se faire voir, sur les pents et l'ouverture de la grotte peu profonde.

Petite promesse résonnèrent. L'une que se faisait le cornu de prendre soin de sa protégée et une autre que cette dernière lui faisait afin de ne pas lui mentir. Il n'était pas idiot, il se doutait bien qu'elle se lancerait tôt ou tard dans le défi de monter un mensonge afin de le berner. Il ne lui en voudrait pas car au fond, il en était impatient, désireux de connaitre si il était autant capable de reconnaitre un tissu de mensonges autant qu'il le prétendait. Présomptueux aurait été le mot qu'il l'aurait qualifié en cet instant mais, il aura le droit de savoir si ce qu'il affirmait était avéré, chose que bien d'autres canins n'auront la chance de pouvoir vérifier leurs dires avant leur de rejoindre la Mort.

La petite lança alors qu'elle mentirait à autre que lui, comme si elle voulait savoir à quel point sa langue pouvait tisser encore et encore de sombres vérités qui n'étaient que l'ombre de mots, sans fondements. Cette pensée qui résonnait dans la tête du cornu eurent une tournure assez étrange : elle le fit rire aux éclats. Ce rire était à la fois grave et doux, un mélange qui pourrait paraitre bien étrange mais qui donnait un teint plutôt plaisant aux oreilles présentes à l'écouter. Ash'Naï n'avait rit que peu depuis son enfance et voilà qu'un simple dire de la fugueuse lui arrachait un rire aussi franc ! C'était dur à croire et pourtant, il avait lieu ce miracle.

Il lui fallut un certain temps pour qu'il se calme, un temps qui vint rappeler à la petite qu'elle n'était plus auprès de sa mère mais d'un sombre protagoniste qui pouvait l'achever à tout moment. Après tout, il revenait des terres printanières après avoir entrainer dans la Mort un membre de sa famille. Mais, le canin avait promis qu'il ne la ramènerai pas à la femelle qui devait fortement s'inquiéter, voir remuer ciel et terre pour sa progéniture disparue. Tant pis pour elle, le mâle avait donné sa parole, il ne bougerait de ce lieu que lorsque la petite Raven aura formulé son envie de retourner auprès de sa génitrice, chose qui n'était pas le cas et qui eut le don de recevoir une déferlante de remerciements dans sa boite crânienne qui fut ravie lorsque les " Merci " se turent pour laisser entendre que la fatigue de la princesse.

- Très bien, reposes toi.

Il la laissa venir lui dérober de sa chaleur, l'acceuillant même à pattes ouvertes contre lui. Il n'aimait guère trop les contacts et pourtant, cette enfant avait bien des droits que les autres n'auront jamais. Sans doute ne lui accordait-il cela que parce qu'il voulait lui réserver un bel avenir de puissance et de beauté ? Oui, le cornu se salirait les pattes du sang des autres pour les yeux de sa jeune Dame. Le démon nouait pacte avec une bien vilaine menteuse mais, au fond, qui se ressemble, s'assemble, non ?

- Oui, je te réveillerai quand les Morts cesseront leur Danse et que les Etoiles viendront chasser la tempête ...

Ce n'était qu'un murmure qui ne put être entendu car, Morphée avait déjà entrainer l'âme de la petite dans son monde de rêve ou de cauchemar, là où Ash'Naï ne pouvait aller.

Code & Photos by Funkimina

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Mar 10 Mar 2015 - 8:11



Quand le soleil se leva ce matin-là, les dernières gouttes de pluies qu’avaient pleurées les esprits pendant la nuit clapotaient au bord de leur tanière de fortune. Le soleil réveilla doucement la jeune louveteau qui se retourna pour que ses yeux ne soit plus attaqué par la lumière vive du soleil se levant. Ils étaient encore en automne, de territoire comme de saison, mais Raven jugeait la température très agréable et s’appliquait à enfoncer son museau dans les poils beiges qui la maintenant au chaud. Elle était encore ensommeillée pour se rendre compte de sa position, bien plus digne d’une enfant que celle d’une dame, rouler en boule collé contre les flancs de son protecteur.

Peu à peu, à force d’entendre la lente respiration du géant à ses côtés, la loupiote se réveilla. Elle réalisa doucement où elle était, qui elle était, qui était ce grand géant cornu couvert de sang et de boue dont l’allure lui inspirait étrangement confiance, puis tout redevins claire et fluide. Elle bailla à s’en décrocher la mâchoire et essaya de reproduire l’exploit effectuer hier soir au milieu de la tempête. Tel un serpent, elle entra dans l’esprit d’Ash’Nai, caressa sa conscience avant de faire raisonner sa voix enfantine dans son crâne.

«  Hey ! »

Qu’il remarqua sa présence ou non, qu’il s’en souvenait ou pas,  cela aurait pu être futile, mais la petite de nature orgueilleuse espérait secrètement qu’il ne l’oublie pas. Elle, ce petit être tout petit et fragile qui avait besoin de la présence d’un gros méchant loup pour se sentir rassuré. Cependant, ce petit être qui se savait bourrer de défaut, malgré son jeune âge, était encore former d’une innocence écœurante, typique de ceux de son âge. Les nuages blancs qui parcourrait l’azure bleu de l’été deviendrais un jour les nuages noires de la tempête, parcouru par la foudre et le tonnerre, se faisant craindre des tout petits, tel était surement les destins de la petite louve brune, mais pour leur il était encore trop tôt pour l’affirmer.

Raven serai resté des heures à se prélasser contre son protecteur, cependant une voix familière, bien trop douce à son esprit, la fit bondir sur ses pattes. A la fois heureuse et  horrifier, elle n’eut pas de peine à reconnaitre la voix de sa mère vibré dans l’air du matin. Les oreilles dresser, les pattes tremblante suite à l’effort soudain, la petite Raven ne savait plus que faire, elle qui voulais rester avec Ash’Nai, voilà que la réalité et le présent la ramenait sur terre lui rappelant qu’elle n’était qu’une enfant dont le cœur blesser par la découverte d’un handicap, qu’elle ne pourrait surmonté, la rappelait cependant vers celle qui lui avait donner la vie. L’odeur du lait l’appelait, les poils doux du ventre de sa mère hurlait son nom, et elle ne se sentait pas capable de résisté à un tel chant. Elle bondissait sur ses pattes, regarda devant et derrière elle en ne sachant que choisir. Puis, la voix l’appella encore, et encore. Elle dut se presser de choisir son chemin, d’assumé sa fuite et de dire au revoir à une chose importante à ses yeux.

«  Ash ! Je doit y aller. Mais on se reverra, hein ? Promet-le ! » - Lui-dit elle mentalement.

Aussitôt après, elle lui dit un grand sourire enfantin, car après tout la vipère venait à peine de sortir de l’œuf, puis elle bondit du terrier de blaireau, dont l’odeur du cadavre humide faisait reculer tous les animaux de la foret, et bondit sur une souche pourrissante essayer d’apercevoir sa mère. Elle n’eut pas trop de mal à la retrouver, à l’oreille cela dit, et quand elle se rua dans ses pattes pour se faire pardonner de sa fugue nocturne, c’est à Ash’Nai qu’elle se mit à penser. Avait-elle vraiment fait le bon choix ?

[HRP : C’est bon pour moi.]
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Myosotis
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Lun 8 Juin 2015 - 20:52

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