Nouveaux lieux, nouveaux clans et nouvelles espèces. A vous de vivre ... Ou de survivre !

Une cascade, un inconnu et un caillou.

tu n'avais rien à faire depuis plusieurs jours. Tu posais tes pattes un peu partout en quête de quelque chose à faire, en vain. Aujourd'hui, tu décidas donc d'aller poser tes pattes indiscrètes près de la cascade. Tu y arrivas rapidement, tu t'assis au bord de l'eau pour regarder l'état de tes coussinets... Ils étaient assez abimés pour une fois. Tu pouvais voir quelques fissure et un caillou avait réussi à s'infiltrer dans l'une d'elles. Pas étonnant que tu avais mal. Tu essayas de l'enlever, répétant ta tentative plusieurs fois, pendant près de dix minutes, avant de réussir à le retirer. Tu entrepris ensuite de nettoyer correctement tes pattes, tu pris le temps, par la suite, de nettoyer ton pelage... Tu pris donc une demi-heure pour toi. Puis, en relevant les yeux, tu vis un loup qui n'était pas là il y a quelques minutes... D'après toi.... Ce qui pouvait bien être deux à dix minutes. Tu cherchas un moyen de l'interpeler... Par la voix ? On pouvais très bien t'ignorer. Tu ne voulais pas non plus l'approcher, puisque tu sentais d'ici que ce n'était pas un estival. Tu pris donc un caillou dans ta gueule avant de le lancer sur l'inconnu... Tu loupas ta cible. Tu retentas donc, avec un caillou plus gros... Et cette fois, tu le touchas. Ne perdant pas de temps, tu commenças à parler, certaine de l'avoir interpelé :

- Hey ! Qu'est-ce que tu fais là ? T'es pas sur tes terres !

Bon, d'accord, ce n'était pas le meilleur moyen d'entamer une discussion, tu l'accordais. Mais tu avais essayé, c'était déjà ça. En attendant une réponse, tu continuas de te nettoyer, te concentrant sur la patte avant droite, où tes bracelets tintaient à chaque mouvement de patte. Ces bracelets étaient bien jolis mais la saleté s'incrustait facilement entre tes poils et les anneaux.

© Fiche par Beroz

Une cascade, un inconnu et un caillou.

Tu avais énervé le loup... Il commença à s'approcher de toi... Et, bizarrement, il te tourna autour. Cette action te semblas être un jeu, où le premier perdant son sang-froid avait perdu. Tu soupiras longuement et tu fermas les yeux avant de répondre à sa question :

- Tu n'as normalement rien à faire sur les terres estivales. Si tu étais tombé sur un veilleur, ou un tueur, tu n'aurais peut-être jamais une discussion de ce genre et une occasion de t'amuser.

Le son de la cascade t'empêchait de savoir si un autre loup allait arriver pour t'aider. Tu devrait jouer sur la patience et le calme. Tu gardas les yeux fermés, écoutant le bruit grave des chaines du loup. Un bruit qui semblait te rappeler quelque chose. Tu levas la patte droite et l'agitas pour comparer le bruit des chaines du mâle à tes bracelets. Le bruit était beaucoup plus aiguë et clair, sonnant presque comme une mélodie. Tu souris ; les chaînes produisaient un bruit mélancolique, grave et presque inquiétant, comme si un prisonnier traînait un fardeau, tes bracelets sonnaient plus comme une douce mélodie, semblable à un louveteau innocent gambadant dans une plaine verte et inoffensive. C'était l'exact opposé, mais tu ne pouvais pas t'empêcher de sourire, et d'être amusée. Tu avais toujours les yeux fermés, te disant que des chaînes t'iraient mieux. Tu ramenas doucement ta queue contre toi, et le crâne devant tes pattes, vers le haut, pour éviter que le mâle, que tu ne voyais pas, écrase ton trophée et ton premier confident.

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Une cascade, un inconnu et un caillou.

