Nouveaux lieux, nouveaux clans et nouvelles espèces. A vous de vivre ... Ou de survivre !

Un château hanté inexistant auparavant était apparu sur les Terres printanières. Hanté ? Des fantômes ? Que des inepties et des absurdités pour faire peur. Je ne croyais pas à ces êtres revenus de l'Au-Delà ou étant des âmes errantes. Ce n'était que des idioties. Je n'avais jamais cru en les Dieux de ma Tribu d'autrefois, je ne croirais donc pas à ses spectres qui peuvent traverser n'importe quelles matières et, lorsqu'il vous traverse, vous laisse une sensation de froideur glaciale. Il fallait vraiment être un idiot pour y croire ! Ce n'était que des histoires qu'on racontait aux marmots pour les calmer, pour leur offrir la peur pour qu'ils nous écoutent plus qu'à l'ordinaire. Ce n'était qu'une certaine pression vis-à-vis d'eux pour les faire se méfier et les tenir sagement sous notre joug. Mais, je n'étais pas comme cela.

Cela faisait de bonnes heures je trainais entre les murs pleins de poussières et de toiles d'araignées. C'était un endroit vraiment sale et lugubre. Pourtant, je n'étais nullement prise de peur. Il m'en fallait bien plus. Je continuais mon avancée, je découvrais certaines merveilles en or dans quelques salles mais, c'était des bijoux des bipèdes disparus, et donc, je ne m'en emparerais jamais, ils puaient encore l'odeur de leurs anciens propriétaires décédés depuis le temps. Je posais mon regard sur un tableau représentant un mâle se tenant sur deux pattes, appuyés sur une chaise d'or où une femelle y était peinte. Ils étaient vraiment affreux ces êtres marchant sur deux pattes et dénudés de poils comme ce faisant nos fourrure. Ils avaient un regard qui n'inspiraient que le dégout. je détournais le regard, esquivant une grimace. J'entendis soudainement un bruit sec qui provenait de la direction d'où je venais, celui d'une course folle. Je me tournais la tête vers la provenance du bruit, mais je ne vis rien.

- Huhu ~ aurais-tu peur des fantômes, infâme Walpurgis ? susurrèrent en coeur les deux peluches le plus à l'intérieur sur les queues, les siamois Hags et Iské.
- Non. Pourquoi aurais-je peur ? Ce ne sont que des histoires pour les enfants, inventées dans le seule but de les garder près de soi et de les maintenir sous notre joug afin de mieux les crétiniser. lâchais-je d'un ton sec.

En coeur, comme toujours, les deux peluches explosèrent de rire après s'être regarder. Je ne les supportais pas. Si elles n'avaient pas été  des détentrices de mon pouvoir, je les aurais réduis en charpie en les maudissant. Mais au fond, je ne les détestais pas : elles étaient laides et moi, j'étais plus belle que celles des astres !

- Les fantômes n'existent pas. Ce ne sont que des illusions, des fantasmes, disait Yaslow en prenant part à la discussion, dans un ton lent et calme. Je posais alors mon regard sur ce dernier. Prenait-il parti pour moi, pour une fois ? Tss, comme si j'avais besoin de son aide mais chose certaines, aucun des esprits dans mes peluches ne croyaient à ces ectoplasmes.
- Je ne veux pas vous contredire ... Mais, ne sommes nous pas des fantômes ? Je veux dire ... Nous sommes morts, nous sommes devenus esprits et Dame Walpurgis nous a permis de la rejoindre en ces corps ... murmurait Eskanios, la peluche la plus timide qui ne prenait part qu'aux conversations que très rarement.

Je la regardais, le regard froid. C'était vrai. Ils étaient morts pour devenir esprit puis peluches. Les fantômes devaient donc exister ? Tss, c'était dur à admettre, mais, le timide n'avait pas tord. Lentement, je me retournais et repris ma route, rebroussant chemin. J'arrivais dans le couloir où le raffut s'était fait entendre. Les peluches crossaient en défendant leurs avis. Je grognais légèrement pour leur intimer le silence. Elles se turent, décidément, j'étais vraiment leur maitre ! Enfin, c'est ce que je croyais jusqu'à ce que je vis la cause de leur silence et de leur inertie : un loup. Je grognais encore un peu et sentant l'odeur d'un mâle, mon visage changea du tout au tout. Je devins peureuse : mon regard parcourant tout autour de moi, les oreilles basses et les yeux mouillés, les queues frottant le sol tandis que je m'avançais vers l'inconnu, affolée et dégageant une forte odeur de peur, chose facile à faire.