Tu écoutais le mâle parler, en silence. Les yeux fermés, tu gardais toujours ton calme, "ce n'est qu'un jeu, il veut se croire le plus fort... Je ne dois pas entrer dans son petit jeu...", tu te répétais cette phrase dans ta tête pour passer le temps. Puis, tu rouvris doucement les yeux avant de répondre aux diverses remarques de l'intrus :

- Beaucoup amusé ? Qu'aurais-tu fais ? Une course poursuite pour savoir qui croquerait l'autre en premier ? Ou tu te serais contenté de tourner en rond comme tu le fais maintenant ?

Il te confia ensuite qu'il était là, justement, pour croiser des loups estivaux, et des louves... Surtout des louves. Tu n'arrivais à deviner la véritable raison de sa motivation. Tu te contentas de soupirer puis tu baissas tes yeux sur le crâne de ta queue. Tu donnas un délicat coup de patte pour le nettoyer un peu, tout en gardant un certain air doux en exécutant ton action. Tu souriais même, le loup t'intéressait, puisque c'était la première fois que tu croisais quelqu'un comme lui. Tu rigolas légèrement avant de soupirer doucement et de relever les yeux, avant de demander :

- C'est bien beau de vouloir t'amuser et dérouter quelqu'un, mais ne serait-il pas mieux de connaître d'abord le nom de ta victime ainsi que pour, cette dernière, le nom de son tourmenteur ?

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Une cascade, un inconnu et un caillou.

Le loup riait... Lorsque tu l'entendis, tes oreilles se baissèrent et se redressèrent comme si un insecte te dérangeait. C'était un simple réflexe, rien de plus. Tu continuais de garder un certain sourire. Finalement, il te répondit... Demande ou proposition, c'était presque la même chose, à part que le premier sonnait plus dans une ambiance de pitié... Pour toi, ce n'était qu'une proposition. L'inconnu s'appelait donc Darksky. D'après l'odeur, c'était un printanier. Jusque là, tout allait bien. Les informations était, dans ta tête, triées, rangées puis assemblées pour comprendre ta situation actuelle. Tu en oublias même de répondre au loup. Heureusement, tu t'en rendis compte et tu revins à la réalité, avant de souffler :

- Je m'appelle Tayla.

Une phrase courte, sans ton... Tu semblais indifférente, concentrée et sérieuse. Le temps avait beau passé, le mâle avait beau tenter de s'amuser avec toi... Tu t'ennuyais. Tu te levas et t'étiras avant de marcher doucement en gardant un oeil sur ce Darksky. Tu ne le surveillais pas par peur ou par paranoïa mais plutôt pour être sûr qu'il ne croit pas qu'il ait gagné. Tu t'approchas de la cascade et t'assis juste au bord, dans un soupir. Tu ramenas ta queue contre toi avant de la plonger dans l'eau, pour nettoyer le crâne... Il avait des traces de boue, de sang et d'autres choses que tu n'arrivais pas à retirer. Tu sortis ensuite le trophée de l'eau avant de le frotter, puis de le replonger dans l'eau et répéter ton action. Entre temps, tu continuas la discussion avec le mâle :

- Tu as dit que tu étais venu pour voir des estivaux. Tu en as un. En plus, une femelle. Néanmoins, j'ai une question : pourquoi les estivaux ? Pourquoi ton choix ne s'est pas porté sur un autre clan ? Et... Surtout : que comptes-tu faire ?

Tu allais sûrement passer pour une idiote qui ne comprend rien face à Darksky, mais comment pourrais-tu faire semblant, sur un sujet que tu ne connais pas ? Tu étais bien trop sérieuse et occupée à te gérer toi-même pour t'aventurer sur des sujets "périphériques" et "de second ordre".

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Une cascade, un inconnu et un caillou.

Tu semblais ne plus comprendre le mâle. Cette discussion aurait pu continuer longtemps si un souvenir n'avait pas surgit à cet instant. Il était flou, tu n'arrivais pas à savoir de quoi ça parlait mais tout sembla plus clair. Le mâle te frôla, tu perdit ton sourire un instant avant de l'écouter murmurer... Ce qui se passa ensuite fut comme un réflexe, que tu ne contrôla pas : tu te relevas et te retourna si soudainement que ta queue suivie et, par le poids du crâne qui était dans l'eau, lorsque ce dernier sorti, envoya de l'eau sur Darsky et par la même occasion, un coup de crâne s'en suivi. Ce n'était vraiment pas voulu. Lorsque tu entendis le son de l'eau et comme un fracas avec ton trophée, tu te retournas avant de prendre un air surpris.

- Oh, désolé ! J'oublie souvent le poids du crâne... Vraiment navrée... Tu disais donc ?

Si tu n'avais pas été maladroite, tu aurais déjà rit devant cette scène. Sur le coup, tu étais plus désolée pour le mâle que amusée. En temps normal, tu aurais plus montré tes excuse au crâne même qu'à la victime de cet incident, mais, cette fois, tu ne considérais le trophée que comme un objet. Tu n'avais même pas remarqué que tu t'étais éloignée du mâle... A cause de ses propos. Ce qui ne t'était jamais arrivé. Tu continuas donc la discussion, comme si de rien n'était :

- Les présentations n'étaient pas fini, il me semble. Je suis une Tueuse des Estivaux... Enfin, tu connais déjà mon clan. Et désolé pour le caillou, le son de la cascade ne me permettaient pas de t'interpeler uniquement par la voix.

Tu avais repris un air sérieux et indifférent, comme si tu venais de changer, d'oublier ce qui venait de se passer. Ce n'était qu'un petit changement, à peine visible, digne d'une lunatique, mais tu savais très bien ce qu'il venait de se passer, puisque ça se passait dans ton esprit.

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Une cascade, un inconnu et un caillou.

Des remarques suivirent ta révélation. "Ma grande", "tu ne ressembles pas à une tueuse"... Aaah... Il devenait énervant à tes yeux. Mais ton sang-froid te rattrapa et tu te contentas de soupirer après avoir entendu sa dernière phrase. Les mâles pouvaient être stupides... Et tu ne tardas pas à le lui faire remarquer. Toujours sur un ton neutre, tu le fixas, avant de lui répondre :

- Êtes-vous donc tous pareils ? A toujours demander des actes plutôt que des paroles ? Cette discussion devient grotesque. Je ne tiens pas à me battre avec un loup qui semblait, plus tôt, amical.

Et voilà... Tu venais de déballer ta remarque avec, en cadeau, un léger sourire. Cette situation ressemblait à un match de ping-pong où, à chaque parole, l'un des deux frappait la balle pour la renvoyer à l'autre... Tu baillas un court instant avant de continuer, dans un murmure, comme pour toi :

- Je pense qu'ils sont tous pareils au fond...

Tu fermas les yeux un court instant avant de soupirer. Un soupir de désespoir pour signaler au mâle ton ennui et ton désaccord avec lui. Pourtant, tu restas là, tu t'assis même, attendant une réponse convenable, à tes yeux, du loup... Peut-être que cette situation changerait encore, que cette fois, vous trouverez un terrain d'entente où l'ennui et les défis étaient moins présents...?

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Comme toujours, le loup n'avait pas l'air très heureux. Rien n'allait, apparemment, dans son sens. Une fois de plus, vos points de vues s'affrontèrent. Les mâles avaient l'air de tous penser pareil, comme tu le disais juste avant. Tu l'écoutais néanmoins parler en gardant le sourire, comme si ses mots ne t'affectaient pas. Juste après avoir murmuré tes quelques mots, Darksky te reprit une fois de plus. A cet instant, tu plantas ton regard de nouveau dans le sien, te faisant insistante et plus froide que jamais, avec, en cadeau, un large sourire. Puis, tu lui répondis, d'un ton amusé et froid à la fois :

- Je n'ai peux être pas l'allure qu'une guerrière mon cher, mais je fais bien mon travail. Je n'attaque pas ceux qui ne sont pas mes cibles, ni celle de mon clan. Et pour tout te dire, je ne cherche plus à m'amuser. Bien que vous, les mâles, en général, me dérangeaient. Et, avant que tu ne te trompes sur moi, mon murmure n'était pas pour toi. Ne te crois pas seul avec moi mon grand.

Soudain, tu pris un air doux, ton sourire froid sembla se transformer en un sourire doux et apaisant, la pupille noire de tes yeux changea doucement de couleur pour devenir une pupille turquoise, de l'exact même couleur que celle de tes iris. Tu gardais ton regard planté dans celui du mâle, en penchant légèrement la tête. Tu allas même jusqu'à te lécher la patte droite, celle avec les bracelets, sans quitter Darksky du regard. Ensuite, reposant ta patte au sol avec le doux bruit des bracelet comme fond, tu continuas :

- Tayla partage son corps avec moi. Je m'appelle Hikari. Enchanté de faire ta connaissance Darky'... Et excuse-moi pour le retard, les affaires de l'esprit de Tayla m'ont prit du temps. Tu n'as pas l'air très sympas... Avec tes pensées décalées et ton air agressif. Tayla n'est pas méchante dans le fond, elle cherche juste à se faire une place dans ce monde rude et empli de traitrise et de douleur. Me comprendra qui le pourra.

Une fois de plus, ton "double intérieur" s'incrustait dans la conversation... Tu l'avais autorisé à venir t'embêter, mais avec du mal. Après tout, il avait beau toujours écouter tes conversation, il n'en restais pas moins hautain et trop égoïste... Bien qu'il t'aidait beaucoup dans le fond... Et qu'il allait bientôt partir aussi... Enfin... C'était Hikari, à toujours en faire trop pour un rien...

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Une cascade, un inconnu et un caillou.

Le mâle continuait de parler... Il changeait d'attitude, ce qui ne te plaisait guère. Il se remit à tourner autour de toi et à te frôler comme auparavant, avec Tayla... Tu commenças à sourire, et à rire intérieurement. Il te caressa même le menton avec sa queue. A cet instant, tu éclatas de rire, comme si tu n'étais pas affecté par ce que faisais le mâle ou que, plutôt, tu trouvais ça ridicule. Tu te laissais faire, puis, avec toujours le sourire, tu lui parlas :

- Alors c'est à ça que tu passes tes journée Darky' ? A tenter de charmer n'importe quel loup... Ou Louve ?

Comme Tayla l'avait fait, tu te relevas mais, au lieu d'aller vers la cascade, tu t'approchas du mâle et tu appuyas ton museau contre le sien avec un large sourire avant de lui susurrer :

- C'est bien dommage pour toi... D'être si négatif... Et d'avoir un si mauvais point de vue des femelles. Certaines sont des loups déguisés en brebis.

Tu t'éloignas de Darsky, toujours avec ton sourire, avant d'aller t'asseoir plus loin, sans le quitter du regard. Un regard qui était doux et amical, un regard que seul Hikari savait maitrisé... En plus, tu aurais bien fait la peau de ton double si tu pouvais... Mais pour l'instant, il avait l'air de gérer plus la situation que toi...

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Eh bien... Darksky semblait s'être bien adouci avec toi. son museau frôla le sien, puis il te murmura quelques petites choses. Tu ne savais pas si son courageux en était bel et bien... Tu te contentas de garder ton sourire et de l'écouter. Il ne semblait toujours pas d'accord avec toi... Après tout, chacun son point de vue, dans le fond. Sur ce point, tu répondis quand même :
- Vu que nous avons chacun notre opinion sur le genre opposé... Pourquoi ne pas tenter de changer de point de vue ? Juste pour avoir un autre repère... Disons que... Pour moi... Les mâles ne sont pas très sympathiques. Pour toi... En fait, je ne sais pas ce que tu penses... C'est assez intriguant, mais je m'en sort sans le savoir.

Tu continuas de sourire, puis tu te rapprochas du mâle. Tu donnas un coup de museau amical au niveau de son cou, accompagné d'un coup de langue... Tu remontas jusqu'à sa joue... Tayla allait te maudire... C'était certain... Mais pas tout de suite. Tu fis encore un pas en avant pour te coller au loup... Tu semblas même ronronner. Tu ne savais même plus si c'était de la stratégie, de la comédie ou si c'était réel. Mais tu profitais tout de même de cet instant... Pour toi, le jeu continuait et, pour le mâle, apparemment, aussi. Tu faisais ce que tu avais envie... Tu pensais que c'était un peu l'objectif de ce jeu et, de toute façon, personne ne le saurait. Ce petit souvenir serait enterré dans ce lieu dès qu'il s'achèvera, restant à jamais un secret pour toi.

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Une cascade, un inconnu et un caillou.

Le mâle ne semblait pas indifférent à tes actions, il recula même avec un air de défi, après avoir posé une question. Tu souris sans lui répondre avant de te lécher la patte avant droite. Lorsque tu entendis sa remarque, selon laquelle il ne changerait pas d'avis, un large sourire s'afficha sur ton visage et la lueur de défi s'empara de ton regard. Tu posas ta patte au sol et, utilisant ton pouvoir (disparaissant dans une ombre apparaissant dans une autre), tu te rapprochas du mâle, tu étais à quelques centimètres de lui. A cet instant, tu le poussas et tu le fis tomber sur le dos, avant de l'immobiliser amicalement et doucement au sol. Tu gardas ton museau à deux millimètres du sien, avant de susurrer :

- Si Monsieur veut bien me raconter ce qu'il lui est arrivé pour avoir une si mauvaise opinion des femelles, j'en serais ravie.

Ton langage soutenu te fis rire en premier lieu... C'était bel et bien un jeu... Tu souris, abandonnant les autres réflexions que tu avais pu faire. Tu ne voulais plus savoir à quoi pensait Darksky, tu voulais juste, au fond, t'amuser. Tu avais cessé de ronronner, tes yeux fixés sur ceux du mâle, une légère pointe de défi semblait animait la douceur constante de tes yeux. Tu ne bougeas pas, pas d'un poil, attendant une réaction verbale ou une action de sa part.

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Tout d'abord, le loup frôla ton museau du sien. Tu ne réagis pas... Inattendu, il roula pour que les positions s'inversent... Sauf que voilà : il te maintenait plus fort que toi au sol... Tu ne pouvais que te laisser faire. Ainsi, il parla, continuant de te fixer. Tu voulus répondre immédiatement, mais il recommença ses actions. Tu fermas un instant les yeux, encore une fois par réflexe, avant de sentir son museau glisser dans le pelage de ton cou. Tu rouvris les yeux à l'instant même où ses yeux cherchèrent ton regard. Tu profitas du silence pour répondre :

- Et si tu connaissais mon histoire, le ferais-tu ? Pour moi, ce n'est ni un secret, ni une honte. Demande ce que tu veux savoir, je te le dirais. En tout cas, pour mon éducation, ça... C'est particulier. Louve solitaire un jour, louve solitaire toujours... Bien que je sois dans un clan, je te l'accorde.

Tu souris au mâle avant de lever doucement ton museau... Celui de Darksky était hors d'atteinte. Tu laissas retomber ta tête au sol dans un soupir. C'était une position inconfortable pour entreprendre quelque chose... A part avec ton pouvoir... Ou ta queue, vu qu'elle était deux fois plus longue qu'un loup normal... Mais, cette idée ne te vint pas en tête. Tu restais là à regarder le mâle, à conserver un certain sourire et à le fixer, de tes yeux toujours plus doux. A tes oreilles, le bruit de la cascade n'était plus qu'un bruit de fond parmi tant d'autres et... Doucement, une idée s'imposa à ton esprit, sans que tu ne t'en rendes compte...

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Darksky voulut, d'après toi, te montrer qu'il menait le jeu. Il recula son visage lors de ta tentative de lui effleurer le museau. Ensuite, il parla, te demandant quelque chose... La pire souffrance que tu ai pu endurer... C'était certainement ta perte de souvenirs... Mais tu te souviens avoir retrouvé une parti de ces derniers, en partie ceux liés à la mort de ton frère. Tu laissas ces images te revenir doucement, puis tu commenças à parler au mâle :

- Ma pire souffrance... Fut de voir mon frère mourir sous mes yeux. Je ne parle pas d'une maladie ou d'une mort douce et invisible. Je parle d'un carnage, un souvenir à jamais gravé dans ma mémoire. Ce n'était pas un acte de bravoure. Ce n'était pas du courage ou de la compassion pour quelqu'un. C'était de l'égoïsme, de la folie, de la témérité et une connerie. Il avait défié un des loup de notre meute nomade... Il avait voulu se frotter à Rok' Osh' Oën' Nash'... Le Bourreau des âmes, en quelques sortes, dans notre langue. Il y a perdu la vie... Et il est devenu une oeuvre d'art éphémère. Rok' adorait prendre le temps de faire souffrir... Je n'ai pas vu le combat, je n'ai vu que le résultat. Mes yeux de louveteau se souviendront à jamais de cette scène rouge. Tout d'abord, j'avais vu le corps inerte, entouré d'une odeur de putréfaction. Il était mort depuis deux jours, en plein soleil... Il faisait une chaleur d'enfer... En me rapprochant, je vis qu'il était éventré, la plupart des organes sortis... Il ne manquait que le coeur au milieu de ces tas... Mon frère avait les yeux ouvert, une expression de terreur était figée sur son visage... Ce qui semblait normal, lorsqu'on défi Rok'. Voilà... C'était ma plus grande souffrance... J'aimais mon frère et il était tout ce qu'il me restait. Et ses actes l'ont mené à la mort, alors que s'il avait tenu sa langue, il serait encore en vie. J'aimais mon frère.

Tu avais gardé, tout le long de ton récit, le regard planté dans celui du mâle. La douceur habituelle de ton regard avait disparut, laissant place à du sérieux, et l'honnêteté. On pouvait encore voir, au travers de tes yeux turquoises, la terreur, la douleur et la tristesse que tu avais ressenti à cet instant. Le pire souvenir, celui qui restait le plus attaché... Celui qui t'avais fait changé.

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Une seconde question suivi la première. Celle de rencontrer une personne similaire. Tu n'hésitas pas un instant, tu allais répondre, mais Darksky te demanda de lui poser une question. Tu réfléchis un instant, puis tu repris la question qu'il t'avais posé :

- Je ne dirais rien. Je me contenterais de vivre ma vie sans rien dire. Puisque j'ai fais la même chose. Sans réfléchir. Et j'ai été trahie, exilée, discriminée... J'ai tué Rok' Osh' Oën' Nash' l'année d'après... En le poignardant dans le dos. Mais c'est une tout autre histoire, dont je me réjouis souvent.

Tu soupiras un instant. Tu réfléchissais encore à la question... Tu n'avais aucune idée de question... Vraiment aucune... Tu essayas tout de même d'en poser une :

- Hum... As-tu déjà été trahi ?

Quelle question incroyable ! Sérieusement, c'était la question la plus nulle que tu ai pu trouver. Mais voyons... Tu es comme ça au fond. C'était une question sans intérêt, mais tu avais envie de savoir si la trahison était présente en tous les loups et qu'elle sautait à la gorge de ces derniers tout le temps.

© Fiche par Beroz